Chapitre 18 : la question

Sasori avait trouvé un moyen d'entrer dans la forteresse de son ancien équipier. Il avançait lentement dans les couloirs sombres, isolés, silencieux. Il entra dans une salle, et soudainement, divers ninjas se jetèrent sur lui pour l'attaquer. Sa queue métallique fendit l'air, et ses assaillants commencèrent à tomber les uns après les autres. Il ne restait plus grand monde quand une voix résonna contre les parois.
- Arrête toi Sasori, si tu tiens à la vie de ton partenaire.
La queue métallique se stoppa et Sasori se retourna. Orochimaru se tenait dans l'entrée, l'un de ses serpents enroulé autour de Deidara, l'immobilisant complètement.
- Oh, je ne pensais pas que ça aurait marché, poursuivit Orochimaru avec un sourire et un air étonné. C'est moi où tu te radoucis avec le temps ? Tu m'aurais carrément laissé mourir si ça avait été moi, à l'époque de notre grande collaboration.
- Toi t'es une ordure, tu mérites que ça de claquer, répliqua Sasori d'un ton cassant.
- Tu m'en diras tant…
Le serpent qui enserrait Deidara resserra sa prise, le faisant gémir de douleur.
- Maintenant Sasori, sors de ta marionnette, je ne veux pas parler à Hiruko mais à toi en personne. Ne fais pas ton timide, la vie du petit blond en dépend.
Il y un instant de silence, puis un léger clic, et la silhouette imposante s'ouvrit, laissant sortir le marionnettiste au physique de pantin adolescent.
- Si on m'avait dit que tu aurais pris un ado sous ton aile, et que ton partenaire serait devenu ton petit protégé, continua Orochimaru, je n'y aurais pas cru.
- Il n'est pas aussi chiant que toi.
- Ben voyons, il fut une époque où notre duo était pourtant très intense, et complémentaire. Tu me ferais croire que tu le préfères ?
- Sans hésitation.
Un rictus déforma la bouche d'Orochimaru, qui dit ensuite.
- Utilise ton jutsu pour reprendre forme humaine.
- Pourquoi ?
- Parce que je te dis de le faire Sasori.
Sasori le fusilla du regard, mais il se rendit humain. Une ombre apparut alors dans son dos et le frappa, l'assommant. Son corps tomba au sol, et Orochimaru ricana.
- Tu seras moins dangereux ainsi, et tu as des faiblesses avec ce corps, on pourra plus facilement s'amuser.
Il regarda l'homme qui avait frappé Sasori.
- Suis moi, on va les enfermer dans une cellule.
Deidara se débattait toujours, en vain. Il n'oublierait pas le sacrifice de son partenaire pour sa vie. Orochimaru le regarda.
- Je dois bien admettre être jaloux de l'attention qu'il te porte, je ne l'ai jamais vu faire preuve d'une telle empathie.


Le marionnettiste ouvrit les yeux, il dut avoir un moment pour s'habituer à l'obscurité. Il était dans une cellule, ses mains étaient menottées et rattachées au sol, il ne pouvait pas se relever, seulement se mettre assis ou à genoux. Il essaya de manipuler son chakra, mais quelque chose le bloquait. Il regarda autour de lui, et un peu plus loin, il aperçut Deidara, qui avait fermé les yeux.
- Deidara ? appela-t-il d'une voix rauque.
Le blond ouvrit les yeux et le regarda.
- Danna, vous allez bien ?
- Et toi ?
Il avait ignoré sa question, mais ça ne surprit pas Deidara.
- Je vais bien, mais il m'est impossible d'utiliser mon chakra, je ne comprends pas.
- La pièce doit contenir un sceau qui nous empêche d'utiliser le chakra.
- Mais pourtant vous êtes toujours humain ?
- Oui, il a probablement verrouillé ce jutsu. Il va probablement utiliser la torture pour obtenir des informations, ou bien juste faire ses expériences de tordu.
Un ricanement résonna à la porte de la cellule et elle s'ouvrit sur Orochimaru.
- Je ne sais pas ce que je trouve le plus amusant, que tu sois si perspicace, ou bien que tu sois culotté de me qualifier de tordu. Dois je te rappeler tes exploits ?
Sasori serra les dents.
- Qu'est ce que tu veux à la fin ?
Orochimaru s'approcha de lui, et il le saisit par les cheveux pour le forcer à se redresser et à se mettre à genoux, puis il s'accroupit dans son dos et il susurra à l'oreille du marionnettiste.
- J'ai bien compris que Pain vous avait envoyés pour m'éliminer, mais crois tu que je ferais la même erreur alors que je t'ai sous la main ? Je sais très bien à quel point tu es précieux pour lui, tu possèdes des informations sur absolument tout le monde shinobi, je serais idiot de ne pas vouloir tout ce savoir. Sans parler de tes innombrables compétences, de ta technique merveilleuse qui permet de prendre le contrôle des esprits. Non vraiment Sasori, je crois que tu ne te rends pas compte d'à quel point la puissance de l'Akatsuki repose en grande partie sur toi. J'ai des questions à te poser, sur Akatsuki, sur Pain, sur les nations, alors oui, comme tu l'as si bien compris, je vais te torturer, et sûrement le petit blond aussi, vu que je sais que tu ne diras rien malgré la douleur, mais je vais quand même essayer avant, pour le plaisir. Mais pas tout de suite. D'abord, j'aimerais parler d'autre chose avec toi, quelque chose de personnel, qui te concerne toi, et pas Akatsuki.
Il força Sasori à le regarder en tirant sur ses cheveux rouges.
- Depuis combien de temps t'es la pute d'Hidan ?
Sasori écarquilla les yeux.