Chapitre 19 : La pire des tortures

Le silence était pesant dans la pièce. Orochimaru souriait de toutes ses dents, vraisemblablement fier d'avoir réussi à provoquer une telle expression déstabilisée chez son ancien partenaire pourtant si inexpressif. Sasori finit par déglutir, avant de parler d'une voix lente.
- Comment ?
- Je peux savoir ça ? le coupa Orochimaru en relâchant sa tête. J'ai croisé Hidan dans un bar un soir quand il était de retour d'une mission. C'était il y a quelques semaines. C'est fou ce qu'il devient bavard quand on lui paie des verres… Il m'a tout raconté… Il s'est même plaint de moins pouvoir le faire ces temps ci.
Sasori détourna les yeux, gêné, et il remarqua dans le coin de sa cellule son manteau d'Akatsuki, qui lui avait été retiré pour l'enchaîner sans doute. Orochimaru n'avait pas fini se s'amuser.
- Si on m'avait dit ça à l'époque de notre collaboration, j'y aurais pas cru. Tu as toujours paru si inaccessible, si distant de tout. Comment aurais-je pu savoir que tu étais si sensible au contacts physiques ? Si accro à ces sensations ? Je le regrette, tu n'imagines pas à quel point.
- Quoi ? T'aurais voulu faire des tests sur mes capacités ? cracha le marionnettiste d'un ton sec. Ta curiosité maladive n'a pas de limite, même ça ça t'intrigue ?
Le rire du serpent à son oreille le fit frissonner.
- Oh non, tu n'y es pas du tout mon cher Sasori. En fait, je me suis plus d'une fois surpris à penser à toi sans que ça n'ait de rapport avec la science. J'ai toujours eu envie de te toucher… Je suis un homme avant tout tu sais. Mais tu étais si distant, pourtant on aurait pu s'amuser tellement, on était toujours au même endroit, pour les missions, pour travailler, dans nos labos… Quel dommage que je n'ai pas su qu'il suffisait de poser les mains sur toi pour t'allumer.
Sasori releva ses yeux pour lui jeter un regard noir.
- T'es un grand malade.
Orochimaru lui saisit la mâchoire pour lui faire redresser la tête et le regarder de nouveau.
- Il n'est pas trop tard pour rattraper le temps perdu.
En parlant, il avait glissé sa main libre le long du torse du marionnettiste pour soulever son haut et lui caresser le ventre. Sasori serra les dents, et il dit avec difficulté.
- Non… Ne fais…. pas ça…
Orochimaru le regarda fixement pendant qu'il luttait pour ne rien montrer de ses réactions.
- Effectivement, tu es très sensible.
Deidara était horrifié d'assister à ça, il sentait la rage bouillir en lui. Pourquoi tout le monde lui faisait ça ? Sasori ne méritait pas ça !
- Laisse le tranquille ! hurla-t-il alors au Orochimaru.
Orochimaru arrêta son geste, et il regarda le blond avec amusement.
- Marrant comme ton partenaire est protecteur à ton égard.
Il se leva et alla vers lui pour le bâillonner.
- Tu regardes mais en silence, petit.
Deidara le fusilla du regard et il ricana avant de retourner auprès du marionnettiste. Ce dernier eut un mouvement de recul, stoppé par ses mains retenues par ses chaînes au sol, et il perdit son sang froid.
- Me touche pas !
Ses yeux étaient écarquillés de terreur, et Orochimaru le regarda un instant, avant de se replacer dans son dos à genoux lui aussi, et il alla lui susurrer à l'oreille d'une voix ronronnante de satisfaction.
- Putain Sasori… Je découvre vraiment une autre facette de toi là… Je croyais pourtant te connaître… Mais cette terreur là, cette perte de contrôle… c'est tout à fait surprenant, et très excitant je dois bien l'avouer… Hidan avait raison.
Il enroula ses mains atour de la taille de son prisonnier, et recommença ses caresses, cette fois au niveau de ses jambes, remontant sur ces cuisses et jusqu'à son entrejambes. Sasori se mit à trembler, sans parvenir à se retenir de gémir.
- Tu vois que tu aimes ça.
Après quelques instants, il retira ses mains pour saisir les bords de son pantalon et lui abaisser, ainsi que son caleçon, révélant son sexe éveillé par les sollicitations.
- T'as l'air aussi excité que moi dis donc…
Sasori se sentait humilié, par seulement par ce qu'il faisait, mais aussi par ses rires et ses railleries. Orochimaru était en train de jouer. Il avait beau dire qu'il le désirait, ce qu'il faisait n'était rien de plus que de la torture, un jeu de domination et d'humiliation dans le but de l'affaiblir psychologiquement. Et ça le rendait malade d'être impuissant. Pire encore, ça le rendait malade de voir son corps se soumettre aux sensations de plaisir que ça lui procurait. Il glapit en sentant quelque chose s'introduire soudainement en lui, et rapidement, il comprit que son ancien acolyte venait d'entrer son index dans son fondement, il gémit quand l'autre bougea, puis quand il ajouta un autre doigt pour dilater l'espace. Sasori haletait maintenant, il n'arrivait pas à garder son regard devant lui, où se situait Deidara, ni en arrière, où Orochimaru le fixait avec insistance, alors il essayait de fixer le sol, ou de garder les yeux fermés, mais il avait du mal à contrôler ses réactions quand son corps entier ressentait bien trop de sensations pour qu'il reste lucide. Orochimaru adorait voir ses expressions pendant qu'il l'agressait, et il finit par retirer ses doigts afin d'abaisser ses propres vêtements avant d'appuyer son membre en érection contre les fesses de sa victime.
- Tu vois à quel point tu m'excites….
Sasori gémit, et l'autre ne put attendre davantage pour s'enfoncer en lui, le faisant crier. Il le martela de coups de reins violents destinés qu'à ne le soulager lui, sans aucun égard pour le marionnettiste qui s'écriait, sous les yeux horrifiés de Deidara qui ne pouvait rien faire. Orochimaru gémit à son tour quand il jouit en lui, et il se retira pour se remettre debout, mais alors qu'il s'apprêtait à remonter son pantalon, il eut un sourire vicieux.
- Sasori, Hidan a aussi révélé que tu suçais extrêmement bien. Alors je vais te proposer un marché. Si tu me montres ça, et que tu t'investis bien, je ne ferai aucun mal à Deidara, et je te laisserai la une journée tranquille en plus. Si tu refuses, je le ferai frapper jusqu'à ce qu'il meurt, et tu prendras cher comme lui, mais sans mourir.
Sasori, qui tremblait encore de ce qu'il venait de subir, releva la tête pour le regarder, et il se redressa sur ses genoux avec ce qu'il lui restait d'énergie pour que sa bouche n'atteigne l'entrejambes de son tortionnaire. Il l'ouvrit et laissa sa langue sortir pour caresser le sexe qui lui faisait face, puis il le glissa entièrement jusqu'au fond de sa gorge, commençant des va et vient pour le satisfaire. Orochimaru gémit doucement, et rapidement il se retrouva de nouveau excité, accompagnant le rythme de coups de reins qui manquaient d'étouffer le marionnettiste. Orochimaru lui attrapa les cheveux, tout en rigolant doucement.
- Il avait vu juste… soupira-t-il tant il appréciait les compétences de son détenu. Quelle chienne tu es…
Il atteignit rapidement l'orgasme et gémit de nouveau.
- Et t'avales…
Sasori déglutit, et l'autre se retira avant de se rhabiller. Le marionnettiste parla en fixant le sol.
- Me laisse pas déshabillé…
- Comment on demande ?
C'était insolent, mais il adorait le provoquer. Il savait qu'il n'aurait pas d'autre occasion, qu'il avait profité des rares faiblesses de son ancien partenaire pour réaliser ce qui lui avait toujours paru impossible, soumettre Sasori Du Sable Rouge, une légende parmi les ninjas. Sasori frémit, fébrile, et toujours en fixant le sol, il murmura lentement, comme si chaque syllabe refusait de sortir.
- S'il..te..plaît….
Orochimaru éclata de rire avant de s'abaisser pour lui replacer ses vêtements, souriant en constatant que sa victime aussi avait joui. Il se leva ensuite et s'approcha de Deidara.
- Je suppose que tu l'avais jamais vu comme ça. Faut savoir le dresser tu sais. J'ai entendu parler de toi, moi aussi, t'es le terroriste d'Iwa c'est ça ?
Deidara le fusilla du regard, sans pouvoir répondre. Le serpent continua.
- Je suis très impressionné par ta technique, le fait de faire exploser de l'argile et ce que tu façonnes avec, vraiment, très cool. J'aimerais faire des expériences, mais j'ai promis de ne pas te toucher. Je suppose que puisque tu peux ingérer ton argile pour y mêler ton chakra, tu peux te faire exploser toi même ?
Il eut un bref rire.
- Vous formez un bon duo tous les deux, vous êtes tous les deux faits pour vous faire sauter.
En riant, il quitta la cellule, laissant derrière lui l'écho de son rire.