Chapitre 20 : un produit dangereux

Deidara avait été libéré de son bâillon quand de la nourriture leur avait été apportée par un serviteur, mais il n'avait rien dit. Il ne voulait pas brusquer Sasori qui était resté renfermé sur lui même, le corps tremblant, et fixant le sol. Il aurait voulu le rassurer, mais il ne savait pas quoi dire. Orochimaru avait cependant tenu sa promesse, après son départ, il avait laissé à ses prisonniers une journée de calme, et n'était pas revenu. Mais Deidara détestait ne rien faire ainsi, enfermé, et il cherchait comment s'évader. La porte de la cellule s'ouvrit sur Orochimaru qui regarda d'abord le blondinet.
- Alors qu'on se mette d'accord, si tu parles sans que je ne t'ai demandé quelque chose, je lui fais pire que ce que j'ai prévu. C'est clair ?
Deidara serra les dents mais il hocha la tête. Orochimaru se tourna ensuite vers Sasori et celui ci eut un mouvement de recul incontrôlé, qui amusa le tortionnaire.
- Bah alors, tu as peur ? J'ai réussi à te foutre un traumatisme, à toi ? Wow, tu me flattes là.
Il sortit de sa poche une seringue, et sourit en fixant sa victime.
- Aujourd'hui, on va faire un petite expérience Sasori. Il me semble que comme à l'époque de notre binôme, ta forme humaine possède le même sang que tu avais autrefois, avant de devenir pantin. Un sang auquel tu injectais régulièrement du poison des scorpions du désert pour y être immunisé, un poison assez similaire à celui que tu utilises pour tes pantins. Il se trouve que tu avais raison, ces scorpions sont fascinants, et leur toxine est très utile. Mais ils sont agressifs et dangereux, un peu comme toi. Alors j'ai mis au point un produit capable de les rendre passifs, dociles même, pour les manipuler sans danger lors de mes expériences. Et je me demande si ce produit fonctionne aussi sur toi.
Sasori avait lentement écarquillé les yeux au fil du discours, voyant où Orochimaru voulait en venir. Il essaya de reculer, de s'éloigner, mais avec ses mains attachées au sol, il ne pouvait pas se déplacer de plus de quelques centimètres, et bientôt, la seringue du scientifique se plongea dans son cou. Il sentit le produit se déverser en lui, lui provoquant une sensation glaciale qui le fit frissonner. Orochimaru le fixa en silence pendant un moment, à la recherche d'un quelconque signe. Soudainement, Sasori sentit son corps entier se détendre, il n'était pourtant pas dans une situation sereine où il était à l'aise, mais son corps semblait complètement se relâcher, et ses émotions, particulièrement sa colère à l'égard d'Orochimaru, s'atténua d'un seul coup. Ce dernier remarqua ces changements, notamment les pupilles de Sasori qui s'étaient aggrandies brusquement et il sourit.
- Regarde moi, Sasori.
Le marionnettiste obéit aussitôt, sans savoir pourquoi, sans décider de le faire, c'était plus fort que lui.
- Je n'aurais pas cru que ça fonctionnerait aussi bien.
Mais l'homme n'était pas idiot, il savait que Sasori pouvait faire semblant pour endormir sa méfiance, alors il voulut le tester. Il déboucla sa ceinture et abaissa son pantalon.
- Et si je te dis de me sucer ?
Sasori voulut l'insulter, mais son visage s'avança malgré lui et il s'exécuta, pendant qu'Orochimaru ricanait.
- Ce produit est une pure merveille. Mmhh.. Et ta langue aussi…
Après quelques instants, il recula, et déverrouilla les chaînes qui retenaient Sasori.
- Reste tranquille, ordonna-t-il.
Même libéré, Sasori resta immobile, rendu docile par la toxine qui lui avait été injectée. Orochimaru saisit son visage pour le caresser doucement.
- C'est splendide.
Il passa son pouce sur les lèvres de Sasori, apparemment content de pouvoir jouer avec lui. Orochimaru le poussa pour qu'il s'allonge sur le dos, et il lui retira ses vêtements, le caressant doucement, voyant les réactions vives de son prisonnier sensible et rendu incapable d'une quelconque résistance. Encore une fois, Sasori se sentait humilié. Et ce sentiment n'était que décuplé par le fait qu'il était cette fois libéré de toute emprise physique sur son corps. Il gémit quand son ancien partenaire joua avec ses sens, utilisant sa langue si grande de serpent, ses doigts, puis quand il se plaça entre ses jambes pour le pénétrer. Entraîné par le rythme des coups de reins, ses mains se posèrent sur les hanches d'Orochimaru qui sourit en le voyant s'accrocher à lui sans aucune forme de lutte. Sasori parvint à sentir sous ses doigts une sensation métallique, et le peu de lucidité qu'il lui restait le fit agir discrètement, saisissant le double de la clé qu'il venait de toucher. Quand Orochimaru gémit en jouissant, Sasori profita de son trouble passager pour faire glisser l'objet sous son corps, lui aussi était essoufflé. Orochimaru se redressa et il sourit avec satisfaction.
- Je pense que je vais te foutre sous perfusion avec ce produit, tu pourras être mon jouet indéfiniment. Pour l'instant, les effets devraient se dissiper d'ici quelques minutes. Je suis très content des résultats de ce test, bientôt, ta loyauté me sera acquise de force, et je pourrais me venger de Akatsuki. A plus tard.
Il partit. Deidara n'osait pas regarder son équipier, de peur de l'embarrasser, il ne disait rien non plus, de peur d'être maladroit. Sasori, après quelques minutes à rester inerte, se redressa, et il remit ses vêtements. Orochimaru avait été bien orgueilleux de ne pas le rattacher. Il sentait progressivement son corps reprendre le contrôle. Il saisit la clé, et se leva pour ouvrir la porte de la cellule après s'être assuré que le couloir était vide. Il partit, et Deidara s'en rendit compte, mais il ne dit rien, de peur d'alerter des gardes. Sasori l'avait abandonné ? Il était parti ? Il n'eut pas le temps de s'inquiéter davantage, que son compagnon revenait, ses rouleaux d'invocation dans les mains. Il fit sauter le sceau qui empêchait d'utiliser les techniques dans la cellule, et il entra détacher le blond avant de récupérer son manteau. Les ninjas quittèrent ensuite le repaire, et Sasori décima toutes les personnes qui croisèrent leur route, laissant sa colère exploser au lieu de la réprimer. Deidara préféra le suivre sans rien dire. Quand ils furent à l'extérieur, Sasori fit apparaître Hiruko de son rouleau, et il entra dedans. Ils s'éloignèrent rapidement, avant qu'Orochimaru n'apprenne leur évasion.