Disclaimers: Nous ne possédons aucun des actes révolutionnaires, nous n'avons pas intenté la révolution française, les personnages utilisés ont aussi été empruntés. Ils viennent de nous ne savons pas qui, mais certainement pas de nous. Seulement, ne volez pas l'histoire.
Titre : Liberté, Égalité, Fraternité
Auteurs : Ephemeris et Black Mirror
Couples : Éventuel 1x2, 3x4, 5xMeiran, 2xHilde (sens unique).
Résumé : Plongez les pilotes de gundam au cœur de la Révolution française et voyez l'intrigue se corser, des amours grandir et des cœurs se briser. Les révolutions, comme les guerres, ne sont jamais de jolies choses.
Type : Historique, Aventure, Drame. Hey, c'est une révolution!
Rating : PG-13 (un peu de violence. C'est la guerre!)
Warnings : YAOI! AU! Le rating risque d'augmenter. Si vous avez une recherche à faire sur la révolution française, ne vous fiez pas sur notre fic, certains détails ont été modifiés ou arrangés à notre façon pour mieux marcher avec notre histoire. Certains personnages risquent de mourir, mais ne vous inquiétez pas, les cinq pilotes resteront en vie.
Liberté, Égalité, Fraternité
Chapitre V
Paris, le 4 avril 1789
Ce fut un doux rayon de soleil de printemps qui vint éveiller Heero qui dormait d'un paisible sommeil jusqu'à ce que la chaleur le tire de ses rêves qui n'avaient pas été si désagréables qu'à l'habitude. Ouvrant les yeux, il redécouvrit la petite chambre dans laquelle il avait repris connaissance la veille en retrouvant tout à sa place.
Le soleil se faisant quelque peu insistant et Heero referma les yeux, aveuglé qu'il était par la lumière qu'ils dégageaient. Il allait replonger dans le sommeil lorsqu'un grincement se fit entendre. Sa tête était tournée de telle sorte qu'il ne voyait pas la porte d'où venait le bruit, mais il ne fit rien pour remédier à la situation et pour apercevoir son visiteur.
Un bruit sourd se fit entendre, bruit que Heero associa à la chute d'un vêtement sur le sol. Il distingua ensuite des pas se rapprocher de lui, sans pour autant voir de qui il s'agissait. Un poids se fit ressentir sur le lit et une masse vint se coller à lui, s'immisçant sous les draps sans gêne ni permission et passant un bras autour de lui.
Heero n'osait pas bouger, il ne savait pas trop comment réagir face à une telle situation. La personne qui se trouvait dans son lit ne semblait pas présenter de menace, mais il ne put s'empêcher de bouger pour se détacher de cette personne dont le contact le mettait mal à l'aise.
« Hn, arrête de bouger Duo, » dit la personne dans un grognement qui laissa passer des intonations féminines.
Heero comprit alors qu'il y avait eu méprise et tourna la tête pour faire face à une jeune fille aux cheveux noirs dont les yeux s'ouvrirent en grand lorsqu'elle vit le visage de celui qu'elle avait pris pour son meilleur ami.
Les yeux de la jeune fille restèrent un moment comme hypnotisés par le bleu de ceux qui étaient en face d'elle et, lorsqu'elle réalisa que cette couleur n'était en rien celle de Duo, elle s'écarta brusquement en hurlant, sortant du lit le plus vite possible.
« Mais qui êtes-vous ? Qu'avez-vous fait de Duo ? Au secours ! »
Heero se contenta de la regarder, perplexe et étonné. Il lui avait semblé que ces jeunes gens étaient très liés les uns avec les autres et, après la familiarité avec laquelle elle s'était collée à lui, le prenant pour son hôte, il s'étonnait de voir que cette hystérique n'était pas au courant de la situation et de son arrivée dans cette maison.
Il la laissa crier sans tenter de s'expliquer, se disant que quelqu'un viendrait sûrement, ameuté par ces hurlements, et lui expliquerait tout, ce qui se produisit dans les secondes qui suivirent puisque Heero vit entrer dans la chambre le garçon blond dont il avait fait la connaissance la veille avec celui qui n'avait même pas voulu entrer dans la chambre. La jeune fille se précipita dans les bras de ce dernier sans pour autant cesser ses cris.
« Trowa, il y a un intrus dans la maison ! »
« C'est le nouveau jouet de Duo. »
Heero lui lança un regard qui ne présageait rien de bon à l'entente de ces mots qui ne lui firent pas plaisir. Il n'appartenait à personne et il était encore moins un jouet.
Hilde se détendit aussitôt, les événements de la veille et le souvenir du visage de Heero endormi lui revenant à l'esprit. Heero n'avait pas bougé et se contentait de regarder cette jeune fille qu'il trouvait bien étrange. Celle-ci se détacha alors de Trowa et avança vers Heero, lui tendant la main.
« Je m'appelle Hilde, ravie de te rencontrer. »
Heero fut frappé de voir à quel point elle pouvait ressembler à Duo dans sa façon de se comporter. Jusqu'à sa manière de le regarder en souriant bêtement était similaire à l'autre. Se sentant observé, il n'osa pas refuser sa main et la tendit en sortant du lit pour serrer celle de la jeune fille.
Maintenant qu'il se trouvait debout au milieu de ces trois personnes qu'il ne connaissait que depuis une courte période de temps, il se sentait quelque peu mal à l'aise et aurait voulu que celui qui était à l'origine de sa présence dans cette maison soit là pour briser ce froid qui s'était installé. Hilde, ayant le même tempérament que Duo, ne ressentit pas vraiment le froid et lança, d'un ton détaché et presque enjoué :
« Bon, maintenant que cette méprise est réglée, où est Duo ? »
Mais personne ne répondit. Elle vit l'ignorance dans les yeux des trois garçons avec qui elle était et ne l'apprécia pas du tout. Sans que l'un d'entre eux n'ait pu prévoir la réaction de la jeune fille, celle-ci se précipita dans l'escalier en scrutant chaque recoin de la maison. Quatre et Trowa s'élancèrent à sa suite, pris eux aussi d'une certaine angoisse. Heero, qui n'était pas tout à fait rassuré non plus, leur emboîta le pas.
Tous les trois arrivèrent dans la salle à manger face à Hilde qui tournait en rond, complètement paniquée. Lorsqu'elle aperçut Heero qui venait d'arriver dans la pièce, elle se jeta sur lui, l'attrapant par le col de sa chemise.
« Qu'as-tu fait de Duo ? Réponds ! »
Quatre se saisit de la jeune fille et la fit reculer.
« Calme-toi Hilde. »
« C'est quoi tout ce bruit encore ? C'est encore ce Maxwell qui fait des siennes ? »
Wufei sortit de la remise toujours d'aussi bonne humeur qu'il l'était, suivi de sa femme qui ne se donnait même plus la peine de le reprendre sur ses manières brutales de s'exprimer. Il balaya la pièce du regard et parut étonné jusqu'à ce qu'il pose les yeux sur Hilde.
« Ah d'accord, ce n'est pas Maxwell qui fait des siennes, c'est sa doublure féminine. »
« Peut-être mais il ne reste que la doublure maintenant. Duo a disparu, » répondit Hilde au bord des larmes.
Meiran parut inquiète.
« Comment ça, disparu ? Il était avec Heero quand on l'a quitté hier soir. »
« C'est sans doute ce que Heero allait nous expliquer avant votre entrée en force, » dit Quatre tout en lançant un regard au principal intéressé, l'encourageant à raconter ce qui s'était passé.
Tous les regards se retournèrent donc vers le jeune homme qui rapporta les événements de la veille à ses nouveaux camarades.
« Hier soir, quand vous êtes tous partis vous coucher, il a voulu dormir dans son lit avec moi, mais j'ai refusé. Puis, il est sorti. »
« Et pour aller où ? » demanda Hilde qui commençait à vraiment s'inquiéter pour son ami.
Heero lui fit un signe de tête voulant dire qu'il n'en avait aucune idée. De toute façon, il n'en avait rien à faire. Il considérait ce paysan plutôt sans intérêt, ne connaissant pas suffisamment la vie pour pouvoir le comprendre. Le silence régnait dans la pièce alors que chacun réfléchissait à la situation, ne semblant pas réaliser qu'ils ne savaient pas où se trouvait Duo. Mais ils furent sortis de leurs songes par les bruits d'une dispute qui se déroulait dans la rue, des échos leur parvenant jusque dans la maison.
Trowa alla vers la porte qui donnait sur la rue et l'ouvrit, découvrant ainsi Duo en train de mener une conversation des plus mouvementées avec leur voisine, une mégère qui avait perdu son mari vingt ans auparavant et qui n'aimait pas du tout Duo qu'elle avait pris en grippe depuis qu'ils s'étaient tous installés dans cette boulangerie. Ce qui surprit le plus Trowa c'était que son ami avait du foin collé un peu partout sur ses vêtements et dans ses cheveux. Il fut très étonné également de voir leur voisine le menacer avec une grande fourche.
« Mais je ne faisais rien de mal, je voulais simplement dormir, » disait Duo avec de grands gestes, tentant de faire entendre raison à la vieille femme.
« Je ne veux pas de vermine sur ma propriété, c'est compris ! »
« Mais il n'y a rien dans votre grange, en quoi je gênais, vous pouvez me le dire ? »
Mais la vieille femme ne voulait rien savoir et continuait de menacer Duo de sa fourche. C'est alors que Trowa, fatigué de cette dispute qu'il prévoyait interminable, connaissant Duo, appela ce dernier, le priant de rentrer dans la seconde. Le garçon fut surpris d'entendre Trowa, mais était bien content qu'il lui ait procuré une occasion de se sortir des griffes de cette horrible femme.
Duo se dirigea alors vers l'entrée de la maison tout en enlevant le foin de ses vêtements, entreprise qu'il dut arrêter lorsqu'il fut entré, Hilde s'étant jetée dans ses bras, le serrant très fort.
« J'ai eu une de ces peurs, je suis allée te rejoindre dans ton lit et ce n'était pas toi. »
Duo se mit à rire, imaginant l'air surpris qu'avait due avoir son amie, mais aussi celui de Heero, une inconnue s'étant immiscée dans son espace vital. Il aperçut ce dernier d'ailleurs derrière les autres et lui fit un sourire, lui montrant qu'il ne lui en voulait plus. Heero n'en montra rien, mais il en fut soulagé. Puis, Duo se lança dans un récit magistral de toute l'histoire.
« Cette femme est complètement folle. Hier soir, comme je n'avais nulle part où dormir, je me suis glissé dans sa grange dans l'idée d'avoir un lit chaud et confortable. Et voilà que ce matin, alors qu'elle devait faire une vérification des lieux, elle m'a réveillé avec sa fourche pour me chasser tel un vulgaire voleur. Bien sûr, ce n'est pas la peine de lui faire entendre raison et elle n'a rien voulu écouter de mes explications. »
Et il se mit à rire de plus belle, accompagné de Hilde qui était toujours serrée contre lui, ne semblant pas vouloir lâcher. Ce genre d'enfantillage de la part de la jeune fille agaçait profondément Wufei qui ne se gêna pas pour en faire la remarque.
« Pourriez-vous arrêter de vous coller comme ça, c'est vraiment irritant à la fin. »
Hilde se détacha, mais, un petit sourire malicieux aux lèvres, elle ne put s'empêcher de lancer une petite réponse pour l'asticoter un peu plus tout en lançant un regard en coin à Meiran.
« Quoi, t'es jaloux peut-être ? »
« N'importe quoi ! »
Meiran, ayant compris ce que son amie voulait faire, s'avança vers son mari et, passant un de ses bras autour de ses épaules, elle déposa un baiser sur sa joue.
« Oh, c'est vrai que tu es jaloux ? »
Les deux jeunes filles éclatèrent de rire, suivies par Duo et Quatre et accompagnées par un petit sourire moqueur de la part de Trowa. Même Heero ne put retenir un petit rictus. Mais Wufei n'apprécia pas du tout cette hilarité provoquée à ses dépends et s'en retourna dans la réserve, rouge de honte et de colère. Lorsque l'hilarité générale fut passée, Duo regarda Heero et Hilde tour à tour.
« Quoi ? » demanda Heero qui n'aimait pas se faire regarder de la sorte, surtout quand il n'était pas en mesure de deviner ce que l'autre pensait.
« Oh rien, j'essayais juste de vous imaginer tous les deux dans le même lit et vous rendant compte que vous ne vous connaissiez pas. »
Et il rit de plus belle. Mais Hilde ne trouvait pas ce sujet comique.
« C'est vraiment pas drôle Duo, j'ai vraiment eu peur. Imagine, j'arrive dans ta chambre après une nuit blanche, je n'y vois plus très clair et je me rends compte qu'un étranger est couché dans ton lit à ta place, comment tu voulais que je réagisse ? »
« Je sais bien, mais c'est de sa faute, il m'a fichu à la porte hier soir. Et puis d'abord, comment ça se fait que tu rentres à peine maintenant ? Tu as passé la nuit dehors ? »
« Oui, euh… j'ai fureté autour du palais royal et près des demeures des nobles pour voir si je pouvais pas apprendre des choses, mais ça n'a pas été très concluant. »
« C'est un peu normal, les nobles aussi dorment pendant la nuit, » dit Heero sur un ton suspicieux.
Hilde s'approcha de lui et, le regardant bien en face, comme pour le provoquer, lui répondit :
« Peut-être, mais tu sauras que les conspirateurs et les comploteurs se rencontrent la nuit pour mettre leurs plans au point. »
Duo se précipita vers eux, voyant que cette affaire risquait de dégénérer. Il prit doucement le bras de Hilde et la tira vers lui, l'éloignant ainsi de Heero. Ils n'allaient quand même pas se battre pour une telle futilité !
« Bon, c'est pas tout ça, mais une journée bien remplie se présente à nous et il ne faut pas traîner. Je vais aller voir Robespierre, tu viens avec moi, Heero, je vais te présenter. »
Heero acquiesça et passa devant Hilde en lui lançant un regard hostile. Décidément, il n'aimait pas cette fille et il sentit que c'était réciproque. Il rejoignit Duo sous les regards des autres et ne fut pas mécontent de sortir de la boulangerie. Heero ne savait pas où il allait, mais il faisait confiance au jeune homme qu'il suivait même s'il ne comprenait pas d'où venait une telle confiance, lui qui n'en avait jamais eu pour personne.
« Ne t'en fais pas pour Hilde, elle n'a pas une mauvaise nature, je t'assure. »
« Hn. »
Heero n'était pas convaincu, mais ne dit rien, voulant éviter une polémique insignifiance. En fait, son esprit était ailleurs. Duo avait dit qu'ils allaient voir un certain Robespierre. Ce nom n'était pas inconnu à Heero qui en avait entendu parler dans la Garde royale. Ses anciens camarades le qualifiaient de beau parleur qui amusait la foule, mais qui ne représentait pas une menace dans l'immédiat.
« Pourquoi allons-nous voir ce Robespierre ? » demanda-il.
« Nous sommes en relation avec cet homme depuis quelques temps. Il partage nos idées et le peuple le tient en haute estime. »
Duo s'arrêta et, se penchant à l'oreille de Heero, lui murmura :
« C'est avec lui que nous préparons la révolution. »
Et il se remit en chemin, laissant Heero sur place, surpris par ce qu'il venait d'entendre. Mais il reprit ses esprits et rejoignit Duo.
« Comment ça, une révolution ? »
Duo s'arrêta de nouveau et plaqua sa main sur la bouche de Heero, le fusillant du regard.
« Tu vas te taire ! Tu vas nous faire repérer ! » lui dit-il doucement, mais d'un ton dur.
Il retira sa main et se remit à marcher. Heero le suivit.
« Pardon, mais je n'ai jamais rien entendu au sujet d'un tel projet. »
« C'est justement parce que nous avons tout fait pour que ça ne se sache pas. C'est parce que nous ne sommes pas encore sûrs d'avoir à mettre à exécution ce projet. Nous sommes en attente. Alors il ne faut rien dire. Nous sommes arrivés. »
Effectivement, Heero et Duo se retrouvèrent devant une porte que Duo ouvrit sans cérémonie. Il entra, Heero à sa suite et monta directement l'escalier de bois qui menait à la chambre de Robespierre. La porte de la chambre était ouverte et il y entra, saluant son ami qui était encore en chemise.
« Bon matin, Robespierre ! »
Ce dernier sursauta, ne s'attendant pas le moins du monde à voir arriver le jeune homme si tôt.
« Duo, mais que fais-tu ici ? »
L'inquiétude perçait dans sa voix.
« Mais calme-toi ! Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as mal dormi ? »
« Non, mais je n'ai pas l'habitude de te voir chez moi de si bonne heure. »
« Disons que j'ai été réveillé plus tôt que prévu. Mais c'est une autre histoire. Je suis venu te présenter Heero, il vient de rejoindre notre cause. »
Duo s'écarta pour laisser passer Heero qui tendit la main à Robespierre. Ce dernier lui rendit sa poignée de main tout en fronçant les sourcils.
« Heero… Heero Yuy, le premier de la Garde royale ? Duo… »
« Mais ne t'inquiète pas, il a changé de camp. »
Robespierre fit passer son regard de Heero à Duo en soupirant.
« Tu en as parlé à Wufei ? »
« Bien sûr. »
« Et il a donné son accord ? »
« Bien sûr que non, tu le connais. »
« Et les autres ? »
Duo se fâcha et croisa les bras sur sa poitrine avant de répondre.
« Les autres non plus n'étaient pas d'accord. Trowa m'a dit que ce n'était pas une bonne idée dès que j'ai voulu le ramener avec nous, Wufei m'a hurlé dessus quand je suis rentré avec le corps et Meiran a appuyé, tu t'imagines, ils étaient d'accord sur quelque chose pour une fois et ce n'était même pas en ma faveur. Pour ce qui est de Quatre, il n'a pas dit grand choses, mais c'est normal chez lui. »
« Et Hilde ? »
« Ben je crois que Hilde ne l'aime pas beaucoup, mais c'est parce qu'ils se sont disputés avant que l'on vienne ici. Alors non, personne n'est vraiment d'accord avec mon choix, mais je suis sûr que je ne me suis pas trompé, alors il reste. »
Robespierre acquiesça, sachant pertinemment qu'il ne pourrait pas faire changer d'avis Duo et il invita les deux hommes à s'asseoir.
« Bon, revenons à nos affaires, ton discours est prêt ? » demanda Duo.
« J'y travaille toujours, il est presque terminé. Mais j'ai une mauvaise nouvelle. J'ai entendu dire que le roi voulait rouvrir les États généraux (1). »
« Pourquoi dis-tu que c'est une mauvaise nouvelle ? Les États généraux donnent du pouvoir au peuple, il me semble. »
« Mais le roi fait sans doute cela pour réclamer une aide financière de la part de tout le monde. »
« Mais pourquoi ferait-il ça ? »
« Parce que les caisses royales sont vides, » dit Heero qui avait gardé le silence jusqu'à présent.
Les deux autres le regardèrent, ne semblant pas comprendre ce qu'il venait de dire. Heero le vit très bien et s'expliqua.
« La frivolité de la reine a vidé les coffres et l'État n'a plus d'argent. Le roi cherche maintenant à réapprovisionner les caisses royales. »
Duo s'indigna.
« Mais le peuple meurt déjà de faim. Nous faisons crédit à beaucoup de gens justement parce qu'ils n'ont pas de quoi acheter une miche de pain. Et ce porc veut nous prendre encore plus ! »
L'appellation qu'utilisa Duo pour désigner le roi rappela soudainement à Heero ce que disait sa mère en parlant de et homme qu'elle avait en horreur. Ce petit détail adoucit le cœur de Heero en faveur de Duo, trouvant une similitude entre ses propres idées et celles de cet homme.
« Mais ce n'est qu'une rumeur et nous ne savons pas encore si cela va avoir lieu et si les intentions du roi sont bien celles-ci. Il serait plus sage de continuer dans la voie que nous avons prise. Nous aviserons en temps voulu. »
« Tu as raison, Robespierre. Termine ton discours, on verra plus tard. »
- fin du chapitre 5
---
(1) Les États généraux : en 1302, Philippe IV adopte cette assemblée où sont représentés tous les ordres de la société, soit la noblesse, le clergé et le peuple. Mais après 1614, les États généraux n'ont pas été invoqués pendant plus de 200 ans. Réinstaller les États généraux où le peuple est représenté était un moyen de limiter le pouvoir despotique du roi.
Note de l'auteur : Je tiens tout d'abord à m'excuser, pas pour mon retard, j'ai dis que je m'excusais plus (on s'en sort plus sinon) mais pour une petite erreur dans le chapitre précédent. Je me suis emmêlé les pinceaux et j'ai écrit une mauvaise date. Cela ne se passait donc pas en janvier, mais en avril, comme vous avez pu le voir au début de ce chapitre. Ne pensez donc pas que quatre mois ont passé d'un coup, il s'agit bien du lendemain matin. Encore pardon.
En dehors de ça, j'espère que ce nouveau chapitre vous aura plu. On entre enfin dans le vif du sujet avec Robespierre et la révolution. Rendez-vous au prochain chapitre.
-Ephemeris-
