Chapitre 2 : Chat et chien

Ce matin-là, le réveil de Shan-Rhâ Mâh-Nee fut pour le moins saisissant : elle reçut un puissant jet d'eau à la figure. Elle cria et roula pour tomber de l'autre côté du lit, à l'abri de l'eau froide. Riant d'un rire qui ressemblait plus à un aboiement qu'à un véritable rire, Sirius mit fin à l'Aguamenti et Shan se redressa, furieuse et trempée.

- T'ES MALADE ! Ne me refais JAMAIS ça, tu entends ? Si jamais tu OSES recommencer, tu risques de te réveiller dans un lit en flammes, est-ce bien clair, Sirius Black ?

Sa colère ne fit qu'augmenter l'hilarité du Maraudeur. Devant le regard furibond qu'elle lui adressa, cependant, il jugea préférable de retenir son fou rire, ce qui n'était pas aisé en voyant ses longs cheveux de jais éparpillés dans tous les sens à cause de la « douche » qu'ils avaient subie. Il avala de travers, non pas parce qu'elle le fusillait du regard, mais parce qu'il venait de voir que l'eau avait collé son pyjama de soie noire sur sa peau, moulant parfaitement les courbes typiquement féminines de son corps. Par la barbe de Merlin, qu'est-ce qu'elle était belle. Quelque chose à dire. Il lui fallait quelque chose à dire, sinon, la situation risquait de devenir fort embarrassante pour lui.

- Calme ! Ce n'était qu'un peu d'eau !

- J'ai horreur de l'eau, figure-toi, tête de fouine enfarinée !

- Tu sais, moi, je faisais ça pour toi. Le premier cours commence dans une heure.

- MAIS TU AURAIS PU ME RÉVEILLER AUTREMENT !

Elle cligna des yeux, venant de réaliser ce qu'il avait dit. Une heure ?

- Tu as dit une heure ?

- Ouais.

Shan prit son uniforme de Gryffondor en pestant :

- Tu aurais pu me réveiller avant, bon sang !

- Ça t'arrive de savoir ce que tu veux ? râla le préfet-en-chef.

- Et comment ! Là, par exemple, je sais exactement ce que je veux : FAIS DE L'AIR ! Dégage, je ne veux plus te voir !

- Très bien, dit-il, soudain en colère, une colère froide. Tu te débrouilleras pour trouver la Grande Salle et le premier cours.

- C'est ça, comme si j'avais besoin de toi !

Il claqua la porte. Maudissant tous les hommes de la création, Shan fouilla dans ses valises pour trouver sa baguette magique et s'en servit pour se sécher. Crétin. Lily avait bien raison ! « D'un autre côté, il ne pouvait pas savoir à quel point tu détestes l'eau » « La ferme, conscience de mes deux… ! ». Ceci fait (le séchage de sa personne et le rabattage de caquet à l'impertinente voix dans sa tête), elle mit son uniforme aux couleurs de Gryffondor. Ce faisant, elle remarqua l'insigne doré qui brillait sur sa table de chevet. Les lettres « PEC » y étaient inscrites. Jugeant que ce devait être son insigne de préfète-en-chef, elle l'épingla sur sa poitrine avant de brosser sa magnifique chevelure d'ébène. Puis, elle sortit de sa chambre et quitta les appartements des préfets-en-chef. Après dix minutes d'errance dans les couloirs (alors que la veille, Sirius et elle avaient mis à peine deux minutes à arriver au portrait du chevalier du Catogan), elle du s'admettre à elle-même qu'elle aurait bien besoin de Sirius. Ou de n'importe qui d'autre connaissant un minimum cette fichue école, qui était, aux yeux de Shan, pire qu'un labyrinthe. Cependant, la jeune fille était fière comme un paon, beaucoup trop fière pour demander de l'aide à qui que ce soit. Quinze minutes plus tard, elle arriva enfin à la Grande Salle et, la tête haute, passa devant Sirius dans l'intention de rejoindre Lily qui était assise plus loin, mais Sirius l'attrapa par le poignet.

- Trente minutes, dit-il avec un sourire narquois. NdA : ben voui elle a pas juste cherché la Grande Salle, elle s'est préparée aussi ! C'est un record de rapidité dans l'établissement.

- La ferme, répliqua-t-elle en tentant de dégager son poignet.

Cependant, Shan était beaucoup plus souple qu'elle était forte, et Sirius n'eut aucun mal à la retenir.

- C'est quoi ton problème ? s'énerva-t-elle.

Il se leva, sans lâcher son poignet délicat. Shan n'eut pas le temps de s'inquiéter de l'étrange lueur dans son regard qu'il se pencha vers elle pour l'embrasser, et elle l'aurait volontiers laissé faire, si elle n'avait pas été aussi orgueilleuse. Ses lèvres, chaudes et douces, lui donnaient l'impression de fondre comme une Chocogrenouille au soleil. Après une dizaine de secondes, elle se ressaisit et son autre main s'abattit sur la joue de Sirius, qui la lâcha. Aux yeux de tout le monde dans la Grande Salle, Shan-Rhâ Mâh-Nee venait de gifler Sirius Black. En portant la main à sa joue, Sirius vit que la réalité était toute autre : elle l'avait griffé. Patmol la regarda s'éloigner, un léger sourire planant sur ses lèvres.

Outrée, Shan-Rhâ se laissa tomber sur le banc à côté de Lily, qui affichait le même air outragé. Pendant qu'elle se servait à manger, Lily en profita pour dire le fond de sa pensée :

- Tu vois ? Aussi abruti que Potter. S'il est du même genre que Potter, c'est-à-dire « collant à la limite du Sort de Glue Perpétuelle », tu n'as pas fini d'en entendre parler.

- Et c'est comme ça que tu me rassures ?

- Qui a dit que je te rassurais ? répliqua Lily avec un sourire taquin. Mais au moins, tu l'as remis à sa place, c'est déjà ça.

- On a quel cours ? demanda Shan dans le simple but de changer de sujet.

- Potions, répondit Lily en lui tendant l'emploi du temps qu'elle avait pris pour elle. Et on ferait mieux de se grouiller.

Shan engloutit ce qui restait de son petit-déjeuner et suivit Lily dans les profondeurs peu rassurantes des cachots de Poudlard. Elles entrèrent dans la salle de classe, grande, sombre et humide. Horace Slughorn adressa un immense sourire chaleureux à Lily en la voyant entrer. Par Merlin, qu'est-ce qu'il adorait cette élève, elle était si brillante ! Lily et Shan s'assirent à l'avant en attendant que le cours commence. Lorsque James et Sirius entrèrent, Lily et Shan s'efforcèrent de regarder ailleurs. N'importe quoi pour ne pas les regarder eux. Avec un sourire de connivence, les deux Maraudeurs prirent place à la table à côté d'elles. Les deux jeunes filles levèrent simultanément les yeux au ciel. Ça allait être sportif. Le maître de potions referma la porte en voyant que tout le monde était là.

- Bonjour, bonjour. Je me présente à ceux qui ne me connaissent pas : je suis le professeur Slughorn, votre enseignant de potions…

Son regard s'arrêta sur Shan.

- Vous êtes bien Shan-Rhâ Mâh-Nee ?

- Oui, professeur.

- De l'école chinoise Mâh-Pao ?

- Oui, professeur.

Il la regarda un court instant et Shan se demanda ce qui allait suivre comme question ou remarque, mais le professeur Slughorn ne passa aucun autre commentaire.

- Aujourd'hui, nous allons commencer par identifier certaines potions. Vous allez tous prendre une de ces éprouvettes, qui contiennent toutes une potion différente, l'identifier et la décrire. Vous avez ici tout le matériel pour le faire et je veux que vous inscriviez tout votre raisonnement sur un parchemin que je ramasserai à la fin du cours.

Shan avala de travers. Elle était d'une nullité affolante en potions. La main légèrement tremblante, elle saisit au hasard une éprouvette et en observa le contenu. Sa couleur était nacrée et, lorsque Shan retira le bouchon, une vapeur s'en éleva, formant d'élégantes spirales dans les airs. C'était bien joli, mais Shan n'avait aucune idée de ce que ça pouvait être. À sa gauche, Lily avait déjà écrit plusieurs lignes sur son parchemin, et sa plume courait à une vitesse surprenante sur le parchemin. À sa droite, Sirius ne semblait pas vouloir la quitter des yeux, rendant son anxiété pire encore. L'Asiatique se risqua à renifler la potion et fut transportée. Elle pouvait sentir le parfum de vanille ambrée des fleurs de sa chambre de Mâh-Pao, la forêt automnale, et une odeur extrêmement envoûtante qu'elle n'arrivait pas à identifier. Voyant Lily ouvrir son livre et en feuilleter rapidement les pages, Shan-Rhâ en déduisit que son utilisation était autorisée et ouvrit le sien. Elle chercha jusqu'à trouver un chapitre parlant des odeurs des potions, mais elle n'en trouva aucune avec un tel parfum. Voyant que le professeur était à l'autre bout de la classe, Shan souffla :

- Lily !

Lily leva ses yeux émeraude de son parchemin, sur lequel elle avait déjà une bonne trentaine de centimètres d'écrite.

- T'as entendu parler d'une potion qui sent l…

Mais Lily avait jeté un bref regard à la potion et l'avait reconnue immédiatement. Elle leva les yeux au ciel. C'était tellement facile de la reconnaître, en plus.

- C'est de l'Amortentia, dit-elle entre ses dents avant de retourner à son travail.

Fébrilement, la préfète-en-chef tourna les pages du manuel jusqu'à trouver la fameuse potion. Elle lut la courte description et s'empressa d'écrire sur son parchemin que l'Amortentia était « le plus puissant philtre d'amour au monde », qu'il était reconnaissable facilement par « sa couleur nacrée très caractéristique et sa vapeur qui s'élève en spirales tout aussi caractéristiques », rajoutant que « son parfum était différent pour tout le monde, dépendamment de ce qui nous attire le plus ». Son explication faisait à peine dix lignes, alors qu'à côté d'elle, Lily était pratiquement en train de pondre un roman sur le Felix Felicis. Shan haussa les épaules. Elle ne pouvait rien dire de plus sur cette fichue Amortentia, il faudrait bien que Slughorn s'en contente. La cloche sonna la fin du cours et Shan ramassa lentement ses affaires, donnant le temps à Lily d'écrire une dernière phrase sur son parchemin.

Elles sortirent de la classe.

- On a quoi maintenant ? demanda la jeune fille aux yeux bridés.

- Histoire de la Magie, répondit la rousse en tirant sur le parchemin de son emploi du temps pour vérifier ses dires. Enfin, moi, j'ai ça, et je ne sais pas ce qui m'a prise l'an dernier de dire à McGonagall que je voulais poursuivre cette matière. Tu as pris ce cours en ASPIC, toi ?

- Oui, bien sûr. Je trouve ça fascinant. À Mâh-Pao, le professeur était vraiment génial. Son cours était mon préféré, elle savait rendre même le plus ennuyeux tellement intéressant qu'on ne voyait pas le temps passer.

Lily eut un léger rire.

- Quoi ? s'étonna Shan-Rhâ. Qu'est-ce que j'ai dit de si drôle ?

- Euh, non, rien, c'est juste que ça risque de te changer, ici. Pour commencer, le professeur est mort.

- Tu veux dire qu'il est ennuyeux à mourir ?

- Non, dit Lily, je veux dire qu'il est mort… littéralement. C'est un fantôme.

- Hein ? Comment ça ?

- Ben, on dit qu'un jour, il s'est endormi dans son fauteuil devant sa cheminée, et quand il s'est « réveillé », il était mort. Quand je dis qu'il s'est réveillé, comprends que c'est une façon de parler, quoi. Mais il s'est levé de son fauteuil comme si de rien n'était et est allé donner son cours comme à l'habitude. Apparemment, il ne sait même pas qu'il est mort. Paraît que c'était déjà pas fascinant quand il était vivant, mais là, c'est le summum de l'ennui.

En s'asseyant dans la classe, Shan se dit que Lily devait exagérer. Cependant, à peine deux minutes après le début du cours, elle fut forcée d'admettre que son amie avait raison : le professeur Binns arrivait à rendre la sanglante révolte des gobelins soporifique. Shan détourna donc son regard du professeur fantôme qui lisait ses notes d'une voix morne et sans émotion et le laissa s'égarer dans la classe, passant d'un élève à l'autre.

Elle n'aurait pas dû. Assis en diagonale avant droite se trouvait Sirius Black. Il se balançait d'avant en arrière sur les deux pieds arrières de sa chaise, empreint d'une grâce, d'une élégance et d'une nonchalance inimitables, qui le rendaient terriblement attirant. Quelques mèches de ses cheveux noirs d'apparence soyeuse tombaient élégamment devant ses yeux gris profondément envoûtant et, lorsqu'il s'étira, elle pu se rendre compte de la perfection de sa musculature et l'admirer pendant un bref instant. Merlin, qu'il était sexy. Il devrait être interdit par la loi de dégager une telle aura de sensualité, de séduction. Il mordillait une Plume en Sucre, et elle fut incapable de s'empêcher de repenser à ce qui était arrivé dans la Grande Salle. Elle n'avait jamais été embrassée comme ça avant. C'était… fougueux, passionné, même si ça avait été très bref. « Et tu aimerais qu'il recommence… » Elle se donna mentalement une bonne paire de claques. Non. c'était un parfait idiot. C'était-un-parfait-idiot ! Elle détourna son regard du jeune homme et se martela cette phrase sans cesse. C'était un parfait idiot. « C'est un parfait idiot. Un parfait idiot magnifique. Non, oublie. Un parfait idiot point barre ! ».

Du coin de l'œil, Sirius Black observait Shan-Rhâ Mâh-Nee, et ce, avec une plus grande discrétion qu'elle-même, il fallait bien l'admettre. Cependant, il la détaillait tout autant. Ses longues jambes minces, son corps merveilleusement bien fait. Sa longue chevelure d'ébène, sa peau qui semblait si douce et satinée. Son visage délicat, avec sa bouche rosée, qu'il savait chaude et douce, et son adorable petit nez. Et, Merlin… ses yeux. Quels yeux ! On n'avait pas idée d'avoir un regard aussi félin, d'avoir des iris d'un bleu aussi envoûtant ! Il la vit détourner le regard pour regarder n'importe quoi d'autre que lui. Sirius eut un léger sourire. Il pouvait presque entendre le duel intérieur de la Vietnamienne. Décidément, ça allait être amusant… pour une fois, on lui opposerait une résistance.

Il détourna son regard de l'Asiatique pour regarder James. Comme il fallait s'y attendre, le regard de Cornedrue était braqué sur Lily, qui l'ignorait superbement. Combien de fois Sirius avait-il dit à son ami d'enfance qu'il perdait son temps avec Lily Evans ? Qu'il menait un long, pénible et inutile combat ? Elle ne voulait pas de lui. La cause était perdue d'avance, pourquoi s'entêtait-il ? Sirius savait James Potter têtu, mais, à ce point-là, ce n'était plus de l'entêtement et de l'attirance, c'était le pire des amours, l'amour obsessionnel ! Et encore, le mot était faible. Trois ans, cela faisait trois ans que l'attrapeur avait un œil (voire même les deux yeux) sur Lily ! Et, on avait beau dire ce qu'on voulait, il n'aimait qu'elle. Sirius secoua la tête pour lui-même. Désolant. NdA : « Désolant », c'est aussi la note qu'ils vont tous se rétamer aux ASPICs d'histoire s'ils arrêtent pas de se mater entre eux, mdr !

C'était le soir.

Un chat noir courait dans l'immense parc de l'école, ombre agile et rapide glissant silencieusement dans l'herbe verte. D'un bond souple, le chat sauta sur un rocher. Shan-Rhâ adorait être un chat. Posséder une telle grâce, une telle souplesse. Après, qu'est-ce qu'on se sentait empoté dans un corps d'humain ! Et cette vision ! C'était formidable de voir ainsi dans une nuit aussi noire… une ombre. Elle tourna brusquement la tête, tout son corps en alerte, ses muscles bandés, prête à toutes éventualités. Prête à bondir sur une proie où à fuir devant un prédateur. Un mouvement. Moins élégant et subtil que les siens, mais rapide.

Le canin courait dans l'herbe. C'était un gros chien, mais il n'était pas terrifiant. Au contraire, ce tas de muscles semblait terriblement adorable et craquant. Comme une énorme peluche, qu'on aurait envie de serrer contre soi pour se réconforter. Il posa son regard sur la forme assise sur un rocher et aboya. Le chat se retourna et le transperça de son regard félin. Ses yeux luisaient dans l'obscurité mais, fait très étonnant, ils n'étaient pas verts. Ils étaient bleus. D'un bleu envoûtant… Shan ? Maudissant le fait de ne pas pouvoir parler sous cette forme, Sirius prit le risque de reprendre sa forme humaine.

- Shan ? risqua-t-il à l'adresse du chat.

Sirius ? Sirius Black était un Animagus, lui aussi ? Fichus yeux, il l'avait reconnue ! Espérant avoir le bénéfice du doute, Shan se mit à courir, bondissant dans l'herbe aussi rapidement que son corps de chat le lui permettait. Sirius redevint un chien et se lança à sa poursuite. Shan était souple et agile, mais elle était petite, et Sirius courait beaucoup plus vite qu'elle et il finit par la rattraper, au terme d'une longue course. Il posa une patte sur le chat et, se moquant bien de ses feulements, redevint humain et sortit sa baguette. Le chat le griffa, mais il jeta tout de même le sort qu'il voulait jeter. Un éclair bleu traversa le chat et, une seconde plus tard, Shan se relevait, humaine et furieuse.

- Black, bon sang, t'es con ou quoi ? Ta patte de deux tonnes a faillit me casser les côtes ! On n'a pas idée d'attaquer les gens comme ça, et puis tu ne devrais pas DORMIR ? conclut-elle, consciente du fait que cet ultime argument n'avait pas la moindre valeur.

Sirius eut un sourire amusé.

- Et tu me dis ça alors que tu es toi-même dehors. Je trouve que c'est très inapproprié. Cocasse. Mais inapproprié.

Shan se contenta de l'assassiner du regard, mais Sirius ne perdit pas son sourire.

- Déclarée ou non ?

- Pour qui tu te prends ? explosa-t-elle.

- Allez. Je commence. Non-déclaré. À ton tour.

- Non-déclarée, soupira-t-elle, profondément agacée.

- Depuis combien de temps ?

- Un an.

- Deux, relança Black.

- Je m'en moque éperdument, répliqua la Vietnamienne.

- Je t'énerve ?

- Gagné.

- Alors qu'est-ce que tu fiches encore ici ?

Shan demeura immobile et silencieuse. « Je t'admire, beau gosse, c'est pas dur à deviner ! » « C'eeeest un idiot » « Oui, mais ta gueule ! ».

- Quelque chose en tête ? dit-il en se relevant.

- Pardon ? De quel genre ?

- Du genre la Grande Salle ce matin, dit-il avec un sourire indéfinissable.

- Pourquoi, tu crois que tu as révolutionné ma vie ?

Il se rapprocha d'elle.

- C'est le cas ?

- Non, mentit-elle, troublé par le parfum qu'il dégageait.

Merlin… c'était la même odeur suave qu'elle n'avait pas identifiée dans le parfum dégagé par l'Amortentia. Et ça la faisait fondre encore plus de cette manière que dans une éprouvette…

- Sûre ?

- Ferme-la et embrasse-moi, Black, ordonna-t-elle sans pouvoir se retenir.

Il sourit et se pencha pour l'embrasser. C'était enflammé, intense… mais, encore une fois, ce fut bref. Il décolla à regrets sa bouche de la sienne et lui murmura à l'oreille :

- Je te tiens, Shan…

Puis, il s'éloigna lentement d'elle, sans se retourner. Shan demeura là, interloquée, pendant plusieurs minutes avant de retrouver sa mobilité. Elle se transforma et retourna dans sa chambre en pénétrant par la fenêtre ouverte. Humaine, elle s'allongea dans son lit. Elle était si soucieuse qu'elle mit des heures à s'endormir. Par Merlin, comment un garçon pouvait-il la plonger dans ce trouble, la rendre si avec un simple baiser, terriblement court, en plus ?

Le mot de la fin (oui encore) : Vos commentaires ? Et nan désolée pas de James/Lily dans celui-ci, mais dans le prochain, ça devrait ! ;)