Note : Nan, désolée, finalement, James et Lily, ça va malheureusement attendre au chapitre 4. Ne me lapidez pas, faut que je mette tout en place sans vous matraquer en vous faisant tomber toute l'intrigue sur le crâne comme un tas de briques, c'est pas facile ! Tout est à peu près clair dans ma tête et je tente de semer des indices pour vous intriguer, lesdits indices ne devant pas être trop évidents mais assez pour que vous vous posiez des questions, et c'est assez folklo de juger de ça quand on sait tout le scénario, ou en tout cas, qu'on en sait plus que les lecteurs… bref, je suis pas ici pour raconter ma vie, mais pour raconter celle des personnages ! Ah voui et vous remarquerez que, autant que possible, je mets des titres de chapitres ayant un rapport avec le contenu dudit chapitre. Parfois je me casse les fesses pour, mdr. C'est bon, j'ai terminé mon speech, je-me-tais !
Chapitre 3 : Deux fleurs
C'était le samedi après-midi. La journée était belle, agréable et ensoleillée, si bien que beaucoup d'élèves avaient décidé d'en profiter en allant prendre un bain de soleil près du lac ou ailleurs dans le parc. Même ceux qu'on qualifiait généralement de « rats de bibliothèque » avaient pris leurs éternels livres pour travailler à l'extérieur. Le tableau était quasiment idyllique : tout le monde semblait incroyablement heureux. Sans doute fallait-il voir dans ce bonheur l'effet pratiquement magique du soleil, haut dans le ciel, qui réchauffait les cœurs autant que la peau. Tout le monde était transporté par le bonheur ? Presque.
Remus Lupin, assis avec ses amis dans l'herbe, mais un peu en retrait, semblait avoir le regard perdu dans le vague. Ce n'était qu'une impression, car son regard était en réalité posé sur une jeune fille, incroyablement belle, assise près du lac. Elle ressemblait davantage à un ange dont on aurait coupé les ailes qu'à une fille normale tant sa beauté était resplendissante. Elle semblait tellement pure avec sa magnifique chevelure blonde que le soleil faisait ressembler à de l'or, son visage parfait aux traits incroyablement fins, ses superbes yeux bleu glacé qui pétillaient. À côté d'elle, se trouvait sa sœur et le petit ami de celle-ci. Le trio avait l'air très heureux. Elle riait. Il n'y avait rien de plus beau sur cette Terre que de la voir aussi gaie. Puis, il arriva.
Malgré la distance, Remus pu voir le regard de l'objet de son attention s'assombrir légèrement. Elle ne riait plus. Le blond prit place à côté d'elle et se mêla à la conversation. La cinquième année ne disait plus rien. Il n'y avait même plus l'ombre d'un sourire sur ses lèvres pulpeuses. La fleur de son bonheur s'était fanée. Remus serra violemment les poings. Il n'avait pas le droit. Il n'avait pas le droit d'éteindre cette étincelle dans son regard par sa simple présence. Par les lunettes de Dumbledore, mais qu'est-ce qu'elle faisait avec lui s'il avait un tel impact sur elle ? Après un certain temps, les deux blonds se relevèrent. Il se pencha pour l'embrasser. Elle ne broncha pas, mais n'importe quel idiot aurait pu dire qu'il la répugnait. Puis, il l'attrapa. Pas par la main. Par le poignet. Et il l'emmena avec lui vers le château.
Remus ferma les yeux. Il ne doutait pas un instant de la raison qui poussait le septième année à l'emmener au château alors que tout le monde se prélassait au soleil. Il rouvrit les yeux pour regarder le dos du Serpentard avec hargne. « C'est ça, Malefoy. Crois-tu que personne ne voit que tu la prends par le poignet ? Crève et va pourrir en enfer, connard ». Parfois, il se surprenait lui-même d'avoir de telles pensées. Mais Malefoy le mettait hors de lui. Il n'avait pas le droit, il ne pouvait pas la faire souffrir comme ça, profiter d'elle alors que LUI, l'aimait tellement… alors que LUI se mourait de pouvoir être à ses côtés, de pouvoir l'aimer librement…
- Lunard, t'es devenu sourd ?
Il s'ébroua pour reprendre contact avec la réalité.
- Tu disais, James ?
- D'arrêter de baver devant la cousine de Patmol, répondit James avec un sourire en coin. C'est très inélégant.
Sirius tourna la tête vers James, tiré de ses pensées (dirigées vers Shan, même s'il aurait fallu le torturer atrocement pour qu'il l'admette, ne serait-ce qu'à son propre reflet dans le miroir) par l'évocation de sa cousine.
- Lunard, si tu mattes Bellatrix, je me transforme et je te plante mes crocs dans la gorge pour t'éviter de vivre pire de la part de Lestrange.
- Patmol, t'es con ou tu fais exprès ? s'exclama James. Personne de sensé ne baverait devant Bellatrix. Remarque, celle sur qui il a l'œil, c'est presque aussi pire et encore plus fort que moi avec Lily. Chapeau bas.
Remus ne répondit pas. Il pensait encore à sa Narcissa… sa belle, sa douce, sa précieuse Narcissa… Lucius Malefoy était en train de la détruire progressivement et il n'y pouvait rien. NdA : Bon, à ce point du chapitre, j'espère que tout le monde avait compris qui était la fille, lol. Et, comme vous avez vu, je la considère plus jeune que les autres persos de la fanfiction.
- Narcissa ? dit Sirius, les sourcils froncés. Holà, tu perds ton temps à un point que t'imagines même pas. Malefoy te casserait la gueule pour un simple regard. Il n'empêche…
Il secoua la tête.
- Je n'aime pas cette histoire. Ça pue, je n'ai que ça à dire. Je ne veux même pas savoir ce que ce porc fait à ma cousine.
Il soupira légèrement. Narcissa était une petite sœur, pour lui. Ce qui impliquait qu'il démembrerait volontiers quiconque lui ferait du mal.
- Honnêtement, je la préfèrerais avec toi. Mais ce n'est pas demain la veille qu'elle va se libérer de ce sale serpent. Il la tient, rajouta-t-il d'un ton amer. Et elle est beaucoup trop douce pour le repousser. Jamais compris ce qu'elle fichait à Serpentard, il y a des Poufsouffle qui sont plus agressifs que Narcissa, alors pourquoi diable le Choixp… James, range ça !
Il jeta un regard de travers à son ami, qui avait sortit le Vif d'Or « emprunté » de sa poche et qui le laissait voler avant de le rattraper de justesse depuis un moment, provoquant à chaque fois un cri extasié de Peter. Remus réprima un sourire en voyant James ranger le Vif d'Or avec un haussement d'épaules. Sirius était le seul à avoir un tant soit peu d'autorité sur James. Au moins, il en avait assez pour être capable de l'empêcher de jouer sans cesse les m'as-tu-vu, ce qui était déjà un grand exploit en soi.
- Merci, soupira Sirius. Ce n'est pas que ça m'embête tant que ça, c'est juste qu'à chaque fois, on dirait pratiquement que Queudver va s'oublier.
Remus se releva sous le regard étonné des trois autres Maraudeurs.
- Je vais m'étendre un peu. Fatigué.
Ils hochèrent tous la tête. Ils savaient pertinemment que la pleine lune approchait et qu'elle était probablement responsable de la fatigue de leur ami. En le regardant s'éloigner, Sirius se demanda s'il devait mentionner aux autres ce qu'il avait découvert sur Shan. Une voix dans sa tête lui soufflait de ne pas le faire. Comme si c'était trahir un secret, une promesse, ou autre chose qu'il ne faut pas trahir. Et, pour la première fois de sa vie, Sirius Black écouta sa conscience.
Remus Lupin pénétra dans le hall d'entrée. En passant devant les portes ouvertes de la Grande Salle, il remarqua du coin de l'œil que quelqu'un y était. Curieux, il entra et s'approcha lentement de la personne qui lui tournait le dos. Ces cheveux…
- Narcissa ? dit-il.
Elle se retourna brusquement, terrorisée. Elle se calma un peu en voyant qui c'était, mais demeura nerveuse.
- Je… ne… suis… pas… là, souffla-t-elle en le regardant d'un air implorant.
Remus sentit quelque chose se briser en lui en croisant ce regard. Il allait démolir celui qui la faisait souffrir à ce point. Sa Narcissa.
- Narcissa ? dit une voix au loin.
La jeune fille retint un gémissement et son regard déchira le cœur de Remus.
- Aide-moi, dit-elle.
Elle était bien tombée. Non seulement elle était tombée sur un des quatre élèves à connaître le mieux l'école, mais elle était tombée sur l'élève qui était sans aucun doute le plus prédisposé à l'aider. Il lui tendit aimablement la main. Il ne voulait pas la forcer à le suivre en l'entraînant derrière lui. Pas après avoir vu Lucius Malefoy faire la même chose.
- Suis-moi.
Elle regarda sa main tendue, puis glissa ses doigts légèrement tremblants entre les siens avant de se relever. Remus se mit à courir. Elle le suivit. Derrière eux, Malefoy courait aussi. Mais Remus courait plus vite que lui, et Narcissa était tellement effrayée qu'elle aurait pu battre des records de vitesse. Les proies avaient de l'avance sur leur prédateur. Il l'entraîna de passages secrets en passages secrets, utilisant les mieux cachés, certains que même le personnel de l'école ignoraient. Il sortit sa baguette en arrivant devant une statue, la tapota et murmura le mot de passe : « Dissendium ». Le lycanthrope fit passer Narcissa devant lui avant de pénétrer à son tour dans le passage secret, prenant soin de le refermer derrière lui. Il la guida dans ce couloir sombre qu'il connaissait pratiquement par cœur.
- Où sommes-nous ? demanda-t-elle en le voyant ouvrir une trappe.
Il se hissa dans la trappe et tendit la main pour l'aider.
- Dans le sous-sol de Honeydukes, répondit-il en l'aidant à le rejoindre.
Il ne pu s'empêcher de l'admirer. Elle avait toujours l'air un peu effrayé, elle était légèrement essoufflée, la sueur collait quelques mèches d'or à la peau claire de son visage… mais elle était toujours aussi sublime. Ils réussirent à pénétrer dans le magasin achalandé sans problème. Se confondant dans la foule, les deux étudiants sortirent dans la rue. Narcissa leva les yeux vers Remus.
- Merci, murmura-t-elle doucement. Pour ce que tu as fait et pour ne pas avoir posé de questions potentiellement embarrassantes.
- Ça va… dit-il avec un sourire.
Il hésita un moment avant d'oser dire ce qu'il voulait dire. Puis, il se jeta à l'eau :
- Pendant qu'on est là, qu'est-ce que tu dirais d'un tour aux Trois Balais ? Le temps de laisser la poussière retomber un peu…
Elle hocha silencieusement la tête. Lentement, ils se dirigèrent vers le pub. Madame Rosemerta leur adressa un sourire chaleureux en leur demandant ce qu'ils allaient prendre.
- Une Bièraubeurre, répondit Remus.
- Un verre de sirop de cerise soda avec une boule de glace, dit Narcissa de sa voix délicate.
Remus faillit rire. Il n'y avait qu'une fille aussi douce pour commander un truc pareil. Il l'emmena à une table, où ils s'assirent en attendant leurs boissons, qui ne tardèrent pas à arriver. Narcissa jouait nerveusement avec l'ombrelle dans son verre, comme si elle hésitait à parler.
- Pourquoi tu as fait ça ? demanda-t-elle soudain.
- Pourquoi ça t'étonne ? répondit-il dans un sourire.
Ce sourire… personne ne lui avait jamais sourit comme ça… avec autant de gentillesse et de franchise. C'était merveilleux.
- Parce que je suis une Serpentard, peut-être bien. Et que je… bref… qu'il y a Lucius.
Remus baissa les yeux un moment, fixant ses mains. Lorsqu'il les releva vers elle, ils étaient emplis de toute la tendresse du monde. Il n'arrivait pas à dire un mot, mais ses yeux parlaient pour lui, transmettant à Narcissa tout son amour, son affection. Elle rougit violemment et se lança dans la contemplation de son verre.
- Je suis désolé… je ne voulais pas… t'offenser… excuse-moi…
Elle secoua la tête. Personne n'avait jamais été aussi gentil avec elle. Surtout pas Lucius. Narcissa releva les yeux.
- Je ne suis pas offensée, dit-elle dans un sourire.
Lunard hésita. Et il hésitait encore en tendant lentement la main pour caresser la peau douce de sa joue. Narcissa ferma les yeux, comme si elle avait voulu se blottir jusqu'à la fin de ses jours dans cette main réconfortante. Lentement, il se pencha vers elle. Doucement, pour ne pas l'effrayer. Au diable Malefoy.
Lorsqu'il l'embrassa, Narcissa sentit son cœur fondre. C'était doux et bon. Agréablement léger, comme une caresse d'ailes de papillon. Lucius prenait, et Remus donnait. Il donnait son amour, sa tendresse. Il se donnait tout entier…
Lorsque Remus rentra dans la salle commune, James était écrasé dans le sofa.
- Ben tiens, dit-il en levant les yeux vers son ami. Voilà monsieur « je vais m'étendre un peu » ! Je sais pas pour toi, mais moi, quand je m'étends, c'est dans l'enceinte de l'école que ça se passe, conclut-il en brandissant la Carte du Maraudeur.
- Merci, maman, marmonna Remus en se laissant tomber dans un fauteuil.
Son seul souci était Narcissa. Elle allait avoir des ennuis épouvantables avec Malefoy.
- Alors, t'étais où ?
D'un air las, Remus lui raconta l'histoire, en omettant le passage des Trois Balais. Il était fou, mais pas suicidaire. James n'était pas de cet avis.
- T'es taré, Lunard ? T'enfuir avec la copine de Malefoy sous son nez ? Il va te massacrer s'il t'a reconnu !
- Je m'en moque éperdument, dit Remus en se relevant.
Sans rien rajouter, il monta dans le dortoir en claquant la porte. James secoua lentement la tête. Les Maraudeurs avaient décidément le chic pour s'embarquer dans des histoires pas possibles. Enfin, trois d'entre eux. Queudver n'était pas vraiment assez évolué pour tomber amoureux. NdA : Ça fait chaud au coeur de le voir porter Peter si haut dans son estime, mdr… En voyant Remus si éperdument amoureux de Narcissa Black, la petite amie en titre de Lucius Malefoy, Cornedrue trouvait qu'avec Lily, c'était presque gagné d'avance. Presque…
Le mot de la fin (eh oui déjà, il était court, ce chapitre) : Alors voilà (pondu en une soirée avec les yeux qui deviennent caoutchouteux parce qu'ils sont fatigués et les lentilles de contact qui deviennent franchement pas confortables parce que ça fait 18h que je les porte. Relecture le lendemain pour corriger les fautes parce que passé minuit, j'ai le détecteur de fautes en panne) ! Comme d'habitude, j'espère que vous avez aimé. Et, pour ceux qui se demandent d'où je tire un titre pareil : il existe une fleur dont le nom est « lupin » et une autre dont le nom est « narcisse ». J'ai trouvé l'allusion aux deux noms floraux assez appropriée. Et, au prochain chapitre : du James/Lily, c'est pro-mis ! En attendant, si vous voulez y aller de commentaires et de conseils, allez-y !
