Alexoolelfe : Merci beaucoup pour les encouragements ! Et bien entendu que je continue… l'intrigue ne fait que commencer… so, enjoy ! ;) (on s'accroche et on jongle comme un peu entre les cours, les devoirs et les temps libres ! 24h dans une journée, c'est trop peu, je l'ai toujours dit !)

Caro : Donc c'est bon je suis pas la seule à avoir du mal pour ça, MDR. Je me sens moins seule, lol. Je te remercie grandement aussi pour les encouragements, ça donne chaud au cœur :D (Et ça sauve du papier et de l'encre d'imprimante parce que si on m'avait vraiment dit de l'imprimer pour mieux la brûler, j'aurais été plutôt mal !)

Au menu : James/Lily, quand je vous dis qu'on y prend goût ! Et l'aventure qui s'installe, lentement mais sûrement, encore et toujours ! ;)

Chapitre 6 : Amour éternel

Comme on pouvait s'y attendre, la nouvelle de l'état de santé critique de Lily, Bellatrix et Narcissa s'était répandue comme une traînée de poudre dans l'établissement, si bien qu'au bout de deux jours, lorsque Bellatrix s'éveilla, tout le monde était déjà au courant. Cependant, Narcissa et Lily demeuraient toujours inconscientes, et ce, depuis une semaine, si bien qu'on se demandait si elles allaient survivre.

Malgré cela, tout ce qu'on trouvait à demander à l'attrapeur et préfet de Gryffondor, c'était si c'était vrai que Lily et lui avaient réellement commencé à sortir ensemble peu de temps avant l'incident. N'importe quoi. En fait, on avait cessé de lui demander de confirmer ou d'infirmer la rumeur uniquement lorsque James, poussé à bout, avait menacé les curieux de les faire tomber de la tour d'astronomie s'ils continuaient à l'accabler de questions.

Le jeune homme passait tout son temps libre à l'infirmerie aux côtés de Lily. L'infirmière lui avait rappelé maintes et maintes fois que c'était parfaitement inutile, puisque la préfète était dans un tel état d'inconscience qu'elle ne se rendait probablement compte de rien. Mais l'attrapeur n'en avait cure et Madame Smitters avait abandonné, croyant visiblement qu'il allait se raisonner tout seul.

En ce moment, par exemple, Cornedrue aurait dû être en train de faire son devoir de métamorphose (« Décrivez le cheminement à suivre pour devenir un Animagus ». Le sujet avait tout de même réussi à faire sourire le Maraudeur lorsque Minerva McGonagall l'avait annoncé), mais, au lieu de ça, il était assis sur une chaise désespérément inconfortable à côté du lit de la jeune fille inconsciente. Il tenait une de ses mains, anormalement glacée, entre les siennes, beaucoup plus chaudes, dans l'espoir dérisoire de lui apporter un peu de chaleur.

- Lily, murmura-t-il même s'il était parfaitement conscient du fait qu'elle ne l'entendait pas plus qu'elle ne lui répondrait, je t'en prie, reste avec moi…

Le Gryffondor leva les yeux vers l'horloge et soupira. S'il ne partait pas bientôt, la vieille infirmière acariâtre le jetterait (encore) dehors à coups d'Expelliarmus. Il porta la main de la rouquine à ses lèvres et l'embrassa avec douceur avant de se lever. Soudain, il se figea. Avait-elle vraiment remué, ou était-ce un effet de son imagination ?

Puis, il n'y eut aucun doute : Lily émergea complètement, aspirant une longue goulée d'air, à la manière d'un plongeur revenant d'une longue apnée. Le souffle court, elle se laissa retomber contre l'oreiller… mais elle était éveillée. Pas au meilleur de sa forme. Mais elle était miraculeusement, merveilleusement éveillée ! Est-ce qu'elle lui ferait toujours ça ? Est-ce qu'à chaque fois qu'il la sentirait lui échapper, elle lui reviendrait à l'ultime moment ?

- Madame Smitters ! dit-il en direction du bureau, dont la porte s'ouvrit à la volée.

L'infirmière, apparemment prête à chasser James à coups de pied, changea brusquement d'attitude en voyant que Lily était revenue à elle et courut vers le lit.

- Dégagez, Potter, ordonna-t-elle à l'adresse du jeune homme.

- Non, murmura faiblement Lily…

James s'aperçut qu'il tenait encore la main de Lily dans les siennes et consentit à la lâcher, ployant sous le regard menaçant de la vieille femme aigrie. (NdA : Oui, sympa, l'infirmière, mdr !)

- Non, murmura encore Lily, dont la voix s'affaiblissait de plus en plus.

- Tout va bien, dit Madame Smitters d'un ton dont la douceur était toute relative. Comment vous appelez-vous ? demanda-t-elle dans le but évident de s'assurer que les facultés de la jeune malade étaient intactes.

- James, dit-elle d'une voix presque inaudible, ses paupières se refermant lentement. Je veux… James…

- Il est là, votre James, dit l'infirmière, profondément agacée. Maintenant, s'il vous plaît… Mademoiselle Evans, restez avec nous !

Les yeux de la Gryffondor se refermaient progressivement, mais, quelque part au fond de lui, James avait compris ce que Lily voulait dire et avait repris sa main dans la sienne, s'attirant un nouveau regard assassin de l'infirmière. Inexplicablement, le contact sembla redonner un regain d'énergie à la jeune fille, dont les yeux d'émeraude se rouvrirent.

- Monsieur Potter, lâchez-la, ordonna la vieille infirmière.

- Non ! cria presque Lily, serrant la main de James comme si sa vie en dépendait.

- Vous savez quoi ? dit le jeune homme en manquant de se faire broyer la main par sa petite amie. Vous devriez aller chercher Dumbledore.

Profondément irritée, Madame Smitters quitta son infirmerie en maugréant fortement contre « ces saletés de jeunes insolents et mal élevés » doublés de « sales petits garnements ». Lorsqu'elle revint, elle était accompagnée du directeur, à l'allure beaucoup plus paisible. Vraisemblablement mis au courant de l'affaire par son infirmière, Dumbledore regarda la scène avec un léger sourire.

- Qu'est-ce que je fais, Monsieur le Directeur ? s'exaspéra la vieille infirmière. Elle risque de s'évanouir à nouveau si elle n'est pas en contact avec Monsieur Potter…

« Et il n'est pas question que je tolère ça dans mon infirmerie », termina-t-elle mentalement.

- Puisque Mademoiselle Evans a été victime d'un enchantement jeté par un ancien disciple de Mâh-Pao, répondit Albus Dumbledore de son ton calme, j'ai de bonnes raisons de croire qu'il s'agit d'ancienne magie. Si le contact de Monsieur Potter est le contre-sort, je ne vois pas ce que nous pouvons faire d'autre que de laisser l'enchantement s'effacer de lui-même.

- Mais c'est insensé ! Et l'autre, qu'est-ce qu'on en fait ?

- Allez chercher Mademoiselle Mâh-Nee, répondit simplement Dumbledore. Selon l'horaire, elle fait sa ronde avec Monsieur Black dans les cachots.

Envoyée pour la seconde fois en très peu de temps pour jouer les messagères, Madame Smitters quitta les lieux en pestant intérieurement.

Patrouiller dans les cachots. Comme si les gens violant le couvre-feu avaient idée de se retrouver dans le coin le plus sombre, le plus froid, le plus humide et inconfortable du château. En plus, l'endroit était hanté par le sinistre Baron Sanglant. Le bonheur total, quoi. L'unique avantage des rondes dans ce secteur était de pouvoir mettre la main sur des Serpentard hors règle, les seuls à fréquenter cet endroit peu agréable aux yeux de 75 de l'établissement. Même le directeur de la maison de Serpentard ne pouvait pas se vanter d'apprécier les lieux. C'était cela que Shan était présentement en train d'essayer de faire comprendre à son condisciple.

- Pas d'accord, argumenta ce dernier. C'est l'endroit idéal pour faire des bêtises, justement parce qu'on n'aime pas trop y traîner. Avec James et Peter, on a passé un sacré temps à s'entraîner un peu partout et cet endroit était pratique. Désagréable. Mais pratique.

- Quand est-ce que vous avez commencé à vous entraîner pour ça ? demanda l'Asiatique.

- Pendant notre troisième année. Nous y sommes arrivés au cours de notre cinquième année. (NdA : Et là, j'invente pas, c'est dit dans le troisième livre ! Moi-même je trouve ça un peu gros, mais je ne vais quand même pas contredire JKR en personne, lol !)

- En t… mais c'était hyper dangereux ! s'étrangla la jeune fille. Et sans aide extérieure ?

- Que des livres et notre talent, répondit Patmol. Et encore, on n'a pas pu avoir accès aux livres de la Réserve, qui aurait été sûrement plus pratiques. Queudver a eu du mal.

- Vous êtes cinglés. Dis-moi que vous aviez au moins une bonne raison pour commencer un tel entraînement à treize ans.

Sirius hésitait à lui confier le secret de Remus, mais n'eut pas à se poser la question trop longtemps, puisqu'une voix s'éleva derrière eux :

- Mademoiselle Mâh-Nee ! À l'infirmerie ! dit Madame Smitters en arrivant à leur hauteur.

- Quoi ? Mais…

- Ordre de Dumbledore ! coupa la femme d'un ton sec.

Se demandant bien ce que Dumbledore avait derrière la tête en l'envoyant à l'infirmerie, Shan s'y rendit d'un pas traînant. En voyant Lily éveillée, elle se précipita vers elle.

- Lily ! Ça va ? Ohlala, on était tellement…

- Mademoiselle Mâh-Nee, intervint Dumbledore, vous avez passé six ans à Mâh-Pao, où on enseigne l'ancienne magie. Les gens qui ont attaqués la semaine dernière étant vraisemblablement des anciens disciples de Mâh-Pao, le sort inconnu qu'ils ont jeté doit être de l'ancienne magie. Mademoiselle Evans vient de se réveiller. Pas les autres. Lorsqu'on a voulu la séparer de Monsieur Potter, elle a failli perdre conscience à nouveau. Est-ce que ça vous dit quelque chose ?

Les sourcils froncés, Shan-Rhâ se tourna vers James.

- Est-ce que… l'homme, quand il a jeté l'enchantement, est-ce qu'il a dessiné des symboles dans les airs ?

- Je crois bien, répondit l'attrapeur en fronçant les sourcils. Mais je n'y connais rien, alors je n'ai pas trop fait gaffe…

- Qu'est-ce qu'il a dit ?

- Je n'en ai pas compris un traître mot. Si ce n'était pas du chinois, ça en était pour moi.

Shan, plongée dans une intense réflexion, croisa les bras en regardant son amie.

- Je crois que je sais ce que c'est, dit-elle au bout d'un long moment. C'est un enchantement assez vicieux. Je crois qu'on ne peut même pas appeler ça un enchantement. C'est une malédiction, un châtiment. Comme pour tout acte de magie ancienne, la clé, c'est l'amour. Mais celui-ci est mauvais. Il s'insinue en sa victime et la plonge dans l'inconscience jusqu'à ce qu'elle ait trouvé l'amour éternel. Évidemment, dans la majorité des cas, la personne demeure inconsciente trop longtemps et meurt. Inconsciente étant une façon de parler. La personne entend et ressent tout autour d'elle, mais ne peut pas bouger le moindre muscle.

- Mais pourquoi est-ce que Monsieur Potter s'est réveillé peu de temps après qu'on lui ait jeté cette malédiction et que Mademoiselle Evans a mis tout ce temps à revenir à elle ? demanda Dumbledore, curieux d'en apprendre plus.

- Parce que James ne doute pas, dit Shan avec un léger sourire. Il est demeuré inconscient uniquement le temps que la magie analyse son cœur. S'il existe le moindre doute en la personne, elle demeure inconsciente. Lily s'est éveillée lorsque tout doute l'a quittée. Sûrement à force de ressentir la présence de James qui revenait inlassablement la voir chaque jour.

- Pourquoi se raccroche-t-elle à lui ? demanda Madame Smitters, agacée par cette « honteuse démonstration publique ».

- Parce qu'elle a besoin de le sentir pour refaire ses forces, répondit simplement Shan.

- Mais Mademoiselle Black n'en a pas eu besoin lorsqu'elle s'est éveillée ! protesta l'infirmière.

- Parce qu'elle est demeurée inconsciente à peine deux jours. Ça va encore. Elle devait se sentir un peu faible, mais pas beaucoup. Lily devrait quitter l'infirmerie, Madame Smitters. À moins que vous laissiez James passer la nuit ici.

Évidemment, il n'était pas question que « ça » se passe dans son infirmerie. Donc, elle ne laissa pas partir le duo de Gryffondor, elle les fit sortir. Lily aurait pu juré que son amie lui avait adressé un clin d'œil avant de partir dans une autre direction pour reprendre sa ronde dans les cachots.

À moitié soutenue par James, Lily put rentrer dans la salle commune de Gryffondor, qui était vide. Ne se sentant pas le courage de monter l'escalier et d'affronter les « Tu t'es réveillée, comment vas-tu ? » de ses compagnes de dortoir, elle fit apparaître un lit d'un coup de baguette et se changea en pyjama de la même manière avant de se laisser tomber sur le lit.

- James ? dit-elle d'une voix mal assurée en le voyant commencer à monter l'escalier montant à son dortoir.

Il se retourna avec lenteur.

- Oui ? répondit-il avec douceur.

- Tu veux bien… rester ?

L'attrapeur esquissa un léger sourire.

- Si ça te fait plaisir.

Le jeune homme redescendit l'escalier et entreprit de s'installer d'une manière à peu près confortable sur un sofa (ce merveilleux instrument de torture). La voix de la préfète, toujours hésitante, s'éleva :

- Non, je veux dire… là, avec moi… tu veux bien me prendre dans tes bras ?

Si elle n'était pas en mesure de sentir sa présence cette nuit, elle allait perdre connaissance à nouveau, elle le sentait, mais il y avait plus que ça…

« Pincez-moi, je rêve », songea James. « Non, finalement, ne me pincez pas, c'est un beau rêve », nuança-t-il. James alla s'allonger à côté d'elle, l'entourant amoureusement de ses bras musclés. Lily ferma les yeux et se calla contre lui, contre son corps à la chaleur si réconfortante. (NdA : NAN je ne refais pas une scène M dans ce chapitre. Pas le courage, et c'est prévu pour plus tard de toute manière, mdr). Tant pis pour ce qu'on dirait le lendemain en descendant dans la salle commune. Pour l'instant, elle était bien… non, à la réflexion : ils étaient bien.

Le mot de la fin : Euh ouais j'admets il est court… c'est pas par flemme ou autre, c'est juste parce que c'est ça qui est ça, quoi… tout ce que j'avais à dire dans ce chapitre est dit, donc voilà ! ;) Continuez avec vos reviews, ça m'encourage vraiment !