Disclaimer : Rien d'Harry Potter ne m'appartient, si c'était le cas je serai une femme, je serai plus âgé et bien plus riche. Cette fanfiction est une œuvre originale de White Squirrel du nom de 'The Accidental Animagus' (/9863146/). Merci à lui de me permettre de traduire ses textes!
Les reviews sont très appréciées mais ne sont bien sûr pas obligatoires.
T/N: Vraiment une très bonne réception sur cette fanfic, je suis heureux! Et katymyny, en réponse à ta review puisque tu n'as pas la messagerie d'activer (j'aime le jeu de mot avec ton pseudo d'ailleurs), 112 chapitres, ce n'est 'que' L'Animagus Accidentel, sans compter ses suites! En comptant la suite, 148 chapitres ont été mis en ligne et l'histoire est toujours en cours.
Albus Dumbledore retourna à la résidence des Granger en temps et en heure le lendemain. Dan répondit à la porte et secoua légèrement la tête lorsqu'il vit que le vieil homme était à présent vêtu de longues robes marron avec des motifs géométriques noirs dessus et un bonnet de nuit rouge.
"Merci pour être revenu nous voir M. Dumbledore," dit-il, serrant directement la main de l'homme cette fois-ci. "Je vous en prie, entrez."
Dumbledore entra dans la maison et la trouva considérablement plus calme que le jour d'avant, bien que les enfants ne se soient pas trouvés au rez-de-chaussée. Cela ne l'inquiéta pas cependant, puisqu'il avait vérifié et Harry se trouvait bien toujours dans le bâtiment lorsqu'il était parti de Poudlard.
"Les enfants sont à l'étage," dit Emma en réponse à la question qui n'avait pas été formulée. "Il faut que nous vous parlions en privé d'abord."
"Bien sûr. Je vous suis."
Emma avait un sourire en coin lorsqu'ils le guidèrent jusqu'à la cuisine et prirent à nouveau une position de contrôle, avec eux deux assis face à lui de l'autre côté de la table.
"Comment se porte Harry aujourd'hui?" demanda-t-il avec un léger sourire.
Les Granger lui sourirent également en retour, mais ils avaient une note protectrice. "Physiquement, bien mieux," dit Emma. "Et il semblait être raisonnablement confortable la nuit dernière. Il va lui falloir beaucoup de temps pour s'ajuster, par contre."
Dumbledore acquiesça. Il supposait que c'était le mieux qu'il puisse espérer. Il pourrait jauger le garçon en personne plus tard. Remarquant le carnet qu'Emma avait ouvert sur la table, il dit, "Je vois que vous avez plus de questions, Mme Granger. Il est rassurant de voir que vous preniez un tel intérêt dans le futur de votre fille et dans la culture magique." Bien sûr, il suspectait plus de choses, mais pour le moment c'était à eux de mener la discussion.
"Oui, nous reviendrons sur cela un peu plus tard," répondit-elle. Elle voulait se débarrasser des (probablement) moins importantes questions d'abord. "Mais nous avons pensé à quelque chose la nuit dernière. Mes parents sont morts en 1977 dans de mystérieuses circonstances, M. Dumbledore. Ils ont été tous les deux retrouvés morts chez eux dans ce qui paraissait être les suites d'une explosion de gaz, mais le coroner (1) n'a en fait jamais déterminé la cause de la mort. Et nous nous sommes aussi souvenus que ma mère avait toujours eu une façon étrange de s'habiller dans des robes, mais elle n'a jamais mentionné quoi que ce soit à propos de la magie dont je puisse me souvenir. Savez-vous s'il pourrait y avoir une sorte de lien?"
(1) Terme anglais pour le 'médecin légiste'. L'appellation existe en français même si c'est un anglicisme.
Dumbledore se caressa la barbe d'un air préoccupé. "Voilà qui est inhabituel," dit-il. "Quel était le nom de jeune fille de votre mère?"
"Fawley. Emilie Fawley. Mon père s'appelait Samuel Puckle."
"Hmm, je ne connais aucun Puckle, mais Fawley est un nom de sorcier. Cependant, le majeure partie de cette famille a été tuée lors de la Guerre de Grindelwald."
"La Guerre de Grindelwald?"
"Vous la connaîtriez sous le nom de Seconde Guerre Mondiale."
Les yeux d'Emma s'écarquillèrent. "Mes grands-parents du côté de ma mère ont été tués lors de la Seconde Guerre Mondiale. Ils sont morts tous les deux lors du Blitz."
"Cela pourrait correspondre, alors. Mme Granger, je pense que votre mère était surement une Cracmole – une personne non-magique née de parents magiques. Malheureusement, ceux-ci sont souvent méprisés par les familles de Sang-Purs et quittent le monde magique – c'était d'autant plus le cas avant la Guerre de Grindelwald, mais leur héritage magique refait parfois surface après plusieurs générations."
Les Granger échangèrent un regard. Cela expliquait Hermione, alors.
"Quant à vos parents… J'ai bien peur que leurs morts n'aient pas été un accident non plus. Voldemort ne se déranger que rarement pour des cracmols, mais votre description porte la marque d'une attaque de Mangemorts. Je vous présente mes condoléances pour votre perte, Mme Granger. Il semblerait que vous ayez eu plus de contacts déplaisants avec le monde magique que je ne le pensais."
Voilà qui donnait à réfléchir. Le fait qu'à la fois ses parents et ses grands-parents aient été tués par des "sorciers noirs" était beaucoup pour elle à accepter. Elle se força à contenir ses larmes et enfouit son visage dans l'épaule de Dan tandis qu'elle essayait de se ressaisir. Dan l'enveloppa juste dans ses bras. Il donnait l'impression d'être sur le point d'être malade à la pensée que sa famille ait déjà été visitée par les violents préjudices du monde magique, et il se demanda à nouveau si cela même valait la peine de s'impliquer avec eux. Bien que d'un autre côté, pensa-t-il, le fait que la Seconde Guerre Mondiale ait été un conflit magique voulait dire qu'ils ne seraient peut-être pas en mesure d'y échapper. Pour la première fois, il se remit en question quant à son manque de prise d'un rôle actif en tant de choses.
Dumbledore attendit patiemment pendant plusieurs minutes tandis que les Granger faisaient face à ces révélations. Cela était déjà surprenant pour lui et devait être dévastateur pour la famille moldue. Il plaignait le jour où la jeune fille apprendrait la vérité. Harry n'avait jamais eu la moindre chance d'y échapper, mais il était triste de voir l'innocence d'encore un autre enfant lui être arracher par le conflit.
De loin, il entendit à peine Dan murmurer à sa femme, "Est-ce que ça va aller? Personne ne t'en voudrait d'arrêter maintenant."
Cela prit à Emma une autre minute pour y penser, mais au final, elle lui chuchota en retour, "Non, cela ne change plus rien maintenant." Avec un reniflement assez audible, elle leva les yeux et se retourna vers Dumbledore. Essuyant ses joues couvertes de larmes, elle lui dit, "M-Merci pour – pour nous avoir permis de mieux comprendre ce qu'il s'est passé, et – et pour me permettre de faire mon deuil, monsieur. C'est… une bonne chose de finalement pouvoir connaître la vérité. Mais pour l'instant, nous avons d'autres affaires plus pressantes. Nous…" elle regarda son mari, et il hocha la tête, lui faisant signe de poursuivre. Elle parla lentement pour éviter de buter sur ses mots: "Nous souhaiterions pouvoir adopter Harry."
Dumbledore en fut véritablement choqué, ce qui était un évènement rare. Tout ce qu'il put faire fut de restreindre sa réaction à un haussement de sourcils. Il avait été sûr d'avoir manqué son opportunité pour de bon après les révélations sur sa famille. Il n'aurait jamais cru que ces deux-là aient l'âme de Gryffondors.
"Cela serait… extraordinairement généreux de votre part," répondit-il, peu sûr de ce qu'il devait dire. "Puis-je… puis-je vous demander ce qui vous a conduit à une telle décision?"
"Nous…" sa voix se brisa à nouveau. "Nous avons repensé à ce que vous nous avez dit à propos de la célébrité d'Harry dans le monde magique. Je suis sûre qu'il s'y trouve de bonnes personnes, mais nous avons le sentiment que nous pourrions lui donner un meilleur environnement ici, où il pourrait juste être un enfant pour une fois. Il mérite cela après ce qu'il a traversé. Nous avons toujours voulu avoir un autre enfant et n'avons pas réussi à en avoir un, et Hermione semble déjà s'être attachée à lui… et franchement, nous aussi."
Cela était trop beau pour être vrai. Il se demanda sérieusement si d'autres raisons moins nobles étaient présentes, mais lorsqu'il eut recourt à la Legilimancie, il ne put ressentir aucune malhonnêteté provenant du couple, ni aucun signe de compulsions magiques. Il pouvait déjà dire que les Granger était une famille aimante, et le jeune Harry serait des plus fortunés d'y être accueilli, mais il était stupéfait qu'ils soient prêt à même envisager ce genre de risques."
"Mais vous comprenez certainement qu'il y a certains problèmes évidents avec cet arrangement," dit Dan avant qu'il ne puisse aborder le sujet.
Dumbledore acquiesça, comprenant très bien. Nul besoin de tourner autour du pot. "Voldemort."
Dan hocha la tête fermement en réponse.
Dumbledore prit une profonde inspiration et croisa ses doigts au-dessus de la table d'un air solennel. "Très bien, que voulez-vous savoir?"
"Tout d'abord, vous avez dit que vous et les parents d'Harry l'avez combattu, mais vous avez aussi dit que vous êtes le directeur d'une école. Pourriez-vous nous expliquer tout cela?"
"Je possède de nombreux rôles au sein du monde magique, M. Granger. Il y a de nombreuses choses dont je ne peux vous parler pour des raisons de sécurité, je me contenterai de dire que j'étais le meneur d'opérations clandestines qui luttaient contre les manigances de Voldemort. Je ne prétendrai pas que cela n'était pas dangereux. Plus d'un tiers de nos membres ont perdu la vie au cours de la guerre, y compris les Potter.
Cela semblait bien plus sérieux qu'ils ne l'avaient cru, mais ils poursuivirent. "Voilà la question suivante: les parents d'Harry. Que leur est-il arrivé? Comment Voldemort les a-t-il trouvés lorsqu'Harry était avec eux? Il ne m'a pas semblé qu'ils soient morts dans une escarmouche."
Il n'avait pas tort. Dumbledore leur dit ce qui semblait être l'histoire complète: comment Voldemort avait pris pour cible les Potter par représailles, comment ils s'étaient cachés, le Sortilège de Fidelitas, leur trahison par Sirius Black, qui était maintenant en prison, et leurs morts aux mains du sorcier noir lors de All Hallows' Eve (2) de 1981.
(2) "Halloween" est la contraction de "All Hallows' Eve", signifiant littéralement "la veillée de tous les saints" ou "veillée de la Toussaint".
"Pourquoi n'avaient-ils pas un itinéraire de fuite?" demanda Emma. "Surement, ils savaient qu'il y avait un risque d'être découvert, même avec ce sortilège."
"Je ne pense pas qu'ils aient jamais envisagé cette possibilité. Ils avaient bien trop confiance en Black. Mais il se trouve qu'ils avaient un itinéraire de fuite. Malheureusement, ils furent pris par surprise et ne purent pas l'atteindre à temps."
"Alors quel était l'intérêt de l'avoir? Pourquoi n'y avait-il pas de protections magiques qui puissent leur donner le temps de s'enfuir?"
Oh, combien de fois Dumbledore s'était-il posé cette même question lors des quatre dernières années. Mais tout ce qu'il pouvait faire était d'admettre que cela avait encore une autre erreur. "Mme Granger," expliqua-t-il, "je pense que nous avons tous déjà pu comprendre que je ne suis pas infaillible. J'ai recommandé le Sortilège de Fidelitas à James et Lily car il s'agit de la plus puissantes de toutes les protections magiques tant que le Gardien du Secret est de confiance. Il existe nombre de protections moins puissantes, telles que les protections de sang entourant l'ancienne résidence d'Harry, et des protections plus générales qui peuvent être lancées n'importe où. Malheureusement, le Fidelitas interfère avec la mise en place de la majorité des autres types de protections. Si les Potter avaient été dans une maison protégée de façon conventionnelle, celles-ci auraient presque sans aucuns doutes ralenti Voldemort suffisamment longtemps pour qu'ils puissent s'échapper en utilisant le réseau de Cheminettes, c'est-à-dire, un moyen de transport magique utilisant les cheminées, à moins qu'il n'ait pu trouver une façon d'interférer avec le réseau de Cheminettes lui-même, auquel cas nous aurions eu de bien pires problèmes."
"Okay, alors," dit Emma après avoir pris le temps de considérer sa réponse. "Si, et je dis bien si, nous choisissions d'adopter Harry, seriez-vous en mesure de placer ce genre de protections sur notre maison, et peut-être sur notre cabinet?"
Cela prendrait une certaine quantité de paperasse, mais ce serait faisable. "Je peux arranger ça," répondit-il. "Elles ne seront pas aussi fortes que les protections de sang, mais elles ralentiront tout attaquant suffisamment longtemps pour s'enfuir. Pour ce cas de figure, je pourrais vous fournir une connexion de cheminette sécurisée et privée directe avec Poudlard, qui est bien plus lourdement protégée." Cela requerrait encore plus de paperasse, et ne serait surement pas possible si ce n'était pour sa position d'Enchanteur-en-chef, mais nul besoin de compliquer les choses. Il décida de leur ajouter d'autres possibilités. Je peux aussi vous fournir des Portoloins d'urgence, qui sont des sortilèges de transports instantanés portables d'un point à un autre. Ils sont moins fiables car les Mangemorts utilisent parfois des barrières anti-Portoloins, et ils peuvent seulement être utilisés au sein des îles de Grande-Bretagne, mais ce sont les meilleures formes de protections magiques disponibles lorsque vous vous trouvez à l'extérieur de la maison."
"Hmm…" dit Dan, "cela nous ferait nous sentir beaucoup plus en sécurité à propos de ce possible arrangement. Toutefois, avec tout le respect que je vous dois, monsieur, serait-il possible d'avoir ces protections et moyens de fuite certifiés de façon indépendantes?"
Encore de la méfiance, songea Dumbledore, bien qu'il pouvait difficilement les en blâmer. Il commençait à voir les inconvénients de ne pas impliquer les familles des Né-Moldus dans le monde magique avant qu'ils ne soient inscrits à Poudlard." Heureusement, cette demande avait une réponse relativement aisée. "Je peux vous mettre en contact avec Gringotts, la Banque des Sorciers," dit-il. "Ce sont des experts en protections et sécurité, et ils ont des connexions dans le monde moldu qui peuvent se porter garant. Vous souhaiterez probablement les contacter dans tous les cas quant à Harry. Il a hérité d'un fonds fiduciaire assez substantiel de ses parents qui peut être utilisé pour aider à payer ses accommodations si nécessaire."
"Nous sommes parfaitement capables de soutenir le garçon par nous-mêmes, mais je vous remercie. Un certificat de cette banque me semble raisonnable. Maintenant, qu'en est-il des enfants eux-mêmes?"
"Qu'y a-t-il à propos des enfants?"
"Hé bien, puisque Voldemort ou ses partisans pourraient en avoir après Harry, existe-t-il une sorte d'entraînement d'autodéfense magique que les enfants pourraient suivre afin d'être préparés au mieux?"
"J'ai bien peur que non. L'utilisation de magie chez les mineurs en-dehors de l'école est interdite, et les enfants ont rarement assez de contrôle pour apprendre une magie significative avant leurs onze ans. Dans tous les cas, il ne semble pas nécessaire d'accabler des enfants si jeunes d'un tel fardeau."
"Nous serons juges de cela," lança Dan.
"Il y a de nombreux programmes d'arts martiaux moldus qui commencent aussi jeune," ajouta Emma. "Vous voulez dire que vous n'avez vraiment rien?"
"Non, il n'y a rien de tel dans le monde magique… cependant…" C'était une idée intrigante à laquelle Dumbledore n'avait jamais pensé auparavant. Le scintillement de ses yeux revint pour la première fois ce jour-là. "Les arts martiaux moldus pourraient se révéler utiles. Même s'ils ne seront pas d'une grande utilité dans un duel magique, le force, l'endurance et les réflexes qu'ils acquerront pourraient faire toute la différence… particulièrement car de nombreux Mangemorts se reposent sur des Elfes de Maison pour tout travail manuel et ne se préoccupent pas de telles choses. Si vous souhaitez vraiment préparer les enfants, il s'agit probablement de votre meilleure option jusqu'à ce qu'ils commencent Poudlard."
"Si nous adoptons Harry, cela ira sans dire," dit Emma. "Nous nous assurerons qu'ils soient aussi prêts que possible."
"Maintenant, le dernier problème concerne l'information," dit Dan. "Je ne sais pas comment vous faites cela habituellement, mais si nous décidons d'adopter Harry, vous nous informerez immédiatement si Voldemort est aperçu, quelle que soit son état ou sa forme."
"Bien sûr," accepta Dumbledore. "S'il revient, il me faudra prendre des actions immédiates pour assurer l'intégrité des protections d'Harry."
"Et vous nous informerez aussi de tout nouveau cas d'activités de Mangemorts."
"Mais certainement."
"Et de tout autre développements importants, par exemple si un autre 'Seigneur des Ténèbres' décide de s'en prendre à lui."
"M. et Mme Granger, vous avez mon assurance que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger le jeune Harry ainsi que vous et votre fille si vous décidiez de l'accueillir au sein de votre famille. Et je peux aussi prendre des mesures pour accélérer le processus d'adoption s'il devait y avoir un problème à ce niveau."
Les deux Granger haussèrent un sourcil. "Est-ce légal?"
Dumbledore s'interrompit un instant, lèvres pincées, mais il répondit, "Cela peut être fait légalement."
Dan et Emma échangèrent encore un regard et chuchotèrent entre eux pendant une minute, mais ils décidèrent qu'ils n'avaient pas plus de questions. Ils se levèrent de table, et Emma prit la parole: "Très bien, M. Dumbledore, nous allons parler de ça avec Hermione, et puis nous en parlerons à Harry, et si tous les deux sont d'accord, nous discuterons de l'adoption. Si cela ne vous dérange pas d'attendre, vous pouvez rester ici; regardez la télé si vous voulez. Ou vous pouvez revenir plus tard."
"J'ai le temps de rester ici pour l'après-midi, Mme Granger, merci."
Ils hochèrent la tête et sortirent de la cuisine pour se diriger vers l'étage. Dumbledore n'arrivait toujours pas à en croire sa chance avec les Granger. Cela impliquerait beaucoup de travail pour obtenir toutes les protections et autorisations nécessaires, mais il serait heureux d'obtenir une seconde chance avec le garçon, en l'exposant cette fois-ci au monde magique d'une façon contrôlée. Alors qu'il y repensait, il réalisa que cela était surement encore mieux que son plan d'origine. Il espérait juste qu'ils pourraient convaincre les enfants, aussi difficile que cela pourrait l'être. Pendant ce temps, il comptait essayer de comprendre le fonctionnement de cette étrange boîte que les moldus appelaient une "télé".
"Une question tout d'abord," dit Dan en haut des escaliers. "Faisons-nous confiance à Dumbledore et au fait qu'il nous ait dit la vérité?"
Emma y avait également songé, mais elle le croyait. "Il n'a aucune raison de nous mentir. S'il voulait nous blesser, nous ou Harry, il lui aurait juste fallu agiter son bâton et c'en aurait été fini. Pas vrai?"
"Tu as raison." Il se sentait un peu nauséeux à cette idée, cependant. "Alors tu es sûre de vouloir poursuivre sur cette lancée?"
Elle prit une profonde inspiration. "A l'encontre de tout bon sens, oui." Elle ouvrit la porte de la chambre de sa fille et la trouva en train d'apprendre à Harry à jouer à la Pêche (3) avec un succès limité. "Hermione, pourrais-tu venir, s'il te plaît? Papa et moi voulons te parler. Harry, reste ici pour l'instant. Nous voudrions te parler juste après."
(3) Un jeu de carte (que je ne connais pas). Son nom anglais est 'Go Fish'. Les règles sont trouvables sur Wikipédia si vous cherchez.
Hermione se leva et suivit ses parents dans leur chambre, sentant à quel point ils étaient sérieux.
"Assieds-toi," lui dit sa mère, faisant un geste vers le lit. Ils s'étaient décidés pour la chambre car celle-ci était juste à côté et plus intime pour une conversation aussi sensible. Ils s'assirent tous sur le lit, et Hermione les observa avec attention. Ces grands yeux d'un marron-chocolat qu'elle avait semblaient absolument tout percevoir. Avec les lourds rideaux fermés, il semblait presque qu'il était le soir dans cette pièce plutôt que la mi-après-midi, ce qui était étonnamment approprié.
"Hermione, te souviens-tu que M. Dumbledore a dit qu'il voulait envoyer Harry vivre avec une gentille famille magique la nuit dernière?"
"Uh huh," elle hocha joyeusement la tête.
"Hé bien, nous avons discuté un peu plus avec M. Dumbledore, et nous ne pensons pas que ce soit une si bonne idée."
Le sourire d'Hermione se transforma en un plissement de nez confus. "Pourquoi?"
"Parce que, dans le monde magique, Harry est très célèbre parce que tout le monde pense qu'il a battu un méchant sorcier, Voldemort."
"Celui qui a tué ses parents?" chuchota-t-elle.
"Oui, lui. Tout le monde pense qu'Harry a vaincu Voldemort, alors même qu'il n'était juste qu'un bébé et ne pouvait rien faire. S'il vit avec eux, tout le monde le traitera comme une star de cinéma, et cela pourrait se révéler être mauvais pour lui aussi. Et nous ne voudrions pas qu'il devienne comme son méchant cousin, pas vrai?"
Hermione eut un petit gloussement à cette idée, mais redevint sérieuse juste après. "Est-ce que vous pensez que M. Dumbledore risque de refaire une erreur?" demanda-t-elle, leur rappelant que rien n'échappait à leur fille.
Son père lui répondit, "Nous pensons que Dumbledore veut vraiment rectifier son erreur, et qu'il placera Harry dans une famille bien meilleure que la précédente, mais nous ne savons pas à quel point cette famille sera meilleure."
Emma prit une longue inspiration et continua, "Alors… ton père et moi avons décidé que nous aimerions adopter Harry. Sais-tu ce que cela veut dire?"
Les yeux d'Hermione s'écarquillèrent. "Cela veut dire qu'il vivrait avec nous? Et qu'il serait mon frère?"
"C'est ça et – "
"C'est génial!"
"Attends," intervint Dan. "Il y a quelque chose que tu dois savoir, d'abord. Il pourrait être dangereux d'adopter Harry." Il s'assura de prononcer cette dernière phrase d'une façon particulièrement claire.
"Quoi…? Pourquoi?"
"Parce que, ma chérie, M. Dumbledore pense que Voldemort n'est pas vraiment mort."
"Quoi!"
"Oui, il pense que Voldemort pourrait revenir un jour et essayer une fois de plus de tuer Harry."
Hermione plaqua ses mains sur sa bouche. Sa mère lui tendit ses bras et l'attira contre elle, passant un bras dans son dos. "Nous sommes désolé que tu aies à entendre tout cela, Hermione, mais il est très important que tu comprennes. Est-ce que tu te souviens que je t'ai parlé de mes parents, Mamie et Papi Puckle, et comment ils sont morts avant ta naissance?"
Les rouages tournaient déjà à plein régime, et si c'était possible, les yeux d'Hermione s'écarquillèrent encore plus. Elle hocha la tête tout en gardant ses mains sur sa bouche.
"Nous avons parlé d'eux à Dumbledore, et il pense que Voldemort les a tués, eux aussi… Tu vois, Voldemort est un très méchant homme. Il détestait ma mère parce qu'elle ne pouvait pas faire de magie alors que ses parents – tes arrière-grands-parents – étaient magiques. Il déteste Harry parce que ses parents se sont battus contre lui. Et il déteste aussi les gens qui peuvent faire de la magie, mais qui n'ont pas de parents magiques – des gens comme toi…" Emma prit une inspiration supplémentaire pour essayer de garder sa voix ferme. "Alors, même si Harry n'était pas là… s'il revient… il pourrait essayer de te tuer, toi aussi."
"Aaah" Hermione serra sa mère très fort et enfouit son visage dans sa chemise.
"Nous ne savons pas si Voldemort reviendra vraiment," dit Dan d'un ton apaisant. "Même si c'est le cas, ce ne sera pas avant de nombreuses années. Cependant, si c'était juste nous trois, nous pourrions quitter le pays, et nous serions en sécurité."
Hermione se raidit soudainement. Elle se tint là, se cramponnant à sa mère pendant quelques instants, puis elle s'écarta très lentement, leva les yeux vers ses parents, et murmura, "Mais Harry ne peut pas?"
Elle est bien la fille de sa mère, il n'y a pas à dire, songea Dan en secouant la tête. "Non, Voldemort déteste tout particulièrement Harry, et il le poursuivra peu importe où il se trouve dans le monde."
"Mais ce n'est pas juste!" s'exclama-t-elle, passant de la tristesse à la colère en un clin d'œil. "Ses parents sont morts, sa tante et son oncle lui ont fait du mal, et maintenant personne ne veut de lui parce que c'est dangereux."
"Ce n'est pas vrai, Hermione," dit Emma. "Nous le voulons avec nous. Et M. Dumbledore peut utiliser la magie pour nous protéger. Nous voulons juste être sûrs que tu sois d'accord avec ça."
Elle commença à y réfléchir. Des protections magiques semblaient être une bonne idée, et elle était sûre qu'elle aimerait avoir Harry comme frère. Mais avoir des méchants qui essayaient de la tuer? Pas vraiment. Elle n'était pas sûre de ce qu'elle voulait.
"Tu as le droit de dire que tu ne veux pas," lui assura son père. "Il y a d'autres familles qui seraient prêtes à l'accueillir. Comme Maman l'a dit, il est célèbre et – "
"Mais ce n'est pas juste non plus! Il ne devrait pas vouloir de lui juste parce qu'il est célèbre. Ils devraient le vouloir parce qu'il est Harry."
S'il y avait eu aucun doute qu'Hermione avait hérité du sens de la justice inflexible de sa mère, il venait de disparaître. Dan aurait été fier d'elle si cela n'avait pas concerné la chose qui lui avait donné un vrai mal de tête tout le weekend.
"Nous savons que ce n'est pas juste, ma chérie," essaya-t-il encore, "mais il est quand même possible de dire non. Tu peux rester amie avec Harry, et tant qu'il n'y a pas de dangers, tu peux aller à la même école de magie que lui dans quelques années."
"Et," ajouta Emma, "si nous adoptons Harry, un certain nombre de choses changeront, et je ne veux pas juste dire que tu ne seras plus la seule enfant dans la maison."
Les yeux d'Hermione se plissèrent. "Comme quoi?"
"Hé bien, l'une des choses serait la façon dont les protections magiques de M. Dumbledore fonctionnent. Nous devrions être prêts à nous enfuir très rapidement – comme un exercice d'alerte incendie. Une autre chose serait que nous voulons être aussi préparés que possible juste au cas où les méchants se montrent. Vous êtes trop jeune pour utiliser la magie pour l'instant, mais M. Dumbledore dit que si vous apprenez de l'autodéfense non-magique, cela vous aidera à être meilleurs en magie plus tard, donc vous prendriez tous les deux des cours de karaté. Et comme M. Dumbledore l'a dit, nous devons garder le secret sur tout ce qui est magique, donc tu ne peux en parler à personne à l'école ou quoi que ce soit du genre."
"Oh… je comprends." Elle avait hoché lentement la tête tout le long de l'explication.
"Mais il nous faut décider ça en tant que famille, et il nous faut être sûrs que nous soyons tous d'accord," dit Dan.
"Oui, et tu dois vraiment être sûre de toi parce que si nous adoptons Harry, nous ne lui ferons pas de mal ou ne l'abandonnerons comme ces autres personnes l'ont fait," ajouta Emma.
Hermione n'avait pas besoin qu'on lui dise deux fois à quel point ses parents prenaient cela sérieusement, et elle se rendait compte que s'ils décidaient de passer le pas, il n'y aurait plus de demi-tour possible. Elle détourna le regard des visages interrogateurs de ses parents. Elle songea à quel point elle aimerait avoir un frère, en particulier un frère magique, comme elle semblait l'être, et à quel point Harry avait besoin d'une bonne famille. Elle songea aussi à comment cela les mettrait en opposition à de méchantes personnes, mais au final, elle n'avait vraiment qu'une seule question. Regardant à nouveau sa mère, elle demanda, "Vous pensez que M. Dumbledore nous protègera comme il faut?"
Pas complètement, non, pensa Emma, mais il avait promis le meilleur que la magie avait à offrir. "Je pense," dit-elle, "que c'est l'une des choses pour lesquelles il est vraiment bon."
Hermione détourna une fois de plus les yeux, mais cela ne dura que quelques secondes avant qu'elle ne se retourne vers eux et ne leur dise nerveusement dans un souffle, "Je pense que nous devrions le faire."
Aucun des deux parents n'exposa une opinion apparente quant à sa décision. Ils hochèrent juste la tête avec une impression de finalité.
"Très bien," dit sa mère, en l'extirpant de son étreinte. "Je vais aller chercher Harry."
Harry était allongé sur le ventre sur le sol de la chambre d'Hermione, où on l'avait laissé, examinant les cartes à jouer. Il savait suffisamment lire pour les différencier, mais l'idée de les assimiler par paires était un peu plus compliquée, et tout type de stratégies possibles lui échappaient complètement. Cela ne le dérangeait pas d'être laissé seul. Il avait depuis longtemps appris à gérer avec l'ennui, mais actuellement, cela lui donnait du temps pour réfléchir à ce qui s'était passé. Il s'était de nouveau réveillé au matin en tant que chat, dans le même grand lit où il s'était endormi, et n'avait pas pensé à se retransformer avant le petit-déjeuner. Cela lui prendrait du temps avant d'être à nouveau habitué à être humain. On lui avait servi le petit-déjeuner à la table (les pancakes étaient définitivement plus sucrés que ce dont il avait l'habitude, et il l'avait dit, mais on lui avait répondu que c'était ainsi qu'ils étaient censés être), avait regardé la télé et juste parlé un moment, avait mangé un sandwich au déjeuner, et ensuite Hermione avait commencé à essayer de lui apprendre un jeu de cartes. Il aurait peut-être préféré apprendre à Hermione ses propres jeux, mais les seuls jeux qu'il connaissait étaient la Chasse au Harry (qu'il préférait éviter par principe), la Chasse au Rongeur, et l'occasionnel faux combat avec un autre chaton, donc ça ne marcherait surement pas.
"Harry?"
Avec un sursaut, il roula sur le côté et tourna la tête pour croiser les yeux d'Emma.
"Viens avec moi, s'il te plaît."
Le garçon se remit sur ses pieds et la suivit jusqu'à la chambre à la chambre principale. Lorsqu'elle lui demanda de s'asseoir sur le lit, où il se retrouva à faire face aux trois Granger qui étaient appuyés contre la tête de lit, il s'agissait encore d'une première pour lui. Il se mit accroupi sur le lit plutôt qu'assis, conservant ses jambes en une position où il pourrait immédiatement sauter sur ses pieds.
"Harry," dit Emma, "est-ce que tu te souviens quand M. Dumbledore a dit qu'il t'emmènerait dans une famille magique?"
Le garçon hocha lentement la tête, fixant toujours intensément les Granger. "Oui, madame."
"Hé bien, nous en avons reparlé avec lui, et nous pensons qu'il serait mieux pour toi si tu restais dans le monde non-magique jusqu'à ce que tu sois suffisamment grand pour aller à l'école de magie. Alors tous les trois – " Elle désigna son mari et sa fille, " – avons décidé que nous aimerions t'adopter dans notre famille. Sais-tu ce que cela veut dire, Harry?"
Il avait déjà entendu le mot auparavant, et il savait que cela avait quelque chose à voir avec la famille, mais personne ne lui avait vraiment jamais expliqué. C'était quelque chose que Tante Pétunia avait dit une fois il y avait longtemps, mais pas dans un bon sens. "Non, madame," dit-il, secouant la tête.
"Cela veut dire que nous signerions certains papiers pour que tu deviennes légalement notre fils. Nous serions tes nouveaux parents, et Hermione serait ta sœur. Tu vivrais avec nous à partir de maintenant, et… et M. Dumbledore nous aiderait à nous assurer que tu n'aies plus jamais à retourner chez ton oncle et ta tante."
Harry se recroquevilla légèrement, agrippant les draps de ses doigts. Des larmes commençaient à se former dans ses yeux.
"Voudrais-tu rejoindre notre famille, Harry?" dit Emma.
Harry ne pouvait pas en croire ses oreilles. Après toutes ces fois où Oncle Vernon et Tante Pétunia s'était plaints de devoir l'élever et l'avait appelé un poids, ces gens voulaient actuellement de lui? Alors qu'ils ne l'avaient rencontré qu'hier? Et comme un fils, pas juste un neveu ou juste un garçon dans la maison (ou un animal de compagnie)? Ces mots étaient des mots qu'il comprenait. Même lui pouvait dire que Dudley était gâté pourri, mais au moins sa tante et son oncle étaient gentils avec lui. Et les Granger lui demandaient ce qu'il voulait? Ne plus jamais avoir à retourner chez les Dursley aurait été suffisant en soi, mais ces gens étaient littéralement les personnes les plus gentilles dont il puisse se souvenir, et après être resté avec eux pour une nuit, il commençait véritablement à croire qu'ils pensaient ce qu'ils disaient.
Ce fut presque une réponse involontaire lorsqu'Harry cligna très lentement des yeux vers eux et baissa la tête légèrement, mais ils ne semblèrent pas comprendre le geste.
"Harry?" demanda Dan.
Les larmes d'Harry s'écoulèrent finalement librement tandis que ses jambes tendues comme des ressorts se tendaient d'un coup et qu'il se jetait sur les Granger, essayant d'écarter ses bras le plus possible pour les entourer autour d'eux. Emma l'enveloppa dans un câlin, Hermione sauta sur son dos, et Dan passa un bras autour de ses épaules, et pour une fois cela ne le mit pas mal à l'aise. Une fois qu'ils lui laissèrent un peu d'espace pour respirer, il commença à émettre une sorte de vrombissement et à frotter sa tête contre l'épaule d'Emma d'une façon qui était indéniablement celle d'un félin.
Emma rit doucement à cette démonstration soudaine d'affection et commença à frictionner le dos du garçon. A cela, il se détendit complètement pour ce qui semblait être la première fois en leur présence. "Je pense que c'est un oui, alors," dit-elle doucement.
Dan sourit, mettant de côté l'insanité de cette décision pour le moment, et dit, "Bienvenue dans la famille, fiston." Wow, pensa-t-il, voilà des mots que je ne pensais pas avoir à utiliser avant au moins vingt bonnes années de plus.
Dumbledore commençait juste à comprendre les similarités entre la télévision moldue et la Radio Magique (4). Quelqu'un qui parviendrait à comprendre comment transmettre des images mouvantes avec la magie pourrait surement se faire beaucoup d'argent, mais c'était une réflexion pour une autre fois puisqu'il voyait les trois Granger et Harry Potter descendre les escaliers. Il ne se souvenait plus exactement comment il avait allumé l'appareil, mais il mit la main dans une de ses poches et l'éteignit rapidement avec une activation de son Déluminateur. Il se releva, mais lorsqu'il vit le jeune Harry se tenir tout contre les jambes d'Emma et souriant sereinement avec ses yeux pratiquement fermés, il se réjouit intérieurement et les laissa lancer la discussion.
(4) Le "Wizarding Wireless ", raccourci du "Wizarding Wireless Network" (WWN). En français, la traduction officielle est plutôt bonne même si un peu longue: "Radio Indépendante à Transmission Magique" (RITM). Je pense que je garderai juste "Radio Indépendante Magique" (RIM).
"M. Dumbledore, nous avons décidé d'adopter Harry," dit simplement Dan. "Nous l'amènerons voir un docteur et commencerons à remplir les papiers nécessaires demain."
Dumbledore leur tira littéralement son chapeau et eut un large sourire. "Je vous remercie M. et Mme Granger – et Mlle Granger. Je ne puis vous dire à quel point j'apprécie d'avoir pu trouver une famille aimante pour le garçon aussi rapidement. Je vous recontacterai bien sûr dans la semaine à propos des arrangements pour la sécurité de votre maison. Pour l'instant, personne ne sait où Harry se trouve, donc je ne vois aucune raison pour ne pas l'envoyer à l'école primaire de votre fille dès maintenant."
"Oui, cela – cela semble être une bonne idée," dit Dan, ayant complètement oublié qu'Harry n'avait pas passé plus de deux semaines à l'école au début du trimestre.
Dumbledore regardait à présent Harry, dont les yeux s'étaient rouverts pour le fixer en retour. "Harry, je pense que tu seras heureux ici. Ces personnes seront une bonne famille. Dans quelques années, j'espère que toi et ta nouvelle sœur considèrerez venir à Poudlard apprendre la magie."
Harry ne dit rien, mais il cligna lentement des yeux face à Dumbledore, et le Directeur reconnut soudain où il avait déjà vu ce geste auparavant. Bien sûr, c'était Minerva qui clignait lentement des yeux face à lui dans pratiquement chaque réunion, et il avait pu voir cette même réponse de nombreux chats au cours de sa vie. Il se souvint de sa dernière conversation avec Minerva et releva ses yeux vers les nouveaux parents du garçon – cela lui demanderait un certain temps d'adaptation pour s'y habituer – pour tout le monde au sein du monde magique quand il serait temps en fait.
"Aussi, maintenant que le placement à long-terme d'Harry est décidé," dit-il, "je me demandais si vous accepteriez de rencontrer ma Directrice adjointe, Minerva McGonagall, la semaine prochaine. Elle est également une animagus, et par une grande coïncidence, sa forme est également un chat. Je crois qu'elle pourrait apprendre à Harry à mieux gérer son côté félin."
"Cela serait excellent," dit Emma. "Il est fortuné que quelqu'un comme elle soit disponible."
"En effet. J'arrangerai cela immédiatement."
"Et M. Dumbledore," continua Dan, "nous n'en savons toujours que peu sur le monde magique, lorsqu'on y pense. Y a-t-il certaines façons par lesquelles nous pourrions en apprendre plus? Des livres sur la vie magique ou d'histoire ou quelques choses de semblable?"
"Oh, oui, des livres de magie!" s'exclama Hermione.
Dumbledore rit face à l'enthousiasme de la fillette. "Puisque vous semblez si intéressés, je pense que je pourrai vous envoyer quelques livres. Et sur ce, je vous souhaite un bon après-midi. Je suis sûr que vous avez beaucoup à vous raconter."
"Bon après-midi, M. Dumbledore… et merci," dit Dan. Il serra la main du vieil homme.
Après avoir reçu leurs remerciements et serré la main au reste de la famille – même Harry, enfin – Dumbledore tira sa révérence. Les Granger furent choqués lorsqu'il sortit par la porte d'entrée.
T/N: Beaucoup d'entre vous semblaient vouloir qu'il reste avec les Granger, maintenant vous savez ce qu'il en est! Il est particulièrement intéressant de voir tout l'argumentaire du pour et du contre qui est avancé, il y a véritablement un sentiment de réflexion et de doute quant à la décision ce qui rend cela très réel (c'est du moins mon avis).
T/N 2: Un grand, TRES grand merci à Harry-Sterek-1968 pour le TRES grand nombre de fautes, erreur de frappes et autres tournures de phrases qui n'existent pas signalées!
