Eh ben ! O.o je ne m'attendais vraiment pas à avoir tant de reviews je dois dire ! merci à tous est… j'espère que vous apprécierez ce second chapitre !
Chapitre 2
Le soleil, la chaleur et tout le reste, c'était marrant un moment. Ça devenait vite lassant quand il fallait marcher par un temps pareil sur des kilomètres et des kilomètres, tout ça pour se retrouver finalement dans une ville plus que minable avec en tout et pour tout un restaurant et un mine à visiter. En tout cas, tel était l'avis d'Edward Elric, d'autant plus que le restaurant en question n'avait pas grand chose d'intéressant à proposer à l'estomac sur patte affamé qu'il était. Ce qui ne l'empêcha naturellement pas d'y entrer.
Et puis, il fallait bien dire ce qui était, il commençait vaguement à s'ennuyer. Lust avait vraiment dû arrêter les militaires, et de façon radicale par dessus le marché, parce qu'ils n'en avaient pas vu un seul depuis Lior. Quant à cette terrible homonculus qui allait leur créer des ennuis terrible et les tuer, pas un signe non plus ! Pour un peu, il aurait été content de voir Envy tient !
… Mouais, fallait pas exagérer non plus. Ce type avait une façon trop… particulière de s'amuser.
"Je m'ennuie," soupira le petit alchimiste. "Cette ville est nulle…"
"Quel coin barbant", grogna une voix à la table voisine. "Il n'y a rien à faire ici…"
Quelque peu surpris de ne pas être le seul à ne pas apprécier l'endroit, Edward tourna la tête vers la jeune fille qui venait de parler, et il eut un choc.
C'était une fille un peu plus grande et plus âgée que lui, avec de grands yeux d'un bleu profond et de longs cheveux d'un noir d'encre faisant ressortir son teint pâle. Elle portait un simple jean un peu poussiéreux et usée, un débardeur noir à une manche avec dessus un dragon de feu et aux mains des gants blancs dont celui de gauche avec un cercle de transmutation rouge dessus. Ce détail, ajouté à son visage, fit qu'Edward se demanda très sérieusement si Roy Mustang n'était pas transsexuel et s'il n'était pas venu se balader dans le coin déguisé en fille. Seul le fait qu'elle soit nettement plus jeune que l'alchimiste de flamme put le convaincre qu'il ne s'agissait pas de lui. Par prudence, il décida de faire comme s'il ne l'avait pas vu.
Par malchance, elle l'avait vu, et reconnu par dessus le marché. Elle qui était toujours au courant de presque tout ce qui se passait d'important à Central, comment aurait-elle pu ne pas connaître les frères Elric ? Un peu surprise de les voir dans ce trou perdu loin de tout, elle se leva de sa chaise et s'approcha de leur table en souriant.
"Salut vous deux. Ça va ? Qu'est ce que vous faites ici ?"
"On se connaît ?" s'étonna Alfonse.
"Vous, vous ne me connaissez certainement pas, mais moi j'ai beaucoup entendu parler de vous et je vous ai déjà aperçu une fois ou deux à Central ! Vous êtes les frères Elric, n'est ce pas ? On dit que vous cherchez la pierre philosophale, vous n'espérez quand même pas la trouver ici !"
Edward lui jeta un regard méfiant.
"Qui es-tu au juste ?"
"Oh, c'est vrai, je ne me suis pas présentée ! Je m'appelle Valéa, et je suis l'alchimiste de lave !"
"Tu es alchimiste d'Etat ?"
Valéa lui jeta un regard moqueur.
"Bravo. Tu as trouvé ça tout seul ? Pas mal, pour un blond."
"Tu sais ce qu'il te dit, le blond ! Et qu'est ce qu'une alchimiste d'Etat fiche dans cette région, on peut le savoir ?"
"Je peux te retourner la question. Pour ma part, je suis en mission, c'est tout ce que je peux dire sans être forcée de vous tuer après."
"Essaie seulement…"
"Quand tu veux, microbe."
Edward, soudain furieux, sauta de sa chaise et aurait étranglé la jeune fille si son frère n'avait pas eu l'excellente idée de le retenir.
"Calme-toi, frangin ! C'est vraiment pas le moment de s'attirer des ennuis !"
"Ouais, t'as raison. Elle vaut pas la peine que je m'énerve à cause d'elle. Elle fait son importante et tout, mais je suis sûre que c'est du bluff son histoire de mission secrète."
Ce fut au tour de Valéa de s'emporter. Elle pouvait sans le moindre problème supporter nombre de choses et les insultes la laissaient généralement indifférente, mais qu'on ose la traiter de menteuse, elle qui était si parfaitement intègre ! Furieuse, elle sortit de sa poche le portrait que lui avait remis le Généralissime et le colla sous le nez du petit blond.
"Et ça, c'est du bluff peut être ? Ma mission, c'est de la retrouver parce qu'elle représente un grand danger !"
Edward regarda un court instant la peinture, puis éclata de rire avant de la passer à son frère.
"Attend, tu te moques de nous là ? Ce… truc serait dangereux ?"
"J'ai eu la même réaction quand on m'a confié cette mission. Et quand on m'a parlé de toi pour la première fois aussi. La preuve qu'il ne faut pas se fier aux apparences."
"Tu dis ça pour cette fille ou pour moi ?"
"Les deux. Il paraît qu'elle aurait causé la destruction d'une ville entière ! D'après ce que j'ai compris, il lui a suffit de poser les mains sur le sol pour déclencher un immense tremblement de terre ! Le Généralissime dit que même si elle a l'air toute petite et adorable, c'est un monstre sanguinaire qui n'attache pas la moindre importance aux vies humaines qu'il faut absolument arrêter !"
Al voulut signaler un détail étrange qu'il venait de remarquer sur le portrait, mais son frère l'arrêta d'un geste.
"On peut savoir où tu comptes mener tes recherches ?" s'informa Edward d'un air détaché.
"J'avais pensé à Lior, mais il paraît qu'il s'est passé des choses bizarres là-bas, et tout le monde m'a déconseillé d'y aller. Je pense donc aller Thgil, une ville à quelques kilomètres d'ici qui a la réputation d'attirer tous les gens peu fréquentables du pays."
"Quel hasard !" s'exclama Edward d'un ton faussement surpris. "On allait par là nous aussi, on pourrait peut être faire un bout de chemin ensemble ! J'ai bien envie de voir cette gamine tellement forte qu'elle peut faire trembler la terre en plus, on pourrait t'aider à la chercher."
Valéa le regarda d'une façon qui indiquait très clairement qu'elle n'était pas franchement convaincue. Ce gnome la prenait vraiment pour une idiote ou quoi ? Un aveugle aurait vu qu'il avait quelque chose en tête ! Finalement pourtant, elle haussa les épaules.
"Pourquoi pas. J'ai encore des choses à faire ici, mais si vous voulez on se retrouve devant ce restaurant demain matin et on part ensemble."
"Ça nous va," lui assura Edward. "Pas vrai Al ?"
"Hein ? Euh, ouais, ouais, ça nous va…"
La jeune fille sourit, récupéra le portrait, paya son repas et partit. Dès qu'elle fut hors de vue, Alfonse se tourna vers son frère.
"Pourquoi tu veux voyager avec elle ? Elle te plait ?"
"Dis pas des conneries plus grosses que toi, tu veux ? C'est juste pour la surveiller ! C'est une alchimiste d'Etat, j'aimerai autant qu'elle n'aille pas raconter à n'importe qui qu'elle nous a vu… En plus, je la trouve vraiment louche, son histoire de gamine catastrophe ambulante, il y a quelque chose de pas net là-dessous…"
"Comme si on avait pas assez d'ennuis…"
Le lendemain matin, à neuf heures précises, les deux frère étaient devant le restaurant et attendaient Valéa. Elle n'avait pas donné d'heure précise, et pouvait donc arriver à n'importe quel moment, en supposant bien entendu qu'elle vienne.
Deux heures plus tard, ils commençaient à sérieusement perdre espoir de la voir arriver lorsque apparut dans la rue face à eux quelqu'un dont ils se seraient fort bien passé. Envy. En le voyant approcher, Edward se demanda si le fait qu'il ai pensé à l'homonculus la veille pouvait sérieusement avoir influé sur sa venue. Avec un type pareil, on pouvait tout imaginer…
"Tiens, mais ça ne serait pas full metal nabot," se moqua le brun quand il ne fut qu'à quelques mètres d'eux. "Et ta pierre philosophale ambulante est là aussi on dirait ! Vous vous planquez de l'armée ou vous faites juste du tourisme ?"
"Qu'est ce que tu nous veux toi ?"
"Eh, calmos le nabot ! J'ai beau avoir une immense envie d'arracher le bras et la jambe qui te reste, j'ai pas le droit aujourd'hui. Je suis là en temps que messager, j'ai même pas le droit de vous taper. Enfin, pas de façon qui laisse des marques en tout cas."
Edward lui jeta un regard noir.
"Tu penses quand même pas que je vais croire à tes salades ?"
"Ben tu devrais. La patronne n'aime pas qu'on refuser d'écouter ses messages, ça la fâche. Et les humains n'aiment pas qu'elle soit fâchée. Moi non plus, d'ailleurs."
"Et qu'est ce que tu as à me dire dans ce cas ?"
"Tiens, t'es quand même assez grand pour avoir un cerveau on dirait ! En gros, une 'demoiselle de qualité' espère que ton frère acceptera son invitation à venir chez elle pour parler de l'avenir de la pierre qui squatte son armure, entre autres. Mais si tu veux venir aussi, pas de problèmes. J'ai cru comprendre que ça l'amuserait même, et qu'elle serait un peu déçue autrement…"
"Va te faire voir, Al n'ira nulle part et moi non plus !"
Le sourire de l'homonculus s'agrandit soudain, ce qui n'avait vraiment rien de rassurant.
"C'est bête ça… tu vois, full metal nabot, je t'ai dit que je pouvais pas vous frapper. Sauf si vous décidez de refuser, il semblerait que…"
"Envy ? Ce… C'est toi, Envy ?"
Valéa venait enfin d'arriver, et elle fixait l'androgyne d'un air plus qu'interloqué. Dès qu'il la vit, Envy fit un pas en arrière tandis qu'elle faisait un pas en avant. Elle tendit la main vers lui mais, visiblement paniqué, il s'enfuit en courant à toute jambes et en… rougissant ? Non, impossible, songea Edward. Il avait dû mal voir !
"Tu… connais Envy ?" demanda-t-il a Valéa.
"O… Oui… mais ça faisait si longtemps que je ne l'avais pas vu…"
"On dirait qu'il a peur de toi," s'étonna Alfonse. "Remarque, c'est bien, peut être qu'il nous laissera tranquille comme ça."
"Possible," soupira la jeune fille. "Que vous voulait-il au fait ?"
Edward prit un air détaché et éclata de rire.
"Rien. Nous massacrer, comme toujours. Comme si quoi que ce soit d'autre pouvait intéresser ce type !"
Valéa n'eut pas l'air convaincue, une fois de plus, mais elle eut le bon goût de garder ses doutes pour elle.
"D'accord… Tant que j'y pense, je suis désolée d'avoir mis aussi longtemps, mais je ne retrouvais plus mes gants. Vous n'êtes pas là depuis trop longtemps au moins ?"
Les deux frères préférèrent ne pas répondre.
le petit bouton qui m'encourage à continuer n'a pas changé d'emplacement, profitez-en!
