Sakoni : je sais, je devrais pas coller Envy avec une fille… mais bon, je suis un peu suicidaire sur les bords ! Et surtout, la copine qui a inventé Valéa a été claire : j'utilise son perso, je la met en couple avec Envy. Sinon, trucidage de moi en vue. Et comme je soupçonne la miss d'être experte en torture… j'ai préféré pas prendre de risques!
LunaDream : eheh, je pense que ce chapitre apportera quelques réponses !
Joana Serenity : Dis donc, ça vous a vraiment marqué qu'il rougisse ! O.o Enfin, pour ce qui est du terme 'estomac sur patte', il était originellement destiné à mon Luffy mamour, mais je me suis dit que ça irait aussi à Ed !
Piaf : qui sait ? Peut être que oui, peut être que non… Muahahahahahaha, je ne vais quand même pas tout dire de suite !
Chapitre 3
En trois semaines de vie souterraine, Envy avait appris une chose fondamental : il supportait vraiment mal d'être enfermé. Pas qu'il soit claustrophobe ou quoi que se soit, non… Simplement, devoir vivre dans une ville entièrrement enfouie depuis un certain nombre de siècles avait quelque chose d'indubitablement oppressant. Et le pire endroit était certainement le palais où avait autrefois vécu le roi qui avait sacrifié sa capitale pour obtenir la pierre philosophale sur les conseils d'une adorable petite adolescente. Tout avait raté naturellement, le souverain n'ayant pas le moindre don pour l'alchimie, mais les vies avaient bien été prises tout de même… Et elle, sans prêter attention à ce qu'elle avait occasionné, s'était installée là. Question d'ambiance soit-disant.
En approchant de la salle du trône, l'homonculus ne put s'empêcher de songer qu'il avait de la chance de ne pas pouvoir mourir, sans quoi elle l'aurait tué. Parce que bien entendu, il faudrait qu'il lui explique pourquoi il revenait seul… et ça, ce n'était pas ce dont il avait plus envie dans l'instant.
"Je suis de retour, Lunacy."
La forme avachie sur l'immense trône au centre de la pièce sursauta, et Envy en déduisit qu'elle devait être plongée dans ses pensées.
"J'ai remarqué. Il n'y a personne d'autre que toi qui connaisse ma ville, donc quand il y a du monde, c'est forcément toi. Et le problème, c'est justement qu'il aurait dû y avoir deux personnes de plus à connaître cet endroit, non ?"
On y était.
"Il y a eu un imprévu, et je n'ai pas pu les convaincre de venir. De toutes façons, c'est pas plus mal, il aurait fallu que je les abîme pas mal pour qu'ils viennent."
"C'est vrai que ça ne m'aurait pas tellement plu," admit la jeune fille. "Tu utilises des manières tellement barbares pour faire mal aux gens !"
"Tout le monde n'a pas ton don…"
Lunacy éclata de rire, sa voix cristalline se répercutant dans la salle vide.
"Tu as raison, comme toujours ! Et maintenant, dis-moi un peu ce que c'était que cet imprévu. L'armée est arrivée ? Ou bien cette maudite Dante ?"
"Ni l'un, ni l'autre. C'est pas si important que ça de toutes façons, au moins ils ont reçu le message et ils savent que tu t'intéresses à eux. C'est tout ce qui compte, non ?"
"Je veux savoir, Envy ! Dis-le moi, dis-le moi, dis-le moi, dis-le moiiiiiiiiiiiii ! Sinon, je serais sûrement fâchée, parce que je n'aime pas que tu fasses des mystères !"
"Il y avait quelqu'un que je connais avec eux, c'est tout. Contente ?"
La petite adolescente se redressa et sauta du trône avant de s'approcher vers celui qu'elle considérait comme son serviteur à pas mesurés.
"Qui était-ce ? Cette… Valéa dont tu m'as parlé ? Tu ne devrais pas te laisser perturber par elle tu sais ! Nous sommes des homonculus, nous ne pouvons pas aimer ! Tu en es conscient au moins, hein ? Parce que ça ne me plait pas du tout, du tout que tu fasses tout rater à cause d'elle. Alors si jamais ça devait arriver à nouveau, je serais forcée de te rappeler là différence entre humains et homonculus, et tu n'apprécieras pas."
Envy lui jeta un regard noir. Pour qui se prenait-elle à la fin à lui donner des ordres comme ça et à prendre ses grands airs ? Il ne savait vraiment pas ce qui le retenait de la planter là et de chercher à récupérer la pierre par ses propres moyens… Quoi qu'en fait, il le savait. Et chaque fois qu'il y repensait, il se félicitait de rester à peu près docile.
"Tu promets, Envy ? Tu promets que tu ne vas pas recommencer à t'imaginer que tu l'aimes ou quoi que ce soit ? Parce que c'est totalement impossible !"
"Je ne m'imaginerais rien. Mais ce n'est tout de même pas de ma faute si chaque fois que je la vois…"
Il n'eut pas le temps d'aller plus loin. Mécontente de le sentir aussi rebelle, Lunacy se servit de son don pour lui rappeler qui d'eux décidait, et un hurlement de douleur s'éleva dans la ville enfouie. La souffrance dura quelques minutes, puis Lunacy retourna s'installer sur le trône trop grand pour elle.
"Tant pis, Envy, je vais devoir faire sans toi alors."
"Qu'est ce que… tu veux… dire ?" haleta-t-il, le souffle encore court.
Elle lui dédia un immense sourire enfantin en le découvrant inquiet.
"Ne t'en fais pas, je n'essayerai pas de te tuer, tu es trop, trop important pour moi ! De toutes façons je ne peux pas, pas vrai ? Simplement, je vais prendre les choses en mains maintenant. Tu te contenteras de me suivre de loin, au cas où. Mais si tu tentes de me trahir ou de me fausser compagnie, alors je serais forcée de tuer Valéa, d'accord ? Tu sais, ça m'embêterai beaucoup parce qu'elle n'a pas l'air méchante, mais si je n'ai pas le choix…"
Quand Valéa avait dit que Thgil n'était pas un endroit particulièrement fréquentable, Alfonse avait très vaguement tenté de se représenter l'endroit, sans grand succès malgré l'habitude qu'il commençait à avoir des endroits de ce genre. Quoi qu'il en soit, la ville n'avait rien de bien particulier à première vue, pas de cadavres ensanglantés dans les rues, pas de gens portait un long manteau noir avec un grand chapeau assorti et des scalpels, pas de bisounours, aucun homonculus, bref personne ne représentant un danger immédiat.
"Je ne m'attendais pas à ça," conclut-il finalement. "Ça a l'air plutôt calme comme coin !"
"Qu'est ce que tu croyais ? Les gens qui font des choses illégales ne sont pas tous stupides, la plupart savent qu'ils doivent passer inaperçus ! Bien, je propose que nous cherchions un hotel où quelque chose d'approchant. Vous, je ne sais pas, mais moi je vais devoir rester ici quelques jours, j'aimerai autant avoir une chambre confortable pour tout ce temps."
"C'est d'accord," consentit Edward. "Et ensuite, on cherche un restaurant, j'ai la dalle."
"Je penses que je vais le regretter, mais… il y a des moments où tu n'as pas faim ? Ou bien tu as vraiment un trou noir à la place de l'estomac ? Je pencherai bien pour la seconde solution, mais c'est grand, un trou noir, ça entrerait jamais…"
"Tu sous-entends que je suis petit !"
"Non, je l'affirme. Tu es un nain."
Et ils recommencèrent à se battre. Cela ne faisaient que quatre jours qu'ils connaissaient Valéa, mais Alfonse avait l'impression que cela faisait une éternité tant ce genre de disputes était devenu fréquent. Parfois, il se demandait si son frère était capable de rester plus de cinq minutes avec une personne sans avoir des envies de meurtre à son égard.
"Eyh, tricheur, tu utilises l'alchimie, c'est pas du jeu !"
"Parce que quelqu'un a fixé des règles peut être ?"
La réponse devait être non. Désespéré par les deux énergumènes qui l'accompagnait, l'armure chercha du regard un endroit où aller pour faire comme s'il n'avait absolument rien à voir avec eux. Mais les nombreux regards tournés vers eux lui indiquèrent que c'était trop tard, et quelqu'un alla jusqu'à éclater de rire.
Surpris, Valéa et Edward regardèrent l'impudent qui osait se moquer d'eux. Ou plus exactement, l'impudente, puisqu'il s'agissait d'une fille, une adolescente plus petite que l'alchimiste d'acier, avec de longs cheveux rouge sang et de grands yeux violet dont le rire sonnait comme des clochettes de cristal.
"On peut savoir ce qu'il y a de drôle ?"
"Ben, vous ! Je sais que c'est mal de rire de gens qu'on ne connaît pas, mais je n'avais jamais vu des amoureux comme ça avant !"
Grand moment de silence.
"Tu penses que nous sommes amoureux ?" répéta Valéa, incrédule.
"Ben, oui ! Maman dis toujours que quand un garçon et une fille se dispute, ils sont amoureux. Mais normalement, c'est pas le garçon qui est plus grand que la fille ?"
"TU SOUS-ENTENDS QUE JE SUIS PETIT ?"
"Même si tu es plus grand que moi, tu es plus petit que beaucoup de gens tu sais. Mais tu es beaucoup plus mignon que la moyenne, ça c'est sûr ! Comment tu t'appelles ? Moi, c'est Lunacy ! C'est un joli nom, pas vrai ? Moi, je l'aime beaucoup ! Comment tu le trouves toi ?"
"…"
Soit cette fille était mentalement déficiente, soit elle se payait leur tête. Pour l'heure, le blond penchait pour la première solution. Valéa en revanche croyait plus à la deuxième possibilité, surtout qu'elle venait de réaliser pourquoi cette humaine miniature lui semblait familière.
"C'est elle !" s'écria la brune. "C'est la fille que je recherche, celle du portrait !"
Lunacy lui jeta un regard d'incompréhension totale qui lui donnait l'air encore plus adorable d'après les critères d'Edward du moins, puis Valéa sortit de sa poche le portrait qu'elle leur avait déjà montré lors de leur rencontre et le colla sous le nez du garçon.
"Regarde, c'est bien elle !"
"On dirait bien…"
Le blond regarda successivement la fille aux cheveux rouge, la peinture, puis la fille à nouveau. S'il avait eu du mal à croire qu'elle puisse faire quoi que se soit en ne voyait que cette peinture, en la voyant en vraie c'était encore pire. Elle débordait d'innocence, un aveugle l'aurait vu tellement c'était évident !
"Ce n'est pas elle, déclara alors Alfonse. C'est impossible. Ce portrait date de seize cent trente deux, c'est écrit dessus… j'ai voulu te le dire la première fois que tu l'as montré, et puis j'ai oublié."
Valéa, en inspectant un peu plus attentivement l'unique indice sur sa mission, découvrit en effet la date, et trouva cela plus louche que jamais. Pourquoi lui avoir donné ce portrait s'il ne représentait pas quelqu'un de vivant ? Tout cela était… déboussolant, c'était le moins qu'on puisse dire. Juste au cas où, elle montra le portrait à la petite adolescente.
"Est-ce que ça te dit quelque chose ?"
"Oh, on dirait moi ! Sauf que moi, je suis plus jolie, pas vrai ? Et puis je m'habille mieux aussi, enfin, je crois. Qui c'est, cette fille ?"
"Aucune idée je dois dire…"
Lunacy fronça les sourcils, comme si elle réfléchissait et que cet exercice était totalement nouveau pour elle.
"Eh ben… ça a l'air amusant, tout ça ! Vous cherchez cette fille, hein ? Je peux venir avec vous ? S'il vous plaiiiiiiiit ! Je sais bien me battre et tout ! Et je connais très bien la région en plus, je serais très, très utile !"
"Pourquoi tu veux venir ?" s'étonna Valéa. "Moi, ça ne me dérangerait pas vraiment, mais je pense qu'Edward, avec son adorable caractère…"
"Oh, il s'appelle Edward ? la coupa Lunacy. J'aime bien ce nom ! Dis, Eddy-chan (1), tu veux bien que je vienne, hein ? Hein ?"
"Pourquoi p… COMMENT TU M'AS APPELE ?"
"Eddy-chan."
Si les regard pouvaient tuer, Lunacy n'aurait plus été qu'un petit tas de cendre par terre. Et comme à défaut d'avoir des yeux qui tiraient des lasers, Edward restait un alchimiste, Valéa et Alfonse jugèrent plus prudent de lui tenir les bras pour l'empêcher de faire quoi que se soit de trop définitif à la petite adolescente aux cheveux rouges qui souriait d'un air innocent.
"JE VAIS LA TUER ! Tu peux toujours rêver, j'veux pas de toi avec nous !"
"Mais je voudrais tellement venir !"
"Al, essaie de lui expliquer qu'elle nous servirait à rien !"
L'armure hésita un court instant durant laquelle son regard croisa celui de la petite adolescente et une sorte de message muet passa entre eux.
"Grand frère… moi, je voudrais qu'elle vienne…"
Edward se calma instantanément et lui jeta un regard surpris. Il se demanda une seconde si son frère plaisantait, et sentant que ce n'était pas le cas, haussa les épaules.
"D'accord, si vous êtes tous contre moi… Mais si on a des ennuis, ça sera pas de ma faute, c'est compris ?"
Alfonse hocha la tête, l'air satisfait, en supposant qu'un tas de métal puisse avoir l'air de ressentir quoi que se soit, Valéa l'imita et Lunacy sourit largement, contente de la façon dont les choses avaient tourné. Oui, vraiment, elle allait s'amuser…
(1) chan marque en japonais une marque d'affection, mais surtout ça peu se traduire par 'petit'. C'est complètement débile, mais depuis que j'ai imaginé le personnage de Lunacy, j'ai décidé qu'elle appellerait Ed comme ça. Ne cherchez pas à comprendre ce qui se passe dans un esprit malade ! ;)
Et n'oubliez pas le petit bouton en bas à droite!;)
