Disclaimer : c'est toujours pas à moi tout ça, sauf ma petite Lunacy adorée. Personne d'autre n'en voudrait de toutes façons. C'est comme Vava, il n'y a que sa légitime proprio et moi qui en voulons bien.
Breeeeeeeef, désolée d'avoir mis tant de temps, mais ma vie a été assez chamboulée depuis un bon moment, et je n'avais plus tellement la motivation pour écrire ! Maintenant, je l'ai retrouvé, mais je pense que la fic va partir en gros délire pas délirant du tout. Disons qu'il devrait y avoir une bonne dose de tortures psychologiques au programme si je me débrouille bien quoi…
LunaDream : Tu trouves Envy déstabilisé ? Ce n'est rien à côté de ce qui l'attend ! Pour ce qui est d'aimer Lunacy, je pense que ça ne durera pas. Quand une de mes amies a su ce que j'avais prévu, elle m'a dit que Lulu était un monstre.
Piaf : ne t'en fais pas, Ed ne frappe que sur commande quand je suis là ! Il a trop peur de ce qui pourrais lui arriver autrement… niark niark
Nelja : Ah lala, je crois que ça traumatise tout le monde qu'Envy rougisse… mais s'il faut détester quelqu'un pour ça, de mon point de vue c'est plutôt Lunacy, encore que ça ne se voit pas tellement à ce niveau de la fic. Sinon, pour ce qui est du chef des homonculus… qui te dit que la 'patronne' dont Envy parle est cette je-dirais-pas-le-mot de Dante ?
Joana Melodya : Si tu aimes les persos manipulateurs, je pense que tu auras ta dose avec ma tite Lunacy. Si j'arrive à en faire ce que je veux bien sur, elle est si indisciplinée…
Sakoni : Lunacy ? Avec Envy ? Moi, je veux bien, mais la proprio de Valéa va un peu beaucoup me massacrer si j'ose faire ça, donc…
Yumi4 : dangeureuse est un bien faible mot dans son cas !
Seddy : tss, l'est fatiguant Edward à refuser qu'il fait la taille d'un schtroumf quand il a les bras levés, hein ?
Marie-Zoé : contente que ça te plaise, et pour la suite, la voici !
Chapitre 4
Comme originalement prévu, le quatuor se mit en quête d'une auberge où s'installer. Ed se demanda un instant pourquoi il n'allait pas plutôt chez Lunacy, mais la seule idée de devoir supporter la famille de cette gamine timbrée le convainquit d'oublier cette seule idée.
De toutes manières, l'auberge où les conduisit la-dite gamine était très bien. Propre, dotée d'un restaurant des plus intéressants, et ayant deux chambres doubles de libre à leur proposer malgré le fait qu'ils soient alchimistes d'état.
-Ça fait juste ce qu'il nous fallait, conclut Valéa. Pour ce qui est de la répartition…
-Toi avec Eddy-chan et moi avec Al ? proposa Lunacy. Comme vous êtes amoureux, c'est normal que vous dormiez ensemble, pas vrai ?
-Pour la dernière fois, je ne suis pas amoureux de… de ça ! s'emporta Edward. Elle ressemble à peine à une fille de toutes façons !
-Dis-donc toi ! Tu crois que tu ressembles à un mec peut être ? Avec ton mètre quarante les bras levés t'es qu'un nain !
-Je mesure un mètre quarante-cinq, nota Lunacy d'une voix soudain froide. Vous dites que je suis une naine ?
Peut être fut-ce le ton de la voix de la petite adolescente qui les alerta, mais les trois alchimistes se tournèrent tous vers elle d'un même mouvement, seulement pour la voir sourire de cet air chaleureux qui semblait être inscrit sur son visage.
-Quoi, qu'est ce que j'ai dit ?
-Hum… rien, rien, la rassura Valéa. Bien, tu partageras ma chambre Lunacy, et les deux frangins dormiront ensemble, quelqu'un trouve quelque chose à redire ?
Le regard assassin qu'elle lança à la volée dissuada qui que se soit de seulement songer à se plaindre, et après avoir payé une avance pour leurs chambres ils allèrent s'y installer. Ou, pour être plus exacte, Lunacy d'un côté, Edward et Alphonse de l'autre s'installèrent. Valéa, elle, se contenta de jeter ses affaires sur son lit et de courir vers une cabine de téléphone qu'elle avait repéré dans la rue juste en farce de leur auberge. Avec une hâte mal contenue elle composa le numéro qu'elle ne devait faire qu'en cas d'urgence puis attendit qu'on veuille bien décrocher.
-Allo ? Qui est à l'appareil ?
-Grand frère ? C'est moi, c'est Valéa !
-Valéa ! Mais que… ! Je t'avais dit de ne pas utiliser cette ligne pour me parler, si on l'apprend… !
Il était de mauvaise humeur, visiblement. Ce qui n'était pas trop surprenant, lorsqu'on y songeait.
-Je sais, je sais ! Mais il fallait que je te parle, et discrètement, il se passe des choses bizarres…
Sans plus attendre, elle lui raconta toute l'histoire. La mission du Généralissime, la rencontre avec les frères Elric, puis avec Lunacy, sa ressemblance avec la fille qu'elle recherchait, les incohérence… tout. Une fois son récit terminé, il y eut un long silence, puis son frère reprit la parole.
-Je vois… Tu as dit que tu étais à Thgil ? Je vais essayer de te rejoindre là-bas. Ça risque d'être un peu difficile à cause de tout ce qui se passe, mais je vais t'y retrouver et tirer ça au clair. Et ne quitte pas les frères Elric d'une semelle, il faudra que j'ai une conversation avec ces deux là, ils me doivent des explications. C'est bien compris ? Tu dois m'attendre.
-Très bien, grand frère. A bientôt alors !
Elle raccrocha, et retourna à l'auberge où elle trouva Edward et Lunacy en train de manger, Alfonse assit avec eux. Un court instant, Valéa se demanda si elle n'aurait pas dû leur parler de la conversation qu'elle venait d'avoir avec son frère, puis décida de n'en rien faire. Il lui avait bien dit de rester avec eux, or ce coup de téléphone les aurait fait fuir à l'autre bout du pays. Au moins. Elle se contenta donc de s'asseoir à côté de Lunacy qui, entre deux bouchés, avait une conversation animée avec Edward.
-Pas besoin d'être un alchimiste pour s'y connaître dans ce domaine, expliquait-elle. Je n'ai absolument aucun don dans ce domaine, mais je suis très douée pour la théorie ! Très, très douée, peut être même plus qu'Eddy-chan. Je sais comment fabriquer une pierre philosophale par exemple ! Il faut tuer beaucoup de gens d'ailleurs, et c'est de la douleur de leurs âmes forcées de quitter la terre avant l'heure qu'elle naît. Juré ! C'est un grand alchimiste qui a vécu il y a très longtemps qui a compris ça.
-La douleur ?
-La douleur est ce qui fait marcher le monde, Eddy-chan. Si mourir de faim et de soif n'était pas douloureux, on se laisserait partir tout de suite, ce serait plus simple. Il y a des gens qui parlent d'instinct de survie, moi je dis que c'est fuir la douleur. Même l'amour c'est pour pas avoir mal, c'est pour plus avoir l'impression d'être tout seul. Mais moi, je n'ai plus peur d'avoir mal, c'est bien. Je suis habituée.
-S'habituer à la douleur n'est pas vraiment 'bien', protesta Alfonse. On ne peut pas être heureux comme ça, non ?
-Quand on accepte la douleur, on ne chercher plus à être heureux. On vit la vie comme elle est vraiment, et c'est mieux. Mais les humains ne comprennent pas ça, en général. Les homonculus le comprennent. De ce côté au moins, ils sont bien.
-Qu'est ce que tu connais aux homonculus toi, hein ? se moqua Edward. T'es pas alchimiste, tu n'es qu'une gamine.
La remarque sembla blesser la petite adolescente aux cheveux de sang.
-Lunacy est presque aussi grande qu'Eddy-chan ! Et elle sait bien plus de choses que lui, bien plus, bien plus ! Lunacy connaît des légendes que les autres ont oublié ! Lunacy connaît l'histoire de l'homonculus qui a une âme ! Eddy-chan ne connaît pas ça, pas vrai ?
-Les homonculus n'ont pas d'âme, sinon ils seraient humains.
Lunacy laissa échapper un sourire triomphant.
-En fait, il n'a pas exactement une 'âme'. Elle est très imparfaite, et beaucoup de ce qui fait un humain, il ne le comprend pas. Mais ce n'est pas un simple homonculus quand même. On dit qu'il a plus de mille ans et qu'il vit tout près de Thgil, dans le désert. C'est quelqu'un de très dangereux, qui s'intéresserait de près à la pierre philosophale.
La jeune fille regretta aussitôt d'avoir laissé échapper une information de cette importance, mais aucun des trois alchimiste ne fit de remarquer et elle songea qu'ils n'avaient pas du faire attention. A moins bien sûr qu'ils n'aient pas encore réalisé dans quoi exactement ils s'étaient fourrés.
-Qu'est-ce que c'est qu'un homonculus ? demanda seulement Valéa. Vous n'arrêtez pas d'en parler, mais je n'ai pas le plus petit début d'idée sur ce que ça peut être. Ça ressemble à un humain, c'est bien ça ?
Trois regard parfaitement incrédules se braquèrent sur la fille aux cheveux noirs. Non, elle plaisantait là, pas vrai ? Connaître Envy, le connaître bien même à première vue, et ne pas savoir ce qu'était un homonculus ? Elle se payait leur tête ou elle était réellement idiote ?
-Un homonculus est un être humain artificiel, expliqua Lunacy sur un ton de professeur. On ne peut théoriquement pas les tuer, mais en réalité il y a plusieurs façons d'y parvenir. La plupart des humains les considèrent comme une plaie ou comme des esclaves particulièrement utiles.
-Tu connais bien le sujet, constata Edward.
-Je l'ai beaucoup étudié je dois dire. Qui dit homonculus dit mort, expliqua-t-elle avec une regard en biais vers Valéa, et la Mort est un sujet pour la moins fascinant, pas vrai ? C'est ce qui nous attend tous après tout…
Valéa ne put retenir un frisson. Lunacy avait beau être adorable au premier abord, elle commençait à sérieusement l'inquiéter…Même si elle n'était pas la fille que le Généralissime lui avait demandé de retrouver, elle restait particulièrement louche. Elle aurait énormément apprécié qu'Edward s'en rende compte, mais celui-ci semblait trop content d'avoir quelqu'un avec qui discuter de ses théories alchimiques obscures pour réaliser que la gamine haute comme trois pommes avait tout d'un psychopathe conquérant de monde en puissance. Au moins. Il faudrait donc que l'alchimiste de lave lui ouvre les yeux, de préférences à un moment où la petite adolescente aux cheveux rouges serait loin.
Deux jours plus tard, Valéa n'avait toujours pas trouvé l'occasion de parler à Edward du danger qui les menaçait selon elle, Lunacy ayant décidé de ne pas la lâcher d'une semaine. Difficile ce pendant de dire si la fille aux yeux violet avait remarqué la méfiance de celle aux yeux bleus ou si elle c'était juste attachée à elle.
Et ce n'était pas le seul problème de la jeune fille d'ailleurs, puisqu'à présent les frères Elric parlaient de quitter la ville pour aller voir ailleurs s'il n'allait pas y trouver quelque chose de plus intéressant.
-Mais… il y a beaucoup de choses intéressantes ici !
-Le restau du coin n'est pas mal, confirma Edward, mais ça ne va pas tellement plus loin. A moins que tu ne suggères une visite à l'homonculus qui est censé vivre dans le désert ?
-Trop dangereux !
-Alors on s'en va. Tu fais comme tu veux après, c'est pas comme si on te demandait de venir avec nous.
Valéa fronça les sourcils. Elle avait promis à son frère de l'attendre ici avec eux, et il n'était pas du genre à très bien accepter qu'on manque à ses promesses.
-Encore deux jours ! supplia-t-elle. Deux petites journées, à peine quarante-huit heures, rien de plus ! Le monde ne va pas s'effondrer si vous rester ici deux jours de plus, pas vrai ?
-Ecoute…
La fille ne sut jamais ce qu'elle devait écouter, car une violente secousse secoua brutalement la pièce où ils se trouvaient, faisant bouger les tables et tomber les tableaux accrochés aux murs avant de s'arrêter au bout d'une longue minute. Les quelques clients présent dans l'auberge sortirent en courant et les trois alchimistes ne restèrent pas en reste, aussi inquiets que les autres.
Une fois dehors, ils découvrirent que l'auberge était le bâtiment qui avait été le plus épargné par le tremblement de terre, la plupart des autres s'étant en partie effondrés ou du moins très largement fissurés. Tghil étant située dans une région parfaitement calme sur le plan sismique, aucune précaution n'avait jamais été prise dans ce domaine.
-C'est incroyable, murmura Edward. Pourtant…
-Où est Lunacy ? s'inquiéta brusquement Alfonse. Elle était partie faire un tour, non ? Il lui est peut être arrivé quelque chose !
-Elle n'a pas l'air du genre qu'on peut tuer si facilement, murmura Valéa. La vermine survit à tout, non ?
-Arrête de jouer les peaux de vaches, protesta le blond. Cette fille arriverai pas à faire du mal à une mouche, ça se voit au premier coup d'œil ! Elle est trop gamine pour être méchante.
Valéa ne chercha pas à contester et les suivit alors qu'ils partaient à la rechercher de la petite jeune fille.
Ils marchaient depuis une dizaine de minutes environs et étaient presque arrivés à la sortie de la ville lorsqu'ils arrivèrent face à quelqu'un qui, comme eux, se promenait assez calmement au milieu des ruines, regardant le désastre comme s'il s'agissait d'une œuvre particulièrement réussi. Et connaissant Envy, ce devait à peut près être ce qu'il pensait d'ailleurs. Apercevant les frères Elric, l'homonculus eut un petit sourire moqueur qui disparut dès qu'il vit que Valéa les accompagnait. A la grande surprise d'Edward, il rougit comme il l'avait fait la dernière fois, mais ne chercha pas à s'enfuir cette fois.
-Valéa ! cria l'homonculus. Il faut que tu…
Avisant quelque chose derrière le groupe, il pâlit et s'interrompis un instant, visiblement effrayé. Edward, se tournant, ne vit que Lunacy, et se demanda ce qu'il pouvait lui trouver de si terrifiant. Elle n'était pourtant pas si vilaine à regarder que ça !
-J'ai un message pour ton frère et toi, Full metal nabot, repris alors Envy. Ma patronne vous fait savoir qu'elle ne laissera cette ville en paix que si vous acceptez son invitation. Cette ville, et toutes celles que vous pourriez être amenés à traverser à l'avenir bien entendu.
-Tu bosses pour une malade mentale, grogna Edward.
-Ça me fait mal de l'admettre, mais pour une fois je suis totalement d'accord avec toi. Seulement c'est une malade qui a du charisme, et le pouvoir de créer de gros ennuis à ceux qui ne font pas ce qu'elle veut. Donc voilà l'idée : Je vais vous passer une carte avec l'emplacement de sa demeure, et ensuite à vous de voir si vous venez ou non. Me dites pas votre réponse, ça ne m'intéresse même pas.
Joignant le geste à la parole il posa un morceau de papier sur le sol et, après un dernier regard en direction de Valéa, s'éloigna silencieusement. Il eut un long moment où personne ne parla et où Lunacy fixa les trois alchimistes avec un intérêt non dissimulé mais qu'aucun d'eux ne remarqua pourtant. Finalement, Ed poussa un profond soupir et alla chercher la carte.
