Disclaimer : c'est toujours pas à moi tout ça, sauf ma petite Lunacy adorée. Personne d'autre n'en voudrait de toutes façons. C'est comme Vava, il n'y a que sa légitime proprio et moi qui en voulons bien.
Note : ohoh ! Je fais vite cette fois, non ? Disons que la discussion entre Alphonse et Lunacy me trotait dans la tête depuis que j'ai commencé cette fic, et j'avais hâte de l'écrire enfin. Sinon, je viens de réaliser que j'écrivais mal Alphonse depuis le début… la honte !XD
LunaDream : Ce n'est pas exactement qu'elle aime la douleur… mais plutôt qu'elle n'imagine pas une existence sans. Et elle a de bonnes raisons pour.
Seddy : Sorry, j'suis pas fan du EnvyxEd… J'aime mieux un bon petit AlxEd entre deux RoyxEd ! Sinon, tu peux toujours essayer de me torturer, mais fais gaffe moi je peux lâcher Lunacy, et dès fois elle peut être trèèèèèès méchante.
Zephyree : des persos à intégrer que tu me prêterai? Hum, l'idée est tentante je dois dire… il faudra que je réfléchisse à ça !
Marie-Zoé : j'ai moins tardé cette fois, contente ?
Chapitre 5
En quelques heures, Tghil s'organisa pour aider les blessés du tremblement de terre. Par chance, celui-ci avait eu lieu en pleine journée, si bien que les différentes sociétés secrètes de la villes n'étaient pas à leurs réunions secrètes dans leurs caves secrètes à réciter des paroles secrètes, sans quoi le nombre de mort eut été autrement plus important. Culpabilisant sur ce qui était arrivé, Edward, Valéa et Alphonse offrirent leur aide qui fut accueillit avec soulagement, et ils parvinrent même à faire participer Lunacy qui avait pourtant décider de profiter du spectacle.
Finalement, elle décida qu'observer de près était encore plus amusant que de loin. La plupart des gens qui s'improvisaient médecins n'y connaissaient strictement rien, et la fille aux cheveux rouges eut du mal à ne pas rire lorsqu'elle s'aperçut que trois personnes étaient mortes suites aux soins qu'elles avaient reçus. Au bout d'un moment, n'y tenant plus, elle s'éloigna pour rire à sa guise sans qu'on la regarde de travers. Elle venait juste de se trouver un petit coin tranquille parfaitement adapté à ce qu'elle avait en tête lorsqu'elle sentit une présence derrière elle et se retourna calmement. Découvrant Alphonse, elle ne fut même pas surprise. Elle attendait cette conversation depuis un moment à présent.
-Qu'est-ce que tu fais toute seule ? demanda l'armure.
-Je voulais rire.
-La situation n'est pas très drôle tu sais…
-Pour toi, peut être. Moi, elle m'amuse follement !
Alphonse ne répondit pas tout de suite, se demandant si elle se moquait de lui ou si elle était sérieuse. Malheureusement, la seconde proposition semblait être la bonne.
-Tu n'es pas humaine, n'est-ce pas ?
Lunacy sourit, mais ne dit rien. Il n'attendait pas de réponse de toutes façons.
-Je l'ai tout de suite remarqué, expliqua-t-il. A cause de tes yeux… Valéa ne sait pas ce que c'est qu'un homonculus, et grand frère est trop excité en ce moment pour faire attention, mais moi j'ai tout de suite compris. C'est pour ça que ce portrait de toi datait de si longtemps, et que tu t'y connaissais tellement sur tant de choses. Tu es une homonculus.
-Certains le disent, confirma-t-elle. Mais ce n'est pas l'exacte vérité. Mais comme je suis plus prêt de ça que d'un vrai humain, tu peux dire que je suis ça. Que je suis une homonculus. Pourquoi tu ne l'as pas tué ?
-Pardon ?
Aurait-il été humain, Alphonse aurait montré une expression d'incompréhension totale. Lunacy s'amusa à l'imaginer, et laissa échapper un petit sourire à cette idée avant de revenir au sujet qui l'intéressait.
-Je parle de ton frère. Pourquoi tu ne l'as pas tué ? C'est de sa faute si tu es comme ça. Moi, celui qui m'a fait ça, je l'ai tué, et je ne l'ai pas regretté. Maintenant je suis libre. C'est bien.
-Mais c'est mon frère, je ne peux pas le tuer !
-C'est un humain, les humains peuvent tous être tués tu sais.
-Je tiens à lui, précisa Alphonse. Il est ma seule famille, je ne veux pas le perdre.
La fille aux cheveux rouges poussa un profond soupir. Ce serait plus compliqué que prévu, il avait l'air horriblement têtu et avait un terrible esprit de contradiction. C'était vraiment désagréable.
-Moi, j'aimais celui qui m'a fait ça. C'était mon fiancé. Je suis morte de la peste tu vois, lors d'une immense épidémie. Oh, ce que je pouvais l'aimer ! Et puis je suis morte. Comme il m'aimait énormément, et qu'il était alchimiste, il a voulu me faire revenir. Son assistant en est mort, mais il n'a réussi à faire qu'une créature difforme, et je ne parle pas de moi. Puis il a essayé autre chose, je ne sais pas quoi, et il m'a créée comme je suis maintenant. Il a même tenté d'accrocher mon ancienne âme à ce corps que tu vois, mais n'a pas totalement réussi. J'ai les souvenirs d'avant ma mort, mais j'ai oublié ce que sont le bien et le mal, l'amour et la haine. C'est très reposant ainsi, j'aime beaucoup.
-Pourquoi tu l'as tué alors ?
Elle fronça les sourcils.
-Parce que je n'ai jamais demandé à revenir chez les vivants moi ! Il m'a arraché à l'endroit le plus doux que j'ai jamais connu, le seul endroit sans douleur qui existe, il m'a arraché à ma mort… Au début, je voulais juste le faire souffrir, souffrir comme je souffrais moi, souffrir jusqu'à ce que même la douceur de la mort ne puisse jamais effacer ça, mais finalement, j'ai eu pitié et je l'ai tué. Au moins comme ça, il laisse les morts en paix.
-Je ne veux pas punir mon frère !
-Ah, vraiment ? s'étonna Lunacy. Moi, ce serait mon frère, il serait déjà mort tu sais. Il n'en a rien à faire de toi, ça se voit tout de suite je trouve. A propos de la pierre philosophale, t'a-t-il seulement demandé ton avis sur ce que vous deviez faire, rien qu'une fois ?
-Comment sais-tu pour la pierre !
Cette fois, elle éclata franchement de rire.
-Je sais tout ! Rien n'échappe au regard et à l'attention de la Huitième… Et puis, la pierre m'appelle, la pierre m'appelle, parfaitement ! Au moment où je te parle, je la sens, je goûte son parfum dans leur, je peux presque voir sa couleur si douce, si belle, si rouge… comme mes cheveux, comme le sang… Mais toi, elle te pèse, n'est-ce pas ? Tu voudrais t'en débarrasser, qu'elle soit loin, parce que tu sais qu'elle est née de la Douleur et de la Mort, qu'elle est la Douleur et la Mort… As-tu dit à ton frère que tu aimerais mieux ne jamais l'avoir eu ?
-Il ne comprendrait pas…
-Il ne voudrait pas comprendre, rectifia la petite adolescente. Pour lui c'est un moyen de récupérer ses membres, d'être comme avant, de se débarrasser de sa culpabilité en te rendant ton corps… tu sais qu'il fait ça uniquement pour lui bien entendu ?
-Non ! Grand frère…
-Mais si ! C'est le l'égoïsme tu sais. Il fait ça pour ne plus te voir comme la preuve de ses péchés. Parce que lorsqu'il te voit comme ça, il voir ses erreurs, il voit ses fautes, il voit les tabous qu'il a brisé… et un peu qu'il t'a fait briser aussi, non ?
Une nouvelle fois, elle s'imagine l'expression qu'aurait eu Alphonse s'il avait été humain. Délectable de douleur, de peine et d'incrédulité. Elle aurait bien continué encore un peu, mais ç'aurait été trop d'un coup, mieux valait lui laisser le temps de ressasser ça encore un moment, le résultat n'en serait que plus probant. Elle s'éloigna donc de lui et retourna voir ses humains si amusant qui tuaient leurs semblables en voulant les sauver.
Alphonse mit un moment avant de reprendre ses esprits et de rejoindre les autres. Voyant son frère aider à réparer une cabine téléphonique afin d'appeler l'armée au secours, il repensa à ce qu'avait dit Lunacy mais secoua la tête rapidement la tête pour chasser ce qu'elle avait dit de ses pensées. Elle avait tort. Obligatoirement. Edward ne pouvait pas être égoïste, c'était impossible. Pas après tout ce qu'il avait fait pour lui…
-Eh, Al, qu'est ce que tu fous ? l'interpella son frère. Viens aider au lieu de flemmarder !
Sans grand enthousiasme, l'armure s'approcha avec une lenteur mesurée.
-Dis, j'ai réfléchit à un truc, annonça le petit blond. Puisque la patronne d'Envy qui se planque dans le désert veut tellement nous rencontrer, on va aller la voir. Juste histoire qu'elle comprenne qu'on a rien à faire avec elle, et pour lui faire comprendre qu'elle a intérêt de nous foutre la paix.
-Je…
-Mauvais idée ! protesta Valéa. Envy a l'air d'avoir peur d'elle, et il n'a pas peur pour rien ! Cette bonne femme doit avoir un grand pouvoir ou une arme secrète ou Dieu sait quoi encore ! Alphonse, dit-lui que c'est une mauvaise idée !
-En fait…
-N'écoute pas cette trouillarde, Al ! Envy n'est qu'un bon à rien, et même si t'as flashé sur lui et que tu le prend pour le centre du monde, ce nul est loin d'être une référence !
-Tu penses en être une peut être ? Espèce de demi-portion mal finie et orgueilleuse !
-Dites, tous les deux…
-TU TE CROIS MIEUX QUE MOI, ALCHIMISTE MINABLE MEME PAS FICHUE DE SAVOIR CE QU'EST UN HOMONCULUS ?
Alphonse abandonna tout espoir de médiation et les laissa à leur dispute. Le hasard avait vraiment très mal fait en faisant voyager ensemble deux personnes ayant le sang aussi chaud. Si Valéa n'avait pas été là pour le distraire, Edward aurait tout de suite compris la vérité à propos de Lunacy et il l'aurait éloigné manu militari à grands coups de pieds dans le bas du dos. L'homonculus ne lui aurait pas dit toutes ces choses horribles sur lui, et à l'heure actuelle, il ne lui en voudrait pas de n'en avoir rien à faire de ce qu'il pouvait vouloir. Et lorsqu'on parle du loup…
Lunacy, rayonnante de bonne humeur, s'approcha du trio en sautillant tel une chèvre dans un grand champ de fleur, puis une fois près d'eux leur dédia un immense sourire enfantin.
-J'ai une grande nouvelle pour vous ! annonça-t-elle d'une voix chantante.
-Tu t'en vas ? s'informa ironiquement Valéa.
-Précisément ! Comment as-tu deviné ? Tu es vraiment super forte, Vava ! Qu'est ce que j'aimerai être aussi intelligente que toi !
Edward marmonna quelque chose qui devait ressembler à 'c'est pas dur', mais personne n'y fit attention.
-Pourquoi pars-tu ? demanda l'alchimiste de lave. Je croyais que tu trouvais ça amusant d'être avec nous…
-Oh, ça l'a été, beaucoup même ! Mais je dois rentrer chez moi maintenant, j'ai beaucoup, beaucoup de choses à faire. Peut être que ça a été un peu cassé par le tremblement de terre, et ça m'embêterai drôlement parce que je n'ai pas d'autres endroit où aller. Les autres endroits, ils sont pas bien. Je vais avoir des réparations à faire, et ça va être drôlement dur, surtout que moi, je peux pas utiliser l'alchimie après tout !
-C'est le problème des tes parents de toutes manières, rappela Valéa. Ils pourront toujours embaucher quelqu'un pour faire ça. Mais après tout, fait comme tu sens !
Ne pas donner à cette fille l'impression qu'on voulait qu'elle reste, se morigéna mentalement la brune, surtout ne pas lui donner cette impression.
-Mes parents ? s'étonna Lunacy. Ah, oui, mes parents ! Oui, oui bien sûr… mais ils ne sont pas très riches, alors on va faire ça à la traditionnelle je pense, ça va être très dur ! Ah moins que… Alphonse, et si tu venais avec moi pour nous aider, hein ? Ce serait tellement bien ! Par contre, Eddy-chan pourrait pas venir, il se disputerait avec mon père. Papa, il n'aime pas trop les garçons de mon âge, mais Alphonse a l'air plus vieux que moi avec son armure, c'est parfait !
Le garçon-armure voulut réfléchir à un moyen de refuser poliment, ne tenant pas particulièrement à rester seul avec la petite homonculus, mais n'eut pas le temps de trouver une excuse correcte : son frère l'avait pris de vitesse.
-Alphonse ne va nulle part sans moi ! annonça-t-il. Désolé pour tes parents, mais ils devront se débrouiller autrement. Et de toutes manières, on n'a pas que ça à faire, nous avons un emploi du temps très chargé.
-Oh, je dois prendre rendez-vous en gros ? Bon, eh bien tant pis ! Au revoir à tous, j'ai été très, très, très contente de faire votre connaissance à tous !
Elle s'approcha d'Edward et, sur la pointe des pieds, lui planta un baiser sur la joue, fit de même avec Valéa qui dut un peu se baisser, puis s'arrêta devant Alphonse qui la regarda sans comprendre.
-Tu es trop haut pour moi tu sais ! lui signala-t-elle. Tu te baisses ou tu veux pas que je te dises au revoir ?
Presque inconsciemment, l'armure plia les genoux et la laissa l'embrasser à son tour. Il la regarda s'éloigner d'eux en sautillant comme si de rien n'était, et eut le pressentiment qu'il n'en avait pas finit avec elle. Qu'il n'en aurait jamais fini avec elle.
