Disclaimer : Rien d'Harry Potter ne m'appartient, si c'était le cas je serai une femme, je serai plus âgé et bien plus riche. Cette fanfiction est une œuvre originale de White Squirrel du nom de 'The Accidental Animagus' (/9863146/). Merci à lui de me permettre de traduire ses textes!
Les reviews sont très appréciées mais ne sont bien sûr pas obligatoires.
T/N: Mise en ligne très rapide après la dernière, je sais. Mais le chapitre était assez court, j'avais du temps libre et je suis vraiment insomniaque ces jours-ci... Ne vous attendez pas à des parutions si rapides pour les prochains chapitres, hein!
Le Quai Neuf Trois Quarts était une agitation d'activités en ce Premier Septembre, empli de centaines de familles envoyant leurs enfants à Poudlard. Les chouettes hululaient dans leurs cages, les chats miaulaient dans leurs paniers ou erraient juste entre les jambes des gens, et des sons de voix emplissaient l'air. Une énorme locomotive écarlate se tenait à une extrémité du quai, suivie par une demi-douzaine de voitures de passagers à l'apparence démodées. Le long du mur du fond, une petite rangée de vendeurs proposaient des magazines, des bibelots enchantés et des sandwichs, principalement pour les parents. Harry et sa famille étaient contents de voir qu'il y avait trop d'agitation ici pour que quiconque lui accorde trop d'attention.
D'un accord tacite, les Granger se dirigèrent vers la partie la moins bondée du quai, près de l'arrière du train. Ils étaient sûrs que le train tout entier se remplirait à terme, mais que ce serait une bonne idée de monter tôt à bord pour mettre leurs affaires dans l'un des compartiments.
"Celui-ci a l'air bien," dit Dan lorsqu'ils entrèrent dans un compartiment du dernier wagon. Ses enfants acquiescèrent avec indifférence. "Très bien, chargeons déjà vos bagages. Harry, mets déjà Hedwige par ici… Bien, maintenant, donne-moi un coup de main pour les malles." Harry hissa la cage d'Hedwige dans le train et s'accroupit ensuite sur le seuil de la porte pour aider son père à soulever sa malle puis celle d'Hermione. Les livres les rendaient lourdes, après tout.
Il ressortit pour serrer ses parents dans ses bras une dernière fois avant de partir.
Emma les étreignit tous les deux et eût du mal à retenir ses larmes, et elle gratta discrètement Harry derrière les oreilles. "Bonne chance là-bas, les enfants. Vous allez nous manquer. On vous aime tous les deux."
"On vous aime aussi!" s'exclama Hermione, la moins calme des deux. Harry marmonna son accord.
Dan était un peu plus maître de soi que sa femme, bien qu'il passa un bras autour des épaules de ses deux enfants l'un après l'autre. "Harry, fais de ton mieux pour trouver de vrais amis qui ne soient pas juste des fans," dit-il.
"Je le ferai."
"Et Hermione, juste parce que tu n'es pas à la maison, cela ne veut pas dire que tu peux manger autant de sucreries que tu le veux."
"Papa!"
"Et souvenez-vous tous les deux de ce que Cousine Andi a dit. Faites profil bas sur la magie sans baguette – au moins jusqu'à ce que vous voyez comment les gens réagissent." Ils hochèrent tous les deux la tête.
"N'oubliez pas de nous écrire," ajouta Emma. "Et en particulier s'il se passe quelque chose de louche. Et je suis sûre que les Tonks aimeraient aussi avoir des nouvelles de temps en temps."
"On le fera, Maman," dit Hermione. Elle et Harry remontèrent dans le train.
Alors qu'ils se trouvaient à l'entrée, Dan récita, "Avant tout, envers toi-même sois loyal; et, aussi sûr que la nuit succède au jour, tu ne sauras être déloyal envers quiconque. Adieu! Que ma bénédiction porte ses fruits en toi!"
"Je prends très humblement congé, Milord," dit Harry en riant. (1)
(1) Encore une référence Shakespearienne, de Hamlet, Acte 1 Scène 3 (j'ai pu trouver une vraie traduction cette fois-ci).
"Au revoir, Maman. Au revoir, Papa. On vous verra à Noël," leur dit Hermione. Et ils entrèrent dans le train, faisant rouler leurs malles dans le compartiment et les glissant sous leurs places.
"Harry, regarde, je crois que c'est les Weasley," dit Hermione alors qu'ils s'installaient.
"Où ça?"
"Là, derrière toi."
Harry se releva et se retourna, regardant par la fenêtre pour voir une famille de rouquins se diriger vers le train. Il se souvint ce que Cousine Andi avait dit à propos des Weasley:
"Arthur Weasley a été un allié très précieux pour moi. Il est vrai qu'il ne brille pas par ses discours, et les gens ont tendance à le sous-estimer parce qu'il n'est que le Directeur du Service des Détournements de l'Artisanat Moldu, mais il est un défenseur fidèle des droits des moldus, et il est brillant pour tout ce qui est manœuvres en coulisses. J'ai travaillé avec lui sur l'Acte de Protection des Moldus, et je pense que pourrons avoir une chance de le faire passer d'ici le printemps. Sa famille est aussi impressionnante, de ce que j'ai pu entendre. Vous ne pourrez pas les manquer. Cherchez juste le plus grands groupe de rouquins."
Les Granger échangèrent tous un regard. "Est-ce qu'ils ont aussi des jumeaux?" demanda Hermione.
"Hé bien, oui. Vous les avez déjà rencontrés?"
"Oui, à Fleury et Bott. Leur fille achetait le dernier livre Harry Potter," dit-elle avec une once d'agacement.
"Bien sûr, cela devait arriver," admit Andi. "La moitié des petites filles du pays ont lu Les Aventures d'Harry Potter. Même Dora a lu les premiers."
"Hé! Harry Potter et l'Orient Express était plutôt bon," avait protesté Dora, à l'amusement général.
Bientôt, les derniers élèves montèrent à bord, et le train commença à bouger. Les choses avaient été calmes jusqu'à présent, mais seulement quelques minutes plus tard, les portes du compartiment s'ouvrirent, révélant trois garçons roux, y compris des jumeaux, qui se tenait juste à l'extérieur.
"Est-ce que je peux venir ici?" dit le plus jeune. "Tous les autres endroits sont pleins."
"Je t'en prie," dit poliment Harry.
"Hé bien, regardez un peu qui nous avons ici," dit l'un des jumeaux.
"Qui?" demanda le plus jeune.
"Harry Potter," dit l'autre jumeau.
Harry était toujours coiffé de façon à ce que ses cheveux couvrent sa cicatrice. Il les avait même laissé pousser au cours du dernier mois, même si ça les rendaient d'autant plus difficile à gérer. Mais rien de tout ça n'aidait face à une paire de jumeaux qui savait déjà à quoi il ressemblait.
"Quoi? Vraiment?" bafouilla le plus jeune rouquin en s'asseyant dans le coin opposé à celui d'Harry.
Harry se retint de lever les yeux au ciel. "Ouep, c'est moi," dit-il.
"Comment allez-vous, M. Potter?" dit le premier jumeau avec une formalité quelques peu exagérée.
"Je ne crois pas que nous ayons été formellement présentés," ajouta l'autre. "Mon nom est George Weasley, et voici Fred."
"Et ici vous avez le petit Ronounet," dit Fred.
"C'est juste Ron," dit rapidement l'autre garçon.
"Un plaisir de vous rencontrer," répondit Harry. "J'ai un peu entendu parler de vous, en fait. Ma cousine, Andromeda Tonks, travaille avec votre père sur l'Acte de Protection des Moldus."
Les jumeaux échangèrent un regard surpris.
"Oh, il a entendu parler de nous, George."
"Que des bonnes choses, j'espère, Fred."
"Attendez une seconde, tu viens de dire que tu es George," intervint Hermione pour la première fois, désignant celui qui semblait à présent être Fred.
"Bien sûr que non. C'est ridicule. Je suis Gred," dit-il.
"Et je suis Forge," dit l'autre.
"Et tu es…?" dirent-ils ensemble.
"Oh, voici ma sœur, Hermione Granger," répondit Harry pour elle.
Cette réponse parvint à surprendre et faire taire même les tristement célèbres jumeaux Weasley, mais Ron parvint à bredouiller, "Sœur? Mais Harry Potter n'a pas de sœur."
"Oh, mais il en a une," dit Hermione. "Mes parents l'ont adopté lorsqu'on était petit."
"Une sœur!" dit Forge.
"Hé bien, voilà qui est la meilleure plaisanterie qu'on ait entendu de tout l'été," poursuivit Gred.
"Ce n'est pas une plaisanterie!" protesta Harry.
"Oh, mais c'en est une."
"Tu disparais pendant dix ans et puis tu reviens avec une sœur…"
"C'est du génie!"
"C'est encore mieux parce que c'est vrai."
Harry et Hermione échangèrent un regard nerveux. L'année promettait d'être intéressante avec ces deux là dans les parages.
"Alors, tu as vraiment été élevé par des moldus?" dit Ron. "La vache, c'est Ginny qui va être déçue."
"Hé bien, oui, c'est le cas," répondit Harry. "Je n'ai jamais rien su de la magie ou de ce qui était arrivé à mes parents biologiques jusqu'à mes cinq ans."
"Quoi? Est-ce que personne ne t'avais parlé de… Tu-Sais-Qui?" Sa voix se réduisit à un murmure.
Harry secoua la tête. "Non, j'ai été élevé par ma tante et mon oncle moldus au début, mais ils… ne voulaient pas vraiment de moi. Lorsque j'ai été adopté, le Professeur Dumbledore est venu et nous a parlé de Voldemort."
Les trois Weasley eurent tous une exclamation, mais à ça, aussi incroyable que cela puisse paraître, ils virent Harry et Hermione lever les yeux au ciel, comme si dire le nom le plus craint de la Grande-Bretagne magique était complètement sans importance. Hedwige hulula une fois depuis sa cage, depuis l'autre coin.
"Tu as dit son nom!" couina Ron.
"Oui, bien sûr, Dumbledore le dit toujours."
"Mais c'est Dumbledore. Toi, entre tous…"
"Honnêtement," l'interrompit Hermione. "La peur d'un nom ne fait qu'augmenter la peur de la chose en elle-même. Je l'ai compris quand j'avais six ans."
Les jumeaux échangèrent encore un regard. "Je pense que nous ne sommes pas dans notre élément, George," dit – apparemment – Fred.
"En effet, Fred…" répondit George. "Hé bien, bonne chance, Ron," dit-il avec un sourire taquin. "On va aller retrouver Lee Jordan. Il a amené une tarentule géante." Ron frissonna alors qu'il sortait du compartiment.
Le trajet fut relativement tranquille après ça. Harry raconta à Ron autant de l'histoire de sa vie qu'il en était confortable de révéler. Ron fut un peu confus les quelques premières fois où Harry fit référence à ses parents adoptifs en tant que Maman et Papa, mais à part cela tout alla pour le mieux. Hermione parla avec excitation de toute la magie qu'elle voulait apprendre à Poudlard, ce qui le mit un peu mal à l'aise. Ron leur parla de tous ses frères et de sa petite sœur, bien qu'il sembla un peu évasif quant à lui-même. Harry pouvait comprendre, cependant. Il savait que les Weasley n'étaient pas vraiment riche. Il s'avéra que Ron ne savait pas grand-chose de l'Acte de Protection des Moldus de son père, bien qu'il dit qu'il pensait que c'était une bonne idée.
Ils passèrent la matinée à juste regarder les paysages de campagne passer. Hermione s'était mise en tête d'essayer de comprendre où se trouvait Poudlard par rapport à des repères sur le chemin, mais Harry doutait que ça marcherait. Puis, un chariot cliquetant chargé de sucreries passa à midi et demi, et une femme qui ressemblait étonnamment à la grand-mère d'Harry et d'Hermione leur dit: "Honeydukes Express. Voulez-vous quelque chose, mes petits?"
"Non merci," marmonna Ron, ses oreilles virant légèrement au rose. "J'ai des sandwichs."
"Fais-toi plaisir, Hermione," dit Harry.
"Tu es sûr?" demanda-t-elle. Harry acquiesça, et Hermione se leva pour jeter un coup d'œil au chariot. "Oh, Harry," l'appela-t-elle, "ils ont des Patacitrouilles… et des baguettes réglisse."
"Vraiment?" Harry se leva d'un bond pour rejoindre sa sœur. La citrouille et la réglisse faisaient partie des quelques sucreries qui plaisaient à ses goûts de félin. Il en prit quelques-unes de chaque, tandis qu'Hermione s'acheta quelques Fondants du Chaudron ainsi que ce qu'Harry considérait comme étant une quantité excessive de Chocogrenouilles.
Pendant ce temps, Ron avait déballé un paquet écrasé. Il ouvrait un sandwich sans réel enthousiasme lorsque les deux autres revinrent. "Ho, sérieux," se plaignit-il. "Je dis toujours à Maman que je n'aime pas le corned-beef."
"Ooh, j'adore le corned-beef!" dit Harry. "Tu m'en échanges un?"
Ron le fixa. "Est-ce que tu te moques de moi?"
"Non," répondit Hermione en secouant la tête. "Mon frère n'est pas exactement normal."
"Vraiment, prends une pâtisserie," dit-il.
"Okay…" Ron lui tendit un sandwich en échange, qu'Harry mordit avec entrain. Pendant qu'ils mangeaient, un gros rat gris sortit paresseusement de la poche de Ron et commença à grignoter le bout d'un de ses sandwichs.
"Hé, Croûtard, arrête ça!" Ron ne mangeait pas le sandwich, mais il le prit quand même et en coupa un morceau de croûte pour le rat plutôt que de le laisser le grignoter. "Désolé, c'est Croûtard. Je l'ai eu de Percy parce qu'il a eu une chouette pour avoir été nommé préfet," dit-il aux autres avec agacement.
Croûtard se tourna vers Harry et s'immobilisa totalement, probablement parce qu'Harry avait aussi fixé ses yeux sur lui et paraissait être sur le point de lui bondir dessus. Aucun des deux ne bougea alors qu'un silence inconfortable s'installait.
"Heu, ça va, Harry?" demanda Ron.
Harry s'ébroua. "Hein? Oh, ouais, désolé. Je suis juste… plus quelqu'un à chat."
Ce n'était que parce qu'il avait utilisé cette plaisanterie pendant des années qu'Hermione n'éclata pas de rire. Croûtard prit le morceau de croûte dans sa bouche et retourna prestement dans la poche de Ron.
"Je croyais qu'on ne pouvait avoir que des chouettes, des chats ou des crapauds à Poudlard," dit Hermione.
"Nan, ils veulent juste dire que tu ne peux avoir qu'un de ces trois-là," dit Ron. "Tu peux avoir des animaux plus petits, du coup."
Ils finirent leur déjeuner, Ron mangeant toutes les sucreries dont Harry et Hermione avaient décidé qu'ils ne voulaient pas. La campagne défilant par la fenêtre se fit plus vallonnée et plus boisée, tandis que le train roulait vers le nord. Surprenamment, quelques personnes passèrent la tête dans l'après-midi pour essayer de rencontrer Harry, mais il y eût un groupe plus grand après ceux-là. Ron était en plein milieu d'un long monologue sur le Quidditch qui n'intéressait vraiment qu'Harry, lorsque la porte du compartiment s'ouvrit en coulissant, et trois garçons entrèrent en se pavanant comme si l'endroit leur appartenait.
Deux des garçons était trapus et semblaient avoir un air renfrogné permanent. S'ils étaient en Première Année, ils étaient surprenamment grands et larges, et ressemblaient plus à des gardes du corps qu'à des élèves à se tenir comme ça à côté du garçon entre eux. Ce garçon était pâle et avait des cheveux blond platine et un air de supériorité. Harry et Hermione le reconnurent immédiatement. Cousine Andi leur avait montré une photo de la famille qui l'avait reniée et leur avait désigné ce garçon, ne leur offrant que deux mot de conseil à son propos: "A éviter."
"Alors, tout le monde dit qu'Harry Potter se trouve dans ce compartiment," dit le garçon pâle, regardant Harry. "Est-ce vous?"
"Oui," dit Harry, essayant de décider s'il devait plus être inquiet de lui ou de ses deux sbires.
"Oh, voici Crabbe et Goyle," dit rapidement le garçon. "Et mon nom est Malfoy, Drago Malfoy."
Maintenant, Harry regrettait de ne pas avoir essayé de se présenter comme "Bond, James Bond". Ron étouffa un ricanement à cette présentation, et Drago Malfoy sembla prêt à lui faire quelques remarques désobligeantes, mais Harry l'en empêcha. Se rappelant les règles d'étiquette que Cousine Andi lui avait martelé, il se leva et répondit, "Drago Malfoy, héritier de la Noble et Très Ancienne Maison des Malfoy?"
"Vous avez entendu parler de moi?" répondit Malfoy avec une expression complaisante.
"Votre famille est difficile à manquer, M. Malfoy, avec tout ce que votre père à apporter à votre nom."
Ron parût choqué par l'apparent compliment, mais Malfoy ne manqua pas de remarquer le léger ton condescendant de la voix d'Harry. "Mon père est un philanthrope bien connu," dit-il, levant le nez légèrement plus haut. Il lança un autre regard pointu vers Ron et dit, "Vous découvrirez très vite que certaines familles de sorciers valent mieux que d'autres, M. Potter. Vous ne voulez pas vous faire des amis parmi les gens douteux. Je peux vous aider en cela." Il tendit une main à Harry.
Harry croisa fermement ses doigts devant lui. "Cela est très généreux de votre part, M. Malfoy," dit-il sereinement, "mais je pense que ma sœur et moi pouvons déjà discerner les gens douteux."
"Sœur?" Malfoy jeta un coup d'œil confus à la seule fille présente dans le compartiment.
"Adopté," dirent Harry et Hermione à l'unisson.
Malfoy les regarda d'un air soupçonneux, comme si quelque chose était venu ruiner ses calculs. "Enfin," dit-il, "je suppose que nous découvrirons cela bien assez tôt, alors."
"Je suppose, en effet," répondit Harry.
"Venez, allons-y," dit Malfoy à Crabbe et Goyle.
Harry et Hermione relâchèrent un soupir de soulagement lorsqu'ils partirent, tandis que Ron paraissait stupéfait. "Ça alors, Harry, comment est-ce que tu fais ça?" dit-il. "J'aurai jamais cru que qui que ce soit puisse faire reculer un Malfoy comme ça."
"Cousine Andi nous a appris comment gérer les gens comme lui. Il faut juste savoir comment leur parler. En gros, prétends juste que tu es mieux que les autres et puis soit très sarcastique à propos de ça."
Ils éclatèrent tous de rire à cela, et Ron fit une imitation surprenamment bonne de la voix de Malfoy: "Oh, oui, je suis Drago Malfoy, et toute ma famille a été à Serpentard depuis plus de neuf siècles, et les vôtres…?" Ils rirent encore plus. "Par Merlin, pourquoi est-ce quelqu'un voudrait même être à Serpentard?"
"Merlin était un Serpentard," fit remarquer Hermione.
"Ouais, peut-être, mais ce ne sont qu'un ramassis de serpents, maintenant. Il n'y a jamais eu de sorciers ou sorcières des arts noirs qui ne venaient pas de Serpentard."
"Ils ne sont pas tous mauvais!" protesta Hermione. "Cousine Andi était à Serpentard, et elle est vraiment gentille."
"Ouais, et Sirius Black était à Gryffondor, et il s'est révélé être un traitre malveillant," ajouta Harry.
Dans la poche de Ron, sans que le garçon lui-même ne s'en rende compte, Croûtard se détendit et retourna dormir.
"Ouais, je suppose que c'est vrai," admit Ron. "Mais quand même, toute ma famille a été à Gryffondor. Je détesterai me retrouver à Serpentard… Vous savez dans quel Maison vous voulez être?"
"Je pense que j'aimerai être à Gryffondor," dit Harry. "Mes parents biologiques y étaient tous les deux."
"Je pense aussi que ça a l'air d'être le mieux," dit Hermione, "mais Serdaigle ne me semble pas trop mal. Est-ce que tu sais comment ils nous répartissent? L'Histoire de Poudlard ne le dit pas."
"Non, désolé. Ils ne le disent jamais aux Première Année. Fred dit qu'on doit combattre un troll à mains nues, mais je pense qu'il plaisantait."
"Combattre un troll à mains nues!" s'écria Hermione. "Tu ne crois quand même pas…?"
"Non, bien sûr que non," dit Harry. "Même Dumbledore ne serait pas aussi fou."
Il était loin dans les montagnes à présent, et la lumière du jour commençait à tomber. Présentement, cependant, ils passaient dans une large vallée avec quelques petits lochs scintillants dans la distance.
"Harry… Je crois que c'est le Glen Mor!" s'exclama Hermione. "Nous devons être très loin dans les Highlands."
"Hé bien, il ont bien construit Poudlard loin des villes moldues," dit Harry.
"On va sûrement bientôt arriver," dit fermement Hermione. Elle commença à ouvrir sa malle. "Vous devriez mettre vos robes. Je vais aller me changer aux toilettes." Elle sortit ses robes et quitta le compartiment.
Ron fixa Harry. "Elle est toujours comme ça?"
Harry ricana un peu. "Ouais, mon vieux. Mieux vaut faire comme elle dit."
Quelques minutes plus tard, les trois étaient tous changés. Hermione ouvrit à nouveau la porte du compartiment, seulement pour sauter en arrière lorsqu'elle fut pratiquement renversée par son frère qui lui avait sauté dessus.
"Whoa, fais attention!" dit-il.
"Harry!"
Mais Harry se redressa devant elle, tenant un gros crapaud. "Tu as failli lui marcher dessus," expliqua-t-il. Hermione grimaça légèrement avant qu'ils ne rentrent. Harry posa le crapaud sur la place entre lui et la cage d'Hedwige. La chouette sembla en prendre offense.
Quelques minutes plus tard, un garçon au visage rond et à l'apparence nerveuse qui avait passé la tête plus tôt revint, cherchant des yeux le sol des compartiments. Harry se souvint de lui immédiatement.
"Hey, mon ami, est-ce que c'est ton crapaud?" dit-il.
"Trevor!" Le garçon au visage rond se précipita dans le compartiment et saisit le crapaud. "Merci beaucoup. Ma Grand-mère m'aurait tué si je l'avais perdu. Oh, je m'appelle Neville, au fait. Neville Londubat."
Harry sauta sur ses pieds. "Neville Londubat, héritier de la Noble et Très Ancienne Maison des Londubat?"
Neville se tint plus droit, essayant de paraître plus noble, mais il paraissait toujours pâle et nerveux. "O-oui."
"Heureux de vous rencontrer. Je suis Harry Potter, et voici ma sœur, Hermione Granger." Il tendit la main au garçon.
Les yeux de Neville s'écarquillèrent, et il serra la main d'Harry avec vigueur. "L-Lord Potter. Je suis honoré de vous rencontrer," bafouilla-t-il.
"Pas de titres en dehors des chambres du Ministère, Neville. Appelle-moi juste Harry," dit le Lord occasionnel avec un petit rire.
"Wow, merci, Ha-Ha-Harry."
"Pas de problèmes. Ta grand-mère a beaucoup aidé ma cousine, Madame Tonks."
"Oh, c-c'est vrai. Grand-mère me l'a présentée une fois."
"Oh, et voici Ron Weasley," ajouta Harry. "Je crois que vous êtes cousins – enfin, je suppose que nous sommes tous cousins à un degré ou une autre ici. Dans tous les cas, viens, assieds-toi," insista Harry. Neville s'assit à côté de lui, la tête lui tournait, et il posa prudemment son crapaud sur ses genoux.
"Alors, pourquoi un crapaud, du coup?" demanda Ron. "Je veux dire, je me coltine le rat de mon frère, donc je ne peux pas vraiment parler."
"Mon grand-oncle Algie me l'a donné," expliqua Neville. "Lui et Grand-mère sont de la vieille école sur ce genre de choses. Je veux dire, il peut être utile pour certaines choses. Les crapauds sont magiquement résistants, alors ils sont pratiques pour tester des sorts et des potions."
"Vraiment?" dit Hermione. "Je ne savais pas ça sur les crapauds. Je savais que les chats peuvent sentir la magie, et que les chouettes portent les lettres…"
"Ouais, je suppose que beaucoup de gens avaient des crapauds à l'époque de ma Grand-mère," dit Neville, haussant les épaules. "J'aurai préféré avoir un chat, quand même."
Harry était content d'apprendre que beaucoup de sorcières et sorciers aimaient les chats, même si cela ne le concernait pas vraiment dans la pratique. Neville semblait certainement être bien plus agréable que Drago Malfoy. Harry se demanda comment deux héritiers de Très Anciennes Maisons pouvaient être aussi différents l'un de l'autre.
"Les Très Anciennes Maisons," avait expliqué Andi. "Les fondateurs d'origine du Conseil des Sorciers. Ils y en avaient douze à l'origine, mais il n'y en a plus que six, et même ces familles sont en train de s'éteindre. Cela pourrait arriver d'ici moins de deux siècles."
"Enfin, si je puis me le permettre," était intervenu Dan. "Si ce que vous nous avez dit sur les familles Sang-Pures est vrai, il semble que ce soit la consanguinité qui revienne les frapper."
"Oh, vous n'êtes pas les seuls à penser ainsi. C'est ce qu'Hippocrates Smethwyck a dit toute sa vie. Je doute que ce soit une coïncidence que les Très Anciennes Maisons des Smethwyck et des Monroe se portent encore bien lorsqu'elles sont les seules qui ne soient plus de 'Sang-Pures'. Même Dumbledore vous dira la même chose si vous insistez sur ce sujet, mais la plupart des vieilles familles se soucient encore plus de la pureté."
"Plus que ça, même," leur dit Ted, "c'est aussi une sorte de tradition pour les Très Anciennes Maisons d'avoir des enfants durant la même période, même lorsqu'elles ne sont pas en bons termes. A l'époque, cela rendait plus facile d'arranger des mariages, mais elles le font toujours de nos jours. C'est pourquoi elles ont trois enfants dans votre année.
De ces trois enfants, Harry pouvait déjà dire que Drago Malfoy était un abruti obséquieux, comme le pire des politiciens égocentriques que Cousine Andi devait gérer. Mais Neville Londubat, semblait-il, était l'exact opposé. Il venait d'une famille puissante, mais il manquait cruellement de confiance en lui. Harry était sûr que Neville avait appris bien plus d'étiquette que lui, mais il butait sur ses mots au cours de vraies conversations. Il aurait besoin de beaucoup d'encouragements s'il devait un jour tenir tête face à des gens comme Malfoy, et avec la querelle politique dans laquelle leurs familles se trouvaient, il en aurait besoin au plus tôt.
Il ne fallut pas bien plus longtemps avant que le train ne s'arrête. Hermione déclara qu'ils étaient probablement près du coin nord-ouest des Hauts Highlands, mais Harry suspectait que ce n'était juste que de la supposition pour le moment. Il faisait trop sombre pour voir à l'extérieur depuis un moment. Les gens se pressaient de descendre du train sur un quai bien plus petit et exigu que celui de Kings Cross. Un bon nombre de gens étaient déjà là – des élèves dont les familles vivaient à Pré-au-Lard et qui ne prenaient pratiquement jamais le train, mis à part en première année pour le traditionnel rituel d'apprendre à connaître les autres. Les élèves plus âgés semblaient tous se diriger dans une même direction, dans laquelle Harry parvenait tout juste à distinguer des carrosses noirs sans chevaux, mais les Première Année étaient appelés par une voix grave et tonnante et une lanterne qui s'agitait bien au-dessus de leurs têtes.
"Première Année! Tous les Première Année par ici!" Hermione prit la main d'Harry pour essayer de rester avec lui et se dépêcha d'aller jusqu'à la première rangée, mais ils s'arrêtèrent net et levèrent des yeux impressionnés vers celui qui tenait la lanterne: un homme gigantesque dont le visage était pratiquement caché par une crinière massive et hirsute de cheveux noirs et une énorme barbe touffue. Il baissa les yeux et repéra tout de suite Harry.
"Harry!" dit le grand homme. "Harry Potter! Dernière fois que je t'ai vu, tu n'étais qu'un bébé. Bon de te revoir. Le portait craché de ton père, vraiment, mais tu as les yeux de ta maman."
Est-ce que tous ceux qui avaient connu ses parents allaient lui dire ça? "Heureux de vous rencontrer, Monsieur…"
"Oh, désolé." Il se redressa, et sa voix tonna par-dessus le regroupement. "Mon est Rubeus Hagrid… pouvez juste m'appeler Hagrid. Je suis le Gardien des Clés et des Lieux ici à Poudlard. Je vais vous amener jusqu'au château. Première Année, suivez-moi. Attention où vous mettez les pieds…"
Hagrid les guida le long d'un chemin venteux entre les arbres, discutant avec Harry tout en marchant. "Dumbledore m'avait demandé de te récupérer à la maison de tes parents et de t'amener à la maison de tes proches après… enfin, après cette nuit-là," dit-il. "Vraiment désolé quand j'ai entendu comment ils t'avaient traité mal, vraiment. Si j'avais su…" Un air sombre passa sur ses traits.
"Ce n'est pas grave," dit Harry après une pause gênante. "Tout s'est arrangé au final."
Hagrid lui sourit derrière sa barbe enchevêtrée. "Ouais, un peu que ça s'est arrangé. Bonne chance de ta part d'avoir eu une sœur dans tout ça." Il se tourna vers Hermione. "Granger, c'est ça, Miss?"
"Oui, monsieur, Hermione Granger," répondit-elle. "Heureuse de vous rencontrer."
"Okay, c'est juste après ce tournant, maintenant," lança Hagrid. Même Harry et Hermione eurent une exclamation lorsqu'ils virent le Château de Poudlard pour la première fois. Ils avaient vu quelques châteaux moldus, et ils ne lui arrivaient pas à la cheville. Il était vaste, imposant, et s'étendait sur la haute montagne sur laquelle il se trouvait, surplombant un lac, et ses nombreuses tours scintillaient des lueurs vacillantes des flammes contre le ciel étoilé.
Ils montèrent tous dans des bateaux pour traverser le lac. Harry, Hermione, Ron et Neville prirent une barque ensemble, juste derrière Hagrid. Lors de la traversée, ils purent sentir les protections du château approcher, un mur virtuel de magie, ancien et vibrant de puissance. La plupart des Première Année ne le remarquèrent pas jusqu'à ce qu'il soit sur eux, mais Harry et Hermione avaient pu le sentir approcher presque depuis la berge. Lorsqu'ils atteignirent le milieu du lac, ils fermèrent leurs yeux et laissèrent les protections les baigner telles des vagues. Elles étaient immensément plus puissantes que celle de leur maison – si puissante qu'elles paraissaient rafraichissantes et revitalisantes au toucher – et enrichies de couches superposées au fil des siècles pour les renouveler et les améliorer. Pas juste eux deux, mais tous les Première Année se sentirent plus réveillés et énergiques lorsqu'ils passèrent au travers, même après cette longue journée.
"Wow…" dirent Harry et Hermione avec un soupir satisfait, tous deux souriant comme s'ils avaient été frappés par des Sortilèges d'Allégresse.
"Whoa, qu'est-ce que c'était que ça?" réagit soudain quelqu'un à proximité. Des réactions similaires se faisaient entendre sur les autres embarcations.
"C'était les protections du château," dit Hermione. "Je ne savais pas du tout qu'elles étaient si puissantes."
"C'est vrai," leur lança Hagrid. "Pas d'endroits plus sûr que Poudlard. Pas un. Probablement même pas Gringotts, après ce qui est arrivé cet été."
Il s'avéra aussi qu'ils avaient bien besoin de cet apport d'énergie. Après avoir débarqué des bateaux dans un quai souterrain, ils grimpèrent un long passage qui laissa les enfants à bout de souffle le temps qu'ils ne ressortent sur l'herbe se trouvant devant le château.
"Tout le monde est là? Bien," dit Hagrid lorsqu'ils arrivèrent. Il s'avança jusqu'à une porte à double battant de chêne et frappa trois contre elles de son poing gigantesque.
T/N: Prochain chapitre, les Maisons! Vos pronostics?
T/N 2: Chapitre relu et corrigé par Harry-Sterek-1968, un tout grand merci à elle!
