Disclaimer : bon, ben… j'ai pas encore acheté FMA, hein ? Lunacy est toujours à moi, mais pas Valéa et bla bla bla.
Seddy : sache que même les animaux n'osent pas s'attaquer à ma tite Lunacy ! Donc on n'embête pas l'auteur, sinon danger.
Marie-zoé : pas grave si tu te répètes, ça fait toujours plaisir !
Chapitre 6
Dans la vie, Edward Elric était doté d'une grande qualité, il était obstiné. Encore que Valéa, dans le contexte actuel, aurait plutôt dit 'borné' voir 'têtu comme une mule'. D'autre expression auraient aussi fait l'affaire, mais son frère et sa tante lui avait trop appris la politesse pour cela. D'un autre côté, pour l'avoir finalement entraînée en même temps qu'Alphonse dans ce maudit désert malgré tout, le petit blond aurait peut être bien mérité quelques manquements aux bonnes manières. Par chance, la jeune fille avait réussi à laisser un message pour son frère afin qu'il puisse tenter de les rejoindre, mais elle était convaincue qu'il serait de mauvaise humeur en découvrant qu'elle ne les avait pas retenu à Tghil.
Et tout ça pour quoi d'ailleurs ? Ed avait dit qu'il était curieux de voir qui pouvait imposer sa volonté à Envy. Valéa l'était aussi, mais n'étant pas idiote elle savait que pour le blond ce n'était qu'un prétexte. En réalité, elle le soupçonnait de vouloir narguer ce fameux homonculus du désert en lui montrant… en lui montrant quoi d'ailleurs ? L'alchimiste de lave avait la conviction que les deux frères avaient quelque chose en leur possession, mais impossible pour l'heure de savoir quoi.
-Edward, tu es sûre que nous sommes sur la bonne route ? s'inquiéta Valéa. Tu sais, je ferais peut être mieux de prendre la carte…
-Je sais lire une carte !
-Je suis sûre qu'on est déjà passé trois fois devant ce rocher !
-Tu sais reconnaître un rocher d'un autre toi ? Faudra que tu m'expliques comment !
-Elle a raison, signala froidement Alphonse. Je reconnais aussi la fissure dessus. Tu nous as fait tourner en rond.
Edward se tourna vers son frère et le dévisagea. Admettons qu'il se soit trompé… pas besoin d'être aussi agressif pour autant ! D'un autre côté, le petite adolescent avait remarqué que l'armure se comportait bizarrement depuis le départ de Lunacy. Il parlait encore moins que d'habitude, comme s'il était en permanence plongé dans ses pensées, ce qui n'était jamais bon signe. Peut être était-il tombé amoureux de cette rase-motte aux cheveux rouges ?
-Pourquoi tu me regardes comme ça ? s'informa Alphonse. J'ai dit quelque chose de faux peut être ?
Le petit blond le foudroya du regard, et à contre-cœur tendit la carte à Valéa qui lui tira la langue en s'en emparant. La jeune fille contempla ensuite le morceau de papier et comprit pourquoi ils s'étaient perdus. La carte devait avoir au moins quatre ou cinq cent ans et était d'une inexactitude monumentale, ne disposant même pas d'un semblant d'échelle. Levant les yeux pour s'excuser auprès d'Edward, elle vit au loin quelque chose d'étrange qui n'était pas pour la rassurer.
-Edward ? Alphonse ?
-Quoi ?
-C'est normal les murs qui avancent dans le désert ?
-Un mur ça n'avance que si on tape dessus normalement, signala Edward. Qui irait taper sur un mur au milieu du désert ?
-…
-…
-…
-Dis, je crois que c'est pas un mur en fait. Ça ressemble plutôt à beaucoup, beaucoup de sable qui avancerait très vite dans notre direction.
-Tempête de sable ?
-J'en ai peur. Il faut se trouver un abri. Un gros rocher derrière lequel on se cacherait devrait faire l'affaire.
Sans plus attendre, ils firent demi-tour et se mirent à courir.
Quelques minutes plus tard, Valéa et Edward se jetait devant un énorme rocher juste au moment où la tempête les rejoignait. Il lmeur fallut un moment avant de reprendre leur souffle, et ce fut seulement là qu'ils s'aperçurent qu'il y avait un problème.
-Où est Alphonse ?
Alphonse n'en revenait pas. A cause du sable qui s'était coincé dans ses articulations, il avait courut moins vite que les autres et avaient rapidement été rattrapé par le mur de sable. Lequel mur s'était tout simplement ouvert pour lui laisser un passage, comme s'il désirait ne pas le blesser. Il savait qu'à ce moment, il aurait du continuer à essayer de rejoindre son frère et Valéa pour les protéger grâce à cet étrange miracle, mais quelque chose l'en empêcha sans qu'il puisse dire quoi. Peut être le simple fait qu'il n'avait pas envie de sauver son frère ? Les paroles de Lunacy l'avait touché plus qu'il ne l'aurait cru. Il se tourna donc vers une direction au hasard et se remit à avancer, toujours sans être dérangé par les vents qui faisait rage tout autour de lui.
Après une heure de marche, il sortit de la tempête et le calme soudain l'étourdit un peu. Regardant autour de lui à la recherche d'un quelconque point de repère, il découvrit une arche de pierre plantée au beau milieu de nulle part. Elle semblait presque l'appeler, si distinctement que s'en était dérangeant. Alors seulement Alphonse se souvint que s'il était dans ce désert, c'était parce que son frère l'avait entraîné à la recherche d'Envy et sa maîtresse, et que cette arche était peut être l'entrée vers son domaine, et il s'en approcha. Sous l'arche, il découvrit un escalier de pierre qui descendaient vers les ténèbres et sans un instant d'hésitation il l'emprunta.
Impossible de dire combien de temps dura la descente. Une minute, une heure, un jour, un mois ou plus encore… Alphonse n'avait plus cette fameuse « horloge biologique » qui permet d'estimer le temps qui passe même lorsqu'on est sous terre et privé de toutes lumières, et sans le soleil il ne pouvait être sûr de rien. Ce qui était certain en revanche, c'était le point lumineux qu'il voyait se rapprocher et qui annonçait que la sortie était de plus en plus près, et ce jusqu'à ce qu'il arrive enfin au bas de l'escalier.
L'endroit qu'il découvrit alors était une immense salle, grande comme tout le désert peut être, et où se trouvait une ville autrefois superbe mais qui désormais semblait tomber en ruine. Et juste devant les premières maisons se tenait Lunacy qui lui souriait avec une certaine chaleur.
-Tu es venue finalement. Je m'inquiétais presque tu sais ! Tu es en retard !
-Ah ? Je… la tempête a dû…
-C'est moi qui l'ai déclenché ! annonça fièrement la petite homonculus. Elle était belle, pas vrai ? J'en suis très contente tu sais ! Mais ça n'a pas été simple, je manque de pratique pour ça.
-Je…
-Au fait, tu as choisis maintenant ?
Alphonse lui jeta un regard surpris.
-Choisit quoi ?
-Mais qui tu suivrais, quelle question. Ton frère ou moi ? Tu dois choisir, Alphonse. Choisir entre ton tortionnaire et la liberté. Entre celui qui a brisé ta vie, qui a fait de toi sa chose, son arme… et moi qui t'offre d'être ton propre maître un jour.
-Un jour ?
-Etre libre se mérite. Il faut se battre pour ça, il faut le mériter. Moi qui vit depuis des siècles et des siècles, ça ne fait pas si longtemps que je suis libre pour de vrai. Mais maintenant au moins, je peux montrer la voix à d'autres. A ceux qui le méritent. A toi, si tu le désires.
Un humain aurait grincé des dents, pâlit, peut être même pleuré devant un choix aussi douloureux. Alphonse en mourait d'envie mais ne pouvait pas. Et tout était la faute de son frère. Alors qu'il se torturait l'esprit, il entendit distinctement la voix de son frère parler, quelle ironie, de la promesse qu'ils avaient fait de retrouver leurs corps quoi qu'il arrive, quels que soient les tabous à briser cette fois. Et brusquement, il réalisa qu'il ne voulait pas ça. Que son frère aille défier les lois du monde à nouveau si ça lui chantait, lui refusait de continuer.
-Je veux être libre, déclara-t-il finalement. Je veux que tu m'apprennes à être libre.
Lunacy sourit. Décidément, les humains étaient si prévisibles que s'en était un délice…
Dehors, la tempête avait fini par retomber mais il faisait nuit à présent. Valéa et Edward avaient cherché partout des traces d'Alphonse, sans le moindre succès, et le froid qui enveloppait tout peu à peu n'arrangeait rien. La jeune fille, grelottante, suggéra qu'ils mangent quelque chose et s'installent quelque part pour la nuit, mais le petit blond se contenta de lui jeter un regard dédaigneux et de continuer à se briser la voix en appelant son frère.
Il ne sentait plus ses doigts, son nez et encore moins ses pieds, mais peu importait. Alphonse était là, quelque part, peut être sous des mètres de sable à attendre son aide, peut être en grand danger ! Il ne pouvait pas abandonner son frère à son sort, c'était hors de question.
-Il faut étendre les recherches, décida-t-il. On ne couvre pas un périmètre assez grand, et…
-Il fait nuit, Edward.
-Oui, j'ai remarqué ! Mais…
-Et il fait froid aussi. Tu ne le sens peut être pas, mais moi j'ai froid.
-Alphonse…
-Ne sens pas le froid. Et le sable de lui fera rien. Mais nous ne sommes pas aussi invulnérable. On n'a rien mangé depuis ce matin, Edward. J'ai faim et je suis fatigué, on reprendra les recherches demain.
-Tu crois que je peux dormir alors que je ne sais même pas comment va mon frère ! Tu ignores peut être ce que c'est que d'avoir quelqu'un d'important, mais moi…
-Je sais aussi ce que c'est ! protesta Valéa. Je n'ai peut être jamais vécu de choses comme… comme vous, mais j'ai un frère aussi, et je suis souvent inquiète pour lui ! Tu n'as pas le monopole de la famille tu sais !
Edward voulut répliquer, mais un violent éternuement l'en empêcha. Valéa soupira, puis attrapa une couverture et la posa sur les épaules de l'adolescent.
-Allez, viens, on va dormir. On retrouvera ton frère demain.
