Disclaimer : Rien d'Harry Potter ne m'appartient, si c'était le cas je serai une femme, je serai plus âgé et bien plus riche. Cette fanfiction est une œuvre originale de White Squirrel du nom de 'The Accidental Animagus' (/9863146/). Merci à lui de me permettre de traduire ses textes!

Les reviews sont très appréciées mais ne sont bien sûr pas obligatoires.

T/N: Voyons voyons! Vos pronostics sont intéressants. Globalement, j'ai l'impression que l'avis est pour une répartition dans les différentes Maisons pour pouvoir faire une unité des Maisons ! Des points intéressants sont soulevés par certaines reviews ! Vous verriez plus Harry en Serpentard ou Serdaigle, Hermione en Serdaigle et Neville en Poufsouffle, s'ils ne sont pas à Gryffondor. Est-ce que ce sera le cas ? A vous de le découvrir !

(Une partie de ce chapitre est directement cité du livre dans la version anglaise. Je mets aussi ces passages en italique, mais je n'irai pas forcément chercher la traduction du livre! D'autres passages sont aussi en italique, ceux-ci correspondent à des souvenirs.)


Les grandes portes du Château de Poudlard s'ouvrirent pour révéler le visage familier du Professeur McGonagall, bien que son expression était plus sévère que ce qu'Harry et Hermione avaient l'habitude de lui voir. Elle fit mettre en rang les Première Année et expliqua brièvement la Cérémonie de Répartition et le Système des Points de Maison. Quelques personnes crièrent lorsque les fantômes de Poudlard firent une apparition, surtout les Nés-Moldus, qui n'avaient pas été prévenus à leur sujet, mais bien vite, McGonagall les guida au travers d'une nouvelle porte à double battant, jusque dans la Grande Salle.

La Grande Salle était aussi impressionnante que leur premier aperçu du château de l'extérieur. Quatre longues tables s'étendaient tout du long depuis les portes jusqu'à la Haute Table, où le reste des professeurs étaient assis, et des milliers de bougies flottaient au-dessus d'eux, allant jusqu'au plafond, lequel projetait le noir velouté du ciel nocturne. Et pourtant, cette vision magnifique était aussi profondément dégrisante, d'autant plus que les centaines de visages au sein de la Grande Salle observaient l'entrée des Première Année dans un profond silence.

Car plus d'un tiers de l'étendue de ces longues tables était vide.

Il n'y avait pas un son à l'exception des bruits de pas tandis que les Première Année passaient places après places de ces bancs de bois, qui se trouvaient vides devant des portions de tables nues, exemptes d'assiettes et de gobelets d'or. Cette absence, comme Harry et Hermione et beaucoup d'autres le savaient, était une conséquence de la guerre – pas à cause des enfants perdus, bien qu'il y en ait eu quelques-uns, mais surtout ceux qui n'étaient jamais nés.

"Vous ne pouvez pas imaginer à quel point la situation était mauvaise durant ces quelques dernières années," avait expliqué Cousin Ted. "Les gens tombaient comme des mouches, les méchants gagnaient, il était impossible de savoir à qui on pouvait faire confiance – c'était un monde affreux où faire naître un enfant. En 1979, le taux de natalité en Grande-Bretagne magique avait chuté de moitié – la même chose s'est produite en France moldue durant la Première Guerre Mondiale, pour vous donner une idée. Le nombre moyen d'élèves par année à Poudlard est d'environ quatre-vingt, mais la vôtre sera la plus petite depuis des siècles. Si j'ai bien lu les nombres, vous ne serez que quarante dans votre année."

C'était le signe le plus clair qu'Harry avait pu voir jusqu'à présent des dégâts que la guerre avait causés. Les années infernales menant à All Hallows' Eve de 1981 avaient laissé une plaie béante à ce pays, plus profonde que n'importe quelle cicatrice ou maison détruite. Elle était là, touchant au cœur même de cette occasion joyeuse, et partout ailleurs se trouvaient des places qui demeuraient vides, même une décennie après la guerre – hantées par ceux qui ne seront jamais nés, qui étaient peut-être aussi nombreux que les morts. Pour la première fois de sa vie, il commença à vraiment comprendre pourquoi le monde des sorciers était si déterminé à le reconnaître comme un sauveur, et pourquoi le nom de Voldemort était toujours aussi craint.

Cette idée le terrifiait. Il n'avait qu'onze ans. Quel genre de sauveur pouvait-il être?

Harry jeta un coup d'œil à sa sœur et pouvait dire à ses sourcils froncés qu'elle atteignait rapidement les mêmes conclusions. Il avait le sentiment que Justin, qui était juste devant lui, et que les autres Nés-Moldus avaient aussi la même réalisation. Mais le reste, qui savait déjà tout de ça, ne semblait pas s'y attarder.

Ils passèrent les élèves les plus âgés, les plus nombreux, et passèrent rapidement les plus jeunes. Près de l'avant de la Salle se trouvaient un certain nombre de places vides pour que les nouveaux élèves puissent s'asseoir une fois répartis. Harry pouvait sentir tous les yeux sur lui, essayant d'avoir un aperçu du Survivant.

Ils atteignirent le bout de la Salle, et le Professeur McGonagall apporta un tabouret sur lequel elle plaça un vieux chapeau rapiécé.

Un chapeau qui chantait.

Et, à l'opinion d'Harry, un chapeau qui chantait mal.

Un chapeau qui chantait mal et qui lisait votre esprit pour décider à quelle Maison votre personnalité était la plus adaptée. Harry et Hermione échangèrent un regard et décidèrent silencieusement que c'était exactement le genre de choses que les sorciers auraient pu faire.

Le Professeur McGonagall s'avança en tenant à la main un long rouleau de parchemin.

"Quand j'appellerai votre nom, vous mettrez le chapeau sur votre tête et vous vous assiérez sur le tabouret," dit-elle. "Abbott, Hannah!"

Une fille au teint rose avec des nattes blondes sortit du rang d'un pas mal assuré. Elle alla mettre le chapeau, qui lui tomba devant les yeux, et s'assit sur le tabouret. Un moment de silence –

"POUFSOUFFLE!" cria le chapeau.

Des acclamations et des applaudissements s'élevèrent de la deuxième table sur la droite, et Hannah alla s'asseoir à la table de Poufsouffle. Harry vit le fantôme du Moine Gras lui faire de grands signes enthousiastes.

"Bones, Susan!"

"POUFSOUFFLE!" s'écria encore le chapeau, et Susan se dépêcha d'aller s'asseoir à côté d'Hannah.

"Boot, Terry!"

"SERDAIGLE!"

Harry et Hermione applaudirent lorsque le premier Né-Moldu du groupe prit une place à la seconde table depuis la gauche.

"Brocklehurst, Amanda!" appela McGonagall.

Une fille avec des cheveux blonds attachés en queue de cheval s'avança et mit le chapeau sur sa tête. Elle était l'arrière-petite-fille de Lord Ethelred Brocklehurst, le plus grand mécène du Théâtre Transverse (1), se souvint Harry. Amanda Brocklehurst suivit bientôt Terry chez les Serdaigles.

(1) "Diagonal Theatre", en référence bien sûr à "Diagon Alley" (Le Chemin de Traverse). J'ai essayé un nom proche, dites-moi ce que vous en pensez ou si vous avez des suggestions.

"Brown, Lavande" fut la première à être envoyée à Gryffondor, et une ovation monta de la table située à l'extrême gauche. Harry pouvait voir les frères de Ron, les jumeaux, siffler.

"Bulstrode, Millicent" devint ensuite une Serpentard, suscitant des applaudissements tout aussi forts, et ayant un aspect compétitif, à la table à l'extrême droite.

Le laquais de Malfoy, Crabbe, remarquèrent Harry et Hermione, fut très rapidement réparti chez Serpentard, alors que le chapeau prenait un temps relativement plus long sur certains des autres élèves. Bientôt, le Né-Moldu suivant, Kevin, alla à Serdaigle, tandis que Justin était envoyé à Poufsouffle. L'autre garde du corps de Malfoy, Goyle, fut une autre répartition facile pour Serpentard, et puis…

"Granger, Hermione!"

Hermione se précipita en avant avec enthousiasme. Elle ne remarqua pas, bien que son frère si, les regards intenses qui étaient dirigés vers elle et les chuchotements qui emplissaient le réfectoire: "J'ai entendu dire que c'est la sœur de Potter." "Il n'a pas de sœur." "Elle a été adoptée." "Non, il a été adopté." "Je me demande où elle va aller."

Elle tira le Choixpeau jusque devant ses yeux, ne sachant pas vraiment à quoi s'attendre, mais elle eût un sursaut lorsqu'elle entendit une petite voix parler à son oreille: "Hmm, difficile. Un esprit qui excellerait même à Serdaigle, et un talent pour la magie sans baguette, même – rare, très rare – et pourtant, suffisamment de courage de Gryffondorien pour adopter un frère qui fut pourchassé par des sorciers noirs. Tu t'en sortirais bien dans chacune de ces Maisons…"

'Je suis sûre qu'Harry sera à Gryffondor,' pensa-t-elle. 'Je préfèrerai aller là-bas.'

"Oh, nous verrons cela sous peu," dit le chapeau d'un ton entendu, "mais si tu es sûre, alors mieux vaut être une… GRYFFONDOR!"

Hermione fut applaudie avec plus de force que qui que ce soit d'autre jusqu'à présent avant de redescendre avec un large sourire pour prendre une place à la table des Gryffondors. Harry lui fit signe pour la féliciter, un geste qui ne fut pas manqué par ceux qui l'observaient. Un préfet aux cheveux roux, qui se révéla être un autre frère Weasley, serra la main d'Hermione avec enthousiasme lorsqu'elle atteignit la table.

"Greengrass, Daphné!"

Une fille avec de longs cheveux aussi blonds que Malfoy tombant souplement dans son dos s'avança avec une démarche majestueuse: l'autre descendante d'une Très Ancienne Maison dans leur année. Harry se pencha vers Ron en lui donnant un petit coup de coude. "Regarde celle-là," chuchota-t-il. "Son grand-père est le leader des Modérés du Magenmagot."

Harry fut atterré, cependant, lorsque le chapeau ne mit pas très longtemps avant de la répartir à Serpentard. Il espérait qu'elle serait du genre avec qui il était possible de traiter, mais le cercle de personnes qui l'entourait ne rendrait pas cela facile.

Lorsque Neville Londubat fut appelé, il trébucha sur son chemin vers le tabouret. Le chapeau mit longtemps pour décider, avec Neville. Lorsqu'il s'écria finalement, "GRYFFONDOR," Neville s'enfuit pratiquement, le chapeau toujours sur la tête, et dut revenir au trot parmi les éclats de rire pour le donner à "MacDougal, Morag."

Malfoy s'avança d'un pas conquérant vers le tabouret lorsque son nom fut appelé et eût immédiatement ce qu'il avait voulu: dès qu'il eût frôlé sa tête, le chapeau s'écria "SERPENTARD!"

Après lui, Lily Moon fut envoyée à Gryffondor, et Theodore Nott alla aussi à Serpentard. "Méfie-toi de lui," chuchota Harry à Ron. "Son père a été soupçonné d'être un Mangemort." Ron acquiesça à cela.

Mais juste quelques noms après ça, ce fut au tour d'Harry. Lorsque le Professeur McGonagall appela son nom, les chuchotements firent leur retour en force: "Le Harry Potter?" "Trois Mornilles sur Gryffondor." "C'est vraiment lui!" "Est-ce que tu as vu sa cicatrice?"

Harry fixa ses yeux sur ceux d'Hermione pour éviter tous les autres regards alors qu'il s'asseyait et posait le chapeau sur sa tête jusqu'à ce qu'il lui couvre les yeux. Il attendit.

"Comme c'est intéressant," murmura le chapeau à son oreille. "Un animagus à ton âge."

Le cœur d'Harry manqua un battement et sa gorge se serra. 'Vous ne pouvez pas… !"

"Oh, non, je n'en parlerais à personne, ne t'en fais pas. Mais il s'agit d'une capacité très rare. Je ne l'ai vu que deux fois auparavant sur tous mes siècles."

'Vous l'avez déjà vu auparavant! Qui? Comment?'

"Je ne puis te le dire. Je me dois de respecter l'intimité de chaque élève, même après leur mort, bien que des indices puissent encore être à portée, où tu pourrais les trouver. Ah, mais où t'envoyer? Beaucoup de courage, je vois, et des qualités intellectuelles également. Il y a du talent et de la ruse, oh oui – mais pas vraiment le tempérament d'un Serpentard. Peut-être que si les choses s'étaient déroulées d'une autre façon… oh, mais tu pourrais tout de même atteindre la grandeur à Serdaigle, tu sais."

'Vous vous fichez de moi?' pensa Harry. 'Moi à Serdaigle et Hermione à Gryffondor? Je n'en entendrai jamais la fin.'

Il était sûr d'avoir entendu le chapeau éclater de rire. "Bien, alors, aussi amusant que cela pourrait être, nous irons pour GRYFFONDOR!"

Il y eût un véritable vacarme. Toute la Maison de Gryffondor se leva d'un même mouvement pour des applaudissements effrénés. Quelques élèves ci et là aux tables de Serdaigle et de Poufsouffle se levèrent aussi, et cela tourna bientôt en une standing ovation de la part des trois Maisons. Les Serpentards, remarqua-t-il, restaient assis et applaudissaient poliment. Fred et George Weasley criaient par-dessus le tumulte, "On a Potter! On a Potter!"

Le réfectoire ne se calma pas avant qu'Albus Dumbledore ne se hisse hors de son fauteuil doré à la Haute Table et ne lève les mains, toujours souriant, sa barbe argentée scintillant sans la lumière des bougies. La Grande Salle redevint silencieuse en quelques secondes, et il se rassit à nouveau, sans avoir besoin de dire que la Répartition devait reprendre. Harry était à la fois impressionné et soulagé de voir que le vieil homme avait une influence encore plus marquée sur le réfectoire que lui-même n'en avait.

Harry se fraya un passage parmi une file d'admirateurs qui voulaient lui serrer la main tandis que le Professeur McGonagall appelait le nom suivant. Il prit la place libre près d'Hermione. Sa sœur lui donna un câlin et chuchota "Félicitations, Harry."

"Toi aussi, Hermione," murmura-t-il en retour.

Sally et Zacharias Smith allèrent tous deux à Poufsouffle. Ils étaient de familles différentes, se souvint Harry, ce qui était sûr de causer quelques confusions. Zacharias était de la Noble Maison des Smith, la première et plus grande famille descendant d'Helga Poufsouffle, tandis que Sally, lui semblait-il, retraçait sa famille jusqu'à un Smith Né-Moldu quelques générations plus tôt. Peu de temps après, la Répartition s'acheva avec un Ron Weasley à l'air franchement soulagé qui rejoignit Harry et Hermione à Gryffondor et Blaise Zabini qui alla à Serpentard.

Ron venait à peine de passer à côté de ses frères et s'était assis de l'autre côté d'Harry lorsqu'Albus Dumbledore se remit encore debout, paraissant positivement radieux.

"Bienvenue," dit-il. "Bienvenue pour une nouvelle année à Poudlard! Avant que nous commencions notre banquet, je souhaiterai vous dire quelques mots. Les voici: Nigaud ! Grasdouble ! Bizarre ! Pinçon ! Je vous remercie !"

Harry et Hermione échangèrent un coup d'œil nerveux tandis que tout le monde applaudissait. Hermione se tourna vers Percy, le préfet, et dit "Heu, est-ce qu'il va bien? C'était bizarre, même pour lui."

"Oh, il a toujours été un peu fou," dit Percy nonchalamment. "Mais c'est un génie."

Harry et Hermione ressentirent une douce vague de magie, différente de tout ce qu'ils avaient pu sentir auparavant, tandis que les tables devant eux se couvraient magiquement de nourriture, livrée par les elfes de maison, depuis directement en-dessous d'eux dans les cuisines. Cousine Andi leur avait parlé des elfes de maison. Tous les Granger avaient été assez mécontents d'apprendre l'existence d'une véritable caste d'esclaves au sein du monde magique (sans parler du fait que leur existence était à peine reconnue par les livres d'histoire), mais Andi les avait convaincus, avec difficulté, que c'était l'un des aspects du statu quo qu'il ne serait pas productif d'attaquer.

"Les archives sont incomplètes, mais la croyance veut que les elfes de maison aient été reproduits en Allemagne à partir d'elfes sauvages, à partir du règne de Clovis I. Les elfes sauvages étaient plus intelligents et dociles comparés aux erklings (2), mais ils se sont éteints lors du dix-septième siècle. Je sais que cela peut paraître affreux aujourd'hui – croyez-moi, cela était remis en question même à l'époque des Fondateurs – mais ils sont vraiment reproduits pour servir. Si on leur en laisse le choix, ils le préfèreront presque toujours à la liberté, tant qu'ils sont bien traités. Je n'en ai jamais eu un depuis que j'ai quitté la maison, et les Potter non plus, pour ce que j'en sais, mais essayer de changer la place qu'ils ont ne serait pas la meilleure façon de les aider."

(2) Créature semblable à un elfe, connue pour être mangeuse d'enfants. (Et pour ceux ayant besoin d'un rappel d'histoire: Clovis I, 466-511.)

"Génial!" s'exclama Harry, bien plus intéressé par la nourriture que par là d'où elle venait. Il ne se souvenait pas avoir déjà vu autant de viandes différentes sur une seule table auparavant: du roast beef et des steaks, des côtes de porc, du bacon, des saucisses, du poulet rôti et des côtelettes d'agneaux. Il commença à s'en servir de chaque.

""Oh là là, ils l'ont déjà lancé," grogna Hermione. Tout le monde se servait, mais la seule personne qui paraissait plus enthousiaste qu'Harry était Ron, bien que le rouquin ait été bien moins discriminatoire. "Tu devrais prendre plus de légumes, Harry," lui dit-elle sans réfléchir, causant des ricanements chez ceux assis près d'eux alors qu'elle servait quelques haricots, carottes et pommes de terre dans leurs assiettes. Leurs parents avaient recruté Hermione pour leur cause pratiquement depuis le premier jour: faire manger à Harry des repas humains normaux. Elle supposait qu'elle pouvait déjà s'estimer heureuse qu'il utilise au moins les couverts et qu'il n'ait pas attrapé une côtelette d'agneau par l'os pour mordre dedans à pleines dents.

Harry prit une gorgée de son verre, et ses yeux s'éclairèrent. "Hermione, c'est du jus de citrouille!"

"Du jus de citrouille?" dit-elle sceptiquement. Elle prit une gorgée prudente elle-même. C'était bien du jus de citrouille – des mots qui n'auraient jamais dû être associés selon elle, bien qu'elle supposait pouvoir s'y habituer. Bien sûr, son frère adorait. Heureusement, il se calma un peu après son démarrage surexcité.

"Tu sais, ce chapeau a essayé de me mettre à Serdaigle," lui dit Harry lorsqu'il se fut un peu plus posé.

"Vraiment?" couina légèrement Hermione.

"Ouais, mais je lui ai dit que ça aurait été ridicule de me mettre à Serdaigle alors que tu étais à Gryffondor."

Elle en resta bouche bée. "Harry, je n'ai demandé à être à Gryffondor que parque je pensais que tu y serais."

"Quoi, tu veux dire qu'on aurait pu tous les deux être à Serdaigle?" dit Harry en riant.

"Je… je suppose… mais je pense quand même que Gryffondor est le mieux," dit-elle. "J'aime bien le Professeur McGonagall. Et Dumbledore est peut-être un peu… timbré, mais il reste assez intelligent." Harry devait reconnaître qu'elle avait raison sur ça.

Le reste du dîner se passa bien, mis à part lorsque "Nick Quasi-Sans-Tête" tira sa tête sur le côté devant les Première Année et réduisit leur appétit pendant quelques minutes. Hermione se demanda brièvement comment le fantôme pouvait contrôler son corps avec une moelle épinière tranchée, mais écarta rapidement cette pensée, c'était une question ridicule. Manifestement, la magie des esprits n'avait pas besoin de telles choses. Bien que…

"Excusez-moi… Sir Nicholas?" appela-t-elle.

'Oui, ma chère?" répondit le fantôme, de toute évidence heureux que quelqu'un l'appelle par son véritable nom.

"Si ma question ne vous dérange pas, Sir, comment pouvez-vous parler si vous êtes intangible?"

"Pardon?" dit Sir Nicholas, confus.

"Hé bien, c'est juste qu'il faut bien que vous ayez une certaine influence physique sur le monde qui vous entoure afin de pouvoir faire vibrer l'air pour créer des sons."

Elle réalisa que tout le monde la fixait, y compris Sir Nicholas, qui paraissait pensif, comme si personne n'avait pensé jamais à lui poser cette question au cours des cinq derniers centenaires.

"Hé bien, je suppose que je dois en effet," dit-il avec hésitation. "Bien que je ne l'ai jamais ressenti. Mimi est le seul fantôme du château ayant aucun réel succès à hanter quelques choses."

"Qui est Mimi?" demanda Hermione. Elle était sûre qu'il n'y avait pas de fantôme à ce nom mentionné dans Une Histoire de Poudlard.

"Oh, elle hante les toilettes des filles du deuxième étage," dit rapidement Percy, "mais elle n'a pas beaucoup de conversation."

Personne n'avait une explication satisfaisante sur pourquoi un fantôme hanterait des toilettes, alors Hermione laissa tomber le sujet. Elle discuta des matières avec Percy, et elle et Harry durent expliquer plus d'une fois comment ils étaient devenus frère et sœur, mais lorsque le dessert fut servi, ils commencèrent à entendre parler des familles d'autres personnes.

"Je suis moitié-moitié," disait Seamus. "Mon père est Moldu. Ma mère ne lui a dit qu'elle était une sorcière qu'après qu'ils se sont mariés. Un sacré choc que ça lui a fait."

Les autres éclatèrent de rire.

"Ça ne semble pas très gentil pour lui," protesta Hermione.

Seamus parut un peu agacé, mais il expliqua, "Bah, c'est le Code du Secret – tu dois faire les choses comme ça." Les Sang-Purs à la table hochèrent la tête comme si cela était parfaitement raisonnable.

"Et pour toi, Neville?" demanda Ron.

"Hé bien, ma Grand-mère m'a élevé et c'est une sorcière," dit Neville, "mais la famille a longtemps cru que j'étais un Cracmol. Mon Grand Oncle Algie n'arrêtait pas d'essayer de me surprendre et de me forcer à utiliser de la magie – il m'a poussé du bout du port de Blackpool une fois, j'ai failli me noyer – mais rien n'est arrivé avant que j'ai huit ans. Grand Oncle Algie était venu pour le dîner, et il tenait suspendu par les chevilles par une fenêtre de l'étage lorsque ma Grande Tante Enid lui a proposé une meringue et il m'a accidentellement lâché. Mais j'ai rebondi – tout le long du jardin et jusqu'à la route. Ils étaient tous vraiment contents, ma Grand-mère pleurait, elle était si heureuse. Et vous auriez dû voir leurs visages lorsque j'ai été admis ici – ils pensaient que je n'étais peut-être pas assez magique pour venir, vous comprenez. Grand Oncle Algie était si content qu'il m'a acheté mon crapaud."

L'histoire du garçon au visage rond causa quelques rires, mais il devint nerveux lorsque plusieurs personnes en parurent adéquatement horrifiés, en particulier les Nés-Moldus.

"Quoi…?"

"Neville…" Harry essaya d'aborder le sujet avec tact. "Ta famille était plus heureuse que tu puisses faire de la magie que du fait que tu n'aies pas été blessé alors que tu as été lâché d'une fenêtre des étages?" 'Et ta grand-mère est censée être à la tête des libéraux du Magenmagot?' ajouta-t-il mentalement.

"Hé bien, heu…" bafouilla Neville nerveusement. "Ce n'est pas vraiment ça le plus important, c'est juste que… avec mes parents…" Il s'interrompit et déglutit difficilement. "Je – je p-pourrais aussi bien être le dernier des Londubat, vous comprenez? Si je n'étais pas magique, la lignée disparaîtrait."

"Ugh, est-ce qu'ils ont vraiment…?" commença Hermione, avant de s'arrêter, essayant de ne pas offenser le garçon. Cela ressemblait à la politique des vielles familles royales d'Europe. Neville haussa les épaules d'un air désolé.

Le dessert arrivait à sa fin, et Harry observait la Haute Table, se demandant quand et comment ils seraient congédiés. Il ne connaissait pas la plupart des professeurs de vue, bien que le minuscule Professeur Flitwick fut facile à repérer d'après la description de Cousine Dora, tout comme l'était le Professeur Binns, paraissant s'ennuyer et somnolant, le seul à la table qui était transparent. Présentement, cependant, ses yeux passaient sur une paire de professeurs auxquels il n'avait pas vraiment prêtés attention avant – un avec de long cheveux noirs gras et un nez busqué qui écoutait les marmonnements d'un jeune homme pâle avec un turban violet.

Cela se produisit soudainement. Le professeur au nez crochu regarda par-delà le turban, directement dans les yeux d'Harry – et une douleur vive et brûlante éclata dans la cicatrice au front d'Harry.

"Aïe!" Harry plaqua soudain sa main contre son front, juste au-dessus de son œil droit.

"Harry? Qu'est-ce qu'il y a?" demanda Hermione.

"R-rien."

Mais elle ne le croyait pas. Le voyant jeter des coups d'œil aux autres à la table, elle se pencha pour lui chuchoter. "Harry, ce n'était pas rien," dit-elle.

"Non, vraiment, c'est passé maintenant," chuchota-t-il à son tour.

"Mais ce n'était quand même pas normal. Est-ce que c'est déjà arrivé auparavant?" Elle doutait que ce fut le cas. Elle n'avait jamais vu Harry plaquer sa main sur sa cicatrice comme ça en six ans qu'elle le connaissait, et les cicatrices n'étaient pas censées être douloureuses – pas les anciennes, en tout cas. Lorsqu'Harry sembla réticent à répondre, elle demanda, "Que s'est-il passé? Qu'est-ce que tu faisais?"

"Rien. Je regardais juste ces deux-là." Il pointa son doigt en direction de la Haute Table.

Les yeux d'Hermione se plissèrent avec suspicion alors qu'elle jaugeait les deux professeurs qu'il avait indiqués. "Percy, qui sont les deux au bout, là-bas?" demanda-t-elle.

""Oh, celui avec le turban est le Professeur Quirrell – il enseigne la Défense Contre les Forces du Mal," expliqua formellement Percy. "Et c'est le Professeur Rogue en noir. Il enseigne les Potions, mais tout le monde sait qu'il veut le travail de Quirrell."

Hé bien, voilà qui semblait suspect, en effet. "Harry, lequel des deux…"

"Je ne sais pas. C'était probablement juste une coïncidence," protesta-t-il.

"Je pense que nous devrions en parler à quelqu'un."

"Mione, je vais bien, vraiment… Ecoute, si ça arrive encore, j'irai en parler à l'infirmière, okay?"

Hermione grommela et laissa tomber, mais elle prit la résolution de garder un œil à la fois sur Rogue et Quirrell lorsqu'Harry était près d'eux. Aucun des deux ne paraissait être quelqu'un dont on veuille se rapprocher, de ce qu'ils avaient entendu… en particulier Rogue.

"Rogue était l'espion de Dumbledore durant la guerre," leur avait dit Andi. "Ce n'est pas quelque chose dont ils aiment parler, mais c'est du domaine public. C'est un Mangemort l'ayant reconnu et qui a changé de camps vers la fin, et Dumbledore s'est personnellement porté garant pour le garder hors d'Azkaban. Le truc est que Rogue reste un ami proche de la Famille Malfoy, et qu'il est fait preuve d'un favoritisme notoire pour les élèves de Serpentard, particulièrement les enfants de Mangemorts suspectés."

"Ouais, et c'est en restant gentil," dit Dora. "C'est un abruti graisseux qui prendra des points juste parce que tu le regardes bizarrement, et que Merlin te garde si tu te le mets à dos. Je l'ai vu réellement saboter les potions de quelqu'un, mais personne ne pouvait le prouver après coup."

"Ma fille est peut-être un peu… excessive dans sa description," avait coupé Andi, "mais, malheureusement, je sais qu'au moins une partie de cela est vraie. Des gens portent plainte contre lui chaque année, mais il semble que la seule chose sur laquelle Albus Dumbledore et Lucius Malfoy peuvent s'entendre est le fait qu'ils veulent tous les deux que Rogue enseigne Potions.

"Tu devras être particulièrement prudent près de lui, Harry. Il était à l'école en même temps que tes parents, et j'ai entendu dire que lui et ton père étaient en assez mauvais termes."

Oui, si quelqu'un avait une raison de garder rancune contre Harry Potter, décida Hermione, c'était probablement le Professeur Rogue.

Harry lui-même, d'un autre côté, bien qu'il aurait préféré avoir juste oublié tout cela, avait une inquiétude différente en tête.

"Oh, et le Professeur de Défense," avait dit Dora. "Soyez très prudent avec lui, qui que ce soit."

"Pourquoi?" demanda Harry.

"Le poste de Professeur de Défense est maudit," dit Andi.

"Maudit?"

"Ouais, ou du moins c'est ce que tout le monde pense," répondit Dora.

"Il l'était déjà lorsque nous y étions," ajouta Andi. "Aucun professeur de Défense n'a enseigné pendant plus d'un an depuis 1958."

"Ils disent que Vous-Savez- " commença Dora, mais sa mère lui jeta un regard. " – Je veux dire, que Voldemort en est la cause parce que Dumbledore lui a refusé la place. Depuis lors, quelque chose de mauvais arrive toujours avec le Professeur de Défense chaque année. Il y en a qui ont été virés pour avoir enseigné de flagrants mensonges, pour avoir accidentellement blessé des élèves, pour avoir délibérément blessé des élèves…"

"Dora," l'avertit sa mère.

"Pour avoir couché avec des élèves… "

'Dora!"

"Quoi? C'est la vérité!"

Andi ouvrit la bouche pour parler, mais Dora plaça, "Des deux sexes."

"C'est le Professeur Quirrell cette année," souffla Andi. "Il a enseigné Etude des Moldus pendant des années. Il ne fera rien de tel." Elle se retourna vers les Granger. "Le plus gros problème vient de ceux qui ont un malheureux accident – perdre un bras à cause d'une plante carnivore, piétiné par une kelpie, pris dans explosion qui blesse aussi plusieurs élèves…"

"On en a eu un qui est juste tombé par la fenêtre de son bureau," ajouta Dora avec obligeance. "Et le pire c'est que la plupart d'entre eux ne sont pas bons dans ce secteur, parce que personne qui l'est n'est assez fou pour prendre ce boulot."

"Le fait est," dit Andi avec agacement, "le Professeur de Défense porte malheur, peu importe de qui il s'agit. De ce que j'ai pu entendre, Quirrell est très gentil, mais restez très alerte au cas où il ferait quelque chose de potentiellement dangereux. Ça ne sera peut-être pas de sa faute, mais ça pourrait tout de même causer d'horribles dommages collatéraux."

Harry n'avait pas vraiment été sûr avant ça, mais maintenant, cela semblait être un très bon conseil.

Finalement, les desserts disparurent, et Dumbledore se leva pour commencer ses annonces de début d'année, qui semblaient toutes assez raisonnable à l'exception de la "mort dans d'atroces souffrances" qui attendait ceux qui oseraient s'introduire dans le couloir du troisième étage de l'aile droite. Et puis, le Directeur prouva à nouveau sa folie en faisant chanter une chanson à l'école sans mélodie avant d'envoyer tout le monde au lit.

"Percy?" dit Hermione, tirant Harry jusqu'à l'avant de la file qui allait vers les dortoirs. "Dumbledore n'était pas sérieux à propos du troisième étage, pas vrai?" Connaissant Dumbledore, elle songea qu'il l'était sûrement, mais elle ressentait quand même le besoin de vérifier.

"Il l'est probablement," répondit Percy. "Dumbledore est un peut-être un peu cinglé, mais il ne ferait pas ce genre de plaisanterie. C'est étrange, quand même. J'aurai cru qu'il nous dirait au moins à nous, les préfets, pourquoi."

"Mais pourquoi nous le dirait-il dans tous les cas? Je suis sûre qu'il ne vas pas se passer vingt-quatre heures avant que quelqu'un aille là-bas."

"Oh, ne vous en faites pas, Mlle Granger," dit-il. "Nous autres, préfets, garderont tout le monde à l'œil."

Ils arrivèrent à la Tour de Gryffondor, et Percy leur montra leurs chambres, où Harry pensait qu'il était grand temps de se rendre. Il n'avait pas l'habitude de manger autant ou si tard. "Bon, je suis crevé," dit-il. "Bonne nuit, Hermione."

Il pouvait dire à l'expression du visage de sa sœur qu'elle était inquiète pour lui, mais il était soulagé qu'elle ne le mentionne pas. Etouffant un bâillement, elle dit, "Bonne nuit, Harry," et elle se dirigea vers l'escalier des filles.

Harry était agacé de découvrir qu'il devait grimper sept étages pour arriver à sa chambre. Il espérait qu'il pourrait vite se mettre au lit, mais ses nouveaux camarades de chambre semblaient avoir beaucoup de questions. Il commença par sortir les affaires dont il aurait besoin pour la nuit de sa malle.

"Qu'est-ce que…!" s'exclama-t-il, faisant tomber quelque chose au sol avec un bruit sourd.

"Qu'est-ce qu'il y a?" dit Ron Weasley. Les autres garçons se regroupèrent pour voir.

Harry ramassa le cadre de par terre, celui qui contenait la photo des Potter lors de son premier anniversaire.

Elle bougeait.

James et Lily Potter souriaient et lui faisaient signe depuis l'intérieur du cadre, tandis que bébé Harry s'agitait dans leurs bras. Ils ne parlaient pas, et leurs actions semblaient se répéter – ou proche de se répéter – après dix secondes approximativement, mais c'était incroyable de les voir en mouvement. "Comment peut-elle faire ça?" se demanda-t-il.

"Qu'est-ce que tu veux dire?" dit Ron. "Toutes les photos font ça."

"Non, je l'ai eu sur ma table de nuit pendant six ans, et elle n'avait jamais bougé auparavant," répondit Harry.

"Bah, c'est bizarre. D'où l'as-tu eue?"

"De Dumbledore… oh, il avait dû l'immobiliser pour qu'elle ne bouge pas dans une maison moldue."

"Sûrement, Dumbledore est plutôt malin après tout."

"Ouais," dit Harry d'un ton équivoque, et en ajoutant mentalement 'la plupart du temps'.


L'une des quelques personnes qui n'alla pas directement dormir ce soir-là était Drago Malfoy. Il sortit son parchemin et sa plume afin de pouvoir envoyer une lettre chez lui à la première heure le lendemain matin et informer ses parents que quelques développements inattendus.

Chers Père et Mère,

J'ai, bien sûr, était réparti à Serpentard, tout comme Nott et Greengrass, bien que Greengrass ait gardé ses distances avec la plupart d'entre nous à l'exception de son amie, Tracey Davis.

J'ai approché Harry Potter dans le train, comme demandé. De façon prévisible, il a rejeté mon offre, mais il était plus poli que je ne m'y attendais en cela, et il savait qui j'étais, au moins de nom. Il avait déjà rencontré les Weasley avant que je ne le trouve, et il y a également des rumeurs disant qu'il se serait lié d'amitié avec Londubat.

Cependant, vous avez probablement appris ou apprendrez bientôt que Potter est arrivé avec une sœur adoptive. Le nom de sa sœur est Granger, et je suis pratiquement sûr que c'est une Née-Moldue. Les rumeurs disent que Potter lui-même a été élevé par des moldus, mais il a aussi clairement bénéficié d'une forme d'entraînement, et je parierai sur Tante Andromeda. Comment, sinon, connaîtrait-il aussi vite qui sont ses alliés? Malheureusement, il semble que la chance de faire changer la disposition de Potter en notre faveur est passée. Avec des connexions moldues, son support pour l'Acte des Droits Moldus de Tatie est déjà assuré.

Potter et sa sœur sont tous les deux allés à Gryffondor, bien que le Choixpeau n'ait pas immédiatement décidé pour l'un ni l'autre. Londubat est aussi là-bas, bien que je ne sache pas pourquoi puisqu'il est si clairement Poufsouffle.

Votre fils aimant,

Drago


T/N: Avez-vous déjà remarqué que, dans le livre (ou du moins ma version), il y a un passage disant "Brown Lavender fut le premier à être envoyé à Gryffondor". Premièrement, il est dit 'Lavender' là où dans les futurs tomes il est 'Lavande'. Et surtout 'le premier'?

Pour ceux qui ont l'attention au détail, vous aurez aussi remarqué que c'est le couloir du troisième étage qui est interdit ici, tandis qu'il s'agit normalement du deuxième. L'aviez-vous vu?

Votre avis sur les Répartitions? Pas forcément ce à quoi vous attendiez, pas vrai?