Disclaimer : Bon, à ce stade, vous connaissez le refrain, non ? Je n'ai pas FMA dans mon coffre-fort, ni Valéa qui appartient à une amie. Mais Lunacy est à moi. Je n'ai vraiment que de la vermine pour moi…


Chapitre 7

Lunacy était un merveilleux professeur d'Histoire. En une semaine avec elle, Alphonse en avait appris plus que durant toutes ces années où il avait étudié avec son frère. Bien sûr, la petite homonculus disposait d'atouts considérables par rapport aux livres qu'il avait lu jusque là. Tout d'abord, elle était adorable, un vrai visage d'ange qui faisait oublier son inhumanité. Ensuite, elle avait une voix douce et envoûtante qu'on pouvait écouter des heures durant sans se lasser. Et pour finir, détail non négligeable : elle avait vécu la plupart des évènements dont elle parlait. Elle connaissait donc nombre d'anecdotes qui rendait plus réalistes et passionnants ses récits.

Ce jour là, elle avait entrepris de lui parler de la ville souterraine où ils se trouvaient. Elle lui avait décrit la grandeur de cette citée, la richesse des commerçants, la beautés des dames en robes de soie, l'odeur extraordinaire qui sortait des restaurants, la grâce des danseuses à chaque coin de rue. Tout cela grâce à un roi sage et bon que tous regrettèrent à sa mort. Son fils prit alors sa place, mais il ne tenait pas la comparaison et peu à peu le pays commença son déclin par manque d'une véritable autorité centrale. Le nouveau souverain entendit alors parler de la pierre philosophale qui apportait la richesse à qui la possédait, et voulut l'avoir pour la gloire de son royaume.

-C'est là que je suis arrivée, expliqua Lunacy avec un sourire étrange. Je venais de finir mes recherches sur la pierre, et j'avais envie d'essayer de mettre tout ça en application. Une sorte de démarche scientifique en fait. Quand on m'a parlé de ce roitelet, je n'ai pas hésité et j'ai partagé mes découverte sans hésitation. Il n'a même pas cherché à savoir s'il était doué en alchimie ou non : il s'est directement lancé dans la fabrication de la pierre. Le bon côté, c'est qu'il s'est révélé être très doué pour ce genre de choses. Le mauvais, c'est que ça n'a pas suffit. La ville toute entière, lui compris, a péri, et la ville a été engloutie par le sol. Moi, j'étais partie quand c'est arrivé. Quand je suis revenue, c'était comme ça et je m'y suis installée. Ça sentait comme la pierre ici, à l'époque.

-Tous ces gens sont morts par ta faute alors, murmura Alphonse avec dégoût. Ça ne te dérange pas de vivre ici quand même ? Tu ne te sens pas coupable de ce qui s'est passé ici par ta faute ?

-Marrant, on m'a posé la même question il y a quelque mois. La réponse est non. C'est ce roi qui les a tué, pas moi. L'homme qui vend un couteau de cuisine n'est pas responsable si un homme s'en sert pour tuer sa femme, vrai ? C'est pareil.

-Mais…

-En fait, ce roi était comme ton frère, tu ne trouves pas ? Il s'est lancé tête baissée dans quelque chose de bien trop grand pour lui.

Alphonse eut l'impression que le cœur qu'il n'avait pas se serrait. Depuis sept jours, il se demandait en permanence s'il avait bien fait en choisissant de suivre Lunacy. Depuis sept jours, il finissait toujours par se dire que oui. Parfois, il avait tenté de prouver à la fille aux cheveux rouges qu'elle se trompait sur Edward, et chaque fois elle avait retourné toutes les promesses qu'il avait faites contre lui.

Alors il avait laissé tomber. Elle était trop intelligente pour lui, et jouait à ce petit jeu depuis trop longtemps pour que quiconque espère un jour lui donner tort. Au moins mille ans à en croire ses récits Et à présent, Alphonse avait décidé de la laisser décider. Il avait l'habitude, c'était généralement ce qu'il faisait aussi avec son frère après tout, et cette pensée lui faisait réaliser davantage chaque jour à quel point Lunacy avait raison.


Edward, par nature, avait parfois du mal à garder son sang froid. Ou, pour être plus exact, il en était parfaitement incapable. Si quelque chose l'énervait, il tapait sur le responsable. S'il était triste ou blessé, il pleurait. S'il était heureux, il le montrait. Et s'il était inquiet… il frappait du pied toutes les pierres qui croisaient son chemin en maudissant son inutilité.

Depuis des jours et des jours, Valéa et lui passaient le désert à la loupe, cherchant la moindre trace, le moindre indice qui leur aurait permit de retrouver Alphonse. Rapidement, la jeune fille avait réalisé qu'il tournait en rond puisqu'elle avait retrouvé une de ses pinces à cheveux entre deux rochers, mais elle n'avait rien dit à Edward. Il finirait bien par s'en rendre compte lui aussi, se répétait-elle, et à ce moment là il laisserait tomber de lui même ces recherches inutiles. Après tout, s'il ne lui était rien arrivé de définitif, le garçon-armure devait déjà être sortit du désert.

-Nous n'avons presque plus d'eau, constata Edward après avoir frappé sa quinzième pierre de la journée. Et plus grand chose à manger non plus.

-Je sais. Il vaudrait peut être mieux retourner en ville, et…

-Tu n'as qu'à y retourner. Moi, je veux retrouver mon frère d'abord !

-Tu es ridicule, tu sais ça ?

Edward la foudroya du regard, puis soupira et se laissa tomber à genoux sur le sol.

-Peut être. Mais je veux retrouver mon frère à n'importe quel prix… il lui est déjà arrivé assez de choses à cause de moi, je ne veux pas que ça continue.

-Ed…

Valéa posa un main sur l'épaule du blond et chercha une parole réconfortante à lui dire, mais n'en trouva aucune. A présent, c'était son tour de se sentir inutile et elle laissa errer son regard au loin. Si son frère à elle avait été là, il aurait su quoi faire assurément. En fait, s'il avait été là, ils n'auraient jamais perdu Alphonse de vue, ni ne seraient allés dans ce maudit désert pour commencer. Comparée à lui, elle était vraiment la dernière des nulles.

-Tiens, un nuage de poussière, murmura Edward. Tu crois que c'est une autre tempête ?

La jeune fille regarda dans la direction qu'il pointa du doigt, et secoua presque aussitôt la tête.

-Non, trop petit. Peut être un chameau ?

-Non plus. Il ne soulèverait pas autant de poussière. Je dirais plutôt une voiture.

Ils restèrent un moment immobiles, et le nuage se rapprocha si bien qu'ils aperçurent l'automobile qui en était la cause. Il s'agissait d'une jeep verte, comme celle qu'utilisait certains haut-gradés de l'armée lors de leurs déplacements sur le terrain. Ce qu'un colonel ou un général pouvait bien venir faire dans ce désert au beau milieu de nulle part, Edward n'en avait pas le plus petit début d'idée. Tout ce qui était sûre, c'était que les gens là-dedans pourraient peut être l'aider à retrouver son frère. Aussi, Valéa avait à peine eut le temps d'ouvrir la bouche pour lui demander si c'était bien un véhicule de l'armée qu'Edward avait déjà sauté sur ses pieds et courrait vers l'automobile.

Courir dans un désert est une mauvaise idée, on a toujours tôt fait de glisser sur le sable ou de trébucher sur un rocher. Courir sans réfléchir est une mauvaise idée, on ne sait jamais où on met les pieds et on finit toujours par faire une bêtise. Mixez les deux, vous obtenez un immense potentiel de catastrophes et autres problèmes. Comme par exemple poser le pied sur une étendue de sable qui cacherait un immense trou et se retrouver aspiré sous le sol en moins de dix secondes sous le regard affolé d'une brune aux yeux bleus qui ne comprend pas ce qui se passe.

Ce fut ce qui arriva à Edward. Il chuta quelques secondes dans le noir le plus absolu, puis heurta violemment le sol et s'évanouit.


Lorsque l'adolescent reprit connaissance, son dos lui faisait un mal de chien, mais il constata rapidement qu'il n'avait rien de casser, ce qui était une bonne chose, et qu'il devait être couvert de bleus, ce qui était nettement moins bien. Enfin, au moins tant qu'il avait mal, ça signifiait qu'il était vivant, ce dont il aurait pu douter autrement. En effet, se réveiller après une longue chute dans une ville fantôme souterraine aurait de quoi faire douter n'importe qui, même un esprit scientifique comme Edward qui ne croyait que difficilement en une vie après la mort.

Se relevant avec difficulté, le garçon fit quelques pas dans une direction au hasard mais s'arrêta rapidement. Bouger n'était peut être pas la meilleure chose à faire dans sa situation, si Valéa décidait de venir le chercher elle ne le retrouverait pas. D'un autre côté, pourquoi et surtout comment arriverait-elle jusque là ? Lui-même n'avait pas compris ce qui s'était passé exactement alors même qu'il avait directement vécu les évènements.

Un bruit au loin attira alors son attention. C'était un son familier, un son métallique, le son d'une armure qui en se déplaçant heurterait quelques chose de solide. Le genre de son que faisait Alfonse lorsqu'il marchait dans une rue trop étroite pour lui. C'était une coïncidence bien trop énorme pour qu'Edward ne décide pas au tirer cela au clair, et sans réfléchir plus longtemps il partit en courant dans la direction qui lui semblait être la bonne.

Ainsi, c'était là qu'avait disparu son frère ? Etait-il tombé comme lui dans cette ville par hasard ? Ou quelqu'un l'y avait-il emmené délibérément ? Cet endroit sinistre au beau milieu de nulle part avait toutes les qualités requises pour servir de fief à ce fameux homonculus du désert qui semblait tant terroriser Envy. Mais dans ce cas, comment son frère aurait-il était en mesure de se déplacer ? A moins qu'il ne fasse ce bruit en tentant de se libérer ? Les questions s'enchaînaient à toute allure dans son esprit, et l'adolescent eut l'impression que sa tête allait exploser s'il n'obtenait pas rapidement des réponses.

Sa course folle l'amena jusqu'à une grande place au milieu de laquelle se trouvait une superbe fontaine où désormais ne coulait plus une goûte d'eau. Et, assit sur le rebord de cette fontaine, il y avait Alfonse. Fou de joie d'avoir retrouvé son frère, Edward se remit à courir vers lui, pris d'une irrépressible envie de le serrer dans ses bras.

-Alfonse ! J'arrive pas à le croire, c'est ici que tu te planquais ? Tu voulais te débarrasser de nous ou quoi ?

L'armure ne se tourna pas vers lui ni ne fit mine de l'avoir entendu, mais le petit blond ne le remarqua pas et se jeta sur lui. Uniquement pour se faire brutalement repousser.

-Eh, qu'est ce qui te prend ? s'énerva l'adolescent. Tu me reconnais pas ou quoi ?

Son frère ne répondit pas.

-Eh oh, je suis là, tu pourrais réagir, non ! Alfonse !

Cette fois, son frère se tourna vers lui, et une aura effrayant se dégageait de lui à présent.

-Grand frère, si tu ne t'en vas pas tout de suite, je crois que je vais te tuer.


Valéa était en larme. D'abord Alfonse, et maintenant Edward… à croire qu'elle n'était vraiment bonne qu'à voir les gens disparaître sans rien pouvoir y faire.

-J'aurai dû le retenir, l'empêcher de courir ! J'aurai dû…

Son frère posa une main sur son épaule et eut un petit sourire.

-Personne ne peut retenir ce petit idiot. Personne.

La jeune fille sourit entre deux sanglots, mais pas pour longtemps.

-Et s'il lui arrivait quelque chose ? S'il mourait?

-Aucun risque.

-...?

-Une vermine dans son genre est impossible à tuer.


Marie-zoé : désolée, toujours pas de retour d'Envy… mais au plus tard dans le chapitre 9 il sera de retour, voire peut être même au chapitre 8. Comme j'ai perdu mes notes, je ne sais plus précisément ce qui se passe dans ces deux chapitres… Je suis pas douée.

Luna Dream : euh… pour l'instant, les retrouvailles des deux frangins semblent plutôt compromises je crois… mais il ne faut pas perdre espoir, un jour peut être les choses s'arrangeront, qui sait ?

Zephyree : eheh, je suis un peu prévisible par moments je crois… Mais bon, personne n'est parfait, pas vrai ?

Seddy : argh, pourquoi tout le monde finit tout le monde par vouloir me tuer ? C'est la faute de Lunacy tout ça, pas la mienne ! Hum ? Lunacy ne veut rien que je ne veuille puisqu'elle est mon perso? Oh, ça, c'est mal la connaître !