Disclaimer : Rien d'Harry Potter ne m'appartient, si c'était le cas je serai une femme, je serai plus âgé et bien plus riche. Cette fanfiction est une œuvre originale de White Squirrel du nom de 'The Accidental Animagus' (/9863146/). Merci à lui de me permettre de traduire ses textes!

Les reviews sont très appréciées mais ne sont bien sûr pas obligatoires.

A/N: Certaines idées présentes dans ce chapitre ont été inspirées par une fanfiction lue par White Squirrell : Forging the Sword par Myst Shadow.

T/N: Je signalais dans une note au chapitre précédent une différence quant à l'étage interdit dans le discours de Dumbledore. Plusieurs d'entre vous m'ont confirmé qu'ils avaient bien le troisième étage dans leurs livres (et merci à Altarion Draconis pour avoir même pris la peine de me l'envoyer en photo). Après examen, je pense qu'il s'agit d'un problème avec ma version du livre: il s'agit de l'édition parue en France en 1998 (éditions Gallimard, Folio Junior), la première édition imprimée si je ne dis pas de bêtises. Je suppose donc que celle-ci contenait des erreurs qui ont plus tard étaient corrigées, même si je ne suis pas parvenu à le confirmer. Une découverte intéressante néanmoins!


Harry et Hermione se réveillèrent fatigués le matin suivant. Leurs camarades de chambre les avaient gardés éveillés jusque tard avec leurs questions, bien que Ron Weasley n'avait pas été trop terrible après avoir déjà passé la journée entière dans le train avec eux. Ce n'était pas la meilleure façon de commencer l'année scolaire, mais ils avaient quand même bien dormi le temps qu'ils avaient pu. Il y avait quelque chose à propos du fait d'être entouré par la magie du château qui les faisait se sentir au chaud et confortables – presque comme revenir chez soi après de longues vacances.

Ils se retrouvèrent dans la Salle Commune pour descendre au petit-déjeuner ensemble, comptant sur la force du nombre. Cela se révéla sage, puisqu'ils durent déjà poliment faire face à quelques admirateurs surexcités dans la Salle Commune qui n'avaient pas eu la chance de rencontrer Harry la nuit précédente. Puis, alors qu'ils marchaient dans les couloirs, ils étaient sûrs d'avoir vu certains des visages qu'ils croisaient deux voire même trois fois, faisant demi-tour pour pouvoir avoir une nouvelle occasion de l'apercevoir. Ils permirent à Ron et Neville Londubat de marcher près d'eux, cependant, puisque ces deux-là étaient relativement moins en admiration que les autres.

L'une des vues les plus impressionnantes de Poudlard était la livraison du courrier matinal, lorsque plus d'une centaine de chouettes venaient lâcher des lettres et des paquets aux élèves tout en volant à tire d'aile à travers la Grande Salle. Hedwige vint se poser près d'eux et déposa une copie du Daily Prophet, et Hermione lui donne un peu de bacon.

"Ho," dit Harry, observant le journal. "Nous ne sommes pas à la une."

"Hmm, la Répartition était assez tard. Je suppose que même la magie ne peut pas aider Rita Skeeter à avoir une histoire à la presse aussi vite," réfléchit Hermione. "Mais je suis sûre que nous y serons demain – ou du moins tu y seras."

"Oh, tu y seras aussi, Mione. Souviens-toi comment Cousine Andi disait que tout le monde perdrait la tête à la sortie de l'article racontant que 'Le Survivant a été élevé par des Moldus!'."

Elle se souvenait. Le timing était certainement malheureux. Les requins se précipiteraient de toute part pour consolider leurs positions par rapport à l'Acte de Protection des Moldus. Il était tentant de penser qu'un discours venant du cœur de la part d'Harry Potter serait suffisant pour en tirer partie, mais alors il y en aurait aussi qui se lamenteraient que le Sauveur du Monde des Sorciers n'ait pas grandi dans leur monde et d'autres choses similaires.

"Hé bien, au moins nous avons un jour où nous pouvons juste nous soucier de nos cours," dit Hermione.

"Excusez-moi, M. Potter."

Ils se tournèrent tous les deux pour voir un garçon blond à l'air complaisant avec le nez levé – un avec des robes bordées de jaune.

"Permettez-moi de me présenter," dit le garçon. "Mon nom est Zacharias Smith."

Harry se leva et se força à sourire. "Ah, voulez-vous dire Zacharias Smith, fils de la Noble Maison des Smith?" demanda-t-il.

"Et descendant direct de Lady Helga Poufsouffle," ajouta Smith. "Un plaisir de vous rencontrer, M. Potter." Il saisit la main d'Harry et la serra avec force.

"De même. Ma sœur, Hermione Granger." Harry fit un geste dans sa direction.

"Mlle Granger." Smith lui serra la main aussi, ce qu'elle retourna sans réel enthousiasme. "Un de ces jours, M. Potter, j'adorerai entendre l'histoire de comment et pourquoi vous avez réussi à échapper à l'attention de la Grande-Bretagne magique toute entière pour allez vivre dans le monde des moldus," continua-t-il.

'Et qu'est-ce qui ne va pas avec le monde des moldus?' "Hé bien, il s'agissait surtout du fait de Dumbledore," dit Harry.

Harry et Hermione furent soulagés lorsque Percy Weasley s'approcha, disant "Les Première Année, j'ai vos emplois du temps – vous allez devoir aller chercher le votre également, M. Smith."

"Bien sûr. Je vous verrai en cours, M. Potter," dit-il avec un sourire avant de s'éloigner.

Harry suspectait que le sang de Poufsouffle était la seule raison pour laquelle ce garçon arrogant avait atterri dans la Maison de son ancêtre. Et il n'était même exactement dans une haute position non plus. Après tout, il était quoi, le dixième dans l'ordre de succession du Siège des Smith? Mais il semblait connaître l'étiquette, donc cela comptait probablement pour quelque chose.

Après que les emplois du temps furent distribués, tous les élèves quittèrent le petit-déjeuner tôt pour retourner à leurs dortoirs pour aller chercher leurs livres. Harry et Hermione se dépêchèrent de monter les quatorze volées de marches jusqu'à leurs chambres, surprenant bon nombre des autres élèves, qui n'étaient pas en aussi bonne condition physique sans des années de karaté, en repassant à côté d'eux dans l'autre sens sur le chemin pour redescendre.

Guidés par l'enthousiasme d'Hermione, ils furent les premiers à arriver à leur premier cours, Métamorphose. Ce qui était chanceux de leur part, puisqu'ils découvrirent plus tard personnellement combien les escaliers mouvants du château et les fausses portes pouvaient être peu coopératifs. Et la salle de classe de Métamorphose était, en fait, vide, si ce n'est pour un chat gris tigré avec des rectangles noirs autour des yeux assis sur le bureau du professeur.

"Bonjour, Professeur," dit Harry avec un sourire.

Le chat miaula en réponse.

"Est-ce que vous prévoyez de surprendre la classe?" poursuivit-il.

Le chat miaula brièvement avec différentes inflexions.

"Je suis désolé, je n'ai pas vraiment saisi la fin."

Le chat répéta le message sur ce qui semblait être un ton plus sec.

"Oh, bien sûr." Il se tourna vers Hermione. "Elle dit que c'est une bonne façon de repérer les fauteurs de trouble – comme moi," dit-il avec un petit rire.

Ils entendirent le son des pas à l'extérieur, et le chat dirigea une oreille en direction de la porte et puis feula vers Harry.

"Très bien, nous nous asseyons, Professeur," dit-il.

Ils prirent deux places dans un coin à l'avant tandis que les autres élèves commençaient à entrer, quelques-uns d'entre eux jetant des regards curieux au chat. Hermione se pencha vers lui et chuchota, "je ne comprends toujours pas comment tu y arrives."

"Juste de l'entraînement," dit Harry d'un air satisfait. Bien sûr, la vérité était qu'il n'aurait sûrement jamais pu avoir appris à interpréter les miaulements sans y être d'abord parvenu avec son sens de l'ouïe de félin. Les oreilles humaines étaient juste assez suffisantes pour cette tâche. Mais il était toujours bon de trouver quelque chose dans quoi il était meilleur que sa sœur.

La salle de classe, comme la Grande Salle, était à moitié vide, rendant difficile de dire si tout le monde était arrivé. Cela semblait être assez glauque de passer sept années d'école comme ça, mais c'était ainsi que les choses étaient. La dernière sonnerie se fit entendre, mais personne ne fit rien jusqu'à presque une minute plus tard, lorsque Ron Weasley arriva en courant dans la classe, regardant autour de lui nerveusement.

"Oh, ouf, le Professeur McGonagall n'est pas encore là," dit-il avec soulagement.

Harry croisa les yeux du chat et se tourna vers Ron. "Heu, désolé, vieux," dit-il, en le lui désignant.

Sur ces mots, le chat gris tigré bondit du bureau et, en un clin d'œil, fut remplacé par la silhouette grande et sévère de Minerva McGonagall. Le reste de la classe poussa une exclamation et applaudit, tandis que Ron laissa échapper un "Dément!" stupéfait.

"Merci pour votre évaluation, M. Weasley," dit McGonagall. "Je vous prierai de prendre place, et essayer d'être à l'heure à l'avenir."

Harry et Hermione avaient hâte de commencer les cours de Métamorphose, puisque la magie sans baguette qu'ils avaient apprise ne concernait presque que des sortilèges, mais le cours fut moins pratique que ce qu'ils avaient espéré. Le Professeur McGonagall leur fit prendre beaucoup de notes compliquées avant de distribuer des allumettes à transformer en aiguilles. D'ici à la fin de la leçon, cependant, Harry était parvenu à faire devenir son allumette argentée et pointue. Ce n'était pas facile de sentir sa magie et de la modeler à travers sa baguette d'une façon aussi différente de ce à quoi il était habitué, mais il restait bien en avance par rapport à presque tout le monde dans la classe. De façon prévisible, Hermione l'avait battu: elle avait presque complété la transformation en aiguille, produisant un morceau de métal de la bonne taille et forme et échouant seulement à produire le chas. McGonagall sourit tout en montrant leur travail au reste de la classe et en récompensant Gryffondor de cinq points.

Mais c'était le deuxième cours du jour, une double période de Défense Contre les Forces du Mal, qui attirait le plus leur intérêt. Après cinq ans de karaté, chacun d'eux, bien qu'Harry en particulier, étaient prêts à apprendre des techniques de défense magique.

Ce ne fut absolument ce à quoi ils s'attendaient.


Les Gryffondors et Poufsouffles s'étaient dispersés à travers la salle de classe de Défense Contre les Forces du Mal. C'était l'une des salles de classe les plus grandes, le bureau du professeur se trouvant dans le fond et une large zone ouverte à l'avant, vraisemblablement pour des démonstrations pratiques. Une cible d'archerie moldue se trouvait accrochée sur l'un des murs.

Le Professeur Quirrell était un jeune homme pâle et silencieux avec des yeux bleus vifs et pénétrants. Il portait des robes très ajustées qui lui laissaient néanmoins une grande liberté de mouvement et un turban violet, dont l'extrémité était drapée par-dessus ses épaules. Dès que la sonnerie se fit entendre, il se leva de sa chaise et s'avança en silence jusqu'à l'avant de la classe. Il se tenait droit, mais crispé. La majorité de la classe pensait qu'il était, de façon compréhensible, nerveux de commencer son premier jour en tant que Professeur de Défense.

"Bienvenue," dit-il d'une voix douce qui, surprenamment, semblait plus confiante qu'il ne le paraissait. "Bienvenue pour votre premier cours de Défense Contre les Forces du Mal. Je suis Quirinus Quirrell, anciennement professeur d'Etude des Moldus. Au cours de la dernière année, j'ai voyagé de par le monde pour gagner en expérience pratique pour mon nouveau poste. Vous vous demandez sans nul doute quel destin tragique m'attend cette année. Cependant, puisque je ne me suis engagé qu'à un contrat d'une année, je peux vous assurer que je garde de l'espoir pour l'avenir." Quelques personnes gloussèrent.

"Je vais juste prendre les présences et nous pourrons commencer…" Il fit l'appel en lisant un petit rouleau qu'il avait tiré de sa poche. Il bégaya lorsqu'il arriva au nom d'Harry, et une expression presque effrayée traversa brièvement son visage, mais il poursuivit comme si de rien n'était et rangea le rouleau.

"Le monde," dit le Professeur Quirrell d'un ton dramatique et avec sa même voix douce, "qu'il soit magique ou normal, est un endroit dangereux. Les Arts Noirs sont l'une des plus grandes sources de danger. Beaucoup d'entre vous ne le savent que trop bien." Ses yeux rencontrèrent ceux d'Harry. "Le fait que chaque salle de classe de cette école se trouve à moitié vide le montre clairement. Le fait que le Ministère soit encore vacillant, que le département des Aurors soit toujours en manque de personnel après dix ans, le fait que cette nation soit parsemée d'un bout à l'autre de veuves et d'orphelins, de familles brisées, et des pierres tombales de celles qui ont été entièrement décimées, témoignent des dangers des Arts Noirs."

Une fille de Poufsouffle au visage rond et aux cheveux auburn sanglota doucement. Neville Londubat s'était mis à trembler. Harry jetait ouvertement un regard furieux au Professeur Quirrell et commençait déjà à contempler l'idée de pouvoir faire jouer son influence pour le faire licencier immédiatement.

"Cependant," et ce simple mot fut la première fois que Quirrell éleva la voix durant tout son discours, "nous sommes actuellement en temps de paix." Il laissa ses mots en suspens quelques instants, et la tension sembla diminuer. Il reprit encore, et la dureté que sa voix avait prise disparut. "Les Arts Noirs sont un danger, oui, mais difficilement le seul. En particulier plus maintenant, lorsqu'il n'y a plus eu d'activité de Mangemorts prouvée depuis plus de neuf ans. En temps de paix, il y a d'autres dangers normaux dont il faut s'inquiéter, des dangers communs, vous pourriez même dire triviaux, mais que vous ne devriez pas ignorer. L'un d'entre vous connait-il la menace la plus commune en temps de paix pour un sorcier ou une sorcière… du moins pour les quatre-vingt pour cent d'entre vous qui ne vivent pas à Pré-au-Lard?"

Quelques mains se levèrent. Harry jeta un coup d'œil à sa sœur et la vit froncer les sourcils. Il savait aussi bien qu'elle que ce n'était pas quelque chose qui se trouvait dans leur livre de classe.

"Oui, M. Smith?" dit Quirrell.

"Les attaques de moldus, monsieur," répondit Zacharias Smith avec assurance.

"Correct."

Harry sursauta, tout comme les autres élèves ayant été élevés par des moldus. Et il était l'ancien professeur d'Etude des Moldus? Enfin, ils pouvaient voir comment cela pouvait être vrai, mais tout de même, si lui en particulier commençait avec les préjudices du sang, ils allaient avoir des problèmes. Les yeux d'Hermione se plissèrent comme si elle calculait quelque chose.

"Trois quarts des sorcières et sorciers de Grande-Bretagne vivent dans des villes et villages moldus," expliqua le Professeur Quirrell. "Pour toute notre fierté quant à notre différence et notre discrétion, nous vivons et travaillons parmi les moldus au quotidien. Et c'est à cause de ces même différence et discrétion que les moldus sont prompts à nous voir comme des 'solitaires', des 'excentriques' ou même… des 'dégénérés'." Harry était sûr que Quirrell l'avait regardé directement à ce moment-là. "Des gens comme ça font des cibles faciles pour les fauteurs de troubles et les brutes. Cela est vrai dans le monde des moldus et dans le monde magique – ce n'est pas dû au fait d'être moldu, mais au fait d'être humain. Mais quelle que soit la cause, cela veut dire que les attaques par des moldus restent à ce jour la menace la plus commune en temps de paix pour les sorcières et sorciers."

Harry réfléchissait intensément. Cousine Andi lui avait appris la rhétorique. Il avait été sûr que Quirrell se préparait à partir sur une diatribe anti-moldu, et puis il s'était juste arrêté, presque comme s'il essayait de jouer sur deux tableaux à la fois. Et la façon dont il n'arrêtait pas de lui lancer des coups d'œil lui mettait les nerfs à vif.

"Le nom de ce cours est Défense Contre les Forces du Mal," poursuivit Quirrell, "mais peut-être qu'un nom plus approprié serait Défense et Survie Magiques puisque cela concerne toutes les menaces, pas juste celles des Arts Noirs. Avec tant de sorcières et sorciers vivants en périphérie de la société, il est important de savoir comment se débrouiller par soi-même, et c'est ce que cette classe est destinée à vous apprendre.

"Selon le programme standard établi par le Conseil d'Administration, qui est, en fait, largement resté inchangé depuis la fondation de l'école, tout étudiant retournant chez lui après sa première année à Poudlard devrait être capable de se défendre dans le monde moldu – c'est-à-dire, que ce soit contre des moldus ou des animaux non-magiques. Le programme de Défense de première année inclut de simples envoûtements et charmes et leurs contre-sorts, et des méthodes pour s'échapper et appeler à l'aide, ce qui est généralement tout ce qui est nécessaire pour se défendre dans le monde moldu, et qui fournit les fondations pour la défense magique plus avancée dans les années suivantes. Nous couvrirons aussi les bases des compétences de survie et aurons un aperçu de certaines créatures magiques cette année – vous vous étiez peut-être demandés pourquoi Vie et Habitat des animaux fantastiques était sur la liste de livres.

"Le programme de deuxième année continue l'enseignement sur la Défense contre les techniques des Arts Noirs en elle-même, mais inclut également des éléments détaillés sur la survie en zone sauvage et sur des créatures magiques de Classe Deux et Trois X – quelque chose permettant d'avoir le bénéfice additionnel d'être une excellente introduction aux Soins aux Créatures Magiques que vous pourrez choisir de suivre en troisième année. Le programme de troisième année inclus des créatures magiques de Classe Trois et Quatre X et un passage en revue de maléfices en préparation pour la quatrième année, lorsque les Arts Noirs commencent à réellement être abordés pour de bon – oui, Mlle Granger?"

Harry avait été si occupé à prendre des notes détaillées de tout ce que le Professeur de Défense disait qu'il n'avait même pas remarqué qu'Hermione avait levé la main. "Excusez-moi, Professeur," dit-elle, "mais je pense que le danger le plus commun dans le monde moldu est l'accident de voiture, pas les agressions."

Quirrell sembla fixer le vide, comme si quelque chose avait court-circuité son cerveau. Avec un tressaillement soudain, il regarda à nouveau Hermione. "Cela pourrait être vrai pour les élèves Nés-Moldus tels que vous," dit-il vivement, "mais puisque la plupart des sorcières et sorciers ne conduisent que très peu, s'ils savent conduire, il est assez rare pour eux d'être impliqué dans un accident de voiture." Ron Weasley rit tout bas. Hermione baissa les yeux, mais Quirrell continua, "Cependant, voilà le genre de réflexion qui sera très utile dans ce cours. La Défense est bien plus que juste des compétences en magie. Cela requiert une quantité considérable d'esprit critique, et un talent que je considère être sérieusement sous-exploité par la plupart des enseignants, qui est l'estimation des risques. (1)

"Par exemple: quelqu'un voudrait-il tenter de deviner quelle est l'animal non magique le plus dangereux en Grande-Bretagne?"

(1) "Threat assessment" il me semblait qu'il y avait un meilleur terme français, mais impossible de le retrouver.

Tout le monde échangea des regards. Ce n'était pas quelque chose à quoi la plupart d'entre eux avaient déjà songé. Lentement, quelques mains hésitantes se levèrent.

"M. Weasley."

"Est-ce que c'est les serpents?" dit Ron.

"Non. Mlle Abbott?"

"Hannah Abbott se figea un bref instant avant de dire, "Est-ce les sangliers, Professeur?"

"Non."

Soudain, le visage de Justin Finch-Fletchley s'éclaira et il leva la main.

"M. Finch-Fletchley?" dit Quirrell.

"Les chiens, monsieur."

"Correct."

Maintenant, c'était au tour des Sang-Purs d'être choqués. Il était clair à leurs expressions qu'aucun d'entre eux n'avait jamais considéré cette possibilité.

"Cela peut vous paraître surprenant," dit sèchement Quirrell, "que les chiens attaquent plus de personnes et tuent plus de personnes que n'importe quel autre animal en Grande-Bretagne, à l'exception des abeilles, auxquelles certains moldus peuvent faire une réaction allergique mortelle. Après les chiens viennent les vaches et les chevaux, qui sont connus pour occasionnellement piétiner les imprudents ou ceux sous l'emprise de spiritueux qui s'approchent trop près. Bien entendu, si vous deviez vous retrouver face à face avec un sanglier, celui-ci serait bien plus dangereux que n'importe quel chien – mais combien de sangliers et combien de chiens croisez-vous dans votre vie de tous les jours?"

Quelques personnes rirent, bien que nerveusement.

"Il est facile de ne faire attention qu'aux grands, mais rares, dangers et de manquer les petits, mais pourtant très réels, que vous pouvez rencontrer plus fréquemment. A cause de cela, vous pouvez être pris par surprise, et c'est la chose la plus dangereuse de tout. L'estimation des risques signifie vraiment comprendre combien quelque chose est dangereux et comment répondre face à ce danger.

"Un autre exemple: vous ne vous attendez peut-être pas à ce que le programme de Défense inclut des sortilèges domestiques mais c'est pourtant le cas." Un bon nombre de personnes sursautèrent à cela.

"Les Doxys… font trois pouces de haut, et peuvent être tués avec un journal roulé," dit Quirrell avec emphase, "mais ce sont pourtant des créatures de Classe Trois X. Ils se reproduisent rapidement, volent en essaims, et ont une morsure qui s'infectera gravement si on ne la traite pas. Comme la plupart des créatures magiques, ils sont attirés par la magie, et aiment infester les foyers magiques qui ne sont pas adéquatement propres. Y compris les maisons situées en ville. Y compris les foyers des Nés-Moldus," dit-il avec un étrange sourire crispé, "bien que cela soit à une plus faible échelle puisqu'il y a moins de magie là-bas."

C'était quelque chose qu'Harry et Hermione ne savaient pas, et ils pouvaient dire que c'était aussi le cas des autres Nés-Moldus. Leur simple présence chez eux attirait des nuisibles magiques? Pourquoi personne ne leur avait dit cela?

Comme s'il ressentait leurs questions, Quirrell eut un léger tressaillement et sembla encore une fois changer de sujet: "En tant que Professeur d'Etude des Moldus, j'ai suggéré de façon répétée la mise en place d'un séminaire pour les élèves Nés-Moldus afin d'apprendre les aspects importants du monde magique tels que celui-ci, dont ils n'entendraient peut-être pas parler ailleurs. Le Conseil ne semblait pas trouver justifiée leur mise en place étant donné le faible nombre d'étudiants que cela concernerait, mais je pense que vous pouvez imaginer combien cela pourrait être utile.

"Bien sûr, je pourrais également dire que les élèves Sang-Purs nécessiteraient une introduction globale du monde moldu – encore autre chose que le Conseil a refusé de mettre en place. Avant toute chose, quelqu'un pourrait-il me nommer la raison la plus commune – en temps de paix – de violation du Code du Secret Magique?"

Maintenant, le Professeur Quirrell commençait vraiment à s'éloigner du sujet, mais certains dans la classe trouvaient cela amusant d'une façon assez étrange. Ceux-là proposèrent de façon logique les combats entre sorciers et moldus, l'utilisation imprudente de magie près de moldus, et l'irruption soudaine de créatures magiques, mais ils se retrouvèrent tous à court d'idées lorsque Quirrell affirma qu'il y avait une autre cause majeure pour de telles violations.

"Sûrement, vous devez savoir, Mlle Bones?" demanda-t-il.

La fille au visage rond et aux cheveux auburn, qu'Harry reconnaissait à présent comme étant la nièce de la nouvelle Directrice du Département de la Justice Magique, sembla très nerveuse à l'idée d'être ainsi mise en avant, mais elle prit le temps d'y réfléchir et balbutia, "N-N'est-ce pas le vol d'artéfacts magiques, Professeur?"

"Précisément. Les voleurs moldus se saisissent de tout ce qui peut paraître avoir de la valeur – un balai de course qui peut ressembler à une œuvre d'art fantaisiste pour eux, un appareil magique ou enchanté qui ressemble à quelque chose d'électrique, des jouets magiques pour les enfants – et si vous êtes particulièrement imprudent, même votre baguette.

"Le vol d'artéfacts magiques survient bien plus souvent que les agressions et presque aussi souvent que les cas rapportés d'utilisation négligente de magie. Et pourtant, la plupart des sorciers laissent leurs maisons sans protections, ne lançant même pas un simple Colloportus. Même ceux n'ayant pas les moyens pour des protections professionnelles, ou qui vivent peut-être dans des appartements où elles ne peuvent pas être installées. Un Colloportus déjouera les tentatives de crochetage d'un moldu et résistera même à ses tentatives d'entrées par effraction plus violentes, mais il est pourtant rarement utilisé de façon approprié, pour la simple et ridicule raison que le sort doit être réappliqué à chaque fois que la porte est ouverte – laissant ainsi la propriété et ses secrets sans protections par pure paresse. La Défense de sa propriété reste de la défense, et nous passerons un peu de temps sur ce sujet également cette année."

"Cependant, malheureusement, les élèves Nés-Moldus n'ont pas l'option d'utiliser un Colloportus… C'est pourquoi une malle enchantée est si utile – encore quelque chose qui n'est pas mis en avant pour les Nés-Moldus."

Harry commençait à se demander à quel jeu jouait le Professeur Quirrell. Il semblait essayer de s'attirer les faveurs des élèves d'origine moldue, et, en fait, il leur disait des choses que sa famille aurait déjà dû entendre depuis des années – que même son Cousin Né-Moldu Ted n'avait pas pensé à leur dire, c'était si évident dans ce monde. Mais en même temps, l'attitude de Quirrell envers les moldus paraissait être assez clairement condescendante. Harry ne connaissait pas grand-chose au programme d'Etude des Moldus, cependant. Peut-être que c'était ainsi qu'ils faisaient les choses. Cela ne l'aurait certainement pas surpris.

"Par-dessus tout," dit Quirrell, "je m'attends à ce que chacun de vous, dans mon cours, apprenne la matière nécessaire, mais comprenne aussi pourquoi vous l'apprenez. Ce n'est qu'en atteignant un niveau de compréhension plus profond que vous serez en mesure de réagir face des menaces et situations nouvelles. Après tout, l'un des plus grandes erreurs que vous pourriez faire… est de toujours préparer la dernière guerre." (2) Il fixa à nouveau Harry à ces mots.

(2) "To be always fighting the last war" Cela me paraissait avoir un sens plus profond que cela ne le paraissait, et j'avais raison. "Generals/Armies are always fighting the last war" est une citation assez célèbre sans réel créateur, celle-ci signifiant que les généraux/armées ont tendance à garder en tête les évènements des guerres précédentes et donc à être pris par surprise par les innovations et nouvelles stratégies dans les nouvelles guerres.


Ils sortirent de Défense à la fin de l'heure après un cours relativement plus normal à propos de détails techniques de théorie magique, dont le Professeur Quirrell leur avait assuré qu'ils seraient essentiels pour apprendre des sorts défensifs plus tard.

"Alors, où est-ce qu'elle est partie… ah, elle est là," chuchota Harry à Hermione tandis qu'ils se rendaient au déjeuner. Il la dirigea dans la direction de la petite sorcière aux cheveux auburn. "Excusez-moi, Susan Bones?" demanda-t-il.

Elle se tourna pour lui faire face. "Hii! M. P-P-Potter!" s'exclama-t-elle.

'Pourquoi est-ce que je suis toujours "Monsieur" ici?' "C'est juste Harry, Susan. Du moins, si tu n'es pas à Serpentard. Et voici ma sœur, Hermione." Il lui offrit sa main.

Susan rit nerveusement tout en lui serrant la main. "Heureuse de te rencontrer. Désolée… c'est juste que… Tatie Amelia parle beaucoup de toi – tu es une légende dans le Département des Aurors."

Harry et Hermione levèrent tous les deux les yeux au ciel. "Forcément," dit-il.

"Enfin, pas dans ce sens…" dit Susan. "Tatie dit que tu es la preuve… qu'il ne faut pas baisser sa garde parce que n'importe qui peut avoir un coup de chance." Elle dit cela très rapidement, tout en reculant d'un pas, comme si elle s'attendait à une réponse colérique.

Harry et Hermione échangèrent un regard avec des sourcils haussés. "C'est sûrement la chose la plus sensée que nous ayons entendue de toute la semaine," dit Harry.

"Vraiment?" dit Susan.

Hermione sourit. "Susan, notre Cousine, Andromeda Tonks, n'avait que des bonnes choses à dire à propos de ta tante, et je pense que si elle peut voir par-delà la légende du Survivant, c'est déjà très bon signe."

Les yeux de Susan s'écarquillèrent. Elle regarda à nouveau vers Harry, mais le vit hocher la tête en accord avec sa sœur adoptive. Elle se fendit d'un large sourire. "Merci. Je pensais que… " Mais elle réalisa soudain qu'elle ne savait en fait pas ce qu'elle avait pensé. Elle savait dans une certaine mesure que les livres pour enfants devaient être entièrement inventés, et que la victoire d'Harry sur Vous-Savez-Qui avait dû être juste de la chance, mais cela restait choquant de voir le Survivant réfuter la légende.

"Je comprends," dit Harry. "Est-ce que ça va? Le Professeur Quirrell a été assez rude tout à l'heure."

Est-ce qu'elle allait bien? Hé bien, à part le fait d'être sur le point de s'évanouir, probablement. "O-Oui," balbutia-t-elle. "J'ai-J'ai entendu bien pire."

"Enfin, j'admets que ce n'était pas la façon la plus agréable de présenter tout ça, mais je n'ai pas trouvé qu'il était si terrible," dit Hermione.

"Vraiment?" Harry se tourna vers elle. "Tu n'as pas vu comment il me fixait en permanence?"

"Harry, tout le monde te fixe," dit-elle sèchement.

"Non, vraiment, c'était presque comme s'il se moquait de moi chaque fois qu'il le faisait."

"Mais pourquoi ferait-il ça? Je pense que tu t'imagines juste des choses. Je l'aime bien. Il semble s'y connaître."

"Tu l'aimes bien? Tu n'as pas entendu ce qu'il disait sur les moldus?"

"Je pense qu'il essayait juste de nous faire comprendre sa façon de voir les choses. Il n'a en fait rien dit qui soit vraiment contre eux, et il a été Professeur d'Etude des Moldus, après tout."

"Hermione, tu te souviens de ce que les Tonks ont dit. Le Professeur de Défense est toujours de mauvais augure."

"En tout cas, il semble être mieux que la plupart des précédents, d'après Tatie," admit Susan avec réticence. "Même s'il est un peu désagréable, ça reste probablement mieux qu'un incompétent."

"Et puis, peut-être que ça ira puisqu'il n'a qu'un contrat d'un an," suggéra Hermione. "Ce n'est que le premier jour. Il faut que tu lui laisses une chance."

"Très bien," grommela Harry. Puis il s'arrêta net. "Oh! Hermione, j'ai oublié de te dire un truc."

"Quoi?"

"Pas ici. Viens – Désolé Susan, affaire privée." Il la saisit par le poignet et la tira plus loin vers un couloir latéral, puis dans un second. Seulement une fois qu'il fut sûr que personne d'autre ne se trouvait autour d'eux lui raconta-t-il son histoire.

"Harry, qu'est-ce qui est si important?"

"Hier soir…" chuchota-t-il. "Le Choixpeau m'a dit qu'il avait déjà vu des enfants animagi deux fois auparavant."

Hermione en resta la mâchoire pendante. "Vraiment?" chuchota-t-elle avec excitation. "Il y en a d'autres? A-t-il dit qui?"

"Non, il n'a pas dit qui, mais il a sous-entendu qu'ils sont tous les deux morts maintenant – et il a dit que 'des indices sont peut-être encore à portée'."

"On devrait essayer de creuser… En as-tu parlé à McGonagall?"

"Pas encore. Je n'en ai pas eu le temps."

"Bien, je pense qu'on devrait lui dire Mercredi. Et on devrait essayer de trouver de qui il s'agit. On pourrait apprendre quelque chose d'utile."

Harry sourit à sa sœur. Il s'était douté qu'elle en ferait son premier projet de recherche de l'année.

Dans la Grande Salle, Susan Bones s'assit au déjeuner un peu troublée, mais pas de façon excessive. Les enfants des Maisons Nobles devaient gérer des affaires privées importantes relativement souvent. Et si le Survivant était vraiment juste un garçon normal, cela n'avait probablement rien à voir avec des sorciers noirs. Rien qui n'implique d'envoyer une lettre chez elle… pour l'instant.


La réponse des parents de Drago Malfoy arriva durant le dîner le soir même. Prenant quelques instants pour se vanter auprès de ses camarades de classe que lui pouvait recevoir les livraisons spéciales du soir (un privilège accordé uniquement aux enfants des Maisons Nobles qui pourraient nécessiter de recevoir de la "correspondance politique urgente"), il ouvrit le paquet de Chocogrenouilles et ouvrit l'enveloppe jointe. Un simple tour de passe-passe, que sa mère lui avait appris, lui permit d'empocher l'enveloppe plus petite et enchantée qu'il savait se trouvait dedans sans que personne ne le remarque. La lettre principale était générique, bien que contenant des félicitations sincères pour avoir été réparti à Serpentard et un encouragement pour bien travailler durant l'année – rien de suspect, mis à part peut-être le fait que c'était si ordinaire.

Malheureusement, le cours de ses pensées fut interrompu lorsque, entre tous, Harry Potter s'approcha lui-même de la Table des Serpentards.

Harry était un peu nerveux à l'idée de traverser tous le Réfectoire vers la fin du dîner. Il n'était pas seul à se rendre vers une autre table, mais ils étaient vraiment assez peu nombreux, généralement des frères et sœurs qui se trouvaient dans différentes Maisons. Les jumelles Patil auraient été un bon exemple, mais puisque les tables de Gryffondor et Serdaigle étaient l'une à côté de l'autre, elles s'asseyaient généralement juste dos à dos.

Harry pouvait sentir tous les yeux sur lui tandis qu'il se frayait un chemin vers les Première Année de Serpentard. Cela en soi était déjà assez inhabituel pour un Gryffondor, sans parler de lui, mais la plupart des gens comprendraient ce qu'il faisait lorsqu'ils le verraient.

"Qu'est-ce que tu veux, Potter?" dit Pansy Parkinson, une fille au visage dur qui semblait presque se cramponner à Malfoy.

"Excusez-moi, Mlle Parkinson," dit Harry. "Je souhaitais simplement me présenter à la descendante de la Noble et Très Ancienne Maison des Greengrass et à l'héritier de la Noble Maison des Nott."

Theodore Nott se raidit comme s'il était sur le point de frapper, mais Daphné Greengrass se leva élégamment et attira l'attention sur elle. "Au nom de la Maison Greengrass, je suis honorée de vous rencontrer, Lord Potter."

Harry lui serra la main. "Nul titre n'est nécessaire, Mlle Greengrass, mais je suis également honoré de vous rencontrer."

Drago se demanda brièvement pourquoi Potter faisait un geste aussi tôt, jusqu'à ce qu'il se souvienne du tollé que le journal du matin causerait sûrement le lendemain, peu importe ce qu'il raconterait. Ses parents lui avaient beaucoup appris sur l'importance des premières impressions.

Theo jeta un coup d'œil à Drago, qui hocha la tête, quelque chose qui n'échappa pas à Harry. "Heureux de vous rencontrer, M. Potter," dit-il entre ses dents. Aucun des deux ne tendit sa main.

Ce n'était pas grand-chose, Harry le savait, mais si cela pouvait mettre le pied à l'étrier proverbial avec Daphné, cela pourrait se révéler d'une grande aide plus tard. Qu'il le veuille ou non, il était déjà coincé dans la politique du monde magique, et Cousine Andi aurait presque certainement besoin du vote d'Adrian Greengrass Sr. pour l'Acte de Protection des Moldus. Et puis, il y avait l'autre but de cette manœuvre: donner à sa sœur un peu d'intimité pour un sujet plus personnel.

Tandis qu'Harry distrayait le Réfectoire, quelques personnes remarquèrent Hermione se glissant vers la Table de Poufsouffle et approcher le groupe qu'elle supposait être les garçons de Deuxième Année.

"Excusez-moi," dit-elle timidement. Ils se tournèrent vers elle, surpris. "Je cherche Sullivan Fawley."

Un garçon aux cheveux bruns bouclés qui n'étaient pas si différents des siens répondit: "C'est moi."

"Bonjour, je suis Hermione Granger," dit-elle, un peu gauchement. "Je… je crois que nous sommes apparentés."

"Vraiment?" dit Sullivan Fawley. "Je croyais que tu étais d'origine moldue – ou du moins c'est ce que tout le monde dit."

"Hé bien, je le suis… mais ma grand-mère était une Cracmole." Hermione n'était pas sûre de comment cela se déroulerait, mais les Poufsouffles ne réagirent pas vraiment à cela. "Son nom était Emilie Fawley."

"Grande-Tante Emilie?" dit Sullivan avec surprise. "Vraiment? Papa ne m'a jamais réellement parlé d'elle. Est-elle toujours en vie?"

"Non, je le crains. Elle est décédée durant la guerre."

"Oh, je suis désolé d'entendre ça. Mais tout de même, nous devrions en parler plus longuement une autre fois. Je suis sûr que tu aimerais en savoir plus sur le reste de ta famille."

"Bien sûr. Pourquoi pas à la bibliothèque un de ces jours après les cours?"

"Hmm… oui, pourquoi pas," dit Sullivan d'un ton sceptique.

"Oh, je ferais mieux d'y aller," dit Hermione, voyant qu'Harry avait achevé sa conversation. "Ce fut un plaisir de te rencontrer, Sullivan."

"Toi aussi," il hocha la tête dans sa direction.

Tandis qu'elle s'éloignait et rejoignait Harry un peu plus loin, elle entendit des murmures excités se répandre derrière elle: "Tu es apparenté à la sœur d'Harry Potter?" Hermione soupira légèrement. Est-ce que cela se passerait toujours comme ça?


Drago attendit d'être bien seul dans son propre dortoir avant d'ouvrir l'autre enveloppe, celle enchanté uniquement pour ses yeux, à brûler préférablement après lecture. Ses parents n'avaient pas besoin d'excuses pour le gâter, mais cela restait toujours une façon très pratique pour lui faire parvenir le vrai message:

Notre fil adoré,

Sois assuré que le rejet de Lord Potter envers tes propositions n'est pas une grande perte. Cela était attendu étant donné son contexte familial et les contacts qu'il a, sans nul doute, eus avec Dumbledore au fil des années. Cependant, que Potter soit arrivé à Poudlard avec une sœur Née-Moldue n'était pas attendu, et mérite donc notre attention. Le fait que tous deux n'aient pas instantanément été envoyés à Gryffondor mérite aussi une enquête approfondie. S'ils possèdent des tendances de Serdaigle ou Poufsouffle, celles-ci seront rapidement apparentes et devront être considérées dans nos projets. Procède avec grande précaution à la fois autour de Potter et de sa sœur. Observe, écoute, et apprends avant de faire le moindre mouvement.

Fais particulièrement attention à toute interaction que Potter pourrait avoir avec Dumbledore. D'après nos propres sources, nous sommes persuadés qu'Andromeda Tonks a été étroitement impliquée dans l'entraînement de Potter. Cependant, le vieux fouineur ne joue généralement pas cartes sur table, et il est surprenant qu'il ait permis l'implication personnelle de ta tante. S'il y a le moindre indice de frictions entre Potter et Dumbledore qui puisse être exploité, cela serait une arme inestimable, il est sûr, contre les machinations actuelles des libéraux.

Tu ne devrais pas être si prompt à négliger Londubat non plus. Le Choixpeau voit des traits qui sont invisibles à qui que ce soit d'autre, et bien qu'il puisse offrir un choix, il ne peut pas être acheté. Les Nott rapportent que Londubat a aussi été le plus long à être réparti, ce qui est considéré comme un signe d'un puissant sorcier. Londubat devrait aussi être surveillé de près.

Nous savons que tu ne nous décevras pas, fils.

Père et Mère

Drago lut la lettre encore trois fois pour être sûr de s'en souvenir avant de la lancer dans le feu. Il avait le sentiment que les choses venaient juste de devenir beaucoup plus compliqués.


T/N : J'ai été assez occupé ces derniers temps, d'où le manque de parution. Je vais essayer de sortir rapidement un chapitre d'Amalgum mais pour la suite, je ne peux rien garantir.

T/N 2 : Chapitre corrigé (encore et toujours) par les bons soins d'Harry-Sterek-1968 ! Merci à elle !