Disclaimer : marre de le dire, mais rien n'est à moi sauf Lunacy…

Partie II

Chapitre 9

Edward frappa à la porte du bureau et attendit que Mustang lui donne d'entrer pour aller poser sur son bureau le rapport et de ressortir sans un mot.

-Tu es devenu muet ? se moqua son supérieur.

-Le rapport est là, pas besoin de dire quoi que se soit de plus.

Le blond tourna alors le dos et repartit comme il était venu. Lorsque la porte se ferma en claquant, Roy poussa un profond soupir. Depuis six mois qu'ils étaient revenus à Central, Edward était toujours dans cet état. Distant. Froid. Indifférent. La trahison de son frère l'avait blessé, la découverte de la mort de Hughes avait été le coup de grâce, d'autant plus qu'on lui avait interdit de rechercher son meurtrier. Roy faisait ce qu'il pouvait pour lui rendre ce caractère exécrable qui était le sien, mais sans succès.

La seule que l'adolescent écoutait encore parfois, c'était Valéa. La jeune fille avait été désignée comme étant sa nouvelle partenaire de travail et s'était donc retrouvée avec la mission difficile de veiller sur lui et de s'assurer qu'il ne lui arrivait rien de trop grave. En effet, non content de briser ses liens avec la plupart des gens qu'il connaissait, le garçon avait une certaine tendance à prendre des risques inutiles depuis peu, ce qui inquiétait tout le monde.

Roy poussa un nouveau soupir. Si au moins ils avaient pu lancer des recherches au grands jours, ils auraient eut des chances de retrouver Alphonse rapidement, mais là… le garçon armure était censé se trouver à Risemboul afin que Winry apporte quelques améliorations à son armure. La quête d'informations à son sujet devait donc se faire dans une discrétion absolue.

Troisième soupir. Vraiment, comme si les choses n'étaient pas assez compliquées avant que Lunacy ne débarque…


Dans le couloir, Valéa attendait Edward en se rongeant les ongles. Elle était toujours nerveuse depuis quelques jours, sans même savoir pourquoi. Lorsqu'elle vit son ami ressortir du bureau de son frère, elle lui sourit timidement et il se força à lui sourire en retour, ce qui ne manqua pas de surprendre la jeune fille. Il était de bonne humeur ? Mais pourquoi ?

-Alors ? qu'est ce que Roy a dit ?

-Rien. Il n'en a pas eu le temps.

-Tu vas finir par l'énerver à ce rythme tu sais ! Tu pourrais lui adresser la parole un peu plus !

-Je lui parlerai quand il me laissera partir chercher Alphonse, ou au moins essayer d'en savoir plus sur ce qui arrivé à Hughes. Bon sang, c'était son ami et on dirait qu'il s'en fout qu'il soit mort !

-Tu es injuste avec lui ! Il a des responsabilités après tout et ne peux pas faire ce qu'il veut. C'est aussi ça, être un alchimiste d'état.

Edward haussa les épaules.

-Je sais qu'on est des chiens de l'armées, mais quand même !

-Eh bien si ça ne te plait pas, démissionne ! Fous-le camp, et va retrouver ton frère seul ! Après tout, tu n'as pas besoin de nous, c'est bien ce que tu répètes tout le temps, non ?

-Et aux dernières nouvelles, c'est vous qui n'avez pas voulu me laisser partir !

Touché, songea Valéa. Edward avait présenté sept fois sa démission ces six derniers mois, et on avait toujours refusé sa requête, dont trois fois parce que le Généralissime lui-même avait demandé à ce qu'il reste dans l'armée. L'alchimiste d'acier était un élément précieux que personne ne voulait voir s'échapper.

-Parlons d'autre chose, proposa Valéa. Tu as été au cimetière finalement ?

-Non. Pas eut le courage.

Le grand espoir de Valéa. Le jour où Edward parviendrait à se rendre sur la tombe de Hughes, elle était persuadée qu'il réaliserait que l'homme n'aurait pas voulu qu'on risque stupidement sa vie pour le venger. Malheureusement, ça prendrait du temps.

-J'irai demain, jura alors l'adolescent. Demain, ça… ça ferait pile six mois qu'on sera revenu à Central, ça me semble un bon jour pour quelque chose d'aussi déprimant.

-Ah.

Moins de temps que prévu finalement.

-Tu… veux que je vienne avec toi ?

-Non, c'est bon. Par contre, ça se fait de mettre des fleurs sur une tombe qu'on visite, non ? J'y connais rien en fleur, alors…

-On va aller s'occuper de ça tout de suite.

Edward lui sourit avec reconnaissance.


Finalement, leur choix se porta sur des chrysanthèmes. C'était classique, certes, mais d'un autre côté fleurir une tombe n'était pas exactement un concours d'originalité après tout. Mais tout de même, Ed aurait préféré quelque chose qui face un peu plus honneur à la personnalité si extravagante du défunt…

-Alors achètes des tulipes, des roses et quelques violettes ! s'emporta Valéa. Je te donne un conseil, triple buse, tu pourrais me montrer un peu de reconnaissance au lieu de toujours critiquer !

-Pas de ma faute si t'as si mauvais goût ma vieille !

-Très bien, débrouille-toi dans ce cas, pauvre nul ! Moi, je laisse tomber !

Et sur ces amabilités, la jeune fille le planta là et partit en bousculant plusieurs personnes au passage. Edward songea une demi-seconde à la rattraper pour s'excuser, puis décida qu'elle n'était qu'une idiote bornée et fermée à toute idée extérieur, et il partit de son côté.

Durant près d'une heure, il flâna le long des rues, son bouquet de fleur à la main, et songeant même à aller le jour même au cimetière. Ça ne lui prendrait pas longtemps après tout, et comme ça au moins tout le monde lui ficherait enfin la paix.

-C'est honteux, vous entendez ? Honteux ! Ne pas vendre de chocolat à la fraise et à la banane ! Ne comptez pas sur moi pour vous faire une bonne réputation !

Edward tourna la tête en entendant la voix stridente qui hurlait des imprécations à l'encontre d'un pauvre chocolatier qui n'en menait pas large. Il ne voyait pas la personne qui faisait ce scandale à cause de la foule qui observait la scène, mais elle avait quelque chose d'horriblement familier qui ne lui disait rien de bon. On aurait dit la voix de Lunacy.

Inquiet, il se rapprocha pour vérifier si la petite homonculus était bien ici, mais le temps qu'il parvienne à se glisser entre les badauds elle était déjà partie, et on ne voyait plus d'elle qu'une crinière rouge qui s'éloignait rapidement. Edward hésita sur la marche à suivre, mais pas longtemps, et bientôt il s'élança derrière la petite jeune fille.

A la grande surprise de l'alchimiste d'acier, Lunacy entra plusieurs fois dans des confiseries et chez des chocolatiers pour en ressortir chaque fois quelques secondes plus tard en hurlant qu'il était honteux qu'on n'ait pas ce qu'elle voulait. Et dire qu'Alphonse lui avait préféré cette gamine capricieuse et autoritaire…

Au bout d'un moment cependant, la fille aux cheveux rouges cessa d'entrer dans toutes les boutiques de bonbons, et Edward se demanda si elle l'avait repéré. Et lorsqu'elle pénétra dans un parc et alla s'asseoir sur un banc avant de le regarder avec un immense sourire, il sut qu'en effet il aurait dû être un peu plus discret.

-Eh bien ! Ça faisait longtemps, Eddy-chan. Comment vas-tu ?

-Ou est mon frère ?

Elle fronça les sourcils et secoua la tête.

-Tu n'est pas très poli, tu sais. Tes parents auraient vraiment dû mieux t'éduquer. Pourtant, Alphonse est très bien lui !

-Ou est-il ?

-Et obstiné avec ça ! C'est très désagréable tu sais. Est-ce que je te harcèle de questions moi, hein ?

-Je veux savoir où est mon frère ?

-Oh lala, tu me fatigues ! De toutes façons, ce n'est plus ton frère. Il ne te voit plus comme tel en tout cas, et bientôt tu ne le verras plus ainsi non plus.

Edward serra les poings, furieux. Pour qui se prenait cette créature à la fin ?

-Je veux le voir !

-Lui ne veux pas. Et je ne le veux pas non plus. Il est trop tôt pour une nouvelle confrontation, et vous avez tous encore trop à apprendre. Mais un jour… Un jour vous serez prêt, et je m'amuserai drôlement bien !

A ces mots, elle éclata de rire, imaginant la scène lorsque ce beau jour arriverai et s'en réjouissant d'avance.

-Tu es un monstre, lâcha Edward avec dégoût.

Le rire de l'homonculus cessa aussitôt, laissant la place à un sourire cruel.

-Bien sûr, Eddy-chan. C'est ça, un homonculus. Un monstre. Mais une âme qu'on a lié à un objet, disons… tiens, une armure par exemple ! Qu'est-ce que c'est selon toi ? Ce n'est pas fait de chair et de sang, alors ça ne peut pas être humain. Mais ce n'est plus un simple objet non plus. Alors ça veut dire que c'est un monstre aussi, tu ne crois pas ? Al, Vyvy et moi, on est pareils. Dis, tu connais un bon confiseur dans le coin ? Un qui vendrait du chocolat avec de la banane dedans ?

Le changement de sujet prit l'adolescent un peu au dépourvu. Qu'est-ce qui se passait sous cette crinière rouge pour qu'elle passe des monstres à du chocolat ?

-Je… près du quartier général de l'armée, à deux rues sur la gauche je crois… Eh, une minute ! Ne passe pas du coq à l'âne comme ça ! Tu espérais quoi, que j'oublierai ce que tu as dit ?

-Oui, bien sûr. Finalement, tu es peut être moins idiot que j'aurai pu croire. Enfin, juste un peu moins bien sûr. Tu restes tellement simple à manipuler, c'est un vrai plaisir. Bon, sur ce, je dois y aller, Eddy-chan ! Mais rassure-toi, tu entendras bientôt parler de moi à nouveau.

Elle se leva, lui sauta au cou pour lui planter un baiser sur la joue puis se mit à courir en riant, visiblement très contente d'elle.


Seddy : oh, faut pas la détester ma Lulu ! Elle a pas si mauvais fond que ça ! bon, j'avoue que c'est pas un ange… mais quand même!

Sakoni : dans mon esprit, Envy a déjà été torturé depuis quelques temps par Lunacy, c'est pour ça qu'il ne veut pas qu'elle fasse pareil à Alphonse. Enfin, peut être… Sinon, pour le scénar, je suis presque à la lettre tout ce qui s'est passé jusqu'au moment où ils obtiennent la pierre. Donc Pride est bien le Généralissime et Dante existe (qu'ils crèvent mille fois !) Quant à Lust… j'hésite encore à son sujet je dois dire.

Sen Chizu : je dois résister, je dois résister… j'veux pas résister ! XD J'ai une folle envie d'écrire du Elricest ces derniers temps…mais bon, seul le temps nous dira ce qu'il en sera !

marie-zoe : eheh, la grande question… qui donc va mourir ? Sachant que tu n'es pas la seule à me tuer s'il arrive malheur à Envy et que moi j'adore Al, ça va être dur…

zephyree : meuh non elle est pas horrible Lunacy. Enfin, juste un peu.