Disclaimer : Rien d'Harry Potter ne m'appartient, si c'était le cas je serai une femme, je serai plus âgé et bien plus riche. Cette fanfiction est une œuvre originale de White Squirrel du nom de 'The Accidental Animagus' (/9863146/). Merci à lui de me permettre de traduire ses textes!

Les reviews sont très appréciées mais ne sont bien sûr pas obligatoires.

T/N: Petit chapitre amusant qui a été rapide à traduire, il apporte quelques éléments intéressants, vous verrez! Les expressions que j'ai mises en fin en sont que j'ai apprises récemment à cause d'un mot qui me rendait fou dans des mots croisés. N'hésitez pas à me dire si vous les connaissiez ;)


Chers Maman et Papa, écrivit Hermione. Elle et son frère étaient assis à l'une des tables du fond de la bibliothèque, profitant du temps libre du weekend pour rédiger une lettre à leurs parents. Ils avaient passé un certain temps dans la bibliothèque cette semaine, puisque la dévoreuse de livres de la Famille Granger voulait avoir un bon aperçu de la massive (selon les standards du monde magique) collection de livres. Elle avait été déçue de découvrir que tous les livres rares et de valeur étaient cachés dans la Réserve, mais il y avait déjà largement de quoi la garder occupée.

Nous sommes sûrs que vous avez déjà appris par le Daily Prophet que nous avons tous les deux été répartis à Gryffondor, mais puisque le Daily Prophet dit aussi qu'Harry a été enlevé de force à ses proches moldus à trois ans, qu'il est un pion pour les plans maléfiques de domination mondiale du Professeur Dumbledore, et qu'il est l'un des fans des Cannons de Chudley, il nous semblait qu'il fallait vous le confirmer.

Harry gloussa en lisant à l'envers l'écriture nette et fluide de sa sœur. "Une seconde, laisse-moi leur expliquer ça," dit-il. Hermione glissa le parchemin devant lui, et il ajouta une ligne de ses griffonnages serrés si caractéristiques : (C'est Ron, un de mes camarades de chambre, qui est fan des Cannons de Chudley.)

Il s'avère qu'ils nous répartissent en utilisant un chapeau magique qui lit notre personnalité et décide quelle maison nous convient le mieux, poursuivit Hermione. Mais peut-être que Cousine Andi vous l'a déjà dit. Il nous a dit que nous aurions été bien à Serdaigle, mais il nous a mis à Gryffondor parce que nous lui avons dit que nous voulions tous les deux aller là.

Nous avons appris quelques autres choses importantes dont nous ne pouvons pas vous parler dans une lettre. Harry compte demander à Cousine Andi s'il y a des moyens de communication plus sûrs.

Nous aimons la plupart de nos classes pour l'instant, à l'exception d'Histoire et de Potions.

"Je n'ai pas trouvé que Potions était si terrible," protesta Harry.

"Harry, tu ne peux pas nier que le Professeur Rogue est une professeur injuste, peu importe ce que tu penses de lui."

"Ben, non, mais j'ai trouvé que le reste du cours était intéressant."

"Il ne nous a presque rien appris."

"Hé bien, c'était une potion assez simple."

"Va dire ça à Neville." Elle laissa tomber le sujet et continua à écrire: Le Professeur Binns est tout aussi ennuyeux que Cousine Dora l'avait dit. Je pense que je suis la seule à être restée éveillée tout du long. J'ai même dû donner plusieurs coups de coudes à Harry.

"Enfin, c'est pas comme si je manquais quelque chose. On a tous les deux lu Une Histoire de la Magie du début à la fin. En plus, le Professeur Binns n'a même pas remarqué."

"Ça reste de impoli." Et le Professeur Rogue était vraiment injuste, en particulier envers Harry.

"Okay, donne-moi ça." Harry lui arracha la lette et écrivit, Le Professeur Rogue n'était pas très agréable, comme Dora l'avait dit, mais je n'ai pas trouvé qu'il soit pire avec moi qu'il ne l'était avec qui que ce soit d'autre. Hermione n'est pas de cet avis, cependant.

"Hmpf." Hermione reprit le parchemin et ajouta, Il a posé des questions d'un niveau avancé à Harry sans aucune raison.

Harry l'attrapa à nouveau. Je pense qu'il y avait peut-être une sorte de message, mais nous n'en sommes pas encore sûrs.

"Je te l'ai dit, si il y avait un message derrière cette question, c'était probablement une insulte ou assimilé."

"On devrait attendre jusqu'à en être sûr, Mione. Vois juste ça comme un projet de recherche," dit-il avec un sourire.

Sa sœur leva les yeux au ciel.

Le Professeur Quirrell semblait vraiment louche, écrivit-il encore.

"Oh, sérieusement!" elle reprit la lettre. Je pense que le Professeur Quirrell est un très bon enseignant. La seule chose bizarre est qu'il bégaye toujours lorsqu'il dit le nom d'Harry. Mais il semble vraiment très instruit, et il nous apprend à réfléchir selon des points de vue différents.

Harry tira encore le parchemin devant lui. Il me regarde tout le temps d'une façon qui me donne la chair de poule. Et il a fait pleurer Susan Bones dès les dix premières minutes de cours – c'est la nièce de la Directrice du Département de la Justice Magique.

Il soulevait un point important.

Il ne l'a pas abordé d'une très bonne façon.

Ils écrivaient pratiquement en même temps à présent, et, comme on pouvait s'y attendre, cela ne finit pas bien. Sous l'assaut de leurs deux plumes, la lettre finit soudain par voler au-dessus de la table, avec deux grosses tâches d'encre noire.

"Harry!" siffla Hermione.

"Quoi? Tu faisais pareil, tu sais?" Harry agita la main et fit léviter la lettre jusqu'à eux.

"Harry!" s'exclama Hermione plus fort.

"Chut!" les avertit Madame Pince depuis son bureau à l'entrée.

"Nous ne sommes pas censés faire de magie sans baguette en public," chuchota-t-elle.

"C'est bon. Il n'y a pratiquement personne ici aujourd'hui."

"Qu'est-ce qu'on fait pour la lettre?"

"Hé, il y a un Sort Révocateur de Tâches dans le livre de Sortilèges, pas vrai?" Harry tira sa baguette.

"Non! Pas avec ça. Tu vas sûrement le mettre en feu, ou quelque chose comme ça… Là, laisse-moi essayer…" Elle fit courir ses doigts sur le parchemin tâché.

"Qu'est-ce que tu…?"

"Chut, ne me distrait pas." Elle ferma les yeux et plissa le front en concentration. En quelques instants, les traces d'encre avaient disparu, laissant les mots intacts.

"Cool," dit Harry.

"Voilà, c'est mieux comme ça," dit Hermione avec un petit sourire et elle continua à écrire: Le Professeur Quirrell a dit certaines choses intéressantes sur les foyers magiques. Est-ce que vous saviez qu'il est important de garder les maisons magiques propres afin de ne pas attirer de nuisibles magiques? Ou que les artéfacts magiques devraient être mis sous clés afin de ne pas être volés par des cambrioleurs moldus? Apparemment, ce sont des problèmes sérieux de ce côté.

"Je ne pense pas qu'il soient d'aussi gros problèmes pour nous," dit Harry.

"Mais ça ne ferait quand même pas de mal."

"Je pense qu'on devrait mentionner le cours de Sortilèges."

"Dans un instant. J'y arrivais."

"Et le troisième étage."

"Attend. Une chose à la fois."

"Pourquoi est-ce que tu ne me laisserais pas juste l'écrire?"

"D'accord," soupira Hermione. Elle poussa le parchemin vers son frère et croisa les bras.

Harry commença à écrire sa part. Dans tous les cas, les autres professeurs semblent tous bien. Beaucoup d'entre eux disent qu'ils appréciaient mes parents – ou au moins ma mère – ils disent que mon père a longtemps été un fauteur de trouble.

Le cours de Sortilèges est plus difficile que prévu. Le Professeur Flitwick dit que la magie sans-baguette court-circuite quand on utilise une baguette, ou quelque chose comme ça, alors nos sorts font un peu n'importe quoi. Il dit que ma mère avait le même problème, et il nous a expliqué comment mieux contrôler nos baguettes.

Hermione attrapa la lettre et ajouta, En privé, puis continua, Nous nous en sortons tous les deux bien en Métamorphose, par contre, parce que c'est un genre de magie différent.

Nous avons chacun quatre camarades de chambre. Ils avaient tous beaucoup de questions au début, mais ils nous ont laissé plutôt tranquille depuis. Je suis avec Parvati Patil et Lavande Brown – elles sont assez gentilles, mais ce sont de vraies pipelettes. Toutes les deux sont douées en Sortilèges, et elles nous ont un peu aidés. Et puis il y a Lily Moon et Sally-Anne Perks, mais elles restent surtout ensemble.

Mes camarades de chambre sont Neville Londubat, Ron Weasley, Dean Thomas et Seamus Finnigan, écrivit Harry. Neville est vraiment gentil, mais il a très peu de confiance en lui. On est allé prendre le thé chez Hagrid hier, et il nous a parlé de sa famille. Je suppose que sa grand-mère a vraiment de hautes attentes pour lui. Ron est du genre à s'emporter facilement (1), mais il est okay la plupart du temps. Dean a fait un dessin de nous qu'on vous envoie. Il nous a vu durant notre entraînement de karaté et nous a dessinés. Pour l'instant, seules quelques personnes sont venues nous voir nous entraîner. Hermione pense que la rumeur ne s'est pas encore propagée, ou que sinon les gens ne comprennent pas de quoi il s'agit sans le voir. Je n'ai pas trop parlé à Seamus, mais il n'arrête pas de mettre le feu à des trucs par accident.

(1) Il est écrit "Ron kind of has a chip on his shoulder" en anglais. C'est une expression qui trouve un équivalent français poétique, mais relativement peu utilisé : "Avoir une puce à l'épaule". Quelqu'un qui a une puce à l'épaule est combatif, piquant et prêt à s'offusquer. L'expression peut décrire soit quelqu'un qui est de mauvaise humeur et qui cherche à se battre, soit quelqu'un qui est de nature pugnace. Elle est souvent associée à du ressentiment et à un sentiment de rancune ou d'insécurité.

Oh, et Drago Malfoy est venu me trouver dans le train et a essayé de me présenter au "bon genre" de sorciers, mais j'ai poliment refusé. Je suppose qu'il a une grosse rivalité Gryffondor-Serpentard, mais pour le moment, aucun des Serpentards n'a causé de problèmes.

C'est vraiment sinistre de voir la Grande Salle et toutes les salles de classe à moitié vides. Je sais que qu'on nous a déjà tout dit à propos de la guerre, mais c'est différent de vraiment le voir comme ça. C'est comme si ça nous suivait partout. Je pense toujours que les autres sorciers exagèrent quand je suis dans les parages et tout, mais c'est comme si c'était devenu un peu plus difficile de les blâmer, maintenant. Harry relut ce qu'il avait écrit et se demanda s'il devrait y ajouter quelque chose, mais il hocha simplement la tête et posa sa plume.

Hermione reprit juste après. Vous devriez sûrement savoir que le Professeur Dumbledore a dit que l'école conserve quelque chose de vraiment dangereux au troisième étage, mais il n'a pas expliqué pourquoi. C'est bizarre – ceux des années au-dessus disent que ce n'est pas quelque chose de normal. Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes pas allés près de cet endroit.

Elle réfléchit un moment et parcourut la lettre à son tour avant de la signer. Bisous, Hermione.

Harry ajouta, et Harry.

"Voilà, ça devrait aller," dit Hermione. Elle plia la lettre en deux et la stocka dans son carnet pour lorsqu'ils monteraient à la volière plus tard. "Alors, jusqu'où es-tu allé dans le devoir de Sortilèges?" demanda-t-elle, sortant Le Livre des Sorts et Enchantements.

"Pas très loin," admit Harry. "C'est difficile quand on doit le faire d'une façon différente à tous les autres."

"Hé bien, il faut qu'on continue comme ça. Il n'y a que comme ça qu'on pourra rattraper notre retard." Hermione s'était, de façon prévisible, jetée dans les Sortilèges avec un enthousiasme encore plus grand que d'habitude, et traînait plus ou moins Harry dans son sillage à présent. Ils travaillèrent tous les deux sur leur rédaction pendant un moment, jusqu'à ce qu'Harry voie quelque chose du coin de l'œil.

"Qu'y a-t-il?" demanda Hermione lorsqu'elle le vit regarder quelque chose par-dessus son épaule.

"Hermione, c'est elle!" chuchota Harry.

Elle se tourna dans cette direction et vit une fille blonde avec une queue de cheval en robes bordées de bleu. "Elle?"

Mais Harry s'était déjà levé et mit en mouvement. "J'ai essayé de la croiser toute cette semaine," chuchota-t-il. Il s'approcha, Hermione le suivant, jusqu'à la table où le dernière fille d'une Noble Maison de leur année était assise seule, étudiant aussi les Sortilèges. "Excusez-moi," dit-il.

La fille leva les yeux et laissa échapper un couinement lorsqu'elle vit qui venait de s'adresser à elle.

"Amanda Brocklehurst, descendante de la Noble Maison des Brocklehurst?"

"Oui, M. Potter, monsieur. Heureuse de vous rencontrer, monsieur," répondit-elle, se levant précipitamment et lui serrant la main avec excitation.

"Merci, Mlle Brocklehurst. Juste Harry suffira. Voici ma sœur, Hermione." Il essaya de s'extirper poliment de sa prise.

La Serdaigle couina encore une fois tout en serrant la main d'Hermione. "Bonjour, heu, tout le monde m'appelle Mandy," dit-elle avant de se retourner vers le garçon. "Est-ce au sujet de l'Acte de Protection des Moldus, M. P – je veux dire, Harry? Je sais que mon Arrière-Grand-Père n'est pas vraiment vocal dans ses opinions, mais…"

Harry leva une main. Ils avaient pu déjà en être témoin en cours, mais il était assez clair maintenant que cette fille était encore plus enthousiaste que sa sœur. "Du calme, Mandy," dit-il. "Nous voulions juste nous présenter."

"Oh… bien sûr… enfin… mon Arrière-Grand-Père est Lord Ethelred Brocklehurst – mais vous savez probablement déjà ça," commença Mandy, essayant de faire ce qu'elle pensait être une présentation politique digne de ce nom. "Il est à la tête du Comité de la Culture, des Médias et du Sport. Et, bien sûr, le Théâtre Transverse lui appartient pratiquement – y êtes-vous déjà allés?"

"Non, désolé – élevés par des moldus," dit Harry.

"Oh… hé bien, vous devriez vraiment venir un de ces jours. Je… je pense que vous aimerez la production de Noël de cette année." Elle se pencha plus près et baissa sa voix jusqu'à ce qu'elle ne soit qu'un murmure. "Je ne suis pas vraiment censée en parler à qui que ce soit, mais pour sa production de Noël, le Théâtre Transverse va faire une réadaptation de la version originale de l'histoire Le Sorcier et la marmite sauteuse. (2)

(2) "The Wizard and the Hopping Pot" : le nom que j'utilise est celui officiel.

Hermione et Harry échangèrent un regard perplexe. Cela faisait un moment depuis qu'ils avaient lu les Contes de Beedle le Barde, mais… "Celui où la marmite sauteuse sauve le sorcier d'une foule de moldus en les avalant?" demanda Hermione.

"Non, mon Arrière-Grand-Père dit que c'est la version anti-moldue qu'ils ont décidé d'adopter durant la Renaissance. Dans l'original, le sorcier refuse d'aider les moldus pauvres et malades de son village, et la marmite sauteuse le harcèle jusqu'à ce qu'il le fasse."

"Ça… ça semble être une plutôt bonne histoire," dit Hermione. "Est-ce une version magique d'Un chant de Noël?" (3)

(3) "A Christmas Carol" : à moins que je ne me trompe, il s'agit d'un conte de Charles Dickens. Dans le monde anglo-saxon, ce conte de Dickens est pratiquement considéré comme l'une des raisons pour laquelle la fête de Noël est si répandue.

"D'un quoi?"

"Ne t'en fais pas pour ça."

"Je suis un peu surpris, quand même," dit Harry. "Cousine Andi a dit que le Théâtre Transverse préfère généralement rester sur des pièces plus neutres, et celle-là semble vraiment pro-moldue."

"Ils ont en effet fait ça pendant longtemps," confirma Mandy. "Rester neutre pour vendre plus de tickets. Mais celle-ci fait partie du projet de réadaptation de mon Arrière-Grand-Père."

"Quel projet?"

"Hein? Oh, je suppose que vous ne pouvez pas être au courant, après tout. Vous voyez, la guerre a détruit tellement de choses – de nombreux bâtiments historiques ont brûlés, et beaucoup de livres inestimables dans des bibliothèques privées ont été perdus ou endommagés. Alors après la fin de la guerre, mon Arrière-Grand-Père a commencé un projet pour 'retrouver notre héritage culturel perdu'." Elle avait imité la voix grinçante d'un vieil homme. "Ça fait un moment qu'il fait ce genre de choses, maintenant – la réimpression de versions originales de livres qui avaient été modifiés, et cetera. Récemment, il parle beaucoup de combien les sorciers et les moldus étaient proches dans l'ancien temps, avant l'Inquisition. Cette pièce de théâtre fait partie de ce grand projet."

"Harry, nous devrions nous renseigner là-dessus," dit Hermione. "Nous pourrions écrire à Maman et Papa lorsque ce sera rendu public."

"Bonne idée," répondit son frère. "Merci pour le tuyau, Mandy."

"Mm-hmm," couina-t-elle, hochant vivement la tête.

"Alors, Mandy," dit Hermione, "qu'est-ce que tu aimes faire ici? Nous n'avons pas eu le temps de découvrir beaucoup de clubs ou autres groupes." Bien sûr, elle et Harry en avaient discuté avec leurs camarades de chambre, mais elle avait le sentiment que l'opinion d'une Serdaigle lui serait plus utile.

"Hé bien, il y a des clubs pour certains des cours," répondit Mandy, "mais le Club de Sortilèges est le seul vraiment populaire. Je songeais à rejoindre la chorale du Professeur Flitwick. Et je veux rejoindre le Club de Vol, mais je ne peux pas avant d'être en deuxième année – Madame Bibine habite près de chez moi. Et bien sûr, il y a les groupes de Bavboules et de Bataille Explosive et autres – oh, mais vous ne connaissez pas ces jeux, si?"

"Juste un peu."

"Je veux faire les sélections de Quidditch, mais je ne peux pas le faire avant l'année prochaine, non plus," dit Harry.

"Quelle position? Je ne joue pas vraiment moi-même, j'aime juste voler, mais tu as le profil d'un bon Attrapeur."

"Probablement Attrapeur, mais je sais que mon père jouait Poursuiveur… je jouerai au poste où je suis bon."

Mandy hocha la tête en assentiment. Lorsque personne ne dit rien pendant plusieurs secondes, Hermione prit la parole: "C'est bon de t'avoir rencontrée, Mandy. Il faut qu'on aille envoyer nos lettres, mais nous te verrons plus tard."

"Avec plaisir. A plus tard," dit Mandy, son esprit déjà accaparé par ce qu'elle allait écrire elle-même à ses petits frères… et à son Arrière-Grand-Père.

Hermione et Harry se dirigèrent vers la volière pour envoyer leur courrier. Hermione s'était assurée de garder leur lettre à leurs parents avec elle en permanence depuis qu'ils l'avaient écrite, ainsi, lorsqu'Harry ne regardait pas, elle avait griffonné en plus une petite note sur un morceau de parchemin, qu'elle avait glissé dans l'enveloppe juste avant de la sceller et de la donner à Hedwige:

Chers Maman et Papa,

Harry ne voulait pas vous le dire, mais durant la Fête de Répartition, quelque chose d'étrange s'est produit – il a ressenti une vive douleur à sa cicatrice – je suis absolument sûre que c'était exactement sur sa cicatrice, pas juste sa tête. Il a dit que ça allait après coup, et je ne crois pas que ça se soit reproduit, mais je pensais que vous devriez le savoir. Je le garderai à l'œil au cas où quelque chose d'autre arrive.

Hermione

Pendant ce temps, Harry avait lui aussi une seconde lettre à envoyer, bien que pour des raisons différentes. Il la donna à l'une des chouettes de l'école qui était réputée auprès des élèves plus âgés comme étant fiable, et il l'envoya à sa mandataire:

Chère Cousine Andi,

Une chose que le Professeur Rogue a dite en cours m'a intrigué. Il m'a posé une question à propos d'asphodèle et d'armoise, et Drago Malfoy a eu l'air surpris en l'entendant. Je sais que cela peut paraître étrange, mais je pense qu'il pourrait avoir essayé de me faire passer un message dans le Langage des Fleurs. Est-ce que ces deux fleurs veulent dire quelque chose avec un sens particulier? Hermione pense que l'armoise réfère à l'amertume, mais elle n'en est pas sûre. Et si c'est un message, pourrais-tu me dire comment je peux y répondre? Par exemple, quelle fleur pourrait le remercier si c'est un bon message, ou une fleur pour la colère ou quelque chose comme ça si c'est un mauvais?

Merci,

Harry

P.S: Je me suis présenté à presque tous les enfants de Nobles Maisons dans notre année. Leurs réactions étaient à peu près comme tu l'avais prédit, mais j'ai par contre appris que Lord Brocklehurst pourrait être un allié bien plus précieux que nous ne l'avions cru. Parle-lui de la production de Noël de cette année du Théâtre Transverse – confidentiellement. Mandy nous a dit en privé que ce serait une pièce pro-moldue.

P.P.S: Cette lettre n'est pas vraiment sur un sujet sensible, mais nous avons d'autres choses à dire qui le sont. Aurais-tu une façon d'arranger un moyen de communication plus sûr? Hermione est certaine que les membres du Magenmagot doivent avoir quelque chose comme ça.


Le château était très calme cette nuit du Dimanche. Avec l'agitation du weekend qui s'épuisait, les élèves étaient fatigués et s'apprêtaient à aller dormir, ou luttaient pour finir leurs devoirs. Même avant le couvre-feu, il n'y avait presque personne dans les couloirs, et les préfets et même les professeurs pouvaient être pardonnés d'être un peu plus laxistes envers les patrouilles post couvre-feu.

Mais il y avait deux étudiants dans les couloirs cette nuit-là qui ne comptaient pas se reposer pour leurs cours du lendemain. Ils étaient déterminés. Ils se faufilèrent dans les couloirs, évitant les patrouilles avec un talent presque surnaturel, grâce à leur fréquente consultation d'un grand morceau de parchemin enchanté très élaboré.

"Où sont-ils maintenant?" demanda l'un des garçons roux.

Son double vérifia la carte. "Toujours en haut, au cinquième étage. On peut y aller."

"Il était temps," dit le premier jumeau. "Rusard et Miss Teigne gardent vraiment cet endroit sous surveillance étroite."

"Peut-être qu'on aurait dû payer Peeves pour les distraire. Enfin, bon."

Ils s'approchèrent d'une porte fermée – une grosse porte lourde et solide comme tant d'autres dans le château. Elle paraissait quelconque par elle-même, mais cette porte gardait un sombre secret. C'était la porte du couloir interdit du troisième étage, et Albus Dumbledore avait affirmé que ce couloir abritait une "mort dans d'atroces souffrances".

Mais durant le temps relativement limité où Fred et George Weasley avaient été en mesure d'observer la Carte du Maraudeur durant la semaine écoulée, ils n'avaient toujours vu qu'exactement un nom derrière la porte, un qui ne paraissait pas du tout atrocement mortel.

"Alors, qui – ou quoi – est Touffu?" dit George. (4)

(4) Pour rappel, le nom anglais de Touffu est 'Fluffy', presque littéralement 'Tout Doux' / 'Duveteux'.

"Qu'une seule façon de le savoir," répondit Fred. Il essaya la poignée. "Verrouillée."

"Ah, mais à quel point?"

Ils tirèrent leurs baguettes. "Alohomora."

La porte se déverrouilla avec un claquement fâcheusement bruyant.

"Bien, bien, bien, il semblerait qu'ils ne soient pas si préoccupés par la sécurité," dit George.

"Voyons un peu ce que nous avons là, alors."

Ils ouvrirent la porte lentement, prudemment. Les Jumeaux Weasley étaient peut-être des fauteurs de troubles, mais ils n'étaient pas stupides. Ils passèrent leurs têtes par la porte, l'une au-dessus de l'autre, et là, dans le couloir, ils virent trois énormes chiens assoupis.

Non, pas assoupis. Le craquement de la porte les avait réveillés. Six grands yeux sombres s'agitèrent dans leurs orbites et s'ouvrirent avant de se fixer sur le visage des intrus, et trois grosses gueules baveuses grognèrent vers eux tandis que les trois chiens se relevèrent à l'unisson.

Oubliez ça. Un chien avec trois têtes se releva.

Fred et George bondirent en arrière et claquèrent la porte.

"Touffu!" dirent-ils d'une seule voix.

"Il doit être à Hagrid," observa George d'un ton tremblant. "Il n'y a que lui pour appeler cette chose Touffu."

"Sérieux, quand Dumbledore disait une 'mort dans d'atroces souffrances', il ne plaisantait pas," dit Fred. "Qu'est-ce qu'il peut bien foutre ici?"

"Quoi? Tu n'as pas vu sur quoi il se trouvait?"

Fred s'arrêta. Il ouvrit la porte et jeta un coup d'œil dedans juste pour une courte seconde avant de la claquer à nouveau. Le chien poussa un triple aboiement.

"Une trappe. Il garde quelque chose."

"Ouais, et ça doit être important pour justifier toute cette installation."

"Huh, je me demande ce que…"

"Je ne suis pas sûr si même nous voulons savoir, mon frère."

"Hé bien, c'est relativement inutile," conclut Fred. "La seule plaisanterie à peu près décente que l'on pourrait faire avec ça serait de mettre au défi Marcus Flint d'y entrer." Ils s'arrêtèrent tous les deux et ricanèrent à cette idée. "Non, ce n'est pas une bonne idée," admit-il. "Causer la mort de quelqu'un est un peu trop, même pour nous."

"Ouais, pas une bonne idée… et vraiment légitimement flippant… Prétendons juste que ça ne s'est jamais produit."

"Faisons ça."


Emma Granger entendit un tapotement à la fenêtre et leva les yeux de sa préparation du petit-déjeuner. "Oh, Dan, c'est Hedwige," dit-elle joyeusement. Les deux Granger étaient heureux de recevoir une lettre de leurs enfants aussi tôt. Après les avoir eu tous les deux à la maison pendant si longtemps, le syndrome du nid vide (5) les avait heurtés soudainement et de plein fouet. Elle ouvrit la fenêtre et prit l'enveloppe, caressant la tête de la chouette immaculée et lui donnant une tranche de bacon.

(5) "the empty nest syndrom" : surprenamment, il s'agit d'un véritable syndrome existant. Il s'agit d'un sentiment de tristesse et de solitude que ressentent les parents lorsque leurs enfants quittent la maison pour la première fois.

"Hé bien, on dirait que la rédaction de cette lettre a dû être intéressante," dit-elle, tenant le patchwork des écritures de ses enfants devant elle. "Attends…" Elle remarqua la seconde note dans l'enveloppe, mais tandis qu'elle la parcourait, son mari la vit plisser le front et pâlir d'au moins un ou deux tons.

"Qu'y a-t-il?" dit-il nerveusement.

"Il y a quelque chose avec Harry," dit-elle sombrement, lui tendant la note.

"Oh…" dit Dan en la lisant. "Ça ne s'est jamais produit avant, pas vrai?"

"Non, pas au cours des six dernières années, de ce que j'ai pu voir. Ça sent la magie."

"Oui, pour moi aussi. Penses-tu que nous devrions en parler à Dumbledore?"

"Je ne sais pas," dit-elle avec un soupir. "Je ne suis pas sûre d'être confortable à l'idée de lui en parler. Harry n'aimerait pas non plus qu'on le fasse dans son dos. Peut-être que nous devrions d'abord écrire à McGonagall. Si elle pense que cela vaut la peine d'être examiné, elle pourra lui en parler."

"Oui, cela semble être une bonne idée… Alors, que dit l'autre lettre?"

"Oh, c'est vrai…" Elle reprit la lettre principale et imita la voix d'Hermione. "Chers Papa et Maman…"


Chers Papa, Maman et Ginny,

Percy n'arrête pas de me dire de vous écrire, alors voilà. Devinez quoi… je suis à Gryffondor! Ouais, c'était un peu évident, mais ça veut aussi dire que je suis un camarade de chambre d'Harry Potter! Harry est un gars plutôt sympa, mais il est aussi assez bizarre. Par exemple, il m'a échangé une Patacitrouille contre un sandwich au corned-beef. Qui fait ça? Et il dit qu'il a été élevé par des moldus – désolé Ginny – mais il sait déjà beaucoup de choses, comme certains trucs politiques ou ce sur quoi Papa travaille. Il avait déjà entendu parler de Papa. Et maintenant, il essaye de devenir ami avec tous les autres enfants de riches, mais il n'aime toujours pas quand tout le monde le fixe.

Lui et sa sœur ont été sympa avec moi dans le train, quand même – sa sœur est aussi okay, mais elle si intelligente que c'en est agaçant, comme Percy. Et c'était vraiment cool la façon dont il a envoyé paître Malfoy.

Dan tous les cas, les cours sont okay, je suppose. On a déjà eu beaucoup de devoirs, par contre, et Rogue m'a déjà pris des points parce que moi et Neville avons complètement raté notre potion. J'ai hâte d'être à la semaine prochaine, aussi, quand on commencera les leçons de vol.

Bisous,

Ron


Cher Harry,

Merci pour le conseil sur Lord Brocklehurst. Je n'ai pas encore eu de réponse du Théâtre, mais je vous tiendrai au courant.

Le problème des moyens de communication sûrs est compliqué. La façon la plus communément utilisée est d'envoyer une lettre qui est enchantée uniquement pour les yeux du destinataire. Elle paraîtra vierge pour qui que ce soit d'autre qui essaierait de la lire, et les sortilèges sont pratiquement impossible à briser. Cependant, ces sortilèges doivent être placés en personne. Les membres du Magenmagot gardent des réserves de feuilles pré-préparées dans ce but. Je vous ai envoyé quelques pages des miennes afin que vous puissiez m'envoyer les informations, mais je ne serai pas en mesure de vous répondre. Nous pourrons vous en faire faire pour toi et Hermione à Noël. C'est comme cela que la plupart des gens transmettent des messages de façon sûre. Quelques personnes envoient des messages avec des elfes de maison. Il y a aussi des façons de le faire par Cheminette, mais elles ne sont pas strictement légales, et les miroirs magiques sont le mieux, mais ils sont très rares et onéreux – du moins ceux ayant des sortilèges permanents.

Quant au Professeur Rogue, je vous conseille vivement de ne pas vous l'antagoniser. Je ne sais pas pourquoi il te transmettrait un message, mais si Drago Malfoy y a vraiment réagi, alors je suppose qu'il veut dire quelque chose. Je peux te dire que l'asphodèle exprime un fort regret. L'armoise peut signifier l'amertume, mais dans le Langage des Fleurs, elle signifie plus probablement l'absence. Si vous avez une supposition sur ce que "je regrette l'absence" veut dire, alors vous en êtes au même point que moi. Une expression appropriée de gratitude pour y répondre serait l'aigremoine. Mais si vous avez vraiment le sentiment que son message mérite une réponse négative, je vous recommande le Seringat Inodore, qui signifie la déception. Bonne chance. (6)

Sincèrement,

Cousine Andi

(6) Pour les plantes: "aigremoine" est "agrimony" en anglais, une belle fleur jaune qui signifie en effet la reconnaissance. La "Seringat Inodore" a été très difficile à trouver et je n'en suis pas tout à fait sûr, le nom anglais est "Scentless Mock-Orange".


Minerva McGonagall se dirigeait vers une visite peu commune de la Réserve de la Bibliothèque de Poudlard, se demandant juste combien de surprises supplémentaires Harry Potter avait en réserve.

La lettre des parents du garçon avait certainement été inattendue. Avec n'importe quel autre enfant, une soudaine douleur vive, qui ne se serait jamais produite auparavant et qui ne se serait pas reproduite depuis, n'aurait rien été d'inquiétant, même s'il y avait peut-être quelque maléfice obscur impliqué. Cela aurait pu être n'importe quoi – un spasme, un tremblement, quelque chose de nerveux. Harry lui-même ne paraissait guère inquiet. Mais l'instinct de Minerva lui hurlait que rien n'était jamais aussi simple autour d'Harry Potter.

Et donc, elle se dirigeait vers la bibliothèque. Elle n'était pas sûre de comment Albus réagirait, mais elle était sûre qu'elle ne serait pas capable de le faire revenir sur sa décision, quelle qu'elle soit. Par Morgane, elle n'avait même pas pu le faire sortir cette fichue pierre hors de l'école. Il était temps qu'elle prenne les choses en main.

Elle savait qu'Albus avait voyagé de par le monde dans sa jeunesse, et avait sans nul doute appris de nombreuses choses, mais il n'avait jamais été un expert des Arts Noirs en soi. Pas comme Grindelwald. Presque tout ce qu'il savait sur le sujet, il l'avait probablement lu quelque part, et la Réserve semblait être un bon point de départ en cela.

Minerva trouva l'un des plus sombres et poussiéreux volumes sur les étagères et commença à le parcourir à la recherche d'informations sur les blessures maudites.


Le coin des expressions désuètes:

« Être marron » et « Être fait marron »

Le mot "marron" de ces expressions ne désignent en fait pas la couleur, mais vient du terme 'cimarron' qui désignait "un esclave fugitif" en Guyane, et a donc le sens de "illégal, clandestin". Le mot "marron" en lui-même a le sens de "filouter, tromper, duper" ou d'être dans une situation anormale.

« Être marron » veut dire « être pris sur le fait, se faire arrêté, se faire avoir ».

« Être fait marron » veut dire « se faire tromper, se faire escroquer » et parfois « prendre sur le fait ».

Cependant, si le terme "marron" a un sens communément admis comme négatif, cela n'est pas le cas partout. Dans les îles d'outre-mer, le "marron" prend plutôt le sens de "résistant", et est donc vu d'une façon bien plus positive. (Merci à octo pour son explication pour ce terme bien plus complexe qu'il n'y paraît!)

T/N : Chapitre corrigé par Harry-Sterek-1968, encore une fois ! Un peu moins de fautes pour une fois, je m'améliore !