Disclaimer : Rien d'Harry Potter ne m'appartient, si c'était le cas je serai une femme, je serai plus âgé et bien plus riche. Cette fanfiction est une œuvre originale de White Squirrel du nom de 'The Accidental Animagus' (/9863146/). Merci à lui de me permettre de traduire ses textes!
Les reviews sont très appréciées mais ne sont bien sûr pas obligatoires.
T/N: Désolé pour l'absence de chapitres ces derniers temps, j'avais moi-même quelques fics que j'avais envie de lire et… je n'ai pas fait attention aux jours qui passaient… Je sais que des reviewers m'ont déjà faire remarquer que certaines interactions entre personnages leur semblaient trop 'formelles' (entre Harry et Drago par exemple) mais sachez que cela est volontaire et va continuer! Dans cette fanfiction, il y a un fort aspect politique, même dans les dialogues entre élèves! Certains personnages passeront au tutoiement s'ils se rapprochent ou sous le coup de l'émotion momentanément, d'autres resteront longtemps au vouvoiement, cela dépend de l'histoire et de comment je la perçois (puisque tutoiement et vouvoiement sont identique en anglais avec le 'you').
La rumeur sur les talents de karaté d'Harry et d'Hermione se répandit lentement dans le château. Durant les premiers jours, seuls quelques Gryffondors vinrent regarder, puis il y eut aussi quelques Serdaigles – disséminés parmi les sept années. Le concierge, Argus Rusard, était passé à un moment et avait grommelé contre eux, mais Hermione avait pointé que le fait de s'entraîner là n'était techniquement pas à l'encontre des règles (même si c'était probablement parce que personne n'avait jamais songé à faire une règle contre). Ce ne fut qu'une semaine après qu'ils aient commencé à s'entraîner que quelques Poufsouffles intéressés montèrent du sous-sol pour les voir en action.
"Salut vous deux," appela une voix familière. Harry et Hermione se retournèrent pour voir un grand garçon aux cheveux sombres marcher vers eux dans le couloir.
"Oh, salut, Justin," dit Hermione.
"Salut, Susan, Sophie," ajouta Harry tandis que les deux filles Poufsouffles suivaient Justin Finch-Fletchley dans le couloir.
"Alors c'est ici que vous faites votre entraînement de karaté?" demanda Justin.
"Uh huh," répondit Harry. "Vous pouvez regarder si vous voulez." En effet, il y avait déjà quelques Gryffondors et Serdaigles présents pour cela.
"Ouais, merci."
"Alors, hem, qu'est-ce que… le karaté, exactement?" demanda curieusement Susan Bones.
"C'est une façon de se défendre utilisée par les moldus," dit Harry.
"La plupart du temps, les moldus attaquent juste avec leurs poings," expliqua Hermione. "Ou parfois avec un couteau. Le karaté est simplement une meilleure façon de se défendre que la plupart des moldus ne savent le faire."
"Okay…" dit Susan sceptiquement.
"Attends, on va te montrer."
Ils firent l'exemple d'un de leurs katas, traversant le couloir en frappant très rapidement. Il était clair qu'Harry était le plus rapide des deux, mais Hermione n'était pas loin derrière non plus. Les Nés-Moldus, Justin et Sophie, furent dûment impressionnés.
"Wow, vous êtes doués," dit Justin.
"Merci," répondit Hermione.
Susan, cependant, était plus confuse qu'impressionnée. D'accord, ils étaient rapides et forts, mais ce n'était que du combat de moldu, pas du duel ou de l'escrime ou quoi que ce soit de commun dans le monde magique. "Je ne comprends toujours pas," dit-elle. "Je veux dire, c'est impressionnant, mais en quoi est-ce vraiment utile?"
"Hé bien, tu te souviens ce que le Professeur Quirrell a dit sur les attaques par des moldus, pas vrai?" dit Harry. "Même à notre âge, le moldu moyen y songerait à deux fois avant de faire face un karatéka s'il n'est pas lui-même entraîné et qu'il n'a pas d'arme – surtout parce qu'il n'y connaît pas grand-chose, mais quand même…"
Susan hocha lentement la tête.
"Mais ce n'est pas que ça," ajouta Hermione. "C'est surtout pour développer la vitesse et les réflexes afin de pouvoir apprendre comment se battre en duel plus tard. Le Professeur Dumbledore nous l'a recommandé."
"Ouais, on espérait qu'il y aurait un club de Défense ou un Club de Duel ou quelque chose comme ça, mais il n'y en a pas," dit Harry. "Peut-être que le Professeur Quirrell nous laissera en créer un."
"Harry, est-ce que… est-ce que tu penses vraiment… que Tu-Sais-Qui pourrait revenir?" murmura Susan.
"Hé bien, le Professeur Dumbledore le pense, et c'est suffisant pour nous. Après tout, s'il revient vraiment, Voldemort…"
"Ahh!" Susan sursauta presque d'un pied en l'air et posa une main sur sa poitrine. Justin et Sophie tressaillirent à sa réaction.
"Désolé, l'habitude. Je disais juste que s'il revient, il en aura après moi."
"Okay tous les deux, est-ce que ça vous fait aussi dresser les cheveux sur la tête chaque fois que quelqu'un dit 'Tu-Sais-Qui'?" demanda Hermione.
"Oh que oui," dit Justin, Sophie hochant la tête en accord. "Je crois que vous êtes les deux seuls que j'ai entendu l'appeler Voldemort – désolé, Susan," ajouta-t-il lorsque la rouquine étouffa un autre cri.
"Ça fiche un peu les jetons," dit Sophie. "Rien de tel n'arrive dans notre monde – enfin, le monde moldu – ou peu importe comme on est censé l'appeler."
"Ouais, c'est sûr qu'il y a une différence culturelle," dit Hermione. "Ils ont eu ce qu'on pourrait qualifier de guerre civile dans le monde des sorciers il y a dix ans, alors que nos parents pensaient tous que tout allait parfaitement bien. C'est difficile de se faire à l'idée."
"Vous avez de la chance de le savoir depuis longtemps," dit Justin. "C'est déjà bizarre de juste avoir découvert tout ça, et tout d'un coup tout le monde parle de la guerre et de combien elle a été destructrice, et de comment notre année est petite à cause de ça, et…" Il jeta un coup d'œil à Susan, puis à Harry. "Et tous les proches qu'ils ont perdu. C'est juste… j'ai du mal à même y penser comme ça. Est-ce que c'est pareil pour vous?"
"Ça l'était au début. On lit des choses sur le sujet depuis des années, alors on en en comprend la majeure partie, mais c'est différent d'en être vraiment témoin."
"J'aurai aimé qu'ils nous le disent à tous la première fois qu'on fait… quoi, de la magie accidentelle, c'est ça? Ça aurait bien simplifié les choses. Mes parents ont sérieusement cru que j'étais possédé pendant un moment. Ils ont fait appel à des prêtres et à toute sorte de docteurs et tout. Et on comprendrait mieux la situation ici si on avait été au courant plus tôt, aussi."
"Ouais, c'est à peu près ce qu'on s'est dit lorsqu'on l'a découvert," approuva Harry. "Je pense que ça nous a beaucoup aidés."
Susan Bones avait écouté la conversation silencieusement avec intérêt – une fois qu'elle se fut remise d'avoir entendu deux fois le nom du Seigneur des Ténèbres. Intellectuellement, elle savait que les Nés-Moldus arrivaient dans le monde des sorciers avec aucune connaissance sur la guerre, mais c'était toujours aussi perturbant de le voir en personne. Ils ne savaient vraiment pas. Comment cela était-il, là dehors, sans aucun seigneur des ténèbres ou d'orphelins de guerre ou de meurtriers infiltrant le gouvernement? Et le monde où elle avait grandi devait leur paraître tout aussi étranger.
Mais le plus étrange était ce que Justin avait dit – ses parents avaient cru qu'il était possédé? Elle avait du mal à imaginer comment des gens qui ne connaissaient pas la magie pouvaient y réagir lorsqu'ils étaient projetés dans un monde où des choses qui auraient pu être aussi impossible que… que… survivre au Maléfice de Mort, arrivaient en permanence! Comment cela était-il vraiment pour eux?
Et puis, une pensée que beaucoup de Sang-Purs ne se posaient probablement jamais dans leur vie lui vint: pourquoi ne contactaient-ils pas les Nés-Moldus dès les premiers signes de magie accidentelle? L'augmentation de la facilité à maintenir le secret à lui seul serait… il fallait qu'elle écrive à sa Tante.
"Ça va, Susan?" demanda Sophie.
"Heu, oui," dit-elle. "Je pensais juste à quelque chose."
"Et alors ce truc qui ressemble à une grosse voile descend du ciel de nulle part, et il y a quelqu'un qui en pend. J'ai dû braquer si soudainement que j'ai cru que j'allais glisser de mon balai. Je pense qu'il m'a peut-être vu, mais ce qui est sûr c'est qu'il n'a pas cru ses yeux. Papa m'a dit plus tard qu'il pense qu'il s'agit de quelque chose appelée 'deltaplane'. Maman m'a puni pour le mois qui a suivi, par contre. Et je veux dire puni puni – plus de vol en balai." (1)
(1) Petit jeu de mot ici puisque 'puni' se dit 'grounded' en anglais et qu'on peut aussi comprendre 'grounded' par 'cloué au sol'.
Ron Weasley, comme beaucoup d'autres à la Table des Gryffondors, échangeait des histoires sur ses prétendus exploits sur un balai tandis qu'ils attendaient avec impatience leur première leçon de vol cette après-midi-là. Tous ceux qui avaient grandi dans le monde des sorciers avaient déjà volé auparavant à l'exception de Neville, dont la grand-mère ne l'avait jamais laissé essayer compte tenu de ses nombreuses mésaventures sur la terre ferme. Harry était lui-même fou d'anticipation. Voler était peut-être la chose qu'il avait le plus voulu apprendre dans le monde des sorciers depuis qu'il avait appris que les balais magiques existaient vraiment. Même Hermione avait hâte d'essayer, même si elle ne pouvait pas prétendre être aussi coordonnée que son frère. Neville, en revanche, semblait au bord de la crise de panique rien qu'à cette idée.
"Ne t'inquiète pas, Neville," lui dit Hermione. "D'après Le Quidditch à Travers les Âges, voler sur un balai moderne ne semble pas bien différent de faire du vélo."
"Mais je n'ai jamais appris à en faire non plus!" gémit Neville.
La conversation fut interrompue par les cris stridents des chouettes tandis qu'elles entraient dans la Grande Salle pour livrer le courrier. Harry prit le journal de là où Hedwige l'avait laissé tomber près de son assiette, tandis que Neville ouvrait un petit paquet que lui avait amené l'effraie de sa grand-mère.
"Oh, Grand-mère m'a envoyé un Rapeltout," dit Neville avec excitation. Les autres s'approchèrent pour regarder. Cela ressemblait à une grosse bille opaque, ou peut-être à une boule de cristal miniature emplie de fumée tournoyante.
"Un Rapeltout? Je n'ai jamais entendu parler de ça," dit Hermione avec surprise.
"Ils sont très pratiques à avoir," dit Neville. "Tu vois, tu le tiens, et il devient rouge si tu as oublié de faire quelque chose – oh…" Il s'interrompit lorsque le verre commença à briller d'un rouge vif. "Le problème c'est que… je n'arrive pas à me souvenir de ce que j'ai oublié."
Neville plissa le nez en concentration, essayant de se rappeler, mais Harry devint soudain très vigilant, puisqu'il avait remarqué que Drago Malfoy, accompagné de Crabbe et Goyle, avait ignoré le courrier et quittait la table des Serpentards, et ils se dirigeaient à présent vers eux. Le Professeur McGonagall semblait elle aussi être sur ses gardes, puisqu'il l'avait vue du coin de l'œil quitter sa place à la Haute Table et descendre de l'estrade.
"Qu'est-ce que tu veux, Malfoy?" demanda Ron, mais Harry lui fit signe de reculer.
"Bonjour, M. Malfoy," dit-il avec raideur. "Avez-vous quelque chose à faire ici?"
"J'ai entendu quelques rumeurs intéressantes à votre propos, M. Potter," dit Malfoy avec désinvolture.
"Vraiment?" répondit Harry. "Moi de même. L'équivalent de neuf livres, et de quelques articles du Prophet, en fait."
"Je pense que vous savez de quoi je parle, Potter," dit Malfoy, laissant tomber les faux-semblants.
"Je ne sais vraiment pas. Est-ce celle où je me suis entraîné en Défense pendant des années au Japon, celle où je suis si mauvais en Sortilèges que j'ai besoin de cours de rattrapage, ou celle où je mijote un plan vaste et si alambiqué qu'il en est irréalisable pour conquérir le monde des sorciers à l'aide de la science moldue?" Ron et Seamus éclatèrent de rire.
Hermione le fixa avec confusion. "Je n'avais pas entendu celle-là."
"Normal. Je viens de l'inventer. Mais les autres sont toutes aussi ridicules. Vous ne devriez pas croire tout ce que vous entendez, M. Malfoy."
Hermione leva les yeux au ciel et se tourna vers sa camarade de chambre de l'autre côté. "Lavande, aucune de ces rumeurs n'est vraie, d'accord?"
"Ooh, et qu'en est-il de celle comme quoi il aurait déclaré une vendetta contre le Professeur Rogue?" demanda Lavande Brown, déçue.
Malfoy renifla sarcastiquement à cette simple idée et dit, "J'ai entendu que vous vous entraînez quelque part, Potter, et que cet entraînement est définitivement considéré 'non standard'. Prévoyez-vous de faire quelque chose grâce à ça?"
"Pas si je n'en ai pas besoin. Et en quoi cela est-il important? J'ai entendu des choses similaires à votre sujet." Les Gryffondors ricanèrent.
A cela, il n'y avait que peu d'options mis à part changer de sujet. "Hé bien, j'espère que vous êtes fin prêts pour les leçons de vol," dit-il avec impatience. "Les Serpentards se joindront à vous cet après-midi, et je n'aimerai que vous nous gêniez – l'un de vous deux a-t-il seulement déjà été sur un balai?" dit-il à Harry et Hermione.
"Non…" répondit Harry, essayant d'exagérer l'attitude hautaine de Malfoy. "Nous nous sommes essayés à différents sports moldus – ce n'est pas pareil, mais il faut faire avec ce qui vous est offert." Hermione et Ron essayaient tous les deux d'étouffer leurs rires.
Malfoy commença à grommeler, mais McGonagall approchait. Il ne pouvait rien dire de trop déplacé, maintenant, alors il tourna son attention vers la cible plus facile qu'était Neville: "Votre Grand-mère vous a envoyé un Rapeltout, pas vrai, Londubat? Vous devriez vraiment vous procurer un elfe pour vous rappeler ce qu'il vous faut, comme toute famille respectable."
"Hé bien, ma G-Grand-mère a des idées différentes sur comment faire les choses de façon respectable, M-M. M-Malfoy," bafouilla Neville. La plupart de ceux présents songèrent qu'il n'en aurait probablement pas autant dit si McGonagall ne s'était pas trouvé juste derrière lui.
"Clairement," dit Malfoy, et lui et ses sbires s'éloignèrent. Neville laissa échapper un soupir de soulagement.
"Mince, je n'arrive pas à croire que je suis apparenté à cet idiot," marmonna Harry.
"Oui, moi non plus," dit doucement Neville. "C'est – C'est assez fou comment les choses se passent par ici. Tu sais… le truc le plus dingue est que… il fut un temps où on s'entendait bien."
"Quoi?" s'écria Ron. "Toi et Malfoy?"
"Oui, tu comprends, nos familles nous traînaient toujours aux rencontres du Magenmagot et tout, et tous les enfants se retrouvaient dans une zone de jeu. Et quand on était vraiment petits, on ne comprenait pas combien nos familles se détestaient mutuellement. Mais au bout d'un moment, Malfoy a commencé à se moquer de moi parce que je n'avais jamais fait de magie. Je pense qu'il espère toujours que je sois recalé," dit sombrement Neville.
"Hé, t'en fais pas au sujet de Malfoy, mon vieux," dit Harry. "Tu en vaux douze comme lui."
"Ouais, un Gryffondor vaudra toujours mieux qu'un Serpentard," intervint Ron.
"Merci…" Neville jeta un nouveau coup d'œil au Rapeltout dans sa main, qui brillait toujours rouge. "Mais qu'est-ce que j'ai oublié?" Il secoua la boule avec frustration.
Malheureusement, la chance de Neville ne s'améliora pas au cours de la journée. La leçon de vol tourna mal pour lui deux fois dès les cinq premières minutes.
"Tendez votre main au-dessus de votre balai, et dites 'Debout!'."
"Debout!"
Harry et Hermione pouvaient tous les deux facilement sentir la magie émanant de leurs balais. Ils n'avaient encore jamais essayé le "sort" exact pour appeler un balai, mais les balais réagissaient fortement au contact de leur magie, et ils filèrent tous les deux dans leurs mains. Le balai de Neville ne tressaillit même pas.
"Allez, mon pote, c'est facile!" dit Ron, ayant lui aussi vu son balai répondre rapidement.
"Essaie de le ressentir comme tu ressens ta baguette," suggéra Hermione.
Neville essaya, mais il ne parvint qu'à faire rouler son balai par terre. Les choses empirèrent à partir de là. Il se lança trop tôt lors du premier exercice, perdit l'équilibre et tomba de trente pieds (neuf mètres) de haut, se cassant le poignet.
"Tout le monde garde les pieds à terre pendant que j'emmène M. Londubat à l'Infirmerie," les prévint Mme Bibine, jetant un regard strict aussi bien aux Gryffondors qu'aux Serpentards. "Si j'en vois un seul en l'air, je vous garantis que vous serez hors de Poudlard avant d'avoir pu dire le mot 'Quidditch'."
"Mais quel idiot," dit Theodore Nott dès que le duo fut hors de portée de voix. La plupart des Serpentards commencèrent à rire. Pansy Parkinson exagérait clairement tandis qu'elle se tenait aux côtés de Malfoy.
"Je sais, vous avez vu son visage?" dit Malfoy. Il fit une imitation passable de l'expression de Neville.
Une grande fille aux cheveux sombres du nom d'Elizabeth Runcorn réalisa sa propre version: "Non, c'était plus comme ça…"
Daphné Greengrass était à présent la seule Serpentard qui ne riait pas, se tenant à l'écart, les observant avec un regard désapprobateur.
"Oh, fermez-la un peu," dit sèchement Parvati Patil. "Il a eu de la chance de ne pas être blessé plus gravement."
"Ooh, tu défends Londubat?" retourna Pansy. "Je t'aurai pas imaginé en pincer pour le genre pleurnicheur obèse."
Parvati fulmina, mais elle ne dit rien de plus.
"Hé, regardez, Londubat a fait tomber ça," dit Theo Nott, saisissant quelque chose de petit et cristallin dans l'herbe.
"Laisse-moi voir," dit Malfoy. Nott lui lança la balle. "Oh, c'est ce stupide Rapeltout que sa Grand-mère lui a envoyé."
"Bah, qui utilises encore ce genre de trucs?" dit Pansy.
"Peut-être qu'il aurait dû l'utiliser," dit Elizabeth Runcorn. "Il se serait peut-être souvenu de tomber sur son gros derrière."
"C'est probablement mieux qu'il ne l'est plus," dit Malfoy, lançant le Rapeltout en l'air et le rattrapant d'une main. "Il l'aurait probablement juste perdu comme son idiot de crapaud."
"Donnez-moi ça, Malfoy" dit Harry d'une voix grave, s'avançant et fixant intensément le garçon.
Le rire des Serpentards laissa place à un silence de mort. Ils savaient tous qu'il ne valait mieux pas se trouver pris entre deux Nobles Maisons, peu importait de quel côté ils étaient.
Malfoy laissa transparaître un sourire mauvais. "Vous défendez aussi Londubat, pas vrai, Potter? Déclarez-vous une alliance?"
Hermione se raidit soudain et pria pour que son frère se souvienne des leçons de Cousine Andi. La question était clairement un piège. Un "oui", même aussi informel que ce simple mot, aurait des conséquences politiques dont ils n'avaient vraiment pas besoin. Mais un "non" paraîtrait irrespectueux étant donné l'ancienne association des parents d'Harry et de Neville.
Heureusement, Harry répondit sans hésitation: "Je déclare que vous ne devriez pas prendre des choses qui ne vous appartiennent pas."
Malfoy fit ce petit mouvement de légèrement relever le nez qu'il utilisait quand il essayait de prendre le dessus dans une conversation. Puis il ramena son balai en avant depuis sa position posée sur son épaule – cela pouvait sembler être une geste anodin, mais il le plaçait dans une position où il était prêt à sauter dessus.
Harry n'alla pas jusque là, mais il redressa lui aussi son balai de sur son épaule d'une main tendue. Il ne quitta pas Malfoy des yeux durant tout ce temps, mais Malfoy sembla complètement ignorer ce détail.
"Harry, non, tu ne peux pas!" siffla Hermione.
Les sourcils de Malfoy se haussèrent presque imperceptiblement, et puis il sourit d'un sourire qui était probablement supposé être plaisant, et laissa échapper un petit rire calculé. "Il n'y a nul besoin de causer des problèmes, M. Potter," dit-il, comme si Harry avait commencé. "Tenez, attrapez."
Il lança le Rapeltout dans la direction générale d'Harry. Une personne normale aurait dû sauter ou se décaler pour attraper ça, mais Harry, avec ses réflexes félins aiguisés par des années de karaté, tendit le bras à la vitesse de l'éclair et saisit la sphère de verre en l'air d'une seule main, ses yeux ne quittant qu'à peine le visage de Malfoy et faisait disparaître son sourire narquois instantanément.
Plusieurs de ses camarades laissèrent échapper un son étranglé, et Ron s'exclama, "Dément! Est-ce que tu pourrais faire ça sur un balai, mon pote?" Harry haussa les épaules.
"Je pourrais vous poser la même question, M. Potter."
La classe toute entière se retourna pour voir le Professeur McGonagall sortir des ombres projetées par les portes. Harry et Drago en eurent des sueurs froides, bien qu'ils ne l'admettraient jamais. Depuis combien se tenait-elle là?
"Et cinq points pour Gryffondor pour votre prévenance envers un autre élève." Hé bien, voilà qui y répondait.
"Que vouliez-vous dire, Professeur?" demanda Hermione.
"Hé bien, il se trouve que cette année personne ne s'est présenté au sélections d'Attrapeur de l'Equipe de Quidditch de la Maison Gryffondor," expliqua McGonagall. "Normalement, lorsqu'une Maison se trouve dans l'incapacité de réunir une équipe entière après les sélections, nous ouvrons le recrutement aux Première Année." Il y eût des exclamations de la part des deux Maisons sur le Terrain d'Entraînement. "J'étais venu voir si certains de mes lions étaient intéressés par l'idée de jouer. Et M. Potter, si vous êtes aussi bien coordonné en l'air, et je pense pouvoir penser que vous l'êtes," dit-elle avec un petit sourire, "je pense que vous feriez un excellent Attrapeur, même en tant que Première Année, avec l'autorisation de vos parents, bien sûr."
Il y avait toujours quelques gloussements chaque fois qu'il était fait mention des parents vivants d'Harry, mais il les ignora. S'il avait connu un peu plus de magie sans baguette, son visage se serait littéralement illuminé à l'idée de pouvoir jouer au Quidditch dès cette année. Hermione lui jeta un coup d'œil nerveux, espérant qu'il ne ferait rien d'irréfléchi dû à l'excitation.
"Je pense pouvoir les persuader, Professeur," dit-il avec un large sourire.
"Potter?" dit Malfoy sceptiquement. "Il n'est jamais monté sur un balai."
"Hé, s'il peut attraper ça, il deviendra un grand Attrapeur en un rien de temps, pas vrai Harry?" rétorqua Ron, donnant une claque sur l'épaule d'Harry. "Tu as déjà vu un match de Quidditch, au moins, n'est-ce pas?"
"Non, mais j'ai lu Le Quidditch à Travers les Âges, donc je sais en gros comment ça se passe – et je me débrouille bien à vélo, M. Malfoy. Il s'agit sûrement d'un bon début."
Malfoy observa Harry d'un œil noir pendant un moment, soupesant de toute évidence ses options. Il s'était plaint haut et fort toute la semaine du fait que les Première Année ne pouvaient jamais faire partie des équipes de leurs Maisons et s'était vanté de son entraînement à domicile. Mais il se détourna d'Harry vers McGonagall et afficha un air innocent. "Professeur," dit-il, "cela ne semble guère juste qu'une Maison ait un groupe de recrutement plus large que les autres. Je pense que les Première Année des autres Maisons devraient au moins avoir la chance de tenter les sélections pour le poste d'Attrapeur." Puis il sourit. "S'il y a le moindre problème, je suis sûr que mon père pourrait vous obtenir des exemptions si nécessaire auprès du Conseil d'Administration." Bien sûr, Malfoy avait suivi attentivement toutes les sélections et savait très bien que Terrence Higgs de Serpentard était le seul Attrapeur dont la position était incertaine. Cédric Diggory de Poufsouffle était loin devant la concurrence, et Serdaigle avait un titulaire en plus de leur nouvelle réserve, Cho Chang, en Deuxième Année.
McGonagall savait tout cela, elle aussi, mais elle savait aussi que Lucius Malfoy tendait à obtenir ce qu'il désirait. "Cela me semble être une inquiétude raisonnable, M. Malfoy," dit-elle, s'efforçant de ne pas laisser entendre de sarcasme dans sa voix. "Tout élève de Serpentard souhaitant tenter les exercices cet après-midi est le bienvenue, et je parlerai au Professeur Rogue pour arranger de nouvelles sélections."
Malfoy lança un sourire suffisant à Harry, tout comme le firent plusieurs autres Serpentards. Harry pouvait bien être le meilleur que Gryffondor avait à offrir, mais d'un point de vue objectif, Malfoy serait le favori dans ces exercices.
"Un problème par ici, Professeur?" Madame Bibine était revenue de l'Infirmerie.
"Absolument aucun, Madame Bibine," lui répondit McGonagall. "Comme vous le savez, Gryffondor a besoin d'un nouvel Attrapeur. Je me demandais si, à la fin de la leçon, nous pourrions réaliser quelques exercices d'Attrapeur."
Madame Bibine observa les Première Année d'un air sceptique. "Hé bien, je suppose que si l'un d'eux est suffisamment bon sur un balai dans un premier temps, alors nous pourrions. J'ai déjà dû emmener Londubat à cause d'un poignet cassé – enfin, on ne peux rien y faire. Que tout le monde remonte sur son balai, nous allons commencer. Et essayez de vous lancer après le coup de sifflet. Vous vous souvenez des consignes? Lancez-vous depuis le sol, avec force. Elevez-vous de quelques pieds, puis penchez-vous légèrement en avant pour redescendre. Prêt? Trois… deux… un…"
Madame Bibine souffla dans son sifflet, et dix-neuf paires de pieds quittèrent le sol. Quinze balais s'élevèrent d'environ dix pieds dans les airs et puis s'immobilisèrent, mais quatre, ceux montés par des élèves d'origine moldue, ne se comportèrent pas aussi bien. Dean Thomas et Sally-Anne Perks ne s'élevèrent que de cinq pieds au-dessus du sol. Sally-Anne oscillait et était en danger de chute, mais son amie, Lily Moon, attrapa sa main d'au-dessus pour la stabiliser. Pendant ce temps, pour Harry et Hermione, qui étaient mieux entraînés, à la fois physiquement et magiquement, les balais répondirent plus fortement à leur fort élan, et ils filèrent tous deux à plus de vingt pieds tels des bouchons de champagnes qui sauteraient soudain.
L'estomac d'Hermione eut un sursaut, mais elle resta stable. Harry, d'un autre côté, affichait déjà un sourire surexcité. C'était facile. C'était fantastique. Il avait l'impression qu'il aurait pu juste donner au balai une petite pression et manœuvrer tout autour du château. Mais McGonagall les observait, et il entendit Madame Bibine leur crier de redescendre avec les autres. Ils se penchèrent tous les deux légèrement en avant et redescendirent lentement vers le sol.
"Hé bien, c'était intéressant," marmonna Hermione.
Mais Madame Bibine semblait satisfaite de leurs performances. "Bien," dit-elle. "Il nous faut faire quelques-uns de ces exercices de base afin que vous puissiez avoir un bon ressenti pour le maniement du balai. La plupart d'entre vous semblent être sur le bon chemin, mais cela ne fait jamais de mal de revoir les fondamentaux. M. Thomas et Mlle Perks, un peu plus de force dans votre élan, et assurez-vous de garder une prise ferme. M. Potter et Mlle Granger, je pense que vous allez avoir besoin d'une touche un petit peu plus légère. Maintenant, tout le monde à nouveau en ligne… Encore…"
Ils refirent l'exercice plusieurs fois supplémentaires jusqu'à ce que tout le monde puisse s'élever jusqu'au même niveau. Puis ils commencèrent à ajouter d'autres mouvements: tout d'abord tirer pour s'élever, puis pivoter vers la gauche et la droite. La partie délicate était d'apprendre la différence entre aller plus haut et ralentir et, plus dangereux, entre accélérer et descendre. Il fallait se pencher en avant pour descendre, mais pour gagner de la vitesse, il fallait en quelque sorte s'allonger un peu le long du balai. C'était la description la plus claire qu'on puisse donner à quelqu'un pour "avancer" sur un balai qui avait déjà été aligné à l'horizontal. Et il y avait une confusion similaire entre tirer pour aller plus haut et tirer pour ralentir. Même certains Sang-Purs avaient besoin de revoir cela, bien que Malfoy ait passé tous les exercices facilement, semblant visiblement s'ennuyer. (2)
(2) La traduction de ce paragraphe a été un vrai enfer. La version anglaise joue sur des nuances entre les mots 'up', 'down', 'back' etc… Nuances forcément très difficiles à faire ressortir en français.
Dean et Sally-Anne eurent besoin d'un bon moment d'entraînement pour parvenir à réaliser les manœuvres de base, et il s'en fallut aussi de peu à plusieurs moments. Hermione était un peu instable, mais elle était, comme toujours, rapide à apprendre.
"Poussez votre corps un peu plus bas le long du manche," leur dit Ron Weasley. "Ça diminue la résistance de l'air." Harry et Hermione suivirent son conseil et découvrirent qu'ils volaient beaucoup plus aisément vers l'avant. Ron était peut-être un bonimenteur, mais il savait vraiment comment voler. A ce moment, leurs deux balais firent une embardée, et ils faillirent entrer en collision. Harry tira le manche rapidement et laissa passer Hermione devant lui.
"Whoa, faites gaffe!" les prévint Ron. "Faut faire attention avec les balais de l'école. Fred et George disent que beaucoup d'entre eux tendent à virer sur un côté."
"Très bien, M. Potter, mais gardez la vitesse basse pour le moment," dit Madame Bibine lorsqu'ils furent tous revenus à la ligne de départ. "J'aimerai que vous refassiez la même chose, mais arrangez-vous de façon à être sur deux rangées, l'une au-dessus de l'autre. Cela vous donnera plus d'espace pour tourner. Vous en aurez besoin lorsque nous ajouterons plus de tours dans quelques minutes. Tout le monde est prêt?"
Ils s'élancèrent à nouveau et flottèrent dans un semblant de formation, mais ils ne s'étaient pas beaucoup entraînés à s'arranger en formations, ce fut donc un moment bizarre.
"Non, tu n'as pas besoin de tourner, penche-toi juste directement sur le côté, comme ça," suggéra Ron. Ron inclina son corps sur le côté et son balai se dirigea directement sur le côté.
"Quoi?" dit Hermione avec incrédulité. Cela semblait être une excellente façon de tomber.
"Ça prend du temps de s'y habituer, mais si tu gardes une bonne prise, c'est okay de ne pas aller trop vite."
Harry n'eût pas besoin de se l'entendre dire deux fois. Il se pencha sur la gauche et glissa sans effort vers sa place dans la formation, et Hermione fit de même prudemment.
Avec l'aide de Ron et d'Harry, Hermione prenait le coup de main pour le vol. D'ici à la fin de la leçon, elle volait en longs cercles indolents autour du terrain d'entraînement, tout aussi bien que plusieurs autres Sang-Purs du groupe. Flotter dans l'air automnal était vraiment relaxant lorsqu'elle ne faisait rien de trop intense, découvrit-elle. Mais Harry… il était dans son élément, comme elle n'aurait jamais pu l'imaginer. Il réussissait chaque manœuvre du premier ou second coup, et lorsqu'il ratait, c'était généralement pour ne pas avoir utilisé une touche suffisamment légère. Lorsqu'ils arrivèrent à la période de vol libre vers la fin de la leçon – limitée à de faibles vitesses et altitudes et au sein du terrain d'entraînement – il volait littéralement en cercle autour d'elle. Heureusement, les Serpentards et Gryffondors restaient chacun de leur côté pour le moment.
"Est-ce que c'est pas génial, Hermione?" lui cria Harry.
"C'est agréable…" dit-elle, essayant de tourner la tête pour le suivre des yeux. "Voler avec les oiseaux et tout… Tu as l'air d'un peu trop t'amuser, par contre." Harry éclata de rire et passa au-dessus puis en-dessous d'elle. "Okay, sérieusement, est-ce que tu as essayé en cachette le balai de Cousine Dora lorsqu'on était chez elle? Personne ne devrait être aussi bon lors de son premier vol."
"Nope, juste chanceux, j'imagine."
Madame Bibine souffla dans son sifflet, et les élèves se dépêchèrent de descendre se remettre en ligne. Le Professeur McGonagall se tenait à proximité, transformant de petites pierres en ce qui ressemblait à des balles de golfs jaunes. "Très bien, je pense que vous êtes prêts à essayer quelques exercices d'Attrapeur," dit Madame Bibine, causant quelques murmures excités. "Soyez avertis, je n'hésiterai pas à punir sévèrement quiconque je verrai voler de façon imprudente. Ces exercices ne seront pas faciles. Il y a une raison pour laquelle nous n'ouvrons normalement pas les équipes aux Première Année. Maintenant, que tous ceux souhaitant participer aux sélections de l'Equipe de sa Maison s'avance sur la ligne de départ."
Harry Potter et Drago Malfoy s'avancèrent immédiatement. Tous comme Ron Weasley, qui dit, "Eh, d'habitude je joue Gardien, mais autant essayer." Seamus et Lily s'avancèrent aussi, tout comme Blaise Zabini et Elizabeth Runcorn pour Serpentard. Harry regarda derrière lui vers sa sœur et dit, "Allez."
Hermione secoua juste la tête.
"Allez, Mione, tu devrais au moins essayer."
"Bon, d'accord," concéda-t-elle, "mais je sais que tu vas me battre."
"Quelqu'un d'autre?" demanda McGonagall en faisant face aux huit élèves sur la ligne de départ. "Bien, un à la fois, alors. Il s'agira d'un exercice très simple pour commencer. Je vais lancer ces trois balles vers le terrain d'entraînement. Votre objectif sera d'en attraper autant que vous le pouvez avant qu'elles ne touchent le sol, en partant d'un vol stationnaire. Et je veux faire de cela une compétition équitable, donc aucune magie ne devra être utilisée pour les rattraper. Compris?" Ses yeux s'attardèrent sur Harry et Hermione à cette déclaration. Les élèves hochèrent tous la tête. "Bien. Commençons par ordre alphabétique, M. Finnigan, montez votre balai, je vous prie."
Seamus sauta sur son balai et s'installa en vol stationnaire au-dessus de la tête de McGonagall.
"Attention, M. Finnigan… trois… deux… un… Depulso."
Avec ses Sortilèges d'Expulsion soigneusement ciblés, McGonagall lança les trois Vifs d'entraînement vers le Terrain d'Entraînement un par un. Ils volèrent selon de simples arcs paraboliques, n'étant pas enchantés pour vraiment voler et fuir, comme de vrais Vifs d'Or. Seamus partit telle une fusée, plus rapide que tout ce qui avait été fait lors de la leçon. Le vieux balai de l'école trembla et protesta face à cette vitesse, mais il continua. La balle d'un jaune brillant filait devant lui, et il tendit en avant et la saisit en plein vol. Puis il braqua rudement sur la droite et, avec quelques difficultés, attrapa la deuxième, mais la troisième lui échappa. Il piqua bas pour l'avoir, mais elle toucha le sol avant qu'il ne soit suffisamment proche. Néanmoins, les autres Gryffondors applaudirent lorsqu'il revint vers la ligne de départ.
Le tour d'Hermione était le suivant. Elle semblait très nerveuse lorsqu'elle prit son envol. Elle avait une plutôt bonne coordination grâce au karaté, mais elle n'était vraiment pas sûre que cela s'applique aussi bien en vol. Lorsque McGonagall expulsa le premier Vif d'entraînement, elle fonça vers lui, serrant le manche de son balai aussi fort que possible, et se surprit elle-même lorsqu'elle tendit le bras et le saisit presque avant même de l'avoir réalisé. Elle appliqua une stratégie différente de Seamus et ignora la deuxième balle, ne s'attendant pas à être capable de l'avoir si rapidement, et se concentra plutôt sur la troisième, qui volait droit vers elle. Elle fila vers elle et la saisit si vite qu'elle en eût la main engourdie. Les Serpentards parurent agacés qu'une Née-Moldue ait volé aussi bien pour sa première fois tandis qu'elle revenait vers la ligne de départ, mais Harry applaudissait bruyamment et cria, "Bien joué, Hermione!" Lorsqu'elle se posa, elle fut rapidement assaillit par Lavande Brown et Parvati Patil, qui insistèrent pour lui demander qu'elle était son "secret".
C'était à Malfoy, et dès l'instant où ses pieds quittèrent le sol, il fut clair qu'il n'avait pas menti. Il était vraiment aussi bon. Il fila d'un côté à l'autre du Terrain d'Entraînement et attrapa les trois Vifs d'entraînements avec aisance. Les Serpentards l'acclamèrent tous, et après avoir vu cette performance, Blaise Zabini secoua juste la tête et reposa son balai à terre.
Lily Moon fut une surprise impromptue et parvint aussi à attraper les trois balles, bien qu'avec quelques difficultés, et puis ce fut au tour d'Harry.
"Allez, vas-y et bats Malfoy," l'encouragea Ron, mais Harry se souciait juste de faire mieux que Lily pour être dans l'équipe. Mais dans tous les cas, il était prêt à voir ce que ces balais de l'école pouvaient vraiment faire. Quand McGonagall laissa partir la première balle, Harry fonça à sa suite, compensant le fait que le balai tirait vers la gauche sans même avoir à y penser. La balle jaune devint de plus en plus grande dans ses lunettes et puis, en un instant, elle était dans sa main. Il l'empocha tout en virant pour essayer de voir le deuxième. Il la repéra immédiatement et fila tout droit vers elle, et saisit la troisième quelques instants plus tard. Il ne volait certainement pas aussi gracieusement que Malfoy, cependant. Harry était un chasseur, et il chargeait directement sa proie à toute vitesse.
C'était si facile, se dit-il. Tandis qu'il revenait à toute vitesse vers la ligne de départ, quelques Gryffondors l'applaudirent, mais d'autres se tenaient bouche bée, ébahis qu'il puisse se déplacer si vite. McGonagall lui décocha un sourire féroce qu'il était sûr d'être le seul à avoir vu, et, tout comme Blaise l'avait fait, Ron secoua la tête et reposa son balai. Tout comme Hermione. Tout comme Seamus. Lily était toujours dans la partie, mais Harry pouvait dire qu'elle se savait surpassée.
"Potter, espèce de menteur!" Malfoy s'avança, venant nez à nez avec lui. "Depuis combien de temps est-ce que tu t'entraînes vraiment?"
"Vraiment, Malfoy, c'est ma première fois aujourd'hui," dit calmement Harry. "Je suis sûr qu'il y a de nombreux élèves plus âgés meilleurs que moi."
"Uh-uh. Personne n'est aussi bon la première fois."
Mais Harry se contenta de sourire. "Vous seriez surpris par ce que vous pouvez apprendre des sports moldus, M. Malfoy."
"Ahem," interrompit McGonagall avant que Malfoy puisse répondre. "Je pense que Mlle Runcorn doit encore voler."
Elizabeth Runcorn parvint aussi à attraper les trois balles, montant leur nombre à quatre pour le prochain exercice.
Pour le second exercice, McGonagall rendit les choses un brin plus difficiles en se tenant au milieu du Terrain d'Entraînement et en expulsant pas moins de dix balles en l'air, toujours une à la fois, mais dans toutes les directions. Malfoy éblouit encore une fois la classe par ses acrobaties et en attrapa neuf. Harry était sûr que McGonagall commença à être un peu agacée vers la fin elle aussi face aux prouesses du Serpentard. Lily fit de son mieux et en rattrapa sept.
Harry savait qu'il serait probablement dans l'équipe de la Maison s'il en attrapait huit, mais ça ferait vraiment du bien de battre Malfoy. McGonagall n'y alla pas doucement avec lui, cependant. Il filait de ci de là à travers le Terrain d'Entraînement en mode chasse maximum, se souvenant de son expérience lorsqu'il chassait des souris et des oiseaux dans ses jeunes jours. Trois! Quatre! Cinq! Il fit un back flip pour faire demi-tour après qu'une des balles ait filé vers un coin éloigné pour revenir au centre aussi vite que possible. Sept! Huit! Neuf! Il était sûr d'avoir gagné les sélections, mais il voulait le score parfait. Il vit la dernière balle de McGonagall voler haut dans les airs vers le coin opposé du terrain d'Entraînement. C'était trop loin! Mais il fallait qu'il essaye. Il se pencha violemment en avant et s'allongea le long du balai, se lançant dans un piqué abrupt, déterminé à arriver à temps pour l'attraper. Il entendit plusieurs voix s'écrier, "Harry!", et il était sûr que l'une d'entre elles était celle de McGonagall. Il tendit la main et saisit la balle à ce qui semblait être un pied du sol, juste à temps – de justesse – pour redresser son balai à l'horizontal. A cause de son élan, il chuta sur le côté dans l'herbe, mais il leva son poing triomphalement dans les airs.
"HARRY POTTER!"
Harry se redressa immédiatement après que l'exclamation du Professeur McGonagall ait couvert les acclamations de ses camarades de classe. Il était sur de l'avoir entendue feuler dans sa direction tandis qu'elle s'approchait. Mais avant qu'il ait pu réagir, il fut aveuglé par une masse de cheveux broussailleux lorsque sa sœur le fit presque tomber à la renverse en le prenant dans ses bras avec panique.
"Oh, Dieu merci tu es indemne," gémit Hermione. Harry lui sourit lorsqu'elle desserra son étreinte, mais alors elle le frappa sur le côté de la tête, fort."Harry James Potter, ne m'effraie plus jamais comme ça!" s'écria-t-elle. "Qu'est-ce que j'aurais dû dire à Maman et Papa si tu t'étais cassé le cou ici?"
Quelques Serpentards ricanèrent à la vue du Survivant se faisant frapper par la seule personne de l'école qui pouvait le frapper en toute impunité, et quelques autres ricanèrent à l'idée des problèmes dans lesquels il venait de se fourrer – mais ceux-là n'était pas les plus malins.
"Harry Potter, jamais depuis que je suis à Poudlard…" commença McGonagall, mais les mots semblèrent lui échapper.
"Vous avez de la chance que la leçon soit finie, M. Potter, car ce que vous avez fait compte définitivement comme de l'imprudence," réprimanda Madame Bibine.
"Heu, désolé, Professeurs," dit nerveusement Harry. "Je suppose que je me suis un peu emballé."
"Un peu?" C'était Ron qui parlait. "Bordel, Harry, je pense que même mon frère Charlie n'aurait pas réussi à attraper ça."
"Vraiment?" répondit Harry d'un ton sceptique. "Mais est-ce qu'il n'était pas Capitaine ou quelque chose?"
Mais McGonagall le confirma: "M. Weasley a peut-être raison, M. Potter. Je pense que Gryffondor a trouvé son nouvel Attrapeur."
"Uh-uh, merci, madame?" bafouilla Harry.
McGonagall fit passer Elizabeth Runcorn pour l'exercice, mais elle n'attrapa que huit balles et concéda gracieusement sa défaite à Malfoy.
"Si vous voulez bien venir avec moi, j'aimerai vous présenter à Olivier Dubois, le Capitaine de l'Equipe de Gryffondor," dit McGonagall à Harry. "Mlle Granger, vous pouvez aussi venir, si vous le souhaitez. M. Malfoy…" elle se tourna pour faire face au garçon blond. "Excellente performance," dit-elle d'un ton peu enthousiaste. "J'informerai le Professeur Rogue et le Capitaine Flint."
"Merci, Professeur," répondit Malfoy, avec un sourire qui aurait été bien plus suffisant s'il n'avait pas tout juste été battu par Harry Potter.
"D'ailleurs, Mlle Granger, vous n'êtes vous-même pas mauvaise sur un balai," dit McGonagall en les guidant ailleurs. "Je pense que vous devriez considérer participer aux sélections de Poursuiveur l'année prochaine."
Hermione cilla d'incrédulité. "Vraiment, Professeur?"
"Nonobstant la performance de votre frère, cela était vraiment une belle prestation pour votre première fois sur un balai, et la réflexion stratégique dont vous avez fait preuve serait excellente pour la position de Poursuiveuse."
"Hermione, ce serait génial si on était dans l'équipe ensemble," dit Harry.
"Wow, merci, Professeur. Heu, j'y réfléchirai."
Le coin des expressions désuètes:
« Être un Pourceaugnac »
L'expression provient d'une comédie de Molière, Monsieur de Pourceaugnac, racontant les aventures d'un gentilhomme ridicule dans sa façon d'agir et de s'habiller. On retrouve bien sûr dans le terme le mot 'pourceau' qui, utilisé pour désigner un homme, peut faire référence à une apparence répugnante ou à des habitudes gloutonnes malpropres.
On disait de quelqu'un « C'est un Pourceaugnac » en parlant d'une personne que son comportement absurde et ses vêtements extravagants rendaient comique malgré elle.
T/N 2 : Chapitre corrigé par Harry-Sterek-1968 ! De moins en moins de fautes. Est-ce que je m'améliorerais ?
