Disclaimer : Seule ma Lulu est à moi. Vava est à mon grand-frère favori que j'aime. Nausicaa est à la grande Zephyree que je remercie mille fois pour me l'avoir si gentiment prêté. Tous les autres appartiennent à la merveilleuse mangaka qui a créé FMA.

Note : désolée d'avoir mis plus de temps que d'habitude à envoyer ce chapitre, mais j'étais assez déprimée ces derniers temps. Or quand je suis déprimée, je suis généralement plus productive, mais plus j'écris plus je vais mal, alors j'ai essayé de me tenir loin de mes fics pour un temps…


Chapitre 11

Central était une grande ville. Comme toute grande ville, elle était doté d'un charmant quartier résidentiel où tout le monde aimait ses voisins et s'entendait bien avec eux, parce que tous les habitants du quartier étaient tous assez riches pour s'être offert une maison ici. Les barbecues où tout le monde se retrouvait étaient donc monnaie courante, et on en profitait pour dire du mal de l'armée qui n'était plus ce qu'elle avait été, des pauvres qui n'avaient rien de mieux à faire que de se plaindre qu'on ne les payait pas assez, et surtout des derniers ragots à la mode. Et lorsqu'on avait plus de nouveaux ragots à se mettre sous la dent, on parlait de Nausicaa.

Nausicaa habitait elle aussi dans ce beau quartier résidentiel si propre sur lui, mais elle ne sortait jamais de chez elle, en recevait jamais personne et ne venait jamais au fêtes. Toutes sortes de rumeurs courraient donc sur elle, par exemple qu'elle était une espionne de l'armée, une criminelle en fuite ou bien la maîtresse d'un homme riche et puissant qui l'entretenait. Personne ne savait quel âge elle avait, mais ceux qui l'avait aperçue lui donnait une vingtaine d'années environs. Le problème, c'est que les plus anciens habitants du quartiers disaient que lorsqu'ils s'étaient installés là des années plus tôt, elle semblait déjà avoir cet âge. En fait, quelqu'un qui aurait fait une enquête poussé aurait découvert que Nausicaa habitait Central depuis bientôt deux siècles.

Fort heureusement, elle ne faisait pas son âge. En fait, elle était même très jolie pour quelqu'un d'aussi vieux. D'une taille réduite mais qu'elle même jugeait absolument parfaite, elle avait de longs cheveux rouges et bouclés dont elle prenait un grand soin parce qu'une femme 'qui ne prenait pas bon soin de sa chevelure n'était pas vraiment une femme' (la citation était d'elle). Sa peau était d'une belle couleur dorée, ses yeux d'une magnifique couleur mer du sud avec des pupilles de chat, elle souriait presque toujours avec une grâce certaine et ses formes généreuses faisaient rêver les hommes et enrager les femmes. Lunacy lui disait régulièrement qu'elle avait un peu trop de forme justement, ce à quoi Nausicaa répondait invariablement que c'était toujours mieux que d'être une planche à pain sans le moindre charme. Et généralement, Lunacy laissait tomber la conversation à ce moment.

En règle générale, Nausicaa vivait seule, et ça lui allait parfaitement. Elle n'avait pas tellement le choix de toutes façon, sortir aurait été bien trop dangereux pour elle. Même pour ses achats, elle se faisait livrer à domicile grâce à un arrangement avec une épicerie et une boutique de vêtements qui lui envoyait chaque mois son catalogue de collection. Et avec de quoi manger et de belles robes, Nausicaa avait tout ce dont elle pouvait rêver.

Mais depuis deux mois pourtant, elle avait une chose dont elle ne voulait pas. Ou plutôt trois choses, pour être parfaitement exacte. Parce qu'en plus de s'être invitée chez elle sans lui demander son autorisation –qu'elle n'aurait jamais eu de toutes façons –Lunacy s'était une nouvelle fois invitée chez elle, et cette fois elle avait amené avec elle ses deux victimes du moment. Un type bizarre qui était une armure, et un homonculus. Un homonculus ! L'autre idiote de miniature n'avait rien trouvé de mieux que de montrer où elle vivait à un homonculus ! Parfois, Nausicaa se demandait s'il y avait bien un cerveau dans cette petite tête millènaire.

La bonne nouvelle, c'est que l'homonculus –d'après ce que Nausicaa avait compris, il s'appelait Envy –n'était pas resté chez elle très longtemps puisque Lunacy l'avait envoyé faire quelque chose quelque part. La mauvaise, c'était que ce matin, il venait de revenir, avec un sac contenant des os d'après ce qu'il disait.

-Lulu, je peux savoir ce que tu comptes faire avec ces cochonneries chez moi ? Si tu veux entrer dans une nouvelle période macabre, je suis contente pour toi, mais va donc faire ça ailleurs !

-Nausi, je t'aime bien, tu le sais. Mais très honnêtement je t'aime mieux quand tu te tais, ça t'évite de dire des bêtises encore plus énormes que toi.

Oh, quelque est de mauvaise humeur, songea Nausicaa. Malheureusement, elle n'était pas la seule.

-Personne ne t'a forcé à venir ici et à me supporter tu sais.

-Il faut bien que tu serves à quelque chose. Et puis, ce n'est pas la mort, et je leur ai interdit de te faire du mal de toutes manières. N'est-ce pas, Vyvy ?

Le concerné jeta un regard las à la petite adolescente du regard en entendant le surnom, mais acquiesça finalement.

-Parfait. Donc je te laisse avec eux, Nausi, j'ai à faire. Je devrais être de retour, disons… ce soir. Demain matin au plus tard.

-Et si tu n'es pas revenue d'ici là ?

-Je le serais, ne t'en fais pas. Mais c'est gentil de t'inquiéter pour moi.

Et sans laisser à la jeune femme le temps de répondre, Lunacy attrapa le sac contenant les os et sortit. Par la porte principale. Nausicaa allait la tuer si elle continuait à tout faire pour qu'on sache qu'il y avait de la vie dans sa maison.

La jeune femme, une fois un peu calmée, se tourna vers les deux garçons, qui semblait aussi mal à l'aise l'un que l'autre. A première vue, Lunacy n'avait commencé que depuis peu de temps son travail sur eux. Tant mieux dans le fond, ça donnait à Nausicaa une occasion d'essayer d'aider tout le monde.

-Alors comme ça, vous êtes ces derniers chouchous en dates, murmura-t-elle. Depuis combien de temps Lunacy vous a-t-elle avec elle ?

-Six mois à peu près, répondit Alphonse. Enfin, dans mon cas.

-Même chose pour moi, soupira Envy. Et toi ? Tu es quoi au juste ? Une copine à elle ? Une associée qu'elle tient grâce à dieu sait quel chantage du même acabit que pour nous ?

-Oh, non ! Non, pas du tout ! Moi, je l'aide de mon plein gré, parce que je me sens redevable envers elle. En fait, je pense même pouvoir dire que nous sommes amies. Plus ou moins.

-Redevable ?

-Exactement, fit la jeune femme avec un grand sourire. Laissez-moi donc vous expliquez ça. Mais d'abord, quelqu'un veut une tasse de thé ? Je ne connais rien de tel que le thé pour accompagner les longues histoires.

Les deux garçons secouèrent la tête, se demandant un peu ce qu'ils faisaient là. Nausicaa soupira de les voir si empotés, puis leur fit signe de s'asseoir dans un des grands et moelleux canapés qui se trouvait dans son salon.

-Tout as commencé il y a un peu plus de deux siècles, expliqua-t-elle. A cette époque vivait un homonculus nommé Envy qui…

-Minute, je n'ai que cent soixante ans moi !

-Bien sûr, idiot, puisque je ne parle pas de toi ! Bien, reprenons. A cette époque vivait donc un homonculus nommé Envy qui rêvait de devenir humain. Au départ, c'était uniquement parce qu'il est dans le caractère traditionnel des Envy d'envier ce qu'ils n'ont pas. Puis un jour, il rencontra une humaine nommée Artémis. Très vite, il ne put s'empêcher de lui tourner autour sans jamais oser l'approcher, et surtout sans comprendre pourquoi il agissait ainsi.

« Et puis un jour, il rencontra Lunacy. Par le chantage, elle força Envy à trahir celle qu'il servait et à s'éloigner d'Artémis. Durant plusieurs mois, Luna l'a gardé avec lui et l'a fait agir d'une façon qu'il jugeait humiliante, mais comme il avait peur il n'osait se rebeller. Et puis un jour, elle lui a ordonné de tuer Artémis, et il était si brisé mentalement qu'il allait le faire lorsque cette simple humaine s'est jeté à son cou en le voyant. Elle a dit qu'elle croyait qu'il était parti. Et comme ça, il a découvert que cette humaine qu'il n'avait jamais osé approché l'avait aussi remarqué, et qu'elle l'aimait. Et il a compris que c'était à cause de ça qu'il se sentait si attiré par elle, parce qu'il l'aimait aussi.

« Après ça, ils s'enfuirent tous les deux loin de tous, loin des homonculus, loin des humains, loin de Lunacy, pour s'aimer tranquillement et pour toujours. Ils eurent une enfant comme ça, mais les homonculus les retrouvèrent. Ils tuèrent Envy, et Artémis dû fuir, pas pour elle, mais pour son bébé. Et à son tour, elle rencontra Lunacy qui lui dit que si elle lui confiait l'enfant, jamais elle ne tomberait entre les griffes de ses ennemis, et Artémis accepta. Peu de temps après, elle fut tuée à son tour, mais les homonculus n'ont jamais retrouvé l'enfant. Pas comme si un seul d'entre eux était assez dingue pour seulement songer à essayer de chercher des crosses à Luna de toutes façon.

-Beau conte de fée, se moqua Envy. Quel est le rapport avec ce dont on parlait.

Nausicaa sourit, puis sortit d'une de ses bottes le poignard en acier qui ne la quittait jamais et avec se coupa la paume de la main. Le sang coula un moment, mais en moins d'une minute la blessure était refermée et il n'en restait pas même une cicatrice.

-Ce n'est pas un conte de fée, très cher. C'est la vérité pure et simple. Je suis l'enfant que Luna a sauvé. Je suis une demi-homonculus.

-C'est possible ça ? s'étonna Alphonse. J'ignorais que les homonculus pouvaient avoir une descendance.

-Et pourquoi pas ? Ne pas avoir d'âme n'a jamais empêché qui que se soit de coucher avec quelqu'un. D'ailleurs, on dira ce qu'on voudra, mais mon père était bien plus humains que beaucoup d'hommes et de femmes qui ont une âme.

-Quand même, Lunacy est un monstre, soupira Alphonse. Elle a essayé de forcer ton père à tuer la femme qu'il aimait, c'est monstrueux.

Nausicaa rangea son poignard et éclata de rire. Bon sang, Lunacy allait avoir du travail avec ces deux idiots là ! D'habitude, elle les choisissait quand même un peu plus malin que ça. Juste un tout petit peu plus, mais quand même.

-Ne la jugez pas, conseilla la jeune femme. Ce n'est pas le genre de personne que vous avez le droit de juger, parce qu'elle vit au-delà de la morale stupide qui est encore la votre pour le moment. Et vous n'avez pas non plus le droit d'essayer d'être plus malin qu'elle. Enfin, là, c'est plus un problème de capacité.

-Tu essaies de dire que nous sommes idiots ? siffla Envy.

-Non, juste qu'elle a un bon millénaire d'existence derrière elle, et qu'elle a toujours deux ou trois coup d'avance sur vous. Ne tentez jamais de compromettre ses plans, parce que c'est là qu'elle vous manipulera le plus.

-C'est vrai qu'elle n'est pas mauvaise pour faire faire aux gens ce qu'elle veut.

-Oh, ça, vous n'avez encore rien vu. Moi, ça fait deux siècles que je vis avec elle, je commence à la connaître. Je peux vous assurez qu'elle a toujours ce qu'elle veut. Et surtout, que les choses sont toujours exactement comme elles les avaient prévues, et ça dans les moindres détails. Quand on y pense, ça fait un peu peur, pas vrai ?

-Dans les moindres détails ?

-Il n'y a pas eu une seule choses que vous ayez pensé qu'elle n'avait pas prévu depuis longtemps. Même cette conversation que nous avons, elle devait l'avoir prévu. Elle me connaît après tout. Vous êtes surs que vous ne voulez pas de thé ? Je le fait très bien pourtant ! C'est Lunacy qui m'a appris. Elle sait vraiment tout faire, c'est incroyable. Il n'y a qu'en amour qu'elle n'arrive à rien.

Nausicaa plaqua une main sur ses lèvres en réalisant ce qu'elle venait de dire, mais fort heureusement les deux garçons semblaient trop préoccupés pour l'avoir entendu. C'était ce qui s'appelait un coup de chance.


Une chose que Nausicaa trouvait merveilleuse chez Lunacy, c'était l'exactitude absolue de ses calculs quoi qu'il arrive. Elle avait dit qu'elle serait revenue le soir même, et il en fut comme elle avait dit. La seule chose regrettable, c'était qu'elle aurait pu prévenir qu'elle reviendrait couverte de sang parce qu'ainsi Nausicaa aurait pu préparer tout ce qu'il fallait pour nettoyer après son passage. Et aussi, elle aurait pu dire qu'elle ne viendrait pas seule.

En effet, lorsqu'elle alla ouvrir la porte, Nausicaa découvrit une Lunacy couverte de tâche rouges et brunes avec un petit garçon d'une dizaine d'année qui lui tenait la main en pleurant et hurlant. Les voisins allaient avoir de quoi alimenter leurs conversations pendant des siècles avec tout ce qui se passait en ce moment.

-Encore une nouvelle victime ? s'informa Nausicaa une fois que son amie et le garçon furent entrés. Il a l'air plus jeune que ceux de d'habitude, non ?

-La ferme. Prend ce môme et fais-le taire. Je vais… me débarrasser de tout ça, souffla-t-elle en pointant du doigt ses vêtements maculés. Si tu n'arrives pas à le calmer, appelles Envy, il y arrivera bien. Il a l'habitude.

Et sur ces mots, elle partit en courant à l'étage où se trouvait la salle de bain. Pas assez vite pour que Nausicaa ne voit pas ses larmes. Il y avait des gens, la grande majorité de la population vivante du monde en fait, que Lunacy tuait sans états d'âmes et même en s'amusant. Et il y avait les autres. A première vue, elle était tombée sur un autre aujourd'hui.

-Qu'est-ce qui se passe ? demanda Envy qui avait entendu le bruit. Eh ! Qu'est-ce qu'il fout là lui !

-Tu le connais ?

-Bien sûr ! C'est un homonculus, il s'appelle Wrath, et il n'a rien à faire ici ! Si on le vire pas vite fait, Solth va débarquer, et…

-Môman est morte ! hurla Wrath. Elle l'a tuée, elle a tuée môman ! Cette fille a tué môman juste parce qu'elle voulait pas être une traîtresse comme toi !

-Elle a tué Sloth ? s'étonna Envy.

Voilà qui expliquait qu'elle ait eut besoin des os. Mais tout de même, Lunacy n'était pas du genre à tuer les gens qui lui disait non. En général, elle se contentait de leur faire une ou de démonstration de son pouvoir de douleur pour qu'ils changent d'avis.

-Elle l'a tué ! C'est une méchante, elle a tué môman sans qu'elle puisse se défendre, mais je vais la tuer aussi, elle va voir ! Je vous tuerai tous, vous avez tué môman, c'est votre faute aussi, vous êtes avec cette fille bizarre !

Envy le laissa hurler encore un moment puis, lassé, lui colla une gifle qui l'envoya s'encastrer dans un mur et le calma. Là, les choses devenaient vraiment bizarre. Se souvenant de ce que Nausicaa leur avait raconté, il se demanda ce que Lunacy pouvait bien vouloir au juste.


Seddy : J'ai bon espoir qu'un jour, j'arrive même à vous faire apprécier Lunacy à tous ! Elle n'est pas si terrible que ça dans le fond. Tout au fond.

Zephyree : on le saura… quand je le saurais ! L'amie qui a créé Valéa a toute une histoire sur sa rencontre avec Envy, mais j'hésite à reprendre ça parce qu'elle y a intégré certains détails qui ne m'intéresse pas… donc il va falloir que je réfléchisse sérieusement à la question.

Chen Shizu : des doujinshis Elricest ?O.O Où ! Je veux !

Marie-zoé : eheh, oui, je suis assez d'accord. Pauvre Valéa, être trompée de telle façon, et avec Winry en plus… moi, j'aurai pas apprécié.