Disclaimer : Ma Lunacy adorée est à moi bien entendu, même si je la trouve positivement horrible dans ce chapitre !O.o Nausicaa est à Zephyree, les autres sont à leur proprio légale.
Chapitre 12
Durant l'heure qui suivit, Wrath se calma peu à peu, à la grande satisfaction de Nausicaa qui préférait généralement le calme. Après tout, c'était pour cela qu'elle s'était installé dans un quartier résidentiel et non en centre ville. Pour ça, et parce qu'elle avait moins de chance d'y être repérée par des gens mal intentionnés aussi. Il était un fait avéré que certaines personnes trouvaient l'existence d'une demi homonculus des plus géantes et auraient bien voulu qu'elle disparaisse de la circulation. S'il n'y avait pas eu Lunacy…
Et Lunacy, justement, venait de sortir de la salle de bain, propre comme un sou neuf et souriant comme jamais, encore qu'elle avait un petit côté artificiel qui n'échappa pas à Nausicaa. Elle ne dit rien cependant, consciente qu'elle risquait d'avoir très mal à la moindre remarque déplacée.
-Tu as tué Sloth ? s'informa Envy en la voyant entrer. Pourquoi ?
-Pourquoi pas ? C'est encore à moi de décider ce genre de choses, non ? Au cas où tu l'aurais oublié, mon petit Vyvy, tu n'es que mon pion et je n'ai aucune raison de te révéler quoi que se soit de mes projets. A moins que tu ne te prennes pour plus que tu n'es ?
-Je n'oserai pas.
-Permet-moi d'en douter. Par moment, je me dis que le nom de Pride t'aurai bien été tellement tu es fier. Enfin, la place va bientôt se libérer, tu n'as qu'à faire une demande à ce propos.
Envy sursauta.
-Qu'est-ce que tu entends par 'la place va se libérer' ?
-Tu es bien curieux aujourd'hui, se moqua Lunacy. Tu n'as pas posé tant de questions quand je t'ai demandé d'aller prendre les os de la mère d'Alphonse-kun et d'Eddy-chan. Enfin, j'imagine que ça, ça devait te faire assez plaisir. Violer la tombe de la femme qu'Hohenheim a aimé plus que tout, quelle satisfaction pour toi, quelle vengeance ! Je paris que tu t'es bien amusé à faire ça, non ? L'as-tu raconté à Alphonse, la façon dont tu t'y étais pris ? Avec quoi as-tu ouvert la pierre tombale ? Quelqu'un de normal l'aurait peut être juste ouverte en faisant bien attention à ne rien casser pour que personne ne sache ce qui s'est passé. Un casseur aurait prit une barre de fer et de la peinture pour tout abîmer, il aurait laissé des symboles obscènes tout autour. Toi, je paris que tu t'es amusé à prendre l'apparence d'Edward et que tu as utilisé son bras mécanique pour tout détruire. Tu as dû…
-Arrêtes ça ! siffla froidement Alphonse. Peut être que ça t'amuse de raconter ce genre de choses, mais tu es bien la seule.
La petite homonculus aux cheveux rouges lui jeta un regard noir, mécontente qu'il se permette d'interrompre ainsi son petit discours. Elle aimait bien Alphonse, mais dernièrement il avait tendance à vouloir se rebeller, et ça ne lui plaisait pas du tout. Il était encore trop tôt pour ça, beaucoup trop tôt. Il lui restait trop à apprendre pour qu'il ose seulement parler ainsi.
-Mon cher petit Alphonse, veux-tu que je te parle de ton frère et toi ? J'aurai beaucoup à dire tu sais… Par exemple, je pourrais dire à quel point votre relation me semble immorale. Tous ces sacrifices que vous avez fait l'un pour l'autre, on les attendrait plutôt de la part de deux amoureux que le monde entier veut séparer. Si vous n'étiez pas frère, votre histoire serait d'un romantisme tout simplement exceptionnel, tu en es conscient ? Mais là…
-Pourquoi tout le monde fait comme si j'étais pas là ? s'emporta brusquement Wrath. Toi, la naine, tu as tué môman ! Elle t'avait rien fait !
Lunacy lui jeta un regard surpris, puis sourit tendrement.
-Wrathy, ta môman me gênait beaucoup. Elle ne pouvait pas continuer à vivre, elle aurait dérangé certains de mes projets, et c'est une chose que je n'aime pas du tout. Alors regarde les choses du bon côté : toi, tu es toujours en vie !
-Tu peux pas me tuer !
-Tu veux parier ?
Sa voix était soudain devenue glaciale, tout comme son regard, et Wrath fit un pas en arrière, brusquement effrayé. La petite adolescente resta un moment ainsi, puis éclata de rire, ce qui ne dissipa pas la tension pour autant. Vraiment, tout cela était si distrayant…
-Allons, n'ai pas si peur, Wrathy ! Je t'ai choisi pour une tâche particulière et d'une grande importance à mes yeux. Tu comprendras, un jour, et tu seras même heureux que j'ai tué ta môman.
-Jamais !
-Il ne faut jamais dire jamais, mon petit Wrathy. Il y aura toujours des gens pour te prouver que 'jamais' est impossible. Dont moi, c'est ma grande spécialité.
-Tu es un monstre !
-Comme toi, Wrathy, comme nous tous. Homonculus, métisse, âme scellée… Tout ça est horriblement monstrueux, tu ne trouves pas ? Cela dit, j'avoue que je suis un peu pire que vous, rien qu'un peu. Après tout, aucun de vous n'a encore essayé de tuer un de ses semblables, non ? Encore qu'Envy ai fait un certain nombre de choses très méchantes à mon pauvre Greed. Pauvre, pauvre Greed, si tu n'avais pas voulu l'enfermer, il ne se serait pas laissé tuer par ce vilain Eddy-chan, et moi j'aurai toujours mon meilleur ami. Il était le seul à me comprendre…
Elle poussa un profond soupir, pour une fois sincère. Elle s'était toujours bien entendue avec Greed dont le caractère l'amusait, c'était le seul homonculus qui l'ai fait rire de bon cœur. Sa mort avait été une perte difficile… très difficile. C'était peut être pour cela qu'elle était un peu plus dure avec les frères Elric que nécessaire.
-Greed n'était qu'un bon à rien, marmonna Envy. De toutes façons, j'avais des ordres, ce n'est pas moi qui ai décidé de l'enfermer.
-Quelle mauvaise foi ! Tu ne veux quand même pas me faire croire que ça ne te faisait pas plaisir ? Je te connais, Envy, je t'observe depuis longtemps. Ton seul plaisir, c'est de faire souffrir, ton seul amour, c'est la douleur. C'est pour ça que nous nous entendons si bien.
-Tu trouves qu'on s'entend bien ?
-Assez d'insolence pour aujourd'hui, Vyvy, ou je t'envois embrasser encore la mécanicienne.
L'homonculus pâlit, serra les lèvres mais parvint à se retenir de répliquer.
-Comme tu es docile tout d'un coup ! s'étonna Lunacy avec affectation. Vraiment, il faudra que je me souvienne de ça. Nausi, tu m'y feras penser ! Si Envy refuse de m'aider à éliminer Pride, je dois l'envoyer draguer cette fille. Tu t'en souviendras ?
-Je tâcherai. Qui est le Pride du moment au fait ?
-Le Généralissime.
-Ah.
Nausicaa sentit sa poitrine se serrer. Il y a des questions à ne pas poser, parce qu'on s'expose à avoir des réponses.
-Ce que tu comptes faire ne s'appelle pas un coup d'état ? s'informa la métisse sur le ton de la conversation.
-Non. Dans un coup d'état, on veut prendre le pouvoir. Moi, je veux juste tuer la tête du gouvernement, c'est simplement un meurtre avec circonstance aggravante et peloton d'exécution à la clé si je devais être arrêtée. La routine en gros.
-Tu as vraiment une drôle de notion de la routine, on te l'avait déjà dit ?
-Toi, régulièrement.
-Tu veux tuer Pride ? s'exclama Wrath. T'es dingue, ça marchera jamais ! Il est trop fort pour toi !
L'adolescente aux cheveux rouge le toisa de toute sa petite hauteur.
-Toi, t'es vraiment adorable parfois, mais pour le moment tu m'énerves un tout petit peu. De toutes façon, Vyvy, Nausi et toi ne serez que spectateurs normalement. Enfin, nous nous assurerons que personne ne viendra troubler le combat de notre champion bien sûr, mais ça n'ira pas plus loin que cela.
-Question ! fit Nausicaa. Qui est ton champion ?
-Alphonse-kun, quelle question ! Il est le seul à la hauteur. Et puis, si je veux qu'il me tue son frère pour venger Greed, il faut bien qu'il commence à s'habituer au meurtre tout de suite. En plus, un homonculus, ça fait toujours des difficultés à mourir, ce sera un très bon entraînement. Quand on a tué un homonculus, on peut tuer n'importe qui, même son grand frère adoré. Tu verras, Alphonse, un fois qu'on a goûté au sang, il paraît qu'on ne peut plus s'en passer…
-Et si je refuse d'y goûter ?
S'il avait été humain, Lunacy était certaine qu'il aurait été pâle comme la mort. Elle ne le voyait pas être le genre de personne qui rougit en s'énervant. Pas un sanguin, son Alphonse, plutôt le genre très tranquille en général. C'était pour ça qu'il était si amusant de lui faire perdre son calme, parce que c'était toujours un défi. Aujourd'hui encore, elle comptait bien le relever.
-Tu n'as pas le choix, Alphonse. Aux dernières nouvelles, c'est toujours moi qui décide. Et puis, qui sait… si tu refuses d'obéir, un accident tragique pourrait arriver à ton amie Winry, à sa grand-mère, ou encore à l'adorable fille de monsieur Hughes. Nous sommes en des temps troublés, ce genre de choses arrivent, hélas.
-Tu n'oserais pas !
-J'ose tout, Alphonse, c'est justement à ça qu'on me reconnaît.
Le garçon armure serra les points, se retenant manifestement d'attraper Lunacy et de l'étrangler. La jeune fille laissa échapper un mince sourire, tout se passait comme prévu. Pour changer.
-Nausicaa, emmène Envy et Wrath au grenier, ordonna la petite homonculus. J'ai à parler de certaines choses avec Alphonse, et je n'ai pas besoin que ces deux imbéciles entendent ça. Il est des choses que des simples pions de seconde zone comme eux n'ont aucun besoin de savoir.
-Et moi, tu me le diras après ? s'inquiéta la femme aux cheveux rouges.
-Bien sûr. Est-ce que je t'ai déjà caché quelque chose jusqu'ici ?
-Pas à ma connaissance. Ce qui ne veut pas dire que tu ne l'as pas fait.
-Tu devrais me faire un peu plus confiance, ce serait apprécié. Enfin, pour le moment, emmène les deux inutiles loin de moi, ils me tapent sur le système.
Nausicaa acquiesça rapidement, puis attrapa les deux homonculus par le col, les traîna hors de la pièce malgré leur tentatives pour se débattre et referma la porte derrière eux. Alphonse, se retrouvant soudain seul avec Lunacy, sentit une légère inquiétude monter en lui. Il ne connaissait que trop bien le pouvoir de la petite jeune fille à présent… ce pouvoir qui lui permettait de faire souffrir tout et n'importe quoi, même la Terre elle-même ou les objets inanimés auxquels étaient liés une âme. Même lui, donc. Et elle ne se privait pas d'utiliser son don lorsque quelque chose la contrariait.
-Alphonse, tu dois tuer Pride. Je ne te l'ordonne pas, je te le demande. Je t'en supplie même.
Le garçon armure sursauta. Ça, il ne s'y attendait pas…
-Soyons clair, reprit la petite homonculus. Je peux le tuer moi-même. J'ai bien tué Sloth après tout, Sloth et bien d'autres avant. C'est quelque chose de presque normal pour moi, j'y suis habituée, c'est devenu un de mes domaines de prédilection. Mais malheureusement, il y a une personne que je ne peux pas tuer. La femme qui a créé presque tous les homonculus en vie à l'heure actuelle. C'est une alchimiste, un génie de l'alchimie même, or face à ça, j'ai des difficultés. Alors que toi…
-Alors moi qui suit un alchimiste, je pourrais te créer des problèmes, hein ?
-Ne te prend pas pour plus que tu n'es, trésor. Dante est terriblement talentueuse et expérimentée, sans compter qu'elle commence à me connaître depuis le temps. Au moins autant que je la connais. Une confrontation entre nous serait donc parfaitement stérile, mais toi, elle ne te connais pas, ou très peu. L'effet de surprise devrait être non négligeable, je sais qu'elle ne s'y attend pas. Fais-le pour moi, Alphonse.
-Qu'est-ce que tu as fait pour moi, toi ? grogna le jeune homme. Tu aurais dû me donner un ordre, Lunacy, parce que je n'aurai pas pu refuser, alors que là, je ne vais pas m'en priver.
Il lui tourna le dos et commença à avancer vers la porte, mais elle lui attrapa le bras et l'arrêta.
-Je te rendrais ton corps ! Si tu tues Pride et cette femme, je te rendrais ton corps Alphonse, je le jure !
Même s'il n'avait plus de corps justement, l'adolescent eut l'impression que quelque chose se serrait en lui. Elle le regardait avec un air à la fois désespéré et suppliant, comme une enfant au bord des larmes parce qu'on lui refuse la seule chose qui compte pour elle. Lunacy était si petite, semblait si fragile… En cet instant, il était dur de penser qu'elle était un monstre manipulateur, une créature prête à tout pour arriver à ses fins. En fait, l'idée ne traversa même pas l'esprit d'Alphonse.
-Tu… tu me rendras mon corps ? Juste si… si je te débarrasse de ceux deux là ?
-Je le jure sur mon honneur, Alphonse ! assura-t-elle. Et j'ai un honneur, une fierté !
-Et mon frère ? Tu ne me forceras pas à le tuer ?
-Je te libèrerai, Alphonse. Même si tu dois redevenir humain. Surtout si tu dois redevenir humain. Tu es prisonnier, mais je te libérerai de tout ce qui t'emprisonne. Mais je t'en pries…
-D'accord. Je… je ferais ce que tu veux, mais arrête de me regarder comme ça !
Elle se jeta sur lui et le serra dans ses bras avec une joie toute enfantine.
-Merci ! Merci, Alphonse-kun, tu es le meilleur ! Par contre, ne dis rien à Envy et Wrath pour ton corps. Et à Nausi non plus d'ailleurs. Ils n'ont pas besoin de savoir, hein ? Ils seraient jaloux, ces méchants. Jaloux que tu ais le privilège de profiter de mes recherches. Surtout Nausicaa. Elle est jalouse comme tout, chaque fois que je m'occupe d'un autre qu'elle. Oh oui, très jalouse ! Tu ne dois surtout pas leur faire confiance. Je suis ta seule amie, Alphonse, la seule qui veuille ton bonheur. Ne l'oublie jamais…
Maud : contente que ça te plaise !
Sen Chizu : quoi ? mais c'est du chantage ! enfin, en ce moment, je suis plus yuri que yaoi, donc je ne céderai pas, le Elricest reste en suspend :P
Zephyree : j'avais peur d'avoir un peu raté son caractère, mais puisque tu dis que c'est bon, je suis soulage ! Tout cas, c'est moi qui te remercie d'avoir bien voulu me la prêter ! Et pour ta fic… j'espère que tout s'arrangera très vite pour toi, et que tu pourras bientôt écrire à nouveau !
Gotika : c'est un compliment quand tu dis que je suis jetée ? En tout cas, je le prendrais comme ça. Sinon, contente que ça te plaise !
Marie-zoé : hem… oui, je dois avouer que Luna commence à devenir assez horrible dernièrement… mais bon, c'est comme ça qu'on l'aime non ? (argh, comment ça personne ne l'aime ?)
