Disclaimer : Rien d'Harry Potter ne m'appartient, si c'était le cas je serai une femme, je serai plus âgé et bien plus riche. Cette fanfiction est une œuvre originale de White Squirrel du nom de 'The Accidental Animagus' (/9863146/). Merci à lui de me permettre de traduire ses textes!
Les reviews sont très appréciées mais ne sont bien sûr pas obligatoires.
T/N: J'espère que votre été se passe bien! Pour moi, c'est un été de redécouverte de ma ville après des années loin pour les études, et de remise en forme! Et avec beaucoup de lecture et de traduction de prévu!
Les jours commencèrent à passer plus rapidement. Harry avait entraînement de Quidditch trois soirs par semaine, où Olivier Dubois lui présenta le reste de l'équipe et lui fit pratiquer toutes les formations. Il avait été surpris la première fois qu'il s'était entraîné avec un vrai Vif de ne pouvoir en sentir aucune magie.
"Tu dois avoir une perception magique très vive pour ne serait-ce que penser à ça, avait dit Dubois, impressionné. "Bien sûr, le Vif est enchanté contre ça – et aussi contre les Sortilèges d'Attraction, de Lévitation, d'Immobilisation et toute sorte de sabotage. Il te faudra l'attraper uniquement grâce à tes talents de vol." Harry savait cela, bien sûr, mais le fait qu'il était possible de masquer la signature magique du Vif était une nouvelle découverte.
Même en tant qu'Attrapeur, il y avait beaucoup à couvrir à l'entraînement, depuis les feintes pour distraire les Poursuiveurs et Batteurs aux formations écran pour le protéger tandis qu'il allait vers le Vif. Ils auraient besoin de beaucoup d'entraînement, aussi, puisqu'ils apprirent très vite que Lucius Malfoy avait acheté des Nimbus 2000 pour toute l'équipe de Serpentard, ce qui voulait dire qu'à moins que leur escouade de Poursuiveur ne joue encore mieux que ce qu'ils espéraient, la victoire du match reposait presque entièrement sur Harry et sur le fait qu'il attrape le Vif avant que l'écart de points ne soit trop large.
De retour au sol, des murmures entre Gryffondor et Serpentard s'élevaient en anticipation du premier match, pourtant plusieurs semaines plus tard. Harry et Malfoy n'étaient les instigateurs d'aucun problème sérieux, mais ils ne faisaient rien pour les décourager non plus.
Pendant ce temps, les cours avaient lentement augmenté leur charge de travail, et cela demandait des efforts de la part d'Harry pour empêcher Hermione d'être trop à cran à cause de ça. Il lui rappela plusieurs fois qu'ils avaient encore huit mois de plus dans cette année scolaire. Mais bientôt, il sembla qu'ils avaient à peine le temps de dire bonjour à Mandy ou d'aller prendre le thé avec Hagrid, et avant qu'ils ne s'en soient rendu compte, Halloween s'approcha à grands pas. Cela, bien sûr, était toujours un moment solennel de l'année pour Harry Potter. Il ne le laissait que rarement paraître en public, mais le Professeur McGonagall, qui était devenue adepte à lire son expression au fil des ans, le remarqua immédiatement, et la semaine avant cette date, elle les appela lui et sa sœur à rester après le cours pour une brève discussion.
"M. Potter, Mlle Granger, comme vous le savez peut-être, Poudlard organise une Fête d'Halloween spéciale chaque année, une très ancienne tradition datant même de la fondation de l'école. Je pense que vous êtes conscients qu'Halloween est un jour de fête important pour les sorciers depuis l'Ere Druidique. Evidemment, je suis aussi sûre que vous savez que cet Halloween sera le dixième anniversaire de la défaite de V… Voldemort – " Il était si difficile pour elle de s'habituer à le dire. "… et, bien sûr, de la mort de vos parents biologiques, M. Potter."
Harry et Hermione acquiescèrent tristement.
"S'agissant du dixième anniversaire, il y aura sans doute une résurgence des célébrations de la 'Journée d'Harry Potter' à travers toute la Grande-Bretagne, mais je veux vous assurez que vous décourageons activement de telles inepties ici et que nous organiserons une fête d'Halloween traditionnelle. Cependant, vous pouvez être excusés de cette fête si vous ne souhaitez pas à participer, et je peux vous faire amener de quoi dîner dans la Salle Commune de Gryffondor ce soir-là."
A cela, Harry et Hermione échangèrent un regard et hochèrent prudemment la tête l'un à l'autre.
"M-Merci, Professeur," dit doucement Harry, "mais nous célébrons aussi habituellement Halloween chez nous, et… heu… marquons ce jour le Dimanche suivant. Je pense que nous irons à la fête."
Le Professeur McGonagall sourit presque imperceptiblement. "Cela est très noble de votre part à tous les deux. Vous pouvez, bien sûr, changer d'avis à tout moment."
"D'accord, madame," dit Harry.
"Il y a autre chose…" continua-t-elle. "Puisqu'il s'agit du dixième anniversaire, si vous êtes d'accord avec cela, le Directeur aimerait demander un moment de silence durant la fête à la mémoire de vos parents."
Les yeux d'Harry s'écarquillèrent. Il se tourna vers Hermione sans un rare moment de réelle indécision. Elle posa une main sur son épaule et lui chuchota qu'elle trouvait que c'était une bonne chose à faire."
"Je… Je pense que ce serait bien," décida Harry. "Heu… s'il vous plaît, dites-lui merci de notre part."
"Je le ferai, bien sûr."
Ce fut plus tard ce même jour, tandis qu'Harry et Hermione se dirigeaient vers le septième étage pour leur entraînement de karaté, que quelque chose de très différent attira l'oreille d'Harry. C'était une partie moins fréquentée du château, et il semblait qu'ils n'étaient pas les seuls à le penser, puisqu'une paire de voix étouffées étaient engagées dans une conversation houleuse au coin de l'un des couloirs secondaires. Cela arrivait de temps en temps, en particulier avec des couples affectueux, mais c'était l'une des phrases qu'Harry avait entendu qui le fit s'arrêter: "Couloir du troisième étage."
"Harry, qu'est-ce que tu – " commença Hermione lorsqu'elle le vit s'immobiliser soudain.
"Chut," l'admonesta-t-il.
"Qu'est-ce qu'il – "
"Chuuut!" Il lui fit signe de s'approcher et d'écouter.
Jetant un coup d'œil prudent au coin un bref instant, ils virent deux garçons de Gryffondors, en septième année, se disputer.
"Quoi, la mort dans d'atroces souffrances dont a parlé Dumbledore?" dit l'un des garçons.
"Ouais, c'est un cerbère géant," chuchota l'autre.
"Non!"
"Si!"
"Pas possible, je ne te crois pas."
"Je suis allé là-dedans et l'ai vu."
"Tu rigoles!"
"Non, vraiment. Il suffit d'un Alohomora pour entrer."
"Mais pourquoi est-ce qu'ils mettraient quelque chose comme ça au troisième étage?"
"Il y a une trappe là-bas. Il garde quelque chose."
Hermione et Harry échangèrent un regard, se souvenant de leur conversation avec Hagrid au début de l'année.
"Uh-uh, je ne te crois toujours pas," dit l'autre septième année.
"Alors pourquoi n'irais-tu pas voir toi-même pour vérifier?"
"Hé bien, peut-être que je vais faire ça. Il faut juste que j'évite Rusard, pas vrai?"
A ce point-là, les deux enfants entendirent un bruissement de robes et des bruits de pas se dirigeant vers eux, et s'enfuirent aussi silencieusement que possible dans les escaliers. Il semblait que les deux Gryffondors plus âgés étaient déterminés à s'attirer des problèmes. Hermione et Harry continuèrent de monter jusqu'à trouver une alcôve où ils pourraient discuter en privé.
"Un cerbère?" chuchota Harry avec incrédulité. "Comme le chien à trois têtes?"
"Hé bien, de quoi d'autre pourrait-il s'agir?" répondit Hermione.
"Mais que garde-t-il?" se demanda-t-il.
"Harry, tu ne crois pas que… le cambriolage à Gringotts?" bafouilla-t-elle.
"Je ne sais. Et à la façon dont Hagrid se comportait quand on l'a mentionné, je ne pense pas que quelqu'un soit vraiment prêt à nous en parler. Mais j'ai un mauvais pressentiment que les deux sont liés, d'une façon ou une autre."
"Mais Harry, le Professeur Dumbledore… tu ne penses pas qu'il cacherait vraiment un précieux artéfact qu'un sorcier de l'Obscur veuille voler ici, si?"
"C'est Dumbledore," contra-t-il. "Je n'y mettrai pas ma main à couper. C'est lui qui a dit à quel point Poudlard est sûre… j'aurai voulu qu'on ait une façon de le vérifier, cependant."
"Quoi! Tu ne veux quand même pas aller là-dedans!"
"Bien sûr que non! Ce serait stupide. En plus, tu sais ce que je pense des chiens."
Mais au cours des jours suivants, Harry ne put se sortir cette idée de la tête. Le Directeur pouvait-il vraiment avoir caché quelque chose d'aussi précieux, que les Mangemorts auraient potentiellement voulu, ici à Poudlard pour le 'garder en sûreté'? Il ne pouvait pas s'empêcher de se le demander. Et ainsi, le Vendredi après-midi, il eût une idée – une idée si simple qu'il ne pouvait pas croire qu'il n'y ait pas pensé plus tôt.
"Harry, où est-ce que tu vas?" demanda Hermione tandis que son frère la traînait vers le Grand Escalier.
"Hermione, pas si fort," siffla-t-il. "J'ai eu une idée pour le couloir du troisième étage."
Les yeux d'Hermione s'écarquillèrent d'horreur. "Harry, Tu ne dois pas aller là-dedans!" couina-t-elle. "C'est dangereux – et interdit. Tu pourrais avoir des problèmes ou te faire dévorer ou – "
"Chuuut! Mione, calme-toi," la stoppa-t-il. "Je te promets que je ne vais pas y entrer. Je veux juste aller jeter un coup d'œil à la porte."
"Mais, à quoi est-ce que ça te servirait?"
"Je aller renifler les environs et voir qui s'est trouvé par là."
"Renifler les environs, mais – " Elle se rendit finalement compte de ce que son frère comptait faire. "Non, tu ne peux pas! Et si tu te faisais prendre?"
"C'est pourquoi j'ai besoin que tu me couvres et face le guet. Tiens-toi au bout du couloir, et si quelqu'un s'approche, fais comme si tu cherchais un chat perdu."
"Harry, je n'aime pas ça…"
"S'il te plaît? Ça ne prendra qu'une minute. Si nous savons qui va souvent dans ce couloir, nous pourrions être en mesure de comprendre ce qui se passe. Si c'est le truc de Gringotts. Je pense qu'il faut qu'on sache."
Hermione se pinça les lèvres en une fine ligne, qui n'était pas sans bizarrement rappeler le Professeur McGonagall, mais elle ne pouvait pas vraiment réfuter cela. "Hmm… d'accord, mais par pitié sois prudent."
"Quand est-ce je ne le suis pas?" dit Harry avec un large sourire.
"Chaque entraînement de Quidditch," répondit-elle sans hésitation.
Hermione suggéra initialement qu'ils trouvent le placard à balais le plus proche pour qu'il puisse s'y transformer, mais ils ne purent en trouver un proche. Alors, à la place, ils trouvèrent une petite alcôve qui était hors de vu des portraits. Se trouvant juste devant, Hermione examina les environs pour s'assurer qu'ils étaient seuls, cherchant même au plafond pour un signe de Peeves.
"Okay, la voie est libre," chuchota-t-elle, et pour la première fois depuis qu'il était arrivé à Poudlard, Harry Potter rétrécit et sortit de l'alcôve en contournant ses jambes sous l'apparence d'un chaton noir avec des pattes blanches.
La forme de chat d'Harry était lentement devenue plus grande au cours des six ans qu'elle l'avait connu, vieillissant apparemment à un rythme humain. Alors qu'il était arrivé pour la première fois sous le porche des Granger ressemblant à un chaton de trois mois, il pouvait maintenant passer pour un de six ou sept mois, et il devenait plus dur de dire juste à vue d'œil qu'il était encore un chaton.
Harry observa les alentours à nouveau pour s'assurer que personne d'autre n'était proche et trotta le long du couloir en direction de la porte verrouillée du Couloir Interdit. A mi-chemin, il dut résister à l'impulsion de faire demi-tour et de fuir ventre à terre, mais il continua d'avancer. Lorsqu'il atteignit le bout, il commença à renifler prudemment autour de la porte avec son excellent odorat félin.
Hermione se tenait à l'autre bout du couloir, guettant l'approche de tout adulte. Tout le monde savait que le Couloir Interdit était lourdement surveillé par Rusard, le concierge, son chat famélique, Miss Teigne, et n'aimait pas l'idée de se faire prendre la main dans le sac par lui proche de cet endroit. Son pouls s'accéléra lorsqu'elle entendit des bruits de pas approcher depuis l'autre côté. Réfléchissant à toute vitesse, elle s'avança de quelques pas dans le couloir et appela, "Chaussette, reviens, tu ne peux pas aller par là. Reviens. Chaussette, viens ici. Ici, petit, petit."
Harry fonça vers elle, et elle le prit vivement dans ses bras. Il tourna sa tête vers sa poitrine afin que sa marque en forme d'éclair ne soit pas trop évidente. Ce fut qu'alors qu'Hermione se retourna et vit que les bruits de pas ne provenaient pas de Rusard, mais du Professeur Sinistra, la professeure d'Astronomie, qui lui sourit avec amusement et poursuivit son chemin.
"Pfiou, c'était moins une," marmonna-t-elle au chaton dans ses bras. Cela embarrassait toujours un peu Harry de se faire porter comme ça, mais il préférait ça plutôt que de se faire prendre. Elle le reporta jusqu'à la petite alcôve et le posa au sol. Avec un rapide coup d'œil autour, elle chuchota, "C'est bon."
En un clin d'œil, son frère se tenait à nouveau devant elle sur ses deux pieds.
"Chaussette?" protesta-t-il.
"Tu l'as cherché, boule de poils," dit-elle d'un ton narquois. "Qu'est-ce que tu as trouvé?"
"Beaucoup de trucs bizarres," dit-il. "Retournons à la Salle Commune. Il n'y aura sûrement personne là-bas aussi tôt."
Hermione jeta un coup d'œil septique à Harry, se demandant ce qu'il avait pu trouver pour être aussi hésitant, tandis qu'il ouvrait la voie vers la Tour de Gryffondor.
Sans surprise, la Salle Commune était vide, comme on pouvait s'y attendre à cette heure d'un Vendredi, mis à part un gros rat gris qui errait près du pied de l'escalier des garçons.
"Est-ce que c'est le rat de Ron?" demanda Hermione lorsqu'ils se furent installés dans une paire de fauteuils confortables à l'écart.
Le rat croisa les yeux d'Harry et se figea. "Ouais, je crois bien," dit Harry. Un instant plus tard, le rat se tourna et fila vers le haut des escaliers à une vitesse surprenante. Dès le premier jour, Croûtard avait paru paniquer près d'Harry, comme s'il pouvait sentir qu'il était un prédateur, d'une façon ou d'une autre. Il pensait que l'odorat du rat était peut-être suffisamment développé pour détecter le chat en lui, mais cela semblait un peu bizarre après tout ce temps.
Harry secoua la tête, écartant ces pensées. "Il y a quelque chose qui va pas chez ce rat," dit-il.
Hermione haussa les épaules. "Alors, qu'est-ce que tu as senti là-bas?" demanda-t-elle.
'Mione," chuchota-t-il d'un air sérieux, "J'ai senti un moldu!"
C'était une chose rare qu'Hermione se retrouve à court de mots.
"Mione?"
"C'est impossible. Il n'y a aucun moldus dans l'école."
"C'est ce que j'ai senti," insista Harry.
"Mais ils ne peuvent même pas y entrer sans un Charme Anti-Anti-Moldu. Tu as dû te tromper."
"Non, pas d'erreur. Tu sais à quel point mon nez est sensible."
"Okay, d'accord." Hermione "Qu'est-ce que tu as senti au juste?"
Harry soupira. "J'ai senti tout un tas de sorciers qui ont été là au cours des deux derniers jours – la plupart de ces odeurs étaient ténues, comme s'ils n'avaient été là que pour une minute. Il y avait des élèves, surtout des garçons plus âgés, et quelques professeurs, mais seulement quelques personnes y ont souvent été. Il y a un chat qui passe beaucoup de temps là – femelle, environ quatre ans, non stérilisée – ça doit être Miss Teigne. Et puis, il y avait un homme dans la cinquantaine qui n'avait pas de magie. J'en suis certain."
"Mais de qui pourrait-il s'agir?" dit Hermione, juste avant que la réponse ne lui apparaisse. Il n'y avait que dix-sept adultes vivants dans l'école, sept hommes et dix femmes, et six de ces hommes étaient définitivement des sorciers, y compris Hagrid, même s'il n'était pas censé utiliser de magie. "Oh, il doit s'agir de Rusard," réalisa-t-elle.
"Rusard?"
"Oui, réfléchis un peu. Il est tout le temps en train de passer le balai et de faire des trucs à la main. Il n'utilise jamais de magie. Mais il ne pourrait pas un moldu cependant… oh, peut-être que c'est un cracmol."
"Peut-être," approuva Harry. "Peut-être que c'est pour ça qu'il est tout le temps grincheux. Ils disent que la plupart des cracmols quittent le monde magique."
"Ça doit être ça. Sinon, est-ce que quelqu'un d'autre est entré là-dedans?"
"Oui, le Professeur Dumbledore y est entré un moment, et il y avait un sorcier qui avait une odeur comme s'il n'était qu'à moitié humain… je suis presque sûr que c'était Hagrid."
"Hagrid!"
"Hé bien, il ne peut pas être complètement humain, si? Il fait onze pieds de haut (environ 3,3 m)."
Hermione parut songeuse, comme si cette possibilité ne lui avait même pas traversé l'esprit. Après une pause, elle remarqua, "Comment peux-tu être sûr que ce n'était pas le Professeur Flitwick, dans ce cas?"
"Flitwick est plus vieux. Et puis, la piste avait l'odeur de quelqu'un de… grand."
"Mais que pourrait bien faire Hagrid là-dedans?"
Harry avait déjà une réponse prête pour celle-ci. "Tout le monde dit qu'il aime les créatures dangereuses. Peut-être qu'il s'occupe du chien."
"Alors il y a un chien."
"Oh, ouais. L'odeur couvre tout le couloir. J'ai failli paniquer quand je l'ai sentie. Je ne pouvais pas dire combien de tête il a de l'extérieur, mais il est énorme – dans le genre vraiment énorme – dans le sens, au moins de la taille d'un ours, et peut-être encore plus grand." Hermione se couvrit la bouche de ses mains. "Ouais, je ne sais pas comment Miss Teigne supporte ça. C'est putain de flippant d'être juste de l'autre côté de la porte de ce truc."
"Langage, Harry," l'admonesta-t-elle.
"Désolé. Mais c'est le cas. Je n'entrerais pas là-dedans pour tout l'or du monde."
"Bien, c'est bon à savoir. J'ai fait des recherches sur les Cerbères à la bibliothèque. Il fut un temps où ils étaient souvent utilisés pour garder des choses, mais plus trop maintenant. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ça doit être pour ça qu'il est là. Il faut qu'on dise à quelqu'un ce qu'il se passe."
"Je ne suis pas sûr que ça soit vraiment utile," contra Harry. "Les professeurs semblent penser que c'est bon avec juste un Colloportus sur la porte, nonobstant tous les septième année qui y entrent."
"Ça sembla assez stupide," grommela Hermione. "S'ils continuent à y entrer, ce n'est qu'une question de temps avant que quelqu'un n'obtienne cette 'mort dans d'atroces souffrances'… Qu'en est-il du Professeur Quirrell?" demanda-t-elle, se souvenant du premier cours du Professeur de Défense.
Harry lui jeta un regard noir.
"Harry, je sais que tu n'aimes pas ses méthodes, mais – "
"Je ne lui fais pas confiance," la coupa-t-il. "Il y a quelque chose… de bizarre à son sujet."
"Très bien," souffla-t-elle. "On va faire ça à ta façon. Mais ne devrions-nous pas au moins en parler à Maman et Papa?"
"Probablement. Nous pouvons dire que nous avons juste entendu par hasard des gens en parler. Enfin, il n'y a pas encore eu de problème pour le moment, alors peut-être que ce n'est pas si mal."
Les deux enfants espéraient qu'il ait raison
Le Lundi, il plut abondamment, mais cela n'empêcha pas l'entraînement de Quidditch. Après tout, le premier match était maintenant dans moins de deux semaines, et Olivier Dubois était listé dans le dictionnaire sous le mot "fanatique". Cela voulait dire qu'Harry Potter était une vision d'horreur lorsqu'il se traîna jusqu'à la Tour de Gryffondor, trempé jusqu'aux os, couvert de boue, et espérant avoir le temps de prendre une douche avant le dîner. Il n'était sûrement pas d'humeur à…
"Sacré style, Potter. Dommage que ça ne t'aidera pas."
Harry envisagea fortement de l'ignorer et de poursuivre son chemin, mais les politiques des Nobles Maisons préconisées au moins un signe de considération. Il serra les dents et se tourna pour faire face au Serpentard aux cheveux sombres.
Theodore Nott dirigea un sourire suffisant vers lui. "Tu es peut-être bon dans ton genre, mais tu sais que Malfoy va t'écraser sur le terrain, lorsque son équipe sera là pour le soutenir. Tu perds ton temps à t'entraîner."
Harry leva les yeux au ciel. Bien qu'il fût bien plus subtil que Crabbe ou Goyle, il était clair que Nott n'était pas du genre à passer à l'action sans l'aval de Malfoy. "Puisque Malfoy est clairement celui qui prend les décisions, vous pouvez lui dire que s'il veut insulter mes talents de Quidditch, qu'il ait au moins la courtoisie de le faire en personne," répondit-il.
"Je suis parfaitement capable de penser par moi-même, Potter," cracha Nott.
Harry ravala la réponse qu'il voulait lui donner. Pas besoin d'aggraver la situation, se dit-il. "J'en suis certain, M. Nott. Si vous voulez bien m'excuser, je suis assez occupé." Il s'éloigna, ignorant les commentaires supplémentaires de Nott. C'était agaçant, cependant. De nombreux Serpentards se comportaient comme des abrutis à cause du match, cela incluait quelques commentaires obséquieux de Malfoy lui-même, mais l'héritier de la Maison Nott était en train de rapidement supplanter le nouvel Attrapeur de Serpentard au titre de plus ouvertement agaçant du groupe.
Cher Harry,
Je pensais que tu devrais savoir que j'ai finalement obtenu quelque chose d'utile regardant le Théâtre Transverse. Ils vont publiquement annoncer leur production le 1er Novembre. Ils prévoient de garder le script utilisé secret jusqu'en Décembre, mais il ne sera pas bien difficile pour les intellectuels de réaliser ce qu'ils font. Mais le plus important est qu'ils vont me donner un accès anticipé au script ce weekend. Il ne s'agira pas de la version finale, mais cela devrait nous donner une idée d'où ils se placent. L'inconnue reste Adrian Greengrass Sr., cependant. Si tu peux apprendre quoi que ce soit de plus sur sa position, cela nous aiderait à développer une stratégie pour ce printemps. (Bien qu'il serait bon de ne pas se montrer trop direct à ce sujet.)
Assure-toi de remercier Amanda Brocklehurst comme il se doit pour le tuyau. Le pouvoir de la culture populaire ne devrait jamais être sous-estimé.
Sincèrement,
Cousine Andi.
Il était difficile trouver un moment avec des élèves de Serpentard en-dehors des cours. Pour un Gryffondor, s'asseoir à la Table des Serpentards lors d'un repas ne serait pas toléré, et ils tendaient à se déplacer en groupes s'il advenait qu'ils se déplacent sur les terrains lors des weekends. Le temps de vol libre les Jeudis aurait pu être une option pour en prendre un à part, sauf qu'Harry n'allait plus à ces leçons. Cela voulait dire que la bibliothèque était la meilleure option – une raison de plus pour Harry et Hermione de s'y attarder.
Ils finirent par trouver Daphné dans la bibliothèque le Mercredi après-midi, juste avant dîner. Elle était assise avec une fille aux cheveux bruns raides et des lunettes dont Harry n'était pas tout à fait sûr du nom, bien qu'il sache qu'elles étaient généralement toujours ensemble. Vers la fin de l'heure d'étude, Harry conduisit Hermione vers leur table.
"Excusez-moi, Mlle Greengrass, pouvons-nous nous joindre à vous?" demanda Harry.
Daphné sembla passablement agacée d'être interrompue pendant un instant, mais elle prit rapidement son ton diplomatique et acquiesça gracieusement. "Bien sûr, M. Potter."
"Je ne crois pas que vous ayez rencontré ma sœur, Hermione Granger."
"Non, pas en personne," admit Daphné. "Heureuse de vous rencontrer." Elle serra la main d'Hermione sans incident, alors que quelques autres Serpentards dans la pièce commençaient à leur jeter des coups d'œil soupçonneux. "Mon amie, Tracey Davis."
Tracey suivit l'exemple de son amie et leur serra la main à tous les deux.
"Enchanté. J'espérais que nous pourrions discuter un moment," dit Harry.
Daphné soupira avec résignation, comme si elle s'y était attendue depuis un moment. "A propos de l'Acte de Protection des Moldus, n'est-ce pas?"
"Pas exactement. Plutôt à propos de la position et la philosophie générale de votre grand-père. Ma mandataire nous les a expliquées, bien sûr, mais nous voudrions l'entendre de votre bouche."
Daphné arqua un sourcil et échangea un regard intrigué avec son amie. Si Potter était assez malin pour faire plus que mener une campagne directe, cela pourrait se révéler intéressant.
"Hé bien, faisons cela, M. Potter," dit Daphné avec astuce, "et je m'attends à ce que vous n'alliez pas colporter de telles choses à quelqu'un comme Rita Skeeter si vous vous souciez de l'honneur de votre Maison…"
Harry et Hermione hochèrent tous les deux la tête. Ils avaient une compréhension passable de comment la politique fonctionnait réellement, et puis Rita Skeeter leur causait déjà suffisamment de soucis.
"… Grand-père dit qu'il veut le meilleur pour le monde des sorciers, mais ce n'est qu'une demi-vérité. Ce qu'il veut vraiment est ce qui est le meilleur pour la Maison Greengrass. Mais une chose qui est définitivement vraie est qu'il ne souhaite pas une nouvelle guerre. Les Mangemorts nous mettaient de plus en plus de pression parce qu'il continuait à maintenir sa neutralité la dernière fois. Si vous n'aviez pas stoppé Vous-Savez-Qui – " Elle s'interrompit lorsqu'elle vit l'expression d'Harry. " – ou quoi qu'il ce soit passé, nous aurions eu de très grands ennuis sous peu."
"Hé bien, cela ne semble pas trop difficile," observa Hermione. "Ne laissez pas les suprémacistes Sang-Purs obtenir suffisamment de pouvoir pour commencer une autre guerre."
Daphné et Tracey eurent un reniflement de dérision à cette idée. "Comme si la politique pouvait jamais être si simple," répondit Tracey avec condescendance.
"De un, au cas où vous n'auriez pas remarqué," continua Daphné, en écartant une mèche de ses cheveux blonds platine, "ils possèdent déjà suffisamment de pouvoir, ou en sont proches. Toutes les plus grosses fortunes sont du côté des Conservateurs, et Lord Malfoy contrôle un tiers du Magenmagot et la majorité du Conseil d'Administration de l'école. Il possède le même réseau politique qu'il a utilisé pour ralentir le Ministère durant la guerre. C'est juste que tous les Mangemorts qui ont fait le sale boulot sont soit morts soit à Azkaban."
"Officiellement," dit Hermione finement.
"Officiellement," approuva Daphné, "et mieux vaudrait ne pas dire cela trop fort, en particulier pour un Né-Moldu." Hermione leva les yeux au ciel.
"Néanmoins, votre grand-père a les votes pour les ralentir, n'est-ce pas?" demanda Harry.
"Vous pensez que les modérés sont tous neutres là-dedans, M. Potter? Ils appartiennent tous à de vieilles familles Sang-Pur. Ils sont exactement comme Grand-père – ils ne veulent pas d'autre guerre. Pour la plupart d'entre eux, c'est bon pour les affaires de rester hors de cette pagaille, et certains d'entre eux ont juste peur, mais nombre d'entre eux soutiendraient une prise de pouvoir des Conservateurs au Ministère s'ils pensaient que cela pouvait être fait proprement."
Harry et Hermione échangèrent un regard nerveux. Cousine Andi ne s'était pas attardée là-dessus. "Et que veut votre grand-père?" demanda Harry.
"Je vous l'ai dit. Il veut ce qui est le mieux pour la Maison Greengrass. Nous tenons plus aux traditions qu'au sang, si c'est ce que vous voulez savoir. Nous soutenons le maintien de la pureté du sang parce que c'est ce qui est attendu de nous entre autres choses."
C'était l'ouverture qu'avait cherché Harry: "Hé bien, étant quelqu'un ayant été élevé par des moldus, les traditions seraient d'autant plus intéressante à préserver si le monde des sorciers semblait plus engageant."
"Eeeet nous y voilà," interrompit Tracey. "Je me demandais quand est-ce qu'il en arriverait là. Viens, Daphné, descendons dîner." Elle fit mine de se lever.
Harry fronça les sourcils. "Enfin, heu… est-ce une mauvaise chose?" essaya-t-il. Lui et Hermione se levèrent pour suivre les deux Serpentards.
Daphné agita littéralement un doigt dans sa direction, bien que, au moins, elle ne sembla pas vouloir essayer de les laisser derrière tandis qu'ils marchaient. "Famille neutre, vous vous souvenez? Vous pourriez tout aussi facilement dire qu'il devrait y avoir des restrictions sur les Nés-Moldus pour réduire leur influence. Après tout, il est tout aussi probable que vous corrompiez nos traditions ou que vous les adoptiez – rien de personnel, M. Potter, c'est juste ainsi que parlent les Conservateurs, et c'est en ignorant la partie à propos des lignées. Conservateurs et Modérés préfèreraient tous vraiment maintenir le statu quo."
Hermione était cruellement tentée de faire un commentaire au sujet de la santé desdites lignées, mais cela ne serait pas bien passé avec la fille d'une Très Ancienne Maison. Harry, cependant, se concentra sur un point différent. Après y avoir pensé pendant une minute, il demanda, "Mais le peuvent-ils, cependant? Je veux dire, il y a si peu de Sang-Purs à Poudlard actuellement, les Nés-Moldus représentent une fraction deux fois plus large que d'habitude."
"Ce qui est exactement pourquoi il s'agit d'une telle crise actuellement," confirma Daphné. "Mais cela ne poussera pas Lord Malfoy à serrer un Né-Moldu dans ses bras, si?"
Ils arrivaient à la Grande Salle, maintenant, et l'attitude de Daphné se modifia subtilement. Elle était clairement consciente de se trouver dans un endroit plus public et prit un ton plus distant. Néanmoins, Harry et Hermione continuèrent à la suivre jusqu'à la Table des Serpentards. "Ecoutez, M. Potter," dit-elle, "vous parlez plutôt bien, mais parler ne vaut pas deux Noises en politique. Si voulez ne serait-ce qu'essayer d'obtenir le support de Grand-père, vous allez devoir faire quelque chose pour lui."
"Quoi, tous ces trucs comme le monopole des balais et les exemptions de taxes," dit Harry avec dédain.
"Présenté grossièrement," renifla Daphné.
"Désolé," répondit-il, "ma mandataire est meilleure à ce genre de choses que je ne le suis, mais je m'assurerai de lui faire passer le message, Mlle Greengrass."
Ils atteignirent le groupe de Première Année, et garçon aux traits durs et aux cheveux sombres se leva pour les confronter.
"Potter."
"Nott."
"Avez-vous quelque chose à faire ici?"
"Nous finissions juste."
"Je vous verrai demain à l'entraînement de vol, Mlle granger," dit Daphné, saisissant la situation.
"Oui, merci, heu, Mlle Greengrass," répondit Hermione, se demandant pourquoi elle ne pouvait pas vivre dans un monde où elle pouvait appeler les gens par leurs prénoms.
"Bonne soirée," dit Harry avant de s'éloigner.
Dès que la paire de Gryffondors eut quitté la Table des Serpentards et que Daphné se fut assise, Theodore Nott lui fit face: "Alors, à quoi tu joues, Greengrass."
Daphné leva les yeux au ciel et soupira avec exaspération. "On appelle ça de la politique, Théo. Tu devrais t'y essayer un de ces jours."
"Que voulait-il, Mlle Greengrass?" demanda Drago Malfoy d'un ton formel.
"Juste ce à quoi vous vous attendrez – Acte de Protection des Moldus et tâter le terrain," répondit-elle, volontairement vague. "Je leur ai répondu – pas de mal à ça, ils l'auraient compris bien assez tôt."
Daphné Greengrass suivait généralement ses propres conseils, et maintenant n'y faisait pas exception. Il lui faudrait repenser à ce qu'Harry Potter lui avait dit. Elle avait entendu ces mots auparavant, mais il était rare qu'elle parle vraiment à quelqu'un élevé par des moldus, encore moi un qui ait une vraie influence. Et c'était la preuve que ce n'était pas que des paroles. De plus, s'il y avait une chose sur laquelle Potter avait raison, c'était la crise de population ici à Poudlard et le fait que le dévouement de Grand-père au statu quo n'allait plus être viable bien plus longtemps
Le coin des expressions désuètes:
« Au doigt mouillé »
Faire quelque chose "au doigt mouillé" signifie le faire approximativement, de façon imprécise. L'expression vient probablement de la manière dont on évalue le sens du vent en humectant son index et en le levant à la verticale. Le vent refroidit le côté du doigt duquel il souffle, on a donc une idée grossière et imprécise de la direction du vent.
Un équivalent de cette expression relativement commune dans le sud de la France est « à biste de nas », provenant de l'Occitan "a vista de nas" (littéralement "à vue de nez").
