Disclaimer : Rien d'Harry Potter ne m'appartient, si c'était le cas je serai une femme, je serai plus âgé et bien plus riche. Cette fanfiction est une œuvre originale de White Squirrel du nom de 'The Accidental Animagus' (/9863146/). Merci à lui de me permettre de traduire ses textes!
T/N: Ce n'était pas prévu (je n'avais pas remarqué) mais ce chapitre est un court chapitre bonus! J'en profite pour le traduire pour Noël, et vous souhaiter une très bonne fête! Je vais essayer d'avoir un chapitre d'Amalgum prêt pour le Nouvel An aussi!
Le lundi matin, Harry Potter, Hermione Granger et quatre garçons Weasley entrèrent dans la Grande Salle comme si rien d'inhabituel ne s'était passé. Cela ne dura que jusqu'à l'arrivée des journaux du matin.
SIRIUS BLACK INNOCENT – LIBÉRÉ D'AZKABAN!
LE VRAI TRAITRE PETER PETTIGROW CAPTURÉ PAR HARRY POTTER!
AMELIA BONES : BLACK N"A JAMAIS REÇU DE PROCÈS!
FUDGE DESAVOUE, DUMBLEDORE S'EXCUSE!
BARTY CROUPTON SUSPENDU!
POTTER ET SA SŒUR REÇOIVENT L'ORDRE DE MERLIN!
Le procès du jour précédent avait été si sensationnel que même Rita Skeeter n'avait pas eu à inventer quoi que ce soit, et son éditorial était surprenamment fidèle. Elle était parfois un peu trop grandiloquente (1) et minimisait le rôle d'Hermione, mais selon ses standards, cet article était pratiquement un don du Ciel. Même la citation d'Harry à la presse avait été rapportée correctement, bien que cela ait peut-être été simplement dû au fait que plusieurs douzaines de témoins avaient été présents.
(1)"She waxed quite purple" : impossible de trouver une traduction exacte. 'waxed' peut parfois signifier 'croître / élargir' et 'purple' peut faire référence à 'purple prose' qui désigne une prose si exagérée qu'elle en est extravagante.
Tandis que les gens commençaient à lire les gros titres, il y eût une grande agitation, tout le monde essayant d'obtenir le point de vue d'Harry pour ces évènements, et il répondit à qui voulait l'entendre que oui, les articles étaient en grande partie corrects, mais qu'Hermione avait aussi beaucoup aidé. Il dit aussi à Neville de remercier sa grand-mère pour son support.
Il y eût un changement de ton notable au cours du petit-déjeuner, puisque les gens continuaient à lire les articles, et la source principale de bruit passa des félicitations à l'effroi, à des commentaires maladroits et enfin à des condoléances lorsqu'ils atteignirent la partie où les derniers mots de James et Lily Potter – et la réaction d'Harry lorsqu'il les avait entendu, fournie bien entendu par la plume de Skeeter – étaient rapportés.
Heureusement, les Serpentards eurent le bon sens de ne pas s'antagoniser Harry après avoir lu l'article, bien que la pièce toute entière entendit Drago Malfoy proclamer que "Mère a toujours dit que Sirius était le mouton blanc de la Famille Black." Il rit à sa propre plaisanterie. "Je suppose que c'est un mystère de résolu. Il s'agissait vraiment d'un traitre à son sang tout du long."
Pendant ce temps, Fred et George avaient commencé à chanter un nouveau couplet de "Potter peut tout attraper!" sur comment il avait attrapé un rat malveillant. Ils eurent plus tard une retenue de Rogue pour l'avoir fait rimer avec "vampire malfaisant". [evil rat / evil bat]
Ron Weasley fut très frustré de devoir assister à tous ses cours ce jour-là avant d'avoir une chance de parler à Harry et Hermione. Cela n'aidait pas que Malfoy et d'autres Serpentards se moquent de lui dans les couloirs. Il lui fallait toute son énergie pour se retenir d'étrangler ce petit abruti, par moments. Les autres Maisons étaient plus compatissantes, mais il se lassa vite de devoir répéter encore et encore leur histoire de couverture. Il ne le remarqua même pas lui-même lorsqu'il commença à embellir son rôle dans l'affaire juste pour s'en sentir un peu mieux.
Bien sûr, une part de lui se disait qu'il devrait se considérer chanceux. Les brimades qu'il subissait n'étaient rien en comparées à Percy. L'une des rares choses plus embarrassantes qu'un garçon de onze ans découvrant qu'il avait partagé à son insu son lit avec un homme de trente-et-un ans était que cela arrive à un garçon de quinze ans, et Percy avait déjà ses émotions à fleur de peau à cause de tout ça sans avoir besoin que des gens fassent des remarques désobligeantes à ce sujet. Même lui ne méritait pas ça.
Le chaos de ce jour voulait aussi dire qu'il serait difficile d'échapper aux foules pour parler à Harry et Hermione. Mais une fois encore, ils tenaient tout deux à leur intimité, donc ils avaient peut-être quelque chose de prévu. Donc Ron se fraya un chemin à travers la marée humaine, après le dernier cours du jour, et posa une main sur une épaule de chacun des deux.
"Hey," dit-il. "Est-ce qu'il y aurait un endroit où on pourrait parler en privé?"
Les deux échangèrent un regard. "Tour de l'horloge?" proposa Harry.
Hermione secoua la tête. "Trop exposée. Essayons de trouver une salle de classe dans les étages."
Ils firent demi-tour, se dissimulèrent derrière un angle, et montèrent quelques volées de marches pour perdre la foule. Ron n'était pas vraiment sûr d'où ils se rendaient, mais Harry et Hermione étaient devenus plutôt doués pour éviter les fans d'Harry, depuis le temps, donc ils furent bientôt seuls. Encore quelques virages juste pour être sûr, et ils se glissèrent dans une salle de classe inutilisée, prenant le temps de vérifier que Peeves ne s'y trouvait pas.
Ron observa l'étrange duo pendant une minute. "Donc… un chat, hein?" dit-il.
"Ouais," répondit Harry.
"…Comment est-ce arrivé?"
"Pour autant que nous le sachions, c'était de la magie accidentelle. Tu te souviens que j'ai dit que mes proches moldus ne voulaient pas vraiment de moi?"
Ron prit le temps d'y repenser et acquiesça.
"Hé bien, je ne pouvais plus les supporter non plus. Lorsque j'avais cinq ans, je souhaitais tellement pouvoir leur échapper que c'est juste… arrivé comme ça."
"Mais comment est-ce que c'est possible? Est-ce que les animagi ne sont pas, genre, vraiment rares?"
"Ceux déclarés sont vraiment rares," dit Hermione. "J'ai été voir le nombre d'animagi connus avant et après que le recensement soit mis en place, et je suis prête à parier qu'il y en plus de non-déclarés que de déclarés."
"Le Professeur McGonagall pense qu'il n'y a aucune vraie limite à la magie accidentelle," ajouta Harry. "Ça, c'est juste vraiment rare. Le, heu…" Il jeta un coup d'œil à Hermione. "Le Choixpeau m'a dit que cela s'était produit deux fois auparavant, mais on ne sait pas qui ni quand."
"Dément," souffla Ron. "Tes proches devaient vraiment être quelque chose, quand même, si tu t'es transformé en chat pour pouvoir leur échapper."
Harry parut très mal à l'aise à cela. "Ben… ouais, ils étaient…" marmonna-t-il. "Mais s'il te plaît, n'en parle pas. On s'est déjà occupé de tout, et on a pas besoin que des gens viennent fouiner."
"Bien sûr, vieux," dit automatiquement Ron avant que ses pensées ne se tournent vers la chose qui, légitimement ou non, l'avait de plus en plus dérangé au sujet de toute cette affaire : "Je n'arrive pas à croire qu'ils vous donnent un Ordre de Merlin à tous les deux," grommela-t-il un peu.
"Ouais, moi non plus," dit Harry, à la surprise de Ron. Harry semblait encore plus agacé qu'il ne l'était.
"Hein?" dit Ron.
"Je n'en veux pas," dit vivement Harry.
"Tu n'en veux pas?" répéta Ron avec incrédulité.
"Je ne le mérite pas."
"Qu'est-ce que tu veux dire que tu ne le mérite pas? Tu as capturé un Mangemort!"
"Mais ce n'était pas mon objectif. Je comptais en parler au Professeur McGonagall et la laisser s'en charger. Je ne tenterai jamais de m'en prendre à un Mangemort moi-même si je peux l'éviter. Ces évènements se sont juste produits sur un coup de malchance."
L'agacement de Ron commença à prendre le dessus. "Laisse-moi vérifier si j'ai bien compris. Tu captures un Mangemort sans réelles difficultés. Fudge te donne un Ordre de Merlin, et tu appelle ça de la malchance?"
"Malheureusement."
"Hé bien, si tu n'en voulais pas, pourquoi tu ne l'as pas juste dit," dit Ron coléreusement.
"Ron…" le prévint Hermione.
"Parce que je savais que Fudge ne m'aurait jamais permis de m'en sortir aussi facilement. Je parie que s'il avait été Ministre en 1981, il aurait essayé de me donner le Première Classe pour avoir vaincu Voldemort."
Ron couina d'effroi, mais il regagna rapidement son sang-froid lorsqu'Harry et Hermione levèrent tous les deux les yeux au ciel à sa réaction. "Désolé. Alors, si tu ne le voulais pas, pourquoi tu leur en as fait donner un à Hermione?"
"Parce qu'elle se paierait ma tête sans merci à cause de ça, et j'ai pensé que si je devais supporter ça, alors elle aussi."
"Gamin," dit-elle, lui donnant un coup de poing sur le bras.
"Et puis, elle en mérite autant un que moi."
"Quoi? Non, pas du tout," protesta Hermione.
"Bien sûr que si. Je leur ai dit que je n'y serais pas parvenu sans toi."
"Mais Harry, c'était un mensonge. Je n'ai pas aidé à la capture de Pettigrow."
"Bien sûr que tu as aidé. C'est ce que dis l'histoire de couverture."
"Mais tu sais que ce n'est pas ce qui s'est vraiment passé. C'est toi qui as tout fait."
"Non, c'est faux. Je n'aurai pas pris le risque d'essayer si tu n'étais pas là en renfort. Et tu m'as aidé à l'empêcher de s'enfuir, et tu as empêché Ron de l'attraper plusieurs fois."
Ron soupira à cela. "Et maintenant, ils vous donnent un Ordre de Merlin à tous les deux."
"Ron, je – "
"Non, je comprends. Je suis celui qui ai failli tout faire foirer," dit Ron d'un ton mécontent.
"Non, je suis celui qui ai tout fait foirer, Ron," insista Harry. "Le plan n'était même pas de le capturer. C'était juste de découvrir ce qu'il était et de le dire à McGonagall. Dans tous les cas, ce n'est pas ta faute de ne pas avoir su ce qu'il se passait."
"Ouais…" grommela Ron.
"Écoute, si j'avais pu penser à une raison pour en demander un pour toi, je l'aurais fait. Je voulais en demander un pour Sirius juste pour avoir eu à subir dix ans à Azkaban, mais je ne pense pas que j'aurais eu les voix."
"Bien sûr que tu les aurais eues. Tu es Harry Potter!"
"Non, je ne les aurais pas eues. Tu as vu que l'on a eu l'acquittement de Sirius de justesse."
"Je parie que tu aurais pu les convaincre de ne pas te donner de récompense," suggéra Hermione.
"Hé, je venais juste d'entendre les dernières paroles de mes parents!" dit Harry d'un ton sec. "Je n'étais pas tout à fait cohérent."
Personne ne parla. Ron et Hermione paraissaient tous les deux adéquatement honteux. Harry se détendit lentement et se détourna d'eux, à la façon d'un chat, avant que Ron ne prenne son courage à deux mains pour dire quelque chose.
"Vraiment, vieux, je suis désolé," dit-il. "Je sais que je ne devrai pas être en colère. Tu es un gras sympa – un peu étrange, mais quand même sympa. Mais c'est un peu injuste, tu sais? Tu es le Survivant, tu es riche et célèbre, tu es le plus jeune Attrapeur en un siècle, tu es un animagus, tu as déjà capturé un Mangemort, et ils te donnent un Ordre de Merlin. Ce n'est pas comme si je pouvais surpasser ça un jour. Personne ne peut surpasser ça, à part peut-être Dumbledore."
Harry dirigea vers lui son regard fixe si caractéristique. Ron n'avait jamais remarqué à quel point il avait un comportement félin. "Ouais, hé bien je ne trouve pas ça plus juste que tu ne le trouves," dit-il. "J'ai perdu mes parents, et tout à coup, je suis le grand héros, et maintenant tous les gens que je croise fixent mon front. Je suis bon au Quidditch et c'est en fait la seule chose que j'ai fait moi-même. Mais le reste de tout ça ne tient qu'à la chance."
"La chance? Vraiment?" demanda Ron sceptiquement.
"Oui, vraiment. Survivant? Pure chance, ou quelque chose que mes parents ont faite. Animagus? Magie accidentelle. Capturer un Mangemort? J'ai foiré le plan. Ordre de Merlin? La faute de Fudge. Je sais que c'est dur à croire, mais j'aime vraiment être un enfant normal. C'est ce que j'étais dans le monde moldu…" Il vit l'expression sur le visage de sa sœur. "Or que j'essayais d'être?"
"Enfin, je ne comprends pas vraiment ça, mais d'accord, je suppose," dit Ron. Il mit un moment à décider de sa question suivante, et finalement demanda avec un air de conspirateur : "Sinon, vous avez d'autres secrets de ce genre que je devrais savoir?"
Hermione poussa une exclamation indignée : "Ron, ce n'est pas très poli."
"Ouais, mais je suis déjà au courant du truc du chat après tout, alors…"
"Désolé, mais on essaye de garder nos secrets connus d'un minimum de personnes," dit Harry. "Tu en sais déjà plus à mon sujet que presque quiconque, et ce n'est pas comme si on allait te dire où on vit ou quelque chose comme ça." Il jeta un coup d'œil à Hermione. Ron entendit un étrange son, comme un claquement, et vit Hermione hausser les épaules évasivement. "Je suppose qu'il y a une chose dont on puisse te parler. Ce n'est pas super secret comme le truc du chat, mais on a pas vraiment envie que trop de gens soient au courant…" Ron opina. "On peut faire de la magie sans baguette."
"Tu plaisantes!"
"Nope."
"Mais, tous les deux?"
Harry se tourna et fit un mouvement de main. Un livre sur le bureau du professeur s'éleva dans les airs. Hermione fit de même immédiatement.
"Bordel de merde! Comment est-ce que vous pouvez tous les deux en être capables. Je croyais que seuls les sorciers très puissants comme Dumbledore pouvait utiliser la magie sans baguette."
"Non, ça ne demande pas tant de puissance que ça. Ça prend juste beaucoup de temps à apprendre," dit Hermione d'un ton nonchalant.
"C'est très différent que d'utiliser des baguettes, par contre," ajouta Harry. "C'est pourquoi on a toujours du mal en Sortilèges. Hermione est, en fait, plus douée que moi pour ça. N'importe qui pourrait probablement l'apprendre, je pense."
"Wow. Vous pourriez m'apprendre?"
"Hé bien, on pourrait, si tu veux en prendre la peine. Ça nous a pris deux ans pour être capable de faire quoi que ce soit d'utile."
"Oh," dit Ron, déçu. "Enfin, peut-être que j'essaierai. Ça doit être cool. J'aimerai bien avoir un genre de talent rare ou quelque chose."
Harry observa son ami inconfortablement pendant un moment et dit : "Tu n'as pas besoin d'essayer de faire mieux que les autres, Ron. Fais juste du mieux là où tu es bon."
"Mais je ne suis bon en rien."
"Bien sûr que si. Qu'en est-il du Quidditch? Tu aide Hermione pendant les leçons de vol, non?"
"Ben, ouais… je suppose que j'ai toujours pensé que je pourrais être bon en Gardien," répondit Ron d'un ton hésitant.
"Hé bien voilà. Tu as autre chose? Qu'est-ce que tu aimes faire d'autre?"
"Heu…je suppose que je suis bon aux échecs, aussi."
"Oh, tu y joues souvent?" dit Harry, intéressé.
Deux heures plus tard, Ron se sentait bien mieux dans sa peau, et Harry et Hermione paraissaient un peu sous le choc.
"Est-ce que Ron nous a tous les deux fumés aux échecs?" dit Harry lorsque tout fut fini.
"Ouep," répondit Hermione
Le coin des expressions désuètes:
« Faire le fendant »
Se disait d'un homme qui tyrannisait ceux qui lui étaient inférieurs, notamment par des paroles tranchantes ("fendantes") et se comportait comme un seigneur (un "petit maître") devant ceux plus faibles que lui.
On parlait aussi de « fendeur de naseaux » et de « chefaillon ».
