-x-

En Angleterre, le soleil d'hiver ne c'était pas encore levé, et l'heure annoncée que le comte devrait bientôt ce réveiller. Cependant Elizabeth était contre cette idée. Elle trouvait qu'après un si long voyage son mari méritait de se reposer. Alors s'éveillant plutôt, la comtesse partit sur la pointe des pieds à la recherche du majordome. Et c'est après l'avoir appelé sans crier, qu'elle le trouva.

"Bonjour madame. Vous m'avez demandé ?" Salua Sebastian.

Voulant être sûr de ne déranger personne, la jeune femme répondit tout bas "Oui. Je voulais vous demandez de ne pas réveiller mon mari avant 9h au moins."

Le majordome soupira "Je crois que ce ne soit possible, madame. Malheureusement monsieur le comte a un emploi du temps à respecter. Et vous savez comme moi qu'il y tient énormément."

"Je t'en pris Sebastian. Laisse le se reposer. Tu as toi aussi vue à qu'elle point il est épuisé." supplia t-elle.

Après un temps de réflexion, le majordome céda "Très bien, madame. Mais dans ce cas, que fait-on de votre invité? Doit-on le réveiller à 9h également ?"

"Oh, non... Faites le lever à 7h30. Nous prendrons un thé ensemble à 8h dans le petit salon; avant que vous ne serviez le petit déjeuné à 9h30 dans la salle à manger. Ainsi j'aurai eu le temps de m'entretenir préalablement avec James- je veux dire monsieur Connor, et nous pourrions déjeuner avec mon mari." informa la maîtresse des lieux.

Le serviteur acquiesça "Bien, madame."

Elizabeth ayant accomplie sa mission, s'en allait retourner à ses quartiers. Cependant, elle se rappela qu'elle avait oubliée de préciser à Sebastian que son heure de levé à elle serait la même que d'habitude.

Elle fit alors demi-tour sur elle même, et s'adressa à nouveau au majordome "N'oubliez pas de prévenir Mey-rin que cela ne change en rien le fait qu'elle doit venir m'habiller à 7h30. Et dites lui aussi qu'elle ne doit pas frapper avant d'entrer. Je ne voudrai pas qu'elle réveille Astre." Puis elle partit l'esprit tranquille, sachant que tout avait été réorganisé comme elle le souhaitait.

-0-

Une fois dans sa chambre, le plus silencieusement possible la comtesse ce glissa dans ses couvertures. Le manoir était peut-être très moderne et luxueux, mais malheureusement cela n'empêchait toujours pas l'air frais du matin de s'infiltrer entre les murs. Et cette petite discussion dans le couloir avec Sebastian l'avait glacée.

S'enfonçant dans le matelas et les oreillers, elle essayait en ce moment de récupérer la chaleur qu'elle avait tantôt abandonnée. Elle savait que cela ne servirait probablement à rien maintenant, connaissant qu'elle devrait se lever dans 24 minutes. Mais la jeune femme trouvait que 24 minutes, était assez de minutes à attendre pour pouvoir rester au lit. Surtout à présent que son époux était à ses côtés.

Cela la ramena à la première fois qu'elle avait dormit avec Astre. C'était après leur mariage; ils avaient laissé les lumières allumées. L'ambiance était pesante et embarrassante. Chacun assis d'un côté du lit ne sachant pas trop quoi faire. La nervosité les rongeants, la comtesse c'était mit à admirer la literie tandis que le comte trouvais la tapisserie beaucoup plus intéressante. Elizabeth savait ce qui devrait ce passer, mais elle savait également que son nouvel époux n'était pas près à passer cette étape. Et au fond d'elle, elle ne l'était pas non plus. Elle voulait lui dire qu'ils n'étaient pas obligés de le faire tout de suite. Mais elle ne savait pas comment le faire sans le blesser ou le contrarier par inadvertance.

L'esprit du jeune homme, lui, pouvait être décrit comme chaotique. Il était dévoré par ses peurs. Les souvenirs de ce que sont les plaisirs charnels le dégoutait. Il ne pouvait penser à faire subir ceci à quelqu'un à qui il tenait. Puis surtout, il ne voulait pas avoir à expérimenter cela à nouveau. Astre savait que cette nuit ne devrait pas être comparé à ses traumatismes. Mais l'instinct dirigé par nos sensations et émotions, pense bien souvent différemment de notre cerveau. Toutefois, il savait qu'il devrait le faire. C'était son devoir, sa responsabilité d'homme, il devait honorer le corps de sa femme pour clore l'engagement et espérer produire un héritier.

Mais même la pression de cette nécessitée ne l'encouragea point. Au contraire cela le paralysa encore plus qu'avant.

Et si il ne réagit pas à son corps ? Et si il ne peut pas aller jusqu'au bout ? Et si il lui fait mal ? Et si il ne lui plaît pas ?

Des montagnes de questions semblable continuaient d'affluer dans son esprit, le clouant ainsi sur place.

Les deux jeunes gens ne bougeants pas d'un pouce à cause de leurs pensées remplis d'inquiétudes, restèrent à leurs places respective pendant plus d'un quart d'heure encore. Ce sera seulement à l'entente de la respiration rapide du comte que Elizabeth agira. Sa tête se tourna rapidement vers la personne à ses côtés, puis voyant l'air agité de son compagnon, elle se rapprocha.

La comtesse agrippa fermement les mains du jeune homme dans les siennes, et dans un souffle cria « Ça va aller ! » Surpris Astre sursauta, et bloqua son regard sur les yeux confiant de sa partenaire. Maintenant sûr d'avoir son attention, elle répéta "Cela va aller, ne t'en fais pas." sans relâcher sa prise, elle posa doucement leurs mains sur le matelas. "Nous ne sommes pas obligés de le faire tout de suite."

Dans un premier temps, cela rassura grandement le comte. Cependant, les règles étaient les règles, et il savait que si il ne la touchait pas ce soir, cela causerait de grand dommage au nom Phantomhive. Alors il s'exclama "Mais nous ne pouvons pas ne pas le faire ! C'est notre devoir ! Puis que dirons les gens ?"

"Les gens ne sauront pas !" Elizabeth répondit.

"Les gens sauront ! Car ils voudront savoir, et que rien quand nous regardant ils auront compris !"

"Un simple regard ne suffit pas !"

"Si, cela suffira ! Bizarrement lorsque le sujet est ce type de relation, le plus grand des imbéciles se retrouve a rivalisé intellectuellement avec Graham Bell et Darwin réunis!"

La comtesse lui offrit un regard disant clairement: J'en doute fort. Puis continua avec cette phrase "N'exagères-tu pas un peu trop ?"

"Probablement !" il répondit férocement, toujours contrarié.

Elle laissa quelque minute à son marie pour reprendre son souffle et ce calmer. Lorsqu'elle distingua que ces sourcils n'étaient plus froncés, la jeune femme leva sa main en direction du visage de son époux. Elle le toucha à peine quelque seconde, juste pour attirer son oeil vers son propre regard. "Personne ne saura. Je t'en fais la promesse."

Rassuré, toute fois pas complètement, Astre demanda "Mais, si nous ne passons pas cette étape maintenant, quand ?"

"Lorsque tu seras près." Elizabeth lui répondit simplement.

A cette déclaration le comte lâcha un rire sec. "Cela risque de prendre un certain temps."

Lui souriant elle déclara "J'ai tout mon temps !" "Cela pourra durer autant de temps que tu veux. 3, 5 mois, si c'est ce qu'il te faut."

"3, 5 ans." il murmura sarcastiquement.

"Si tu en as besoin, aucun souci." assura t-elle joyeusement.

Un léger sourire se forma sur le visage du jeune homme. Doucement il se rapprocha de son épouse, puis l'enlaça. Et dans un souffle bas dit "Merci."

Le nombre de fois où il avait initié une embrassade pouvait être compté sur une main. Elle comprit alors que peu importe le jeu d'acteur qu'il peut avoir, en ce moment il ne mentait pas. Ce qu'elle venait de faire, était vraiment important pour lui. Alors avec ses yeux légèrement humide, elle lui rendit son étreinte.

"Tu sais..." la jeune femme commença d'une voix hésitante. "Ne le dis à personne, mais... j'ai toujours trouvé que passer de: à peine se frôler, à réunir nos corps ensemble en une nuit, était assez étrange."

Astre libéra un léger rire "Ne le dis à personne, mais j'ai toujours adoré remettre tout en question."

après cette déclaration, sa compagne rie et serra son marie plus fort.

-0-

Nous retournons maintenant au présent. Il est 07h54, et la comtesse attend l'arrivée de son ami à l'aide d'une broderie. Dans le petit salon, le thé est déjà près et repose sur la table basse en face d'elle.

Finalement l'horloge de la pièce sonne 8h, résonnant à l'unisson avec les cloches de l'église la plus proche. Lorsqu'elles eurent finie de tinter, quelqu'un toqua à la porte.

"Entrée !" déclara Elizabeth.

La personne se trouva être Mey-Rin suivit par l'archéologue. "Monsieur James Connor, Madame." annonça la servante.

"Ah, Connor! Je vous attendais. Entrez je vous en prie et asseyez-vous." La comtesse posa son ouvrage sur une petite table à proximité puis le regarda.

À l'usage de son nom le susnommé se retrouva troublé. Croyant lui avoir déplu par inadvertance il se fit petit et obéit vite.

"Servez nous le thé Mey-Rin." La maîtresse des lieux ordonna avec sourire. Ce à quoi la servante s'exécuta en silence.

"Avez-vous bien dormi Monsieur Connor?" la dame continua.

"Très bien." James acquiesça. Cependant, sa phrase suivante sorti avec moins d'assurance "Elizabeth... Vous ai-je offensé de quelque manière?"

"Non, pourquoi?" s'étonna t-elle.

"Et bien... C'est à dire que soudainement vous êtes revenue à l'utilisation de mon nom... Alors-"

Mais avant qu'il ne puisse finir la comtesse le coupa "Oh, je vous prie de m'excuser ! Mon marie me fit remarquer que ce fut déplacé de vous appeler par votre prénom. Je vous avoue qu'avec notre amitié grandissante je n'y prêtais pas vraiment attention et trouvais cela normal. Je vous rassure, à présent je vois clairement que nous n'étions pas à nos place. Sur ce je vous demanderais de faire de même en vous adressant à moi sous le nom de Madame Phantomhive."

Une fois qu'elle eût fini de parler l'homme qui l'accompagnait lui offrit un sourire forcé "Bien Madame Phantomhive."

Ils prirent tout les deux une gorgée de leur thé en silence. Un léger malaise régnait, mais Elizabeth eu assez d'adresse et de délicatesse pour relancer une discussion anodine. Ainsi ils restèrent avec la compagnie de l'autre jusqu'à 9h30.

-0-

Pour une fois depuis longtemps, la table à manger du manoir Phantomhive se retrouva à accueillir plus de deux personnes autour d'elle. Au bout de cette dernière dominait le comte avec à sa droite sa femme et à sa gauche l'invité d'hier soir.

Les trois protagonistes de cette acte venaient tout juste de s'installer. Leurs repas devant eux, le maître des lieux n'eu qu'à donner un regard à la comtesse pour qu'elle comprenne qu'il attendait les présentation.

"Astre, je te présente Monsieur Connor James. Il nous vient des Amériques. Et nous nous sommes rencontrés par l'intermédiaire du Baron Rosemary." la jeune femme termina joyeuse.

"C'est un plaisir de vous rencontrer Monsieur le Comte. Madame Phantomhive m'a énormément-"

Mais il n'eu le temps de terminer sa phrase que celui à qui il parlait le coupa "Vous vous contenterez de l'appeler madame la comtesse." Astre dit d'une voix désintéressée. Après cela, il attendit quelque secondes pour prendre une gorgée de son thé, puis continua "Et tout le plaisir est pour moi naturellement."

L'air déjà pesant de la salle était à présent prêt à être coupé au couteau. Elizabeth se retrouva bien embêté devant les manières peu amical de son époux. Ainsi ne voulant pas aggraver les choses, elle préféra juste commencer à manger une tartine en essayant de faire le moins de bruits. Quant à celui qui venait de se faire réprimander, il resta juste immobile ne sachant que faire de sa personne.

Lorsque quelque minutes de silence gênant furent passer, la jeune femme déclara "Vous pouvez manger Monsieur Connor, ne vous retenez pas."

"Merci, Madame la comtesse. Cela à l'air délicieux." et il commença à attaquer son oeuf à la coque.

Seulement, avant que l'invité n'ai eu le temps d'avaler, le comte se remit à parler, "Dites-moi, Monsieur Connor, que faites-vous dans la vie?"

James goba sa bouchée et répondit d'un ton joyeux "Vous me voyez heureux d'annoncer que je suis archéologue et médecin à mes heures perdus." A la suite de sa phrase fétiche de présentation, l'homme se retrouva à partager un rire discret avec la maîtresse des lieux.

Astre eu aussi un petit rire sec avant de déclarer "Vous devez donc être médecin à plein temps en ce moment."

A cette dernière sentence, sa femme lui envoya un regard désapprobateur. Son nouvel ami n'était certes pas de la même société, mais il ne mérité pas d'être moqué pour autant.

Pourtant, le jeune homme ignora les yeux meurtrier de sa compagne, puis demanda "Aimez-vous la chasse?"

L'invité se redressa et répondit "Assez, Monsieur le comte."

"Bien. Voilà quelque chose que nous avons en commun. Malheureusement, les animaux sont dans leur période hibernal en ce moment. Que diriez-vous de les remplacer par des cibles en bois et nous amuser un peu."

"Cela serait avec grand plaisir, Monsieur le comte." il accorda avec peu d'assurance.

"Bien, allons-y maintenant alors." Le maître des lieux s'apprêtait à se lever, mais fut vite rattraper par la main de sa femme sur son poignet.

Avec un regard froid et un sourire aux lèvres informa "Tu n'as pas fini de manger."

Astre avait beau aimer le danger et la compétition, il n'était pas assez fou pour désobéir à sa femme lorsqu'elle ordonnait quelque chose.

-x-

Ce sera tout pour cette fois. Merci d'avoir lue et à la prochaine. Biz biz.