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L'iris rétrécie sur l'anneau central de sa cible à vingt mètre de lui; le comte Phantomhive coupa sa respiration juste avant d'appuyer sur la gâchette de sa carabine.
Le bruit fort de détonation résonna dans l'air froid de l'hiver, et la fumée du canon ce mêla à la brume du matin.
Finny, placé non loin des cibles, s'avança vers celle de son maître. Il regarda là où la balle avait transpercée, puis d'un ton enjoué cria "En plein centre, mon seigneur!"
A l'annonce du résultat Elizabeth applaudit vivement. Et accompagné d'un sourire de complaisance l'archéologue parla "Eh bien, Monsieur le comte, vous ne semblez savoir atteindre qu'un seul point."
Astre décida de feindre l'amabilité "Vous me flattez trop." rabattant son arme il continua "Vous n'êtes pas mauvais non plus. Vous avez toujours touchez la cible jusque là." puis d'un signe de main gracieux, fit comprendre à l'invité que c'était à son tour de se mettre en joue.
James se mit en place. L'oeil concentré il s'apprêtait à tiré. Cette fois, il était certain d'atteindre le coeur. Mais au dernier moment son attention fut détournée par un murmure désagréable.
"Bien que pas une seul fois vous n'avez réussi à dépasser le deuxième anneaux."
Agacé par ce commentaire, sa main glissa et il loupa la cible d'à peine deux mini-mètre. Il garda pour lui le juron qui pendait au bout de ses lèvres, et choisi plutôt de respirer pour pouvoir afficher un visage serein et bon joueur devant ses hôtes. "Je suppose que cela enlève un bon nombre de point à mon score."
"En effet." acquiesça le compte "Voulez-vous arrêter? Cela fait un moment que nous sommes dehors et vos vêtement étant de très loin moins adaptés que ce de ma femme et moi même, je ne voudrais pas que vous attrapiez froid."
Sans même sourciller, Connor répondu fièrement "Votre inquiétude me touche, monsieur le comte. Mais elle n'est point requise. Je suis une personne robuste." puis affichant une fausse préoccupations sur son visage il suivit "Seulement peut-être vous sentez vous fragiles? Durant les nombreuses conversations que j'ais eu avec madame la comtesse, elle ma entretenue de votre condition physique délicate. N'hésitez pas à nous en faire part. Je ne voudrais pas que l'époux d'une de mes plus chère amie devienne souffrant."
A la fin de ses mots, les deux hommes se regardèrent intensément. Leurs expressions faciales ne montraient pas de changement à leurs caractères habituels, mais leurs yeux brulaient de défis.
Pourtant, Elizabeth ne le remarqua pas. Son esprit était resté ancré sur la possibilité que son conjoint pouvait ne pas se sentir bien en ce moment.
Ainsi se rapprochant de son mari, elle glissa de ses épaules l'écharpe en fourrure qui ornait son cou et la plaça avec soin autour de la gorge du comte.
A cette action, le maitre des lieux fut obliger de quitter la bataille interne qu'il entretenait avec l'archéologue. Le fait d'être materné devant l'ennemi le fit rougir de honte et bégayer. "Je n'en ai pas besoin, Elizabeth." Astre essaya de retirer l'étole féminine, mais il fut sans succès face à sa femme.
D'un air inquiet elle continuait de lui remettre la fourrure proprement "Mais Monsieur Connor à raison!" ses joues se soupoudrant de rose la jeune dame continua tout bas "Tu était si beau le regard concentré sur ta cible. J'en ai oublié le temps et ta santé... Mère serait probablement folle si elle voyait quelle épouse épouvantable je fais."
Le visage du comte s'enflamma de plus belle à l'entente de ses paroles. Cela lui fit arrêter toutes objections, mais surtout toutes pensées cohérente.
Evitant les yeux de son époux, elle se tourna vers leurs serviteurs "Finny! Allez préparer un feu dans le petit salon et revenez ranger les cibles plus tard. Snake, prenez les carabines. Sebastian, préparez nous du thé. Du Darjeeling serait exquis."
Une fois les ordres donnés, Elizabeth pris ses jupes et commença à marcher en direction des portes du manoir. James la suivi, et passant devant le maitre des lieux il afficha un air moqueur face à son comportement peu virile.
Constatant les railleries dirigées vers lui Astre grogna. Il jeta violemment son arme dans les bras de Snake. Puis, remettant brutalement l'écharpe qui avait coulée de sa position original, il avança d'un pas agressive vers sa demeure.
Maintenant tous rentrés, ils confièrent leurs manteaux, chapeaux et gants à Mey-rin et Sebastian. Les deux gentils hommes attendaient que Madame Phantomhive fasse le premier pas en direction de leurs destination. Seulement, la dame déclara "Je vous pris de vous rendre au petit salon sans moi. Je vous y rejoindrais plus tard."
"Bien, nous t'attendront." répondit platement son époux avant de partir d'une marche décidée.
L'archéologue salua poliment la maitresse des lieux, puis suivi le comte.
Ce dernier s'assit sur l'un des fauteuils en face de la cheminé rugissante. Il claqua des doigts et son majordome lui présenta ses cigares. L'homme en noir lui alluma humblement et se retira.
James s'installa sur l'un des petits canapés. Mal à l'aise, il regarda d'abord les flames qui réchauffaient la pièce. Ensuite, bien que connaissant ces murs par coeur, il admira la tapisserie, le plafond puis le lustre. Finalement son regard se dirigea vers la personne qui lui tenait compagnie. Ainsi, il constata en sursautant que son hôte le dévisageait.
L'américain se racla la gorge et tenta une discussion " Eh bien, Monsieur le comte... quelle adresse vous avez avec les armes! Où avez vous appris à viser aussi bien?"
"Dans mon jardin."
"Oh... Et qui donc vous a enseigné?"
"Ma tante et un chien." Astre répondit en recrachant la fumée de son cigare.
L'archéologue eut-un rire gêné. Il se frotta distraitement les mains puis réessaya de démarrer une conversation "Je suis surpris de voir que Madame la comtesse n'aime pas manier les armes à feu! Voyant son génie à l'escrime, je m'étais dit que tout les arts proche du combat devait être sa tasse de thé."
"Et moi je suis étonné qu'elle ne vous ait pas encore racontée toutes notre vie."
Riant légèrement il répliqua "Je pense que malgré le penchant de madame la comtesse pour les histoires, il y a encore beaucoup de chose qu'elle ne ma pas conté." James se permit de regarder l'oeil caché du comte "Par exemple, elle ne m'avait jamais informé de cette blessure que vous semblez vouloir cacher." ne distinguant pas de changement à l'expression de l'homme en face de lui, déglutissant il demanda "Comment cela vous est-il arrivé?"
Astre tira sur son cigare et avec un sourire narquois il répondit "Un démon me l'a offert en échange d'une liberté temporaire après que je me soit fais capturer par un culte."
Un silence pesant régna pendant dix seconde avant que l'invité ne se mit à rire. "Madame la comtesse m'avait avertit de votre humour. J''admet que pendant quelque minute vous m'avez fait peur."
Voyant sa réaction, le comte rie légèrement. Mais pour toute autre raison...
L'archéologue pensant s'être finalement mit du bon côté de son hôte, se rapprocha du bord du canapé et commença à parler doucement "Monsieur le comte. Je crois savoir que vous ne me portez pas dans votre coeur." à cette remarque, Astre lui donna un regard surpris sarcastique mais ne dit rien. "Et sans vouloir vous paraitres prétentieux, je pense également savoir la raison de votre aversion à mon égard." il fit une pause puis continua "C'est ainsi que je viens vers vous, pour vous rassurer que je ne nourrit aucun sentiment envers Madame la comtesse." il finit son discourt d'un sourire charmant pensant s'être enlevé de la liste des ennemis du chien de garde de la reine.
Mais son sourire s'évanouit au rire moqueur de l'homme noble. "Vos sentiment..." ricanna le comte, il respira à nouveau la fumée de son cigare. "A moi de vous rassurer. Je sais la différence entre sentiment et désir." Astre écrasa les restes de sa drogue dans le cendrier reposant à ses côté. "Tout le monde vous compares à un ange, mais je n'oublie pas d'où vienne les démons." Il se redressa "Et dernière chose, vous n'aurez jamais besoin de me rassurer car je ne vous crains pas. Je ne vous crains pas car vous ne représentez rien comparé à moi. Vous avez beau être charmant, j'ai un titre, des terres, une compagnie, et la confiance de la reine. Vous avez des histoires d'aventure, j'en ai tout autant. Vous êtes doué avec les armes, je suis meilleur. Vous êtes savant, je suis un intellectuel. Vous étudiez l'histoire, je la créer... Et pourtant si avec tout cela, imaginons que vous arriviez à me surpasser. Elizabeth ne vous laisserait pas rêver ne serait-ce que de la convoiter... Elle m'aime. Et même si je ne peu lui rendre ses attentions, c'est une femme passionnée qui ne me quittera jamais. Ma tante la élevée pour être au service du comte Phantomhive. Elizabeth, ne me trahira jamais car la simple idée de le faire la pousserait dans une lente agonie pour laquelle elle s'excuserait à genoux en pleurant à mes pieds."
James ne sut décrire ses sentiments après cette tirade; il était abasourdit, offusqué, offensé. Et lorsque finalement, il fut remit de son choc, il fut stoppé par l'arrivée de la comtesse. Elle venait de se changer dans une robe bleu marine aux broderies dorés. L'étiquette exigeait que les gentils hommes se lève lorsqu'une dame rentrait, alors ils la respectèrent. Bien que le maître des lieux le fit avec beaucoup moins d'entrain.
Les deux hommes attendirent que la dame prenne t-un siège, puis se réinstallèrent.
L'archéologue décida de faire comme si de rien ne c'était passé pour le moment, et parla t'à son amie joyeusement "Ravie de vous revoir Madame la comtesse, cela faisait si longtemps."
Elizabeth rigola à son trait d'humour "Oui, je me demandais si nous nous reverrions un jour."
Mey-rin rentra avec un plateau de thé, servis efficacement les personnes présente, puis se mit en retrait.
La présence de la jeune femme noble apaisa quelque peu la colère de l'américain. Sachant qu'il ne pouvait rien faire concernant ses émotions pour le moment, il continua la conversation. "Je vois que vous étiez partie changer de toilette. Celle-ci vous vas à ravis, mais pourquoi ce changement? Celle que vous portiez avant vous complimentait tout autant."
Sebastian se faufila sans bruit près de son maître pour lui transmettre deux lettres, et repartit quand ce dernier lui commanda d'un geste dédaigneux de la tête.
Les joues d'Elizabeth rougir au compliment. Souriante elle répondit "Je vous remercie Monsieur Connor. Vous me flattez trop... La raison est très simple, je vous rassures." elle s'arrêta un moment, puis légèrement gênée elle suivie "C'est juste que l'herbes fraiches avaient mouillées le bas de mes jupes."
"Oh veuillez m'excuser! Ma question à du vous sembler indélicate." s'empressa de répliquer James.
"Non, tout vas bien je vous rassures." riait-elle
Sans lever les yeux de son courrier Astre commenta "Est-ce à la mode de se rassurer en ce moment?"
La comtesse leva les yeux aux ciel mais son sourire ne la quitta pas. Cependant, maintenant qu'elle regardait son époux elle vit la lettre qu'il lisait. En penchant doucement sa tête elle demanda "Qui est-ce?"
"Juste un partenaire commercial." il se leva et tendis la seconde lettre à sa femme "Tient, je ne l'ai pas encore ouverte. C'est adressé à notre maison, mais sachant que cela vient des Venrino je doute que ce soit pour moi."
Elizabeth pris le courrier, et avec un sourire d'excuse vers son invité elle ouvrit le message puis commença à le lire.
Astre c'était installé sur l'accoudoir du fauteuil où était assis son épouse. Son visage dirigé vers la lettre mais l'oeil perçant vers l'autre homme dans la pièce. L'archéologue lui retourna son regard, et les deux mâles ne le rompirent pas avant que la jeune femme les accompagnant ne parle.
"Oh, Astre! Monsieur Venrino se sent finalement mieux! N'est-ce pas merveilleux! Pour fêter son rétablissement Madame Venrino organise un balle." La comtesse dirigea ses yeux vers son mari "Oh, nous devrions vraiment y aller. Monsieur Venrino à toujours été si gentil à mon égard. J'ai hâte de le revoir en pleine forme!"
"Monsieur Venrino et gentil envers toutes les femmes." murmura le comte.
Pour le réprimander de l'insinuation de ce commentaire elle lui tapa légèrement le bras. Pour autant cela ne la pas empêché de lâcher un petit rire.
Voulant ne pas être oublié, James s'interposa "Et qui est ce gentil homme?"
"Oh, c'est un très bon ami. Il n'a aucun titre, mais c'est fait connaître dans notre monde par ses mines et actions dans certaines compagnies de train." éclaira Elizabeth.
"C'est un vieux Italien au porte de la mort, dont je soupçonne la femme de vouloir l'achever avec cette soirée à venir."
L'américain rie "Et bien, vous passerez donc une bonne soirée."
"Sans moi, j'en ai peur." informa le maître des lieux. Il se releva et commença à partir.
"Oh, pourquoi?" demanda tristement son épouse.
"Trop de travail, et je doit d'ailleurs y retourner. Mon dernier voyage à ralentis et déplacé beaucoup de mes affaires. Seulement il serait déplacé de vous montrer seule." En regardant avec un faux sourire James, il continua "Vas-y avec Monsieur Connor et l'une des soeurs Rosemary. Ou emporte toute la famille! Donne juste un de tes beaux sourires aux Venrino et tu pourras rentrer avec un éléphant si tu le souhaite. C'est assez malpolie mais au moins tu seras sûr d'avoir une bonne compagnie." Astre salua d'une façon brève l'ami de sa femme "Sur ce, je vous laisses. Vous pouvez rester jusqu'à ce que Madame Phantomhive se lasse de vous." puis il quitta le salon.
Elizabeth soupira à son comportement, avant de se retourner gêné fasse à l'archéologue. "Je vous assures qu'il ne cherchait pas à vous offenser."
"Comment s'offenser lorsque je vous accompagne à un balle où il y aura probablement du champagne." James rigola.
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Dans son bureau le comte appela "Sebastian, un coussin."
Le majordome s'exécuta, et tendis un petit coussin en velours rouge à son maître.
Astre le pris normalement, juste avant d'enfoncer sa tête dedans et de crier.
Le démon le regarda faire sans sourciller et une fois qu'il eu finis demanda "Qu'est-ce qui trouble votre esprit, mon seigneur?"
Le jeune homme tourna son regard vers Sebastian, et d'une voix non mesurée s'énerva "Qu'est-ce qui trouble mon esprit? Qu'est-ce qui trouble mon esprit!"
"Effectivement c'était bien ma question, mon seigneur."
Le comte lança agressivement le coussin vers Sebastian. "Oh, je ne sais pas. Juste peut-être le fait que je viens de dire à l'Apollon en bas, qu'il pouvait emmener ma femme à une réception à ma place!"
Dépoussiérant le projectile, le majordome continua "Pourquoi lui avoir dit, si cela vous déplait?"
"Parce-que je voulais lui montrer que je n'avais pas peur de lui et de sa relation avec Elizabeth."
"Et vous en avez peur?"
Astre dévisagea l'homme en face de lui "Donne moi ce coussin."
Et une fois de plus le démon s'exécuta. Seulement le coussin lui fut bien vite revenu, son maître essayant une fois de plus de le frapper avec.
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Finiiiiiiiiiish!
dsl pour le retard. Comme d'hab, merci d'être là et de me soutenir. Vos commentèrent me font vraiment plaisir.
A la prochaine!
