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Après trois longs jours d'attentes, durant lesquels Elizabeth c'était excusée mille fois envers Monsieur Connor pour ne pouvoir tenir sa promesse de l'accompagner, la soirée organisée par les Venrino arrivait enfin.
Le comte était déjà prêt et attendait son épouse dans le hall. Légèrement ennuyé d'attendre, il continuait de sortir sa montre de poche pour regarder l'heure, même si le fait d'arriver en retard ne le préoccupait pas vraiment. Puis après encore quelque minute, la comtesse décida enfin à se montrer.
La robe de velours d'un verts profond qui servait d'écrin à sa beauté, avait une conception minimaliste; mais cela était contre balancé par le long drapés de sa jupe s'étendant à perte de vue derrière elle, accompagnée d'un ras de cou et d'un sautoir en perles d'un blanc pure.
La regardant ainsi sous les lumières que lui prodiguait sa demeure, son épouse resplendissait à travers ses yeux. Malgré ses sentiments, le maître des lieux ayant trop peur de se ridiculiser en essayant de la complimenter, préféra inspecter sa montre à nouveau puis enfiler son écrasant manteau de fourrure ainsi que son haut de forme.
La jeune femme arriva en face de son mari, et leurs majordome l'aida à mettre sa lourde cape.
Astre inspira, et dans un souffle dit "Bien. Allons-y."
Sebastian ouvrit la porte, et les autres serviteurs étaient sur le pallier pour souhaiter une agréable soirée à leurs seigneur. Le couple monta dans leur voiture, et une fois installé confortablement le comte cogna deux fois le manche de sa canne sur le caisson signalant à Sebastian de mettre les chevaux aux pas. Ainsi, les voilà partis pour la demeure des Venrino.
La route était caillouteuse, glissante et beaucoup plus recouverte de neige que le démon en queue de pie ne l'avaient prédit. Cela rallongea le trajet d'une heure de plus. Ceci embarrassa quelque peu la comtesse. Elle ne voulait pas faire honte au nom Phantomhive en arrivant en retard; alors pleine d'inquiétude elle ne pouvait s'empêcher de partager ses craintes à son époux. Ce dernier qui de façon désintéressé lui répondait toujours avec la même monosyllabe.
Puis au grand soulagement du comte qui n'aurait plus à entendre sa femme babiller de l'importance de la ponctualité; leur voiture atteignit finalement le château des Venrino.
Bien que les Venrino n'aient aucune origine noble, le domaine qu'ils avaient racheté étaient digne des plus grands Hommes. La demeure ayant été construite par des Français de sang bleu dans le courant du XVIIIème siècle, toute la bâtisse avait été construite dans les styles baroque et rococo.
Le couple Phantomhive traversa la porte d'entré et fut tout de suite accueilli par le majordome de la maison qui ordonna à un valet et une servante de prendre leurs manteaux. Le domestique les conduisis ensuite à la salle de réception puis directement au hôte.
Le jeune homme n'avait pas vraiment eu de réaction en marchant parmi la foule. Peut être un ou deux sourires de politesse en réponse à une personne qui lui est profitable. Mais la lueur ennuyé dans ses yeux vira immédiatement à la colère lorsqu'il entrevus l'infâme sourire charmeur de James Connor aux côtés du couple qui les accueillait.
"Oh, vous êtes venus finalement! Nous craignons ne pas vous voir." la dame des lieux proclama, ce qui redirigea le regard de Astre vers elle. Sans attendre, de façon sec, il fit un baise main a madame Venrino et un arc peu profond en direction de monsieur Venrino tremblant dans son fauteuil roulant.
"Nous vous demandons de bien vouloir nous pardonner pour notre retard." le comte répondit avant que son oeil ne se retourne vers l'archéologue. "Je n'espérais pas avoir l'honneur de vous croiser à nouveau Monsieur Connor..."
L'air autour des cinq personnages semblait lourd pendant un instant. Les bavardages forts, comme une douce vague, se transformèrent en murmure. Et même les invités sur la piste de dance avait ralentis leur valse pour écouter. Pas une personne autour d'eux n'avais manqué l'aversion non dissimulé de Phantomhive envers l'américain.
James, qui avais pourtant l'habitude que les foules l'observes, se sentais déséquilibré. Mais connaissant qu'il n'avait rien fait de répréhensible pour le moment, il parla sans crainte "Moi non plus, Monsieur le Comte. Et vous m'en voyez ravie..." les yeux de Connor s'orientèrent vers Elizabeth "Car votre présence ici signifie le bonheur d'une amie qui m'est cher." il s'avança de deux pas vers la comtesse. Avec une lenteur extrême lui pris la main, puis dépassant de loin les limites de la convenance, exécuta un baise main sans que son regard ne vacille des yeux émeraude de la jeune femme. "Ce soir encore, vous resplendissez Madame la Comtesse. Votre robe est magnifique. Mais je pense, et permettez moi de frôler la certitude, que cette robe n'a d'éclat que grâce à votre beauté."
Rougissant légèrement devant ses actes et choix de mots, Elizabeth retira avec précipitation sa main de celle de son ami. "Vos compliment me vont droit au coeur et me ravisse. Cependant les heures de cette soirée on déjà quelque peu tournée, et j'ai l'impression que vous avez accompagné le temps avec de la boisson. Votre esprit doit être embrumé..." elle se racla la gorge, puis continua "Ainsi, bien que vos paroles soit aimable, je vous recommanderais, en toute amitié, de les peser plus lourdement avant de les prononcer."
La salle qui c'était tut aux actions de l'archéologue, fut soudainement percé par un éclat de rire féminin. Les têtes se tournèrent en synchronisation vers la source de la voix, et sans surprise la propriétaire n'était autre que la plantureuse maîtresse des lieux. Le rire de cette dernière ce calma un peu "Ah, Elizabeth! Vous êtes si douce." prenant la susmentionnée par le bras, madame Venrino l'entraina avec elle, s'éloignant d'un pas langoureux des messieurs. "Laissons donc ses hommes entre eux et allons vers une compagnie qui nous sera plus agréable." avant d'être complètement hors de vue, avec un sourire espiègle la dame jeta un dernier regard entre James et Astre "Monsieur Connor nous racontait l'une de ses aventures. Une particulièrement intéressante..." et ainsi elle les quitta.
Peu à peu les discussions jovial reprenaient leurs cours, et la tension fut vite oublié pour les bavardages superficiel accompagnés de danse.
Le comte c'était alors dirigé vers le buffet essayant de s'éloigner de James, cependant ce dernier ignora le souhait du noble et le suivi. Astre décida de ne pas réagir et demanda un verre de vin blanc à un valet. Le jeune homme c'était préparé à ce que l'américain lui pose des questions, lui fasse des compliments, des remarques anodines, un commentaire ironique visant à le rabaisser, même une insulte directe. Pourtant rien ne viens. Les deux adultes restèrent côte à côte sans prononcer un mots. Cela intrigua le comte, mais suspectant que celui qui l'accompagnait voulait qu'il démarre la conversation, il était hors de question qu'il joue son jeu. Alors il resta muet, ce qui lui convenait grandement.
Seulement, une voix à la fois familière et étrangère retenti "Phantomhive!". Le susnommé dirigea son regard vers l'origine de l'appel. Il vit alors Joanne Harcourt apparaître. Astre constata qu'il n'avait pas trop changé, si ce n'était pour sa voix, une légère poussée de croissance et ses cheveux tordus dans une tresse.
Reconnaissant de l'aide que le jeune homme lui avait apporté dans le passée il lui parla avec un léger sourire "Harcourt, cela faisait longtemps. J'ai appris que vous vous étiez marié peu de temps après moi. Excusez-moi pour les félicitation tardive."
"Ce n'est rien. Je suis heureux de voir que vous avez réussi à prendre du temps pour sortir dans le monde." Ne pouvant s'empêcher de remarquer l'homme à la carrure plus épaisse qui lui souriait derrière Astre, légèrement hésitant il demanda "Et qui est ce gentil homme à vos côtés?"
Le comte ne prit plus le soin de sourire. Sans feindre la discrétion, il zyeuta une seconde James, puis avec un air d'indifférence et un rire sec déclara "Gentil homme?". L'une de ses réponses caustique était sur le bout de sa langue. Cependant, se rappelant qu'à présent le nom Phantomhive ne représentait plus seulement sa personne; ne voulant porter préjudice à la vie de son épouse par son comportement; il s'abstint, et la mâchoire serrée, décida de faire comme son ami lui avait demandé "James Connor... Un archéologue venue d'Amérique."
"Et médecin à mes heures perdus!" Continua gaiement l'individu robuste. Ce à quoi Astre roula des yeux puis prit une gorgée de son vin.
"Oh, bien sûr. J'ai beaucoup entendu parler de vous. Vous êtes l'ami du Baron Rosemary c'est cela? Je suis le comte Joanne Harcourt. Ravie de faire votre connaissance." en terminant sa phrase il lui tendis la main.
Connor la pris avec assurance et la secoua une fois fermement. "Egalement Monsieur le comte. J'ai moi aussi entendu parler de votre personne. Si je ne me trompe pas, j'ai ouï des soeurs Rosemary que vous et vôtre femme attendiez un heureux évènement."
"En effet!" répondit allégrement Joanne. "Nous prions pour un garçons.". Puis en murmurant, il répéta "Nous prions vraiment..."
Le léger désespoir dans son regard n'échappa pas au jeune homme au cache oeil. Il semblait qu'il n'était pas le seul repoussé par l'idée de la conception d'enfants. Bien que leurs raison furent sommes toutes différentes, le résultat était le même. Le comte éprouva de l'empathie à son égard; par conséquent il décida d'essayer de s'éloigner du sujet des héritiers.
Malheureusement, ses plans furent contrés. Avant qu'il n'eu le temps de dire un mot, l'américain parla "Fantastique! Nous prierons également pour vous." puis il tourna son attention vers l'homme plus petit "J'en profiterais aussi pour adresser quelque prière à votre égard. Ne serait-ce que pour qu'un enfant arrive."
En faisant tourner son breuvage doucement dans son verre, et ne daignant pas rendre le regard qui essayait de le percer, Astre répondit calmement "Ne gaspillez pas vos litanies pour moi. Les saints semble m'avoir autant en horreur que leur Dieu.". Il finit sa coupe de vin, et posa le récipient vide sur le plateau d'un serviteur à proximité. Puis avec un sourire en coin, il se décida enfin à diriger son oeil vers Connor. "Priez plutôt Satan. Il éprouve pour moi un amour inconditionnel.". Les deux hommes l'accompagnant restèrent dans un silence pesant. Le comte, jetant des oeillades aux visages incrédules l'entourant, profita de l'ambiance indigeste qu'il avait créé d'un plaisir sadique. Puis il continua "Voyons messieurs, je ne faisais que plaisanter." ainsi Joanne et James laissèrent un rire gêné sortir de leurs bouches, essayant à tout prix de faire disparaître leur malaise. "Le diable attend seulement le jour où il pourra dévorer mon âme. Si j'ai un enfant, c'est lui qui me tuera et non le diable. Il en serait fortement déçus, ne trouvez-vous pas?". Il avait vraiment essayer de ne pas être incorrect, mais le descendant de la famille Phantomhive ne pu s'empêcher de vouloir finir sur un sujet déplacé. Ayant maintenant accompli son objectif de rendre de nouveau l'archéologue mal à l'aise. D'un pas lent, les mains jointes derrière son dos, Astre s'éloigna vers un endroit où il n'aurait plus à le voir.
En attendant, la nuit continuait.
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C'est plus court que d'habitude. Mais je trouvais que c'était le bon moment pour terminer ce chapitre.
Je vais essayer d'écrire plus vite!
Comme d'hab désolée pour les fautes; n'hésitez pas à laisser un commentaire;
Bisous, bisous, et à très bientôt!
