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Sur les routes gelées et boueuses, la voiture du couple Phantomhive était en chemin vers leur manoir. A l'intérieur du transport, dans une ambiance oppressante, la comtesse s'était écartée le plus possible de son époux et fixait avec ferveur l'extérieur; tandis que le comte restait immobile, l'oeil se promenant sur toutes les surfaces, ne sachant comment faire pour alléger le poids pesant sur sa compagne.

La respiration rapide de la jeune femme résonnait sur les quatre murs. Ses mains trituraient le tissus en velours de sa robe, essayant de se distraire de ses sentiments enflammés qui ne faisaient que l'écoeurer. Par ailleur, sa toilette qui était devenue trop chaude pour son corps, Elizabeth pensa à ôter sa cape. Mais ayant déjà assez honte de ressentir sa peau bruler de désir, elle ne voulait pas dégouter plus son aimé qu'elle ne le faisait probablement déjà, en se dénudant légèrement.

Seulement, elle n'aurait pas pu se tromper davantage. Les sentiments de Astre étaient nombreux; mais le seul dégout qui l'envahissait était orienté vers la personne ayant fait boire le poison à son épouse.

Plusieurs fois le jeune homme vit sa compagne changer de position. Il connaissait la façon de la soulager, mais il ne pouvait pas. En premier lieu, le comte savais que si il essayait, Elizabeth s'en voudrait pour l'avoir amener à de telles extrêmes. En deuxième, il en serait aussi affligé; ayant l'impression qu'il profiterait de son état pour son propre plaisir. Rien que la pensée lui donnait la nausée et l'irrésistible envie de se mutiler.

Sortant de sa réflexion, Astre dirigea son regard vers les mains de la comtesse. C'est ainsi qu'il constata que les secousses de la cabine n'était pas seulement dû à la route cahoteuse, mais aussi par les tremblements excessifs des jambes de la jeune femme.

Cela l'intrigua. Aussi puissante que puisse être la concoction, elle ne pouvait créer de tel spasme. Et c'est là que le comte compris. Ses soubresauts n'étaient pas déclenchés par une réaction au poison mais par la panique.

La comtesse venait juste de boire de l'aphrodisiaque contre son gré. Il semblait évident qu'elle allait être dépassée par ces émotions non contrôlées.

Tellement obnubilé par les effets de la concoction, le jeune homme n'envisageait pas que ses réactions pouvait être produite par autre chose que la boisson. Astre ne s'était jamais sentit plus stupide qu'en ce moment.

Il dirigea de nouveau son oeil vers le visage de son épouse. Il put clairement voir qu'elle essayait avec ardeur de garder un visage neutre. Malheureusement, son corps était si tendu que les muscles de sa mâchoire en ressortaient, indiquant suffisamment son état de détresse.

La voir ainsi lui donna l'impression que son coeur pesa plus lourd. Accablé par son impuissance, il n'en pouvait plus de ne rien faire. Alors voulant au moins essayer de la rassurer, doucement il posa sa main droite sur celle de Elizabeth.

Seulement, le contact lui envoya des frissons dans sa colonne vertébral. Ecoeurée par ce qu'elle ressentait, une lueur d'horreur dans ses yeux, elle arracha sa main de sa proximité et cria "Ne me touche pas!"

Au lieux d'être en colère face à sa réaction, le comte la regarda avec tristesse. Il ne savais certes pas ce que c'était de ressentir un désir charnel si puissant que cela vous forcerez à accomplir l'acte. Néanmoins, il ne connaissait que trop bien la terreur éprouvée lorsque vous ne pouvez échapper à votre peur.

Cependant, la comtesse, contrairement à lui, est une personne qui recherche le confort dans les embrassades. Cela prouve que l'association de l'aphrodisiaque à la panique lui torture le corp et l'esprit dans un mélange vicieux. Voulant à tout prix un contact physique, mais les sentiments non voulu de désir la dégoutant, l'oblige à refuser l'aide que son âme quémande si misérablement.

Toujours est-il, son coeur lui interdisait de rester inerte. Alors une fois de plus, Astre posa sa main sur celle de son épouse. Puis à nouveau, le visage pâle et les joues brulantes, Elizabeth se retira vivement. Le comte suivi son mouvement et la rattrapa. Il entremêla ses doigts avec les siens et la serra plus forts. De surcroit la jeune femme essaya de s'éloigner; mais son esprit combattant ses pulsions depuis un moment, cela lui avait fait consommer la plupart de ses forces. Alors pour la première fois, le jeune homme n'eu pas de mal à la dominer en capacité physique.

"Je t'ai dit de ne pas me toucher!" La comtesse continua de se débattre.

"Et je refuse." lui répondit son époux. N'arrivant pas à la calmer pour le moment, il tenta une approche différente. Il attrapa ses poignets, cherchant à l'immobiliser.

"Ah! D'habitude c'est à peine si tu peux supporter la vue de ma peau. N'est ce pas ironique qu'à présent-"

"ARRÊTE!" le jeune homme eut élevé la voix si fort que Elizabeth cessa de gesticuler. Malheureusement, elle ne le regarda, toujours effrayée et tremblante.

Puis, les larmes aux bords des yeux, elle bégaya "Mais... Je..." Seulement, peut importe ce qu'elle escomptait dire, car Astre lâcha ses bras pour l'enlacer aussi fort qu'il le put.

Puis, le nez enfouit dans le lourd coton de la cape de sa femme, le comte murmura "Lizzy. Tu me connais mieux que personne... Mon égoïsme n'a pas d'égale. Te voir ainsi m'est insupportable. Et tu voudrais que je reste inactive... Je pourrai essayer, faire comme tu le souhaites, simplement détourner le regard...Mais- mais... ne te sens-tu pas égoïste toi même en ce moment. M'implorer de t'abandonner, Elizabeth; alors que tu connais la souffrance de ne pouvoir bouger lorsque l'on ne songe qu'à vouloir agir... Ou, ne te sens-tu pas hypocrite. Toi qui à chacun de mes pas me demande si tu peux m'aider. Comment peux-tu à présent m'ordonner de te négliger... Ainsi, même si ton désir le plus cher est d'être reléguée; je ne peux te l'accorder... Laisse moi être à tes côtés. Repose toi sur mon épaule... Un époux n'est-il pas fait pour ce genre de chose."

Lorsque sa tirade fut terminée, il eut un moment de silence. Puis sous ses bras, le jeune homme sentit les muscles de la comtesse se détendre. Seulement cela fut vite remplacé par des spasmes au niveau de ses jambes et de lourds sanglots.

Astre recula son corps de l'étreinte pour mieux la regarder. Puis englobant son visage de ses mains gantés; il tentait d'essuyer les perles d'eaux salées qui coulaient le long de ses joues.

Cela n'arrêta rien. Néanmoins, le comte ne le vit pas comme un échec, mais plutôt comme le signe qu'elle se permettait enfin d'évacuer l'anxiété accumulée.

Après une dernière caresse sur ses pommettes en feu. Le jeune homme chercha une position plus confortable pour lui et son épouse. Tout d'abord, il se rapprocha grandement. Poussant sur son passage le tissus encombrant de la robe de sa dame; à présent leurs cuisses se touchaient. Ensuite, il passa son bras gauche au dessus des épaules de sa compagne, et fit en sorte que son dos repose légèrement sur son torse. Puis avec sa main libre, il prit doucement la main gauche d'Elizabeth. C'est avec ce dernier geste, que Astre constata que les mains de la jeune femme étaient en plus d'être froides, extrêmement rigides.

Sans bouger de sa position, il retira momentanément son bras des épaules de la comtesse pour enlever ses gants et les lui enfiler. Cependant, cela pris plus de temps qu'il ne l'eut pensé. Les membres pétrifiés de son épouse, associées aux soubresaut que son corps procurait lorsqu'elle hoquetait pour l'air, et enfin complétés par la mauvaise route secouant la cabine, lui compliqua grandement le processus sensé simpliste.

Puis un sanglot particulier fit relever la tête du comte vers les yeux en larmes d'Elizabeth. Il avait jurer l'entendre murmurer. Alors ne voulant pas qu'elle hésite à s'exprimer, il l'encouragea "Tu me disait quelque chose?". De nouveau il enveloppa délicatement son visage, mais avec ses paumes nue cette fois. "Si tu as besoin de quoi que ce soit, dit le moi. Je ferai en sorte que tu l'aies."

Malheureusement au lieu de répondre, elle ne fit que pleurer plus forts.

La peine peinturant son oeil azur, il réinstalla son bras gauche autour de ses épaules et repris sa main avec sa droite.

Cinq minutes seulement passèrent, mais pour Astre comme pour la jeune femme cela semblait être une demie heure.

Puis, une fois de plus il l'entendit chuchoter; néanmoins, à ce moment là, le comte comprit ce qu'elle balbutia : "Je suis désolée." elle continuait de répéter comme une prière désespérée.

Serrant son épouse un peu plus fort, il lui dit doucement "Tu n'as pas à t'excuser... Rien n'est de ta faute-"

"SI!" elle le coupa brusquement. "Tu-tu ne comprend pas! Je suis répugnante!".

En colère face à ses mots, le jeune homme allait lui répondre; seulement, Elizabeth parla avant lui.

"Tu ne comprend pas... Ma...Madame Venrino l'a dit elle même. C'est un Aphrodisiaque que j'ai bue... Ne sais-tu pas que l'aphrodisiaque ne créer pas la luxure." puis d'un ton plus bas souffla "Mais l'amplifie..." contractant sa mâchoire pour empêcher plus de sanglot de s'échapper, la comtesse continua avec difficulté "Je suis désolée... D'être un être aussi immonde. D'avoir ces envies..."

Inspirant, Astre lui demanda "Ce que tu essayes de m'avouer, c'est que tu as déjà ressentie cela?"

D'un air paniquée elle dirigea son regard vers le sien "Pas aussi fort! Je te le jure. Je n'ai jamais ressentis que certaine démangeaisons; puis à chaque fois que je me sent ainsi je fais jeune, priant le seigneur de me pardonner et de me délivrer du mal... J'ai honte de moi, j'aurai aimée que tu ne le saches... Je suis profondément désolée que tu sois coincés avec moi pour épouse-"

Posant l'index de sa main droite sur la bouche de sa dame, le comte la stoppa dans son élan. Son oeil s'était assombris de colère, mais son visage restait sans expressions. "Qui est la personne qui ta appris cela? Qui ta dit qu'il était répugnant d'avoir des désirs charnels?"

"Eh bien... mère... Plusieurs de mes professeurs, et-et l'Eglise bien sûr..."

Astre leva les yeux au ciel. "Evidemment que ses personnes te dirons que c'est mal. Je veux dire dans le monde. Des amis, des connaissances. Ne parlez vous pas de ce genre de chose entre femmes."

Ses pleures commencèrent à ce calmer. Sans avoir besoin d'accord verbale, elle compris que son animosité n'était pas envers elle. En reniflant, Elizabeth répondit un peu gênée "Si, cela arrive."

"Et les trouves-tu repoussantes?"

"Non! Bien sûr que non... Enfin, c'est plus que je n'ai pas vraiment le temps d'y pensé... Celles qui sont aussi mariée, son bien plus versées que moi en la matière, je n'ose intervenir." Ses joues prirent une couleur vermeille "Puis... je suis trop concentrée à boire leurs paroles pour vraiment penser à autre chose."

Voyant sa réaction, le comte ricana, sa colère partant; puis il suivis "Sois heureuse, cela signifie que tu es en parfaite santé.". Avec tendresse le jeune homme regarda son épouse "Il est normale de ressentir cela."

"Mais... mais tu n'aimes pas ça..."

"Qu'est-ce que je n'aime pas?"

"Le-le sss, les-les rapport se, la procréation!"

Astre ne pu s'empêcher de rire face à son embarra.

"Ne rigole pas!" elle lui cria, le visage plus rouge que les flammes.

Le sourire toujours au lèvre, il fit comme commandé. Puis il se défit de l'étreinte qu'il avait installé pour se pencher vers la fenêtre connecter au coché. Il ouvrit l'embrassure et ordonna "Sebastian, arrête toi au relais le plus proche; nous y passerons la nuit." sans un mots de plus Astre se réinstalla au côté de son épouse.

Le visage froncé de gêne, la jeune femme dit "Tu n'aurais pas dû. Je me sens assez bien pour continuer le voyage."

"La route est glissante et il fait sombre. De plus tu as peut être recouvrée la parole, mais je sens encore tes jambes légèrement tremblante. Tu as besoin de repos, et un lit est plus agréable que le fauteuil d'une voiture."

Vingt minutes passèrent et il était arrivé au relais. Tout de suite leurs chevaux furent prirent en charge. Le majordome ouvrit la porte du carrosse à ses maitres, puis les conduisis à l'intérieur.

Le comte s'approcha de la personne semblant en charge et demanda une chambre. Et sans délais, une dame tenant une bougie les y amenas. La pièce était petite, assez bien décoré, mais il y faisait très froid.

"Vous préfériez peut-être attendre près de la cheminé dans le coin restauration le temps que nous fassions chauffer la chambre?" l'employée demanda au jeune homme.

Seulement comme cela était pour le bien de son épouse, il tourna son oeil vers sa femme puis attendit sa réponse. Ce à quoi elle fit une légère grimace en bougeant sa tête de gauche à droite.

En redirigeant son regard vers la jeune dame, il parla "Non, nous sommes fatigués. Faites le feu puis aidé mon épouse à se déshabiller."

"Bien, Monsieur." et elle se mit tout de suite au travail.

Pendant ce temps, Astre posa son haut de forme sur une chaise proche d'eux, suivie de son manteau. Il allait continuer dans sa lancée, mais une main féminine lui attrapa le bras? Puis lui chuchota à l'oreille. "Il n'y a qu'une chambre?"

"Oui. Pourquoi, tu voulais dormir seule?"

"Oh, non! Je ne veux absolument pas être laissé toute seule. Ne part pas!" elle tira un peu plus sur son bras.

Le jeune homme soupira "Je ne vais nul part... Si ce n'est pas le problème, quel est-il alors?"

"Je n'ai pas de vêtement de nuit."

"Tu dormiras simplement dans ta chemise."

A l'entente de ses mots Elizabeth haleta et ses pommettes s'empourprèrent. Elle aller protester, cependant la domestique fit entendre sa voix "Le feu est allumer, la chambre sera bientôt chaude. Laisser moi vous aider Madame." l'employer semblait être impatiente, et ses actions le montrèrent en agrippant le bras de la comtesse pour l'extirper de son mari.

La domestique enleva d'abord la cape de sa cliente, puis elle la tourna brusquement pour qu'elle soit de dos à elle et puisse défaire ses boutons. Mais la dame noble la stoppa rapidement.

"Où est le paravent?"

"Nous n'en avons pas, Madame."

Et sans manquer une seconde Elizabeth se retourna de nouveau vers son mari la bouche béate.

Pour la énième fois ce soir la Astre leva les yeux au ciel. "Je vais dans la salle de restauration." et il laissa sa femme seule pour se dévêtir.

En descendant les marches menant au rez de chaussée il entendit de nombreux chuchotement et gloussement féminin. Le comte crut d'abord qu'il devait y avoir une autre personne importante qui était entrée. Seulement, arrivé en bas il constata que depuis la porte qui menait vers la cuisine, un regroupement de 5 femmes de tout âges s'amuser à espionner son majordome.

Il aurait bien roulé son oeil, mais à forces il commençait à avoir mal à la tête. Lui qui comptait ce reposer seul un peu, il oublia vite cette idée.

D'un pas précipité il se dirigea vers le démon, ce dernier qui le voyant fit une petite révérence.

"Fait préparer du thé, et si ils ont quelque chose de sucré à manger avec, nous le prendrons."

"Bien, mon seigneur."

Ne voulant pas s'attarder une minute de plus, il remonta vite. Néanmoins, il n'ouvrit pas tout de suite la porte de leur chambre. Il n'avait pas croisé la domestique qui aidait sa femme à son retour. Le jeune homme décida qu'il était sommes toutes préférable d'attendre que l'employé sorte.

Après environs 10 minutes, où il a pu entendre son épouse pleurnicher et l'autre dame grommeler, cette dernière ouvrit la porte.

Ne portant pas plus attention que cela à l'employée, il ne vit pas la main déjà usé par le travail lui attraper le bras.

Au geste impropre envers sa personne, il fut outré. Mais avant même qu'il n'eut le temps de lui arracher sa poigne, elle la défit d'elle même.

Puis avec un sourire forcé qui cachée à peine qu'il était faux, la domestique dit "Monsieur, nous sommes ravis de vous accueillir dans notre établissement, et vous serez toujours le bienvenue évidemment. D'autant plus que Monsieur est très généreux et nous payes déjà rondement sachant qu'il a fait lever tout le personnel à 1h00 du matin. Merci encore."

Le comte commençait à s'impatienter "Vue la ferveur que vous mettez dans votre monologue, je devine que ce n'est pas juste pour me remercier, et que vous avez autre chose à me dire. Alors épargnons-nous cela et venez-en au fait."

La dame reviens à son visage apathique "Vous êtes fort aimable. Bien alors, Madame et Monsieur son très beaux et très jeunes; seulement je me lève très tôt le matin, ainsi je vous prierait de taire vos activités nocturne. Cordialement."

Les deux partit ce regardèrent pendant un moment sans rien dire.

Puis finalement Astre suivie "Vous savez Madame"

"Mademoiselle, je ne suis pas encore mariée."

"Oui, puis ce n'est ni votre grâce ni votre esprit qui vas vous y aider. Mais je m'en fiche; laissez moi finir ma phrase... Je disais donc, vous savez, je ne suis pas un homme très croyant; et pourtant je me retrouve à penser que de nos jour pas assez de gens ne vont à l'église... Surtout dans cette région."

L'employée allait lui répondre. Mais il rentra dans la chambre, coupant cour à cette drôle de conversation avec efficacité.

Après cette échange boiteux, qu'il aurait eut aimé a éviter; quelques secondes passèrent où le comte resta sans bouger, les yeux fermés et la tête appuyée sur la porte froide et abimée . Puis, le ramenant vite à la réalité, le murmure d'une voix familière l'appela. "Astre?" Cela lui fit tourner la tête rapidement vers la source de ses troubles actuel.

Assise sur le lit, emmitouflée sous la lourde couverture, les couleurs vermeilles du feu se battant contre l'obscurité de la nuit pour se refléter sur son visage, les yeux émeraudes de son épouse le dévisageaient avec une lueur inquiète. "Tu ne te sens pas bien?"

Laissant échapper un faible souffle invisible au monde. Le jeune homme commença à marcher vers sa dame. Les semelles de ses chaussures claquant contre le sol en bois grinçant, rythmaient son arrivé lente vers elle. Puis s'arrêtant à quelque centimètre du lit, le visage impassible il lui demanda "Comment te sent-tu?"

"Faible, et j'ai un peu mal au coeur..."

Le comte s'assit à ses côtés, et lui toucha légèrement la joue pour vérifier sa température. "Tu n'es pas pale. Veux tu tout de même que je fasse amener une bassine?". Puis suivant la direction qu'avait prit sa main, sans trop y réfléchir il replaça l'une des mèches au reflet d'or de son épouse derrière son oreille.

Les pommettes de la jeune femme se tintèrent à son geste si simple. Néanmoins elle espéra que la pièce était assez sombre pour couvrir la trahison de son corps. Ainsi, essayant de caché sa timidité, elle répondit "Non! Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je n'ai pas mal au coeur, comme lorsqu'on a la nausée. Mais... c'est comme un poids, ou plutôt un pincement désagréable. Mais ce n'est pas non plus comme une douleur qu'on aurait par peine sentimentale... Désolée, je ne sais pas vraiment l'expliquer."

"Ne t'inquiète pas. Je crois avoir compris. Cela arrive lorsqu'on est anxieux." Astre se releva, puis tournant le dos à sa compagne, il défit les boutons de sa queue de pie, pour ensuite l'enlever.

A son action, la poitrine de Elizabeth se mit à battre à tout rompre. Allaient-ils vraiment dormir ensemble en étant si peu vêtu. Et le lit est de loin beaucoup plus petit que celui de leur chambre au manoir. Il est probablement presque impossible de ne pas se toucher dans l'espace qui leur est donné.

Son esprit faisant défiler nombres de scénarios, tous plus dramatique les un que les autres, elle devaient faire quelque chose pour les éviter. Alors elle bégaya "Es-tu sûr que cela ne te gêne pas?"

"Je t'ai déjà dit que nous arrêter était nécessaire. Il est mieux pour toi de te reposer maintenant." il enleva sa cravate.

"Oui-oui, j'ai bien compris. Mais pour les vêtements?"

Le jeune homme qui avait commencé à ôter son gilet s'arrêta et tourna sa tête légèrement vers son épouse. "Les vêtements?..." elle n'eut pas le temps de répondre, "Oh, tu veux dire pour demain. Nous porterons juste nos habits de ce soir. Je sais que tu es très à cheval sur ta toilette, mais pour cette fois tu devras faire avec. Ce n'est pas très grave je t'assure."

Ne supportant pas l'embarras de devoir clarifier ses paroles une fois de plus, la comtesse cria avant de se former dans une boule avec la couverture "Oh, mais ce n'est pas possible! Tu le fais exprès!"

A sa colère soudaine Astre se raidit. Une minute à peine passa, il se retourna vers elle et d'un ton lasse parla "Qu'est-ce qui ne va pas cette fois?"

Sa voix quelque peu étouffé par la lourde laine dont elle c'était recouverte, elle répondit "Toi qui est si intelligent, n'as qu'à le deviner!"

Le comte inspira profondément, puis pris le pond de son nez entre son pouce et son index. Il n'avait plus assez de force pour gérer les sautes d'humeur de sa compagne.

Il finit d'enlever son gilet, puis continua avec ses chaussures. Ensuite, Astre s'installa à côté de son épouse, puis essaya de réclamer un peu de la couverture qu'Elizabeth semblait vouloir monopoliser.

Il agrippa comme il pouvait la laine, mais il semblait que la jeune femme n'avait aucune intention de la lâcher.

Malheureusement pour cette dernière, son marie la connaissait trop bien, et ils savaient exactement comment avoir ce qu'il voulait. Ainsi d'un ton plaintive et fragile il dit "Oh, Lizzy, s'il te plaît, j'ai si froid et je suis exténué-"

"Tu as froid!" comme prévue, la comtesse sortit tout de suite de son cocon. Puis avec précipitation elle rapprocha son époux du centre du lit qui était plus chaud et recouvrit Astre de la majeur partit de la couverture. "Tu te sens mieux?"

N'ayant pas vraiment eu le temps de procéder la soudaine position dans laquelle il se trouvait à présent, il répondit avec un simple hochement de tête.

Le couple se regarda, sans rien dire, dans le blanc des yeux pendant quelque seconde, jusqu'à ce que Elizabeth remarque sa tenue. "Tu n'es pas en sous vêtement?"

"Pourquoi le serais-je?"

Les joues déjà rouge de la jeune femme s'enflammèrent encore plus devant son incrédulité, et en représailles elle le frappa à plusieurs reprise à l'épaule. "Tu n'as pas honte! Me commander de dormir nue alors que tu es tout habillé!"

Astre essaya de se protéger comme il pouvait avec ses bras. "Comment ça, commander de dormir nu-" il se coupa lui même dans sa phrase. A son tour, son sang s'agglutina vers son visage. Et la curiosité mélangé à la panique prenant commande de ses actions, il souleva sans hésiter la laine les recouvrant pour vérifier le corps de son épouse.

"Ne regarde pas!" elle cria en recouvrant l'oeil de son marie.

Au contact non attendue il s'étrangla un peu, mais fut assez vite de retour "Trop tard. J'ai vue et tu es en chemise!" il enleva les mains de son épouse "Ne me refait plus jamais une peur pareille!"

Elizabeth agrippa à nouveau la couverture pour se cacher, puis se détourna de son compagnon.

Leur coeur battant vivement le couple ne se parla pas pendant cinq minutes, jusqu'à ce qu'ils se calment un peu.

Astre fit le premier pas "Désolé..."

"Pourquoi?" elle bougonna en réponse.

"Je ne sais pas vraiment... Je pense que j'ai fait une erreur."

"Pas qu'une seule...". Elle se tourna de nouveau vers son époux. "Je suis désolée aussi..."

Avec un sourire un coin, il demanda "Pourquoi?"

En fermant fermement ses paupières, la comtesse continua "Je ne sais pas! Je-je ne me comprend pas... C'est... je veux, mais je ne veux pas!" puis avec hésitation elle dirigea ses pupilles vers le jeune homme en face d'elle "Tu sais pour... tous ça..." puis elle détourna ses yeux de lui, ne supportant pas son oeil analytique. "Je... je suis désolée."

A présent, le comte Phantomhive la regardait avec sérieux. "Tu te souviens, plus tôt, dans la voiture. Tu disais que je n'aimais pas ça."

"Pas quoi?" elle renifla.

D'un ton légèrement moqueur, Astre dit "Bien, si ma mémoire est correcte, tu avais hésité longtemps sur quels mots utiliser avant de choisir procréation."

En entendant cela la jeune femme ne pu s'empêcher de mourir d'embarra, et ainsi remonta la laine au niveau de son nez. "Oui, eh bien?"

"C'est faux." il déclara calmement

Elle osa diriger ses yeux vers lui "Faux?"

Avoir son attention sur lui, alors qu'il avouait certaine chose personnel, le rendait bien plus nerveux qu'il ne l'eut cru. "Oui."

"Mais-" essaya-t-elle de parler. Seulement il l'en empêcha.

"Entre autre, je suis comme toi. Je désir certaine chose, mais passer à l'acte me terrifie." il lui pris la main. "Je ne suis pas sur de savoir si c'est normale. Mais tu n'es pas seul."

Elizabeth rit faiblement, puis lui offrit un sourire éclatant et débordant d'amour, qui fit battre le coeur de son marie un peu plus vite. Ensuite, elle se rapprocha assez pour que son front soit en contacte avec la poitrine de celui qu'elle aime. "Je n'en ai jamais doutée."

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Wow! Long chapitre.

Je suis sur qu'il y a plein de faute, mais je veux à tout prix vous donner la suite. Je corrigerais demain matin.

Bisous bisous. Merci de suivre mon histoire. Et au prochain chapitre (qui sera beaucoup plus court)