Salut à tous ! Me revoilà avec un nouveau petit chapitre, j'espère qu'il vous plaira même si il est assez court, j'essayerai d'allonger les chapitres mais pour le moment il ne se passe pas grand-chose c'est pour ça…
Je suis super contente d'avoir reçu des reviews pour mon premier chapitre, j'avais peur de me faire incendier et en fait non, du coup ça m'a bien boosté.
Lady Killer : Merci pour ta review, je suis contente que ce premier chapitre t'aie plu et qu'il t'ai fait rire. Il y a un fan club de Luciole ? Gaah je veux en faire partie, quitte à passer le bizutage et tout et tout, comment on y rentre ?
I Wish I was Her : Merci mille fois pour ta review je suis contente que le premier chapitre t'aie plu et t'aie fait rire ( tout le monde me dit tout le temps que je ne suis pas drole pourtant), j'espère que la suite ne te décevra pas.
IthilWilwarin : Wah j'ai reçu ta review au mment pile où je m'apprêtais à poster ! En tout cas je suis contente que le premier chapitre t'aie plu, j'ai eu peur que les gens prennent mal la description des sacrés du ciel ( style : nan mais attends comment elle parle des meilleurs guerriers du monde ?) Lol, et t'inquiète pas, Luciole n'a pas l'air franchement intéressé par Marisu j'espère que la suite te plaira.
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Bon voilà c'est tout ce que j'avais à dire, bonne lecture
Cela faisait maintenant trois semaines que les Quatre Sacrés du Ciel et Kyo avaient rencontré Marisu, trois semaines qu'elle les suivait « discrètement ». La jeune fille avait suivi un stage intensif de filature lors de son entraînement pour devenir une super grande guerrière de la mort qui tue, elle connaissait donc les meilleures techniques de camouflages.
C'est pourquoi, depuis trois semaines, à chaque fois que le groupe se retournait, il se retrouvait face à une potiche couverte de peinture verte avec des branches collées un peu partout sur le corps.
La dite potiche avait décidé de ne pas se faire repérer dans la journée, et de se faire subtilement remarquer le soir, quand ils avaient fini de massacrer tout sur leur passage, elle ne voulait pas se prendre un coup de sabre par erreur (elle ne pouvait même pas imaginer que ces charmants guerriers pourraient lui donner un coup de sabre intentionnellement, elle était trop parfaite pour qu'on veuille lui faire du mal.)
Son plan consistait à approcher le blond mignon qui était resté à la regarder. En faisant quelques apparitions furtives elle aiguiserait son attention et il finirait par devenir complètement obsédé par elle.
Son plan était parfait, le seul petit problème, c'était que sa cible était Luciole, le type au cerveau aussi mou qu'un tas de gélatine. Et un type avec un cerveau aussi lent n'était pas du genre à prêter attention à quelque chose trop longtemps, dix minutes suffisaient généralement pour qu'il oublie une chose qui l'avait intrigué. La seule exception était bien évidemment le « mystère Akari ». Lui, Akira et Bontenmaru se demandaient toujours si Akari était un homme travesti ou bien une femme. Bon, tout le monde savait que la shaman était un homme travesti, ses coéquipiers le disaient souvent, ils connaissaient sa véritable identité et Akira l'avait même vu se soulager debout. Et malgré tous ces indices, ces garçons étaient incapables d'arriver à une conclusion. Bonten et Akira étaient quasiment certains que la shaman était un homme, mais ils avaient tout de même un petit doute, c'est qu'elle était quand même sacrément féminine. Mais Luciole, lui, il nageait en plein mystère, malgré tous les indices évidents, il se posait toujours la question. Enfin, il n'y passait pas des nuits blanches non plus, il s'agissait de Luciole quand même, le type qui ne se prenait jamais la tête et ne se posait qu'un minimum de questions.
En tout cas, Marisu pouvait espérer séduire le mibu tant qu'elle voulait grâce à ses apparitions furtives, mais le fait était que sa cible n'y faisait pas du tout attention, et il lui était arrivé plusieurs fois de ne pas savoir qui était la fille qui venait se dandiner devant lui à la tombée de la nuit.
De leur côté, les Sacrés du Ciel et leur chef commençaient à en avoir vraiment marre d'être suivis par cette emmerdeuse. Ils ne comprenaient pas pourquoi Kyo refusait de la tuer, elle ne leur était pourtant pas utile, elle était faible et idiote, la laisser en vie ne servait à rien.
A moins que le démon ne se soit habitué à ce faux buisson qui les suivait, mais si c'était juste ce camouflage ridicule qu'il aimait bien, Akira aurait très bien pu remplacer Marisu et faire le buisson pour contenter son idole et se débarrasser de la suiveuse.
Akari, quant à elle, se méfiait de cette fille. Elle non plus ne comprenait pas pourquoi Kyo voulait la garder en vie, elle avait peur qu'il soit tombé sous le charme de cette garce qui séduisait les hommes en se baladant à moitié nue. Non, c'était impossible, le démon avait bon goût, il avait besoin d'une fille plus jolie et avec bien plus de classe. Et en plus elle était aussi plate qu'une planche à pain ! Kyo ne pouvait pas tomber amoureux d'une fille avec aussi peu de seins ! (Techniquement, Akari avait encore moins de seins que sa rivale, mais elle avait bizarrement tendance à l'oublier.)
Ce jour-là, comme tous les autres jours depuis trois semaines, les samouraïs marchaient en silence, suivis de près par le buisson suspect. Comme tous les jours depuis trois semaines, Akira ne cessait de demander à Kyo si il pouvait tuer cette fille qui leur collait aux basques.
« Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas la tuer ? Demanda Bonten. Elle te plaît ?
- Et puis quoi encore ? Le cœur de Kyo m'appartient ! S'énerva Akari.
- Peut-être, mais quand on passe la nuit dans des bordels, ce n'est pas avec toi qu'il dort », fit judicieusement remarquer Luciole.
Pour la peine, le jeune guerrier mibu fit un vol plané d'une quinzaine de mètres et alla s'écraser… dans le faux buisson justement ! Quelle coïncidence ! Vraiment on ne s'y attendait pas !
Marisu interpréta ça comme un signe. Elle pensa que ça y était, il venait lui dire qu'ils l'acceptaient dans leur groupe. La seule question qui la turlupinait était « comment a-t-il réussi à me trouver malgré mon super camouflage ? ».
Mais le jeune homme se contenta de se relever, il s'essuya les pieds sur une des branches qui dépassaient du costume et s'en alla rejoindre ses amis sans prêter attention à la jeune femme.
« Eh ! Attends un peu ! S'écria cette dernière, vexée qu'on lui prête aussi peu d'attention. Tu te jettes sur moi et après tu fais comme si de rien n'était ?
- Oh, un buisson qui parle », dit simplement Luciole.
La fille se figea d'horreur. Elle venait de griller sa couverture, ses efforts étaient réduits à néant !
« Mais non, Luciole, le corrigea Akira. C'est la pauvre fille qui nous suit dans son déguisement minable depuis trois semaines.
- Vous… vous m'aviez repérée ? S'étonna la pauvre fille en question.
- Bien sûr, un camouflage aussi pitoyable se voit comme le nez au milieu de la figure, répondit le plus jeune.
- Mais… j'avais toujours les meilleures notes en cours de filature !
- Ça existe les cours de filature ? Demanda Luciole, surpris.
- Le prof devait tenter de te séduire, répliqua Akari avec acidité. Parce que c'est sûr que ce ne sont pas tes « talents » qui t'ont valu de bonnes notes. »
Devant le ton acerbe de la shaman, Marisu comprit enfin ce qui faisait obstacle entre elle et ce groupe. Cette femme bizarre aux cheveux rose la considérait comme une menace. Il était vrai que cette guerrière était la seule présence féminine dans leur petite bande, elle devait être habituée à avoir tous les projecteurs braqués sur elle, elle devait se sentir comme le centre d'attention et elle ne voulait pas partager ça avec une inconnue, bien plus belle qu'elle soi-dit en passant.
Il fallait absolument que la jeune apprentie guerrière réagisse, et vite. La seule chose à faire était de sympathiser avec sa rivale, afin qu'elle ne voie plus une menace en elle. En plus, il y avait 4 garçons pour deux filles, c'était largement suffisant pour Marisu, tant qu'elle gardait les deux mignons pour elle.
Mais avant de sympathiser, elle devait se faire respecter par la Sacré du Ciel, et le seul moyen d'y parvenir était de lui tenir tête, pour lui montrer qu'elle avait du cran.
Bien évidemment, Marisu connaissait la réputation des Quatre Sacrés du Ciel, mais elle ne savait pas qu'Akari pouvait absorber l'énergie vitale des gens avec son bâton, ni qu'elle pouvait réduire ses adversaires en cendre en enlevant simplement son gant. Mais pour cette dernière solution, il fallait vraiment que la shaman soit énervée, et quel meilleur moyen d'énerver un travesti que de l'attaquer sur son physique ?
« C'est sûr que toi, tu n'as jamais dû être séduite par tes professeurs, rétorqua la jeune fille. Tu es bien trop laide pour qu'ils aient eu envie de poser la main sur toi, d'ailleurs je ne serais pas étonnée d'apprendre que tu es toujours vierge.
-Comment oses-tu ? Gronda Akari en attrapant son bâton.
- Est-ce que tu réponds toujours à une provocation par une attaque ? Dans ce cas-là c'est que je dis sûrement la vérité. Non mais vraiment, regarde-toi ! Tu as des sourcils tellement épais qu'on pourrait croire qu'il s'agit de sourcils masculins ! Et tes seins ne pointent pas dans la même direction ! A croire qu'il s'agit de faux ! Et tu es bien trop grande, une jolie femme est une femme petite ! Toi, tu fais la même taille que votre chef, espèce de grande perche !
- Et ça marche comment des cours de filature ? Interrogea Luciole.
- Peut-être que je suis un peu grande, mais mieux vaut être grande et avoir de la présence que d'être petite et passer inaperçu ! Le seul moyen pour toi de te faire remarquer, c'est de te coller des branches sur la gueule ! Répondit la shaman, bouillonnante de rage. Quant aux faux seins, c'est plutôt toi qui en aurait besoin, moi au moins on voit que j'en ai.
- C'est faux je ne passe pas inaperçu, tout le monde se retourne pour me regarder quand je passe dans la rue, aussi bien hommes que femmes ! Je suis tellement belle que j'arrive même à faire changer les femmes de bord ! Déclara fièrement la fille.
- Vous devez suivre votre prof pendant une heure sans qu'il ne vous remarque ? Continua Luciole, indifférent à la joute verbale qui avait lieu.
- Tu parles, si les gens se retournent sur ton passage c'est uniquement parce que tu te balades à moitié nue. Les femmes ont honte pour toi et pensent que tu es une traînée, quant aux hommes ils se demandent quels sont tes tarifs.
- Espèce de sale garce, est-ce que tu insinuerais que je m'habille comme une pute ? Grogna la plus jeune, levant son sabre d'un air menaçant.
- Je n'insinue pas, je constate, expliqua la shaman avec un sourire froid, en brandissant également son bâton. Mais je ne vais pas utiliser de mots trop compliqués pour toi, tu ne comprendrais plus rien.
- Mais si le prof sait que vous devez le suivre pendant une heure, il vous repérera très facilement, non ? Demanda Luciole.
- LA FERME ! » S'écrièrent les deux femmes d'une même voix.
Le mibu ne comprit pas ce qui lui arrivait. Les deux rivales qui, quelques instants auparavant, s'apprêtaient à se balancer leurs meilleures attaques dans la tronche, changèrent de cible au dernier moment et s'en prirent au jeune homme, qui valsa une fois de plus à une dizaine de mètres de là. ( Bon, c'est surtout l'attaque d'Akari qui a fait voler Luciole, parce que la puissance de Marisu est à peu près équivalente à celle d'un poussin armé d'une cuiller à café en plastique.)
« Oh non ! Regarde ce que tu m'as fait faire ! S'écria la jeune fille, paniquée. Mon amour j'espère que tu n'es pas blessé ! »
Nos héros, sauf Luciole qui était occupé à se remettre debout, tiquèrent en entendant ces mots.
« Mon amour ? » Alors le mibu serait tombé sous le charme de cette fille sans intérêt ? Ils avaient du mal à y croire, mais dans ce cas pourquoi l'aurait-elle appelé ainsi ?
Le concerné, qui n'avait rien entendu, se demanda vaguement pourquoi ses amis le regardaient avec des yeux de poisson frit.
« Est-ce que c'est vrai, Luciole ? L'interrogea Akira, la voix tremblante.
- C'est génial ! Je vais pouvoir t'embêter avec ça maintenant ! S'exclama joyeusement Bontenmaru.
- Tu aurais quand même pu trouver mieux que cette truie, grommela la shaman.
- Hm ? Mais de quoi vous parlez ? S'étonna le mibu.
- De ta relation avec cette fille ! » Répondit le plus jeune, agacé.
Le jeune homme resta silencieux un moment. Peut-être essayait-il de comprendre de quoi ses compagnons parlaient, ou peut-être essayait-il de trouver un bon gros mensonge à leur sortir parce qu'il avait trop honte d'avouer qu'il sortait avec cette caricature sur pattes. C'était du moins ce que ses amis pensaient en l'observant, guettant une réponse de sa part.
« Quelle fille ? » Demanda-t-il enfin.
Oui, nos héros avaient oublié une chose très importante, la personne qu'ils interrogeaient était Luciole, le type au cerveau aussi mou qu'une tablette de chocolat laissée à fondre en plein soleil un jour de canicule. Ce n'était pas son genre de s'emmerder à inventer un mensonge pour une chose aussi futile que son amour propre. Le jeune homme ne savait pas mentir, ou plutôt, il avait la flemme. Peut-être même que si Kyo lui avait demandé ce qu'il était venu faire avec eux, il lui aurait répondu sans problèmes qu'il venait l'espionner pour le compte de l'ex roi rouge sans même penser aux risques élevés de se prendre un mizuchi qu'il encourait.
« Mais LA fille, espèce de crétin ! S'emporta Akira. Celle qui nous suit depuis trois semaines ! LA seule fille dans les parages… à part la délicieuse Akari bien sûr, ajouta-t-il en se recevant un poing dans la figure
- Ah cette fille-là ! … Eh bien quoi ?
- Est-ce que c'est ta petite amie, oui ou non ? » Demanda le plus jeune, au bord de la crise d'apoplexie.
Le mibu resta encore silencieux quelques instants, mais cette fois c'était vraiment pour faire un effort de mémoire.
« Pas que je sache, répondit-il.
- Tu devrais être au courant de ce genre de choses, non ? S'énerva une fois de plus le gamin du groupe.
- Peut-être que tu as raison… fit simplement le mibu.
- RAH JE VAIS LE TUER ! Hurla Akira, en sortant ses sabres.
- Pourquoi ? J'ai dit que tu avais peut-être raison.
- CE N'EST PAS LE PROBLEME ! Continua le gamin.
- Tu devrais en profiter, petit, intervint Bontenmaru. C'est pas tous les jours qu'on te donne raison.
- ESPECE DE… »
Marisu était horrifiée. Le spectacle qu'elle avait devant les yeux la désolait au plus haut point. Ces fiers guerriers autrefois si soudés, amis pour la vie étaient en train de se brouiller, de se déchirer pour elle. Car il était évident pour elle que si le plus jeune était dans un tel état de colère, c'était parce qu'il était fou de jalousie. Quant à la grosse masse de muscles, si il en rajoutait une couche c'était parce que lui aussi il était jaloux, mais étant plus âgé donc plus sage, il savait mieux se contrôler que le gamin.
C'est étonnant de voir que bien qu'elle les aie espionné pendant trois semaines, elle ne se soit jamais rendue compte que ces trois là s'engueulaient toujours pour un rien et cherchaient toujours une excuse pour se battre.
Elle ne pouvait pas laisser faire ça. La forte amitié qui liait les plus grands samouraïs du pays ne devait pas s'éteindre par sa faute, jamais elle ne se le pardonnerait. Et en plus elle ne pourrait pas intégrer leur groupe et devenir elle aussi méga giga forte et respectée si il n'y avait plus de groupe, logique.
« Calmez-vous, ne vous battez pas pour moi ! » Supplia-t-elle.
Les trois guerriers, pour lesquels la tension avait déjà bien monté, se calmèrent immédiatement en entendant ces paroles.
Comment cette gourde pouvait-elle s'imaginer un seul instant être suffisamment importante pour qu'ils se battent en son nom ? Les raisons qui les poussaient à vouloir s'affronter étaient bien moins stupides, comme par exemple la fois où Luciole avait voulu faire la peau à Bonten parce qu'il avait remplacé son saké par de l'eau pour lui faire une blague, ou encore la fois où Akira s'était mis en tête de tuer Luciole parce qu'il avait bu la dernière bouteille de saké qui pourtant était toujours réservée à Kyo (et il le savait en plus ce mou du cerveau, il avait fait semblant d'oublier !)
Toujours est-il que les trois Sacrés du Ciel décidèrent de ne pas se battre, parce que ça aurait trop fait plaisir à cette fille bizarre à l'ego surdimensionné.
« J'aimerais quand même qu'on m'explique, marmonna Akira, déçu de ne pas pouvoir se battre mais néanmoins calmé. Pourquoi cette fille a-t-elle appelé Luciole « mon amour » ?
- Euh, en réalité je… » balbutia celle-ci, rouge comme une tomate.
En voyant Marisu rougir comme une collégienne, la méfiance et la colère d'Akari disparurent instantanément. Tout semblait montrer que cette fille ne s'intéressait pas à leur chef, mais à Luciole, la shaman n'avait donc pas lieu de s'inquiéter. En effet, son cœur n'appartenait qu'à Kyo, le mibu ne l'intéressait pas le moins du monde, bien qu'elle le trouvait très mignon. La Sacré du Ciel eut même une idée machiavélique pour être sûre que cette fille ne viendrait jamais s'interposer entre elle et son démon d'amour.
Elle caserait Luciole avec cette fameuse Marisu.
« Allez, arrêtons de nous disputer, dit Akari, toute souriante. Je crois que nous sommes parties sur de mauvaises bases, et si nous devenions amies ?
- Euh, oui, j'aimerais beaucoup être ton amie, répondit la jeune fille tout sourire.
- Nous nous sommes vraiment mal comportées tout a l'heure, nous avons dit des choses vraiment blessantes. Ce que tu m'as dit m'a vraiment fait du mal, tu sais. »
L'apprentie guerrière se sentit envahie par la culpabilité. Elle avait juste voulu tenir tête à son aînée, elle savait que son sens de la répartie était divin, mais elle n'avait jamais voulu blesser réellement son ex-rivale. Et si l'autre ne pouvait pas lui pardonner ? Et si à cause de son maudit don pour moucher ses adversaires, elle avait perdu à jamais l'occasion de faire de cette fille aux cheveux rose son amie ?
« Je suis vraiment désolée, s'excusa-t-elle. Je ferai n'importe quoi pour me faire pardonner. »
La shaman sourit intérieurement. Bingo. En misant sur l'ego de cette fille, elle avait réussi à obtenir ce qu'elle voulait. Akari ne perdait jamais le nord.
« Je pourrai te pardonner, mais il faudra que tu me confie deux de tes secrets les plus intimes. »
Bontenmaru et Luciole sourirent légèrement. Akari réussissait toujours à entuber les gens. Akira, lui, trouvait la situation beaucoup moins amusante.
« Mais qu'est-ce qui te prends, Akari ? Pourquoi est-ce que tu pactises avec l'ennemi ?
- Tu sais, gamin, fit remarquer Bonten. Cette fille, ce n'est pas une ennemie, c'est juste une pauvre tâche.
- Ce n'est pas une raison pour faire ami-ami avec ! Protesta-t-il.
- C'est décidé, on l'embarque. »
Tous se tournèrent vers Kyo, surpris. Celui-ci n'avait pas prononcé un mot de la journée, et lorsque le mibu avait fini son vol plané contre le faux buisson, il était allé tranquillement s'asseoir à l'ombre d'un arbre pour fumer tout en les observant.
Le démon n'était pas vraiment quelqu'un de bavard, c'est vrai, et il n'était pas rare qu'il reste muet toute une journée, c'est pourquoi ses serviteurs ne s'étaient pas inquiétés de son mutisme. Mais de toute évidence, leur chef était souffrant, sinon il n'aurait jamais dit ça.
« Euh, Kyo, qu'est-ce que tu as dit ? J'ai mal entendu, risqua timidement son plus grand fan.
- Il a pourtant parlé bien distinctement, tu as peut-être des problèmes d'audition, supposa Luciole.
- Mais non, oublie ça, répondit le gamin.
- Akari devrait t'ausculter, s'entêta le mibu.
- Là n'est pas le problème ! Les coupa Bonten. Tu veux que cette fille vienne avec nous ? Mais pourquoi ?
- Tu critiques une décision de ton chef, serviteur ? Demanda Kyo, menaçant.
- N…non non ! S'empressa d'ajouter Akira. On se demandait juste pourquoi tu avais subitement changé d'avis.
- C'est simple, expliqua le démon. Cette fille nous suivra de toute façon, alors autant qu'elle se rende utile.
- Elle n'est pas digne de faire partie des Quatre Sacrés du Ciel ! S'indigna Akira.
- Et en plus si elle s'incruste on devra changer de nom, râla Bonten.
- Je ne suis pas faible ! Je saurai me montrer digne de votre groupe, je serai une grande combattante !
- Qu'est-ce qui te fait croire qu'on te laissera te battre ? L'interrogea Kyo. On te l'a déjà dit, on ne veut pas de gens faibles comme compagnons de combat, et les femmes sont interdites au sein des Sacrés du Ciel. Mais en venant avec nous tu auras tout de même un titre prestigieux qu'un tas de gens t'enviera.
- Ah oui ? Et quel sera ce titre ? Le questionna la jeune fille.
- Tu seras la bonniche des Quatre Sacrés du Ciel et de Kyo aux Yeux de Démons, répondit-il.
- La…bonniche ? répéta-t-elle, surprise. Tu veux que je vienne avec vous pour laver vos fringues sales, porter vos affaires, nettoyer vos armes et faire la cuisine ?
- Oui.
- Mais je suis une grande guerrière ! C'est indigne de moi !
- C'est ça ou rien, répliqua froidement l'homme le plus fort du pays.
- Bon, c'est d'accord, s'empressa de dire la nouvelle bonniche.
- Eh, tu pourrais tout de même nous demander notre avis ! S'exclama Bontenmaru.
- Moi je trouve que c'est une très bonne idée, Kyo, déclara Akari. Et si vous continuez à vous plaindre, je révèle vos secrets ! »
Cette menace marchait toujours avec les Sacrés du Ciel, après tout la shaman les avait soigné tellement de fois qu'elle connaissait maintenant des choses bien trop compromettantes sur eux pour qu'ils se permettent de la contredire.
Marisu était aux anges, elle avait enfin réussi à se faire accepter parmi la bande très fermée des Quatre Sacrés du Ciel, même si elle n'était pour le moment que la bonne à tout faire. Elle gravirait les échelons, elle le savait. Quand ils seraient tous en danger de mort face à un ennemi trop fort pour eux, elle prendrait son arme et les sauverait. (Oui, c'est évident qu'un ennemi qui a battu les 5 samouraïs les plus forts du monde va se faire latter sans problème par une gamine qui n'a affronté jusque là que des cochons).
Petit à petit, elle se ferait la place dans leur groupe, et elle leur serait bientôt précieuse et indispensable. Akari deviendrait rapidement sa meilleure amie, et tous les garçons tomberaient amoureux d'elle. Cela risquait de poser problème, il semblait en effet que sa future nouvelle meilleure amie en pinçait pour le beau Kyo aux Yeux de Démon, et elle ne voulait pas se brouiller avec elle pour une histoire de mecs. Avec leur chef terriblement fort et sexy, elle devrait faire attention. Elle séduirait le petit blond, et il serait son petit ami officiel, mais si jamais le démon lui faisait des avances, elle ne serait pas contre une passion interdite et cachée qui pimenterait un peu sa vie.
Son séjour auprès des meilleurs samouraïs de l'univers s'annonçait riche en surprises et en rebondissements.
Voilà finish, qu'est-ce que vous en pensez ? Reviews pleaz
