CHAPITRE 2: L'AVION
Une demi heure plus tard, Jess et Pollock étaient dans un avion présà s'envoler vers le Mississippi. Jess était légèrement mal à l'aise, son cerveau ne cessait de l'assaillir de questions.
"- Pourquoi n'avoir pas pris d'autres agents, Monsieur? Avec une équipe plus grande le travail serait plus facile et sans doute plus rapide. En plus c'est la fille d'un gouverneur qui a disparue, je suis surprise que la presse n'en ai pas encore parlé. Je veux dire qu'en générale vous aimez plutôt attirer l'attention du public et des particulièrement des médias sur ce genre d'affaire, et là on dirait que vous cherché à l'étouffer.
Pollock la regarda une seconde, il ne savait pas ce qu'il l'étonné le plus: son incroyable honnêté , son manque de tacte flagrant ou le fait qu'elle devenait vraiment de plus en plus perspicace avec le temps.
- Oui c'est vrai, le sénateur m'a trés explicitement fait comprendre qu'il serait plus judicieux d'être discret dans cette affaire.
- D'accord mais pourquoi ?
-Il a peur que la vie privée de sa fille soit étalée au grand jour. Ce qui en langage clair signifi qu'il ne veut pas que ça lui porte préjudice.
- Comment ça ?
- Elle a eu de grâve problémes de drogue il y a quelques années et a été arrêté pour racolage sur la voie publique. A l'époque William Johnson avait eu du mal a garder ça secret. Alors maintenant que les elections approchent, vous imaginez le scandale.
- Je vois, dit Jess, il a peur que ce soit son passé qui l'ai rattrapé.
- Exactement! Il doit penser que c'est un de ses anciens dealers ou son ex-souteneur qui est à l'origine de sa disparition. Ou alors qu'elle a replongé.
-Est ce qu'il sait si elle fréquentait quelqu'un, si on la menaçait ou si elle avait des amis à qui elle aurait pu se confier.
- Il en sais rien. Apparement Lui et sa fille ne se sont pas parlé depuis sept ans, lorsqu'elle a fugué et commencait à prendre de la drogue.
- Super la famille! Est ce qu'elle lui en voulait.
- Sans doute, la plupart des fugues prennent leur origine d'un conflit avec les parents, et comme sa mère est morte quand elle avait neuf ans, le problème devait être avec son père. Pollock s'arrêta, il se demanda si ses propres enfants lui en voudrait autant en grandissant. Aprés tout ils avaient des raisons de lui en vouloir: Il n'était jamais avec eux, ce qui avait poussé leur mère a divorcé (dans cette histoire Pollock et sa femme ont divorcés), et du coup il les voyait encore moins.
-Enfin bref, reprit-il, j'ai demandé à ce qu'on nous envois la liste des appels qu'elle a passé ou reçu depuis deux mois, ça nous permettra au moins de savoir qui elle fréquentait.
- Et peut être aussi si quelqu'un la harcelait.
- Absolument,approuva Pollock, ce sera déjà un début.
Ils passèrent le reste du voyage silencieux, examinant mentalement le peu d'informations qu'ils avaient reçus avant leur départ. Ils en eurent tout deux très vite le tour.
Au bout d'un moment Pollock décida d'aller demander à l'hôtesse de leur servir un café, avec le décalage horaire ce serait nécessaire. Jess le regarda se levait. C'était la première fois qu'ils enquêtait tous les deux. ils avaient déjà travaillé ensemble dans beaucoup d'affaires pour ne pas dire pratiquement toutes, mais d'habitude c'était Jess et Nicole qui enquêtaient et Pollock qui supervisait. C'était la première fois qu'ils se retrouvaient seuls tous les deux sur un dossier. Cette perspective inquiété quelque peu Jess, elle avait tendance a perdre une parie de ses moyens lorsqu'elle se retrouvait en présence de John Pollock. Cela provenait sûrement du fait qu'il cherchait par tous les moyens à la casser dés qu'il en avait l'occasion. Quoique Jess avait de plus en plus l'impression que s'était devenu une sorte de jeu un peu bizar entre eux. Elle s'était même surprise une ou deux fois à attendre avec impatience une de ses petites remarques. Ce qu'elle trouvait franchement alarment.
Pollock repris sa place en tendant à Jess un café bien noir, exactement comme elle les aimait. Curieux qu'il se soit souvenu de ce détail. Elle le regarda une nouvelle fois tandis qu'il commencait à boire son café, ce geste anodin avait quelque chose de terriblement sexy. Sexy ? Depuis quand avait-elle ce genre de reflexions à l'écart de Pollock ? Elle posa la main sur son front pour verifier qu'elle n'avait pas de fièvre.
