Auteur : toujours moi, Séléné.
Disclaimer voir chapitre précédent.
Résumé : Après avoir tenté de mettre fin à ses jours, Océane se retrouve propulsée en Lorien. Elle y fait la rencontre d'Haldir, qu'elle déteste et qui le lui rend bien. Sous la responsabilité d'Haldir, elle apprend à se battre, à monter à cheval, et la langue des Elfes. Elle découvre aussi deux pouvoirs étranges, et participe à la Communauté de l'Anneau.
Réponses aux reviews :
Nimrodel de la Lorien : Merci beaucoup pour ta review, elle m'a fait très plaisir ! C'est vrai que le premier chapitre ressemble à « Plus jamais », mais c'est seulement le premier chapitre, pas les autres ! Bonne lecture, et j'espère que ce chapitre te plaira.
Karmilla Ta review m'a fait très plaisir, merci beaucoup. C'est vrai, Océane essaye de se suicider, mais tu comprendras pourquoi un peu plus tard ! J'espère que ce chapitre te plaira autant que l'autre. Bonne lecture
Anariel Merci pour ta review, et j'espère que tu n'as pas trop attendu. Je pense que ce chapitre te plaira, bonne lecture.
Lyane Ta review m'a fait rire ! Je suis contente que ma fic te plaise. C'est vrai tu as écris un début de fic comme la mienne ? J'aimerai bien la lire ! Par hasard, aurais-tu déjà une béta-readeuse ? Si non, je te propose mes services (mais t'es pas obligée de dire oui :p). voilà le second chapitre, j'espère qu'il te plaira tout autant que le premier. Bonne lecture. 5et pour l'humour, ne t'inquiète pas, je le garde ;))
Darky Angel : Merci beaucoup pour ta review, elle m'a fait très plaisir ! Je ne sais pas si ce chapitre va répondre à tes questions, mais tu peux toujours me les poser et je te guiderais, mais sans te raconter l'histoire (sinon tu ne voudras plus lire :p). Voilà, bonne lecture et à bientôt.
Chiffonnette Merci pour ta review, ça fait toujours plaisir d'en avoir une petite. J'espère que ce chapitre te plaira autant que le premier. Bonne lecture.
Believe4ever : Ta review m'a fait très plaisir, et je te remercie beaucoup pour m'avoir aidé à poster. Tu verras ce que Rùmil et Orophin manigancent un peu plus tard ;) J'attends avec impatience un autre chapitre de ta fic, pis j'espère que ce second chapitre te plaira. Bisou et bonne lecture.
Harana Tant de compliments me vont droit au cœur ! rougie Arf, je suis en train de me transformer en feu de signalisation tellement je suis rouge :p Je suis très contente que ce début de fic te plaise, et j'espère que la suite te plaira tout autant. Pendant que je te tiens là, j'ai hâte de lire une autre de tes merveilleuses fics ! Si tu veux des nouvelles de « Rencontre avec soi-même », il faudra que tu lises la suite sous mon pseudo et plus sous Selerya. Voilà, gros bisou et à bientôt !
Georgette : Merci pour ta review, elle m'a fait plaisir. J'espère que ce chapitre te plaira autant que le premier. Bonne lecture. (moi aussi j'espère avoir mon bac !)
Gwinnyth Oh merci beaucoup pour ta gentille review ! Pour Océane et Jarod, je les ai inventés de toutes pièces, sauf leurs caractères. Celui d'Océane est comme le mien, et celui de Jarod, je l'ai basé sur le grand frère que j'aurais aimé avoir (malheureusement, j'ai eu une petite sœur avec laquelle je ne m'entends pas bien souvent). Pour avoir la suite, tu n'as pas attendu beaucoup n'est-ce pas ? Donc voilà la suite, qui, j'espère, te plaira. Bisou et bonne lecture.
Blabla de l'auteur : Voilà le second chapitre qui arrive. Il est beaucoup plus court que le premier (5 pages sous Word, alors que le premier en fait 19), mais j'espère qu'il vous plaira tout autant. LEs pensées des personnages sont en italique et entre guillemets, quant aux paroles des personnages, elles sont en italique quand ils parlent elfique. N'oubliez pas la petite review qui permet à l'auteur de savoir si vous avez aimé son travail ou pas, et puis bonne lecture à toutes et à tous.
Chapitre 2 : Au secours je brille !
Quand elle se réveilla le lendemain matin, il faisait encore nuit, et Océane fut éblouie par une forte lumière. Voulant protéger ses yeux, elle mit une de ses mains devant eux, et se rendit compte que c'était pire encore. Reposant sa main sur la couverture de son lit, la jeune fille ouvrit les yeux. Lorsque ce fut fait, Océane crut que le Soleil était entré dans sa chambre, tant la lumière y était aveuglante.
Se levant, l'adolescente remarqua que la lumière semblait se déplacer en même temps qu'elle. Prise d'un doute, Océane se tourna vers le miroir qui surmontait sa coiffeuse, et eut le plus gros choc de sa vie.
xoxoxo
- KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !
Orophin se réveilla en sursaut à ce cri non-elfique et inhumain. Bondissant hors de son lit, il se précipita dans le couloir, où il se cogna à un corps nimbé d'une lumière dorée.
- Orophin, AU SECOURS JE BRILLE ! hurla Océane, la voix paniquée.
L'Elfe repensa alors à la femme qu'il avait rencontré il y a de cela 50 ans. Il se souvint de la panique qui perçait dans sa voix lorsqu'un de ses deux pouvoirs s'était manifesté. Soupirant, il saisit la main de l'adolescente et lui dit gravement :
- Il est temps que tu connaisses une histoire vieille d'un demi siècle. Mais je ne suis pas le plus à même de te la raconter. Une seule personne le peut : le Seigneur Celeborn. Va t'habiller et retrouve-moi dans le salon.
Orophin lâcha la main de la jeune fille dans une dernière pression rassurante, puis retourna dans sa chambre. Océane fit de même, et rejoignit son ami lorsqu'elle eut revêtu une jolie robe bleue nuit à col roulé. L'Elfe et l'Humaine sortirent, et se dirigèrent vers le mallorne qui abritait le palais des Seigneurs des Galadhrims. De la maison d'Orophin jusqu'à la demeure de Celeborn, Océane ne cessa pas de briller comme le soleil, éclairant leur chemin et réveillant les Elfes.
Lorsqu'elle vit des Elfes sur leurs balcons la fixer, et d'autres descendre de chez eux, la jeune fille sentit sa panique se changer en terreur, et elle se mit à courir. Surpris, Orophin lui cria de revenir, puis, voyant que ses paroles n'avaient aucun effet, et sentant la terreur qui émanait de son amie, il s'élança à sa poursuite. L'Elfe rattrapa l'Humaine alors que celle-ci se trouvait à mi-chemin entre le bas des escaliers et le palais elfique.
- Océane, attends ! s'exclama Orophin en saisissant le poignet de l'adolescente.
Océane, toujours terrorisée, essaya de se libérer de l'emprise de l'Elfe, mais l'homme resserra sa prise.
- Non, lâche-moi Orophin ! s'écria la jeune fille, les yeux agrandis par la terreur, fixant les Elfes qui commençaient à monter les escaliers.
Mais ce que ne remarqua pas Océane, toute à sa terreur, c'est que plus elle se débattait et plus sa panique augmentait, plus son corps brillait. La lumière qu'elle dégageait était si aveuglante, qu'Orophin la lâcha et recula de trois marches. Océane se mit hors de portée de son ami, qui lui dit :
- Pourquoi fuis-tu ? Mes semblables ne te feront rien, ils sont juste curieux de voir celle qui provoque cette lumière.
- C'est moi qui la provoque, répliqua la jeune fille, la voix rendue aiguë par la panique. Et je ne sais pas comment cela se fait. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, et, je l'avoue, ça me fait peur. Je crève de trouille, et d'être le centre d'attention de tout un peuple ne m'aide pas. Je ne suis pas une bête de foire !
- Calme-toi, Océane Adams, dit une voix grave derrière l'adolescente, ne laissant pas le temps à Orophin de répondre.
La jeune fille fit volte-face et tomba nez à nez avec le Seigneur Celeborn.
- Je vois que tes pouvoirs commencent à se manifester, reprit l'Elfe. Mais ne parlons pas de cela ici. Suis-moi, Océane Adams. Vous aussi Orophin.
Les deux s'exécutèrent, Océane avec sa panique toujours aussi forte. Quand ils entrèrent dans la salle du trône, l'Humaine remarqua tout de suite qu'Haldir était présent, ainsi que Galadriel, assise sur son trône. Le regard narquois que le Gardien de la Lorien lui lança fit oublier sa terreur à Océane, la remplaçant par de la colère. Ses sentiments se transformant, la lumière qui enveloppait la jeune fille d'un halo d'or, se mit à rayonner, la faisant ressembler au soleil.
Haldir se permit un petit sourire qui fit rager Océane, qui illumina la salle, tel le phare qu'elle était devenue. "Et zut ! Comment ça s'éteint ce machin-là ?" fulmina mentalement l'adolescente, sa panique revenant. Le rire clair de la Dame de Lorien emplit alors la salle du trône.
- Essaye de faire taire ta colère et ta terreur, Océane Adams, dit la Dame, s'abritant les yeux de sa main, à l'image de Celeborn, Orophin et Haldir. Ainsi tu parviendras peut-être à éteindre cette lumière.
La respiration haletante, Océane ferma les yeux et fit le vide dans sa tête, faisant reculer doucement ses sentiments au plus profond de son être. La lumière qu'elle dégageait diminuait en même temps que la paix et le calme l'envahissaient. Lorsque la lumière eut disparu et que les quatre Elfes purent ouvrir les yeux, le Seigneur Celeborn dit :
- Je te dois des explications sur ce qu'il t'arrive, jeune fille. Tout commença il y a 50 ans. Une femme d'une vingtaine d'années est arrivée dans un nuage d'ombre, dans cette pièce même. Elle était grande, brune, et avait des yeux gris. Elle portait d'étranges vêtements, un peu comme les tiens, mais en un peu plus vieux. Sur son étrange haut qu'elle appelait chemise, elle avait un pendentif millénaire : une chaîne d'argent à laquelle pendait un cristal rouge représentant deux ailes autour d'une épée.
Le Seigneur se tut, et Océane, prise d'un doute, passa une main dans le col de sa robe et en sortit un bijou.
- Par les Valars ! s'écria Celeborn. C'est ce pendentif !
- Quel était le nom de cette femme ? demanda la jeune fille, la voix tendue.
- Tina Nerteaux.
Océane pâlit dangereusement et vacilla. Orophin réagit vivement, et posa sa main sur l'épaule de son amie sous le regard noir d'Haldir.
- Qu'y a-t-il, Océane Adams ? demanda Galadriel.
- Cette femme qui est venue ici, comme moi, commença l'adolescente. C'était ma grand-mère.
Cette révélation fit l'effet d'une bombe sur les quatre Elfes. Le silence plana quelques instants, puis Océane demanda :
- Quels étaient ses… pouvoirs ?
- L'Ombre et la Terre, répondit Celeborn. Elle avait aussi une paire de longues ailes blanches qui poussaient dans son dos dès qu'elle le voulait.
Océane avala difficilement la pilule et digéra silencieusement les révélations faites, son jeune cerveau tournant à plein régime.
- Elle l'Ombre… Moi la Lumière, reprit la jeune fille, se parlant à elle-même. Seul les pouvoirs semblent changer. Pour les ailes, puisque cette femme était ma grand-mère, il est plus que probable que j'en possède moi-même.
Après quelques secondes de silence, Océane se mit à faire les cent pas et s'exclama :
- Mais bon sang ! Qu'est-ce que je viens foutre dans ce p de livre ? Je ne peux rien changer à l'histoire, elle a déjà été écrite !
Une lumière vive avait de nouveau entouré d'or la silhouette de l'adolescente, trahissant la tempête de sentiments qui faisait rage en elle. Puis, soudain, la lumière s'éteignit et Océane s'arrêta. "La Communauté de l'Anneau devrait bientôt arriver en Lothlorien. Je repartirai avec eux, et j'essayerai de changer certaines choses. L'Histoire peut se réécrire !"
Sa décision prise, Océane sentit un sentiment de paix l'envahir : le genre de sentiment que l'on ressent lorsque l'on a fait le bon choix. C'est alors que Rùmil fit irruption dans la salle, la mine inquiète.
- Les Sentinelles de la Frontière Ouest viennent de nous faire parvenir un message. Une horde d'Orques campe à nos portes. Ils projettent de traverser la Lorien pour passer au Sud.
- Jamais les Yrch ne se sont aventurés à l'intérieur de nos frontières, et ce n'est pas aujourd'hui qu'ils commenceront ! dit Celeborn, les sourcils froncés de colère. Haldir, vous et votre escouade allez prêter main forte aux Sentinelles.
- A vos ordres, Mon Seigneur.
Haldir se mit en mouvement. Il avait bientôt atteint la porte, lorsqu'une voix claire jaillit dans son dos :
- Je viens avec vous !
Le Gardien se retourna lentement et fixa Océane de ses froids yeux gris.
- Vous ne savez pas vous battre, vous ne seriez qu'une gêne pour mes hommes et moi-même, dit-il, méprisant.
- Si vous me laissez derrière vous, cachée dans un arbre, je ne vous gênerai pas !
- Vous me suppliez ? demanda Haldir, une lueur triomphante faisant briller ses yeux.
- Ne rêvez pas tout haut Haldir ! Je vous demande simplement de m'emmener avec vous.
Le Gardien haussa un sourcil et se détourna.
- Si vous ne m'emmenez pas, je vous suivrai ! Vous m'aurez dans les pattes et ça vous plaira encore moins !
L'Elfe sortit sans se retourner. Rùmil le suivit après avoir adressé un sourire réconfortant à l'Humaine. Celle-ci jeta un regard aux Seigneurs de Lorien dès qu'Haldir et son frère furent sortis de la salle du trône.
- Va, Océane Adams, dit Galadriel en hochant la tête, Celeborn approuvant.
L'adolescente remercia les Premiers Nés d'un hochement de tête, et sortit de la salle en courant. Elle cherchait Haldir et Rùmil des yeux. Quand elle les trouva, ils étaient près d'un enclos à chevaux avec une dizaine d'autres Elfes.
- Nous allons rejoindre la Frontière Ouest à pied, les chevaux feraient trop de bruit, disait Haldir. Prenez votre paquetage et nous partons.
Les Elfes s'exécutèrent rapidement et en silence. Dès qu'ils furent prêts, les hommes d'Haldir et lui-même se mirent en route, Océane les suivant de loin. Tout en marchant, la jeune fille se prépara mentalement à ne pas manger pendant deux jours, car, si elle se souvenait bien du livre, de Caras Galadhon à la Frontière Ouest qui arrivait devant la sortie des Mines de la Moria, il y avait deux à trois jours de marche. "Tout dépend de l'allure à laquelle cet imbécile va faire avancer ses hommes."
xoxoxo
- Haldir, pourquoi es-tu aussi dur avec Océane ?
- Rùmil, soupira le Gardien. Cette gamine ne sait pas se défendre. Si elle était venue avec nous, elle se serait faite tuer.
- Tu es injuste mon frère. Je trouve qu'elle se défend bien face à toi, sourit Rùmil, se souvenant du premier cours de la jeune fille.
- Rùmil, efface-moi ce sourire idiot vite fait si tu ne veux pas finir coupé en rondelles, grogna Haldir.
A ce moment-là, des éclats de voix se firent entendre.
- Mais puisque je vous dis que je ne suis pas un Orque ! M'enfin, nettoyez vos lunettes ! Je suis une Humaine, Humaineuh : H.U.M.A.I.N.E ! Et puis posez-moi par terre, par Merlin (1) !
Haldir et Rùmil firent volte-face pour voir un Elfe du nom d'Elrahon tenir dans ses bras une furie se débattant et dont les pieds ne touchaient pas le sol. Rùmil jeta un coup d'œil à son frère, et étouffa un éclat de rire. En effet, à la vue d'Océane, les oreilles du Gardien des Frontières de Lothlorien rougirent. Sa colère durcit le regard gris de l'Elfe, mais cela n'impressionna nullement une Océane outrée.
- Je vous avais dit que si vous ne m'emmeniez pas, je vous suivrais Haldir ! s'exclama la jeune fille, ses yeux brillant d'indignation alors qu'elle essayait de se libérer de l'Elfe qui la retenait. Et j'avais raison quand je disais que ça vous plairait encore moins : vos oreilles sont toutes rouges !
A ces mots, les dites oreilles rougirent encore plus. Haldir serra les poings et fit signe à Elrahon de lâcher l'Humaine. L'adolescente retomba souplement sur ses pieds et fit face au Gardien, non sans avoir jeté un regard noir à l'Elfe qui l'avait capturée. L'Elfe en question recula d'un pas et sembla se ratatiner sur lui-même quand une pâle lueur entoura d'un halo doré le corps de la jeune fille. Cette scène fut de trop pour Rùmil qui laissa échapper un éclat de rire.
Au même moment, Haldir saisit Océane par le poignet et lui intima :
- Eteignez-vous pauvre idiote ! Vous voulez nous faire repérer ?
Pour toute réponse, Océane mordit le poignet de l'Elfe. Haldir étouffa un cri de douleur, et lâcha le poignet de l'Humaine. Fou de rage, il leva la main droite (celle qui n'était pas blessée) pour gifler l'adolescente. Rùmil, qui avait cessé de rire, saisit la main de son frère avant que le coup ne parte.
- Tu frapperais une femme ? gronda-t-il en elfique.
- Une caricature de femme, siffla Haldir. Mais tu as raison, je ne m'abaisserai pas à la toucher.
Le Gardien dégagea sa main et prit sur lui pour se calmer. Se tournant vers Océane, il lui dit :
- Cela fait deux jours que vous nous suivez, et malgré notre vitesse de marche, vous êtes là.
"Ca t'en bouche un coin, hein crétin ?" pensa la jeune fille, venimeuse.
- Vous tenez tant que ça à mourir ? reprit Haldir, méprisant, une lueur interrogatrice au fond des yeux.
- En ce moment, mes tendances suicidaires sont endormies, mais si je meurs aujourd'hui ou demain, ça ne me posera aucun problème. Au contraire.
Haldir fut intrigué par les mots de l'adolescente, Rùmil aussi, bien qu'Orophin lui ait raconté l'histoire de l'Humaine. Mais l'heure n'était plus aux bavardages. Une Sentinelle était arrivée et parlait avec Haldir. D'un signe de la tête, le Gardien ordonna à ses hommes de le suivre. La troupe d'Elfes et l'Humaine se mirent silencieusement en marche, et atteignirent bientôt l'orée de la forêt. Haldir força Océane à s'allonger à plat ventre sur le sol et lui ordonna de ne pas bouger.
Océane resta donc au sol, regardant les Elfes se déployer. Puis elle entendit Haldir prononcer un mot, et elle vit les Elfes charger. La bataille fît rage. Océane observait la manière de se battre des Elfes, et, poussée par la curiosité, elle se mit debout et sortit de sa cachette. Un Orque qui se tenait à l'écart du combat la vit et s'approcha d'elle, dans l'espoir de l'embrocher sur son épée. Un pressentiment avertit Océane, qui se jeta à terre, le sifflement d'une épée fendant l'air résonnant à ses oreilles. Vivement, la jeune fille se remit debout et fit face à son adversaire. N'ayant aucune arme sur elle, l'adolescente ne faisait qu'éviter les coups du monstre, jusqu'à ce qu'il plante profondément son épée dans le sol, à l'endroit exact où l'Humaine se trouvait.
Profitant de ce fait, Océane donna un coup de poing à l'Orque. "Argh, je me suis ruinée la main ! Saleté de barbaque malsaine ! Hoho, il n'a pas l'air content le monsieur. Replis stratégique !" Et de fait, l'Orque s'était relevé, et pourchassait la jeune fille qui s'était mise à courir, lui promettant mille douleurs dans son langage barbare. "Et hop ! On plonge dans la mêlée !".
Pour échapper à son poursuivant, Océane se glissa entre les belligérants Elfes et Orques, bousculant sur son passage tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une montagne de viande noire. Passant près d'un Elfe, la jeune fille se saisit du poignard qui pendait à sa ceinture en disant :
- Vous permettez ? J'ai un pot de colle aux fesses !
Et sans attendre de réponse, elle lança le poignard qui se ficha dans la gorge de l'Orque qui la pistait, le tuant sur le coup. L'Elfe à qui Océane avait emprunté le poignard se débarrassa de son adversaire et se tourna vers elle.
- Pourquoi n'êtes vous pas restée cachée Océane ?
- Ho, Rùmil ! Vous allez bien ? demanda la jeune fille, ses yeux brillant étrangement et essayant de détourner la conversation.
- Ne restez pas là, fit Rùmil en l'attirant contre lui et en plongeant ton épée dans le gosier d'un ennemi.
De sous le bras du jeune frère d'Haldir, Océane vit un Orque s'approcher d'un des combattants Elfes par derrière et lever son épée. S'échappant des bras de Rùmil, Océane bondit sur l'Elfe qu'elle reconnut comme étant Haldir, et l'écarta de la trajectoire de l'arme orque, le faisant chuter. C'est alors que son pouvoir de Lumière se déclencha.
Le corps de l'Humaine dégagea une lumière aveuglante qui éclaira le champ de bataille. Dès que les rayons de cette lumière touchèrent les Orques, ceux-ci se mirent à hurler de douleur, tandis que les Elfes, remis de leur surprise, les achevaient. Lorsqu'il ne resta plus aucun Orque, la lumière sembla refluer vers le corps d'Océane, et s'éteignit. La jeune fille se tourna ensuite vers Haldir et lui demanda :
- Vous n'êtes pas blessé ?
- Non, répondit sèchement l'Elfe en se relevant. Je vous avais ordonné de ne pas bouger ! Vous êtes aussi têtue qu'un Nain ! s'énerva-t-il.
- Ne vous en faites pas, je commence à regretter de vous avoir sauvé la vie.
Et ce disant, Océane s'écroula dans les bras d'Haldir, inconsciente.
- Mais c'est pas vrai, soupira le Gardien, exaspéré. Rùmil !
A l'appel de son nom, l'Elfe accourut vers son frère.
- Haldir, qu'est-ce que… Océane ! Mais, qu'a-t-elle ? demanda Rùmil, inquiet.
- Je ne sais pas, répondit Haldir, hargneux. Elle a dû utiliser son pouvoir trop vite et trop fortement.
- Il faut la ramener à Caras Galadhon, fit Rùmil.
- Je sais.
Haldir se tourna vers les autres Elfes et leur dit :
- Brûlez les corps, puis nous repartirons. Les Sentinelles reprendront leur poste, et dès que nous arriverons à Caras Galadhon, nous vous enverrons la relève, termina Gardien, s'adressant à une des Sentinelles.
Voyant que personne ne bougeait, et que tous les Elfes regardaient l'adolescente qu'il portait, Haldir siffla d'une voix menaçante :
- Au boulot, et plus vite que ça !
Lorsque les corps des Orques furent brûlés, les Sentinelles reprirent leurs places dans les arbres, tandis que le Gardien, son frère et son escouade repartaient en direction de Caras Galadhon.
Xoxo$oxoX
(1) Vous comprendrez pourquoi Océane dit "Par Merlin" en lisant le chapitre 3 qu'il faut que j'écrive.
