Auteur : Moi la toujours aussi divine Séléné.

Disclaimer voir premier chapitre.

Réponses aux reviews :

Fushicho : voilà la suite, j'espère que ça te plaira.

Gwinnyth : Et oui la maxime exacte est « Veni Vedi Vici », mais il fallait que je la modifie, pour le bien de la patrie… pardon histoire ;) La relation Océane/Haldir

ne restera pas au stade des disputes, mais ça évolue lentement entre eux. D'ailleurs, j'ai une petite idée pour le chapitre 5 qui te plaira sûrement quand tu la liras. Je

te donne un indice : ça a un rapport avec Rùmil et Orophin et leur plan pour caser leur frère. Sinon merci pour ta review, bonne lecture, et j'espère que toi tu

continueras aussi tes fics :p

Ptronille La suite en dessous ! J'espère que ce nouveau chapitre te plaira.

Melounette : Merci pour ta review, et voilà la suite (toujours aussi courte je crois). J'espère qu'elle te plaira.

Lyane de Philae : Merci pour ta review, elle m'a faite très plaisir. J'espère que cette suite te plaira.

Karmilla : Non, Haldir ne se calme pas, mais c'est ça qui fais sourire non ? Je suis contente que mon précédent chapitre t'es plu, et j'espère que celui-là te plaira

tout autant.

Morticia vampirella : Voici la suite. Désolée, mais Haldir sera agressif envers Océane pour un petit moment encore. Bonne lecture.

Shibou : merci pour ta review. Voilà la suite, j'espère qu'elle te plaira.

Georgette : Merci pour ta review. Je crois que ce chapitre te plairas. Je l'espère en tout cas.

Nimrodel de la Lorien : Je suis contente que ma fic te plaise, et j'espère que pour la suite, il en sera de même.

Lady Ange Shadow : Merci pour ta review. J'espère que cette suite te plaira.

Chapitre 4 : Arrivée prévue

Lorsqu'elle reprit connaissance, Océane était dans son lit, chez Orophin. En se redressant sur ses oreillers, la jeune fille se souvint d'avoir repris quelques instants ses esprits avant de replonger dans l'inconscience. Elle se rappela qu'Amaras, dans les bras duquel elle se trouvait, parlait avec Orophin, Rùmil et Haldir.

Les quatre hommes parlaient en elfique, elle n'avait donc rien compris, puis, épuisée par l'utilisation de ses pouvoirs, l'Humaine s'était rendormie. Maintenant qu'elle était réveillée, Océane cherchait une idée pour pallier à ces évanouissements intempestifs.

Pendant qu'elle réfléchissait, dans le salon, à l'étage au-dessous, Haldir, Rùmil et Orophin se chamaillaient pour savoir lequel d'entre eux irait voir comment se portait l'Humaine.

- Haldir ne peut pas y aller, sourit Rùmil. Si elle le voit, ça va saigner !

- Et tu ne peux pas y aller plus que moi, grogna le Capitaine. Tu ne la connais pas énormément !

L'aîné et le cadet se tournèrent vers le benjamin.

- Orophin, dirent-ils en chœur.

- Quoi ? Hé ! Pourquoi moi ? demanda le plus jeune des trois frères.

- Parce qu'elle habite chez toi, commença Haldir.

- Et parce que tu la connais plus que nous, ajouta Rùmil.

Orophin protesta pour la forme, tout en montant les escaliers menant aux chambres. Lorsqu'il arriva à l'étage, Orophin se dirigea vers la chambre d'Océane. Il s'arrêta devant la porte, frappa et entra après avoir entendu un "entrez" pensif.

- Je suis venu voir comment tu vas, dit l'Elfe en refermant la porte et en allant s'asseoir sur le lit.

- Je vais bien. Un peu fatiguée peut-être, répondit Océane, relevant ses yeux vairons sur son ami. Depuis que je suis réveillée, je cherche un moyen d'éviter de tomber dans les pommes à chaque fois que j'utilise mes pouvoirs.

- A mon avis, pour éviter ce genre de désagrément, tu devrais commencer par t'entraîner tous les jours et de manière progressive.

Un silence se fit dans la chambre, Océane réfléchissant. Au bout de quelques minutes, la jeune fille prit la parole :

- Alors je n'ai pas le choix, soupira-t-elle. Je vais devoir supporter ton taré d'aîné le temps de mon entraînement. Enfin… Tant qu'il ne me cherche pas, il n'y a pas de raison pour que je m'énerve, n'est-ce pas ?

Face à l'ironie évidente de son amie, Orophin ne put que sourire, amusé.

xoxoxo

Un mois durant, Océane réussit à mettre de côté son aversion pour Haldir. Ayant eu une épée en bois étant petite ("Ca a du bon d'être fan des trois Mousquetaires !" avait pensé l'Humaine), la jeune fille devint rapidement une épéiste de talent. Au combat à mains nues, Haldir avait été surpris de se prendre une raclée par l'Humaine.

- Remerciez ma grand-mère Haldir, avait ironisé Océane. C'est elle qui m'a appris l'art du combat.

Et elle avait planté le Capitaine elfe au milieu des archers venus s'entraîner, hilares. Niveau endurance, Océane était assez médiocre, malgré sa pratique du combat à mains nues. Pour palier à ce manque, Haldir faisait courir matin et soir l'Humaine, qui le trouvait d'ailleurs assez tyrannique. Quand au tir à l'arc, Océane était obligée d'avouer son incompétence, voire sa nullité dans ce domaine.

Ce matin-là, Océane avait maudis tout les dieux de la Création, mais surtout Haldir. Cela faisait bientôt cinq heures qu'elle s'escrimait sur son arc, en vain. Surveillant son "élève", le Gardien de la Lorien perdait rapidement patience. La patience n'avait jamais été son fort, mais là, cette imbécile d'Humaine avait battu des records : personne ne le mettait en colère aussi rapidement qu'elle. Et ce qui devait arriver arriva, Haldir explosa :

- Bon sang ! Vous n'êtes qu'une incapable ! Ce n'est pourtant pas si difficile de se servir d'un arc !

L'éclat d'Haldir fut la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Depuis un mois qu'elle se retenait de répondre à l'Elfe, Océane n'en pouvait plus et craqua :

- Et bien allez-y si c'est si facile, imbécile arrogant ! cria-t-elle en jetant loin d'elle et dans un accès de rage, l'arc qu'elle tenait. J'en peux plus ! Après cinq heures à essayer de bander cet arc à la con, vous m'agressez ! Même pas un mot d'encouragement en un mois d'entraînement, que dalle !

Océane reprit son souffle et continua, toujours en criant :

- Alors l'Humaine n'étant pas immortelle, l'Humaine va allez se reposer. Et si ça ne plaît pas au dictateur que vous êtes, C'EST LE MÊME TARIF !

Pendant que l'adolescente vidait son sac, Haldir avait remarqué que les bras de l'Humaine tremblaient violemment, sans doute parce qu'ils avaient été soumis à un trop gros effort pendant trop longtemps. Une pointe de remord adoucit le regard de l'Elfe, mais lorsque celui-ci entendit le mot "dictateur", le remord se transforma en colère.

- Très bien ! Puisque l'Humaine est si faible, et bien que l'Humaine fasse ce que bon lui semble !

Et sur ce, drapé dans son arrogance toute haldirienne, le Capitaine tourna les talons et quitta la clairière d'entraînement. Comment avait-elle osé ? Lui, un dictateur ? Et pourquoi pas un Yrch (Orque en elfique) tant qu'elle y était ! Non mais c'est vrai quoi ! Pour qui se prenait-elle ?

xoxoxo

De son côté, Océane s'était assise à même le sol, découragée. Pourtant, malgré son abattement, la jeune fille était fière d'elle. L'entraînement qu'elle s'était infligée pour mieux contrôler ses pouvoirs avait porté ses fruits. Elle maîtrisait désormais parfaitement la Lumière et le Vent. La preuve : aucune tempête ni aucune lumière ne s'était déclenchée lorsque sa colère et sa rage avaient explosées un peu plus tôt.

Mais sa fierté ne pouvait éclipser son découragement. Pourquoi était-elle si nulle avec un arc dans les mains ? Sa grand-mère lui aurait dit qu'on ne peut pas être bon partout, et qu'elle avait aussi des facilités dans d'autres domaines. Mais sa grand-mère n'était plus là. En plus, elle avait mal aux bras. Vraiment mal. Durant ce mois d'entraînement, elle ne s'était jamais plainte. Pourtant elle avait mal.

Et, tandis que le découragement l'envahissait de plus en plus, Océane repensa aux Walt Disney qu'elle aimait tant regarder. Soudain, l'un d'eux s'imposa à son esprit. Mulan. L'entraînement de Mulan, si dur pour une femme. Mulan qui n'avait pas renoncée. Et elle, Océane, allait-elle renoncer et abandonner ? Jamais ! Ce crétin d'Haldir ne la briserait pas ! Ce qui ne tue pas rend plus fort, n'est-ce pas ? Alors elle serait plus forte !

Se mettant à chanter le chanson qui allait avec l'entraînement de Mulan, Océane se leva, ramassa l'arc, et, occultant la douleur de ses bras, se remit au travail.

xoxoxo

Mais qui lui avait fichu une débile pareille ? Bon, c'est vrai, il devait bien l'avouer, elle était assez douée avec une épée et à mains nues. Et puis il y avait ses yeux. L'un vert et l'autre bleu, strié de rouge. Yeux dans lesquels les sentiments de l'Humaine se reflétaient parfaitement. Ses si beaux yeux qui l'hypnotisaient et l'intriguaient tant… "Minute ! D'où ça vient ce truc sur les yeux ?" se demanda le Capitaine. Rien à voir avec le sujet de ses réflexions.

Il en était donc à "douée à mains nues", et, inévitablement, nulle au tir à l'arc. L'arc ? Par Eru ! Il avait oublié son arc dans la clairière ! Maudis. Il était réellement maudis. Faisant volte face, Haldir repartit à grandes enjambées vers la clairière d'entraînement. Lorsqu'il arriva à l'entrée de cette fameuse clairière, l'Elfe s'arrêta brusquement. Cette Humaine si désagréable ne l'avait pas vu et semblait déterminée.

Haldir se mit à couvert et décida d'observer son "élève". Il vit Océane se lever, ramasser l'arc et se mettre à chanter tout en reprenant l'entraînement. Le Capitaine de la Lothlorien tendit l'oreille et écouta attentivement la chanson.

- "Attaquons l'exercice, pour défaire les Huns.

M'ont-ils donné leurs fils ? Je n'en vois pas un.

Vous êtes plus fragiles que des fillettes, et jusqu'au bout,

Et coup par coup, je saurais faire de vrais hommes de vous !

Comme la flèche qui vibre et frappe en plein cœur.

En trouvant l'équilibre, vous serez vainqueur.

Vous n'êtes qu'une bande de femmelettes,

Mais envers et contre tout, je saurais faire de vrais homme de vous !

J'aurais dû me mettre au régime…

Salue tous mes amis pour moi…

Je n'aurais pas dû sécher les cours de gym…

Ce gars-là leur flanque les foies…

Et s'il voyait la fille en moi…

Je suis tout en nage mais nager je ne sais pas…

Comme un homme, sois plus violent que le cours du torrent,

Comme un homme, sois plus puissant que les ouragans,

Comme un homme, sois plus ardent que le feu des volcans,

Secret comme les nuits de Lune de l'Orient !

Les jours passent et les Huns ne sont plus très loin.

Suivez bien mon chemin, vous vivrez demain.

Vous n'serez jamais vaillant et fort,

Comme des hommes, rentrez chez vous.

Je ne peux faire de vrais hommes de vous !

Comme un homme, sois plus violent que le cours du torrent,

Comme un homme, sois plus puissant que les ouragans,

Comme un homme, sois plus ardent que le feu des volcans,

Secret comme les nuits de Lune de l'Orient !"

La chanson finie, Haldir entendit Océane la répéter encore et encore tout en s'entraînant. "Je vois. Cette gamine ne manque pas d'obstination" pensa l'Elfe, retournant à ses occupations. "Laissons-la se débrouiller. Nous verrons bien demain ce que son entêtement aura donné."

xoxoxo

Plus tard dans la soirée, à l'heure où la Lune se lève, Haldir s'arrêta devant la clairière. Océane s'y trouvait toujours, l'arc à la main, une flèche encochée. L'Elfe vit l'Humaine bander son arc et viser la cible déjà percée d'autres flèches qui semblaient avoir voulu toucher la cible n'importe où, sauf au centre. Mais la flèche encochée ne partit jamais.

Les bras d'Océane, pris de tremblements convulsifs et violents, lâchèrent l'arc et la flèche, tandis que la jeune fille tombait à genoux d'épuisement.

Avec un soupir silencieux, Haldir s'avança, s'accroupit près de l'Humaine et examina ses bras. Surprise, Océane releva brusquement la tête et plongea ses yeux vairons dans le regard gris d'Haldir. Au lieu d'y trouver la dureté et l'arrogance qui leur sont habituelles, la jeune fille vit dans ces yeux couleur d'orage quelque chose de doux.

Mais trop épuisée pour analyser la situation et cette douceur inhabituelle chez l'Elfe, Océane se laissa faire quand Haldir la prit dans ses bras et l'emmena chez Orophin. Lorsque le Gardien de la Lorien déposa l'Humaine dans son lit, il remarqua qu'elle était déjà endormie.

xoxoxo

Lorsqu'elle se réveilla le lendemain matin, Océane sentit ses avant-bras la brûler atrocement. La jeune fille se leva, alla dans la salle d'eau, fit sa toilette et prit des bandages qu'elle badigeonna d'un baume apaisant avant de se les enrouler autour des avant-bras. Océane retourna ensuite dans sa chambre, enfila une robe de soie bleu nuit à longues manches, ainsi qu'une paire de bottes elfiques en daim.

Attrapant une brosse, Océane se démêla les cheveux et se les attacha en chignon. Ainsi parée, l'Humaine quitta la maison d'Orophin et alla se promener. "Aujourd'hui, pas d'entraînement !" pensa-t-elle presque joyeusement. "Mes bras ne peuvent même pas supporter le poids d'une robe à enfiler, alors une épée ou un arc… Résultats, j'ai une journée de tranquillité !"

Ainsi pensait Océane, se promenant seule hors de Caras Galadhon. C'est alors qu'elle entendit une voix qui n'avait rien d'elfique. Confiante et un sourire doux aux lèvres, l'Humaine sortit du sous-bois et se planta au milieu du chemin.

- Vous parlez bien fort Maître Nain. C'est un miracle que les Sentinelles ne vous aient pas déjà fait prisonniers.

La Communauté de l'Anneau, car c'était bien elle, avait eu un mouvement de recul en voyant surgir de nulle part cette jeune fille.

- Qui êtes vous ? demanda Aragorn, suspicieux.

- Je suis, à votre image, l'amie des Elfes, répondit Océane, toujours en souriant. Je vais vous conduire au Seigneur et à la Dame des Bois d'Or, car telle est votre volonté. Je le vois dans votre esprit. "Et hop ! Un peu de baratin à la Madame Irma pour appâter le touriste, et on continue !"

- Aragorn, chuchota Gimli. Peut-on faire confiance à cette enfant ? L'Ennemi peut prendre les formes les plus innocentes.

- " Tout ce qui est or ne brille pas,

Tout ceux qui errent ne sont pas perdus,

Le vieux qui est fort ne dépérit point,

Les racines profondes ne sont pas atteintes par le gel,

Des cendres, un feu s'éveillera ;

Des ombres, une lumière jaillira

Renouvelée sera la lame qui fut brisée,

Le sans couronne de nouveau sera roi."

- Comment connaissez vous ce poème ? demanda Boromir, plus que méfiant.

- Je connais beaucoup de choses sur cette Communauté, Boromir, répondit énigmatiquement Océane. Des choses qui furent, des choses qui sont, et des choses qui seront. "Un petit coup de divination à la Galadriel pour achever tout ce beau monde, et on met les voiles !" pensa la jeune fille, peu charitable, mais s'amusant vraiment.

- Comment me…

- Je répondrai à vos questions plus tard, coupa brusquement Océane. Avant de connaître mes secrets, vous avez surtout besoin de repos et de voir les Seigneurs de ces lieux. Suivez-moi.

Laissant derrière elle une Communauté bouche bée, la jeune Humaine prit le chemin le plus court pour mener à bon port les neuf hommes qui lui avaient emboîté le pas.