Disclamer: Les personnages de FullMetal Alchemist appartiennent à Hiromu Arakawa ainsi qu'à Square Enix.

Note: Je répète que les séparations "---" cherchent à démontrer que le "il" change de personnage. C'est alternativement Edward et Alfons, donc pas de panique Monique! Je tiens à préciser que Alphonse: petit frère d'Edward et Alfons: Heiderich. Juste pour être sûre que vous le saviez. ; ) Aussi, la page couverture du doujin est sortie: rendez-vous sur mon LiveJournal pour le lien!

-Will Revive-

Chapitre deux

Les cinq policiers n'y vont pas de main morte. Ça, son flan et son dos meurtris peuvent le confirmer. Il ne pensait pas que ça irait si loin.

« Ça t'apprendra à vouloir t'enfuir! Fou! »

L'officier prend son élan. Non, ce n'est pas sa matraque qu'il entend siffler les airs. C'est sa botte qu'il reçoit dans les côtes. Il ouvre ses yeux dorés sous le choc. Il en perd son souffle. L'air ne vient plus. Le policier a l'air de prendre un malin plaisir à recommencer son geste. C'est drôle: tout lui a l'air d'être au ralentit maintenant. Il n'entend même plus les gendarmes crier, l'insulter. Malheureusement, ses nerfs, eux, ne lui jouent pas de tours. La douleur est forte, bientôt insupportable. Il faut que ça s'arrête. Puis, il le rencontre du regard. Celui-ci le regarde, ne sachant pas quoi faire. Non-sans douleur, il lui tend le bras. Aide-moi.

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Son coeur lui a semblé s'arrêter. Il n'avait pas osé faire quelque chose, mais devant ses yeux d'or et sa trop inutile souffrance, il se doit de l'aider. Ses jambes recommencent à marcher. Même à courir. Il fonce sur le gendarme qui assène Edward de coups de pieds. Il s'agrippe à ses bras, essaye de le faire reculer pour qu'il arrête son massacre. Son parapluie a tombé quelques mètres plus tôt et danse sous les bourrasques de vent qui deviennent de plus en plus froides dans la soirée déjà bien avancée.

« Mais que faites-vous monsieur?

- Arrêtez! Arrêtez, je vous en pris! »

Il relâche sa poigne du policier, maintenant hors d'atteinte de son protégé. Celui-ci fait signe aux autres d'arrêter leurs gestes, se retourne en sa direction et plante son regard intimidant dans le sien. Il le soutient. Il tient le coup. Il ne vacille pas. Il va de l'avant. Il veut l'aider.

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Un sentiment de soulagement l'envahit. Normal, puisque les coups ont arrêté de pleuvoir. C'est grâce à lui. Il se trouve chanceux de l'avoir rencontré.

Flash-Back

Ça y est. Son père l'a encore abandonné. Il n'a plus assez d'argent pour le loyer. Le voilà à la porte. Désespéré, il s'assit, son menton accoté sur ses genoux, ses bras entourant ses jambes. Même recroquevillé, il a froid. La vie est injuste. Parfois.

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Il le voit, frissonnant. Sa tête lui dit de continuer son chemin: ce n'est qu'un sans-abri parmi tant d'autres tout de même. Mais son grand coeur lui dit de l'interpeller, de l'aider. Il hésite un moment.

« Hem... vous allez bien? »

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Il lève la tête et plonge son regard doré dans celui de son interlocuteur. Ses yeux s'ouvrent grands de surprise.

« Al... Alphonse? »

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Il n'a pas vraiment entendu ce qu'il a dit, mais peu importe.

« On vous a chassé de votre logement? Vous êtes seul?

- Oui. »

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Il ne voit rien d'autre à dire. Il devrait peut-être arrêter de le fixer si intensément. Il pourrait se sentir mal à l'aise. Mais c'est Alphonse. Une coïncidence? Peut-être. Mais il en est heureux.

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« Je m'appelle Alfons Heiderich. Et vous? »

Il lui tend la main. Il lui affiche un sourire. Toujours assit sur le bitume, le jeune homme regarde sa main, hésitant, toujours surpris. Celui-ci la prend au bout de quelques secondes, l'aidant à se relever et la secoue par la suite. Heureux de le rencontrer.

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« Edward Elric.

- Si vous n'avez pas d'endroits où dormir... M'enfin, je comprends si vous ne voulez pas: nous venons à peine de nous rencontrer, mais... si vous voulez, il y a de la place et... »

Il le regarde avec tendresse. Sa gêne et ses hésitations le rendent si adorable. Comme Alphonse.

« Je vous suis. »

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Il est surprit. Surprit, mais content. Il le regarde lui sourire mystérieusement.

« Bien! »

Il tourne les talons, suivit par le vagabond qui a maintenant un toit où dormir. Bientôt, ils arrivent devant un fleuriste. La vendeuse le regarde arriver, amusée.

« Bonjour.

- Bonjour Alfons. Tu ramènes un invité?

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Encore une surprise. Il n'arrive qu'à bafouiller.

« Je... je m'appelles Edward Elric. »

Il lui tend la main. Elle lui la sert joyeusement, lui offrant un sourire chaleureux.

« Gracia. Je suis la propriétaire. Vous resterez longtemps avec nous? »

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Il est un peu gêné de sa réponse. Il ne l'a tout de même pas consulté. C'est quand même elle qui détient l'immeuble où il habite.

- Hem, j'espère que cela ne vous dérange pas.

- Bien sûr que non. Si cela me dérangerait, avec ton grand coeur, Alfons, j'aurais des problèmes.

- Merci beaucoup Gracia. »

Celle-ci répond qu'il n'y a rien. Il lui sourit. Ils passent la porte et gravissent des escaliers qui débouchent à un appartement. Ils y entrent. Il se retourne, les lèvres étendues dans un sourire.

« Bienvenue chez ton nouveau chez toi! »

On lui répond, en souriant, un timide merci.

Fin Flash-Back

Il décide enfin de parler.

« S'il vous plaît. Il est avec moi. Il n'est nullement dangereux. Laissez-le. Il n'a rien fait.

- On m'a dit de cet homme qu'il était fou. Nous allons l'embarquer et l'emmener dans un endroit plus propice à son développement.

- En avez-vous la preuve? Et puis, de quels droits le frappez-vous? Fou ou pas, c'est une injustice! »

Le gendarme semble hésiter. Il replace sa casquette et soupire. Il marque une pause.

« Vous êtes mieux de le garder à l'oeil. Vous ne serez pas toujours là pour le protéger. »

Il le toise. Ce policier le dégoûte vraiment. Celui-ci se retourne vers ses collègues, leur faisant signe de partir.

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Le dernier homme en uniforme s'arrête devant lui, le doigt levé comme une mère le fait pour mettre en garde son enfant.

« Si jamais tu te fais encore remarquer, tu verras ce qui t'arriveras. »

Avant de partir, l'homme lui assène un violent coup de pied à la mâchoire et repart comme si de rien n'était. Ça lui fait mal. Très mal. Mais il est tout de même soulagé. Bien qu'il ne peu plus bouger, cause de sa douleur, il peut enfin recommencer à respirer.

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Il se précipite vers lui, apeuré. Il s'agenouille près de lui, mais hésite à le toucher.

« Edward! Edward, tu vas bien! »

Seul le silence lui répond. Mais deux iris dorées le regarde tendrement. Comme la première fois.

Non. Pas tout à fait. Il y a quelque chose de différent. Aurait-il changé d'avis?

« Je suis terriblement désolé Edward. Pour tout. J'aurais voulu t'aider bien avant, mais... mais... »

Il en tremble. Il a peur. La neige continue de tomber et de fondre sur leur corps chaud.

Gna gna gna! Encore du suspence! Que va-t-il se passer ensuite? Qui sait? Ah oui, moi je sais. XD Reviews please?