Chapitre n°9 :
Les jours passèrent rapidement ; chaque habitant du château, excepté le cher Trio de Gryffondor, vivant leur vie, inconscient du danger qui se rapprochait de plus en plus, au fur et à mesure que les jours s'écoulaient. Tout le monde était nerveux, excité à l'approche du bal de Noël ; particulièrement les filles. Hermione souriait avec bienveillance, face à toute cette agitation.
Ses amis étant déjà nerveux, elle s'efforça de paraître calme et posée. Elle avait régulièrement reçu des hiboux de Draco : un le matin, un le midi et un le soir. Mais elle n'avait pas ouvert les lettres mais elle ne les avait pas jetées pour autant.Chaque lettre était accompagnée d'une fleur. Au début, elle les avait mises dans un vase. Mais au fur et à mesure, le vas s'était fait trop petit. Et elle avait ainsi commencé à porter les fleurs. Elle les mettait dans ses cheveux, sur sa chemise, et même sur son sac.
Draco de son côté, hésitait à désespérer ou à espérer, de la voir agir ainsi.
Le soir du bal de Noël, alors qu'Hermione était en train d'affûter sa lame et de vérifier que tout son armement était en bon état de marche, Ginny était allée chercher une amie chez les Poufsouffles. Alors qu'elle attendait, Ashley sortit de la salle commune, accompagnée de deux autres filles. Celle-ci disait :
« - J'ai enfin eu quelque chose avant cette miss parfaite de Granger ! Comment je ne peux pas la voir cette fille ! Toujours en train de lever la main, de faire du lèche-cul aux profs ! Rhoo, et puis ses airs supérieurs et de sainte nitouche !
- Mais comment t'as fait pour coucher avec Malefoy ? Apparemment ils étaient amoureux tous les deux, non ? interrogea une des deux filles qui la suivaient.
- Tu te rappelles les chocolats fabriqués avec des filtres d'amour que Romilda Vane, de Gryffondor, avait essayé de faire avaler à Harry ? Je m'en suis également procurée. Mais purée, j'ai dû lui en faire avaler un bonne dizaine avant qu'il ne pense plus qu'à me sauter dessus. Et encore ça n'a duré qu'une heure. Mais quelle heure ! Bref je l'ai pétrifié au détour d'un couloir et lui ai fait avaler de force les chocolats.
- Et alors ? Raconte-nous ! Comment c'était ? demanda l'autre fille avec impatience.
- Franchement, Draco Malefoy est trop un bon coup ! Il fait honneur à sa réputation. Je dirais même plus que c'est une affaire en or. Ca a duré une heure et j'ai dû avoir au moins cinq orgasmes ! Il te fait prendre ton pied, mais à un rythme de malade ! Je ne suis pas montée au septième ciel avec lui mais plutôt au quatorzième ! Pffiouu ! J'en ai encore un peu mal au ventre ! s'extasia Ashley. »
Les trois filles s'éloignèrent en riant, ne remarquant pas la présence de Ginny, qui fulminait de rage.
Comment ces… grrrrrrrrr… Il n'existe pas de mots assez péjoratifs pour les décrire tellement elles étaient horribles !
Elle devait en parler à Hermione ! Et le plus tôt possible ! Elle s'excusa auprès de son amie et se précipita vers les appartements des préfets en chef. Quand elle se planta devant le tableau, elle s'aperçut qu'elle ne connaissait pas le mot de passe ! Par Merlin, comment elle allait faire maintenant ! C'était trop important pour qu'elle attende ! Ainsi elle sortit tous les mots de passe inimaginables et finit par s'énerver.
« - Putain de merde de tableau ! Tu vas t'ouvrir oui !
- Oui, c'est le bon mot de passe, fit le tableau en s'ouvrant. »
La jeune rouquine écarquilla les yeux. Décidemment, ils n'avaient vraiment plus d'idée pour choisir les mots de passe ! Elle pénétra dans la salle commune, ne regardant que vaguement la décoration. Elle se dirigea directement dans la chambre de préfète en chef. Elle entra sans frapper.
Hermione, surprise, fit disparaître toutes les armes qui l'entouraient mais pas assez rapidement : Ginny les avait déjà vues et elle en restait bouche bée.
« - Mais… Hermione… Qu'est-ce que tu fais avec tout ça ?
- Ferme la porte d'abord s'il te plaît, demanda la préfète.
Ginny s'exécuta et alla s'asseoir sur une chaise.
- Ne me dis pas que… que tu te prépares à aller en guerre, bégaya la jeune rouquine.
- Très bien. Je ne te le dis pas, fit Hermione en reprenant l'épée qu'elle était en train de vérifier.
- Hermione ! s'écria Ginny.
- Ecoute, Ginny. Je n'ai pas le temps de jouer. C'est ce soir ou jamais. Si on attend encore plus longtemps, Poudlard deviendra un collège de magie noire !
- Mais tu aurais pu prévenir ! s'exclama Ginny, ne trouvant rien d'autre à dire.
- Mais bien sûr ! Tu me vois, débarquer dans la Grande Salle et annoncer à tout le monde : Oh ! J'ai oublié de vous dire ! Toute l'armée de Voldemort va débarquer à Poudlard ! Alors profitez-en bien parce qu'il ne vous reste que quelques jours à vivre ? railla-t-elle.
- Tu sais très bien ce que je veux dire, dit Ginny. Tu aurais pu me le dire à moi.
Hermione soupira.
- Seules les personnes participant à mon plan sont au courant. Désolée Ginny mais ton frère s'est formellement opposé à ce que tu participes. Ne le répète à personne !
- Promis mais je veux vous aider ! s'écria Ginny.
- C'est trop tard, Ginny.
- Mais pourquoi ?
- Bon sang ! Tu te rends compte de ce que je vais faire ! J'envoie Harry au devant de la mort ! Vos vies, sa vie, reposent entre mes mains ! Parce que même avec mon plan de secours, si Voldemort n'est pas anéanti, il retrouvera Poudlard un jour… Et si je ne réussissais pas ? Et si Harry et tout le monde mourraient par ma faute ? craqua Hermione, des larmes roulant sur ses jolies joues.
- Hermione… Tu es la sorcière la plus brillante de Poudlard, si ce n'est plus. On sait tous que tu es capable de le faire ! Tout le monde le sait !
- Et si vous aviez tort ? renifla Hermione.
- Non, non. La bonne question à se poser est : si on avait raison ? Maintenant prépare-toi. Ils n'attendent plus que toi. »
Elle remercia Ginny en l'enlaçant. Elle alla derrière le paravent pendant que Ginny l'attendait. Elle enlevait ses vêtements quand Ginny prit la parole :
« - Dis, Hermione… Tu sais, Draco…
- Ginny. Tu sais bien ce qu'il m'a fait. Je n'ai pas envie de revenir sur ça.
- Bah justement. J'ai quelque chose qui pourrait te faire changer d'avis, fit la rouquine en jouant machinalement avec une balle trouvée sur le bureau.
- Ah ? Et quoi donc ? demanda Hermione, curieuse, fourrant ses armes dans sa Changeline©.
- D'ailleurs c'est la raison de ma visite. Tu te doutes bien que jamais je…
- Ginny ? Et si tu en venais aux faits ? la coupa Hermione.
- Draco n'a pas couché volontairement avec Ashley, balança Ginny, très vite.
- Quoi ! C'est n'importe quoi ! Tu sais très bien que je les ai vus de mes yeux et il n'était pas sous l'emprise d'un Imperium que je sache ! s'énerva Hermione.
- Je l'ai entendu dire de la bouche d'Ashley, elle-même. Tu te souviens des chocolats spéciaux que Romilda Vane a essayé de faire manger à Harry ? Eh bien, Ashley s'en est aussi procuré. Elle a pétrifié Draco au détour d'un couloir et lui en a fait manger de force.
- Oui, mais… même malgré ça, si elle lui en a fait manger un, il a succombé. Donc finalement, il ne tenait pas autant que cela à moi, coupa-t-elle en sortant de derrière le paravent.
Elle se dirigea vers sa commode.
- Faux. Ashley a dû lui en faire avaler dix – et je dis bien dix – avant qu'il ne succombe et encore elle a dit que cela n'avait duré qu'une heure. Dois-je te rappeler que dix chocolats c'est la très forte dose ? Avec 5 chocolats, le moldu Hitler aurait épousé sur le champ une juive polonaise.
Il y eut un silence. Ginny reprit alors qu'Hermione se préparait à sortir :
- Alors que comptes-tu faire ?
- Aller à ce bal, donner tout ce que j'ai et aller combattre. Si j'en ressors vivante, je… je ne sais pas. Même en sachant ça… Non ! Il faut que je me le sorte de la tête ! Ce n'est pas le moment de penser à ça ! déclara-t-elle sur un ton plus ferme.
- Au contraire, tu vas aller droit au devant d'une bataille dont tu ne… ne… ressortiras peut-être pas… indemne, commença à sangloter Ginny quand elle envisagea la chose.
- Ginny… Je te promets qu'Harry en ressortira indemne. C'est une promesse faite de sœur à sœur, promit Hermione.
Ginny renifla. Hermione reprit fermement :
- Bon maintenant tu sèches tes larmes. Tu dois faire tourner la tête à mon meilleur ami. »
Sur ce elle sortit de la chambre, suivie de Ginny, impuissante. Alors qu'elles marchaient, la préfète en chef réalisa quelque chose et se retourna vers Ginny.
« - Ginny. Tu dois me promettre que tu ne sortiras pas du château, ce soir.
- D'accord, marmonna Ginny en détournant les yeux.
- Ginevra Weasley ! gronda Hermione.
- Ouais ! C'est bon ! Ca va ! Je te le promets ! grogna Ginny en la regardant.
- Merci, dit Hermione en la prenant dans ses bras. »
Et elles arrivèrent devant la Grande Salle, bras dessus dessous ; l'une se préparant mentalement à la guerre et l'autre se reprenant, décidant de faire passer la meilleure soirée possible à l'élu de son cœur. Elles se séparèrent, Ginny rejoignant Harry et Ron, Hermione rejoignant ses amis.
« - Bon écoutez. Ce soir, il faut que vous donniez tout ce que vous avez dans les tripes. Elle doit être tellement bonne que personne n'ait envie de quitter la salle. C'est d'une importance « vitale ».
- Mouais… fit Joey en mâchonnant son chewing-gum. Mais faut que tu participes aussi. Par exemple, l'ouverture, quelques chansons par-ci, par-là… oh ! Et puis le final aussi !
- Désolée les gars ! Je peux vous faire l'ouverture et une chanson maxi. Je ne peux pas assurer plus.
- Ouais. Ca marche quand même, fit Vince. »
Ils se firent tous ensemble un check sis/bro sonnant comme un adieu. Ils se placèrent sur scène, Joey à son ordinateur et les autres à leurs places respectives sur scène ; Hermione chantant et les autres l'accompagnant de leur danse.
I didn't mean it
When I said I didn't love you so
I should have held on tight
I never should've let you go
I didn't know nothing
I was stupid
I was foolish
I was lying to myself
I could not fathom that I would ever
Be without your love
Never imagined I'd be
Sitting here beside myself
Elle repéra Draco qui buvait un verre, accoudé au bar, le regard dans le vide.
'Cause I didn't know you
'Cause I didn't know me
But I thought I knew everything
I never felt
The feeling that I'm feeling now
C'est avec un froncement de sourcils qu'elle vit Ashley s'approcher de Draco, habillée d'une tenue qui laissait plus voir qu'entrevoir toutes ses formes tellement elle était transparente.
Now that I don't
Hear your voice
Or have your touch and kiss your lips
Cause I don't have a choice
Oh, what I wouldn't give
To have you lying by my side
We belong together
Refrain:
When you left
I lost a part of me
It's still so hard to believe
Come back baby please
We belong together
Who else am I gonna lean on
When times get rough
Who's gonna talk to me on the phone
Till the sun comes up
Who's gonna take your place
There ain't nobody there
We belong together
I can't sleep at night
When you are on my mind
Bobby Womack's on the radio
Singing to me
'If you think you're lonely now'
Wait a minute
This is too deep, too deep
I gotta change the station
So I turn the dial
Trying to catch a break
And then I hear Babyface
I only think of you
And it's breaking my heart
I'm trying to keep it together
But I'm falling apart
I'm feeling all out of my element
I'm throwing things
Elle allait lui jeter un sort discrètement quand elle vit Draco la repousser sans ménagement, lui disant – si elle savait bien lire sur les lèvres – de " retourner sur son trottoir".
Crying
Trying to figure out
Where the hell I went wrong
The pain reflected in this song
Ain't even half of what
I'm feeling inside
I need you
Need you back in my life baby
au Refrain, x2
®©We belong together, Mariah Carey®©
La chanson se finit et un hurlement de loup se fit entendre.
Plus que quelques dizaines de kilomètres et ils seront là… songea-t-elle. Cela leur prendra environ une demi-heure s'ils évitent les pièges. J'ai encore un peu de temps. Je vais aller prévenir Ron et Harry.
Elle descendit de la scène par le petit escalier et les rechercha, essayant de repérer leur aura. Elle les retrouva assis autour d'une table avec Ginny, Luna et Neville. Elle contempla quelques petites secondes le spectacle qui s'offrait à elle. Harry enlaçait amoureusement Ginny. Il s'était visiblement fait une raison. Ron riait aux blagues de Luna, Neville se joignant à eux. Une table d'amis… Voilà le spectacle qui s'offrait sous ses yeux. Se résignant à briser quelques instants ce tableau, elle s'approcha d'eux. Ron et Harry bondirent de leurs chaises quand ils l'aperçurent, pensant que c'était le moment.
Elle leur fit signe de la suivre et elle les éloigna dans un coin de la salle.
Craignant qu'une personne ne les écoute, elle communiqua avec eux par télépathie.
« - C'est moi Hermione. Chut ! Ne parlez pas ! Pensez juste vos réponses.
- Hermione ? C'est le moment d'y aller ? demanda Ron.
- Non. Je voulais juste vous prévenir qu'ils ne sont plus qu'à quelques dizaines de kilomètres. Dès que j'éteindrai les lumières, ce sera l'heure.
- Et Ginny ? s'inquiéta Harry.
- Elle est au courant. Ne t'inquiète pas. Je lui ai fait promettre qu'elle ne quittera pas le château, le rassura Hermione. Bon allez, haut les cœurs ! Cette soirée sera la meilleure qu'on passera !
Ils firent un mouvement pour retourner vers leur table. Hermione retint Harry par la manche, laissant Ron se diriger vers la table.
Elle lui dit dans sa tête :
« - Harry… Tu aimes vraiment Ginny, n'est-ce pas ?
Elle voulait s'en assurer car en voyant ses deux meilleurs amis faire autant d'efforts pour paraître calme et joyeux, elle avait pris sa décision, une importante décision.
- Bien sûr que je l'aime ! s'exclama mentalement Harry.
- Ce que je veux dire… A quel point l'aimes-tu ? insista Hermione.
- Voyons… Je vais essayer de te le faire ressentir, réfléchit Harry.
Hermione vit défiler dans sa tête toutes les fois depuis l'année dernière où il partageait un moment avec Ginny. Elle put ressentir ce qu'il ressentait à chacun de ses moments. Chaleur, joie, bien-être… Tout ça à la fois. Elle fut rassurée. Elle n'allait pas faire ce qu'elle allait faire pour rien.
- Harry. J'aurais besoin d'un peu de ton sang.
- Mon sang ! Pourquoi faire ? s'étonna Harry.
- Si tu étais vraiment mon meilleur ami, tu n'aurais pas à me poser cette question, fit Hermione.
- Bon… D'accord, céda Harry en relevant sa manche.
- Ca risque de piquer un peu, prévint Hermione en plaçant ses mains au dessus de son bras. »
Il haussa les épaules. Elle se concentra et une petite boule rouge apparut, se développant de plus en plus. Lorsqu'elle eut atteint la taille d'une balle de tennis, Hermione arrêta le processus. Elle enferma la boule de sang dans une fiole et donna un énorme bout de chocolat à Harry. Elle remercia celui-ci, le serrant dans ses bras :
« - Harry James Potter, sache qu'où que je sois, quoiqu'il m'arrive, je serais toujours près de toi. Je ne t'abandonnerai jamais puisque je serais là.
Elle posa une main à l'endroit du cœur.
- Je le sais, répondit-il, les yeux brillants, sentant que c'était comme un adieu.
- Va. Elle t'attend… la femme de ta vie, fit-elle en s'éloignant.
- Hermione… murmura-t-il en la regardant se mêler à la foule. »
Elle se cacha dans un autre recoin sombre de la salle. Après s'être assurée que personne ne la regardait, elle s'inocula le sang d'Harry dans les veines. Elle essaya de retenir son hurlement de douleur mais ne put empêcher un petit cri s'échapper de ses lèvres. Heureusement pour elle, il passa inaperçu. Le sang elfique et le sang humain ne faisaient pas forcément bon ménage.
Elle avait l'impression qu'on lui brûlait les veines, une par une. Elle laissa tomber la fiole qui éclata en mille morceaux au sol.
La douleur s'atténua rapidement. Avantage elfe : un elfe devenait bien vite insensible à la douleur physique.
Elle ne prit pas la peine de ramasser les éclats de la fiole. Elle se contenta de s'en aller. Dès qu'elle fut sur la piste de danse, elle sut que c'étaient ses dernières danses.
Elle dansa, dansa sans jamais se fatiguer, enchaînant pas sur pas. Elle virevoltait, ondulait telle une danseuse du désert. C' était sans doute la dernière fois qu'elle se libérait de ses obligations.
Kiara, Vince, Joey, Pete, Dawson, avaient senti qu'ils n'allaient sans doute pas la revoir pendant un bon bout de temps. Ils ne se doutaient pas à quel point ils avaient raison. Ils faisaient tous de leur mieux pour satisfaire la demande de leur amie. Ils leur devaient tous au moins ça. Après tout, elle les avait tous aidés à un moment ou à un autre de leur vie.
Kiara et Vince avaient été plongés dans la drogue, il y a plusieurs années avant. Ils avaient été dépendants d'héroïne et de cocaïne pendant plusieurs années ; tellement dépendants que l'une n'avait pas hésité à faire les trottoirs pour avoir sa dose de drogue journalière et l'autre avait frappé sans pitié les plus faibles que lui pour leur prendre leur argent. Ils avaient été à la rue depuis longtemps. Le soir, ils squattaient les parcs ou se réchauffaient dans le métro.
Un soir, on ne sut jamais comment, Hermione était apparue devant eux dans le métro, un parapluie. Au début, ils l'avaient prise pour une tarée se baladant avec un parapluie ouvert dans un milieu couvert. Mais elle avait très vite gagné leur confiance et les avait sortis de la misère. Elle leur avait offert une nouvelle vie. Elle leur avait offert un toit, un job, bien sûr à condition qu'ils ne fussent plus mêlés à tout ce qui touche la drogue.
Bien sûr, au début, ça n'avait pas été facile. Mais ils avaient pris la décision de conserver cette nouvelle vie qui leur était offerte. Ils étaient allés dans un centre de désintoxication.
Mais finalement, on ne sut jamais comment Hermione s'y était prise pour sauver ces deux drogués.
Quant à Joey, c'était une toute autre histoire. Un soir, il était allé sur le toit d'un immeuble, bien décidé à en finir. Il était sur le point de se jeter dans le vide quand Hermione était apparue, toujours munie de son parapluie, assise à côté de lui sur le rebord. Ils avaient parlé. Joey lui avait confié qu'il avait été banni du monde des sorciers pour un crime qu'il n'avait pas commis et que sa petite amie venait de le mettre à la porte de chez lui. Elle l'avait aidé, soutenu, écouté, conseillé et cela, sans même qu'il ne lui demanda quoique ce soit.
Pete et Vince étaient deux jeunes hommes de la cité, un peu pommés, faisant partis d'un gang réputé pour ses crimes. Ils avaient quitté leur gang, au péril de leur vie. Les membres du gang qui les appelaient encore «mon frère », les avaient frappés jusqu'au sang et les avaient laissés à moitié mort, au milieu d'ordures.
Hermione les avait trouvés « par hasard » et les avait emmenés à l'hôpital. Elle avait pris régulièrement de leurs nouvelles et encore une fois, les avait aidés à rebâtir une nouvelle vie honnête.
Oui, ils lui devaient tous au moins ça. Ils enchaînèrent sur leur nouvelle chanson intitulée « Animal City » (en fait c'est Animal City, de Shakira)
Elle adorait leur nouvelle chanson, littéralement. Elle dansait, virevoltait plus que jamais. Elle ne s'en lassait pas. Pourtant elle savait qu'à la fin de la chanson, elle devait partir… seule…
Elle l'avait décidé, au moment même où elle avait ressenti ce qu'Harry éprouvait pour Ginny. C'était bien plus qu'une simple amourette de collège… C'était de l'amour qu'Harry ressentait pour Ginny, le véritable amour… Elle voulait qu'ils aient des enfants, des petits-enfants, des arrières-petits-enfants ensemble et que ceux-ci grandissent dans un monde meilleur.
Elle ne voulait pas enlever Harry à Ginny. Oh ça non ! Elle en était incapable. D'ailleurs c'est pour ça qu'elle L'avait demandé à Harry. Et elle ne regrettait pas son choix.
Elle savait depuis le début qu'il y avait de fortes chances qu'elle y laissa la vie. Elle ne venait de le réaliser que très récemment et elle l'avait très bien pris. Si c'était pour sauver ce monde de la destruction, elle y était prête.
Elle releva brusquement la tête.
Ca y était… C'était l'heure : ils arrivaient. Elle se faufila à l'extérieur de la Grande Salle, espérant qu'Harry et Ron ne l'aient pas vues.
Alors qu'elle s'apprêtait à sceller les grandes portes de Poudlard, après avoir aménagé le globe de telle sorte à ce qu'il s'active dès que les grandes portes fussent scellées, Harry, Ron et Ginny arrivèrent en courant, lui hurlant de les attendre.
Elle leur sourit tristement et leur dit : « Pardonnez-moi pour ce que je vais faire ». Une bourrasque violente les projeta au sol et Hermione scella les grandes portes.
Elle se retourna face au parc et ainsi aux grilles du château. Sa Changeline©® s'activa. Ses vêtements se transformèrent pour laisser place à une tenue de combat. Le parc était recouvert de neige blanche. Elle s'avança de quelques pas félins, sans laisser aucune trace derrière elle, si ce n'étaient que quelques edelweiss ici et là.
Une masse sombre et mouvante apparut aux grilles, grandissant de plus en plus, agglutinée à l'entrée du domaine du château.
L'ennemi était arrivé. Le combat allait pouvoir débuter.
Règle n°2 : Suivre son instinct.
Note de l'auteur : Hellôô ! Voilà un tout nouveau chapitre tout frais, tout recopié ! Alors qu'en pensez-vous ? Aurais-je dû laisser Harry et Ron intervenir ? Si vous trouvez des incohérences, signalez-moi s'il vous plaît ! J'ai beau me relire, j'ai toujours l'impression qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Bref, laissez moi votre avis ! Bisous !
Note de l'auteur 2 : Quoi ? Vous avez réussi à lire jusqu'ici ? oÔ Bravo ! Félicitations ! C'est le plus long chapitre que j'ai jamais écrit ! lol ! Mais je pense que ce sont les paroles de la chanson qui ont pris le plus de place. Qu'est-ce que vous en pensez ? J'aurais peut-être dû les enlever ? C'est peut-être chiant à lire non ? Laissez-moi votre avis ! Re-bisous !
