Chapitre n°10 :
Elle frappait, tranchait, tuait, décapitait, coupait tous les démons qui avaient le malheur de s'interposer entre elle et son adversaire.
Elle haletait… Il y en avait de plus en plus. Elle avait l'impression d'avoir affaire à une hydre dont les têtes seraient les démons.
Une hydre… Chaque fois que l'on coupait une tête, deux autres apparaissaient. Pourtant… Ils avaient l'air si réel. Son sang s'écoulait de quelques coupures diverses sur ses bras.
Elle se décida. Elle tenta le tout pour le tout. Elle prononça très vite : « Que ces illusions disparaissent et que leur créateur apparaisse ! »
Pendant une seconde, elle crut que ça n'avait pas marché et était prête à continuer le combat. Mais les démons finirent par disparaître en un léger écran de fumée.
Quand l'écran de fumée se dissipa, elle vit le créateur de ces démons. Elle s'attendait à tout sauf à ça. Et si elle en fut décontenancée, elle n'en laissa rien paraître (rappel : Règle n°1 : Ne jamais laisser entrevoir à l'ennemi ses sentiments, ses pensées ni son état d'esprit.).
Devant elle, se tenait Carolina. Hermione alias Arya railla :
« - Tiens, tiens. Apparemment jouer les soubrettes chez Balthazar ne te suffisait pas. Il fallait que tu viennes jouer dans la cour des grands. Qu'est-ce qu'il a de plus ? Il te paye plus ?
Carolina rougit encore plus si c'était possible sous son teint écarlate.
- Je n'ai jamais été au service de Balthazar. Mon unique maître est le grand Beleth. Je lui appartiens corps et âme. J'étais une espionne infiltrée à son compte. Je lui suis dévouée toute entière, persifla la vamp.
- Mmh ? Ah oui ? Toute entière, hein ? Mais à ton avis, qu'est-ce que ton cher Bibi va dire quand il verra une vidéo de toi et de son cher pote Balthy faire des galipettes sur son bureau ? Oh ! Et surtout quand tu lui déclares si adorablement ta… eh bien ta flamme – sans mauvais jeu de mots ? Mmh ? Je doute que manger la sucette de l'ennemi de son maître entre dans les compétences recommandées pour… une fille de mauvaises mœurs, si je puis dire, se moqua Hermione, en guérissant ses quelques coupures.
- Tu n'as aucune preuve, persifla la démone, son tatouage commençant à flamber.
- Que tu crois, que tu crois, minauda Hermione, un sourire en coin.
Elle claqua des doigts et une sorte d'hologramme apparut. On put voir défiler toutes les scènes torrides entre Balthazar et Carolina. Cette dernière blêmit jusqu'à en devenir rose. Elle implora :
- Maître ! Je vous jure que c'est faux. Cette vidéo est montée de toute pièce. Je n'ai jamais couché avec Balthazar ! Pour moi, il n'y a que vous ! Pitié ! Noooonnnnnn ! »
Des flammes apparurent autour d'elle. Son corps sembla toutes les absorber puis il explosa. Du corps hypnotique de la vamp, il ne restait plus rien.
Hermione fit apparaître des lunettes de soleil réfléchissantes dans ses mains et les enfila. Voldemort apparut avec son énorme serpent Nagini à ses côtés. S'il n'avait pas autant été répugné par la culture moldue, il aurait vu la faille dans son plan.
Le regard de Nagini se darda sur Hermione et se réfléchit aussitôt. Voldemort et Nagini en furent pétrifiés, touchés par leur ignorance.
D'un geste sec de la main, elle les écarte de devant elle. Elle chercha rapidement le démon.
Ni à gauche, ni à droite, ni en haut, ni derrière… Alors il ne peut être qu'en bas !
Elle frappa la terre d'un violent coup de poing. La terre craqua, formant une crevasse où se trouvait le démon.
Ce dernier grandit jusqu'à atteindre la hauteur d'un immeuble à cinq étages. Sa voix puissante et grave résonna aux oreilles d'Hermione qui le regardait, la tête levée, impassible :
« - Hu hu hu… Mais qui vois-je ? Arya Aiedail, fille du roi Aiedail et de la reine Llilandril, héritière légitime de l'ensemble des peuples elfiques ! Alors comment vont tes parents, chère petite ?
- C'est à cause de vous que mon peuple est mort et que la race des dragons sont sur le point de s'éteindre, ragea Hermione. Ils se sont sacrifiés dans le but de vous anéantir. Mais au lieu de ça, vous avez juste été emprisonné dans une prison. Vous êtes une menace pour ce monde.
- Fu fu fu… Peut-être que oui, peut-être que non, concéda Beleth. Qui sait ? Ma vision des choses n'est pas si horrible que tu le penses ; la destruction de ce monde pour la naissance d'un autre monde plus meilleur. Regarde autour de toi ! Ce monde est rempli de fourberies, d'avidité, d'envie, de jalousie ! Ce monde s'est auto-suicidé ! Joins-toi à moi !
- Me joindre à vous ? Vous proposez à une elfe, de surcroît de sang royal, de servir un démon ? Décidemment vous êtes bien tous les mêmes, vous les démons ! ricana Hermione. Je fais de même qu'avec Balthazar. Je refuse !
- Comme tu voudras ! s'écria Beleth, énervé qu'elle l'ait comparé à Balthazar. »
Il forma dans sa main une énorme boule d'énergie noire, destructrice. Et il la lança sur Hermione. La boule d'énergie atteignit sa cible, provoquant un séisme digne des plus grands tremblements de terre, accompagné d'un énorme et épais nuage blanc.
Pendant ce temps-là, à l'intérieur du château, dans la Grande Salle, près du bar, un jeune homme, blond sortit de sa rêverie quand il reconnut la chanson qu'écrivait celle qu'il aimait, le jour où tout avait basculé. Il la revoyait encore, penchée sur sa feuille, assise à son bureau, dos à la fenêtre. Le soleil éclaircissait ses cheveux, et il n'avait pas pu s'empêcher de la comparer à un ange.
Mais comment lui expliquer que ce n'était pas sa faute, qu'il n'était plus tout à fait lui quand il l'a fait, qu'il avait été comme sorti hors de son corps et qu'il n'avait rien pu faire…
Il soupira. Hermione ne le croirait jamais une histoire aussi farfelue et pourtant vraie. Pourtant il décida de tenter le tout pour le tout. Il balaya la salle du regard et ne la trouva pas. Il n'aperçut d'ailleurs pas Saint-Potter, ni la belette et sa sœur.
Mû par un très mauvais pressentiment, il se dirigea rapidement hors de la Grande Salle. Il trouva Harry, Ron et Ginny en train de s'acharner sur les grandes portes. Ron intervint en premier :
« - Ah non ! La fouine, si tu ramènes ta sale tronche pour nous emmerder, je te le dis tout de suite : va te faire mettre là où je pense par qui je pense !
- Ron ! protesta Ginny.
- Bah quoi ! J'ai le droit de dire ça ! Ce salaud a trompé Hermione et il se pointe comme de la mauvaise herbe. Et pour couronner le tout, cette putain de satanée de bordel de porte ne veut pas s'ouvrir alors qu'Hermione est sûrement en train de se faire tuer dehors par un fou furieux ! explosa Ron.
- Ah ! Bravo pour la discrétion, Ron ! Je te félicite ! railla Ginny, les bras croisés, tapant du pied. »
Soudain, une énorme secousse ébranla tout le château, durant plusieurs secondes.
Harry s'écria, tout en restant allongé par terre sur le ventre :
- Gi… Gin… Ginny… Arrête de… ta… ta… aaaaaa…. Taper … du pied !
- Harry ! Je te ferais remarquer que je suis allongée par terre et que je ne tape donc pas du pied ! s'énerva Ginny en hurlant.
Puis la secousse s'arrêta. Draco fut le premier à réagir. Il se précipita vers la fenêtre pour voir ce qui se passait. Et ce qu'il vit le stupéfia.
Un énorme monstre se tenait à une dizaine de mètres d'une montagne de glace hérissée de pics. Ne sachant comment il l'apercevait puisque la montagne se situait au moins à une trentaine de mètres, il vit Hermione, de dos, dans cette montagne.
Son sang ne fit qu'un tour. Il recula de la fenêtre. Il prit son élan et s'élança contre la porte en criant de toute son âme le véritable prénom de sa dulcinée : Arya.
Il ne savait pas comment il l'avait su. Ce prénom lui était juste imposé dans sa tête. Et il s'en fichait. Il voulait sauver Hermione, même si le prix à payer était sa vie. Il s'en foutait. Il voulait qu'Hermione vive. Il voulait encore l'entendre chanter, rire. Il voulait revoir son sourire.
C'était quasi vital pour lui.
A la grande surprise d'Harry, Ron et Ginny, Draco réussit à franchir la porte sans l'ouvrir. Une fois la porte franchie, il ne se posa pas de question et courut le plus vite qu'il pouvait vers Hermione. Il ne remarqua pas qu'au long de sa course, il se transformait. Il ne remarqua pas que ses cheveux blonds devenait argentés. Il ne s'aperçut pas que ses traits s'affinaient encore plus, que ses oreilles s'allongeaient, que ses yeux bleu acier s'éclaircissaient encore plus, pour devenir aussi limpide que l'eau pure. Tout ce qui importait pour lui était Hermione.
Le monstre le vit approcher et ricana :
« - Hu hu hu... Mais qui vois-je ? Un preux chevalier qui vole au secours de sa princesse ? Alors Angelus ? Que comptes-tu faire ? »
« Si tu crois que je vais te le dire, espèce de gros tas dégénéré ! pensa Draco »
Une violente lumière blanche sortit de la montagne de glace. Quand la lumière fut dissipée, il put voir qu'Hermione s'était libérée sans lui. Il remarqua autre chose. Une aura puissante se dégageait d'elle. Le pic de la montagne de glace s'était aplani, libérant la princesse.
Elle ne portait plus sa tenue de combat souillée par le sang de démon. Elle était habillée d'une longue robe blanche. Sa tête était cerclée d'un diadème argenté. Ses yeux n'étaient plus cristals. Ils étaient argentés, les arabesques s'étant répandus partout dans ses yeux.
Dans ses mains, reposait le sceptre qu'elle avait utilisé lors de la construction de la barrière du château.
Hermione se tenait droite, les yeux fermés, semblant dormir.
Beleth attendit qu'elle se réveille. Soudain, elle ouvrit les yeux. Beleth lui envoya des rayons destructeurs noirs en poussant un cri rauque. Pour riposter, Hermione utilisa le sceptre. Un puissant jet lumineux en sortit, luttant contre les rayons. Le souffle de puissance balaya tout ce qui se trouvait autour d'eux et l'immense colonne hérissée de pics de glaces commençait à s'effriter, envoyant des morceaux partout.
Du sang s'écoulait de plusieurs coupures causées par ces morceaux. Mais elle tenait bon, maintenant son sceptre devant elle. Son pouvoir commençait à prendre le dessus sur les rayons destructeurs.
« - Pauvre folle. Tu te bats pour un monde cruel et corrompu qui s'est condamné lui-même il y a bien longtemps, fit Beleth en augmentant la puissance de ses rayons.
- Tant pis ! Aaaarrghh ! Je… J'ai la foi, fit Hermione en grimaçant.
Un des rayons noirs venait de la toucher au flanc. Elle ne cilla pas.
- La foi en quoi ? En l'amour ? Ton petit ami n'a pas hésité à coucher avec la première bimbo venue ! En l'amitié ? Mais où sont tes amis ? La foi n'est rien contre Beleth !
- C'est pour mes amis que je suis là. Je… J'ai foi en ce monde. Je suis sûre que mon peuple n'est pas mort pour rien.
Maman… Papa… pensa-t-elle. Elle redoubla de puissance quand elle pensa à eux. Le démon augmenta encore plus ses rayons. Et un d'eux réussit à franchir le rayon lumineux d'Hermione. Comme animé d'une vie propre, il atteignit Hermione de plein fouet.
Hermione se sentit tomber en arrière. Son sceptre se brisa sous le choc.
Oh non ! pensa Hermione, les yeux horrifiés.
Ses yeux se fermèrent tout seuls, la plongeant dans l'obscurité.
Elle se sentit plonger dans un monde où le noir régnait. Elle commençait à avoir un peu peur, peur de l'inconnu.
Allait-elle mourir ? Comme ses parents, de la main d'un sale démon ?
Note de l'auteur : Et voilà un nouveau chapitre ! Ouf ! Désolée j'ai été un peu occupée ces temps-ci avec les fêtes, les soldes, les marriages… Mais bon ! J'ai trouvé le temps de vous poster ce chapitre ! (Je trouve toujours le temps ;-) lol) Alors dites-moi ce que vous en pensez, si c'est bien, si c'est nul… Tout ce qui vous passe par la tête !
Note de l'auteur 2 : J'ai eu beaucoup d'avis divers si j'aurais dû laisser Harry et Ron intervenir. Certains s'imaginent une autre scène de la bataille finale. Et j'approuve complètement leur avis. Mais je rappelle que ceci n'est qu'une simple fanfiction écrite par une fan d'Harry Potter. Cette histoire n'essaye pas d'imaginer ce qui va se passer dans le prochain tome, à savoir le tome 7. C'est juste… une réalité parallèle où tel ou tel personnage devient le héros. Et puis dans les fanfictions que je lis, je trouve toujours comme bataille finale, tout le monde qui se bat, c'est-à-dire l'A. D., les élèves de Poudlard et principalement le trio de Gryffondor. Je ne dis pas que c'est nul au contraire, c'est sûrement ce qui va se passer. Mais bon j'ai voulu faire dans l'originalité pour une fois. Enfin… un petit peu d'originalité
