Chapitre n°12 :

Cela faisait plusieurs mois que nos deux grands blessés de la "Grande bataille" - comme on aimait l'appeler, étaient à l'infirmerie ; l'une plongée dans un sommeil qui n'en finissait pas avec une profonde blessure à l'abdomen qui mettait beaucoup de temps à cicatriser et l'autre se remettant de ses blessures mais difficilement. En effet, les blessures « démoniaques » étaient très difficiles à soigner mais heureusement l'infirmière, Mrs Pomfresh, avait plus d'un tour – ou plutôt d'une potion – dans son sac. Les deux blessés avaient gardés leurs apparences naturelles d'elfes, étant trop épuisés pour reprendre leurs formes humaines.

Dès le lendemain de la bataille, les élèves s'étaient précipités pour voir les grands blessés et pas seulement pour leur rendre une visite amicale mais aussi pour voir deux elfes, les contempler avec des yeux émerveillés.

Les visites étaient tellement trop fréquentes que l'infirmière Pomfresh avait été obligé de mettre les deux grands malades dans une salle à part et avait limité les visites aux amis proches ; à savoir Harry, Ron, Ginny, Neville, Luna et Blaise.

Et s'ils avaient été étonnés de la visite de Blaise, ils ne le montrèrent pas.

Un après-midi, Harry questionna Mrs Pomfresh sur l'état d'Hermione.

« - C'est assez difficile à dire, Mr Potter… Sa blessure est parfaitement guérie. Elle ne présente pas de commotion cérébrale. Mais elle ne se réveille toujours pas. On pourrait penser qu'elle se remet de la puissance magique qu'elle a libérée. Cependant même avec ça, elle devrait déjà avoir repris connaissance. C'est la première fois que je soigne des elfes, vous le savez fort bien. C'est comme si elle ne voulait plus retourner dans notre monde… répondit Mrs Pomfresh, tout en vérifiant l'état de sa patiente.

- Et… que se passera-t-il si elle ne se réveillait pas ? prononça difficilement Harry.

L'infirmière soupira et le regarda droit dans les yeux :

- On ne pourra pas continuer longtemps comme ça à lui injecter de la nourriture. Si elle ne se réveillait pas, elle finirait par mourir car elle ne peut plus se nourrir.

- Combien de temps peut-on encore lui injecter de la nourriture ? demanda-t-il.

- Ca va faire environ 3 mois qu'on lui en met. Plus que deux semaines, Potter, répondit-elle franchement. »

Harry poussa un profond soupir avant de s'asseoir sur une chaise. Il prit la main d'Hermione et la regarda, guettant le moindre signe qui amorcerait son réveil.

Mrs Pomfresh, silencieuse, se dirigea vers le lit de Draco afin de changer ses pansements, laissant Harry avec Hermione.

« - Tu vois, même dans l'autre dimension dans laquelle tu l'as envoyé, il arrive à essayer de m'enlever un autre proche, murmura-t-il, la lèvre inférieure tremblotante. Purée, Hermione, réveille-toi… Je t'en supplie, réveille-toi... Je ne pourrai pas supporter de te perdre toi aussi… ».

Et il posa sa tête près de leurs mains.

Le délai des deux semaines était passé. Et l'état d'Hermione empirait. Et ses amis désespéraient. En effet, plongée dans son sommeil, elle ne pouvait plus se nourrir. Ainsi son corps maigrissait de jour en jour, puisant dans ses dernières ressources pour survivre. Ses doigts ressemblaient plus à de petites baguettes qu'à autre chose.

Un soir, Draco réussit enfin à se mettre debout malgré les recommandations de Pomfresh. Il tituba jusqu'au lit d'Hermione et s'assit sur le bord du lit à côté du corps d'Hermione. Il se pencha vers Hermione et lui chuchota une promesse à l'oreille. Il l'embrassa comme pour sceller la promesse.

Et il s'endormit à côté de l'élue de son cœur.

Alors que Draco était profondément endormi à côté d'elle, Hermione se réveilla, ouvrant doucement ces grands yeux cristal. Elle se redressa doucement et regarda tristement Draco endormi. Elle avait vu ses blessures, elle avait entendu sa plainte, elle avait écouté sa promesse.

Son « ange »… Elle l'avait enfin retrouvée, après tout ce temps… Mais même avec ça… Des larmes roulèrent sur ses joues émaciées. Et même le plus fin des observateurs n'aurait pu dire si c'étaient des larmes de bonheur ou des larmes de tristesse.

Elle resta ainsi toute la nuit, regardant tristement par la fenêtre, immobile.

Le jour se leva et de timides rayons de soleil traversèrent la fenêtre pour venir éclairer le visage endormi de Draco. Celui-ci remua un peu avant d'ouvrir les yeux. Il se redressa péniblement, en se frottant les yeux. Et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il s'aperçut qu'Hermione était réveillée. Ses yeux s'illuminèrent d'espoir. Il ne réussit qu'à bafouiller, la bouche légèrement pâteuse :

« - A… Ar… Arya… C'est bien toi ? Je… Je ne suis pas en train de rêver ?

- Angelus, je suis de retour, répondit-elle en le regardant sereinement.

- Oui… Bienvenue chez toi, dit-il en l'enlaçant malgré ses bandages. »

Angelus, alias Draco, respira longuement l'odeur des cheveux d'Hermione tandis qu'elle, elle savourait le fait d'être entre les bras de celui qu'elle aimait.

Oui… Elle l'avait enfin retrouvé son ange, son autre moitié. Elle ne savait pas combien de temps cela allait durer. Et bien qu'elle ait encore du mal à effacer les images de Draco et d'Ashley de sa mémoire, même si ce n'était pas la faute de Draco, elle avait décidé de profiter de chaque moment qui lui était offert de passer avec son ange. Parce qu'elle l'aimait et que l'Amour ne s'explique pas.

Mrs Pomfresh choisit ce moment pour les interrompre. Elle entra dans la pièce, les bras une fois de plus chargés de corbeilles de bonbons ou de fruits confits en tout genre. Elle ne parut nullement surprise du réveil de la jeune préfète en chef. Elle leur dit « bonjour » en souriant, tout en posant les corbeilles à côté du lit d'Hermione. Cette dernière remarqua alors toutes les corbeilles disposées autour de son lit. Elle avait de quoi ouvrir un magasin de confiseries tellement il y en avait !

« - Mr Malefoy, vous êtes priés de rejoindre votre lit s'il vous plaît, ordonna Mrs Pomfresh implacable. »

Et étonnamment il obéit à son ordre. Il s'allongea sagement dans son lit, regardant Pomfresh faire. Elle lui enleva doucement ses bandages dans le but de les lui changer. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand elle remarqua que les blessures avaient presque disparues ! Il n'en restait que quelques rougeurs ici et là.

« - Eh bien Mr Malefoy, si tout continue ainsi, vous pourrez sortir de l'infirmerie d'ici ce soir, l'informa-t-elle. Tenez, buvez ça.

Elle lui tendit une potion violette aux reflets bleus.

- Qu'est-ce que c'est ? questionna Draco.

- Une potion pour vérifier s'il n'y a pas de caillots, ou autre chose toute aussi réjouissante quelque part dans votre corps, répondit-elle.

Elle se détourna de lui et se dirigea vers le lit d'Hermione. Elle enleva le bandage de cette dernière tout aussi doucement et poussa un soupir de soulagement.

- Qu'y a-t-il ? s'inquiéta Hermione.

- Il n'y a rien, heureusement. Votre blessure est complètement guérie, souria l'infirmière.

- Alors je peux aussi m'en aller ce soir ? demanda Hermione.

- Non, répondit l'infirmière. Regardez dans quel état vous êtes. Un peu plus et vous y passiez ! Non. Vous devez d'abord vous ré – alimenter doucement. Si vous preniez trop de nourriture d'un coup, vous feriez un malaise et sûrement une rechute.

- Oh ! S'il vous plaît ! supplia Hermione avec des yeux larmoyants.

- Il en est hors de question, répondit l'infirmière en se montrant inflexible. Et pas besoin de faire le coup des yeux larmoyants, je le connais depuis bien longtemps !

- Et si je vous promets de revenir juste après le dîner ? Allez ! Dites oui ! proposa Hermione.

- Pfff… D'accord, soupira l'infirmière.

- Ouais ! Merci Mrs Pomfresh ! s'écria Hermione.

- Mais dès que vous vous sentez mal à l'aise, vous venez me voir immédiatement, temporisa Pomfresh.

- D'accord, répondit Hermione, heureuse. »

Elle vérifia que tout allait bien pour Hermione et sortit de la pièce. Aussitôt fut-elle sortie qu'un elfe de maison apparut. Il était habillée de divers vêtements plus colorés les uns que les autres et avait de grands yeux de la taille d'une balle de tennis.

« - Dobby ! s'écria Hermione.

L'elfe de maison sursauta en entendant son nom et couina :

- Oh ! Miss Hermione est réveillée ! Elle est réveillée ! Comme Dobby est content ! Oui ! Bien content que Miss Hermione aille mieux.

Hermione sourit devant la joie que manifestait l'elfe de maison face à son réveil.

- Que viens-tu faire à l'infirmerie, Dobby ? demanda Hermione.

- Dobby vient apporter vos petits-déjeuners comme me l'a demandé Mrs Pomfresh et prendre de vos nouvelles comme me l'a demandé Mr Potter. Mr Potter va être tellement content quand il va apprendre votre guérison, Miss Hermione. Oh oui ! Encore plus content que Dobby, miss.

- Merci Dobby. Je suis sûre que je vais me régaler.

- Dobby est honoré que miss Hermione veuille bien manger ce que Dobby lui a préparé. Maintenant Dobby doit partir prévenir Mr Potter de votre réveil. Au revoir, salua le petit elfe tout content. »

Il disparut en un « pop ». Hermione tourna sa tête vers Draco et vit qu'il la regardait tendrement. Elle rougit légèrement et lui proposa de prendre son petit-déjeuner avec elle autour d'une table. Il hocha de la tête. Elle fit apparaître une petite table avec deux fauteuils.

Ils descendirent de leurs lits avec une grâce naturelle et s'installèrent autour de la petite table.

Tandis qu'Arya servait le jus de fruits dans un silence gêné, Angelus prit la parole :

« - Tu sais pourquoi ils nous ont envoyé ici ?

- Tu n'as pas retrouvé la mémoire ? demanda Arya, d'un visage serein, tout en tournant sa petite cuillère dans sa tasse de lait au chocolat.

- Si. Mais pendant longtemps, enfoui dans ce corps, j'ai cru que j'étais… commença Angelus.

- Seul au monde ? Isolé de tout ? Qu'il n'y avait aucune chance de revoir l'un des nôtres un jour ? le coupa-t-elle en posant sa tasse.

Il asquiesca. Elle continua :

- Je vois. Moi aussi, j'ai ressenti ça. Mais en même temps, on nous a offerts une nouvelle vie. Et il aurait été dommage de ne pas en profiter…

- C'est vrai que je ne te connaissais pas aussi miss-je-sais-tout, se moqua Angelus.

Elle fit une grimace adorable et lui retourna sa pique :

- Je ne te connaissais pas non plus aussi prétentieux et aussi arrogant.

L'expression de son visage se durcit. Elle regarda Angelus droit dans les yeux et lui demanda en ancien langage :

- As-tu offert ton amour à cette fille Ashley de ton plein gré ?

Il enfonça ses yeux dans les siens et lui répondit en ancien langage :

- Non, je ne l'ai pas fait de mon plein gré. J'ai été sous l'emprise d'une drogue. Je n'aimerai que toi, Arya, mon étoile. On aura beau m'offrir toutes les vies que je veux ; elles ne valent pas la peine d'être vécues si tu n'es pas à mes côtés.

Une unique larme roula sur la joue d'Arya.

- Tu m'as tellement manqué, soupira-t-elle en s'installant sur les genoux de son bien-aimé.

- A moi aussi, fit-il en l'entourant de ses bras et respirant son odeur.

Elle se sentait tellement bien au creux de ses bras. Ce sentiment de tristesse qui envahissait parfois son cœur semblait être parti. Pour combien de temps elle ne le savait pas mais tant qu'elle était là, contre lui, elle était bien.

Elle leva la tête vers Draco. Ce dernier ne se fit pas prier et pencha sa tête.

Leurs lèvres se frôlèrent tels deux papillons. Leurs bouches s'écartèrent pour mieux se retrouver. Elles s'unirent.

Leur baiser dura longtemps… jusqu'à ce que la porte ne s'ouvrit à toute volée.

Les deux amoureux tournèrent leurs têtes vers la porte, surpris. Dans l'embrasure de la porte, se tenait Harry et Ron, tous deux autant surpris de voir Hermione réveillée qu'Hermione dans les bras de Malfoy. Cette dernière soupira et se détacha à regret de Draco. Elle s'assit sur son fauteuil et transfigura trois petites cuillères en trois fauteuils. Elle les invita à s'asseoir, supposant que Ginny devait être en train de s'impatienter derrière son amoureux et son frère.

Ron et Ginny exprimèrent leurs joies de voir Hermione enfin réveillée. Ils l'enlacèrent avant de s'installer dans les fauteuils. Seul Harry ne vint pas l'enlacer. Il ne manifesta pas sa joie ni son bonheur à la voir saine et sauve.

Hermione le regarda en souriant doucement et lui demanda :

« - Quelque chose ne va pas, Harry ?

Il sembla tenter de retenir quelque chose au fond de lui. Mais ce fut plus fort que lui et il explosa :

- Tu me demandes si quelque chose ne va pas ! Mais aurais-tu perdu la mémoire pendant ton coma, ma parole !

Elle se contenta de le regarder toujours aussi sereinement. Il reprit :

- Tu n'as pas respecté le plan qu'on avait mis des jours à mettre en place et à répéter ! Tu t'es lancée toute seule face à cette… cette chose immense ! Tu nous as enfermés alors qu'on aurait pu t'aider ! Et puis pourquoi Malfoy a pu franchir cette fichue porte alors que nous, on n'y arrivait pas ! Hein ! Et à quoi t'a servi mon sang, hein ? Tu… Tu nous as trahis, Hermione !

Ca y est. Il avait prononcé les mots. Si Ron n'avait rien dit pendant la tirade d'Harry, il n'en pensait pas moins.

Hermione soupira avant de répondre :

- C'est vrai. Je n'ai pas respecté notre plan. C'est ce qu'on appelle les imprévus de dernière minute.

- Non, sans blague, railla Ron.

- On s'est entraînés pour affronter des mangemorts, des humains ; pas des démons… pas une armée de démons. La magie ne peut rien faire contre eux. Elle est impuissante, reprit-elle sans se départir de son calme. Et Draco a pu franchir cette porte parce qu'il est comme moi, animé de la même magie. Je suis désolée si vous vous sentez trahis mais je ne m'excuserai sûrement pas pour ce que j'ai fait. J'estime avoir fait ce qu'il y a de mieux.

- Si ces deux imbéciles prennent la stupide décision de ne plus te parler, moi, je resterai toujours ton amie, Hermione, fit Ginny.

Hermione lui envoya un sourire chaleureux avant de regarder Draco. Celui-ci s'était installé nonchalamment sur le fauteuil, sa tête en partie posée sur sa main, son bras droit posé sur le bras du fauteuil. Les jambes légèrement écartés, il la contemplait ou plutôt la dévorait du regard.

Elle lui envoya un de ses plus beaux sourires, le matant elle aussi.

Cet échange fut interrompu par Ron qui prit la parole.

« - Mais tu peux m'expliquer l'histoire d'Hermione ou d'Arya. Bref qui tu es. Parce que moi je n'ai toujours pas compris.

Draco leva les yeux au ciel, signe de son exaspération.

- Angelus et moi avons été envoyés à votre époque pour que notre race puisse survivre. Au début on croyait qu'on était seuls au monde. Mais on s'est trouvés. Hermione et Arya font une même et unique personne. Ce sont juste deux noms pour une personne. Et j'espère que ça ne changera rien à notre amitié, lui répondit-elle en souriant.

- Non. Ne t'inquiète pas, rassura Harry.

- Alors… euh… Draco et toi vous vous êtes remis ensemble ? hésita Ginny.

- Oui. On s'est enfin retrouvés, dit Hermione en échangeant un regard tendre avec Draco.

Gênés, Ron, Harry et Ginny ne pipèrent mot. Harry rompit cet échange au bout de quelques instants.

- A propos de Voldemort, qu'est-ce qui s'est passé ?

- Harry, tu n'as pas envie de devenir un assassin, n'est-ce pas ? Tes parents, Sirius, Dumbledore non plus, n'est-ce pas ? demanda Hermione, sérieuse.

- Oui, mais… répliqua Harry.

- Alors laisse ce cher Voldy là où il est et vis ta vie. Il ne fera plus de mal à personne maintenant. Je te le promets. »

Sur ce, Mrs Pomfresh pénétra dans la pièce et chassa les visiteurs, leur annonçant que le temps de visite était terminé.

Draco et Hermione restèrent ainsi seuls, terminant leur petit déjeuner. Malgré la présence réconfortante de Draco, une boule de tristesse vint se loger dans un coin de son coeur. Elle n'en connaissait pas le pourquoi du comment mais elle savait qu'il ne lui restait pas beaucoup de temps pour être avec ses amis. Elle avait ce pressentiment qui empoignait son ventre depuis le moment où ses amis avaient quitté l'infirmerie.

Quant à savoir si c'était vrai ou non, elle préférait se fier à son instinct.

Alors qu'elle eut terminé son chocolat, elle regarda Draco. Oui. Avec lui non plus, il ne lui restait pas beaucoup de temps.

Elle eut brusquement envie de s'écrouler

maintenant

pleurer

verser toutes les larmes de son corps

en espérant que cela calme cette douleur

qu'était la tristesse...


Note de l'auteur : Vous avez réussi à lire jusqu'ici ? Eh beh ! Vous m'impressionez ! ô-Ô

Note de l'auteur 2 : Je suis désolée ! I'm sorry ! Gômene ! Cette suite est vraiment tardive ! Je sais. Mais disons que j'ai eu des petits soucis. En effet, ça ne vous arrive jamais que vous écriviez quelque chose un jour, et puis que le lendemain lorsque vous re-lisez, vous trouvez ça complètement foireux ? Eh ben c'est ce qui m'est arrivé. Pour ma part, j'appelle ça le complexe de l'écriture. Bref, j'espère que cette suite vous a plu. J'envisage une suite du type Post-Poudlard. Quand pensez-vous ? Ai-je raison, tort ? Suis-je complètement tarée (si vous dites oui, je serai entièrement d'accord avec vous T-T) ? Que pensez-vous de ce chapitre ? Ce n'est pas trop confus au niveau d'Arya/Hermione et d'Angelus/Draco ?

N'hésitez pas à vous exprimer en me postant vos reviews !