LOCKED UP
Disclaimer : L'univers de Harry Potter ainsi que les personnage n'appartiennent qu'à JK Rowling. Nous les empruntons juste le temps d'une fic, et nous n'en retirons aucun bénéfice à part celui d'être lues.
Rating : M pour le vocabulaire et certains passages. Par contre pour ceux qui attendent des lemon, vous risquez d'être déçus, nous ne comptons normalement aller que jusqu'au lime (et c'est pas pour tout de suite…c'est même pas dit qu'on en mette, en fait.)
Résumé : Après la chute de Voldemort, le Ministre de la Magie a une dernière faveur à demander à Harry Potter. Acceptera-t-il, en particulier si Draco Malfoy est au centre de l'affaire ?
Note des auteuses : Bonjour à tous ! Voici le chapitre 3 de « Locked up », avec un peu de retard, pardonnez-nous…BlackNemesis n'y est pour rien, c'est de ma faute, j'ai pris du retard dans les RARs et la correction…Bonne lecture !
RARs : Les réponses aux reviews non signées pour le chapitre 2 sont sur notre blog commun : http / blackmyschka. canalblog. com
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Cette fic est entièrement dédiée à BadAngel666.
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CHAPITRE 3
Il semblait à Harry qu'il venait à peine de s'endormir lorsqu'on lui martela les côtes à grands coups de coudes rageurs.
« Potter ! Réveille toi ! »
La voix honnie.
Harry poussa un grognement exaspéré en s'obstinant à garder les yeux fermés. Il retomba aussitôt dans une douce torpeur. Quelques minutes plus tard, Draco le secouait à nouveau, avec plus d'insistance. Harry poussa un long soupir exaspéré avant d'ouvrir un œil et de constater que la grande horloge murale indiquait qu'il n'avait dormi qu'une heure. Etait-il possible que la potion de sommeil mette autant de temps pour agir sur le blond ? Ou pire, était-il possible que cette potion n'agisse pas du tout sur lui ? Il demanda d'une voix chargée de reproches et de fatigue quel était le problème.
« Tu ronfles, répondit Draco d'un ton sec. Je n'arrive pas à récupérer à cause de toi. »
Harry fut tenté de s'excuser mais comme il n'aimait pas particulièrement se faire marteler les côtes en pleine nuit, il se contenta de se retourner face au mur et de grommeler :
« Prends un livre si tu n'arrives pas à dormir.
- Je ne veux pas bouquiner, je veux me reposer, » siffla Draco de sa voix un peu enrouée en donnant un coup de pied sur le mollet du Survivant qui étouffa un juron dans son oreiller avant de faire face au blond tortionnaire.
« Le coup de pied était obligatoire ? Demanda Harry complètement réveillé à présent.
- Dans la mesure où ça fait une heure que tu court-circuites mon précieux sommeil réparateur, oui.
- Entre nous, Malfoy, tu es un vrai boulet. »
La faible lueur des bougies permanentes lui renvoya la vision d'un blond atterré. Son visage se ferma et il tourna le dos à Harry en soupirant.
« Je t'emmerde Potter, siffla-t-il.
- Emmerde moi autant que tu veux, mais fais le en silence, histoire que je puisse dormir. »
Plus un son ne parvint aux oreilles de Harry, et ce dernier ne put retenir un léger sourire empreint de nostalgie. Ils avaient beau être adultes et de l'eau avoir coulé sous les ponts, les relations entre eux ne changeaient pas. C'était rassurant, en quelque sorte.
Draco lançait les hostilités, Harry rétorquait et à la fin, une de ses réponses assassines faisait mouche et le blond se taisait, la mine renfrognée – ou inversement. Ils avaient toujours fonctionné ainsi et malgré la fuite de Draco, malgré l'isolement de Harry, ils se retrouvaient en prison comme ils étaient à Poudlard…La gêne et la banqueroute de Draco en plus.
Harry avait l'impression d'être revenu en arrière grâce au caractère impossible de Draco, et il lui semblait que s'ils continuaient à se chamailler, Hermione viendrait lui dire de se calmer. Elle ajouterait certainement que Draco ne méritait pas toute l'attention que Harry lui portait. Ron lèverait les yeux au ciel en marmonnant une insulte à l'encontre de leur ennemi commun…Le monde de Harry serait en place, tout irait bien.
La vie de Harry avait, jusqu'à présent, été jalonnée de pertes tragiques, mais les disparitions prématurées de Ron et de Hermione étaient les plus douloureuses pour lui. Il ne parvenait pas à s'en remettre, et il ne s'en remettrait probablement jamais. Il avait l'impression qu'un poids pesait sur son torse, à l'endroit du cœur, à chaque fois qu'il respirait. Il se sentait amputé de ce qu'il avait eu de plus précieux : sa famille d'adoption. Il n'avait pas seulement perdu ses meilleurs amis, il avait perdu les deux meilleures parties de lui-même, les deux personnes qui avaient toujours su quand parler, et quand se taire avec lui. Chaque fois qu'il pensait à eux, la souffrance était telle qu'il avait l'impression de ne pas pouvoir la contenir et qu'il allait devoir hurler pour évacuer le trop plein…Mais jamais il ne criait, et jamais il ne pleurait.
Il s'était réfugié dans la solitude, préférant cohabiter avec un chien plutôt qu'avec les humains. Un jour, Théodore lui avait fait remarquer que ce chien n'était certainement pas un simple animal de compagnie pour Harry. Selon lui, Meuhmeuh symbolisait les loyautés indéfectibles de Ron et de Hermione, il était là pour combler ce manque qui ravageait la vie de Harry. Le Survivant avait très mal pris cette remarque. Une violente dispute avait éclaté entre Théo et lui, car Harry supportait mal l'idée qu'on puisse comparer un chien à ses deux amis les plus chers. C'est une fois chez lui qu'il comprit ce que Théo avait voulu dire.
« Pourquoi es-tu ici, Potter ? »
La voix de Draco le fit sursauter, et il reporta son attention sur son compagnon de cellule, lequel était allongé sur le dos, une main soutenant sa tête, l'autre main posée sur son torse, le regard rivé sur le plafond moisi. Une brève quinte de toux secoua son corps et il jura entre ses dents.
« Je t'ai posé une question, Potter. Pourquoi es-tu là ?
- J'avais entendu. Je t'ai déjà répondu, Malfoy. Je suis ici car je mène une enquête sur l'incarcération.
- Ne le prends pas mal ; loin de moi l'idée d'insulter ton intelligence…Mais ton histoire d'étude sociologique sur le milieu carcéral me fait doucement rigoler.
- Et pourquoi donc ? Interrogea Harry, piqué au vif. Tu vas me dire que je n'ai pas le QI adéquat pour mener ce genre de réflexion ?
Draco émit un léger rire qui sonnait faux, et qui en disait long sur son état de lassitude.
« Toujours aussi sûr de toi, Potter, constata-t-il en fixant toujours le plafond. Ecoute, je n'ai pas prétendu que tu étais idiot. C'est juste que j'ai lu tes bouquins, et je vois bien que l'analyse n'est pas ta qualité première. Toi tu marches à l'intuition, tu excelles dans l'art de tenir tes lecteurs en haleine grâce à des scenarii bétonnés. Je ne voudrais pas que tes chevilles enflent démesurément, ou que tu croies que j'ai envie de devenir ton ami, mais tu es un vrai maître du suspens, tu sais parfaitement gérer les rebondissements qui jalonnent tes histoires. Tes personnages ont une grande profondeur mais tu ne le fais pas exprès, ce n'est pas travaillé. On sent que ça te vient naturellement, que tu ne cherches pas à partir dans l'analyse psychologique même si tu t'aventures parfois involontairement sur ce chemin. Et c'est très bien ainsi. C'est pour cela que je te dis que l'analyse et toi, ça fait deux, parce que tu fonctionnes à l'instinct. Il y a du génie dans ton œuvre…J'avoue que j'en suis le premier surpris et que je me suis demandé si c'était bien toi qui avait écrit ces livres. »
Harry crut un instant qu'il était en proie à un mirage auditif. Draco Malfoy ne pouvait pas être consciemment en train de lui faire part d'une opinion positive à son sujet. Harry ne l'avait jamais entendu complimenter qui que ce fût, même s'il maîtrisait l'art de flatter pour parvenir à ses fins. Il lui semblait que l'adolescent méprisant et capricieux en Draco avait laissé la place à un homme, imbuvable certes, mais intelligent, franc, et étrangement bien plus serein qu'avant. Si Draco avait apprécié les personnages que Harry avait créés, il devait, quelque part, posséder une certaine sensibilité puisque ces derniers étaient souvent à fleur de peau. L'opinion publique aimait surtout la trame de ses histoires, le mystère qui les entourait, et on parlait peu de ses personnages au vécu difficile.
Il attendit que Draco cesse de tousser avant de prendre la parole :
« Je ne vais pas mentir, je suis abasourdi par tes propos. Je veux dire…Je t'ai connu bien plus hostile.
- Je le suis toujours, se défendit Draco avec un petit sourire sardonique. Et le fait que j'aime ton écriture ne veut pas dire que je t'apprécie, toi. Ça m'écoeure de voir que là encore, tu es naturellement doué. Tu n'as pas à faire d'efforts, ça vient tout seul, exactement comme le Quidditch. Tu es vraiment le stéréotype du mec énervant.
- Venant de toi, je vais prendre ça comme un compliment, déclara Harry en riant franchement.
- Ce que tu peux être gonflant ! Sérieusement Potter, qu'est ce que tu fais ici ? »
Draco se tourna lentement et il plongea son regard trop clair dans celui de Harry, lequel se demanda s'il ne ferait pas mieux de tout révéler à son compagnon de cellule. Il n'aimait pas mentir, mais il ne voyait pas comment annoncer à Draco qu'il était là pour le pousser à bout et le forcer à dénoncer Severus Snape.
Un poids lui comprima soudain l'estomac et il réalisa comme on prenait un coup de poing en plein visage que tout tournait autour de Snape et que ni Draco, ni Scrimgeour n'entraient en ligne de compte quant à sa présence dans cette cellule. A la seconde où il avait pensé à l'ancien professeur de potions, Harry avait senti monter en lui une rage qu'il croyait avoir domptée depuis longtemps. Il avait refusé de laisser sa haine envers Snape régenter son quotidien, et il était parvenu à se persuader que cet homme était insignifiant, qu'il ne méritait pas que Harry perde son temps à le traquer. Après la guerre, le Survivant avait tout simplement décrété que Snape n'existait plus. La proposition de Scrimgeour avait changé la donne sans que Harry s'en rende compte. Il avait accepté en pensant vraiment faire tout cela par principe, parce qu'il refusait que le Ministère emploie des sortilèges impardonnables comme de vulgaires Mangemorts, mais en réalité, ses raisons étaient tout autres. Il s'en apercevait à présent, alors qu'il se perdait dans le regard intrigué de Draco Malfoy. Harry voulait être celui qui retrouverait Snape, pour pouvoir enfin venger la mort de ses parents et en finir avec ses vieux démons.
Il n'avait plus rien à perdre, plus de famille. Le Trio était mort avec Ron et Hermione, personne ne pouvait le raisonner, surtout pas Scrimgeour qui ne pensait qu'au prestige lié à l'éventuelle réclusion de Snape. Harry se moquait des honneurs, il voulait la justice pour ses parents et pour Albus Dumbledore. Il sentit sa tête tourner et il réprima un haut le cœur. Il n'arrivait pas à croire que Snape tenait toujours une place prépondérante dans sa vie, et à son insu en plus ! Il était si déçu de ne pas avoir fait le moindre progrès au sujet du professeur maudit, tellement en colère qu'il crut qu'il allait pleurer de rage. Au lieu de cela, il enfonça ses ongles dans les paumes de ses mains, jusqu'à ce que ses articulations deviennent douloureuses.
« Je vais écrire un livre dont l'intrigue se déroulera dans le milieu carcéral, articula-t-il enfin lentement, comme un automate.
- Je ne vois pas pourquoi tu as eu besoin de sortir cette histoire d'étude sociologique dans ce cas, grommela Draco en réprimant un bâillement.
- Pour te faire chier.
- Pour me faire chier, Potter, il suffit que tu soies dans le même espace que moi et que tu respires, pas besoin de plus. Je ne voudrais pas avoir l'air d'insister, mais je trouve tout de même étrange, pour ne pas dire dur à croire, que tu sois placé dans la même cellule que moi pour ta recherche de sensations sur l'enfermement. Je suis en isolement total, je ne côtoie jamais les autres prisonniers. Je ne sais même pas quelle gueule peut avoir le réfectoire de la prison…Ton intrigue risque d'être très mince parce que tu ne vas rien connaître d'Azkaban au final.
- Détrompe toi, tu n'es pas le seul poisson dans l'océan des détenus Malfoy, et tu n'es certainement pas le plus intéressant. Après notre petite cohabitation forcée, j'irai m'immerger dans une autre partie de ce blockhaus. A mon tour de te poser une question : qu'est ce que toi, tu fais ici ? N'es tu pas supposé vendre père et mère pour te tirer du pétrin ? Tu dois bien avoir une carte dans ta manche pour monnayer une réduction de peine…
- Si j'en avais une, ça fait longtemps que je l'aurais sortie, précisa Draco en luttant clairement contre le sommeil. L'idée de passer dix ans dans ce trou à rats ne m'enchante pas vraiment, contrairement aux apparences. »
Harry esquissa un sourire triste mais il ne répondit pas, sachant que le sarcasme de Draco signifiait qu'il n'avait pas envie d'avoir ce genre de conversation avec lui. Le Survivant se retourna face au mur et au bout de quelques minutes, la respiration profonde et régulière de Draco lui indiqua que ce dernier s'était enfin endormi.
Lorsque le gardien les réveilla en cognant contre les barreaux, ni Harry, ni Draco n'ouvrirent la bouche et le silence s'installa entre eux. Chacun occupait son temps comme il le pouvait, ignorant superbement l'autre, et cet accord tacite de ne pas se parler dura un peu plus de deux jours.
Harry saturait. Il ne supportait plus cette cellule exiguë, ces moisissures qui rendaient l'air irrespirable et ce codétenu qui passait son temps à jouer les châtelains, trop fier pour reconnaître que son nom n'était plus synonyme de pouvoir et de richesse. Lorsque Draco fut accompagné pour fumer sa cigarette dehors, Harry prit la décision de sortir d'Azkaban quelques minutes. Il appela un gardien qui le conduisit face à la cheminée. Il fut convenu que Harry ne s'absenterait pas plus d'une heure, au cours de laquelle le gardien laisserait Draco prendre l'air s'il le désirait. Puis Harry articula clairement l'adresse de Théodore Nott en jetant la poudre de cheminette dans l'âtre.
Son ami ne parut pas surpris de le voir apparaître dans son salon et il le gratifia d'un sourire amusé alors que le Bull Terrier du Survivant lui faisait la fête.
« J'avais parié avec Meuhmeuh que tu craquerais en moins d'une semaine. Privé de liberté, et avec Draco pour compagnon de cellule, c'était prévisible. J'ai perdu cela dit, tu as tenu plus longtemps…Je dois un os de Dragon des Carpates à ton chien.
- C'est un chien, rétorqua Harry en riant de bon cœur. Si tu crois que la provenance de la bouffe l'intéresse, tu te trompes.
- Ouais, tout ce qui l'intéresse c'est de bouffer, admit Théo en invitant Harry à s'asseoir. Alors, comment va Draco ? Les relations ne sont pas trop tendues entre vous ? »
Il prépara du thé pendant que Harry lui racontait son séjour à Azkaban dans les grandes lignes, tout en caressant le chien qui s'était assis sur ses pieds. Il se sentait bien, dans un univers qu'il appréciait particulièrement. La maison de Théodore était spacieuse, lumineuse, l'air y était pur et son thé était délicieux…C'était tout ce qui avait manqué à Harry.
Ils burent rapidement afin de pouvoir aller marcher le long de la rivière qui courrait derrière la maison. C'était ce que Harry préférait chez Théo : cette capacité à savoir de quoi il avait besoin sans poser de questions. Ils avancèrent en silence jusqu'au petit pont de pierres qui traversait le cours d'eau. Là, ils s'adossèrent et, pour une fois, Harry accepta la cigarette que son ami lui proposait. Il ne fumait qu'en de rares occasions, pour le plaisir, sans jamais être dépendant du tabac, contrairement à Draco qui avait du mal à se contenter d'un nombre restreint de cigarettes. Harry était troublé d'avoir, plusieurs fois lors de sa ballade, pensé au blond et à tout ce qu'il n'allait plus pouvoir faire pendant ces dix années d'incarcération.
« Alors ? Demanda Théo en jetant un bâton au loin pour faire courir le chien. Draco ne veut toujours pas révéler où se planque Snape ?
- Non…Mais il faut dire que je ne l'interroge pas vraiment. Je ne sais pas comment le pousser à bout, je sais assez peu de choses sur lui finalement, à part que c'est un sale con.
- Sois toi-même, suggéra Théo, ça le poussera à bout. Tu as toujours eu le pouvoir de lui faire perdre patience…ça m'intriguait beaucoup lorsque nous étions chez les Serpentard. Et puis, c'est vrai, Draco est un sale con. Mais c'est aussi quelqu'un de très intelligent, fais très attention. Il est aussi très sensible, mais ça tu t'en fous, n'est ce pas ?
- Je ne sais pas. J'ai du mal à me situer par rapport à lui. Comment pourrai-je le faire parler ?
- Harry, je ne peux pas et je ne veux pas t'aider. Draco et moi, on n'était pas les meilleurs amis du monde, je ne faisais pas partie de son fan club. Je n'aimais pas sa façon d'agir et de penser, mais je le respectais et, plus étonnant, il me respectait d'autant plus que je ne lui léchais pas les bottes. J'aimais beaucoup son humour, sa perspicacité et son sens de l'analyse…Tout ce qu'il ne montrait que lorsque ses broute fion n'étaient pas là. Je le connais depuis que je suis gosse, je n'ai aucune envie de jouer un rôle même infime dans ce qui lui arrive. Il en a pris pour dix ans quand même ! C'était juste un gamin qui voulait attirer l'attention sur lui, il n'a pas compris tout ce qui entrait en jeu dans le fait de devenir Mangemort. Tu vas peut être sauter au plafond, mais il méritait une sentence plus clémente.
- Je suis d'accord avec toi en ce qui concerne le jugement, avoua Harry. Mais s'il nous dit où se trouve Snape, il verra sa peine diminuée de moitié. Je veillerai à ce que cet accord qu'il pourrait passer avec le Ministère soit honoré.
- S'il refuse cet accord, c'est qu'il veut passer moins de cinq ans en prison et que la réduction de peine ne lui suffit pas…Ou alors, qu'il ne sait pas où est Snape mais qu'il refuse de le dire.
- J'y ai pensé, oui. Ne pas le dire revient à garder un semblant de contrôle pour lui. Je suis sûr que si j'arrivais à le comprendre, à comprendre comment il fonctionne, comment il pense, je parviendrais à lui faire parler de Snape.
- C'est possible, mais fais attention, tu pourrais aimer ce que tu ne connais pas encore de lui. »
Harry quitta subitement son chien des yeux pour fixer son ami avec incrédulité.
« Mais qu'est ce que tu racontes ? Je ne suis pas homosexuel. »
Théodore eut d'abord l'air étonné, puis il éclata d'un rire franc.
« C'est vraiment drôle que tu penses tout de suite à ça, dit-il enfin en haussant les sourcils. Je n'insinuais pas que tu risques de tomber amoureux de Draco. Je disais juste qu'il pouvait être sympa quand il le voulait. Mais c'est vraiment marrant que tu aies…
- Ok, on a compris, coupa sèchement Harry en jetant son mégot au loin. Je suis un gros homo refoulé si ça peut t'amuser. Je peux aussi, et surtout, avoir mal interprété tes propos, point barre.
- Alors, Snape est redevenu l'homme à abattre pour toi ? Interrogea Théo après une seconde de silence, pour changer de sujet puisque celui-ci semblait embarrasser Harry.
- Je me demande finalement s'il a jamais été autre chose que l'homme à abattre pour moi, » reconnut Harry.
Puis il ne dit plus rien et contempla l'eau de la rivière en se demandant pourquoi il se sentait aussi en colère, tout à coup.
A suivre…
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La suite dans un mois, normalement (si j'arrive à l'écrire, espérons-le). En attendant, n'hésitez pas à nous laisser des reviews pour nous dire ce que vous avez pensé de ce chapitre. Et désormais, nous avons un blog commun, comme je l'ai précisé en début de chapitre. L'adresse est sur notre profil, n'hésitez pas à venir y faire un tour !
