SORTIR DES TENEBRES
DISCLAIMER : JK Rowling ! Ici la société de libération des parrains sexy ! Nous tenons Daniel Radcliffe et Tom Felton ! Fais revenir Sirius et ils pourront retourner sur le plateau du HP4 ! Tout ça pour dire, JK, que tu as le pouvoir, que les personnages de Harry Potter t'appartiennent, et que je possède juste cette histoire. Ceci étant dit, je t'adore, à part quand tu écris des conneries d'arcades qui gobent mon Sirius !
RATING : R, on se rapproche d'un lemon un peu plus à chaque chapitre, en toute logique. Si vous n'aimez pas les relations amoureuses entre hommes ne lisez pas cette histoire (4 chapitre que je vous préviens. Vous êtes prévenus maintenant.
REPONSES AUX REVIEWS
Syl2sy : Je suis toute rouge ! merci beaucoup à toi et j'espère que ce chapitre te plaira autant que les autres, si ce n'est pas le cas, n'hésite pas à me dire ce qui t'a dérangé. C'est une transition avant le prochain gros chapitre en terme d'histoire. Bonne lecture et à bientôt.
Onarluca : Oulala, merci du compliment. Je suis très contente que tu apprécies et pourvu que ça dure. Lol. Comme c'est ma première fic, je ne suis pas très sure de moi mais en attendant, tes reviews me donnent confiance. Bonne lecture à toi, attention Draco se la joue ! lol. A bientôt.
Lululle : Mille mercis à toi ! C'est trop (encore, encore ! mdr). Sérieusement, je te remercie beaucoup de me donner ton avis, moi aussi j'aime bien la fin du troisième chapitre, même si c'est dur de ne pas en écrire un peu « plus » lol. Ciao !
Zanzan : Merci à toi ! Voici la suite rien que pour toi. C'est clair que Harry est tout mimi normalement alors ce serait dur pour moi de le décrire comme un salaud. Même Draco est, dans son genre, mimi. Lol
Gros bisous à toi. Bonne lecture !
Lee-NC-Kass : coucou vous ! Il y a un truc pour vous (et pour moi aussi !) dans ce chapitre (rapport à votre review, comme quoi les grands esprits se rencontrent lol).
Et non, Harry n'est pas une brute sanguinaire, il est juste très impulsif face à Draco.
Et si, Draco est sorti avec Cho mais bon, il s'en fout. Je veux bien le faire sortir avec vous mais, comment dire, il va vous plaquer puisqu'à un moment il va quand même falloir qu'il sorte avec Harry. Mdr
Le problème, c'est que Draco manque d'amour mais il ne veut pas en recevoir (pour le moment, Harry va te me persuader tout ça vite fait bien fait !)
J'espère que vous apprécierez ce chapitre, Draco est un peu plus présent. A bientôt.
Bizz bizz.
Melhuiwen : je suis trop honorée ! Merci à toi. Et Merci de reviewer malgré la flemme. Flemme, quitte vite le corps de l'elfe Mel ! lol.
La chanson d'Iam, j'y tiens beaucoup, et tu la retrouveras en intro bientôt. Elle est très chargé et on peut lui donner plein de sens différents, j'adore.
Draco est en effet très attiré par le pouvoir, mais j'ai confiance en toi pour me forcer à le ramener dans le droit chemin ! lol Meuh non, j'y arriverai toute seule, je pense.
Il a défendu Harry pour avoir le plaisir de lui faire vivre deux mois de retenue avec Rogue, le petit sadique.
Pour les blessures, les choses s'éclaireront dans le chapitre suivant, ou dans deux chapitres, mais non, il ne les a pas camouflées. Un indice : il n'y a pas touché.
J'espère que ce chapitre te plaira, il est moins intense que le précédent (faut que je me repose avant le prochain, qui va être un gros morceau lol)
Allez, j'arrête de te raconter ma vie lol
Bisous, à bientôt.
Akashana : Oula, je rougis moi ! Merci beaucoup à toi, je suis contente de voir que l'émotion que j'essayais de faire passer chez Draco a été bien perçue. Dans ce chapitre, il laissera moins passer ce qu'il ressent mais on comprend pourquoi. J'espère que tu apprécieras. A bientôt.
Nekozumi : Bienvenue Nouvelle Lectrice ! lol. Je te remercie pour tes encouragements et je suis très touchée par ta review. J'espère que tu ne seras pas déçue par la suite. Je voulais écrire quelque chose où les personnages ne se tombent pas dans les bras en s'extasiant d'amour dès le premier chapitre, je crois que ça ce sent lol. Je te souhaite une bonne lecture et à plus.
Bye bye.
Mel-Imoen : (je m'incline humblement). Merci à toi, vraiment tous ces compliments me touchent. Si jamais quelque chose est mal présenté ou mal écrit, dis le moi (sinon j'ai les chevilles qui enflent et c'est mauvais pour la circulation sanguine ! ptdr)
J'essaye de rester fidèle aux traits que je donne aux personnages, j'espère que je vais tenir sur la durée.
J'insiste, je pense que ce que j'ai écrit n'avait certainement pas l'intensité du baiser que tu as décrit dans ta fic. Je t'assure, c'était tellement, wow !
Les marques dans le dos de Draco t'intriguent ? Tu auras bientôt la réponse.
Tu écoutes Indochine en lisant ? C'est, dommage qu'ils n'aient pas écrit « les yeux gris » ou « les yeux verts », ça aurait été l'hymne du pairing Harry/Draco.
Je suis contente que la description en mode lune t'aie plu, je n'étais pas sûr de la mettre, j'avais peur que ça n'aille pas mais de toutes façons, tout va à Draco. lol
En tous cas merci encore à toi, et non, finalement tu ne peux pas être la George Michael de l'écriture car il arrête sa carrière et, il est hors de question que tu arrêtes d'écrire, tu es trop douée pour ça.
A bientôt, bonne lecture ;
Arch-nemesis's : Merci beaucoup, ça me fait plaisir que tu trouves cette fic dynamique car j'ai quelquefois l'impression d'être ennuyeuse. Alors tant mieux si tu ne t'es pas endormie devant. J'espère sincèrement que tu aimeras ce chapitre. Merci encore à toi et voichi la souite ! à plouche !
Bibine : Coucou ! Je suis contente que tu soies venu faire un tour pour lire ma fic, après la traduction lol. Merci beaucoup, je suis heureuse que tu soies enthousiaste (ok, contente, heureuse, j'ai l'air d'une truffe qui sourit tout le temps non ? lol). Meuh non tu n'es pas folle !
Pour Draco qui fume une clope, tu vas encore rire alors, car je pense lui en faire allumer une ou deux autres (le manque d'avoir arrêté, je fais fumer mes persos, c'est mal !).
Alors au moment du troisième chapitre, Harry ne sait pas ce qu'il ressent. Il a du mal à gérer son attirance pour Draco, et Draco ne sait pas encore ressentir (carrément, le pauvre !).
J'espère que ce chapitre te plaira. Merci d'avoir pris le temps de me dire ce que tu pensais du chapitre précédent.
Bonne lecture ; à bientôt !
Pithy : Ouahh, quel bel enthousiasme ! Vive toi ! J'adore ton coté happy happy happy lol ! Je suis contente que ça t'ai plu. Espérons que ce chapitre soit à ton goût. Je fais de plus en plus long j'ai l'impression, pourvu que je ne me perde pas dans des détails. Merci à toi et à bientôt.
CHAPITRE 4 : UN REVEIL DIFFICILE.
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« On peut savoir pourquoi t'as fait ça exactement ? »
Cette question de Draco hanta Harry toute la nuit. Il passait d'un sentiment à un autre, totalement contradictoire, et il n'arrivait plus à faire la part des choses. Une minute, il voulait voir Malfoy mort, la minute d'après, il voulait donner sa vie pour le sauver.
Il s'endormit une heure avant que son réveil ne sonne. Son cerveau était comme plongé dans du coton et il n'osait pas ouvrir les yeux de peur de se faire aveugler par la lumière.
Il entendait ses camarades de dortoir sortir en direction de la salle commune, avec une effervescence qui ne pouvait signifier qu'une chose : on était samedi et une sortie à Pré au Lard était prévue.
Tant mieux, pensa-t-il, je pourrai me réveiller tranquillement, sans qu'on me questionne.
Il ouvrit lentement un œil, puis il vit deux orbites bleues qui le foudroyaient. Il fit un bond en arrière.
« MALFOY ! » hurla Ron à quelques centimètres du visage de Harry.
Celui qui a survécu se gratta derrière la tête, ébouriffant encore plus ses beaux cheveux noirs de jais. Il vit que son ami était déjà prêt à partir, habillé d'un jean et d'un pull tricoté par sa mère.
« Oh putain Ron, vas y doucement avec les beuglements matinaux. Et je t'en prie, tout mais pas Malfoy aujourd'hui. »
Ron renifla puis il fit mine de partir avant de revenir de plus belle.
« MALFOY ! PUTAIN HARRY TU AS EMBRASSE MALFOY !
- Je suis au courant, oui, répondit Harry avec mauvaise humeur. Ecoute je ne sais pas ce qui s'est passé d'accord ? On était tous les deux en haut de la Tour d'Astronomie et j'ai soudain eu besoin de l'embrasser. On…
- Harry, tu es mon meilleur ami et je t'adore, mais si tu me sors un détail de plus, je vais devoir te tuer. Tu es gay ? »
Harry se demandait s'il n'allait pas s'enrouler dans sa couette et y rester jusqu'aux ASPICS ; il se sentait honteux, incompris. Et fatigué surtout.
Il se leva avec peine, et il lança à Ron un regard blasé.
« C'est quoi cette question ? Non, je ne suis pas gay.
- Loin de moi l'envie de te contrarier, Harry, mais tu as quand même embrassé un mec hier, et pas n'importe lequel ! De tous les mecs de l'école, pourquoi lui ? L'Enfant des Ténèbres, rien que ça ! Tu es masochiste en plus ?
- ET ALORS ! S'écria Harry qui commençait à perdre patience. Tu crois que ça m'amuse d'avoir, l'espace d'une seconde, eu envie de le toucher ? Il s'agit de Malfoy bordel ! Oui, oui, l'Héritier mais surtout le Prince des casses couilles ! Tu crois que c'était prémédité Ron ? Ne pense tu pas que je me déteste assez d'avoir fait ça ? Malfoy me le fera payer, alors je n'ai pas besoin que toi, mon meilleur ami, tu me jettes la pierre. Si je vous en ai parlé hier soir, c'est parce que ça m'a déstabilisé, je ne comprends plus rien et j'ai besoin de réponses. »
Ron resta un instant muet, observant attentivement Harry. Puis il hocha la tête avant de déclarer :
« Excuse moi. Je n'ai pas réfléchi. C'est vrai que j'étais tellement choqué que tu aies pu être attiré par ce…cette honte du monde de la magie. Dis moi, franchement, tu me trouves mieux que Malfoy physiquement ? »
Harry éclata de rire et il prit le chemin de la douche, laissant Ron seul avec ses questions stupides. Il laissa couler l'eau longtemps sur son corps bronzé, les paupières closes, l'esprit ailleurs. Il sentait la caresse apaisante de l'onde sur son visage.
La veille, une mèche des cheveux de Malfoy avait frôlé doucement son front lorsque Harry l'embrassait.
Il soupira, il ne voulait plus penser à tous ces petits détails qui ne cessaient de le harceler. Il se concentra sur le plaisir ressenti par la petite cascade humide qui glissait le long de son dos.
Le satin de la peau du dos de Malfoy, étrangement chaude, en contraste total avec sa couleur polaire et le regard glacial du jeune homme.
Une peau que Angelina, Cho et Merlin sait combien d'autres encore avaient pu toucher, embrasser. Un sentiment d'extrême jalousie lui arrachait les entrailles.
Avaient-elles compris à quel point elles étaient chanceuses ? Savaient elles qu'elles frôlaient, du bout de leurs doigts avides, le Mal Absolu ? Savaient elles que d'autres étaient prêts à se damner pour une seule caresse de l'Héritier ?
Harry fit descendre lentement ses doigts le long de son torse. Il visualisait Malfoy vêtu en tout et pour tout de son pantalon noir, ses cheveux dansant au gré du vent, autour de son visage angélique. Ses prunelles grises, reflets de tous ses doutes, le fixaient intensément.
Il poussa un cri de stupeur lorsqu'il senti ses doigts se refermer autour de son érection.
Il ne pouvait pas faire cela.
Il s'y refusait.
Comment osait-il désirer faire une chose pareille en pensant à son ennemi ?
Comment osait-il surtout, salir la pureté de l'image de Draco telle qu'elle s'imposait dans ses pensées ?
Je ne peux pas tomber plus bas cette fois, pensa-t-il en fermant l'arrivée d'eau chaude et en laissant l'eau glacée faire son travail. Je me fous pas mal de Draco Malfoy, qu'il aille au diable.
Il revêtit un pull près du corps vert sombre aux longues manches noires, un jean légèrement délavé sur les cuisses et il abandonna toute tentative de discipliner ses cheveux. Il n'avait pas conscience à quel point il était beau. Il ignorait que chaque courbe de son corps musclé était mise en valeur et que nombreux étaient ceux qui se retournaient sur son passage. Dans son esprit, il ressemblait toujours au petit gamin gringalet de onze ans alors que dans la réalité, tout son corps évoquait la sensualité. De ses yeux verts si expressifs, mis en relief par ses cheveux noirs et sa peau hâlée, à sa carrure imposante, adoucie par un sourire angélique. Harry Potter était devenu un homme convoité et le fait qu'il l'ignorait rajoutait à son charme.
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Pendant ce temps, Gregory Goyle mettait dangereusement sa vie en péril dans le dortoir des Serpentards. Il faisait ce que l'Héritier détestait : il le regardait dormir en attendant qu'il se réveille. Se sentant observé, Draco ouvrit subitement les yeux et, en voyant Goyle subjugué devant lui, il grogna.
« Pourquoi tu fais toujours ça, Goyle ? » Demanda le blond avec hargne en se levant.
Le garde du corps de l'Héritier détailla avec insistance la beauté de son Maître, vêtu simplement d'un short de basket ball et d'un tee shit de Depeche Mode sur lequel on lisait 'DM EXCITER' (il aimait l'idée de voir ses initiales associées à l'excitation) , souvenirs de sa journée shopping dans le Londres Moldu avec Angelina (N/A : oui, désolée mais j'en ai marre qu'il soit toujours fringué de pyjamas de soie) Ses longues jambes recouvertes de duvet blond excitaient particulièrement le gorille.
Il avait toujours eu un faible pour Draco et il fantasmait surtout sur ses cuisses fines et musclées, qui soutenaient une paire de fesses ferme et rebondie. Il n'avait jamais osé lui parler de ce qu'il ressentait mais il savait qu'au fond, Draco s'en doutait et il le soupçonnait même d'en jouer de temps en temps pour obtenir de lui tout ce qu'il voulait, ce qui, en soi, était inutile étant donné que Gregory Goyle aurait donné sa vie pour lui, sans qu'on le lui demande.
Ils avaient parlé entre Serpentards deux semaines auparavant et Draco avait été stupéfait de constater qu'il avait été le seul à ignorer sa macabre destinée. Tous les Serpentards de sa classe savaient depuis leur naissance que Draco était l'Héritier, protégé par ses deux gorilles qui ne vivaient que pour le servir depuis leur plus jeune âge.
Draco refusait d'avouer que son ego surdimensionné avait souffert. Il avait toujours cru qu'il était quelqu'un de naturellement autoritaire, que les autres aimaient suivre pour lui, pas pour ce qu'il représentait. A présent il ne savait plus.
« Je t'ai posé une question Goyle, siffla Draco.
- Tu es beau. »
Par Merlin, quel abruti ! Ça joue aux bavboules toute la nuit et le matin, les neurones ne se connectent plus. Et je devrais lui faire confiance ?
« Je sais. » rétorqua Draco en sortant pour se rendre dans la salle de bains des préfets. Il plongea avec délectation dans l'eau et il nagea jusqu'à ce que la fatigue sorte de sa tête l'image dérangeante de Potter levant le visage vers lui pour l'embrasser. La chaleur de ses lèvres l'avait intrigué et il se concentra pour fermer son esprit. Il devait rester de marbre, ne rien ressentir de positif ou de négatif. Il devait être conforme à ce que ses parents attendaient de lui : un prince de glace. Il ne devait pas les décevoir, surtout pas. Il fallait qu'il s'éloigne Potter et de son besoin viscéral de sauver le monde.
Il se vêtit tout en noir. Un jean, un tee shirt près du corps, une veste trois quart en cuir. Il était magnifique, dangereusement magnifique.
Il fut déçu de ne pas recevoir les habituels compliments de Mimi Geignarde qui avait disparu depuis la veille.
Il sortit de la salle de bain en prenant garde de ne pas jeter de sortilège de verrouillage. Il détestait faire comme tout le monde.
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Une silhouette sombre entra dans la salle de bain et elle récupéra la serviette de Draco. Le Seigneur des Ténèbres en aurait besoin. Elle se dirigea ensuite vers la piscine et elle remplit trois fioles d'essence de Malfoy.
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Harry prenait son petit déjeuner lorsque Draco entra dans la Grande Salle. De nombreuses conversations cessèrent. Harry avait le souffle coupé. Il était à tomber à la renverse. Habillé ainsi, tout en noir, Malfoy était la représentation parfaite de l'idée que les Moldus se faisaient des sorciers : grand, beau à faire pâlir de jalousie le plus précieux des joyaux, un regard insondable, un sourire en coin, les cheveux parfaitement gominés en arrière. Il émanait de sa personnalité une dangerosité irrésistible.
Il ignora tout le monde, à part Angelina à qui il fit un clin d'œil, puis il s'installa à la table des Serpentards où Pansy Parkinson le regardait avec adoration. Il se pencha vers elle et lui murmura quelque chose à l'oreille, en fixant Harry. Elle éclata d'un rire tonitruant et elle se pencha vers Millicent Bulstrode pour lui répéter ce que Draco venait de lui dire.
Ils sont si prévisibles, pensa-t-il, cinq minutes et le travail est fait.
Il continua à tenir séance devant son fan club et il fut interrompu par les hurlements de Cho Chang qui venait de pénétrer dans la Grande Salle.
« Malfoy ! Hurla-t-elle. Il faut qu'on parle !
- On a déjà parlé.
- Tu n'as pas le droit de me plaquer comme ça ! Personne ne me plaque de la sorte !
- Ecoute, déclara froidement Draco en se levant, appréciant moyennement le fait de se donner en spectacle. Tu devrais m'avoir déjà oublié, ça fait deux jours qu'on a rompu. Le temps de dire « quidditch » et tu étais sortie de mon esprit. Fais comme moi. Laisse le temps faire son travail. »
Toute la table des Serpentards s'esclaffa, suivie de quelques Serdaigles et de quelques Gryffondors.
« Et arrête de geindre, ajouta-t-il de sa voix traînante, tu es insupportable quand tu chiales. »
Elle se jeta sur lui et le gifla aussi fort qu'elle le pu. Il ne bougea pas d'un centimètre, se contentant de la fusiller du regard et de déclarer : «ne me donne pas autant de preuves de ton amour, moi je ne t'aime pas Cho. »
Elle se mit à pleurer et une de ses amies dû la faire sortir. Draco se rassit tranquillement et il entreprit d'ouvrir son courier. Il reconnu immédiatement le sceau des Malfoy et il se doutait déjà du contenu de la lettre étant donné qu'il avait reçu les mêmes depuis trois semaines et qu'il n'y avait pas répondues.
Mon Fils,
Voici quelques semaines que ton père et moi n'avons plus de nouvelles de toi et nous nous inquiétons. Si tu ne nous réponds pas aujourd'hui même, nous viendrons te chercher à Poudlard.
Ta mère.
Draco frémit. Il se précipita dans la Salle Commune des Serpentards pour répondre :
Chers parents.
Tout va bien.
La raison de mon silence vient du fait que j'ai appris le secret de ma naissance. Vous auriez dû m'en parler, j'ai le droit de savoir ce qui m'attend.
Il est navrant que Dumbledore m'ait informé de mon rôle à jouer dans cette guerre alors que c'est vous qui avez déterminé ce rôle.
Il est inutile de venir à Poudlard, je me suis fait à cette idée.
D.
Il donna la lettre à son hibou Grand Duc et il retourna dans la Grande Salle. Il s'était à peine installé que Mme Pince, la responsable de la bibliothèque se précipita vers lui.
« M. MALFOY ! » s'écria-t-elle.
Oh putain ! Moi qui voulait la jouer 'je me fonds dans la masse' aujourd'hui, c'est un peu raté. Qu'est ce qu'ils ont tous à me chercher ce matin ? Ils veulent vraiment que je m'énerve ? Et qu'est ce qu'elle me veut, elle ?
Il ne supportait pas l'idée de se faire réprimander en public, pour lui, c'était l'humiliation suprême. Il prit son air le plus méprisant possible avant de susurrer :
« Oui, Mme Pince ? »
Elle lui brandit un livre sous le nez. Le livre qu'il lisait la veille quand Potter était venu le déranger. Il avait dû l'oublier là haut. Pas de quoi en faire un drame. Mais pourquoi le livre était il tout abîmé ?
Potter !
Il jeta un regard meurtrier à Harry qui avait l'air horrifié. On pouvait lire le remord sur son visage mais cela n'empêcha pas Draco de remuer les lèvres afin de former les mots : « va te faire foutre Potter. »
« C'est vous qui avez emprunté cet ouvrage d'une valeur inestimable ? demanda sèchement la bibliothécaire.
- Vous avez bonne mémoire, rétorqua Draco avec mépris. Quel est le problème ?
- Le problème, jeune homme, est que nous l'avons retrouvé ce matin au pied de la tour d'Astronomie. Ce qui signifie que vous l'avez jeté d'en haut, et que vous étiez dans les couloirs à une heure avancée de la nuit. Nous avons aussi retrouvé un mégot de cigarette dans la tour. C'est une honte, vous vous comportez comme un Moldu peu fréquentable M. Malfoy !
- Et qui vous dit que je suis fréquentable en tant que sorcier ? Ironisa-t-il.
- A votre place j'éviterais de répondre de la sorte, vous êtes déjà dans les ennuis jusqu'au cou, et cette fois votre père ne pourra pas vous en sortir !
- Je m'en sortirai très bien tout seul. Que faisons nous ? Dois je aller voir le professeur Dumbledore pour qu'il me dise que ce que j'ai fait est 'mal, très mal. Et fumer, c'est pas bien pour la santé.' Nous savons vous et moi que je ne me ferai pas renvoyer, alors à votre place, j'éviterais de perdre mon temps, Mme Pince. »
Tous les élèves retenaient leur souffle. Harry ne pouvait pas croire que le Serpentard soit aussi insolent. Oh, il l'avait toujours été mais il avait toujours évité de franchir les limites avec les adultes. La bibliothécaire et l'élève se fusillaient du regard, et Draco se leva lentement. Le professeur Rogue accourut aussitôt et il lui mit une heure de retenue pour avoir abîmé un livre. Harry était scandalisé par la partialité de son professeur. Si lui, avait fait cela, il aurait été collé jusqu'à la fin de l'année. Mme Pince promit que cette histoire n'était pas enterrée et elle sortit aussi vite qu'elle était entrée, suivie de peu par Draco.
« Merde, murmura Harry à Hermione, c'est moi qui ait jeté le bouquin de la tour d'Astronomie.
- Quoi ? Comment as-tu pu faire ça ? Les livres de la bibliothèque ont une grande valeur. Je crois que tu devrais aller t'excuser auprès de Malfoy.
- Tu as raison mais je n'ai pas envie d'y aller. Je ne veux pas me retrouver seul avec lui.
- Ben c'est pas l'impression que tu donnais pendant le déjeuner, remarqua Hermione, on aurait dit que tu voulais le mettre dans ton assiette. C'était mignon.
- Il n'y a rien de mignon Herm, intervint Ron, on parle de Malfoy d'accord ? »
Harry sortit de table comme pour aller au bagne et il partit à la recherche de Draco. Il le trouva rapidement dehors, seul assis sur un muret de pierre, attendant les autres pour la sortie. Il leva vers Harry un visage écoeuré.
C'est parti, il va me sortir une saloperie brevetée Malfoy, songea Harry.
« Reste à un mètre de moi, Potter. Ne m'approches pas, ne me touches pas, ne me parles surtout pas. J'aime pas ta voix. »
Bingo !
« Tant pis, je vais parler quand même.
- Je m'en doutais. Le contraire aurait été trop beau.
- Je suis sincèrement désolé pour le livre. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je ne voulais pas te causer des ennuis.
- Je n'aurai pas d'ennuis et tu le sais aussi bien que moi. Dumbledore ne peut pas me laisser filer dans la nature, ce serait trop dangereux pour son Précieux Petit Potter. Maintenant, tu peux garder tes excuses, je n'en veux pas.
- Pourquoi n'as-tu pas dit que c'était moi, ça ne t'as jamais dérangé de me dénoncer pourtant ?
- Réfléchis un peu Potter, cracha le Dragon, si j'avais dit que c'était toi, alors tout le monde aurait su pour nous deux…enfin je veux dire…ils auraient pensé…
- Ne te fatigue pas, j'ai compris, coupa Harry en riant. Je suis désolé pour ça aussi. »
Draco haussa un sourcil en signe d'interrogation.
« Je suis désolé de mon comportement d'hier soir, précisa Harry, je ne comprends pas ce qui s'est passé. Tu étais…touchant. Bonne journée. »
Il se précipita à la rencontre de Ron et de Hermione, laissant Draco se repasser en boucle la conversation et pester contre son coté « touchant ».
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La journée fut un véritable calvaire pour Harry. Où qu'il aille, il croisait Draco et ses acolytes, et à chaque fois, il lui semblait que le Serpentard était plus sexy que la fois précédente. Un détail le chagrinait cependant : Pansy Parkinson et les autres passaient leur temps à se moquer ouvertement de lui et de Ron. Ce n'était pas une nouveauté. Mais ce qui changeait, par contre, c'était la teneur des insultes. Ils les disaient…gays.
Malfoy, petit fils de pute, t'es mort. Pensa Harry.
Il était contrarié. Pas seulement par les rumeurs qu'avait lancé Malfoy, mais aussi parce que sa cicatrice le fit souffrir au cours de l'après midi. Lord Voldemort semblait content et impatient, comme un enfant la veille de noël. Le problème étant que le cadeau de noël était Draco Malfoy et que Harry n'avait pas vraiment envie de le partager avec lui.
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Le Seigneur des Ténèbres était satisfait. Il porta la serviette de bain à son visage et il la respira longtemps, laissant les délicieux effluves de l'Héritier envahir ses sens.
« Maître, déclara Lucius Malfoy, ne pensez vous pas que nous aurions dû le mettre au courant nous même ?
- Lucius mon ami, laisse moi apprécier l'odeur de mon Héritier. J'ai attendu si longtemps, que rien ne pourra ternir cette journée. Nous serons bientôt en sa Maléfique Présence, et la guerre pourra enfin avoir lieu.
- Mais la prophétie dit qu'il a un choix à faire.
- Je ne m'en fais pas pour cela mon ami, tu l'as parfaitement élevé. J'ai essayé d'entrer dans son esprit et rien n'y a fait. Il est puissant. Notre espion m'a confirmé il y a quelques heures que le jeune Draco était particulièrement difficile à émouvoir. Est il aussi beau que la prophétie le déclare ?
- Maître, il est plus beau encore, intervint Narcissa Malfoy avec fierté. Vous aurez du mal à reconnaître le bébé que vous faisiez sauter sur vos genoux avant…
- Avant que ce maudit Harry Potter ne m'affaiblisse, coupa Voldemort avec rage en tendant la serviette de bain à Bellatrix Lestrange qui la sentit avec délectation. Mais l'Enfant des Ténèbres aura raison de lui si j'échoue. Où est Nagini ? »
Aussitôt, son fidèle serpent rampa jusqu'à lui. Il lui caressa lentement la tête. Puis il prit une fiole et en tira une goutte d'essence qu'il mit sur la langue de Nagini.
« Va présenter mes hommages à l'Héritier. Tu as goûté sa saveur, tu le trouveras facilement à présent. Lucius, parle-t-il Fourchelang ?
- J'ai bien peur que non, Maître. Nous avons tout essayé mais il s'obstine à ne pas comprendre ou parler le Fourchelang.
- Ce n'est pas grave. Nagini, tu vérifieras cela. Et n'oublie pas, traite le avec respect et déférence. »
Le serpent fut envoyé à Pré au Lard, où Draco, flanqué de ses éternels gardes du corps, plus Pansy Parkinson, et Padma Patil faisaient les magasins, dépensant sans compter.
Ils marchaient dans la rue menant dans leur boutique de vêtements de luxe préférée lorsqu'un serpent d'une taille plus que conséquente s'avança vers eux. Pansy fut la première à le voir et elle poussa un cri strident, bientôt imitée par quelques passants dont Dean Thomas, le camarade de dortoir de Harry. Draco recula, terrorisé. Il se retrouva soudain à neuf ans, pétrifié au milieu d'un groupe de serpents, avec son père qui lui ordonnait de leur parler. Il sentit un froid glacial s'abattre sur son corps, sa respiration s'accéléra et il fut bientôt bloqué par le mur derrière lui.
Le serpent semblait particulièrement intéressé par l'Héritier, et par personne d'autre. Pansy se mit à pleurer en pensant au mal qu'il risquait de faire à l'être qu'elle aimait avec une totale dévotion, sachant pourtant que ses sentiments n'étaient pas partagés.
Nagini s'approcha jusqu'à frôler le corps glacé de Draco. Il fit ce qui ressemblait à une révérence et, sans comprendre pourquoi, Draco eu l'impression de se détendre. Il entendait une voix en lui, une voix qui le priait d'accepter les hommages du Seigneur des Ténèbres, une voix qui lui exprimait toute sa joie de pouvoir enfin l'approcher.
Autour de l'Héritier, le silence était total. Il tendit lentement la main vers le serpent et celui ci s'inclina en signe de respect. L'Enfant des Ténèbres caressa alors la tête du reptile avec grâce et autorité. Il plongea ensuite ses yeux argentés dans ceux de Nagini et il fut comme hypnotisé. Il ressentait une force et un pouvoir extraordinaire pénétrer en lui.
« Nagini, déclara-t-il d'une voix froide et traînante, c'est ton nom ? »
Le serpent s'inclina à nouveau.
« Va transmettre mes salutations à ton Maître, et dis lui que je ne parle pas Fourchelang. »
Le serpent fit une nouvelle révérence et il rampa en direction de la forêt avoisinante. Dean observa Draco avec effroi. Il lui sembla que le Serpentard avait grandi d'un mètre en cinq minutes.
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La semaine qui suivit fut des plus étrange pour Harry. Il voyait le comportement de Draco changer. Il semblait plus sûr de lui mais aussi plus dur. Avant, il était juste un gamin gâté qui aimait énerver le monde, à présent il déambulait dans les couloirs sans plus afficher son sourire sarcastique, qui était pourtant sa marque de fabrication. Le Prince des Serpentards ne savait pas où il en était avec les choix qu'il devait faire, mais il avait l'air de vouloir montrer le pire, juste au cas où il déciderait de suivre Voldemort.
Draco n'était pas idiot, il s'était senti désiré par la présence du serpent qui s'était soumis devant lui en public, mais il savait que Voldemort n'hésiterait pas à se servir de lui et à le tuer si besoin était, juste pour atteindre Potter.
Dean Thomas s'était empressé de raconter l'histoire à toute l'école et à présent, Draco lisait une crainte incontrôlable dans les yeux des élèves. Cela l'amusait la plupart du temps, lui donnant une impression de puissance très agréable, mais quelque fois, sans trop savoir pourquoi, cela l'irritait. Il ne devait plus redoubler de sarcasmes pour faire taire ses adversaires, il lui suffisait juste de les regarder. C'était trop facile.
Harry supportait difficilement que Malfoy l'ignore encore. Il craignait que ce dernier ne rejoigne les forces de Voldemort.
Le blond évitait d'être seul avec Harry et, lorsqu'il lui arrivait d'être trop près de lui, il l'inondait de remarques qui donnaient envie au Gryffondor de lui sauter à la gorge. Harry était très susceptible ces derniers temps et cela venait certainement du fait qu'il passait des heures toujours aussi monstrueuses avec Rogue en étude. De plus, la pluie tombait sans discontinuer depuis trois jours et cela semblait également affecter son moral. Sans parler, bien entendu, de la rumeur persistante sur sa prétendue relation amoureuse avec Ron.
Il était avachi dans son fauteuil préféré, près du feu, dans la salle commune. Son humeur était massacrante et ses camarades avaient jugé bon de le laisser seul. Hermione vint s'installer à ses cotés. Elle le fixa longuement, son regard sondant le moindre mouvement de Harry.
« Qu'est ce que tu veux ?
- Discuter un peu avec toi, Harry. Je t'ai trouvé très tendu ces derniers temps.
- Oh, vraiment ? Si tu découvrais que même si tu réussis à tuer ton ennemi, tu vas devoir en affronter un autre, un que tu connais et que tu as, accessoirement, embrassé la semaine précédente, je crois que tu ne serais pas un modèle de sérénité, Hermione.
- Tu as été obsédé par Malfoy toute la semaine. Je t'ai souvent vu l'observer. Dis moi ce que tu penses de son comportement.
- Je pense qu'il sera parfait en Seigneur des Ténèbres, le retour.
- Ce qui signifie, sans plaisanter ? demanda Hermione en souriant.
- c'est évident : Malfoy a choisi son camps. Il n'est plus le merdeux qui gonflait tout le monde avec ses remarques cinglantes, il est le monstre qui charme les serpents et qui toise tout le monde du haut de son piédestal.
- C'était prévisible. Harry, je ne porte vraiment pas Draco dans mon cœur, mais reconnaîs que sa position est très inconfortable. Peu importe son choix, c'est un homme mort de toute façon. S'il tourne le dos à Voldemort, il passera devant toi dans la catégorie 'je suis un ennemi des Mangemorts' et il le sait.
- Et ça lui donne le droit de prendre les gens pour des moins que rien ?
- ça, Harry, il l'a toujours fait. Tu veux connaître mon opinion ? Je pense qu'il a peur, et que tu l'as senti. Ça t'a ému et maintenant, tu t'en veux et tu ne lui donnes aucune chance.
- Aucune chance de quoi ? Interrogea Harry, un peu excédé. Il n'a pas demandé à être compris, au contraire. Il est maléfique, Hermione. Je ne vois pas pourquoi tu le défends. Tu sais pourtant les valeurs immondes qu'il prône. Il est répugnant.
- Ce qui te répugne, c'est d'être irrémédiablement attiré par lui. Ne dis pas le contraire je t'ai vu faire ! Bon ok, c'est sûrement lui qui a fait naître cette rumeur idiote sur Ron et toi, mais c'est juste parce qu'il doit avoir peur qu'on sache que vous vous êtes embrassés. Ecoute, son comportement est naturel, il n'a rien de choquant. Lorsqu'il a appris cette histoire de prophétie, il a d'abord été révolté. Il a refusé l'évidence. Maintenant il l'accepte, mais il ne connaît qu'un seul coté, qu'un seul point de vue : celui des Mangemorts, et t'embrasser n'est certainement pas un truc de Mangemorts. Nous devons lui montrer l'autre côté et lui mettre toutes les cartes en main pour qu'il fasse son choix. Harry, il est perdu, c'est tout.
- Herm, tu penses réellement que Draco Malfoy puisse nous suivre contre Voldemort ?
- Oui, Harry, j'ai un espoir. Il n'est pas complètement monstrueux tu sais ? Ne parlons pas de son physique, bien entendu puisque tu fantasmes sur lui.
- JE NE FANTASME PAS SUR DRACO MALFOY ! s'exclama Harry avec indignation.
- Si tu veux. Tu sais, quand nous faisons des rondes en tant que Préfets, il arrive qu'on se croise. Il me tient les portes, il est toujours poli et avenant, mais pour ne pas que ça se voit trop, il rajoute un « sang de bourbe » à la fin de ses phrases, je n'y fait même plus attention, ça lui ferait trop plaisir. Tout ça pour te dire qu'il n'est pas complètement pourri et qu'il est important que tu identifies ce que tu ressens pour lui pour pouvoir avancer.
- Je ne ressens rien d'autre que de la haine pour lui.
- Et du désir.
- Non, répondit Harry en rougissant. Ne ris pas si je te dis un truc.
- Ok, je resterai sérieuse, je le suis toujours.
- Je crois que Malfoy a du sang de Vélane et que c'est pour cette raison que je me suis laissé charmer par… »
Hermione ne su jamais par quoi Harry s'était laissé charmer car elle explosa d'un rire sonore et incontrôlable. Des larmes coulaient sur ses joues alors qu'elle essayait de parler. Harry était partagé entre le rire et les larmes. Il avait pensé très sérieusement à cette théorie depuis la sortie à Pré au Lard, au cours de laquelle Malfoy l'avait subjugué une fois de trop par sa beauté. C'était pour lui la seule explication plausible et Hermione, de par son rire communicatif, lui faisait clairement comprendre qu'il devenait fou.
« Harry, déclara-t-elle une fois calmée, il n'a pas de sang de Vélane. Reconnais qu'il te plait et saute lui dessus, point.
- Mais voyons Herm ! Tu sais le pouvoir qu'exercent les Vélanes, ils hypnotisent par leur beauté et on ne pense plus qu'à ça.
- Harry, tu n'ignores pas que les Vélanes ont un immense pouvoir sur Ron et, jusqu'à présent, je ne l'ai pas vu sauter au cou de Malfoy. »
Harry haussa les épaules. Il avait l'impression que Hermione était devenu le manager de Draco et qu'elle essayait de le lui vendre. Il en était un peu choqué mais il savait qu'elle touchait la vérité du doigt et cela lui faisait mal. Il refusait d'admettre, ne serait ce que pour lui-même, qu'il voulait Malfoy à ses côtés dans cette guerre, même si, paradoxalement, il ne lui accordait aucune confiance.
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Deux jours plus tard, jour du premier match de quidditch de la saison, qui opposait les Serpentards aux Gryffondors, Draco reçut un grand paquet cadeau dans la Grande Salle, au petit déjeuner.
Etrange, songea-t-il, mon anniversaire n'est que dans trois jours.
En voyant la forme du paquet, il comprit ce qu'il contenait et c'est avec une avidité non dissimulée qu'il l'ouvrit et il poussa un cri de joie digne d'un enfant le jour de noël en sortant l'Eclair de Feu. Ses parents lui refusaient ce balai de la plus grande qualité depuis trois ans, prétextant qu'il ne les avait pas rendu assez fiers durant l'année scolaire. A présent il en possédait un. Il fit courir ses doigts le long du manche et il vérifia le numéro de série (N/A des fois qu'on lui en aurait refilé un faux, pense à tout notre ami !).
Il s'arrêta, bouche bée. A coté du numéro de série était écrit son nom en lettre d'or. Ce balai avait été fait spécialement pour lui. Il le caressa d'une main tremblante, inconscient des regards qui pesaient sur lui et du calme qui régnait dans la Grand Salle. Il déplia le parchemin qui accompagnait l'Eclair de Feu et il lut le mot de ses parents :
Draco,
Voici un cadeau avant l'heure, tu en auras besoin aujourd'hui à l'occasion de ton match.
Nous voulons te faire comprendre à quel point nous sommes fiers de toi et combien nous t'aimons.
Tout au long de ces années, tu ne nous as apporté que bonheur et satisfaction.
Fais bon usage de ton balai.
Par avance, Bon Anniversaire.
Tes parents.
Son regard devint plus flou et il sentit une boule se former au niveau de sa gorge. Ses parents étaient fiers de lui. Pour la première fois de son existence, ils étaient fiers de lui. Il avait envie de hurler de joie et de rage. Il prit l'Eclair de Feu, le parchemin et il se dirigea lentement hors de la Grande Salle.
Harry suivit la scène avec attention et il constata avec effarement qu'il éprouvait du désir pour l'attrapeur des Serpentards lorsqu'il pénétra dans la Salle, sa tenue de Quidditch parfaitement ajustée pour suivre chacun de se mouvements félins.
Il avait ensuite fondu devant l'image insolite du Prince de Glace qui criait comme un enfant, son visage plus angélique que jamais.
Il avait enfin vu de la rage, pas une rage haineuse, une rage de tristesse.
Lorsque le Dragon quitta la Grande Salle, il lui emboîta le pas, sous le regard interrogateur de Ron.
Il savait que le Serpentard irait vers la tour d'Astronomie, sans pouvoir expliquer pourquoi il avait cette certitude.
Il était effectivement là.
Son balai serré entre ses longs doigts fins, il fermait les yeux, la tête relevée, laissant la pluie d'octobre tomber sur son visage, comme pour essayer de laver un affront. Ce spectacle était une vision d'enchantement pour Harry. Il lui semblait que la pluie avait une âme et qu'elle faisait de son mieux pour caresser le visage de porcelaine de l'Héritier, pour ne pas l'abîmer. Tout en lui incarnait la tentation dans sa pureté la plus obscène.
Harry secoua la tête pour chasser toute pensée de son esprit. Il pouvait se perdre dans la contemplation de Draco Malfoy et cela lui serait forcément fatal.
Il décida de briser le silence avant de se jeter sur cette icône de la beauté et de capturer ses lèvres sensuelles.
« Malfoy, tu devrais rentrer, tu es trempé et tu vas tomber malade. »
Le Serpentard lui lança un regard de pur dédain.
« Et depuis quand est ce ton problème, Potter. » Cracha-t-il en jetant son Eclair de Feu à terre. Ah, oui. J'oubliais. Saint Potter, Prince des Opprimés, ne laisserait pas une pauvre petite chose s'enrhumer ! Je te rappelle que je suis l'Héritier, je ne crains pas trois gouttes de pluie. Et surtout, nous avons un match dans une heure alors nous serons tous trempés, au cas où tu l'aurais oublié.
- Pas la peine de nous rappeler que tu es l'Héritier, tu le montres assez comme ça, espèce de prétentieux. Alors c'est ton choix ? Tu vas suivre Voldemort ? C'est pour ça qu'il t'offre un beau balai ? Demanda Harry avec un sourire écoeuré.
- Non, je n'ai pas fait mon choix et pour tout te dire, je n'ai pas envie d'y penser. Je veux qu'on me foute la paix avec ça. Quant au balai, c'est un cadeau de mes parents. Pas la peine de me regarder comme ça Potter, tu sais bien que mon père n'est pas caché bien loin et que personne ne se foule le cerveau pour le retrouver. »
Il sortit sa baguette de sa robe de Quidditch et il la pointa vers Harry qui retint son souffle. Il respira de nouveau lorsque Malfoy jeta le sortilège d'imperméabilité sur ses lunettes.
« Merci, dit Harry.
- De rien, je m'en voudrais que tu ne puisses pas voir ma beauté phénoménale, ironisa Draco.
- Tu sais, je voudrais vraiment que ta beauté phénoménale choisisse le coté de Dumbledore dans cette guerre.
- Tu veux dire le coté de Saint Potter ?
- Je sais que tu es un leader naturel et que l'idée d'être un soutien pour moi te rend malade. Mais Draco, sans ce soutien, nous n'irons peut être pas loin.
- Et c'est le cadet de mes soucis. Je ne suis pas un héros, Potter, et je ne veux pas en être un. Me sacrifier pour une bande de chiens qui n'ont aucune reconnaissance ? Très peu pour moi. D'un autre coté, me sacrifier pour des gens qui passent leur vie à genoux devant le Seigneur des Ténèbres, c'est pas mon trip non plus. Je ne sais pas quelle direction prendre.
- Il va pourtant falloir que tu te décides. Tu as un rôle à jouer dans cette guerre et il sera déterminant.
- C'est facile pour toi de dire ça ! s'exclama Draco. Ta prophétie se résume à tuer ou être tué. La mienne me laisse juste le choix de ma mort ! Pile, tu gagnes, face, je perds ! Voilà le deal ! Quoi que je choisisse, je mourrai de toute façon. Peu importe le bourreau – Voldemort, toi ou mon père – la sentence reste inchangée. Franchement, je ne veux pas défendre les positions de Voldemort, ni celles de Dumbledore. Si vous pouviez tous crever, ça m'arrangerait et ça m'éviterait de choisir.
- Même Angelina et Cho ?
- Non, là c'est elles qui souhaitent que je crève, remarqua Draco en souriant.
- Tu marques un point, déclara Harry en lui rendant son sourire. Et pourquoi es tu moyennement satisfait par ton Eclair de Feu ? »
Draco soupira, passant une main dans ses cheveux trempés avant de répondre.
« Tu es trop curieux Potter. Je suis heureux de l'avoir, là n'est pas le problème. Mais mes parents me l'ont offert pour influencer ma décision, bien que pour eux, il n'y ait qu'une décision possible. Ils me connaissent si peu qu'ils pensent me corrompre avec un balai et un mot qui sonne faux. »
Il tendit le parchemin mouillé, sur lequel l'encre commençait à s'effacer. Harry le lut et Draco reprit :
« Ils sont fiers de ce que Voldemort attend de moi, de ce pour quoi ils m'ont mis au monde, pas de ce que je fais. Leur reconnaissance est visiblement un trésor qu'ils évitent de montrer.
- Je ne te connaissais pas aussi clairvoyant Malfoy.
- Je t'emmerde Potter.
- N'y voies là aucune offense. Ce que je veux dire, c'est que tu t'évertues tellement à montrer ton coté connard que j'ignorais que tu pouvais analyser la situation et en tirer les bonnes conclusions.
- Alors là, c'est ironique d'entendre ça de la part d'un mec qui compte sur sa Sang de Bourbe pour penser à sa place.
- En tous cas, elle ne s'amuse pas à faire circuler des rumeurs idiotes, elle !
- Nous y voilà, remarqua froidement Draco en fixant Harry. Je ne vois pas le problème, je t'ai prévenu que j'allais te présenter l'addition quand tu as osé me…je préfère ne pas y penser, je vais vomir. Bref, ça a toujours fonctionné comme ça, Potter. Je suis odieux et toi, tu me détestes tranquillement. Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui tu viens me demander des comptes. Il ne faut pas jouer avec les allumettes si tu as peur du feu, Potter. De toutes façons, je ne vois même pas pourquoi nous sommes en train d'avoir cette conversation.
- Je voulais juste t'aider…
- …m'aider ! Coupa le Dragon avec fureur. M'AIDER ? Quand, m'as-tu vu me balader avec une pancarte qui disait « Aide moi Potter » ? Quand t'ai-je demandé de m'aider ? Non, j'en ai assez entendu. Tu ne sais rien de moi et je ne veux pas que tu saches quoi que ce soit alors reste à ta place. Tu as eu une chance de découvrir que je suis quelqu'un de bien mais tu l'as ratée.
- Putain Malfoy ! s'exclama Harry. On était en première année ! On avait onze ans ! Et puis merde ! ne me dis pas que tu es quelqu'un de bien parce que jusqu'à présent, tu t'es évertué à nous montrer que tu étais le fils gâté, pourri, de Lucius Malfoy, bouffé d'orgueil et de préjugés ! J'avoue que tu es un virtuose dans l'art de faire souffrir les gens. »
Les yeux du Serpentard lançaient des éclairs. Il serra les poings avant de déclarer d'une voix étrangement fatiguée :
« Va au diable, Potter. »
Il tourna les talons mais Harry le rattrapa par le poignet.
« Ne me touches pas ! » Rugit Draco en reculant comme si les doigts du survivant le brûlaient. « Dis moi, Potter, ton auréole n'est pas trop lourde ? D'où me connais tu pour affirmer que je suis un pourri ? Qui pense tu être à la fin ? Un saint ? Un héros gentil et empathique ? Laisse moi te dire que tu as une bien haute opinion de toi et une bien piètre opinion des autres. Je t'ai entendu reprocher à Weasley et Granger de ne pas être autant exposés que toi dans cette guerre. Mais putain Potter, ils ont constamment mis leurs vies en danger pour te venir en aide. Tu penses tellement être seul au monde que tu ne vois que toi et ton nombril ! Combien de temps ça t'a pris avant de comprendre que Neville Londubat vivait un calvaire depuis que ma tantine Bellatrix avait réduit ses parents à l'état de carcasses vides ? C'est là la différence entre toi et moi. Je vois tout mais je ne dis rien, et toi, tu ouvres toujours ta gueule mais tu ne vois rien ! Alors laisse moi te dire que si quelqu'un est bouffé d'orgueil et de préjugés, pauvre con, c'est toi ! »
La colère le faisait haleter. Ses yeux avaient pris la couleur d'un ciel orageux et il toisa Harry avec haine. Le Survivant ne pu s'empêcher de le trouver très impressionnant et de constater qu'il portait très bien son prénom. Il rassembla ses esprits et il déclara, d'une voix qu'il voulait assurée :
« Parce que toi, Malfoy, tu es irréprochable ? »
« Mais non, voyons ! Tu sais bien que toi, tu es le gentil, et moi, je suis le méchant. Ça évite à tout le monde de réfléchir. Dis moi, Harry chéri, qui a des préjugés ? Tu m'as détesté à la minute où tu m'as vu, je ne suis pas stupide. Toi et tes copains de Gryffondor, vous me rendez malade avec vos airs de petits anges. Vous êtes les premiers à faire de la discrimination quand il s'agit des Serpentards, et vous êtes suivis de près par les Serdaigles et les Poufsouffles. Vous nous détestez juste parce que nous sommes des Serpentards. Prends un mec comme Zabini, par exemple, il est adorable, mais vous n'en saurez jamais rien parce que c'est un putain de Serpentard, un mauvais. Je te rappelle pour mémoire que Pettigrow, l'enfoiré responsable du meurtre de tes parents, le traître, vient de Gryffondor. On se sent toujours auréolé quand on sait ça, Potter ?
- Je t'interdis de parler de ça ! s'écria Harry en contenant difficilement son envie de sauter à la gorge de Malfoy.
- Pourquoi, la vérité fait mal au Survivant ? Ok, parlons de moi alors. Ne crois tu pas que je t'ai vu m'observer pendant toutes ces années ? Tu jubilais à chaque fois que j'étais mal. Et tu pensais vraiment qu'en voyant cela j'allais rester stoïque ? Tu sais ce que tu n'aimes pas chez moi ? Le fait que je te déteste et que j'ai refusé de te baiser le cul quand on m'a demandé de le faire. »
Il passa une main nerveuse dans ses cheveux avant de poursuivre :
« En fait, ça t'arrange que je soies l'Héritier, tu peux me haïr en paix comme ça. Mais dis moi, si je suis aussi abjecte que tu le penses, pourquoi t'ai-je envoyé Dobby pour te prévenir du danger que tu courrais en deuxième année ?
- Tu as…
- Ta gueule, j'ai pas fini, Potter ! Pourquoi t'ai-je fait comprendre que tu devais retrouver Sirius l'année d'après ? Et comment expliques tu que je t'aie fait comprendre que les Mangemorts savaient que ton parrain était un animagus l'année dernière ? Explique moi un peu, toi le Juste, le Parfait, le manichéen le plus Pur. »
Harry ne trouva rien à dire. Son cerveau essayait d'emmagasiner tout ce que Malfoy avait dit mais il était peu habitué à être en contact si longtemps avec le Serpentard et il ne s'était pas attendu à la teneur de la discussion. L'expression « le cerveau retourné » prenait soudain tout son sens pour Harry.
« Alors, Harry, tu n'as rien à dire ? » Demanda Malfoy dans un murmure d'une incroyable sensualité.
Il fixa attentivement le visage du Survivant et, une fois que ses yeux verts furent hypnotisés par ses prunelles grises, il avança lentement, dangereusement. L'air fut soudain chargé émotionnellement.
Harry tentait de réfréner les battements assourdissants de son cœur mais il lui semblait que son corps ne répondait plus à son esprit.
Draco s'arrêta à quelques centimètres de Harry, sentant la chaleur du Gryffondor irradier son corps. Il était d'une beauté à couper le souffle, ses cheveux noirs plaqués par la pluie, ses yeux brillants d'une lueur d'envie mal contenue.
Avec une lenteur que Harry assimila à une torture, le visage de Draco se pencha sur le sien, et il plaça ses mains sur la nuque du Survivant afin del'attirer vers lui. Harry sentit aussitôt une forte décharge électrique des plus agréables courir de sa nuque à ses reins.
Les yeux toujours ouverts, Draco vint frôler de ses lèvres délicates la bouche pulpeuse de Harry dont tout le corps vibrait de désir.
Le Gryffondor entoura de ses bras puissants la taille du Serpentard et ce dernier appuya un peu plus ses lèvres sur celles de son ennemi.
Mais Harry voulait plus, il entrouvrit la bouche et laissa sa langue goûter à l'exquise saveur de la lèvre inférieure de Draco. Le Serpent recula un peu Harry vit une lueur malicieuse dans son regard. Il se pencha à nouveau et il traça une ligne de baisers brûlante de la gorge à l'oreille de Harry en prenant tout son temps.
« Draco, gémit Harry, laisse moi t'embrasser. »
Draco prit alors ses lèvres dans un baiser vertigineux et Harry eut l'impression que ses jambes se dérobaient sous lui. L'Héritier le poussa contre le mur et il plaqua son corps contre celui du Survivant qui étreignait sa taille comme si sa vie en dépendait. Draco plaça une jambe entre celles de Harry et il ouvrit la bouche. Leurs langues se mêlèrent pour entamer une danse dont la sensualité arracha un gémissement à Harry. Il sentit le Serpentard sourire et il fut mortifié d'en comprendre la raison. Son excitation durcissait contre la jambe de Draco. Il savait qu'il était en train de rougir mais, lorsque le Serpentard recula, il perdit toute couleur à la vue du regard victorieux qu'il lui lançait.
L'Héritier se pencha doucement et murmura à l'oreille de Harry :
« C'est bien ce que je pensais, Potter, tu as envie de moi. J'espère que tu as aimé. Et maintenant, tu sais ce que tu rates. Ça doit être dur de me détester et me désirer en même temps. »
Il saisit son Eclair de Feu sur le sol et il tourna les talons, dos à Harry qui était horrifié.
« Au fait, ajouta-t-il, je n'ai pas ce problème étant donné que je t'aime autant que je te veux, c'est-à-dire pas du tout. Maintenant bonne chance pour gagner le match de Quidditch, Petit Saint. »
A suivre…
Ok, pas de hurlements ! lol Mé non Draco n'est pas méchant, il est juste…oui bon, là il est un peu (beaucoup) pas gentil (carrément salaud), mais dans le prochain chapitre, il se rattrapera. Promis.
Alors, qu'en avez-vous pensé, siouplait ?
