SORTIR DES TENEBRES

DISCLAIMER : L'univers de Harry Potter appartient à JK Rowling et à ses éditeurs, ses distributeurs et j'en passe. Je passe aussi le couplet sur Sirius, on a tous compris que le retour du parrain me ferait bien plaisir. Si, si.

RATING : Vu le titre du chapitre, on va confirmer le R. Si vous n'aimez pas les relations entre hommes qui vont plus loin qu'une poignée de main virile et pleine de poils, surtout ne lisez pas ce chapitre, ni les suivants ! Vous êtes prévenus.

Du coté des fics à conseiller, je n'ai pas trop eu le temps de lire mais il y en a une en anglais que j'adore. Elle est terminée depuis un moment mais elle est excellente. Il s'agit de « the trick is to keep breathing » de Neomaxizoomdweebie.

AUX REVIEWERS : ok, si vous lisez les réponses, vous verrez que je suis toujours « touchée » ou « émue » ou « contente » mais c'est la vérité. Votre soutien signifie beaucoup pour moi étant donné qu'au début, je ne voulais même pas mettre le premier chapitre de cette fic en ligne. Merci à tous et bizous

Onarluca : Merci beaucoup à toi, je pensais avoir un peu loupé ce chapitre mais tu me rassures. J'espère ne pas te décevoir avec celui-ci, il bouge un peu plus que le précédent. A bientôt, et merci encore.

Syl2sy : Zut, moi qui pensais avoir réussi à ne pas faire une fin trop abrupte ! Il ne me reste plus qu'à me taper sur les doigts. Non, pas les doigts sinon je ne peux pas taper mon texte. Ouvrez le frigo que je me suicide avec du yaourt périmé ! Merci pour ta review, elle m'a beaucoup fait rire. J'ai un truc infaillible pour que l'attente ne soit pas trop longue pour toi : écris la suite de 'Une place pour chaque chose' ! Pitié ! J'espère que ce chapitre te plaira. A bientôt et sur celui-ci, j'essaye de faire moins abrupte.

Zoomalfoy : Merci beaucoup, je suis très contente que cette fic te plaise et que Draco en héritier de Voldemort soit crédible. J'adore le couple que forment Harry et Draco et je pense que, même en lisant les bouquins, on trouve cette étincelle entre eux. En tous cas j'espère que la suite te plaira. Bonne lecture. Bizzz !

Zanzan : Merci de m'avoir fait réfléchir. Snape est il resté au stade anal ? C'est possible. Mais lui, il y a autre chose, il est tout bloqué au niveau des émotions. Je te rassure, c'est bel et bien un HP/DM. Snape…c'est un détail de l'histoire qui s'éclaircira assez vite je pense. J'espère que tu aimeras ce chapitre. A bientôt.

Nekozumi : Il ne faut pas te gêner pour dire ce que tu penses car ça ne m'ennuie pas du tout, j'aime bien avoir un retour sur ce que je fais. Tout d'abord merci beaucoup de lire cette fiction. Ça me fait plaisir que tu aimes et que ce soit ta préférée. Vraiment c'est un grand honneur pour moi et quand tu dis que tu relis les chapitres ! Je suis très émue. Merci. Toi qui aimes les discussions entre Draco et Harry, au cours desquelles on ne sait jamais ce qui va se passer, tu vas être servie dans ce chapitre ! lol.

C'est clair que je ne ferai pas de Draco un gentil samaritain, je laisse ça à d'autres. Pour moi, c'est un personnage très complexe et je crois qu'il faut garder un peu de cette complexité pour faire évoluer ses sentiments. J'avoue hésiter entre deux ou trois animaux qui le caractérisent (ou la honte ! je n'ai vraiment aucune organisation ! lol). En tous cas une chose est sure, ce n'est pas un furet…ni un cochon d'inde ;-)

J'espère que ce chapitre te plaira autant que les autres et que tu auras plaisir à le relire. A bientôt et merci encore.

Gaelle Griffondor : Merci beaucoup, j'espère que les chapitres suivants te plairons aussi et bonne lecture. A bientôt ;

Aerials : Oula, merci, je suis contente que ça te plaise. Tu trouves Harry mignon ? J'espère que ça va continuer. Moi aussi je les adore ces deux là et je ne veux faire pleurer personne ;-) Et qui dit que c'est Draco qui va faire des conneries, pourquoi ce ne serait pas Harry ? Ok, tu as raison, Harry n'est pas crédible en méchant manipulateur. Je te souhaite une bonne lecture et je croise les doigts pour que ce chapitre te plaise. Bizouz.

Shunrei : Hey ya ! Merci de me donner ton avis et oui, tu as raison, séance de révision d'occlumencie pour Draco lol. Et non, il ne n'aidera pas Harry à maîtriser la magie sans baguette (en tous cas ce n'est pas prévu pour l'instant dans ma tête de linotte) parce que je ne veux pas que leur relation aille du coté du maître et de l'élève. Je réserve autre chose pour la magie sans baguette de Harry. J'espère que tu apprécieras ce chapitre. Kiss.

Chris 52 : Il faut me faire un peu confiance, lol. Bien sûr qu'il allait y aller ;-) Merci beaucoup pour tous ces compliments, ça me va droit au cœur et merci de rester fidèle à cette histoire. Pour le lemon, on verra ce que ça va donner. J'espère que je serai à la hauteur. Mais bon, il est vrai que les personnages sont une vraie et belle source d'inspiration. Bonne lecture à toi et à bientôt. Bizz bizzz.

Ariane Maxwell-Shinigami : Moi qui étais contente d'avoir évité une fin sadique, zut ! Bon alors voilà, désolée d'avoir fait une fin sadique…encore. ;-) En tous cas merci beaucoup à toi de lire cette histoire et de l'apprécier. J'espère que ce chapitre te plaira autant que les autres. A bientôt. Big bizzz.

Melhuiwen : Salut miss ! Merci beaucoup d'avoir lu ce chapitre et de l'avoir apprécié. C'est vrai que je voyais bien Draco, sortir impeccablement de la Grande Salle avant de s'exciter (les hormones ? lol) Alors pour savoir si Harry est resté, c'est juste là, au début du chapitre (mais sans vouloir tuer le suspens, tu avais raison). Pour la partie de la Tour d'Astronomie, je me suis fait peur aussi parce qu'à un moment, je me suis demandée si je n'allais pas écrire que Draco laissait tomber Seamus ;-) Mais là, ça aurait plombé toute mon histoire. Oops, pardon de t'avoir fait peur. Lol. Le coté imprévisible de Draco est important car il montre justement son hésitation face à tout ce qui l'entoure. En gros, il veut mais il ne veut pas, il aime mais il n'aime pas. Lol. Pour ta question, à savoir s'il choisira le bon coté, je ne sais pas. La question est : et si Draco choisit le bon coté, quelqu'un peut il choisir le mauvais coté pour lui et l'empêcher de soutenir Harry ? Niark !

Je suis tout à fait d'accord avec toi, Harry était mieux dans ce chapitre mais j'avais peur qu'il s'écrase un peu trop devant le beau blond.

Je suis très heureuse que tu soies amoureuse de ma fic, je suis toute émue et me voilà avec un beau sourire bien niais. Lol.

J'espère que ce chapitre te fera aussi frissonner (tiens toi loin du clavier lol)

Big biz à toi et merci de m'avoir éclairée sur « les portes » (Draco en mauviette ? je verrais ça quand j'aurais une minute mais ça va pas trop m'amuser. Je zapperai Draco et je me concentrerai sur le reste alors)

Melykumo : merci beaucoup à toi. Je suis vraiment contente que tu sentes l'intensité des sentiments entre Draco et Harry. Pour moi, deux personnalités diamétralement opposées et fortes font forcément des étincelles et ils ne peuvent pas s'aimer un peu, comme ils ne peuvent pas se détester un peu. Je te retourne le compliment sur le talent, j'adore ta façon d'écrire. Une fois rentré dans la salle, il se passe…en fait c'est à la fin des RAR que ça se passe lol.

Bonne lecture à toi et j'espère que ce chapitre te plaira. A bientôt.

Lolo : Merci beaucoup à toi pour ta review et je te rassure, dès le début du chapitre, tu trouveras la réponse à ta question et elle est positive. ;-) J'espère que tu aimeras aussi ce chapitre. A bientôt. Kisu.

Shunrya : Coucou. Je suis fan de Mel-Imoen et ça me fait halluciner qu'elle m'ait recommandé. En tous cas je suis contente que tu aies aimé cette fic et que j'aie réussi à garder la personnalité des personnages. J'essaye de les faire évoluer sans les faire changer complètement.
Vous êtes seulement deux à vous être souvenus du début du chapitre, avec Rogue et son comportement qui devient ambiguë avec Draco. Il est normal que tu ne le cernes pas encore mais une chose est sure, il n'est pas dans le mauvais camp. La réponse arrivera bientôt, dans ce chapitre ou dans le prochain je pense.

En effet, le lien du sang qui unit Voldemort, Draco et Harry bouleverse pas mal de choses mais pour l'instant, je pars de l'idée que Voldemort laisse Draco faire car il a des projets pour lui et que si, au passage, Harry peut souffrir un maximum dans sa relation avec Draco, c'est tout bénéfice pour le Lord noir. Je crois que tu viens de me faire comprendre que je devrais l'expliquer dans la fic, les gens ne sont pas dans ma tête lol. Merci ! Pour le Lemon, il n'aura pas lieu dans la Salle sur Demande. Pourquoi ? Parce que je suis une horrible sadique qui part du principe que pour que les deux sexy boys puissent aller jusqu'au bout de leur envie, ils doivent d'abord « jouer » un peu. En gros, il y aura quelques parties, mais pas le tout. , pas tout de suite (mais pas trop tard non plus lol)

Je suis vraiment contente de te compter parmi les lecteurs de cette fic et j'espère rester à la hauteur. Merci à toi, une partie de ce chapitre te sera due puisque tu m'as fait comprendre que je devais expliquer l'histoire du lien et du ressenti. Bonne lecture et à bientôt.

Tête de Nœud : Merci beaucoup, je suis contente que ça t'ait plu et, pour la peine, voici la suite. ;-) Bye.

Céline S : Kikou toi ! Comment tu vas ? Alors merci beaucoup, je suis vraiment très contente que tu aimes de plus en plus (je danse dans mon salon et cette fois, j'ai la musique ! mdr). Pour l'instant, j'ai une idée de ce qui va arriver dans la suite mais j'en ai de nouvelles chaque jour, mais je ne pense pas que Draco fasse du mal à Harry, ou alors ça ne sera pas volontaire. N'oublions pas que Voldemort compte sur lui pour briser Harry alors que fera Voldemort, c'est la question.

Il était important pour moi de rappeler que Draco n'était pas le seul à souffrir et qu'il fasse comprendre à Harry qu'il pouvait être là pour lui. Je n'aimais pas trop ce que j'avais écrit, à part ce moment où Draco dit ce qu'il pense à Harry et que Harry pleure en silence dans ses bras (j'adore les hommes qui pleurent en silence de toute façon, ça me fait craquer).

J'espère que ce chapitre te plaira. Bonne lecture.

Merci d'être toujours là. Gros bizous.

Pioupiou : Coucou et bienvenu à toi dans ma fic Merci de m'avoir dit ce que tu en pensais, je prends bonne note de tes suggestions (le mariage, les enfants, Blaise et Hermione comme parrains). Je suis honorée d'avoir surpassé la trilogie (donnez moi Spike dans Buffy !) ;-) Alors pour ce qui est de rendre Draco aussi sensuel et attirant, j'ai un secret : je regarde des photos de Tom Felton en Draco sur internet et ça le fait carrément bien. Lol. Pour Harry, je regarde l'affiche du Prisonnier d'Azkaban, j'adore son coté guerrier sur celle là.

Voici donc la suite, j'espère qu'elle te plaira. A bientôt.

Yami Aku : Salut. Je suis heureuse que ce chapitre soit un de tes préférés, moi qui pensais qu'il n'était pas top. Je suis désolée de l'avoir fini abruptement, j'étais sure qu'il n'était pas trop sadique cette fois et, visiblement, je me suis loupée lol. J'espère que ce chapitre sera aussi un de tes préférés et je te dis à bientôt. Bizous.

Lulune : Merci beaucoup, ta review m'a fait rire. voici donc la suite, j'espère que tu ne l'auras pas attendue trop longtemps. A bientôt.

Alfa : Merci pour ton bel enthousiasme, ça me donne envie d'aller vite écrire la suite. J'espère que tu n'auras pas attendu trop longtemps. Si j'ai pu te rappeler des moments merveilleux, j'en suis contente et il ne faut jamais avoir honte de penser à de tels moments. Je te souhaite bonne lecture et j'espère que ce chapitre ne te décevra pas.

Emilie : Coucou. Merci beaucoup à toi de suivre cette histoire. Je suis très heureuse qu'elle te plaise et que tu aies retiré ce que tu as dit sur Rogue ;-) J'espère que ce chapitre te plaira. A bientôt !

AngyDemon : Merci de continuer à lire cette fic et j'apprécie ton enthousiasme Pour la fréquence de mise en ligne, j'essaie de respecter un délai d'une semaine, maximum dix jours. Pour l'instant j'ai du temps alors ça va. Lol. J'espère que ce chapitre sera à la hauteur. A bientôt.

Margarita6 : Wow, merci beaucoup. Je suis très heureuse que tu soies fan de cette histoire. J'espère que ce chapitre ne te décevra pas. Gros bisous Miss Maggie.

Lee-NC-Kass : Et ben Nee Chan, j'espère que je vais arrêter de te faire pleurer et qu'à un moment, j'arriverai à te faire rire (bon, ok, Harry qui se lâche dans les bras de Draco, ça n'a rien de drôle mais je vais trouver un truc) et toi, Chana, j'espère que je ne te décevrai pas avec les lemon ! Je comprends qu'il faille parfois pleurer en privé, surtout quand on ne montre pas ses sentiments en public. Les gens qui ne montrent rien sont ceux qui sont le plus sensibles. Ce qui est dommage c'est que ceux qui pleurent pour un rien et en public ont tendance à prendre les gens comme vous pour des rocs et à toujours venir se moucher sur votre épaule non ?

Pour répondre à votre question, Draco trouve Harry effrayant parce qu'il (Draco) se sent rassuré par lui (Harry) et il pourrait peut être ressentir des choses qu'il ne devrait pas. Ok, vous avez raison, la chose est hystérique même quand elle n'est pas amoureuse. Grosse erreur de ma part ! En tous cas je vous remercie beaucoup pour les compliments, ils me touchent vraiment beaucoup (deux fois « beaucoup » dans une phrase, je me relâche là !) et puis vous êtes toujours fidèles à mes rendez vous. Merci encore mille fois. J'espère que je resterai à la hauteur, j'ai eu plein de nouvelles idées pour cette fic ce week end et il me reste à réfléchir pour savoir si elles sont pertinentes ou pas.

A bientôt. Tanti Bacci.

Mel-Imoen : Hey ya ! Il ne faut pas t'en vouloir de n'avoir pas reviewé le chapitre 6 avant la sortie du 7eme. C'est de ma faute, j'ai updaté trop tôt. J'avoue avoir eu du mal à décrire la relation de Draco avec ses parents et il m'était difficile d'écrire la partie où Draco les défends. Mais si on s'en tient à la psychologie, il est normal qu'il aime et défende ses parents car les sévices qu'il subit sont, pour lui et son esprit façonné à la Lucius Malfoy, des preuves d'amour. Il faut croire qu'on a la même vision des choses en ce qui concerne la pression parentale si tu as utilisé la même expression dans ta fic. Les grands esprits… ;-)
Le tatouage est venu d'on ne sait où, il y a des moments où je me demande même ce que j'ai écrit. Appelons ça la transe de la folle qui tapote sur son clavier à 4h du matin. Remarque, j'ai vu une photo de Tom Felton, sur laquelle on voyait ses chevilles et je me suis dit qu'il manquait un tatouage, ça doit être ça. Yes Freud ! L'association d'idées, il n'y a que ça de vrai !
Vous avez été peu nombreux à apprécier l'arrivée de Rogue, alors merci parce que moi aussi, je l'ai trouvée très bien son arrivée (d'un autre coté, c'est moi qui écrit alors bon…)

En ce qui concerne le chapitre 7, que dire ? Tu as tellement bien cerné la personnalité que je tente de donner à Draco et Harry que j'en reste très émue. Quand je lis ta review, j'ai l'impression qu'on parle d'une autre histoire et je me dis « ouah, j'aimerais bien donner cette dimension à Draco moi ! » lol. Je pense que la personnalité de Draco repose essentiellement sur sa fierté et le fait de se faire humilier est pour lui presque mortel. On pourrait dire qu'il est constitué sur une assise psychotique, avec une grande angoisse de morcellement. Chaque attaque à sa fierté risque de briser sa personnalité. Dans ma fic, il est psycyhotique, dans la tienne il est névrosé, tout va bien pour lui. ;-) Je reste dans l'idée que le personnage de Malfoy, avec celui de Rogue et de Sirius (snif), est d'une complexité délectable et il laisse le champ libre à toutes les explorations possibles.
Je n'avais pas pensé à la porte de la salle sur demande comme à la porte du destin de Draco mais, quand je pense à ce que j'ai en tête pour la suite, je crois bien qu'on peut dire ça, en effet. Non seulement tu écris bien mais en plus, tu lis bien.
Je te suis complètement pour la chanson Le Manoir d'Indochine. Les paroles iraient parfaitement dans la bouche de Harry pour parler du Manoir Malfoy. Et Gary Oldman dans Léon ! Il est minuit et demie et me voilà, bavant sur mon clavier ! Je l'adore lui. Vivement la sortie du HP3 en dvd, histoire que je me fasse des douches froides en le voyant avec ses dents pourries ! lol

Bref, je me suis encore étalée mais je crois que tu commences à t'y faire. J'espère que ce chapitre te plaira et je te dis à bientôt. Bye Bye.

Enola83 : Je suis contente de ne pas t'avoir déçu et je te remercie de me donner ton avis sur ce chapitre. Ok, je vais devoir reconnaître publiquement que j'ai vraiment cru que ma fin n'était pas trop abrupte et que je me suis lamentablement trompée. Oops, pardon. -- Alors, vont-ils subir de rudes épreuves ? Je dirais non, pas autant que ce que vous imaginez (il faut bien que je la termine un jour cette fic quand même ! lol), mais il y en aura quelques unes, plus psychologiques que physiques, je rassure tout le monde. Allez hop, je me mets à mon clavier et j'espère que ce que je vais écrire te plaira. Bonne lecture et à bientôt.

Dark Lizard : Merci beaucoup, ta review m'a beaucoup touchée. Je suis heureuse que tu voies avec les yeux des personnages, j'avais un peu peur de ne pas réussir totalement à faire passer leurs émotions. En tous cas j'espère que ce nouveau chapitre restera à la hauteur et que tu auras autant de plaisir à le lire que les autres. A bientôt et merci encore. Bizz bizzz.

Vif d'Or : Je suis contente que le moment dans la tour d'astronomie t'ait touchée. Je te remercie encore de m'avoir montré que j'avais assez mal expliqué les pouvoirs équivalents de Harry et Draco. Les pendules sont remises à l'heure, ouf. Je le répète mais je les veux sur un pied d'égalité alors heureusement que tu étais là. On va dire que tu es ma correctrice Voici donc la suite, j'espère qu'elle te plaira. A bientôt. Gros bisous, tu es trop géniale.

Pithy : Merci mille fois, je suis touchée par tes encouragements. Le fait que cette fic ne te laisse pas indifférente me pousse à me surpasser. Allez hop, je file continuer mon chapitre. J'espère que je pourrai maintenir le cap sans perdre en qualité. Vive TOI ! Bizz et bonne lecture.

Sal : Tu ne peux pas savoir comme ce que tu m'écris me fait plaisir. Moi qui avait peur d'être un peu ennuyeuse avec mes chapitres à rallonge ! Je te remercie beaucoup pour ton soutien et je suis vraiment très heureuse que Draco et Harry, tel que je les envisage, te plaisent. J'espère que tu n'auras pas eu à attendre trop longtemps ce chapitre et que celui-ci ne te décevra pas. Encore merci à toi et à bientôt. Grosses bises et bonne lecture ()

Antigone : Merci beaucoup de lire cette fic. Je suis très heureuse qu'elle te plaise. Il est clair que l'univers de cette histoire est totalement différent de celui de Inconnu. Les fans de Harry n'ont pas trop aimé la façon que Draco avait de le narguer lol. En tous cas j'espère que la suite te plaira aussi. Encore merci à toi et bonne lecture.

Antigone bis : Ma fin n'était pas sadique ! heu ! () Franchement je ne pensais pas qu'elle était abrupte mais visiblement, vous êtes tous contre moi alors je vais vite updater. Merci encore et voici la suite, très rapidement d'ailleurs ! lol

CHAPITRE HUIT : DESIRS.

O

O

Harry était assis dans la Salle sur Demande et il lisait un livre de Quidditch. Il ne s'était pas vraiment attendu à ce que Draco vienne mais il avait pourtant ce pincement désagréable qui lui comprimait le cœur. Il avait cessé d'espérer le voir arriver au bout d'une demie heure car Draco était quelqu'un de normalement très ponctuel. Harry soupira en regardant tout autour de lui. La salle s'était transformée en un loft de toute beauté ; spacieux, confortable et luxueux. Harry avait été stupéfait en entrant. Il avait même aimé préparer le repas dans l'immense cuisine équipée. C'était exactement le genre d'appartement qu'il aurait voulu partager avec Draco, le parfait mélange de leurs deux personnalités. Simple et raffiné.

Une multitude de bougies éclairait la pièce centrale et un chandelier trônait sur la table, dressée pour deux.

Excédé, Harry se leva pour tout débarrasser lorsqu'il eut le souffle coupé. Draco, essoufflé, apparut sur le pas de la porte. Il scruta attentivement la pièce puis il entra. Il ôta sa robe noire et il fit ressortir sa chemise blanche de son pantalon.

« Potter, tu comptais vraiment m'impressionner avec un dîner aux chandelles ? Demanda-t-il.

- Oui, avoua Harry.

- Et ben c'est gagné. C'est magnifique, répondit Draco en scrutant tout autour de lui avant que ses yeux ne se posent sur Harry qui se tenait devant lui en pantalon noir, chemise blanche et cravate. Tu es magnifique. »

Harry faillit tomber à la renverse. Draco Malfoy, le plus prétentieux et le plus fier des élèves de l'école, venait de faire un compliment à quelqu'un d'autre que lui-même. Harry lui fit un sourire charmeur avant de répondre : « Je sais. »

Draco éclata de rire et ce rire cristallin toucha Harry droit au cœur. Il observa Draco, les courbes masculines et pourtant délicates de son visage et de son corps ; il se rendit compte que le Serpentard n'était pas beau.

Non.

Il était La Beauté personnifiée.

Draco, se sentant détaillé de la tête aux pieds, fit un sourire presque imperceptible.

Oh mon Dieu, pensa Harry, si Leonardo da Vinci avait rencontré Draco Malfoy, il y a fort à penser que la fameuse Joconde serait un énigmatique blond avec un sourire identique.

Il s'approcha du blond et il lui prit la main pour embrasser sa paume. Draco frissonna sous cette caresse somme toute anodine mais qui prenait tellement de sens quand Harry la prodiguait ; parce que personne avant ne l'avait embrassé à cet endroit avant et que jamais plus personne ne le ferait après ce brun ténébreux si sexy.

Sans dire un mot, Harry entraîna le Serpentard et il l'aida à s'installer à table en tirant galamment sa chaise. Draco prit place avec un aplomb qui le surprit lui-même ; comme s'il lui arrivait tous les jours de partager un dîner aux chandelles avec Harry Potter !

Le brun le servit et il passa un court instant à s'extasier sur la façon aristocratique, très élégante que le blond avait de manger. Il suivait avec une fascination proche de la lubricité le chemin des aliments jusqu'aux lèvres entrouvertes de l'objet de son désir. Il avait menti : il était plus que prêt à faire l'amour avec Draco.

Il ferma les yeux et il secoua la tête puis il reporta son attention sur l'entrée dans son assiette. Il se rendait compte que lorsque Draco était près de lui, il se sentait plus serein, plus calme. Cette façon qu'avait l'Héritier de l'apaiser juste par sa présence était un mystère pour Harry, qui avait vécu des sautes d'humeur impressionnantes depuis le retour de Voldemort et la mort de Cédric puis de Sirius. Paradoxalement, le Dragon était le seul à pouvoir exciter Harry au point de le rendre proche de la jouissance, rien que par le regard.

Il se cala dans son fauteuil et il commença à manger.

« Hum, Potter, c'est délicieux. Qu'est ce que c'est ? Demanda Draco. Un genre de grande tarte ?

- Ne me dis pas que tu n'as jamais goûté la pizza ! S'exclama Harry en le regardant comme s'il était un extra terrestre.

- Je ne mange pas ces trucs de Moldus normalement, constata Draco en relevant le menton pour le défier de dire quoi que ce soit d'autre. Mon père dit que c'est de la nourriture indigne des Sangs Purs.

- Si ton père le dit, alors c'est que ça doit être vrai, soupira Harry. Il dit aussi que je suis l'homme à abattre, alors qu'est ce que tu fous là, avec moi ? Tu devrais être en train de te laver à l'eau de Javel pour désinfecter la souillure de mes mains sur toi. »

Draco lui lança un regard noir. Il déposa sa serviette sur sa chaise et il prit sa robe de Serpentard avant de se diriger vers la porte. Harry le retint par le bras et il lui fit faire volte face. Faisant abstraction de la froideur dans les yeux gris qui le toisaient, il passa une main dans les incroyables cheveux de Draco afin d'écarter une mèche qui tombait devant ses orbes métalliques. La douceur de sa chevelure était une éternelle satisfaction pour Harry. Il plongea son regard dans celui de Draco et il murmura :

« Reste, s'il te plaît. »

Draco soupira. Comment pouvait il dire non à cet Apollon vivant ? Il détailla son visage parfait, sa peau si mate, ses yeux si expressifs d'un vert unique. Il laissa Harry le prendre par la nuque pour l'attirer à lui et leurs lèvres se joignirent pour se caresser. Ils retournèrent s'installer et ils décidèrent de ne pas parler de sujets qui fâchent.

Et ils parlèrent.

Harry fut stupéfait du sens de l'écoute très développé chez Draco. Il était le genre de personne qui vous pousse à la confidence, sans en avoir l'air, en posant les questions justes, peu précises, afin de vous donner le champ libre pour, vous-même, arriver au sujet sensible. Et sous ses airs froids et distants, qu'il avait gardé tout au long du repas, il y avait un homme attentif et intelligent, qui savait donner le retour nécessaire pour vous aider à vous dévoiler et à développer vos idées. Harry avait toujours su que l'Ange était d'une intelligence supérieure et qu'il était très attentif dans la mesure où chacune de ses remarques cinglantes touchaient toujours droit au cœur leurs victimes, mais il n'avait pas imaginé que Draco savait effectivement se mettre à la place des autres.

Alors Harry lui parla longuement de ce qu'il ressentait par rapport à cette guerre impitoyable qui s'annonçait. Il lui parla de ses craintes pour ceux qu'il aimait, de sa colère lorsqu'il repensait à Sirius, de ses espoirs de devenir Auror s'il survivait.

« Tu survivras, Harry, lui dit Draco en lui prenant la main, faisant immédiatement naître une onde sensuelle qui remonta jusqu'à la nuque du brun. J'en ai l'intime conviction. »

Harry lui sourit, sentant une force immense, la force mentale du blond, courir dans ses veines. Puis ce fut au tour de Draco de discuter, pudiquement au début, tentant de se retrancher derrière des sarcasmes, changeant habilement de sujet lorsqu'il se sentait trop exposé. Harry remarqua vite la capacité de raisonnement du blond qui analysait tout ce qui l'entourait avec justesse, quelquefois avec dédain, mais quand le sujet devenait personnel, il dissimulait ses émotions derrière son masque de froideur.

Jamais ils n'avaient tenu une conversation aussi dense, aussi profonde, avec qui que ce soit avant. Draco était très intéressé par la psychologie et la psychomagie mais son père voulait qu'il travaille au Ministère de la Magie.

« Regarde nous, déclara Draco d'un air dégoûté, nous sommes là à parler de psychomagie, de devenir Auror dans l'espoir de changer la face du monde, alors que nos voies ont été toutes tracées pour nous. Tu seras le Héro qui a vaincu Voldemort et tu travailleras au Ministère, certainement comme conseiller du Ministre. Et moi, je serai accusé d'être un Mangemort parce que mon nom parlera pour moi, ou alors je serai tué par le Survivant en personne…ou par mon père. Je ne sais pas comment je vais pouvoir être le Mal Absolu, Harry, parce que j'ai déjà conscience d'être quelqu'un de mauvais, et je ne pense pas pouvoir faire pire.

- Et moi je pense que tu n'es mauvais qu'à la surface, Draco. Et sincèrement, je sais que pour l'instant, d'autres que nous tentent de tirer les ficelles de notre avenir, mais j'ai besoin de croire que dans le futur, j'aurai le choix de devenir exactement celui que je veux être. Un bel homme adulé de tous et diablement sexy, plaisanta Harry.

- Non, Harry, là tu parles du présent, constata Draco en allumant une cigarette qu'il fit rouler entre ses longs doigts en l'observant attentivement. Au fait, c'était très mignon de ta part d'avoir 'discuté' avec Finnigan. Ça lui va très bien au teint cette couleur bleutée sur le visage, et sa mâchoire est très bien réussie, il a tout du hamster à présent. Très joli, vraiment. »

Harry sentit un frisson de puissance traverser son corps en repensant au moment où il avait croisé Seamus dans le dortoir. Il n'avait pas eu le temps de dire un mot car Harry s'était jeté sur lui avec une bestialité et une colère que seul Draco savait autrefois faire naître en lui.

Draco haussa un sourcil et Harry se contenta de lui offrir un de ses sourires dont lui seul avait le secret ; un de ceux qui éclaire une pièce par son intensité. Harry était comme une flamme qui brûlait sans discontinuer.

Il était le feu.

Draco était la glace.

Deux opposés qui ne trouvent de raison d'être que par l'existence de l'autre.

« Tu me fais essayer ? » Demanda Harry en se postant devant Draco, la main tendue vers sa cigarette.

D'un geste sec, Draco attrapa le poignet de Harry et il le fit tomber sur ses genoux. Aussitôt, il enserra sa taille avec un bras et il plongea son regard acier dans celui du brun. Il prit tout son temps pour écraser sa cigarette, alors que les bras de Harry entouraient ses épaules.

« Je m'en voudrais d'encrasser tes petits poumons roses, susurra-t- il avec un sourire en coin. J'ai quelque chose de mieux à te faire essayer. »

Pour prouver ses dires, il tira doucement sur la cravate du Gryffondor afin d'amener son visage à quelques centimètres du sien.

« Tu me fais perdre le contrôle, Harry Potter, murmura-t-il contre ses lèvres. Et je n'aime pas ça. »

Il frôla la bouche de Harry puis ses lèvres descendirent le long de sa mâchoire pour y déposer une succession de baisers légers et humides. Harry ferma les yeux et il s'abandonna à la caresse langoureuse du Dragon en caressant ses cheveux soyeux. La langue de Draco dessinait des courbes de plaisir dans son cou et Harry ne retint pas ses gémissements. Son excitation commençait à grandir et il pria pour que Draco ne s'en rende pas compte. Il ne voulait pas gâcher ce moment.

Le blond mordilla le lobe de son oreille avant de revenir faire frissonner Harry en embrassant son cou de manière plus appuyée. Il n'y avait aucun doute, il savait divinement torturer ses partenaires. Harry baissa la tête pour plonger ses yeux dans ceux de Draco.

« Embrasse moi, ordonna-t-il.

- C'est ce que je suis en train de faire, » répondit tranquillement Draco en suçant la gorge du brun.

Harry grogna mais il se laissa faire malgré tout. La souffrance était trop délicieuse pour ne pas s'immerger totalement en elle. Il soupira d'aise et Draco continua à taquiner son cou avec sa langue, traçant un sillon humide pour souffler dessus juste après, faisant frissonner Harry de désir.

« Je t'en prie Draco, » implora Harry dans un souffle.

Draco sourit, satisfait, et il prit ses lèvres pour l'entraîner dans un baiser qui fit tourner la tête de Harry. Son cœur explosa dans sa poitrine et il pressa sa langue contre les lèvres du Serpentard pour que ce dernier le laisse entrer, ce qu'il fit sans attendre. Harry sentit sa respiration s'accélérer et Draco gémit dans sa bouche, alors que leurs langues se mêlaient. Emporté dans le tourbillon de ses instincts primaires, Harry enleva la cravate de Draco pour pouvoir avoir accès aux boutons de sa chemise. Il désirait tant le blond que cela lui faisait mal. Il avait besoin de voir et de savourer son torse. D'une main tremblante d'anticipation, il s'attaqua au premier bouton mais Draco posa sa main sur la sienne pour l'arrêter.

« Je ne suis pas prêt à aller plus loin, Harry. Pas encore. Je ne l'ai jamais fait avec un homme, déclara Draco avec un visage impassible.

- Et moi, je ne l'ai jamais fait avec PERSONNE, répondit Harry. Ça te va bien de jouer les vierges effarouchées alors que tu t'es goinfré la moitié des filles de Poudlard. »

Draco se releva d'un bond, manquant de faire tomber Harry sur sa lancée. Il toisa Harry avec dédain.

« Alors comme ça le sexy Gryffondor est un puceau, remarqua-t-il avec un sourire sarcastique. Ça ne t'empêche pas de te jeter sur la braguette du premier venu. Ce n'est pas parce que tu ne l'as pas encore fait que tu peux te permettre de me mettre la pression. Je ne suis pas prêt à…à…à être homo !

- Oh, vraiment ? On n'assume pas ses pulsions, Draco ? Alors tu nous sors tes conneries limites nazies à longueur de journées, tu nous assommes à coups de 'Sang Pur' et 'Sang de Bourbe', tu assumes ces idées qui sont tout simplement honteuses et tu flippes à l'idée de coucher avec un mec ? Ouais, remarque t'as raison, Voldemort doit être le même genre que Hitler…le genre pas très ouvert d'esprit.

- Va te faire foutre, Potter !

- Visiblement, ça n'arrivera pas ce soir. Connard. »

Alors qu'il était dans l'encadrement de la porte, prêt à partir, Draco se retourna pour faire face à Harry. Son visage reflétait une émotion que Harry ne pu définir clairement. Un mélange de déception, de rage, de fierté et de peine.

« Pour ta gouverne, si l'école avait été uniquement ouverte aux Sangs Purs, comme je le souhaite, jamais quelqu'un comme Tom Jedusor n'aurait appris à devenir Lord Voldemort ! De plus, c'est ça que tu appelles 'l'amour inconditionnel' ? Il ne vole pas bien haut ton amour, il a l'intensité d'un pétard mouillé. Tu as confondu désir et sentiment vrai, Potter. Ne m'adresse plus la parole, espèce de vierge pute. »

Harry eut l'impression de recevoir une gifle. Pas à cause de l'insulte mais à cause de ce que Draco avait dit. Il ne le croyait pas amoureux de lui ! Et Harry, avec son comportement lubrique, s'était évertué à lui donner raison. Il s'élança dans le couloir et il attrapa le Serpentard par le bras. Celui-ci fit volte face et il toisa le brun avec suffisance. Harry baissa les yeux et il vit que Draco serrait convulsivement le poing droit pendant que des petites étincelles s'échappaient des doigts de sa main gauche. Il devait avoir une forte envie de faire très mal au Gryffondor.

Harry recula d'un pas et il lâcha le blond. Il passa une main nerveuse dans ses cheveux.

« Je suis désolé Draco. Je me suis senti rejeté et j'ai réagi n'importe comment. Je…c'est la première fois de ma vie que je désire quelqu'un et je ne sais pas comment gérer cela. Je suis sincèrement désolé. »

Draco se frotta les yeux avec une main et il fixa longuement Harry en réfléchissant.

« Draco, s'il te plaît. Passe la nuit avec moi.

- J'ai mal entendu là ? Interrogea le Serpentard avec un regard noir.

- Je ne te parle pas de sexe. Je veux dormir avec toi, me réveiller avec toi et, entre les deux, je veux te prouver que ce qui compte pour moi, c'est toi et pas…pas…

- Pas mon cul ? Coupa Draco. C'est ce que tu voulais dire ? Il est pourtant très bien mon cul.

- Ne compliques pas tout s'il te plait. Oui, il a l'air très bien ton cul, mais je peux te promettre qu'il sera en sécurité cette nuit. Draco ?

- C'est hors de question. Bonne nuit Potter. »

Harry caressa la joue du blond avec sa main brûlante. Son regard si profond reflétait exactement ses émotions et Draco vit qu'il ne mentait pas. Il secoua la tête, regrettant déjà sa propre faiblesse et il murmura : « d'accord. »

Harry prit sa main et il l'entraîna dans le loft, leur loft, en se disant que leur relation promettait d'être houleuse, mais tellement intense…si jamais ils avaient une relation. Draco incarnait la tentation et Harry voulait être capable de résister afin de lui prouver tout l'amour qu'il lui portait.

Draco hésita un instant avant d'entrer et il suivit Harry jusqu'à la chambre. Un lit immense trônait devant une baie vitrée reflétant la pleine lune et la neige qui recouvrait tout le parc. Harry resta quelques minutes absorbé par le spectacle avant de réaliser que normalement, la Salle sur Demande n'avait pas de fenêtre.

« C'est superbe, » souffla Draco derrière lui.

Harry vint caresser ses cheveux et il le serra contre lui.

« Je m'en veux tellement, murmura-t-il. Dis moi que je n'ai pas tout gâché entre nous. »

Draco posa un doigt sur les lèvres de Harry et il lui fit signe de se taire.

« Harry, ce n'est pas que je n'ai pas envie de toi. Enfin, tu t'es regardé dans un miroir dernièrement ? Tout le monde voudrait être à ma place et j'en suis conscient. Je te désire vraiment mais quelque chose m'arrête. Tu n'as pas tout gâché mais c'était gentil de le demander, dit il avec un sourire indulgent, le premier de ce genre que Harry voyait depuis qu'il le connaissait. Maintenant, j'ai une question pratique. Comment fait on pour dormir ici alors que nos affaires sont dans nos dortoirs respectifs et qu'il est hors de question que j'aille en cours habillé avec mes fringues de la veille ? »

Harry le prit par la main et il le conduisit dans un immense dressing. A son arrivé, Harry avait vu que ses affaires y étaient, mais pas celles de Draco. Il respira profondément et il ouvrit la porte. Draco poussa une exclamation de surprise en voyant ses vêtements envahir la place. Il courut dans la salle de bain et il resta bouche bée devant ses affaires de toilette éparpillées un peu partout, aux endroits exacts où il les aurait posés s'il avait vécu ici.

Harry le regardait, fasciné par l'expression enfantine qui éclairait son visage, comme si Noël était arrivé en avance cette année.

Noël.

Harry devait à tout prix empêcher Draco de retourner dans sa famille pour les vacances. Il sourit, attendri par l'expression de pur bonheur de l'Héritier qui venait de trouver son oreiller aux couleurs des Serpentards. Le contraire aurait étonné Harry. Il ne voyait pas trop Draco dormir en étreignant un oreiller à l'effigie des Poufsouffles. Harry fondait littéralement face à cette vision presque surréaliste du Prince des Serpentards, le visage rayonnant. Sa beauté illuminait toute la pièce et Harry était persuadé qu'elle rayonnait au-delà des murs de la Salle. Il se demanda s'il se sentirait systématiquement touché par la grâce irréelle du blond, à chacun de ses mouvements.

Draco saisit un short et un tee shirt des Detroit Pistons et il entreprit de se déshabiller, inconscient du regard enflammé qui détaillait chaque parcelle de son corps parfait. Il avait totalement oublié Harry, emporté par son retour dans le monde de l'innocence.

Merlin, a-t il seulement connu l'innocence ? Se demanda Harry en tremblant de désir alors qu'il contemplait le dos à la blancheur incroyable du blond.

Draco passa le tee shirt et il ôta son pantalon qu'un mois de salaire d'Arthur Weasley ne pouvait pas payer. Le dessin excitant des jambes de son aimé incendiait le Gryffondor. Ce tatouage sur sa cheville rendait son propriétaire encore plus attirant. C'était le détail qui pouvait avoir raison du sang froid de Harry. Draco passa le short et Harry osa enfin bouger, venant se placer derrière le Serpentard pour étreindre sa taille fine.

« Tu es d'une beauté tellement pure que c'en est indécent, Draco Malfoy, » murmura Harry à son oreille, son souffle faisant naître une onde de plaisir dans la nuque du blond.

Draco se retourna lentement et il plongea son regard gris dans les yeux verts profonds de Harry, cherchant des réponses aux questions qu'il n'osait pas poser, y trouvant uniquement un amour et un désir qui le faisaient chavirer. Il effleura les lèvres de Harry, provocant en lui une vague de bonheur que jamais il n'avait connu. Il attrapa le visage de l'Héritier entre ses mains et il l'embrassa avec fougue, sa langue pénétrant de manière possessive entre les dents de Draco afin de se lancer dans une danse sensuelle avec celle de son aimé. Il poussa un gémissement rauque dans la bouche de Draco et il se recula à contrecoeur, sachant qu'autrement, il ne résisterait pas longtemps à l'aura sexuelle du blond. Il ne voulait surtout pas le brusquer et il préféra contrôler ses hormones.

« Il est temps d'aller dormir, mon cœur,» dit il en caressant la joue de Draco.

Draco le gratifia d'un de ses éclatants sourires et il acquiesça. Harry prit son pyjama pour aller le mettre dans la salle de bain mais Draco lui attrapa le poignet alors qu'il passait devant lui. Il secoua la tête et il leva un sourcil, attitude qui n'allait à personne d'autre qu'à lui.

« Je crois que tu vas devoir t'habiller devant moi parce que, quand j'y pense, tu m'as déjà observé pas mal dévêtu alors que moi, je n'ai pas eu la chance de te voir. »

Harry le fixa, médusé puis il passa sa langue sur sa bouche.

« Tu es vraiment un sadique, tu sais que j'ai envie de toi et tu ne cesses de me provoquer. Serait on joueur, Draco ?

- Affirmatif. Ça ne te plait pas ? Demanda Draco avec un air faussement innocent.

- J'aime assez l'idée, » répondit Harry en déboutonnant sa chemise.

Draco s'installa confortablement sur le lit, subjugué par la couleur hâlée et la texture satinée de la peau du Gryffondor qui faisait déjà tomber sa chemise sur le sol avec une lueur démoniaque dans le regard. Draco était admiratif. Il avait imaginé Harry musclé mais il ne l'avait pas imaginé aussi bien fait et aussi peu poilu pour un brun. Son torse et ses épaules larges étaient parfaitement façonnés, dessinés avec une précision digne d'une statue de dieu grec. En pensant à ces statues, un horrible doute étreignit Draco car tout le monde connaissait la taille ridiculement petite de leurs parties génitales.

Je suis un gros porc, un obsédé ! Faut que je me fasse soigner ! Pensa Draco en retenant un fou rire en se représentant mentalement le corps magnifique de Harry pourvu d'un organe minuscule.

Harry fit descendre son pantalon et Draco, légèrement attisé, faillit pousser une exclamation en constatant que ses cuisses et ses mollets n'avaient rien à envier aux plus grands athlètes. Une pointe de jalousie le piqua au niveau de l'ego mais rien de bien alarmant si on considérait la jalousie maladive qu'il avait ressentie pendant cinq ans face à toutes les réussites de Harry. Il passa sa langue sur ses lèvres et il fit signe à Harry de tout enlever.

Harry tressaillit légèrement et, malgré ses joues rougissantes, preuves de son malaise, il se retourna et il ôta son boxer bordeaux. Dire que Draco était excité à la vue des fesses fermes et rebondies du Survivant aurait été un euphémisme tant sa respiration s'accéléra. Harry fit face à Draco qui se retint de pousser un soupir de soulagement en voyant qu'il n'était pas le seul à ressentir un désir ardent et en remarquant la taille plus qu'honorable de son érection. Draco passa une main fébrile sur sa nuque afin de la masser.

Harry fixa le short de son amour et il le gratifia d'un sourire que Draco ne pu que qualifier de lascif ; il n'avait jamais pensé qu'un Gryffondor pouvait sembler aussi lubrique…il aimait beaucoup l'idée cependant.

« Déshabille toi, ordonna Harry.

- Pardon ? Demanda Draco à la limite de l'évanouissement tellement il était – agréablement – surpris par l'audace de son beau brun.

- Je veux sentir ta peau sur moi. Ne t'en fais pas, nous ne ferons rien…pas ce soir. »

Draco revêtit son masque d'indifférence qui fascina Harry, lui qui ne parvenait pas à masquer son envie du blond.

Il ôta son tee shirt et Harry sentit ses sens s'enflammer. Avec une lenteur calculée et monstrueusement excitante, Draco enleva son short et son boxer noir. Harry s'approcha de Draco. Il prit sa main et il en embrassa la paume, faisant glisser sa langue entre ses lèvres afin de titiller la peau sensible. Draco frissonna. Harry recula un peu pour admirer le corps nu qui se tenait, splendide et fier, devant lui. Son regard s'attarda sur les muscles fins et prononcés de l'abdomen de Draco, puis il se posa avec délicatesse et curiosité sur son désir. Une furieuse envie de le toucher martelait le cœur et l'esprit de Harry.

Il avait tellement besoin de sentir Draco en lui, ou lui en Draco, peu lui importait tant qu'ils communiaient en harmonie, leurs corps ne faisant qu'un. Il se retint cependant et il conduisit Draco, soudain intimidé, vers le lit. Harry sourit en pensant à la réputation d'amant exceptionnel de l'être terrifié qui le suivait sous les couvertures.

Ils se couchèrent sur le coté, l'un en face de l'autre et Harry vint chercher un baiser en collant son corps contre celui de Draco. Dès que leurs érections entrèrent en contact, une onde de plaisir les parcouru de la tête aux pieds et ils gémirent. Draco s'éloigna vivement, la bouche ouverte, sa langue caressant sa lèvre supérieure.

« Wow, c'était…c'était…

- Intense, coupa Harry en passant une main nerveuse dans ses cheveux. Ecoute, je sais que ton corps veut mais que ton esprit ne veut pas et il faut que tu saches que moi, je veux ton corps et ton esprit et tant que les deux ne seront pas en accord, je ne te sauterai pas dessus. Après, c'est une autre histoire. »

Draco sourit et il embrassa avec fougue les lèvres de Harry. Doucement, Harry l'amena à se retourner et il colla son torse contre le dos de Draco, son désir tendu caressant le bas de son dos. Harry parcouru sa nuque et ses épaules de baisers chauds et langoureux, qui permirent à Draco de se relaxer. Il entoura sa taille de son bras et il enfouit son visage dans les cheveux soyeux du blond, s'imprégnant de l'odeur de son shampooing. Tout était parfait. Un avant goût du bonheur. Le paradis était à portée main.

Harry était hypnotisé par l'image angélique du Serpentard qui reposait dans ses bras, alors que sa respiration se faisait de plus en plus régulière, signe qu'il s'endormait paisiblement.

« Tu es d'une beauté saisissante, Draco, murmura Harry à son oreille. Pourquoi faut il que tu soies aussi irrésistible ? »

Draco laissa échapper un soupir et il répondit en chuchotant.

« Je ne suis pas une belle personne. »

Harry resta un instant muet, interdit par cette remarque, puis il préféra laisser son Dragon s'en aller dans les bras de Morphée. Il ne dit rien, se contentant de caresser le bras et le torse de Draco. Il ne pouvait pas dormir, pas avec l'amour de sa vie qui sommeillait contre lui, pas avec la proximité troublante du corps chaud du Prince de Glace. Le moment était trop pure, trop merveilleux pour le gâcher en dormant. Il s'imprégna totalement de l'image de l'ange qui reposait contre lui.

Merlin comme il l'aimait.

Comme il le désirait.

Doucement mais sûrement, Draco Malfoy était en train de devenir le centre de l'Univers de Harry Potter…et Harry Potter ne s'en plaignait pas. Il ressentait une paix et une plénitude qu'il pensait ne jamais pouvoir atteindre et il s'interrogea sur ce qui pourrait arriver après qu'ils aient vraiment fait l'amour car il n'imaginait pas pouvoir vivre une expérience aussi belle et aussi forte que celle de cette nuit. Il caressa les cheveux de son Homme avec affection.

« Je t'aime Draco, murmura-t-il à l'être lumineux qui respirait agréablement en traversant le pays des songes. Tu es le plus beau cadeau que la vie puisse faire à quelqu'un. Je t'aime tellement. »

Il se laissa bercer par le rythme régulier du souffle de Draco et peu à peu, la fatigue eut raison de lui. Il bascula dans un tourbillon de sensations nouvelles.

Draco s'approchait de lui, nu, et il mordit lentement dans la peau douce de son cou. Harry poussa un profond gémissement. Le blond lui sourit et il fit descendre sa tête entre les jambes du Dieu brun, ses cheveux caressant son torse alors qu'il se rendait à l'endroit convoité. Harry frissonna alors que la langue de Draco titillait son membre dur et impatient. Soudain, il avaient changé de lieux et Harry était allongé sur le coté, derrière Draco, son membre profondément enfoui dans l'intimité du blond qui gémissait de plaisir pendant que la main de Harry descendait le long de son érection à chaque fois qu'il donnait un nouveau coup de rein, provocant des vagues de plaisir immenses et enivrantes dans leurs corps.

« Je t'aime Draco. » Murmura-t-il, sachant qu'il n'entendrait pas la même chose en retour.

« Je… » Répondit Draco essoufflé, au bord de la jouissance.

Lentement, Harry atteint les portes de l'orgasme et le monde tourna autour de lui. Il était debout, habillé et il fixait le corps inerte de Draco. Le blond était vêtu de noir, du jean à la veste en cuir. Les bras en croix, il gisait sur le sol, ses magnifiques yeux bleu gris ouverts, un filet de sang s'échappant de ses lèvres pulpeuses. Harry poussa un cri et il le prit dans ses bras, sourd aux paroles de Ron qui lui disait que c'était fini. Tout ce qu'il savait, c'était que plus jamais il ne pourrait sourire, ni même supporter la vie sans Draco.

Il poussa des gémissements de détresse dans son sommeil et Draco se réveilla en sursaut. Il se retourna et il découvrit Harry, le visage en sueur, tourmenté, en plein cauchemar. Il caressa doucement ses cheveux en lui murmurant des mots rassurants.

Merlin, il est beau, peut importe les circonstances, pensa Draco en contemplant la cicatrice sur le front de Harry.

Il le prit contre lui en lui effleurant le dos et, peu à peu, Harry retrouva une respiration normale. Draco l'observa attentivement. Il n'était pas seulement beau, non, il était aussi et surtout incroyablement sexy. Draco fit un petit sourire en se demandant si un jour, Harry partagerait ses pensées les plus sombres avec lui, même en sachant que Draco, quant à lui, ne le ferait pas.

Comment ce brun à la gentillesse déroutante, limite énervante, avait il bien pu attendrir Draco au point de lui faire rentrer ses griffes ? Comment avait il réussi l'exploit de faire tomber le masque de sarcasme du Dragon ? Et comment avait il fait pour sonder l'âme de Draco au point d'y voir de la beauté, alors que lui n'y voyait que de la noirceur ?

Il regarda l'Apollon aux yeux verts, et il vit tous les hommes du monde en un seul. Draco remarquait sur son visage endormi la maturité, la sagesse de celui qui en a trop vu, trop jeune, forcé à réagir comme un adulte à un âge où l'insouciance est reine. Il voyait aussi l'adolescent spontané et passionné, ainsi que l'enfant effrayé mais si souvent espiègle, masquant sa peur derrière un sourire rayonnant.

Il ferma les yeux, retombant immédiatement dans un profond sommeil.

Le matin, Harry se réveilla en sursaut, terrifié à l'idée que Draco ait pu regagner le dortoir des Serpentards. Il ouvrit les yeux et ses émeraudes rencontrèrent la peau à la blancheur magique de son aimé. Son rêve lui revint à l'esprit et il frissonna. Personne ne ferait de mal à son amour. Il avait peur de le perdre et cette angoisse se matérialisait dans son cauchemar. Il avait déjà perdu tant de monde. C'était la seule explication étant donné que sa cicatrice ne l'avait pas brûlé.

Mon dieu, songea-t-il en souriant, voilà que je me transforme en Draco, en trouvant des explications psychomagiques ! Décidément, je crois que je ne vais pas tarder à lire du Freud.

Draco ouvrit un œil et il le referma aussitôt en grognant.

« Draco, il faut qu'on se dépêche de se doucher pour descendre prendre le petit déjeuner sinon tout le monde va se poser des questions, » murmura Harry en embrassant son front.

Draco marmonna des paroles incompréhensibles en remontant la couverture jusqu'au dessus de sa tête, et Harry se rendit dans la salle de bain et riant. Se réveiller auprès de son ange grognon était un réel plaisir. Draco était très drôle le matin, décida Harry en laissant l'eau couler sur sa peau. Il s'habilla à la hâte et Draco partit se laver en lui conseillant de descendre immédiatement afin de ne pas éveiller les soupçons. Harry acquiesça et il déposa un baiser passionné sur les lèvres du blond avant de se partir en direction de la Grande Salle.

Il s'installa à la table des Gryffondors et il fut accueilli par le regard meurtrier de Seamus et celui amusé de Dean, Ron, Hermione et Neville.

« Je crois que quelqu'un s'est envoyé en l'air hier soir ! S'exclama Dean.

- Dans ce cas dis moi qui c'est, histoire que je le félicite parce que moi, en ce qui me concerne, je n'ai rien fait, répondit Harry avec un sourire énigmatique.

- Sérieusement, chuchota Hermione à son oreille, Malfoy et toi ? »

Harry secoua la tête pour lui faire comprendre que non, ils n'avaient pas couché ensemble. Ron, étrangement, parut indifférent, lui qui normalement était écoeuré rien qu'à l'idée qu'on puisse toucher Draco Malfoy. Le premier surpris était Ron lui-même. La veille, ne voyant pas Harry rentrer, Hermione et lui avaient supposé qu'il passerait la nuit avec Draco, et Ron n'avait rien dit. Il commençait à trouver que Harry et Draco formaient un beau couple, tout en contraste, mais il craignait que le blond fasse souffrir son meilleur ami.

Draco entra dans la Grande Salle, droit et fier, la tête haute, le sourire sarcastique bien en place. Il toisa la table des Gryffondors, en particulier Seamus et son visage tuméfié, puis il se dirigea lentement vers les Serpentards qui l'accueillirent avec des applaudissements en pensant que leur Prince avait passé la nuit à faire des folies de son corps, à part Pansy qui semblait dévastée.

« Tiens Potter, déclara bien fort Seamus, ta bimbo blonde vient d'entrer, tu devrais aller te jeter à ses pieds. »

Draco se retourna et il fusilla Seamus du regard. Il n'avait pas la moindre idée de ce que pouvait être une bimbo mais il savait que ce n'était certainement pas un compliment. Il fit un geste de la main, mimant une gifle et la tête de Seamus partit sur le coté, la trace des doigts du blond apparaissant lentement sur la joue du Gryffondor qui se mit à fixer ses pieds.

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La semaine passa assez rapidement, entre les cours, les rendez vous secrets avec Draco et les sorties avec Ron et Hermione. Personne à part Blaise, Ron et Hermione n'était au courant de la relation des deux Princes mais, étrangement, la rumeur commençait à s'étendre. C'est ainsi qu'ils eurent leur première grosse et vraie dispute, qui valut à Harry la rancune de Draco pendant trois jours. Harry avait insinué que Blaise était peut être à l'origine de la rumeur et Draco avait vu rouge, à juste titre étant donné que le peu de confiance qu'il avait était mise en Blaise. L'ironie voulut que Blaise lui-même s'arrange pour les réconcilier en les enfermant seuls, prêts à se sauter à la gorge dans une salle de classe. Au lieu de cela, ils s'étaient sauté dans les bras.

Il y avait quelque chose de magnifique, hautement érotique dans le couple qu'ils formaient. Leurs beautés combinées donnaient une image sensuelle et magique puissante. Le blond et le brun, se complétant parfaitement. Il y avait quelque chose de splendide dans la façon dont Draco toisait froidement tout ce qui l'entourait, et dans le sourire qui se dessinait discrètement sur ses lèvres quand il regardait Harry. Harry lui, regardait tout le monde en souriant, ce n'était que lorsqu'il regardait Draco qu'il devenait sérieux, parce que pour lui, l'amour était sérieux, c'était une promesse éternelle, comme celle que ses parents s'étaient faite.

On approchait des vacances de Noël et Harry n'avait pas encore osé demander à Draco de rester au Château avec lui. L'excuse pour ne pas le laisser aller chez les tortionnaires qui lui servaient de parents était toute trouvée : Harry voulait passer les fêtes de fin d'année avec lui.

En attendant, le 17 décembre fut un jour particulier pour Harry. Le jour où les Gryffondors jouèrent contre les Serdaigles lors d'un match de Quidditch des plus étranges. Pour commencer, Harry eut la joie immense de voir Draco dans les gradins des Serpentards, portant un badge sur lequel on pouvait lire « Potter est le roi » (il avait perdu un pari avec Ron mais Harry n'avait pas pensé que Draco, avec sa mauvaise foi légendaire, allait effectivement accepter sa punition.) Il fit un clin d'œil à Harry et il lui montra son pouce, pour lui dire qu'il allait gagner. Peut être Cho Chang vit elle ce geste car elle passa tout le match à suivre Harry et à lui donner de grands coups dans les cotes.

Mme Bibine dû arrêter la partie pour rappeler à l'attrapeuse des Serdaigles le règlement en matière de Quidditch.

Dès que Harry eut attrapé le Vif d'Or, il regarda Draco qui applaudissait à tout rompre. Harry se posa devant lui et il prit sa longue main pâle pour y déposer le Vif d'Or, lui dédiant ainsi sa victoire. Les joues de Draco avaient déjà une jolie teinte rosée à cause du froid et Harry vit une expression inconnue dans l'encyclopédie des multiples visages de Draco Malfoy : du respect mêlé à de la tendresse. Le cœur de Harry était sur le point de sortir de sa cage thoracique et Draco articula un « merci » silencieux, baissant son doux visage angélique sur la petite balle au creux de sa main avant de reprendre son expression habituelle de froideur hautaine.

Pour une partie des élèves, le geste de Harry confirmait l'idylle entre les deux garçons les plus sexy de l'école ; pour l'autre partie, il s'agissait d'une provocation à l'encontre de Cho, qui jouerait les Serpentards lors du prochain match. Harry resta pour discuter du match avec Hagrid et Hermione qui étaient surexcités par l'intensité de la partie.

« Profite bien de ton heure de gloire, Potter, siffla Draco en repartant vers le Château. Parce que la finale se jouera contre les Serpentards et toi et ton équipe de tocards, vous n'avez aucune chance.

- Ne me dis pas que tu comptes apprendre à voler d'ici la fin de l'année, Malfoy ! » S'exclama Harry pour faire bonne mesure.

Draco lui jeta un regard assassin avant de se détourner.

Décidément, pensa Harry en envoyant mentalement un baiser à Draco, ce mec est le meilleur acteur que j'aie jamais vu. Il devrait être oscarisé à Hollywood, palmedorisé à Cannes, ours dorisé à Berlin.

Il se rendit ensuite dans les vestiaires où il ne restait plus que Ron qui finissait de s'habiller. Harry commença à ôter sa tenue de Quidditch.

« C'est génial, déclara Ron complètement survolté, on leur en a mis plein les dents aujourd'hui ! Par contre il faut qu'elle se calme la Chang parce que je vais finir par l'encastrer dans les buts si elle continue.

- Elle a disjoncté depuis qu'elle est sortie avec Draco, répondit Harry en souriant. Je ne la croyais pas aussi atteinte mentalement.

- Bof, elle n'a jamais vraiment été très en forme dans sa tête cette pauvre fille. Et là, avec Malfoy et toi qui jouez au couple de l'année, ça ne va pas l'aider. Au fait, c'était très mignon ton truc de donner le Vif d'Or à ton mec. Et pourquoi tu n'as jamais fait ça pour moi d'abord ? Demanda Ron en prétendant être consterné.

- Parce que toi, tu ne dépasses pas les vingt centimètres en érection, » rétorqua Harry du tac au tac.

Ron le fixa avec des yeux ronds, les joues plus rouges qu'à son habitude.

« Quoi ! S'écria-t-il. Malfoy en a une plus grande que moi ! Alors ça y est, vous avez fait l'amour ?

- Je plaisantais, Ron, répondit Harry en sentant son visage devenir rouge. Et non, on ne l'a pas fait.

- Ben pourquoi ?

- ça te va bien de demander ça alors que toi tu n'oses même pas inviter Hermione à boire un jus de citrouille si je ne suis pas avec vous ! Ecoute, Draco n'est pas prêt. Il dit que quelque chose le retient et il ignore ce que c'est.

- Malfoy ? Hésiter à faire l'amour n'est pas dans ses habitudes d'après ce que j'ai entendu, constata Ron. Tu crois que c'est parce que vous êtes deux hommes ?

- Je ne sais pas du tout. Tout ce que je sais, c'est que je ne me reconnais plus, affirma Harry en ôtant son pantalon. Je t'assure Ron, c'est terrifiant. Je suis complètement obsédé par ce mec, à tel point que je me fous de tout le reste, même de Voldemort. Je n'ai qu'une envie c'est de coucher avec lui. Je ne comprends vraiment pas. J'y pense à longueur de journée, la nuit j'en rêve et je deviens dur rien qu'en le voyant, c'est très gênant.

- Harry, tu as seize ans, tu es en pleine forme, tu sors avec le mec le plus convoité de l'école, et à juste titre, c'est normal que tu y penses. Tu dois oser 'relâcher la pression' pour être plus serein. Il ne faut pas t'en vouloir pour ça. Tu crois que je reste de marbre quand je vois Hermione ?

- Oh pour l'amour de Merlin, Ron ! Propose lui quelque chose ! Elle ne va pas te manger, et puis j'ai remarqué que tu lui plaisais alors fonce. Je ne vois pas ce qui te retient. Mais qu'est ce que vous avez tous à être retenus ! C'est frustrant à la fin.

- C'est facile pour toi, constata Ron. Malfoy était ton ennemi. Si vous vous séparez, tu n'auras pas perdu ce que moi je risque de perdre avec Hermione.

- Je comprends, déclara Harry en souriant. Mais Ron, tu peux aussi tout gagner en osant te dévoiler à elle. Hermione est la femme idéale et bientôt, un autre s'en rendra compte et là, tu perdras tout, parce qu'aucun homme n'acceptera qu'elle te voie aussi souvent, étant donné que ses yeux s'illuminent quand tu es dans le coin. Elle n'attendra pas toute sa vie, Ron.

- Wow, depuis quand tu communiques autant toi ? Depuis que tu es homosexuel, je te trouve plus sensible.

- Tu délires, rétorqua Harry. Ce n'est pas parce qu'on est homo qu'on est plus sensible, comme ce n'est pas parce qu'on est noir qu'on courre plus vite, ni parce qu'on est blond aux yeux bleus qu'on est forcément raciste, tu vois ? Tout cela est une question de perception et depuis que je côtoie Draco, je suis plus attentif, moins centré sur moi-même. Tout comme lui, se sert moins de ses talents de fin psychomage pour énerver tout le monde. »

Ron lui fit un grand sourire et il lui tapa sur l'épaule avant de quitter le vestiaire. Harry se mit complètement nu et il alla sous la douche. Il savoura avec délice l'eau qui ruisselait sur son corps brûlant. Il ferma les yeux, laissant l'image de Draco envahir son esprit. Il pouvait sentir le goût et la texture des lèvres pleines du Serpentard sur les siennes.

Il tenta de penser à autre chose mais des images plus troublantes encore, celles de Draco nu devant lui, vinrent le hanter et, aussitôt, il sentit un afflux sanguin dans le bas de son ventre. Il tenta d'abord d'ignorer cette vision enchanteresse du corps adoré exhibé devant son regard mais plus il voulait l'ignorer, et plus les détails de ce corps lui revenaient en mémoire. Le choc électrique, orgasmique, lorsque leurs deux érections s'étaient touchées. L'odeur de l'eau de toilette de Draco alors que Harry enfouissait sa tête dans son cou, la chaleur de ses longues mains.

Mon Dieu, ce que ces mains doivent procurer comme plaisir.

Lentement, les doigts de Harry se frayèrent un chemin le long de son torse, pour passer sur son ventre, et enfin, pour atteindre leur but ultime, celui qui devrait lui procurer la jouissance qu'il avait refusé depuis longtemps en pensant à Draco. Il laissa l'eau couler sur lui comme autant de baisers de Draco et il se laissa glisser le long du mur de la douche afin de s'asseoir. Sa respiration se fit haletante lorsque sa main droite saisit son érection et commença son lent mouvement de va et vient sur sa longueur. Il garda les yeux clos, visualisant son amour face à lui, tout aussi excité.

L'eau sur son corps permettait à sa main de glisser facilement sur toute la surface de son membre tendu, affamé de plaisir. Il fit remonter et redescendre sa main, un peu plus vite et une onde de joie naquit dans le creux de son ventre. Il entrouvrit la bouche pour passer la langue sur ses lèvres et un gémissement sensuel vint raisonner dans la pièce. Il pencha la tête sur le coté, tendant son cou aux lèvres imaginaires de Draco. Il sentait la caresse humide de la bouche experte de son amour qui faisait voyager une nuée de frissons le long de sa colonne vertébrale.

« Oh comme je t'aime. » Gémit Harry en accélérant le mouvement de sa main droite.

Ses muscles se contractaient avec la montée de la jouissance, le visage de Draco devenant de plus en plus clair dans son esprit, tout comme l'odeur enivrante de son parfum.

Son parfum tellement présent que Harry pouvait le sentir, emplissant les douches de sa fragrance si élégante.

Son parfum trop présent.

Il s'arrêta net.

Il ouvrit les yeux et il retint un cri de stupeur en voyant Draco, une expression de surprise mêlée à de l'excitation sur son visage. Il fixa longuement Harry de ses yeux métalliques, une flamme inconnue dansant dans ses pupilles, et il passa sa langue sur ses lèvres afin de les humidifier.

« Que… » Il ne chercha même pas à terminer sa phrase. Elle était idiote. Il savait parfaitement ce que Harry était en train de faire.

Harry restait figé, horrifié par la situation.

Avec une lenteur criminelle, le visage à présent indéchiffrable, Draco ôta sa robe et il éteignit l'eau de la douche avant de s'agenouiller à coté de Harry. Il prit la main de Harry et il la reposa sur son excitation. Il frôla le cou de Harry avec ses lèvres chaudes.

« Continue. » Murmura-t-il à son oreille.

Harry poussa un gémissement et il imprima à sa main un mouvement de bas en haut sur sa longueur. Draco posa sa main sur celle de Harry et il accompagna son geste, appuyant légèrement afin de lui faire comprendre qu'il devait ralentir la cadence. Harry frôla tout le corps de Draco de ses yeux verts intenses et il constata que le blond était lui aussi très excité. Draco prit le menton de Harry et il lui fit relever la tête afin que leurs yeux se regardent. Le cœur battant, Harry vit un désir immense au fond des pupilles de son aimé et il tendit les lèvres. Sans hésitation, Draco effleura sa bouche de la sienne, avant d'admirer à nouveau le visage de son Lion. Harry poussa un long gémissement alors que Draco lui demandait, son regard toujours plongé dans les émeraudes du brun : « J'espère que tu pensais à moi. »

Harry hocha la tête : « Je ne pense qu'à toi, Draco. »

Le blond mordit tendrement le lobe de son oreille et il chuchota : « alors viens pour moi. »

Sa main fit accélérer celle de Harry qui atteignait les portes de la jouissance pendant que de son autre main, il caressait son torse du bout des doigts. Sa langue remonta du cou à la joue de Harry et ce dernier tourna la tête et attrapa la nuque de Draco afin de planter un baiser passionné, désespéré sur ses lèvres. Sa langue entra violemment dans la bouche de Draco qui répondit au baiser en faisant tourner sa langue avec celle de Harry.

Le plaisir montait par vagues intenses et Harry se cambra, alors que sa main bougeait plus rapidement encore le long de son membre dur. Enfin, une explosion de bien être eut lieu. Harry mordit la lèvre inférieure de Draco avec force, entraînant un léger saignement, et il cria son plaisir. Jamais il n'avait ressenti une telle plénitude, un orgasme aussi intense, même s'il aurait préféré que ce soit la main de Draco qui lui procure ces sensations exquises. Sa semence se répandit sur sa main, son ventre et sur la main de Draco. Tous ses muscles se relâchèrent et il se concentra pour reprendre une respiration normale.

Il embrassa la lèvre de Draco, à l'endroit où ses dents avaient mordu puis il prit sa main et il la porta à sa bouche, léchant langoureusement la jouissance qui la salissait, son regard plongé dans celui du blond. Il suça chaque doigt pour les nettoyer et le souffle de Draco s'accéléra à la vue de ces lèvres pulpeuses qui montaient et descendaient sur ses doigts de manière suggestive. Harry remonta aux lèvres de Draco, plongeant sa langue dans la bouche de son aimé et Draco pu sentir la saveur du Survivant envahir sa cavité buccale.

La main de Harry descendit entre les jambes de Draco, mais ce dernier l'arrêta et il se releva.

« Te voilà à nouveau bon pour une douche, constata-t-il en montrant le ventre souillé du brun. J'étais venu te demander si tu voulais m'accompagner à Pré au Lard ce week end.

- Bien sûr, j'en serais ravi. » Répondit Harry en se demandant pourquoi Draco ne voulait pas être touché alors qu'il était visiblement très excité.

Draco jeta un sort de séchage à ses habits mouillés et il sorti sans un mot, laissant Harry perplexe mais heureux.

Il ne vit pas Draco ce soir là, le blond étant en retenue avec le professeur Flitwick. Il avait été particulièrement insolent lors d'un cours.

Le lendemain, Harry se rendit à reculons au cours de Potions du professeur Rogue. Seule la perspective de voir Draco lui donnait le courage d'assister à un cours qu'il détestait de plus en plus, surtout depuis que le professeur avait décidé de s'en prendre à lui systématiquement, bien plus qu'à l'accoutumée.

Draco s'installa à coté de Crabbe et Goyle, qui l'accueillirent en bons gardes du corps qu'ils étaient. Harry ressentit une terrible pointe de jalousie le piquer et il serra les poings. Hermione remarqua son geste et elle se pencha vers lui.

« Non mais tu plaisantes j'espère, lui dit elle à l'oreille. C'est Dumb et Dumber ces deux là. Tu ne vas pas me dire que tu es jaloux d'eux !

- Si, siffla Harry entre ses dents.

- Raisonne toi, Harry, parce que si Draco apprend que tu es jaloux des deux idiots du village, il va t'arracher la tête et pisser dedans ! »

Harry fixa longuement Hermione en faisant la grimace.

« Mais t'as des expressions vraiment ignobles !

- Ouais, c'est Blaise qui me l'a apprise celle là. Ne me regarde pas comme ça, je me rapproche des Serpentards pour TE faire plaisir…et aussi parce que Blaise est trop chou. »

Ils ne se rendirent pas compte que le silence total régnait dans la classe. Tous les regards étaient tournés vers eux et Neville tentait désespérément d'attirer leur attention en faisant de grands gestes. Draco et ses amis observaient la scène avec un certain amusement. On ne change pas facilement ses habitudes au bout de six ans.

« Ne dis pas n'importe quoi, Harry, chuchotait Hermione, Blaise est juste un copain.

- Cinquante points de moins à Gryffondor pour avoir perturbé ma classe, » susurra le professeur Rogue qui s'était placé juste derrière eux.

Ils se redressèrent d'un coup, honteux. Harry remarqua que la haine du professeur était encore plus vive qu'avant et que lui seul se faisait fusiller du regard.

« Puisque vous êtes trop intelligent pour suivre mon cours, Monsieur Potter, je vous demanderai de prendre ma place au tableau. »

Il pointa sa baguette sur le tableau et la liste d'ingrédients qui s'y trouvait disparut. Le professeur fit un signe de tête à Harry qui se leva comme pour se rendre au bûcher.

« Maintenant, Monsieur Potter, vous qui avez la science infuse, veuillez nous dicter les ingrédients nécessaire à la préparation d'une Potion de Courage, celle là même que nous avons étudiée il y a deux semaines. Vos camarades suivront vos instructions à la lettre. Et n'oubliez pas que le moindre faux pas peut transformer cette potion en bombe. Je vous en voudrais si…hum…voyons voir…monsieur Malfoy, par exemple, se retrouvait défiguré. »

A ces mots, toute la classe pâlit et un murmure de protestation s'éleva. Harry sentit ses mains devenir moites et il rendit au professeur son regard de tueur. Ils s'affrontèrent ainsi un long moment avant que Harry ne soupire.

« Je suis désolé, monsieur, mais je ne me souviens pas de la liste d'ingrédients.

- Je m'en doutais, répondit le professeur avec un rictus sadique. Retournez à votre place Potter. Vous êtes un cancre, la honte de cet établissement scolaire et, croyez moi, si vous n'étiez pas dans les bonnes grâces du directeur, vous seriez déjà à la place que vous méritez, c'est-à-dire au coin d'une rue en train de mendier. Retournez vous asseoir. J'enlève vingt points de plus à Gryffondor pour leçons non sues. Il est évident que vous écoperez d'une semaine de retenue, Potter. Monsieur Malfoy, pouvez vous nous rappeler les ingrédients nécessaires pour la Potion de Courage ? »

Draco resta un instant perplexe, puis en prenant une profonde inspiration, il se mit à réciter la leçon.

« Et bien voici qui me rassure sur le niveau intellectuel de cette classe. Vingt points de plus pour Serpentard. Voyez vous, Potter, ici se loge la différence entre un bon et un mauvais élève : le bon élève travaille, le mauvais attend les faveurs du directeur. N'oubliez pas qu'une fois sorti de l'école, le professeur Dumbledore ne sera plus là pour vous tenir la main. »

Harry se leva lentement, les poings si serrés que les jointures de ses doigts étaient blanches.

« Votre position de professeur ne vous donne pas tous les droits, siffla-t-il. Et peut être que si vos cours étaient plus intéressants, Malfoy ne serait pas le seul à connaître les recettes de vos potions. Dommage pour vous si vous avez besoin d'une potion pour vous donner du courage, professeur, moi je n'ai pas besoin de cela. Voilà la différence entre un élève courageux et un professeur lâche !

- Chez le directeur, immédiatement ! »

Harry prit ses affaires et il fila tout droit dans le bureau de Dumbledore. Le directeur lui demanda de lui raconter toute l'histoire et il l'écouta attentivement, bien calé dans son fauteuil. Il lui proposa ensuite un bonbon avant de parler.

« Vois tu, Harry, je comprends ta colère. Mais le professeur Rogue est un excellent professeur et il est aussi très important dans l'Ordre de Phénix, c'est pourquoi je pense qu'il était inapproprié pour toi de remettre en question son courage. Surtout quant on connaît les risques qu'il court pour nous.

- Mais, professeur…

- Voyons, voyons, Harry, tu devrais pouvoir être plus grand que lui et ne pas te lancer dans une guerre sans intérêt. Une guerre bien plus importante t'attend.

- Je sais, répondit Harry d'une voix morne.

- Où en es tu avec Draco Malfoy ? »

Et bien, ça avance doucement. Je lui ai dit que je l'aimais, il n'a rien dit. Et on n'a pas encore couché ensemble. Voilà où j'en suis.

« Monsieur, il n'a pas encore fait son choix mais nous parlons beaucoup, et sans nous égorger, c'est plutôt bon signe.

- Je t'ai observé ces derniers temps et tu sembles beaucoup admirer le jeune Malfoy. »

Monsieur, je trouve qu'il a le plus beau cul de la planète.

« En effet, reconnu Harry en se retenant de rire. Comment pourrait il en être autrement. Il est brillant, intellectuellement et magiquement. Monsieur, il m'a dit que je pouvais faire de la magie sans baguette, pourquoi ne m'en avez-vous pas informé ? »

Dumbledore resta un instant dubitatif. Il caressa lentement sa longue barbe alors qu'il réfléchissait.

« Et bien, Harry, je voulais qu'il y ait un équilibre entre vous deux afin que vous vous complétiez parfaitement. Ainsi il avait la magie sans baguette et toi, les Patronus. Draco pourrait faire des Patronus gigantesques et puissants, mais il ne trouve pas en lui de moments heureux, parce qu'il ne sait pas apprécier ce qu'il a. On ne lui a pas appris à faire cela. Sa magie est innée et culturelle, la tienne vient du cœur. C'est là la différence fondamentale entre vous, qui fait que vous vous valez, mais que dans certains domaines, tu es plus faible que lui, et vice versa. Draco Malfoy ne fonctionne pas du tout avec le cœur et l'instinct, toi oui. Et quelquefois, tu laisses trop tes émotions entraver ta magie et c'est là que sa capacité de raisonnement vient en renfort. Tout comme sa réflexion peut aussi nuire à sa magie. Comprends tu le pouvoir immense que vous auriez si vous pouviez faire équipe ?

- Je comprends, Monsieur, mais ne devrions nous pas travailler tous nos pouvoirs afin d'être prêts dans l'éventualité où nous soyons séparés ?

- Oui. Sache que Draco s'entraîne aux Patronus depuis une semaine avec le professeur Lupin, et à l'Occlumencie avec le professeur Rogue. Il semblerait que chaque fois qu'il est près de toi, Voldemort parvient à voir la scène. Harry, la magie sans baguette est un art millénaire très compliqué, qui nécessite une grande force et une confiance sans faille dans la magie qu'on est capable de produire. Tu ne peux pas prendre de cours pour cela. Il faut que tu trouves en toi la confiance nécessaire…et la rage car Draco m'a dit que la rage te faisait faire de la magie sans baguette. »

Harry acquiesça et il se mit à se tortiller sur son siège, un peu gêné d'avoir à poser cette question mais elle le hantait depuis deux semaines.

« Monsieur, le professeur Rogue et vous saviez ce qui se passait chez Draco ?

- Pas exactement. Je l'ai découvert dans sa Pensine, comme toi. Madame Pomfresh et moi, suspections quelque chose depuis la première année, lorsqu'il était rentré des vacances de Noël avec le corps couvert d'ecchymoses mais il n'a jamais voulu parler. Nous avons tout fait et, même le professeur Rogue qui connaît la maltraitance dont Draco et victime, ne sait pas exactement ce qui se passe. On ne peut pas aider quelqu'un contre sa volonté et, crois moi, je le regrette.

- Mais quand même, il vit un calvaire et personne ne fait rien.

- Je sais, et j'ai passé un grand nombre de nuits blanches à cause de cela. Mais dénoncer sa famille aux services de protection de l'enfance serait peine perdue. Lucius Malfoy a le bras très long, même maintenant, et nous pourrions craindre les pires représailles pour Draco. On ne peut pas l'obliger à parler, ni à ouvrir les yeux sur sa situation. C'est à lui de le faire, et nous devons être présents pour l'aider à ce moment là. Car c'est un jeune homme brisé qui ne tient que par sa fierté et son secret. Mettre sa souffrance en mot le ferait certainement craquer. Il a besoin qu'on lui montre ce qu'est l'amour mais, j'avoue que, pour l'instant, il le rejette en bloc. Et puis, je ne sais pas pourquoi, il n'a aucune confiance en moi, ni en Madame Pomfresh. Severus est le seul qui puisse arriver à quelque chose. Tu n'imagines pas le nombre de réunions pédagogiques que nous faisons pour trouver une solution à son cas, mais depuis cinq ans, nous sommes impuissants et désarmés. »

Harry lut le désarroi sur le visage du vieux directeur et il préféra écourter la conversation. Fatigué, il retourna dans la Salle Commune des Gryffondors pour retrouver Ron et Hermione.

O

Le cours de Potions venait de terminer et Draco dit à Crabbe et Goyle de l'attendre dans la Salle Commune des Serpentards. Il avait à parler avec le professeur Rogue. Il attendit que tous les élèves soient sortis avant de s'appuyer contre le mur, les mains croisées derrière le dos.

« Professeur, commença-t-il, je voulais savoir si vous alliez bien. Vous avez l'air très stressé ces derniers temps.

- Je vais bien, Draco, je te remercie de t'en inquiéter. Je suppose que tu n'as pas apprécié la petite scène entre ton fiancé et moi.

- Potter n'est pas mon fiancé, Monsieur. Et non, je n'ai pas apprécié, je vous ai trouvé injuste avec lui car, après tout, Granger aussi bavardait ; seulement vous saviez qu'elle pourrait répondre à votre question, c'est pourquoi vous avez saisi l'occasion d'humilier Potter. »

Le professeur Rogue se rapprocha dangereusement de son élève, jusqu'à pouvoir sentir le souffle du jeune homme sur sa joue. Il plongea son regard noir dans les profondeurs gelées des yeux de Draco qui n'était nullement impressionné.

« Fais attention, Draco, menaça-t-il. N'abuse pas de ta position privilégiée dans mon cours pour te permettre de me faire des remontrances.

- Je n'ai jamais cherché votre approbation, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer, professeur, siffla Draco avec un sourire hautain. C'est vous qui m'avez accordé cette position privilégiée, quand m'avez-vous entendu demander vos faveurs ?

- Ne joue pas à ce jeu là avec moi, Draco.

- Et pourquoi pas ? »

Il n'eut pas le temps d'afficher son sourire sarcastique car les lèvres du professeur vinrent s'écraser contre les siennes. Rogue prit sa nuque dans sa main et sa taille dans l'autre et il le serra contre son corps alors que sa langue caressait la bouche de Draco. Le jeune homme l'entrouvrit pour protester et le professeur en profita pour y glisser sa langue et titiller celle de Draco. Le blond ferma les yeux en se disant que dès qu'il les ouvrirait, ce ne serait qu'un souvenir, un horrible cauchemar. Malheureusement, lorsqu'il leva ses paupières, il vit le professeur toujours collé à lui dans une étreinte fougueuse. Draco mit ses mains sur le torse de Rogue pour le pousser mais cela ne servit qu'à décoller leurs bouches et à inciter le professeur à descendre sa langue dans le cou délicat de l'Héritier.

« Professeur, arrêtez, implora Draco complètement choqué. Je vous en prie.

- Tu es si doux. J'ai envie de toi depuis tellement longtemps. Laisse toi faire, » ordonna le professeur d'une voix rauque.

Draco le poussa plus fort mais rien n'y fit. Rogue prit sa main et il la conduisit entre ses jambes, afin de lui montrer la force de son désir. Draco sursauta et il poussa un gémissement désespéré. Son cœur battait la chamade. Ça ne pouvait pas lui arriver. Le professeur Rogue, le seul qu'il respectait vraiment, ne pouvait pas se conduire comme un monstre.

« Laisse moi te montrer comme je t'aime mon amour, susurra Rogue en lui léchant l'oreille.

- Non. Severus s'il vous plait. Vous ne pouvez pas faire ça, c'est un viol !

- C'est juste de l'amour, ça n'a rien à voir avec un viol. Ça fait si longtemps que je rêve de te prouver à quel point je t'aime. Tu me manques tellement. »

Draco voulu crier mais la compréhension le frappa soudainement.

« Severus, je ne sais pas de qui vous parlez, déclara rapidement Draco en haletant alors que Rogue avait placé une jambe entre les siennes. Je sais que je vous fais penser à quelqu'un mais regardez moi ! Je suis Draco Malfoy bordel ! Vous êtes le seul professeur en qui j'ai confiance dans cette foutue école, ne me trahissez pas, je vous en prie ! Vous allez abuser de l'un de vos élèves ! »

Mais Rogue semblait en transe, uniquement intéressé par l'idée de toucher le torse de Draco et d'embrasser ses lèvres ainsi que son cou. Une larme de désespoir roula sur la joue du jeune homme et elle vint mouiller le front de Rogue. Le professeur se raidit et il recula lentement. Il regarda Draco dans une supplique muette avant de tomber à genoux, ses bras entourant la taille du jeune homme alors qu'il se confondait en excuses. La respiration toujours incertaine mais soulagé, Draco ressentit la peine immense de son professeur et sa rage s'envola. Il s'autorisa même à caresser les cheveux de Rogue.

« Merlin, tu lui ressembles tellement, déclara le professeur, j'ai perdu la tête. Me pardonneras tu un jour ? Je m'en veux, j'ai si mal. »

Draco desserra l'étreinte de Rogue et il le conduisit à son bureau. Rogue s'assit sur sa chaise et il mit les coudes sur la table afin de tenir sa tête entre ses mains. Il balbutiait un nombre incalculable d'excuses et Draco eut pitié de lui. Il s'assit en tailleur sur le bureau et il regarda longuement son professeur.

« Severus, à qui vous fais je penser ? Interrogea-t-il. Qui est cette personne que vous aimez tant et qui vous manque ?

- Tu me rappelles tellement…lui. Je n'ai jamais rien dit. Je n'ai jamais osé. C'est pour ça que je suis jaloux de Potter. Lui, il a osé se déclarer à toi alors que moi, je n'ai jamais pu avouer mes sentiments à mon Draco Malfoy à moi. Ne fais pas cette tête là, Draco, je ne suis pas aveugle, j'ai vu cette étincelle entre vous.

- Peut être n'est il pas trop tard. Allez le trouver et jetez vous sur lui. Enfin non, ça fait plutôt peur ça ! Offrez lui des fleurs…

- Draco, il est déjà entouré de fleurs…il y en a plein sa tombe. »

Draco mit une main devant sa bouche et il secoua la tête. Lentement, il enleva sa main et il fixa Severus avec une intensité et une profondeur qui effraya presque le professeur.

« Vous êtes amoureux…de Sirius Black ! »

Les yeux du professeur Rogue s'emplirent de larmes et il hocha la tête.

Au même moment, Colin Crivey entrait dans la Salle Commune des Gryffondors, complètement essoufflé. Harry leva un sourcil dans une imitation assez bien réussie de Draco et Hermione éclata de rire. Leurs rires moururent lorsqu'ils entendirent Colin crier à la ronde :

« Vous ne devinerez jamais qui j'ai vu dans les cachots, la main dans le pantalon de Rogue ! »

A suivre…

Un nouveau chapitre de bouclé, j'espère qu'il vous a plu et que personne n'a été choqué. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, et soyez indulgents svp, parce que je n'ai jamais écrit de scènes de douches avant ! Merci d'avoir lu jusqu'ici et à bientôt. Bizzz.