SORTIR DES TENEBRES.

DISCLAIMER : Tout appartient à JKRowling et moi, je n'ai que cette histoire et pas un sou si elle m'attaque. Voilà.

RATING : R et pas pour rien. Si vous avez un quelconque problème avec l'homosexualité, déjà je vous plains, et ensuite je vous demande de ne pas lire cette fic, encore moins ce chapitre. Vous êtes prévenus !

Je tiens à m'excuser d'avoir tardé à updater. Je prends beaucoup de temps à répondre aux reviews ( que ça ne vous empêche pas d'en laisser, j'adore vous répondre ), et je n'étais pas contente de la première partie de ce chapitre, alors je l'ai effacée pour la réécrire, ce qui a pris pas mal de temps. Ensuite, comme vous le verrez, c'est encore un long, très long chapitre. Voilà pourquoi il arrive en retard. Toutes mes excuses. Il faudra à l'avenir que je fasse moins long pour updater plus régulièrement.

AUX REVIEWERS :

Tête de Nœud : Merci à toi. C'est clair que le chapitre neuf faisait doucement avancer leur relation. Là je pense mettre le turbo lol. J'espère que tu aimeras la suite. A bientôt.

Clôtho : oula, il me semble que j'ai fait une faute pour ton nom la dernière fois. Sorry. Je suis très contente que ce chapitre t'ait plu. Je le trouvais moins dense que les autres, mais bon, c'est aussi ça l'écriture, c'est le doute systématique. Je crois que je préfère encore douter plutôt que de me prendre pour le génie de service lol. Je suis contente que ça aille, à part ton envie de massacrer Colin. ;-) Je trouve que le rôle du paparazzi lui va bien lol. Tu me demandes ce que je ferai dans le prochain chapitre, et bien laisse moi te raconter…ah, tu préfères lire par toi-même ? Disons que les choses vont s'accélérer. On verra si Draco a un coté Sirius, ou un coté Voldemort. Je ne l'ai pas encore écrit au moment où je te réponds, mais je pense qu'il sera aussi assez long (je suis désorganisée au possible).
En tous cas je te remercie beaucoup pour ta gentille review qui m'a vraiment touchée. Quant à la réponse que je t'avais faite, c'était normal étant donné que tu m'avais posé pas mal de questions, tu avais cherché des pistes et ça me plait de répondre à ce genre de cheminement. Ok, ça et le fait que je suis bavarde. Lol. Encore merci beaucoup à toi et j'espère sincèrement que ce chapitre sera à la hauteur. A bientôt.

Onarluca : Je pensais vraiment que le chapitre neuf était moins dense que les autres. Je crois que je vais retirer mon commentaire de fin parce que je vais finir par me faire tirer les cheveux lol. Je te remercie beaucoup et j'espère que ce nouveau chapitre t'intéressera aussi. Il bouge plus, beaucoup plus ;-) A bientôt.

Melhuiwen : Bonsoir ! Alors moi je l'ai trouvée très bien ta méthode. C'est délirant d'avoir un retour sur ce que j'écris au fur et à mesure que c'est lu. Je te suis sur ce point : Colin est très con ! lol
Pour l'ambiance oppressante, je t'avoue que je ne sais pas trop comment je fais, je n'ai même pas l'impression de retranscrire une ambiance oppressante. Je crois que c'est parce que je visualise beaucoup alors que j'écris (je vais me marrer pour le lemon, non ?). Mdr, « peur du grand méchant loup, » je me disais que ça, c'était bien le genre de connerie que Draco pourrait balancer, mi méchamment, mi gentiment.
Je peux essayer de faire un chapitre dans lequel Harry va voir un psy mais je me demande si ça va intéresser du monde mdr. En fait, l'explication de la gifle viendra très très bientôt. On sait que Harry est le genre emporté, mais il n'est pas le genre à battre son amour. Tada… !

J'aimais assez l'idée que Dobby fasse une petite morale à Harry, car c'est, comme tu dis, un être innocent, qui a vécu avec Draco et qui a son petit caractère. Pour la partie au bord du lac, j'avais un peu peur de rendre Harry un peu trop insistant et implorant, parce que ce n'est pas le genre à supplier quand même.
Tu as vu juste pour Voldemort, c'est bien lui qui a dit aux parents de Draco de le laisser tranquille et, en effet, c'est l'image que j'avais de Draco en écrivant : celle d'un petit enfant qui fait le fier, qui dit « même pas peur » alors qu'il tremble. Je ne sais pas pourquoi mais c'était l'humeur du chapitre lol. J'espère juste que Draco n'est pas trop éloigné de son personnage habituel dans cette fic.
Alors il y a une chose qui équilibre tout : si Voldemort est trop présent en Draco, Draco sera trop présent en Voldemort, il leur faudra donc trouver le juste équilibre. Ne t'en fais pas, comme dit mon dentiste « ça va bien se passer. » ;-) Enfin je dis ça mais comme j'écris tout au fur et à mesure, ça peut changer lol.
Bref, tout ça pour te dire merci beaucoup et j'espère que la suite ne te décevra pas. A bientôt. Bizzoux.

Vif d'Or : Coucou ! Ok, j'ai toujours été comme ça : insatisfaite et pas sure de mon travail. Lol D'un coté, c'est plutôt bon signe car ça signifie que je ne me repose pas sur ce que je crois acquis et ça me permet de toujours vouloir améliorer ce que je fais. Et puis moi, je ne crois pas une seconde que tu soies incapable d'aligner deux phrases. Tes reviews sont toujours bien structurées et bien « alignées ». Ah mais ! ;-)
En fait, Draco se rend bien compte de ce qu'il ressent mais il est incapable de le mettre en mot ou d'en parler à qui que ce soit car il doute de l'amour de Harry à son égard (n'est il pas compliqué ?). Le fait de lui envoyer le cadeau sans savoir que Harry lui avait envoyé quelque chose et le fait d'avoir créé cette salle pour embrasser Harry une dernière fois peuvent être considérés comme des preuves des sentiments de Draco. Mais, comme tu y es habituée, tout cela sera expliqué d'une manière ou d'une autre plus tard (très tôt dirais je). Merci beaucoup à toi et j'espère vraiment que ce chapitre te plaira autant que les autres. Gros bisoux à toi.

Lee-NC-Kass : Alors c'était vous qui m'aviez recommandée pour Ombre et Folie ! Je ne vous en veux pas, au contraire, j'en suis très touchée. Je me demandais qui avait bien pu leur parler de cette fic et de Trauma. Vous êtes adorables, bande de carnivores du petit doigt ! (mais pourquoi le petit doigt ?). lol
Première chose vite avant que j'oublie. En fait, Bellatrix n'est pas gentille du tout (grosse sal...e qui a tué Sirius !), elle est complètement folle, c'est tout. Je ne sais pas si vous regardiez Buffy au moment où il y avait la tarée de Drucilla, mais sinon, vous voyez de quoi je parle. Je vois bien Bellatrix en follasse du style Drucilla. Et comme Voldemort lui a dit de prendre soin de Draco, cette follingue se la joue maman. Rappelons que c'est la sœur de Narcissa Malfoy, dont on va dire que d'être dingues, c'est une tare familiale. Lol
Reprenons donc le cours normal des choses. Je suis bien d'accord avec vous, les algues, c'est vraiment pas glop, pas glop non plus les coquillages qui vous rentrent dans les pieds lors de la ballade romantique de minuit. Mdr, je viens de me regarder le dvd de Franck Dubosc, tout n'est pas drôle mais il a un sketch sur le romantique qui court sur la plage et maintenant que je vous réponds, je le revois courir comme un abruti dans les vagues.
Bref, on s'en fout lol. Pour le lemon, Nee Chan, tu fermeras les yeux et tu passeras à la suite. Lol. Non en fait je suis en train de réfléchir. Peut être le ferais je un peu gentillet sur et plus comme je le veux sur les deux sites sur lesquels je suis mise en ligne. Ahh, non, jamais je ne pourrais écrire que Voldemort viole Draco ou qui que ce soit d'autre. Beurk, c'est trop horrible. J'avais lu une fiction anglaise comme ça et elle m'a tellement choquée que je n'ai pas voulu lire plus loin que le troisième chapitre.
Pour Colin, non, il ne va pas mourir, ni Seamus. Mais en fait, seuls ces deux Gryffondors sont de vrais cons, les autres sont plutôt cool. Colin, il m'énerve avec son appareil photo, et Seamus, je n'ai pas avalé (on se calme petites perverses !), donc je n'ai pas avalé le fait qu'il n'ait pas fait confiance à Harry dans le cinquième livre de JKR. Il s'est conduit comme un connard et je venge Harry lol.
Je vous remercie beaucoup en tous cas et j'espère que ce chapitre sera à la hauteur. Normalement il bouge (je vous réponds alors que je n'ai pas écrit une seule ligne du chapitre 10 ! lol). Gros bizoux à vous deux et à bientôt !

AngyDemon : Alors comme ça on lit des fics entre deux réunions commerciales ? C'est sérieux ! ;-) Je devrais être la dernière à parler puisque je faisais pareil en mai et juin dernier. Oula, je viens de voir que tu arrêtais de compter à 25 ans, c'est amusant parce que moi aussi. Désormais j'ai 25 ans et « quelques mois » voilà ! lol J'adore ton idée de fic sur l'auteur qui se retrouve propulsée dans son histoire. Il faut que je lise ça le plus vite possible (et après, quand je passerai mon concours, avec un peu de chance, ils m'interrogeront dessus lol). Je vais arrêter de m'éparpiller et je vais te remercier vivement pour ton soutien. Ça me touche beaucoup que tu continues à apprécier cette histoire. J'espère que ce chapitre te plaira. A bientôt.

Céline S : Je te remercie beaucoup de continuer à lire cette histoire. Par contre, la magie noire a une certaine place dans cette fic et c'est normal vu le titre. Le but du jeu est justement d'en sortir.
Alors je préviens tout de suite, non, Draco ne va pas faire souffrir Harry. C'est plutôt l'inverse dans le chapitre neuf et dans celui-ci…je ne vais pas te gâcher l'histoire quand même lol !
Et non, je ne veux pas te faire souffrir ! Ok, je vais essayer de faire une dixième chapitre IRREPROCHABLE ! lol
Sinon Trauma avance et, je suis désolée mais là, tout le monde va souffrir avant d'aller mieux dans cette fic. Je ne sais pas écrire des fics drôles ou quoi ? Non, je ne sais pas lol.
J'espère que ce chapitre te plaira. Gros bisous Miss.

Yami Aku : Qui a été malade, Yami, Aku, ou les deux ? Bon, je vais répondre en disant « vous », je crois que ça évitera à Yami de mal de prendre. Lol. En tout premier lieu, j'espère vraiment que vous allez mieux et que vous êtes complètement rétablis, toi et ton double.
Comme tu t'en es rendu…ah ! Comme VOUS VOUS EN ETES RENDUS COMPTE dans ce chapitre (mdr !) Draco doute de l'amour de Harry, et ça c'est parce qu'il est en train de tomber dans le love bichette.
Bellatrix touche Draco parce que c'est une sale follasse qui mérite des gifles (elle a tué MON SIRIUS). En fait, elle est folle, comme la mère de Draco (elles ne sont pas sœurs pour rien ces deux là). Si elle se couche avec Draco, c'est parce que Voldemort lui a dit de veiller sur Draco et que cette dingue ne sait pas faire alors elle joue à la maman. Cette maboule ! lol
Il n'y a aucun mal à rire quand Draco se fait ramasser sans baguette, ça arrive. Si ça arrivait devant mes yeux, je serais la première à me marrer.
J'espère que ce nouveau chapitre ne vous décevra pas ; Bisoux à vous.

Oxaline : Me voici rendue en dealeuse de fic ! Lol. Alors je te rassure, les émotions éprouvantes que tu as ressenties sont très claires. Enfin je crois lol. Je suis curieuse de connaître les questions que tu te poses. N'hésite pas à me les poser. Il peut arriver qu'une chose me semble évidente, mais qu'elle ne soit évidente que pour moi. Ça c'est déjà vu aussi lol. A partir de maintenant, l'histoire va avancer un peu plus vite, je pense. Comme j'écris tout au fur et à mesure, je peux encore dériver, ça c'est vu auparavant (initialement, Draco ne devait pas recevoir de gifle, oops, je me suis laissée traînée là dedans par l'inspiration qui s'est jouée de moi, la garce lol). Je suis vraiment contente que tu penses que les portraits de Draco et de Sirius sont justes, parce que je craignais d'être la seule à voir des similitudes entre eux, à différents degrés bien entendu. Les descriptions des habits, c'est vraiment que j'aimerais qu'ils soient habillés comme ça. Mais c'est impossible, ils n'auraient pas l'air d'avoir 14 ans dans le film s'ils étaient vêtus aussi sexy !
Je voulais qu'on voie que Draco tient à Harry dans sa façon de lui dire au revoir, et je suis contente de constater que c'est assez bien passé, mais c'est sûr, j'aurais préféré le faire rester. Mais la vérité, c'est que j'avais écrit dans le chapitre 6 que la cérémonie n'était pas terminée alors j'ai voulu boucler cette partie pour faire avancer l'histoire. J'espère que la suite ne te décevra pas en tous cas. Encore merci à toi et bonne lecture, longue lecture ! Lol A bientôt !

Margarita6 : Merci beaucoup ma grande ! Je suis très contente que ce chapitre t'ait plu et j'espère que le prochain te plaira tout autant, voire plus. Je te fais de gros bizoux. Tanti baci. Muchos besos (c'est ça ?), many many kisses.

O Pacific : Ok, alors là tu vas sortir de ma tête ! lol. Donc, tu dois te douter que pour l'instant, tu es la seule à avoir souhaité que Draco rentre chez lui pour les fêtes. ;-) Tu aimes qu'il souffre ? Alors ça c'est marrant. Est-ce le coté « plus humain » qu'il peut avoir quand il est soumis à certaines épreuves difficiles ? Tu vas me dire, c'est vrai que quand il est tout beau tout niais à regarder Harry avec des yeux de merlan frit, ça ne me plait pas plus que ça. Bon, puisque ma vie est en danger, je vais continuer d'écrire cette fic lol. Dans ce chapitre, Draco adopte un Hamster et il explique à Franklin qu'il faut bien se brosser les dents…heu…je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas l'impression que ce soit mon genre d'histoire ça. Je vais reprendre mon style habituel alors. Merci beaucoup de lire cette fic et j'espère vraiment que le prochain chapitre sera à la hauteur. Bonne lecture et à bientôt !

Antigone : Dis toi que j'aimerais vraiment avoir un dessin ou une photo de Harry avec une veste de cuir noir ! Lol. Mais malheureusement, je ne sais pas dessiner (véridique, j'en suis presque à faire les 'bonhommes patates' des gamins de maternelle, avec les bras collés à la tête lol), et je n'ai pas le numéro de Daniel Radcliffe pour lui demander de m'envoyer une photo ;-) Personnellement, je le vois plutôt bien dans cette tenue. Mais les goûts et les couleurs ne se discutent pas (si, la preuve ! oo ). C'est vrai que, comme toi, j'aime bien l'idée que Draco rappelle à Harry que ce n'est pas à lui de le consoler. Déjà qu'il lui pardonne, il ne va pas en plus faire tout le travail. J'espère que ce chapitre te plaira, il bouge plus (normalement, parce que je ne l'ai pas encore écrit à l'heure où je te réponds). Merci à toi et à bientôt !

Lulu-Cyfair : Pendre Narcissa et Bellatrix par les intestins ? Voici une idée très intéressante qu'il faudrait mettre en pratique oo . Je suis très touchée que tu aies lu cette fic (en une fois ! sans t'endormir !), je ne te ressors pas le couplet sur ton talent, tu sais ce que j'en pense (contamine moi avec ton talent stp !). Je te remercie beaucoup et j'espère que ce chapitre sera du même niveau que les autres. Bizz bizz bizzz et à bientôt.

Mel-Imoen : Hello you ! Décidément, tu n'as pas de chance. L'angine après les dents de sagesse ! Enfin, j'espère que ça va mieux. Un bon point pour la musique d'Arizona Dream ! se met un coup de « trouble » de Coldplay, juste pour rester dans l'ambiance La jalousie de Harry est, à mon avis, quelque chose qui doit venir intuitivement, parce qu'on sent qu'il serait capable de se laisser porter par elle au lieu de rationaliser. Si on se base sur le 5eme livre de HP, on voit bien qu'il est une bombe à retardement et qu'il ne fait que réagir systématiquement aux évènements au lieu d'analyser les choses. Il en arrive à ne même plus écouter Hermione, c'est pour dire ! Pour en revenir à ma fic, comme en plus il ne sait pas ce que ressent Draco, c'est encore pire pour lui. Je visualise assez bien Colin embroché avec la pomme dans la bouche ! oo Pour la séparation de Draco et Harry, je crois que « félin » est le mot juste pour Draco et pour le moment chez Draco, « follasse » est le mot juste pour Bellatrix. Elle a un tel coté schizophrène mais en parlant avec son dieu vivant Voldemort, qu'elle me colle la chair de poule. Son sadisme aussi est effarant. Et puis zut, elle a tué Sirius cette garce ! Si elle meurt dans les livres de JKR, je t'assure que je vais relire le passage une centaine de fois, comme je l'ai fait pour Sirius car je n'y croyais pas. Lol C'est vrai que c'est un peu lamentable pour Rogue d'avoir mis sa vie entre parenthèses, mais en même temps oui, ça a un coté sacrifice assez intéressant. D'un autre coté, si on admet que Lupin ait eu des sentiments pour Rogue, c'est deux vies qui ont été suspendues à celle de Sirius, c'est triste, et lamentable à la fois.
Blaise est un personnage que je prends plaisir à décrire, fidèle, gentil et grossier. Je crois que plus je vais écrire Trauma, dans lequel il a fait l'innommable, plus je vais le rendre gentil dans Sortir des Ténèbres parce que je m'en veux de lui coller un tel rôle dans l'autre fic. Au début, je ne voulais lui donner qu'un rôle minime (juste la conversation avec Harry dans le chapitre 5 et basta) mais les reviews toujours plus positives sur lui m'ont donné envie d'approfondir un petit peu et je me suis prise d'affection pour le personnage.
Tu veux savoir ce qui me fait le plus plaisir dans ta review ? C'est le moment où tu dis que tu vas te remettre à ton écriture ! Yes ! Je jubile, je trépigne, j'attends patiemment (c'est tout moi, haute en contradictions lol). Que cela ne t'empêche pas de me dire à quel point je suis géniale (là, tu prends le 357 magnum et tu m'abats ! lol). Plus sérieusement, je te remercie vraiment beaucoup d'être là et d'être Wonderbrain (super cerveau, si tu n'es pas bilingue lol). J'espère que ce chapitre ne te décevra pas. A bientôt !

Lilyep : Sirius a les yeux gris ? Je vais aller vérifier ça, j'étais sure qu'il avait les yeux noirs. Je vais devoir corriger. Merci beaucoup à toi, je suis très touchée par tes compliments. J'espère que ce chapitre te plaira. A bientôt.

Mifibou : Décidément, ton pseudo sonne trop bien. Heu…c'est moi qui m'étais mise en tête que le chapitre précédent était un peu bof et visiblement, je me suis trompée. Lol. Au moins je n'ai pas les chevilles qui enflent c'est déjà ça. oo C'est vrai que le chapitre 9 était assez sombre mais le 10 sera…sombre aussi. Lol. Je plaisante. Le début ne sera pas très joyeux (je ne suis pas douée pour écrire des choses drôles) mais ça va vite passer pour devenir beaucoup moins tendu. Je te remercie beaucoup pour tes encouragements et je te souhaite bonne lecture. Bisoux.

Sindra : lol ! C'est certain que Draco n'héritera pas de la laideur de Voldemort ! Le procédé d'échange de pouvoirs va réguler les flux entre eux. En fait, ils vont se retrouver sur un pied d'égalité, ce qui fait que…je vais peut être te laisser lire au lieu de tout raconter à l'avance lol. En fait, ça va rendre moins bancale la relation entre Draco et Voldemort.
Quant à Bellatrix, elle est folle, c'est pour ça qu'elle fait tout ce que Voldemort lui demande, même si elle ne comprend pas tout, Azkaban l'a diminuée mentalement. Elle ne fera rien à Draco car elle sait qu'il est trop important pour Voldemort. Pour l'update, j'essaye de maintenir un délai de une semaine à 10 ou 15 jours, vu que les chapitres sont longs, il me faut du temps. En plus j'ai un concours à préparer. Mais pour l'instant, mes updates sont fréquentes et cette fic est plus près de la fin que du début je crois. J'espère avoir répondu correctement à tes questions et j'espère que ce nouveau chapitre te plaira. Merci beaucoup à toi et à bientôt.

Akashana : Vi, je trouvais ce chapitre moins intéressant, mais je crois que je me suis trompée vu que j'ai failli me faire lyncher lol ! Je te remercie beaucoup pour les compliments, je suis très contente que cette fic te plaise autant. Je te rassure, Draco va rentrer sain et sauf, et plus fort. Pour le personnage de Blaise, moi aussi je l'aime bien. Au début, je voulais juste le faire discuter avec Harry dans le chapitre 5, mais je me suis attachée à lui, les reviews étaient toutes très positives à son sujet et il joue un rôle de plus en plus important. C'est aussi ma manière de me faire pardonner pour en avoir fait un vrai malade dans ma deuxième fic. Je te remercie encore et j'espère que ce chapitre ne te décevra pas (je ne dis pas ce que j'en pense…motus lol). A bientôt. Bonne lecture !

CHRIS : ouah ! Tu as lu les 9 chapitres sans t'endormir ? Tu gagnes un cadeau lol. La scène du premier baiser à l'infirmerie a été assez appréciée je dois dire. Je crois que c'est dû au fait qu'ils se tournaient autour depuis un moment et là, c'est un tournant important. C'est clair que leur relation est toujours en mouvance, et c'est là la difficulté de garder une histoire crédible au bout d'un moment. Ce qui signifie que les choses vont avancer plus vite à présent. Enfin je pense, vu que j'écris les chapitres au fur et à mesure et que pour l'instant, au moment où je t'écris, j'ai fait 5 lignes du chapitre 10 (aie). Draco a en effet du mal à faire son choix mais s'il choisit le bon coté, il ne le fera pas en fonction de Harry. J'en ai un peu marre des fics où il plaque toujours tout par amour pour lui. Je n'ai pas vraiment vu de fics où Harry faisait ça. Je te rassure tout de suite, la fin n'aura pas des allures de contes de fées mais elle ne sera pas non plus sombre et triste. Merci beaucoup à toi, ta review m'a vraiment fait très plaisir et je suis contente que tu lises Trauma aussi. J'espère que ce chapitre ne te décevra pas. A bientôt !

Melykumo : Coucou ! Mais non, être sans voix n'est pas dangereux pour ta santé mentale ! lol. Je te remercie vraiment beaucoup de me donner ton avis et de te mettre bien consciencieusement à l'écriture de la suite de Honesty. YES ! (Je trépigne !) Alors comme ça tu bloques sur les chapitres deux et trois habituellement ? Alors ça c'est étrange. Sinon oui, je crois bien que je les ai tous décris comme fous dans la famille de Draco. Je ne sais pas qui est pire entre Narcissa et sa sœur ! Lol. Un jour, j'écrirai un truc drôle, si, si ! Il me suffit juste de me racheter de l'humour oo Je te remercie encore et j'espère que ce chapitre sera à la hauteur et que les personnages resteront conformes à la façon dont tu les as profilés.
A bientôt. Bon courage pour l'écriture de Honesty.

Kaphey : Hello MISTER ! (Le message est passé, sans problème lol). En fait je n'ai jamais pensé que seules les filles lisaient ces fics mais visiblement, ça doit se faire vu que tu réserves un chien de ta chienne à quiconque se trompe. Donc, bienvenu dans mon univers de dingue. Comme j'ai dit à quelqu'un plus haut, tu as droit à un cadeau pour avoir lu les 9 chapitres sans t'endormir oo Je suis vraiment très heureuse que cette histoire t'aie plu jusqu'à maintenant et j'espère que ce chapitre ne sera pas celui qui va te déplaire, ce serait dommage que je perde un nouveau lectEUR. ;-) Faire souffrir les personnages ? Ils adorent ça ? Ok, je vais en remettre une couche. Lol. Merci beaucoup à toi et à bientôt !

Shunrya : Merci beaucoup à toi. Ton mail m'a fait très plaisir. C'est normal que tu ne me voies pas sur msn, je n'y suis pas encore lol. Tout d'abord, il est normal que je réponde aux reviews. Dans la mesure où vous prenez le tems de me dire ce que vous en pensez, il est naturel, selon moi, de vous dire aussi mon point de vue ou, au moins, de vous remercier. Je suis contente que tu soies aussi réceptive aux émotions de Harry et que tu aimes bien les répliques de Draco, notamment avec Seamus. J'espère que la suite te plaira aussi. Bonne lecture ! Bizzzoux

Zoomalfoy : Hello ! Merci beaucoup pour ta review, elle m'a fait mourir de rire ! - Je t'autorise à faire ton cadeau à Crivey, si tu veux je le tiens pendant que tu le tronçonnes. En fait il est amoureux de Harry et il veut casser sa relation avec Draco, il a failli réussir d'ailleurs. C'est clair que c'est indigne d'un Gryffondor. C'est sûr que c'est dur pour Harry de faire confiance à Draco car il ne sait pas ce qu'il éprouve pour lui. Non mais non mais non, ma fin était moins dure que les précédentes quand même. Non ? oo J'espère que ce chapitre ET SA FIN te plairont lol. Gros bisous à toi.

Enola83 : Merci à toi, je suis contente que le chapitre précédent t'ait plu. Rogue est pour moi un personnage clé de l'histoire de Harry Potter et ça me plaisait de lui inventer une histoire un peu tragique qui l'aurait conduit à se fermer de la sorte. Je crois que si j'avais la possibilité de poser une seule question à JKR, ce ne serait pas « Que fait vraiment Draco Malfoy ? » bien que j'aie une envie folle de savoir, mais plutôt « Quelle est l'histoire de Rogue ? » (ok, je m'étale sur le sujet là) Non, le A de D.A Malfoy n'est pas Albus, déjà que ça fait « Dumbledore Army » lol. La réponse se trouve dans le présent chapitre, qui, je le souhaite, sera à la hauteur. A bientôt et encore merci.

Sal : Coucou et merci à toi ! Je suis très contente que le chapitre précédent t'ait plu. Ok, Harry est allé loin et Draco est étrange, vu sa fierté, d'avoir accepté ses excuses aussi facilement. Mais il y a une explication derrière ces comportements, explication qui sera donnée plus tard, dans un chapitre proche. Il y a forcément une raison pour que Harry qui se dit amoureux, lève la main sur Draco, une raison plus profonde que la simple jalousie, la jalousie a aidé cependant. Je suis complètement incohérente ce soir. Sachant qu'après t'avoir répondu je vais aller écrire une partie du chapitre 10, ça promet ! lol J'ai été très touchée que tu me dises que Draco, complètement antipathique au départ, était attachant. Selon moi, il y a souvent des blessures derrière les comportements excessivement agressifs verbalement, en tous cas j'en ai souvent été témoin. Pour répondre à ton interrogation, je n'ai rien terminé d'écrire du tout, car j'écris tout au fur et à mesure et, au moment où je te réponds, j'ai fait la moitié du chapitre 3 de Trauma, et 10 pauvres lignes de cette fic, aie ! En fait, quand je suis inspirée, j'écris très vite, je tape très vite aussi, et j'avance vite. Le fait de veiller très tard le soir m'aide aussi à avoir du temps, j'adore écrire la nuit. J'espère que ce chapitre te plaira, même si je ne sais pas exactement ce qu'il va contenir pour le moment ! lol A bientôt et encore merci !

Jolicoeur : Je suis contente que tu aies trouvé le chapitre 9 intéressant, ça me rassure sur celui-ci étant donné que je n'étais vraiment pas satisfaite. J'ai promis que le dixième serait mieux, et je vais essayer de tenir cette promesse. Comme chacun lit avec sa subjectivité propre, je ne sais pas trop ce que ça va donner lol. Disons que moi, en tout cas, je préfère celui-ci au précédent -
De rien pour la review, ça m'a fait plaisir. En tous cas j'espère que ce chapitre sera donc mieux que le neuvième (lol). Merci beaucoup à toi. A bientôt !

Nekozumi : Merci beaucoup à toi, vraiment ta review a failli me faire pleurer. Je suis encore sous le choc. Je suis enchantée que ta sœur se mette à apprécier le Draco/Harry et cette fic, c'est motivant (surtout qu'au moment où je te réponds, je viens d'effacer le chapitre pour le recommencer lol). Bien entendu, tu ne lui liras pas certains passages - Je dois dire que j'adorerais t'entendre lire en y mettant le ton. Et puis ne t'excuse surtout pas d'être en retard dans la review, parce qu'avec toi, mieux vaut tard que jamais. Lol.
Alors si tu ne sais pas à quoi t'attendre avec l'intrigue de cette histoire, je te rassure, moi non plus je n'en sais rien ! oo J'ai le fil conducteur mais de nouvelles idées viennent se greffer à chaque fois que je suis sous la douche (pourquoi la douche !)
En ce qui concerne Ron, je le voyais bien faire ce genre de remarques. Je trouve que ça le rend plus sympathique, et plus fort aussi mais le fait qu'il soutienne Harry ne veut pas dire qu'il doive se mettre soudainement à adorer Draco, c'est pour ça que j'ai mis la remarque sur le hibou.
Le fait que tu fasses une analogie entre le personnage de Draco et l'ambiance générale de ma fic m'a beaucoup touchée. Je trouve ça génial que tu essaies de faire des pronostiques (je voudrais bien savoir lesquels tu fais, juste par curiosité lol). Je crois que l'effet de surprise tient au fait que moi non plus, je ne sache pas exactement quelle tournure vont prendre les évènements au fil des chapitres, même si je connais ma fin.
C'est plutôt bien que tu aies cru au fait que l'on aime Draco pour sa ressemblance avec Sirius, ça prouve que tu es complètement dans l'histoire au moment où tu la lis et que tu ressens ce que Draco a ressenti. Bravo à toi pour cette qualité.
Je crois que tu as raison sur le fait que Draco s'humanise au fil des chapitres. Le pire est que plus il s'humanise, plus des éléments extérieurs viennent l'agresser (comme Seamus, Colin…). Il est clair que, pour moi, je ne le voyais pas se lever un matin en disant « Harry, comme je suis amoureux de lui ! » tout comme je ne voyais pas Harry se rendre compte qu'il aime Draco de la même façon. Il fallait un évènement dramatique et violent, mettant Draco en danger pour que Harry l'admette.
Je vais lâcher une petite information pour toi : il va leur arriver le pire comme le meilleur. Lol.
Je ne trouve pas que tu soies brouillon dans ta façon de t'exprimer, bien au contraire, c'est limpide et clair. Je comprends très bien cette impression paradoxale de vouloir connaître la fin mais de ne pas vouloir qu'elle arrive trop tôt (et là je me sens complètement flattée car c'est ce que je ressens en lisant les livres de Harry Potter lol). Je voulais terminer assez vite cette histoire afin qu'elle ne lasse pas tout le monde mais d'un autre coté, c'est un peu mon premier bébé et je n'ai pas trop envie de la terminer (et voici comment arrivent les nouvelles idées).
En tous cas merci encore à toi pour le retour que tu donnes à mon histoire. J'espère que ce chapitre restera dans le sillon des autres. A bientôt. Gros bisous !

CHAPITRE DIX : CHANGEMENTS.

O

O

Le lendemain de la cérémonie, Draco resta allongé sur le ventre dans son lit, la respiration lente et saccadée à cause de maux de dos terribles qui l'empêchaient de faire pénétrer l'air correctement dans ses poumons. Si le rituel de partage des pouvoirs n'avait pas été trop douloureux, les effets secondaires s'apparentaient à un vrai calvaire pour l'Héritier.

Une chouette blanche, inconnue du jeune homme semblait attendre son réveil pour lui apporter un petit paquet, arrivé la vieille. Il le prit et le déposa sous son oreiller, trop fatigué et souffrant pour se sentir réjouit de quoi que ce soit. Ses parents l'avaient déjà noyé sous les cadeaux en tous genre dès qu'il avait ouvert l'œil. La chouette s'envola aussitôt, comme si elle ne supportait pas de rester une seconde de plus dans cette pièce trop grande, trop blanche, trop aseptisée pour avoir une âme.

Rogue entra doucement dans la chambre et il réveilla Bellatrix qui dormait comme un loir dans un grand fauteuil en cuir noir.

« Je dois le soigner, et pour cela, je dois le dénuder, » expliqua le professeur à la marraine de Draco.

Bellatrix hocha la tête puis elle s'agenouilla devant Draco pour caresser ses cheveux avec une fascination délirante. Elle déposa un baiser sur son front et elle se releva pour sortir.

Draco ne pu s'empêcher de se sentir paniqué à l'idée que le professeur le déshabille après ce qui était arrivé dans les cachots mais il n'en laissa rien paraître.

« Que lui arrive-t-il ? Demanda Rogue en fixant la porte fermée par laquelle Bellatrix était sortie.

- Voldemort lui a demandé de veiller sur moi et elle prend son rôle très au sérieux, haleta Draco alors que le professeur tirait les couvertures. Elle est complètement folle, Severus. J'ignore si c'est Azkaban qui lui a grignoté le cerveau ou si elle était déjà psychopathe ascendant hystérique avant, mais elle est ravagée. Vraiment. Elle a passé la nuit à me chanter des chansons qui n'avaient aucun sens et à me bercer. J'avais l'impression qu'elle jouait à la maman, comme les fillettes de 5 ou 6 ans. Elle a un coté schizophrène un peu dérangeant.»

Draco aurait préféré mourir plutôt que de l'avouer mais il avait aimé entendre sa marraine chanter ses chansons idiotes. Il avait fermé les yeux et il s'était laissé emporter loin, dans un cachot froid et humide, dans lequel Mimi, l'elfe de maison, le rassurait en lui chantonnant des airs sans queue ni tête, tellement apaisants. Il avait beau être puni dans ces moments sombres, il se sentait en sécurité parce que Mimi veillait sur lui telle une mère aimante et attentionnée. Il se secoua mentalement en se rappelant qu'il était l'Héritier, l'apprenti Mal Absolu. Il doutait que les lamentations sur un elfe de maison fassent partie de son programme d'entraînement.

Rogue lui fit boire le contenu d'une fiole dont Draco ne connaissait que trop bien le goût et les effets secondaires. Ensuite, le professeur le déshabilla alors que le jeune homme serrait les dents pour ne pas hurler de douleur.

« C'est toujours le dos principalement ? Demanda Rogue en appliquant un baume sur les plaies ouvertes de son élève.

- Toujours oui. Les nausées, la fièvre, les articulations douloureuses et les tremblements également. Mais surtout ce putain de dos. Paradoxalement, je sens une force incroyable se développer en moi. C'est Voldemort ?

- Non, se sont vos deux magies combinées qui n'en feront plus qu'une, suivant les orientations que chacun de vous voudra leur donner. Ce seront deux magies radicalement différentes, qui s'accommoderont selon vos personnalités.

- Pourra-t-il voir tout ce que je fais et inversement ? Questionna Draco en sursautant alors que Rogue lui étalait une crème brûlante sur le dos.

- Non, au contraire, ça va vous séparer, comme deux entités bien distinctes et chacune de ces entités devra respecter l'autre. Donc pour qu'il voie ou ressente les mêmes choses que toi, il faudra que tu lui accordes la permission de le faire, et inversement bien sûr. Tout ce que tu peux faire, il le peut aussi, avec des intensités différentes. Les flux magiques sont régulés entre vous à présent. Ce qui signifie que vous êtes sur un pied d'égalité et que vous ne pouvez pas vous faire de mal. Il y a du Seigneur des Ténèbres en toi, et de toi en lui. Tu vas devenir plus fort et plus dangereux aussi, selon tes choix. Pendant quelques temps, c'est la partie du Seigneur des Ténèbres qui aura le dessus chez toi et ta personnalité qui dominera chez lui. C'est normal. Chacun de vous est l'étranger dans le corps de l'autre et il faudra quelques jours ou quelques semaines pour que vos esprits acceptent l'autre comme faisant partie de lui et ainsi, vous retrouverez vos personnalités respectives. C'est une preuve de très haute estime que le Seigneur des Ténèbres t'a donnée en procédant à cette cérémonie.

- Et le fait de vouloir me pousser dans le lit de Harry Potter pour l'affaiblir, c'est de l'estime qu'il me porte ? Ou est ce simplement de la confiance en ma faculté d'être une pute ?

- Premièrement, pour le Seigneur des Ténèbres, tu représentes la perfection, la pureté, et je doute fortement qu'il puisse être heureux à l'idée que tu te salisses dans le corps de Potter, ou pire, que Potter te salisse, mais pose lui la question, il répondra sans détours parce que c'est toi son Héritier. Deuxièmement, ne me parle pas de ce petit con, déclara Rogue en serrant les dents. Comment a-t-il osé s'en prendre à toi ? Il sera sévèrement puni à la rentrée.

- Je pense qu'il se punit assez lui-même pour ça, il est inutile que vous en rajoutiez, soupira Draco. Dites moi plutôt comment les choses évoluent entre Lupin et vous.

- Je dois dire qu'il est très agréable quand on parle avec lui, mais j'ai toujours Sirius en tête. Je ne peux pas m'en défaire.

- Donnez vous du temps, conseilla Draco et se mordant la lèvre pour ne pas crier tant il avait mal.

- En tous cas, dès que tu iras mieux, tu vas m'enlever ces mèches ridicules. Elles me donnent l'air d'un vieux mac sur le retour. Je veux bien m'habituer aux habits, au fait de ne pas haïr tout le monde, mais pas les mèches, » implora le professeur avec un sourire qui lui illumina le visage.

Draco se contenta de gémir de douleur. Il lui semblait qu'un sabre lui coupait la colonne vertébrale en deux.

« Il faut arrêter tout ça Draco, ordonna Rogue. Toutes ces violences que tu as subies depuis tout petit, toute cette magie noire pour éviter qu'elles laissent des traces, t'ont considérablement diminué. C'est trop dangereux à présent. Ta santé est en jeu alors la prochaine fois, et je croise les doigts pour qu'il n'y ait pas de prochaine fois, je refuserai de te soigner. D'ailleurs je ne te soigne pas, je colmate.

- Je préfère encore rester paralysé plutôt que d'avoir des cicatrices, haleta Draco. Mon apparence est mon bien le plus précieux.

- Ne me régurgites pas bêtement ce que tes parents t'ont mis dans le crâne depuis que tu as trois ans ! C'est faux et tu le sais parfaitement. Tu es le plus brillant des élèves de Poudlard et tu iras loin grâce à ton cerveau et pas autrement.

- Vous mentez, remarqua Draco en retenant un haut le cœur. La meilleure élève de Poudlard, c'est la Sang de Bourbe.

- Cette insulte est presque devenue une marque d'affection dans ta bouche. Je sais que tu l'aimes bien. »

Rogue offrit à Draco un de ses trop rares sourires et il massa son dos endolori pour l'aider à s'endormir.

Il sortit de son semi comas le lendemain vers midi. Une nausée douloureuse le prit et il ferma les yeux, désespéré à l'idée que Harry se trouvait à des centaines de kilomètres de là et qu'il ne pourrait pas le porter jusqu'à la salle de bains cette fois. Il se sentit pourtant soulevé et porté jusqu'à sa salle de bains immaculée. Il dû attendre plus de dix minutes avant que les contractions de son estomac ne cessent et il pu enfin voir qui se trouvait à ses cotés. Le sourire bienveillant, ses cheveux noirs retombant devant ses yeux noisette, Blaise le regardait fixement.

« Tu pèses des tonnes, Héritier, dit il en prétendant s'être cassé le dos. Alors ils ne t'ont pas vidé de tous tes organes pendant la cérémonie ? Tu aurais été plus léger.

- Tu aurais bien aimé, répondit Draco en se tenant à l'évier pour rester debout et se laver les dents. Pour ta gouverne, je n'ai pas un poil de graisse et Potter me porte sans se plaindre, lui.

- Oui ben ça, c'est parce qu'il est amoureux. Je préfèrerais arracher mes propres testicules et les bouffer plutôt que de te porter encore une seule fois sans magie.

- Vas y, prépare le festin, » déclara Draco avec une mine écoeurée.

Blaise lança un sortilège pour alléger Draco et il le déposa avec précaution sur le lit. Il savait que son ami faisait des efforts pour avoir l'air en forme mais il n'était pas dupe. Lucius Malfoy avait interdit à Pansy, Gregory et Vincent de monter aujourd'hui et Blaise était conscient que Draco ne tolérait que sa présence lorsqu'il était souffrant. Blaise avait trouvé le père de son ami étrangement sympathique, alors que sa mère était toujours à la frontière entre le réel et la folie.

Voldemort a dû leur ordonner d'arrêter de se défouler sur lui, enfin, pensa Blaise. Je finirai presque par bien l'aimer ce gros serpent répugnant. Enfin là, je vais aller me laver le cerveau à la Javel pour avoir osé penser que j'aimais bien l'autre anaconda à la conjonctivite !

« Tu as ouvert le cadeau de Potter ? » Demanda Blaise.

Voyant l'air étonné du blond, Blaise sourit.

« Tu as bien reçu un paquet d'une chouette blanche ?

- C'est Potter ? » Interrogea Draco avec un regard soudain animé d'une étincelle de joie.

Il récupéra la boite sous son oreiller et il déplia le parchemin qui y était attaché, lisant ces trois lettres qui firent trembler ses mains.

Tu me manques.

Il ouvrit ensuite fébrilement le paquet et il resta un instant muet face au bracelet en or blanc. Il fut très ému en voyant les mailles changer de forme sans discontinuer, oscillant entre la faiblesse d'un or si fin qu'il risquait de casser, et la force d'un or puissant et épais. Draco ne trouvait pas les mots pour exprimer l'émotion qui le submergeait à la vue de ce bijou connu du monde sorcier pour sa rareté, qui s'ajustait à lui-même sans qu'il l'ait touché.

« Il t'aime plus que tout, tu le sais j'espère, remarqua Blaise en s'asseyant sur le lit et en caressant son dos.

- Je…peut être, oui.

- Et toi, Draco, que ressens tu pour lui ? Tu penses l'aimer assez pour choisir de passer du bon coté dans cette guerre ? »

Draco poussa un long soupir qui provoqua une douleur aiguë dans son dos.

« Blaise, je ne suis pas le genre de personne qui choisirait un camp ou un autre par amour, tu le sais, je suis trop égocentrique et fier pour ça. Ma relation avec Harry n'a rien à voir avec cette guerre merdique, elle est trop pure pour ça…enfin si tu passes sur sa faculté de perdre patience à la vitesse de l'éclair. Je prendrai ma décision sans tenir compte de Harry, ce n'est pas que je l'aime ou que je ne l'aime pas, c'est juste une question de bon sens pour moi. Je suivrai ce que ma conscience me dicte. C'est la même chose pour Harry. Il ne va pas venir s'enrôler chez les Mangemorts sous prétexte que j'appartiens à ce milieu. Non, en fait je n'appartiens qu'à moi, mais je vis dans ce milieu et j'y ai des intérêts. Et toi, Blaise, sais tu de quel coté tu vas te retrouver ?

- J'ai toujours détesté les Mangemorts, sans vouloir insulter tes parents et ta marraine. J'ai toujours été du coté de Harry, Ron et Hermione et tu l'as toujours su.

- C'est vrai, »répondit distraitement Draco en passant le bracelet à son poignet.

Aussitôt, une douleur indescriptible, s'empara de lui. Partant de son bras, elle contaminait tout son corps, le brûlant littéralement à l'intérieur. Il ferma les yeux et serra les dents en gémissant. Paniqué, Blaise ôta le bracelet.

La souffrance cessa immédiatement.

« Par Merlin, s'écria Draco en haletant, il cherche à me tuer ?

- Pas du tout. Je pense que c'est dû au fait qu'il te l'ait offert par amour et que la partie dominante en toi après la cérémonie soit celle du Seigneur des Ténèbres, et je doute qu'il soit fan des sentiments positifs, à part à ton égard, bien entendu. Il est complètement dingue de toi.

- Normal, plaisanta Draco. Très sincèrement, Blaise, je pense que sa passion subite pour moi est une façade et que, s'il parvient à tuer Harry, je serai le premier sur la liste des personnes à abattre. Il se sert de moi pour avoir un Héritier au cas où Harry vaincrait et pour lui faire le plus de mal possible. Il croit vraiment que je suis en train de jouer avec Harry, il ne comprend pas qu'il y a une flamme entre nous. Bien sûr, je suis l'Héritier parfait avec ce sang pur qui coule dans mes veines et cette prophétie à la con. Il agit comme si je lui appartenais, comme si j'étais une espèce de trophée qu'il faut brandir et, accessoirement, jeter contre les murs afin de tester sa solidité.

- Tu n'as peut être pas tort, mais je crois sincèrement que tu es son bien le plus précieux, que ça te plaise ou non, et ça m'inquiète. »

Draco ne prit pas la peine de répondre car son pouls s'accélérait et il savait qu'Il venait le voir avant même qu'il n'entende ses pas dans l'escalier. Lord Voldemort frappa à la porte et il l'ouvrit lentement, glissant à l'intérieur plus que marchant. Il ne gratifia pas Blaise du moindre regard et il posa sa main aux longs ongles sur le front de son Héritier. Blaise sortit aussitôt, trop conscient que s'il restait, il vivrait ses derniers instants.

« Tout ira bien à présent mon joyau, susurra Voldemort. Nous sommes plus forts, prêts pour la destruction de nos opposants. Tu vas affaiblir Potter plus encore et nous sortirons vainqueurs de cette guerre. »

- Sans vouloir vous contredire, je suis persuadé qu'il faudrait plus qu'un blond au sang pur pour venir à bout de Potter, répondit Draco en sentant sa douleur s'envoler alors que Voldemort massait son dos.

- Ne sous-estime pas le pouvoir que tu peux exercer sur les gens. Tu as en toi la force de destruction qui passe par ta magie puissante mais aussi par ton pouvoir de séduction sans limites.

- Vous voulez que je couche avec Potter ?

- Il est hors de question qu'il salisse la pureté de mon Héritier. Prends le, si ça t'amuse et si tu penses que ça peut nous aider à le diminuer, mais ne le laisse pas te toucher. Jusqu'à présent, tu as été parfait. »

J'ai été parfait ? J'ai juste eu peur de faire l'amour avec Potter, c'est aussi simple que ça, pensa Draco en fixant le Lord Noir.

Il hocha lentement la tête et, malgré lui, il fit un sourire dément.

« Il me serait si facile de le faire sombrer dans la dépression, » dit il alors que son esprit pensait le contraire.

La partie sombre de lui ressortait et un sentiment de pouvoir montait en lui, pour redescendre aussi vite. Voldemort lui sourit et il sortit de la chambre alors que Narcissa entrait.

Putain on se croirait à King's Cross Station ! Songea Draco, désespéré, désireux de dormir.

Narcissa venait le voir plusieurs fois par jours, faisant entrer sa folie dans la chambre de son fils. Elle le serrait contre elle, s'abreuvant de ses gémissements de douleur lorsqu'elle le déplaçait pour ses étreintes hypocrites, le couvrant de baisers sans chaleur. Dans ces moments là, il revoyait le visage doux et bienveillant de Harry, sa force impressionnante, son corps de Dieu, la légèreté de ses caresses et il parvenait ainsi à se sentir apaisé.Heureusement pour lui, son mal cessa le surlendemain. Il passa le reste de ses vacances à sortir avec Pansy, Blaise, Gregory, Vincent et Theodore Nott. Pas une seule fois sa mère ne leva la main sur lui et son père ne montrait rien d'autre que de la fierté quand il regardait son fils unique. Pour la première fois de sa vie, Draco n'associait pas ses parents avec le mot « souffrance. » Il avait conscience que sa mère était mentalement très instable, tout comme sa sœur Bellatrix, il l'avait toujours su sans vouloir l'admettre, mais ses liens avec son père restaient complexes, alliant l'admiration au rejet, le respect à la peur.

Mais pendant ces vacances, il n'eut que des bons moments avec Lucius, des moments de discussions intenses, nouvelles, d'égal à égal. Draco ne se faisait pas d'idées au sujet de la gentillesse soudaine de ses parents, il était plus haut qu'eux dans l'échelle du Mal mais son père était plus « vrai » et cela le perturbait énormément. Avait il vraiment envie de trahir cet homme qui se montrait enfin proche de son fils ? Avait il vraiment envie de quitter le coté sombre et de combattre Lucius ?

Il avait aussi appris à faire des Patronus d'envergure spectaculaire et il se disait que Harry serait impressionné lorsqu'il les lui montrerait.

Harry.

Harry qui était responsable de cette incroyable licorne blanche/argentée qui sortait de la baguette de Draco pour le protéger. Pourquoi une licorne en guise de Patronus ? Draco l'ignorait. Mais ce qu'il savait, par contre, c'était que jamais il n'avait trouvé de moment assez heureux pour pouvoir faire un Patronus avant d'être avec le Survivant. Et pendant les vacances, Draco avait pensé à ce jour où Harry lui avait offert ce Vif d'Or et il avait produit le plus beau et le plus grand Patronus qu'il n'avait jamais vu.

Voldemort et Lucius avaient la certitude que la licorne incarnait la pureté de Draco, la pureté de son sang, de ses traits fins et réguliers, de sa peau diaphane. Ils se trompaient sévèrement.

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Sans que personne ne comprenne pourquoi, Harry passa trois jours à l'infirmerie après le réveillon de noël, dans un état de faiblesse inquiétante. Il était nauséeux, fiévreux et tremblant. Chaque mouvement le faisait gémir de douleur et son dos était complètement bloqué, provocant une souffrance que Harry n'avait jamais ressentie dans cette partie de son corps et qui lui coupait régulièrement le souffle. Il se doutait qu'il était en train de vivre l'expérience de Draco, de l'intérieur, et il craignait vivement que la cérémonie de partage des pouvoirs ait été entièrement accomplie cette fois. Comment pouvait il ressentir la douleur de son aimé autrement ?

Il ignorait que s'il ressentait autant la douleur de l'Héritier, c'était simplement parce que leur lien était plus fort suite à la cérémonie, et que pour chasser la douleur, Draco pensait sans arrêt au Survivant. Dans les moments où son mal de dos atteignait des sommets, il fermait les yeux et il se laissait emporter par la douce chaleur de Harry, par le magnétisme de son corps, qui savait atténuer ses blessures.

Harry était reconnaissant à Ron et à Hermione de rester à ses cotés et de prendre soin de lui, se relayant pour lui masser le dos, sans penser une seule seconde qu'ils gâchaient leurs vacances. Il était naturel pour eux de faire attention à leur ami. Hermione fut la première à énoncer ses craintes au sujet de la cérémonie de partage des pouvoirs qui avait certainement eu lieu dans le Manoir Malfoy.

Un jour, il ferma les yeux et il serra les dents à cause de la douleur et il vit. Il vit à travers les yeux de Draco, la grande baie vitrée de sa chambre qui donnait sur un parc immense, magnifique, enneigé. Une impression de calme et de plénitude envahit le Gryffondor et il fut heureux d'être, pendant quelques minutes, avec Draco. Puis Draco tourna la tête et le sang de Harry se glaça. Une main caressait son dos, celle de Blaise. La jalousie lui fit si mal qu'il avait l'impression d'être coupé en deux alors que Blaise écartait une mèche de cheveux du visage de Draco. Puis il vit Blaise se raidir, et Voldemort entrer. Il pouvait ressentir le mélange d'horreur et d'excitation qui habitait Draco.

Le Lord Noir mit la main sur le front de son Héritier et il susurra :

« Tout ira bien à présent, mon Joyau. Nous sommes plus forts, prêts pour la destruction de nos opposants. Tu vas affaiblir Potter plus encore et nous sortirons vainqueurs de cette guerre. »

Harry frémit. L'image de Voldemort, aussi attentionné qu'un père, s'effaça et le Survivant sentit une onde glacée lui parcourir l'échine. Il étouffait.

Il se sentait emprisonné, piégé par le Lord Noir. Il aimait Draco plus que tout au monde et si l'être qui vivait en lui se retournait contre lui, alors Harry le savait, il n'aurait pas la force de le combattre. Il n'aurait pas la volonté de s'en prendre à Draco, même pour se défendre. Si Draco se retournait contre lui, Voldemort gagnerait.

Harry serra les poings et il laissa échapper un gémissement de tristesse et de peur. Ron rapprocha sa chaise et il lui caressa les cheveux pour l'apaiser.

Je ne veux pas mourir d'amour, supplia Harry intérieurement. Merlin, faites que Draco fasse le bon choix.

Lorsque la douleur se fut enfin calmée, Harry pu à nouveau sortir et profiter du grand air, même s'il avait toujours ce nœud au niveau de l'estomac, cette appréhension irrationnelle qui le rongeait à l'intérieur.

La fin de ses vacances fut chargée. Il prenait des cours de Défense contre les Forces du Mal avec Remus Lupin et des cours de Métamorphose afin de maîtriser l'art de la magie sans baguette et de la transformation avec le professeur Mac Gonagall.

Il apprit ainsi que Remus était très attiré par le professeur Rogue.

Mais où va le monde ? Se demanda Harry au comble du désespoir. Rogue ! Et pourquoi pas un Détraqueur tant qu'on y est ! Non mais sérieusement ! Rogue !

Il se contenta de dire à Lupin qu'il était content pour lui s'il trouvait le bonheur mais qu'il ne fallait pas s'attendre à ce que lui, devienne ami avec le professeur.

Les cours avec Mac Gonagall étaient étonnamment relâchés. Elle faisait travailler Harry à son rythme, sans corriger ses écarts de vocabulaire mais, le prévenant bien qu'à la rentrée, tout changerait. Il parvenait à déplacer de petits objets sans sa baguette mais en aucun cas il ne pouvait tenir Seamus dans les airs en haut de la tour d'Astronomie.

« Vous êtes trop pressé, Harry, déclara un matin le professeur Mac Gonagall, et cela joue contre vous. Donnez vous le temps, soyez fier de ce que vous accomplissez et tout ira beaucoup plus vite. Ne faites pas de compétition avec M. Malfoy. Il maîtrise tout cela depuis son plus jeune âge, vous devez rattraper des années d'entraînement en une semaine, et, croyez moi, vous êtes extrêmement doué. Ne doutez pas de vos capacités. Quant à devenir Animagus, je pense que nous devrions faire le test afin de savoir quel est votre animal et, ainsi, vous pourrez le visualiser et mieux travailler. N'oubliez pas qu'il existe un nombre très restreint de personnes capables de réaliser une telle prouesse alors soyez patient là encore. Et ne prenez pas M. Malfoy comme référence. Etre un Animagus lui a coûté son enfance et une bonne partie de son adolescence, il n'y a pas de quoi admirer cela.

- Madame, savez vous quel est l'animal…

- Non, Harry, coupa-t-elle avec un sourire amusé. Je ne connais pas l'animal de M. Malfoy. Fermez les yeux et concentrez vous sur vous-même. »

Harry obéit et il réalisa qu'il n'y avait rien de plus difficile que de se concentrer sur soi même. A bien réfléchir, le plus difficile était de résister à l'envie de plaquer Draco contre un mur et de lui faire l'amour. Ses joues prirent une jolie teinte rosée et le professeur poussa un long soupir.

« Concentrez vous sur autre chose, petit pervers ! »

Harry éclata de rire et il ferma à nouveau les yeux. Le professeur fit tournoyer sa baguette autour de son crâne et elle entonna une incantation en une langue inconnue du Survivant. Une palette de couleur se mit à danser autour de lui et il ouvrit les yeux au moment où les couleurs vinrent dessiner sur la paume de sa main.

Le professeur Mac Gonagall ouvrit de grands yeux.

Harry avait dans la main, une licorne blanche/argentée de toute beauté.

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Draco ne rentra pas le deux janvier, comme il l'avait écrit à Harry mais le quatre, en même temps que les autres élèves, à la veille de la rentrée.

Harry était en train de travailler sur son devoir de potions en pestant contre lui-même d'avoir volontairement choisi cette matière en sixième année. Il aurait pu enfin l'abandonner en fin de cinquième année mais non, il avait rempilé avec Rogue. Ron lui lança un regard maussade. Lui aussi avait prit les cours de leur professeur détesté.

Harry trépignait d'impatience à l'idée de revoir enfin Draco. Il avait besoin de s'user les yeux sur son visage angélique, d'entendre sa voix et même ses sarcasmes, de sentir son odeur enivrante, de tenir son corps contre lui. Le manque l'avait cruellement poignardé pendant toutes les vacances et, même s'il savait que le partage des pouvoirs était complet entre lui et Voldemort, Harry voulait être en la dangereuse compagnie de son aimé.

Hermione entra dans la Salle Commune, échevelée, le souffle court.

« Ils sont de retour Ron ! Nous devons aller les accueillir ! »

Elle n'avait pas fini sa phrase que Harry avait saisi sa cape d'hiver et il courrait à perdre haleine dans les couloirs et les escaliers du château. Le froid sembla lui mordre la peau du visage alors que la neige recommençait à tomber. Son cœur s'emballa. Draco marchait gracieusement dans la neige, tirant sa valise derrière lui, inondant une élève de deuxième année de ses sarcasmes habituels. Harry sourit. Il n'avait pas changé, c'était bon signe.

Draco leva les yeux vers le château et il vit enfin le brun, immobile, les yeux rivés sur lui. Un sourire dansa sur ses lèvres et il lui fit un signe de la main. Harry fit de même, le cœur battant la chamade. Draco tendit sa valise à Goyle et il accéléra le pas.

Harry se précipita à sa rencontre, sous les regards fascinés des élèves qui avaient tous eu vent de sa relation avec le Préfet des Serpentards.

Quelque chose n'allait pas.

Il vit Blaise Zabini faire un signe de la main à Ron et Hermione, qui le lui rendirent en souriant.

Il vit un sourire se dessiner sur les coins des lèvres pulpeuses de Draco.

Sa cicatrice se mit à le piquer étrangement. Son estomac protesta.

Il admira la beauté de Draco avant de tomber à genoux dans la neige, en hurlant de douleur. Les deux mains sur sa cicatrice. Il lui semblait qu'on lui fendait le crâne à coups de hache. Le temps se figea. Il entendit vaguement Hermione l'appeler, brisée par l'inquiétude.

Dans le brouhaha qui l'entourait, la voix de Draco se détachait, douce et froide. Une main glaciale lui saisit le poignet pour lui faire lâcher son front.

« Harry, qu'est ce qui t'arrive ? Demanda Draco. Montre moi ! »

Le contact de la peau de Draco le brûla et il cria à nouveau, en proie à une souffrance intense, mortelle. Du sang coula entre ses doigts pour goutter sur la neige immaculée. Et la voix de son sauveur retentit, puissante et autoritaire.

« Merde ! Draco recule ! Ordonna Blaise. C'est toi qui provoques sa crise !

- Eloigne toi le plus possible, intervint Hermione. Nous trouverons une solution plus tard mais n'approche plus Harry en attendant. »

Harry sentit la main le lâcher. Il entendit des murmures inquiets et de rapides foulées qui le libéraient à chaque pas. Peu à peu, la douleur s'estompa. Le monde devint noir autour de Harry et il tomba, inerte.

Il ouvrit les yeux sur un mur blanc qu'il ne connaissait que trop bien. Le mur de l'infirmerie. Il tourna la tête et son regard croisa ceux de Dumbledore, de Lupin et de Ron.

« Où est Hermione ? Interrogea-t-il d'une voix faible.

- Avec messieurs Malfoy et Zabini, répondit Dumbledore. C'est une grosse frayeur que tu nous as faite.

- Que s'est il passé ? » Demanda Harry avec appréhension.

Il ne voulait pas savoir. Il avait peur de savoir. Il refusait l'idée d'être à jamais éloigné de Draco. Le blond était devenu son oxygène, sa raison de se battre.

« La cérémonie de partage des pouvoirs a eu lieu et Voldemort est encore très présent dans le corps de Draco, voilà pourquoi ta cicatrice s'est ouverte, expliqua Lupin avec douceur. Mais rassure toi, Draco va se concentrer pour reprendre le dessus. Il est très affecté par ce qui est arrivé, il s'en veut beaucoup, même s'il fait le fier et prétend le contraire.

- Il n'a même pas fait de remarque sur les cheveux d'Hermione, c'est pour dire, déclara Ron avec un sourire.

- Il doit être très mal alors, rétorqua Harry en lui rendant son sourire. Que va-t-il se passer pour lui à présent ?

- Les flux magiques entre Voldemort et lui vont se réguler, jusqu'à devenir égaux, ce qui signifie que M. Malfoy gardera sa personnalité, tout en jouissant des pouvoirs de Voldemort, et vice versa. En attendant, il se peut qu'il ait des changements d'humeurs soudaines, déclara Dumbledore. Mais le professeur Lupin va prendre notre jeune ami en main et je doute qu'il faille plus d'une semaine pour tout remettre dans l'ordre.

- Je sais que ce qu'on va te demander sera très difficile pour toi, Harry, intervint Lupin, mais il faut que tu restes éloigné de Draco pendant ce temps. Je sais à quel point tu étais pressé de le revoir et à quel point tu souffres de la situation mais, une semaine de patience et tout ira bien. »

Il fut décrété que Harry resterait cette semaine à l'infirmerie, ce qui ne l'enchanta guère. Il se plia cependant aux exigences de la situation, imaginant à chaque minute ce que Draco pouvait bien faire pendant que lui se morfondait.

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Accoudé sur le muret de la Tour d'Astronomie, une cigarette à la main, Draco se moquait du froid. Il laissait les flocons de neige tomber sur son visage glacé comme une punition. Il avait mal.

Mal d'être responsable de la souffrance de Harry.

Mal de lui faire vivre un enfer, à lui qui avait déjà connu des horreurs et pour qui le pire restait à venir. Il avait cette dernière confrontation avec Voldemort à appréhender et Draco avait l'impression de toujours en rajouter aux difficultés rencontrées par le Survivant.

Il jeta son mégot de cigarette au loin et il en alluma directement une autre, fixant d'un air absent le bout incandescent.

Il ne pouvait s'empêcher de se sentir rejeté. Sa simple présence faisait si mal à Harry qu'il devait se tenir le plus éloigné possible.

Draco avait mal.

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Voldemort envoya Eleanor Pinket voler à travers la pièce, d'un simple mouvement de la main. Décidément, il aimait la magie sans baguette. Son Héritier était une bénédiction pour lui, ne serait ce que pour le don de cette faculté exceptionnelle.

« Tu m'as menti, Eleanor, tu as refusé de me présenter ton enfant. Tu ne m'es pas fidèle. »

Un autre mouvement de la main et la femme se sentit étouffer. Voldemort relâcha la pression sur sa gorge. Narcissa et Bellatrix jubilaient.

« A présent, il est l'heure pour toi, dit il. Il est l'heure de m'explique pourquoi tu ne veux pas que ton fils rejoigne mes rangs. »

Lucius étouffa un hoquet de surprise, tout comme Mc Nair et Crabbe, alors que leur Maître épargnait la vie de cette femme. Narcissa grogna mais Bellatrix fit un sourire dément.

« Il est sous l'influence de l'Héritier, chuchota-t-elle aux Mangemorts. C'est encore mieux. Le Maître a le goût de tuer, mais l'Enfant des Ténèbres a une préférence pour la torture. La mort ne l'intéresse pas. Pinket va souffrir et j'aime cette idée, personnellement. »

Lucius Malfoy ne montra pas la panique qui traversa son esprit. Il avait donné son fils unique à Voldemort, prononçant ainsi son arrêt de mort. Il avait abîmé un enfant dont tout le monde était amoureux et il l'avait transformé en monstre. L'élever pour faire de lui le Mal Absolu était une utopie pour Lucius. Il n'imaginait pas, lorsqu'il jetait des sorts qui projetaient son fils contre les murs, qu'un jour viendrait où l'enfant serait caressé et presque…aimé par Voldemort. Draco était son Dragon, son seul père était Lucius mais le Seigneur des Ténèbres lui avait confié le mauvais rôle et à présent, Lucius n'avait d'autre choix que d'obéir.

Obéir au Maître, obéir à l'Héritier. Son enfant lui échappait et Lucius haïssait son sentiment d'impuissance.

Il ferma les yeux. Si seulement il avait fait des choix différents.

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Harry était depuis deux jours à l'infirmerie lorsque le hibou Grand Duc de Draco se posa sur sa table de chevet. Harry prit le mot accroché à sa patte et il tenta de caresser l'oiseau mais celui-ci se déroba et s'envola.

« Décidément, telle maître, telle bestiole, constata Ron avec un sourire amusé.

- Encore une connerie de ce genre, Weasley, et je te fais bouffer ton slip, menaça Blaise alors qu'il se forçait pour rester sérieux. Amène toi dehors, qu'on se tape un peu. »

Il fit un clin d'œil à Harry et il entraîna Ron à l'extérieur afin de laisser un peu d'intimité à leur ami. Harry sourit de plus belle. Il était heureux de connaître Blaise Zabini.

Il déroula le parchemin, avide de lire l'écriture soignée de Draco.

Harry,

Dumbledore m'a dit que tu allais bien mais je n'ai pas confiance en lui.
Granger et Weasley m'ont dit la même chose, mais je n'ai pas confiance en eux.
Je suis navré de ce qui est arrivé et j'espère que tu vas, effectivement, mieux. Je travaille avec le professeur Lupin afin de chasser la dominance de Voldemort qui vit en moi. Nous progressons vite et bien, et je dois dire que Lupin a tout du gentil toutou et pas grand-chose du grand méchant loup. Si seulement il pouvait éviter de porter ces fringues infectes.

Harry éclata de rire.

Tout cela pour te dire, Harry, que je fais ce qu'il faut pour pouvoir me retrouver avec toi le plus vite possible…si bien entendu, tu veux toujours…
Je tiens également à te remercier pour le bracelet, il me plait beaucoup, même si je ne peux pas encore le porter à cause de Voldemort. Peut être ai-je plus besoin d'un exorcisme que de leçons pour contrôler l'étranger dans mon corps.

D.A. Malfoy

Le cœur de Harry fit un bon dans sa gorge et il sentit plus cruellement encore le manque de Draco. Le savoir à proximité et ne pas pouvoir le toucher était un supplice pour le Gryffondor. Il savait ce qu'il avait dû en coûter au Dragon d'écrire une telle note, lui qui débordait de fierté pas toujours bien placée. Il ne pu s'empêcher de rire en pensant à Ron, qui voulait plus que tout savoir quel était le deuxième prénom de Draco. Son jeu préféré était de rappeler qu'il y avait du déterminisme dans les initiales du Serpentard. Etrangement, Blaise semblait suivre Ron lorsque ce dernier affirmait que Draco choisirait leur camp, parce que ses initiales donnaient « Dumbledore Army. » Harry n'osait penser à la réaction de Draco s'il entendait cela ; lui qui détestait le directeur.

Il prit un parchemin et il gribouilla une réponse qu'il accrocha à la patte d'Hedwige. La chouette traversa l'aile ouest du château et elle descendit en direction des cachots des Serpentards.

Pansy Parkinson la saisit au vol et elle la porta à Draco, qui lisait dans son lit. Il prit le mot et congédia la chouette d'un geste de la main alors que celle-ci attendait clairement une caresse.

« C'est Potter ? Demanda Pansy avec une pointe de jalousie dans la voix. Tu l'aimes ? »

Draco la toisa sans se donner la peine de répondre.

« Prince, poursuivit Pansy, tu sais ce que je ressens pour toi n'est ce pas ?

- Oui, je le sais et je voudrais vraiment éprouver la même chose pour toi, ça m'arrangerait, je t'assure. Mais les faits sont là : toi et moi, nous ne serons jamais ensemble. Contente toi d'être mon amie et restons en là. »

Il ferma son rideau pour lire avec appréhension le mot de Harry, tout en se giflant mentalement d'être devenu aussi fleur bleue.

Draco,
Je t'aime comme jamais je ne me croyais capable d'aimer. Crois moi lorsque je dis que mon amour pour toi est inconditionnel. Peu importe ce qui est arrivé et ce qui arrivera, je veux te voir. Je ne conçois pas ma vie sans la vision de ton visage et de ton corps, sans tes sarcasmes et ton intelligence. Cesse de douter de la profondeur de mes sentiments, Draco.
Merci pour le cadeau de noël, je le porterai quand nous ferons la prochaine sortie, ensemble, à Pré au lard (ça te laisse une semaine et demie pour virer le reptile, j'aimerais tant pouvoir t'aider.) Au fait, veux tu m'accompagner à Pré au Lard ?
H. Rien. Potter.

Draco sourit et il tenta de prendre le bracelet. La douleur le transperça de part en part. Il n'était pas prêt à revoir Harry.

Il décida d'aller à la bibliothèque pour trouver des livres intéressants et, à peine était il arrivé que Blaise l'appela pour lui dire de se joindre à Ron et lui.

« Que faites vous ? Demanda Draco en montrant du doigt le gros livre qui trônait sur la table.

- Ron m'aide à préparer mon devoir sur la Connaissance des Moldus mais il en connaît encore moins que moi sur le sujet. Pourquoi j'ai pris cette option moi ?

- Ce n'est pas parce que le père de Weasley est un amoureux des Moldus qu'il les connaît forcément, remarqua Draco avec hauteur en ignorant le regard assassin du roux. Quel est le sujet ?

- La deuxième Guerre Mondiale chez les Moldus. Tu connais ?

- Un peu oui. C'est quand ces primates se sont entretués pour une idéologie bancale, n'est ce pas ? Questionna Draco en émettant un soupir dédaigneux. Potter me rabat les oreilles à coup de nazisme et de Hitler.

- Tu es trop intelligent pour réduire les Moldus à une bande de primates, remarqua Blaise. Et je pense qu'il est temps que tu comprennes exactement de quoi Harry parle. Je te laisse le livre, Ron et moi allons voir Harry justement.

- Ouais c'est ça, laissez moi respirer.

- Dis donc Malfoy, intervint Ron. Le A dans ton prénom, ça correspond à quoi ?

- Si tu crois que je vais te le dire, siffla Draco entre ses dents d'une manière menaçante, qui fit presque peur à Blaise et Ron.

- Non parce que je me disais, ça correspond peut être à 'Albus' !

- Tant que ça ne correspond pas à 'Arthur', comme ton père, rétorqua Draco du tac au tac. Ecoute Weaslaid, je déteste mon deuxième prénom alors oublie ça, ok ?

- Parce que tu trouves que 'Draco' c'est beau, toi ? Plaisanta Ron.

- Crétin, » lança Draco alors que Ron tournait le dos.

Il prit le gros livre poussiéreux et il partit s'installer au calme, à l'abri des regards, au fond de la bibliothèque. Un couple de Gryffondor de troisième année flirtait sur la table et le Préfet les congédia d'un mouvement excédé de la main. Il commençait à peine à tourner les pages que la chouette blanche de Harry lui déposa un mot.

Sérieusement, D.A Malfoy, que signifie le A ?
Harry.

« Je rêve, murmura Draco pour lui-même, lui aussi s'y met. Je parie que les deux compères sont avec lui en train de se marrer. Des gamins, je suis entouré de gamins !»

Avec un soupir résigné, il griffonna sa réponse avant de l'attacher à la patte de Hedwige.

Harry se jeta sur sa chouette et il déplia le parchemin de Draco. Ron, Blaise et Hermione trépignaient d'impatience. Le Survivant lut la réponse et il déclara, une émotion à peine contenue dans la voix : « j'adore. »

« Dis nous ! Implora Ron au bord de la crise de nerfs.

- Angélus, son deuxième prénom est Angélus, souffla Harry comme si le fait de prononcer ce prénom allait matérialiser son ange en face de lui.

- C'est magnifique, remarqua Hermione. C'est amusant parce que je vois mal Lucius ou Narcissa Malfoy aimer ce prénom.

- Hermione, comme tu es naïve, affirma Ron en souriant. Il faut s'attendre à tout, tu le sais bien non ? Si Harry et Draco passent leur temps à se lécher le museau, tout peut arriver. »

Harry éclata de rire, rapidement suivi de ses camarades. Tous ignoraient le tumulte qui régnait dans la tête de Draco au même moment.

Il était assis dans la librairie, tapi dans son coin, les yeux rivés sur le livre. Au début, il avait presque ri, les Moldus étaient si primitifs pour lui, si stupides de suivre bêtement un mégalomane qui ne ressemblait en rien à ceux qu'il voulait pour créer la race suprême.

Blonds aux yeux bleus, j'aurais pu être un parfait nazi. Mais je ne suis pas assez crétin pour suivre un petit brun qui clame que blond aux yeux bleus, c'est bien. Non mais qu'est ce que ça veut dire ? Se baser sur des critères physiques ? C'est du délire.

Soudain, un lien se créa, entre ce qu'il lisait, et ce qu'il vivait. La race aryenne prônée par un Moldu à la peau et aux cheveux noirs ; le sang pur, mis en avant par un sang mêlé.

La folie meurtrière de deux hommes qui entraînaient avec eux des innocents et des crédules autant que des monstres.

Puis il avait eu peur. Une peur oppressante, vicieuse.

Il regarda ses mains. Elles tremblaient.

Il baissa les yeux sur le livre et il mit les pieds sur la chaise, afin de remonter ses genoux sur son torse et commencer un lent mouvement pour se bercer, afin se rassurer.

Tout cela était arrivé aux Moldus parce qu'ils étaient une race inférieure. Ça n'arriverait pas aux sorciers. Personne dans le monde sorcier n'était assez bête pour penser qu'une nationalité ou qu'une couleur de peau était inférieure à une autre.

Oui mais, dans ce cas, pensa Draco, la couleur du sang est la même pour tout le monde. Un sang peut il être supérieur à un autre ? En quoi suis-je meilleur que Harry parce que sa mère était Sang de…Moldue ?

Il vit des morts par milliers, par millions, sur les pages du livre qu'il faisait tourner d'un simple mouvement du doigt, à distance. Il vit les chambres à gaz, les camps de concentration, les trahisons, et toujours plus de folie meurtrière. Des innocents chez les bons et chez les méchants. Et toujours plus de morts. Des femmes. Des enfants. Des vieillards. Des intellectuels. Des résistants. Des Juifs. Des homosexuels. Des handicapés mentaux. Des soldats.

Attendait-on de lui qu'il soit aussi violent ? Aussi happé par la soif d'exterminer ?

Draco avait l'impression de suffoquer. Voldemort était capable d'autant d'actes de barbarie, il l'avait prouvé par le passé. Après tout, il avait massacré des Moldus, des femmes et il savait pertinemment qu'il pouvait tuer des bébés puisqu'il avait essayé avec Harry. Si la guerre avait effectivement lieu, ce serait la fin du monde…en tous cas la fin du monde tel que Draco le connaissait. Par quoi serait il remplacé si Voldemort gagnait ? Par la désolation et la tristesse ? Ou par la richesse et la luxure ? Et qu'adviendrait-il de ses parents ? De son père surtout.

Draco fit tourner une autre page. Il comprenait mieux les insinuations de Harry quand il parlait de Voldemort comme d'un nazi, même si le contexte était différent.

Il posa les yeux sur la photo d'un enfant en Pologne, une étoile jaune cousue sur sa veste, et son regard se mouilla. Voulait il que les Moldus connaissent le même sort ? Voulait il voir un enfant Moldu marcher dans les rues, arborant un signe discriminatoire et humiliant ?

Non, certainement pas.

Etait ce le sort que son père souhaitait pour les Moldus ?

Sûrement. Il les haïssait.

Draco haïssait il les Moldus ?

Non, il s'en fichait complètement, tant qu'ils n'envahissaient pas son espace.

Et s'ils envahissaient son espace, serait il prêt à les tuer ?

Non.

Il n'avait que seize ans. Il était jeune, il était censé avoir le temps de choisir entre devenir un homme bon ou mauvais ; il ne croyait pas au bien et au mal, tout était question de nuances pour lui et on voulait lui imposer deux modes de vies dont il ne voulait pas entendre parler. Il ne voulait pas être un saint, ni un démon.

Une sueur froide parcouru son dos. Il respira profondément et il se leva avec une lenteur calculée, effrayante.

O

O

Le professeur Rogue entra dans le bureau de Dumbledore et, dès qu'il vit le visage de Draco, il pâlit. Il s'attendait au pire.

« Très bien, M. Malfoy, le professeur Rogue est là, comme vous le vouliez, maintenant dites nous ce qui ne va pas, » déclara le professeur Dumbledore d'un air inquiet.

Draco ne parla pas immédiatement. Sa gorge était sèche et ses mains tremblaient trop pour attraper le jus de citron offert par le vieux. Il sentait un battement sourd au niveau de ses tempes et un bourdonnement incessant dans ses oreilles. Il essuya d'une main la sueur qui perlait sur son front. Il prit une longue inspiration et il ferma les yeux. Il chassa de son esprit le visage de son père.

« Je veux être de votre coté durant la guerre, dit il d'une voix très claire, presque détachée, malgré son apparent malaise. Je veux partager mes pouvoirs avec Harry Potter et, ainsi, lui donner une longueur d'avance sur Voldemort. »

Rogue retint une exclamation. Il était étonné, c'était certain, mais il était surtout glacé par la façon dont Draco avait annoncé la chose : comme s'il parlait de la météo. Se rendait-il compte de ce qu'il faisait ?

« Nous devrons chercher une cérémonie de partage des pouvoirs qui ne fasse pas appel aux forces de l'ombre. Ça risque de prendre un peu de temps mais nous trouverons. Draco, comprends tu la gravité de ta décision ? Demanda Dumbledore avec un regard bienfaisant. Tu vas devoir te battre contre les tiens.

- J'en suis pleinement conscient, répliqua Draco en se recomposant un visage de marbre. C'est mon choix. Je pouvais être un allié précieux ou un dangereux ennemi. Je choisi d'être l'allié. Je veux que Potter tue Voldemort. Je sais que je ne pourrai rien contre Voldemort, mon instinct d'autoconservation m'en empêchera car une partie de moi se trouve en lui. Mais en donnant la plus grande partie de moi, avec un minimum de Voldemort à Harry, il pourra, lui aussi, envoyer des images mentales erronées au Lord Noir, c'est un plus. Une vengeance pour son parrain.

- Draco, à partir de maintenant, tu es en grand danger, déclara Rogue en s'accroupissant devant lui. Es tu prêt à laisser de coté tous les privilèges et tout le pouvoir dont tu jouissais ? Car je ne sais pas si tes parents te laisseront hériter de …

- Mes parents ne sont pas morts, coupa Draco avec froideur. Qu'ils gardent leur argent. Mais organisons vite cette cérémonie avec Harry, avant que je ne change d'avis. Je vous ai dit que j'aimais le pouvoir et il est difficile pour moi de faire un trait sur toute l'opulence que je connais. Je le ferai, néanmoins. J'aime le pouvoir qui achète tout, qui corrompt, pas le pouvoir qui met à mort.

- Tu n'imagines pas à quel point il est important que tu te joignes à nous, lança Dumbledore. Tu seras une des pièces maîtresses de cette guerre des nerfs. Surtout, gardons le secret de ton changement de camps, nous aurons l'atout de la surprise en plus.

- Que les choses soient bien claires entre nous, Professeur, siffla Draco d'un air dédaigneux. Je ne change pas de camp, je CHOISIS mon camp, nuance. Quand à l'effet de surprise, je ris doucement. Voldemort sait toujours tout, il apprendra vite la vérité. Vous savez où me trouver, professeur Rogue, si vous avez besoin de moi. »

Sans attendre de réponse, il sortit du bureau du directeur. Il l'avait fait. Il avait décidé de mordre la main qui l'avait nourri pendant toutes ces années. Il se mit à sprinter dans les couloirs, comme si Voldemort lui-même était à ses trousses. Il s'arrêta dans les premières toilettes qu'il trouva, saisi d'une violente nausée.

Quelques minutes plus tard, il était allongé dans son lit, fixant obstinément le plafond, sourd aux babillages de Pansy, reclus dans sa mutité. Il ne desserra pas les dents, même lorsque Blaise vint lui demander ce qui n'allait pas.

Je vais trahir ma famille et mon sang ! Avait il envie de hurler.

Mais aucun son ne sortait de ses lèvres scellées.

Faire mal. Il lui fallait blesser quelqu'un.

Humilier.

Se défouler.

Il se leva d'un bond, deux noms dansant dans sa tête. Crivey. Finnigan.

Colin Crivey fut le premier sur lequel Draco tomba, devant une salle d'Arithmancie encore vide. Il plaqua le Gryffondor contre le mur, laissant son corps l'envoûter, ignorant les autres élèves qui passaient en nombre important et qui s'arrêtèrent pour les regarder. Il plongea son regard dans celui du paparazzi, l'hypnotisant avec le savoir faire de Voldemort, et Colin se mit à respirer plus difficilement.

« Je sais que tu es amoureux de Potter, susurra Draco dans son cou. Mais je t'offre la possibilité de baiser comme tu ne l'as jamais fait. Crois moi, je vais te faire des choses qui te laisseront sur les genoux. Et, Colin…j'avale. »

Il sentit le photographe durcir contre sa jambe et il réprima un sourire narquois. Ce gamin était si facile à exciter que c'en était presque ennuyeux. Limite gênant. Il le poussa dans la salle et ferma la porte. Sans attendre, il dévêtit le Gryffondor, refusant d'être touché malgré les suppliques, refusant de lui donner ses lèvres. Une fois nu, Colin attendit Draco qui déboutonna lentement le haut de sa robe.

« Je veux que tu fermes les yeux, Colin. Je veux que tu comptes jusqu'à dix avant de les ouvrir pour me voir nu. »

Colin déglutit difficilement et il ferma docilement les yeux.

« Supplie moi, Colin. » Ordonna Draco en ramassant les habits de l'asticot et en ouvrant grand la porte de la classe alors qu'un nombre conséquent d'élèves passait devant.

« Baise moi Draco, je t'en prie, » cria Colin.

Draco jeta les vêtements dans le couloir et il éclata d'un rire mauvais, accompagné par les autres élèves.

« Et maintenant Crivey. Dis moi. Qui est la pute ? » Demanda-t-il en tournant les talons alors que les élèves se moquaient ouvertement de Colin.

Il se sentait soulagé. Heureux d'avoir gardé son sadisme intact malgré sa décision de se battre parmi les « gentils » Gryffondor. Il entra dans les cachots, son sourire en coin bien en place, quand il tomba nez à nez avec Crabbe et Goyle. Tout son entrain s'estompa. Vincent et Gregory étaient ses amis, même s'ils n'avaient rien en commun. Ils le suivraient, peu importe son choix, parce qu'ils avaient été élevés pour servir l'Héritier mais, Draco savait très bien que leurs parents étaient des Mangemorts encore plus dangereux que son père. Ils allaient risquer leurs vies autant que lui à partir d'aujourd'hui. Il soupira et s'affala sur le gros canapé en cuir qui trônait au milieu de la Salle Commune.

« Un problème, Draco ? Interrogea Gregory en s'accroupissant devant lui et en le regardant amoureusement.

- Non, aucun, mentit Draco en caressant, malgré lui, la joue de son ami.

- Nous t'attendions pour aller manger, reprit Gregory en rougissant.

- Allez y sans moi, je ne peux rien avaler. »

De la solitude. Il avait besoin de solitude.

Il se rendit dans les dortoirs et il ferma les rideaux de son lit. Il se dénuda et s'allongea en fixant inexorablement le plafond.

Le lendemain, il évita aussi le petit déjeuner et il se rendit en cours, l'esprit brumeux. Un sentiment de culpabilité pesant lourdement sur ses épaules. Il passait pas différentes humeurs qu'il n'arrivait pas à contrôler, d'arrogant à abattu. Il continuait à travailler pour reprendre le dessus dans la lutte interne pour la domination de son esprit et, plus rapidement que prévu, il parvint à chasser la suprématie de Voldemort en lui. Il n'alla pas voir Harry pour autant mais il pu enfin mettre son bracelet à son poignet. Les mailles étaient étincelantes, larges, comme pour lui rappeler sa force intérieure et sa puissance, alors que lui se sentait lâche d'abandonner ses parents. Il passa la majeure partie de son temps à s'isoler, manquant volontairement tous les cours auxquels participait Harry.

Ce n'est que le samedi suivant, jour de la visite à Pré au Lard, alors qu'il sortait des cachots, qu'il se trouva plaqué contre le mur assez brutalement par un Harry Potter très contrarié. Blaise, qui suivait Draco, se contenta de dire bonjour à Harry et de poursuivre son chemin, laissant Draco gérer tout seul la crise.

« Tu peux m'expliquer, siffla Harry, pourquoi tu n'as même pas la décence de lire mes courriers ? Si tu veux qu'on arrête tout, sois franc. Je ne suis pas le genre à coller quand on me dit stop. C'est clair Malfoy !

- Fous moi la paix, Potter ! Aboya Draco en tentant d'ignorer les aspérités du mur qui lui meurtrissaient le dos. J'avais besoin de temps pour réfléchir, c'est trop demander peut être ?

- Réfléchir à quoi ? A nous ? Je ne comprends pas Draco.

- Je vois que le vieux ne t'a rien dit. Typique, lança Draco avec dédain. Ecoute Harry, je n'ai en aucun cas envie de finir ce que nous avons commencé mais…accompagne moi à Pré au Lard cet après midi, je t'expliquerai tout.

- Et si je n'ai pas envie de t'accompagner ? Demanda Harry en le toisant.

- Crève alors. Je ne te supplierai pas, Potter.

- J'adore quand tu fais le fier, chuchota Harry en approchant ses lèvres de celles de Draco.

- Petit con, murmura Draco en se penchant pour embrasser tendrement Harry.

- Au fait, on m'a raconté ta petite vengeance avec Colin Crivey. Rondement menée, je m'incline. »

Lentement, les mains du brun lâchèrent le Serpent et elles descendirent serrer sa taille, alors que sa langue entrait dans la bouche de Draco. Le blond répondit ardemment au baiser et il sentit son pouls s'accélérer, enivré par la chaleur et le désir du Survivant. Harry le saisit par les épaules et le serra contre lui, si fort que Draco crut qu'il allait étouffer. Enfin Harry pouvait sentir son amour, son corps collé au sien, l'odeur de son eau de toilette enflammant ses sens.

« Tu m'as tellement manqué, » dit il dans le cou de Draco.

Harry recula un peu pour admirer l'homme de ses rêves, magnifique avec ses joues rougies par l'émotion. Ses habits, noirs, du pantalon au pull en passant par le manteau de cuir, faisaient ressortir avec élégance la blancheur de sa peau et la blondeur unique de ses cheveux. Il prit sa main et le conduisit jusqu'à la Salle Commune des Gryffondor.

« Es tu sûr de vouloir que j'entre ici ? Questionna Draco avec un air écoeuré sur le visage. J'ai l'impression de me trouver en enfer. C'est quoi cette déco de misère ?

- Assieds toi et attends moi, ordonna Harry, je vais me changer pour aller à Pré au Lard.

- Fais vite surtout, l'overdose de rouge et or me guette !

- Mais ne serait ce pas Angélus ! S'exclama Ron en entrant à son tour, suivi de Hermione.

- Manquait plus que lui, grommela Draco. Au lieu de me gonfler avec mon deuxième prénom, pourquoi tu ne cherches pas un moyen, intelligent pour une fois, de montrer à Granger que tu veux lui faire un enfant ? Hum ? »

Hermione fixa Draco avec stupeur alors que Ron se mit à rougir jusqu'à atteindre la couleur typique des Gryffondor.

- Malfoy ! Tu, tu…c'est pas…Balbutia-t-il.

- Oops, j'ai fait une gaffe ? Demanda Draco d'un air faussement innocent. Visiblement Granger, tu ne devais pas être tenue informée des sentiments du Weaslaid ; ce qui est crétin quand on y pense, parce que tu es la première concernée. Alors qu'est ce qu'on fait ? On prétend que je n'aie rien dit, ou vous vous conduisez en grandes personnes et vous vous sautez dessus bien sagement ?

- Non mais vraiment, tu ne changeras jamais espèce de fils de… »

Ron n'eut, heureusement, pas le temps de parfaire son insulte à l'encontre du Serpentard car Hermione se jeta sur lui pour l'embrasser avec fougue ; baiser auquel Ron répondit avec passion.

« Allez faire ça ailleurs, je vais vomir. Constata Draco en faisant mine d'observer ses ongles. Non mais sérieusement, prenez vous une chambre ! »

Ron et Hermione tombèrent sur une table de travail, leurs lèvres refusant de se séparer. Harry poussa un hoquet de surprise en les voyant ainsi. Il les montra du doigt à Draco qui haussa les épaules et le traîna dehors.

« Tu es incroyablement sexy vêtu de la sorte, remarqua-t-il en voyant que Harry portait l'ensemble qu'il lui avait offert. Tu es un putain de beau mec, Harry Rien Potter.

- Je te renvoie le compliment, Draco Angélus Malfoy, » répondit Harry en l'embrassant dans le cou.

Leur après midi à Pré au Lard débuta dans les rires et les conversations diverses. Harry était extatique face au sourire délicat et sensuel de Draco. Son envie de lui se faisait plus pressante et il devait faire des efforts colossaux pour ne pas le lui dire. Ils marchaient main dans la main, inconscients des regards envieux qu'ils croisaient. Ils ignoraient à quel point leurs beautés respectives se trouvaient transcendées lorsqu'ils étaient ensemble. Habillés pratiquement pareille, leurs styles bien différents ressortaient et se complétaient à la perfection. Le blond avec sa grâce, son élégance, sa félinité et sa froideur qui lui donnaient le coté dangereux d'un Ange de la Mort ; le brun, avec son air doux et sauvage à la fois, sa chaleur, ses courbes pulpeuses. Il émanait de leur couple une aura sensuelle très forte, presque palpable qui suscitait l'admiration et l'envie. Seule Cho Chang fusilla Harry de ses orbes marron, remarquée uniquement par Draco qui lui fit un de ses sourires brevetés Malfoy, empli de suffisance et de ressentiment.

Draco dévalisa les boutiques de vêtements sous le regard amusé de Harry, qui se laissa aller à acheter quelques habits qui le mettaient en valeur. Son cœur battait systématiquement plus fort lorsqu'il voyait son bracelet au poignet de Draco.

Plus tard, ils tombèrent sur les professeurs Rogue et Lupin, qui buvaient une bierraubeurre. Ils semblaient complices et Rogue avait même l'air…joyeux ! La mâchoire de Harry manqua de se décrocher.

« Ferme la bouche, Potter, plaisanta Draco en s'installant nonchalamment à la table voisine des professeurs. Je suis un sorcier et voilà ce que je suis capable de faire : mettre ensemble le petit loup et le savant fou. J'espère juste que Lupin ne le dévorera pas à la pleine lune.

- Je peux vous entendre, Draco, remarqua Lupin en se retournant.

- Je le sais parfaitement, professeur, déclara Draco avec un air faussement innocent. Quel intérêt de dire cela si vous ne l'entendez pas ? »

Lupin éclata de rire, suivi de près par Rogue et Harry. Draco, lui, ne riait pas. Une ombre tomba sur ses yeux gris surréalistes. Harry s'en aperçut et il questionna le Dragon qui ne répondit pas, détournant habilement la conversation. Lorsqu'il ne pu plus prétendre que tout allait bien, il prit Harry par la main et il le traîna jusqu'à l'hôtel le plus luxueux de Pré au Lard, sourd aux questions et aux protestations du Gryffondor.

La chambre était spacieuse, décorée d'une multitude de roses rouges. Draco poussa Harry sur le lit et il se coucha sur lui, écrasant sa bouche sur celle du Survivant. Sa langue vint caresser le palais de Harry mais ce dernier le repoussa doucement. Il s'assit sur le bord du lit, en regardant fixement ses mains. Harry vint l'étreindre.

« Quelque chose ne va pas, Draco. » Parle moi mon Ange, implora Harry en embrassant la paume de la main du Prince de Glace.

Le Préfet des Serpentard plongea son regard froid dans celui de Harry et, pendant une seconde, le Gryffondor y lut l'incertitude, la peur et la tristesse. Mille questions dansaient dans ses prunelles grises et Harry voulait répondre à chacune, si seulement il savait ce qui tourmentait son aimé.

« Dis moi, souffla-t-il dans le cou chaud du blond.

- Je…Tu ne comprendrais pas, tu détestes mes parents. Faisons l'amour.

- Même si j'adore l'idée de faire l'amour avec toi, mon cœur, je n'en suis pas au point d'accepter une proposition faite avec autant d'entrain que si tu me disais de t'accompagner à une soirée chez Rusard. J'ai envie de toi, de tout mon cœur et de tout mon corps, mais jamais, jamais je ne pourrais profiter de ton désarroi, alors dis moi ce qui te tracasse. Je peux comprendre. Je peux, l'espace d'une heure, oublier que ton père a voulu me tuer et me torturer plusieurs fois et que ta mère est une des responsables de la mort de mon parrain. Je peux le faire Draco, je t'assure.

- J'aime mes parents tu sais. Mon père surtout.

- Je sais mon cœur, mais pourquoi cela te rend il malheureux ?

- Tu sais, pendant les vacances, mon père et moi nous sommes considérablement rapprochés. Il m'a parlé comme jamais auparavant, il a voulu mieux me connaître. C'est quelqu'un de très sensible malgré les apparences. Je sais que tu dois penser qu'il me manipule (Bingo, pensa Harry) mais je l'ai découvert sous un jour totalement différent et j'aime ce que j'ai vu de lui. Il s'inquiète réellement pour moi, contrairement à ma mère. Il souhaite le meilleur pour moi. Jamais on n'avait communiqué comme on l'a fait. On a même joué au Quidditch ensemble. Il m'a donné tout ce qui m'avait manqué pendant seize ans. »

Draco sentit une boule se former au niveau de sa gorge et ses yeux se mouiller. Il tourna la tête et il contempla les collines enneigées à travers la baie vitrée. Harry se coucha sur le dos et il entraîna Draco avec lui. Il resserra son étreinte et Draco se retrouva blotti contre le torse puissant de Harry. Parler sans voir son visage serait peut être plus facile.

« Draco, déclara Harry, je comprends que tu aimes ton père, surtout s'il s'est dévoilé à toi. Mais tu devrais être content de cela. Pourquoi ? Pourquoi est ce un drame ?

- Parce que je vais m'allier avec toi pour le faire tomber. »

Le cœur de Harry s'arrêta de battre, pour reprendre une course folle. Sa main se perdit dans les cheveux soyeux du blond et il embrassa son front.

« Es tu sûr de ton choix ?

- Oui, mais ça ne m'empêche pas de m'en vouloir. J'aime mes parents, Harry.

- Je le sais mon cœur. Je le sais. »

Harry le serra plus fort et Draco s'abandonna dans ses bras alors que leurs jambes se mêlèrent.

« C'est à cause de cela que tu ne voulais voir personne ? Demanda Harry. Dumbledore est au courant, n'est ce pas ? »

Draco se contenta de hocher la tête.

« Je te promets Draco, je ne veux aucun mal à tes parents. Je les hais, c'est vrai, en particulier pour ce qu'ils t'ont fait, mais je ne leur veux aucun mal. Le seul qui m'intéresse, c'est Voldemort.

- Et je t'aiderai à l'avoir, promit Draco, soulagé, en souriant enfin d'un de ces sourires qui illuminent une pièce toute entière.

- Je t'aime. » Déclara Harry en embrassant son front.

Draco releva lentement la tête et ses lèvres se posèrent délicatement sur celles de Harry qui soupira d'aise. Le cœur du Survivant menaçait d'éclater dans sa poitrine. Il ressentait un amour infini et un soulagement immense car jamais il n'aurait pu supporter de savoir Draco du coté des forces du Mal, mettant toujours plus sa vie en danger. Il savait qu'en choisissant d'entrer dans l'Ordre du Phoenix, Draco mettait ses jours en péril, mais au moins là, Harry pourrait faire de son mieux pour le protéger, quitte à mourir pour lui s'il le fallait. Il serra Draco plus fort et il fit entrer sa langue dans la bouche du blond pour caresser passionnément sa langue.

Son pouls s'accéléra, et il sentit un afflux sanguin gênant dans son bas ventre. Il ne voulait pas gâcher le début de confiance que Draco avait en lui.

« Nous devrions aller nous promener, haleta Harry.

- Tu devrais me laisser te faire l'amour. Répondit Draco en roulant sur Harry, le recouvrant de son corps magnétique et brûlant.

- Draco, je t'avais dit que je ne voulais pas uniquement ton corps, rappela Harry en se contorsionnant sous le Serpentard.

- Et alors, qui te dit que je te donne uniquement mon corps ? »

Harry gémit en entendant ces mots et il ouvrit la bouche pour que leurs langues se mêlent en une danse langoureuse. Draco suça la langue de Harry et celui-ci poussa un grognement d'impatience. Il savait qu'il devait apprécier chaque moment, c'était sa première fois après tout, mais il voulait tant sentir Draco en lui qu'il en oubliait ses appréhensions et sa virginité. Tout son corps hurlait de désir.

Draco prit tout son temps pour faire descendre ses lèvres dans le cou de Harry, savourant chaque centimètre de peau avec délectation. Harry poussa un gémissement de plaisir lorsqu'il sentit les longs doigts du blond s'aventurer sous son pull et l'enlever, titillant au passage ses tétons durcis. Jamais, dans ses rêves les plus fous, Harry n'avait imaginé de telles sensations. Draco avait une façon experte de le toucher et Harry craignait de jouir trop vite tant il était excité.

Draco dénuda complètement Harry et il s'allongea sur le coté, une main pour soutenir sa tête alors que son regard caressait le corps offert du Gryffondor. Harry pouvait sentir la trace brûlante des yeux de Draco, comme s'il le touchait. Il se sentit étrangement excité à l'idée d'être détaillé de la sorte. Draco passa sur le torse aux muscles contractés de Harry du bout des doigts.

« Tu as un corps splendide, » déclara Draco en frôlant ses épaules.

Harry se mit à genoux sur le lit et il mit Draco dans la même position afin de lui ôter son pull-over. Ce torse pâle et finement musclé était tentant mais Harry n'y toucha pas. Il rapprocha Draco de lui et il fit bouger ses hanches contre celles du blond alors que sa langue pénétrait dans sa bouche pour une nouvelle valse sensuelle. Tous deux gémirent en sentant leurs érections se toucher. Harry allongea Draco et il fit descendre son pantalon ainsi que son boxer. Il se perdit dans la contemplation de ce corps aux courbes parfaites, mince et douloureusement désirable. Le désir érigé du Serpent l'attirait comme un aimant et il le prit dans sa main. Draco arrêta de respirer pendant quelques secondes avant de se détendre.

La sensation soyeuse de l'érection contre sa paume et ses doigts était délicieuse et Harry ne pu retenir un gémissement alors que sa bouche cherchait le cou long et gracile de son blond. Draco se mordit la lèvre pour ne pas vocaliser son plaisir mais rien n'y fit. Il respira plus fort, plus sensuellement et Harry eut envie de hurler. La main de Harry voyagea sur le corps de son amant, douce et audacieuse, alors que son regard suivait la trace de ses doigts, se noyant dans chaque détail du corps tentant qui reposait à ses cotés.

Le tatouage du dragon suédois bleu argenté sur la cheville de Draco était le détail le plus beau, le plus excitant pour Harry. Il descendit sur le lit et il fit le contour du dessin avec sa langue. Draco soupira et Harry fit lentement remonter ses lèvres le long de sa jambe. Il déposa de longs baisers à l'intérieur de sa cuisse et, soudain, sa bouche se referma sur le membre dressé de Draco qui poussa un râle rauque et sauvage. La saveur et la texture de Draco sur son palais resteraient gravées dans la mémoire sensorielle de Harry à tout jamais, il le savait et il le souhaitait. Jamais il ne pourrait toucher, ni goûter un autre.

Draco rejeta la tête en arrière et Harry leva les yeux vers lui, sa beauté était saisissante. Il fit lentement monter et descendre sa bouche sur l'érection offerte et les mains de Draco vinrent se perdre dans les cheveux de Harry. Il voulait sentir le goût de sa semence, tout connaître de Draco. Sa langue exploratrice prodiguait à Draco une caresse qui faisait exploser le plaisir dans son ventre. Jamais il n'avait autant apprécié d'être dans la bouche de quelqu'un. Harry n'était certes pas expérimenté, mais il avait un instinct très sûr, comme pour la magie. Il leva la tête et la vision du Survivant, suçant avec avidité son sexe tendu faillit lui faire perdre le contrôle de son corps. Il tira doucement sur les cheveux de Harry.

« C'est trop, haleta-t-il en réponse à la question muette de Harry. Je ne veux pas venir comme ça. »

Harry lui sourit et il remonta à ses lèvres pour y déposer un baiser fougueux. Draco le fit basculer sur le lit et il embrassa son torse puissant, dessinant avec sa langue le contour de chaque muscle, avant de la faire entrer et sortir du nombril de Harry, mimant ainsi l'acte sexuel d'une manière si érotique que Harry poussa un cri d'anticipation. Draco lui fit un petit sourire entendu et il passa sa langue sur le membre rigide du brun avec une lenteur criminelle, enfouissant ses doigts dans la toison brune. Harry gémit et son pouls s'accéléra. C'était une caresse délicieusement douloureuse. Il se demanda pendant combien de temps Draco allait le torturer avant de lui donner ce qu'il voulait.

« Draco, supplia-t-il, arrête de faire le Serpentard. »

Le Préfet émit un petit rire avant de refermer sa bouche autour de son érection. Il imprima un mouvement de va et vient de plus en plus rapide et un torrent de sensations nouvelles et incroyables emporta Harry qui agrippa la tête de lit derrière lui. Draco arrêta, comprenant que le Gryffondor ne tiendrait pas longtemps. Harry grogna mais il attira Draco contre lui pour l'embrasser. Le contact de son corps brûlant de désir, de ses cuisses fuselées contre les siennes, son visage angélique…tout en Draco n'était que tentation. Leurs langues se frôlèrent alors que la main de Draco descendait le long de son corps. Harry entendit Draco murmurer quelque chose contre ses lèvres mais il n'y prêta pas attention.

C'est quand il sentit le doigt lubrifié du blond s'insinuer entre ses cuisses pour frotter contre son entrée étroite qu'il comprit. Draco lui lança un regard interrogateur et Harry hocha la tête, même s'il avait envie de se mouvoir en Draco autant qu'il voulait le sentir en lui.

« Laisse moi te montrer, murmura Draco en mordillant son oreille comme s'il avait lu dans ses pensées. Tu connais ma réputation, je ne suis pas le genre à m'endormir après, alors ce sera ton tour de me faire l'amour. »

Harry poussa un gémissement et il plongea son regard vert Amazonie dans les prunelles grises que le désir teintait de cristaux bleu intense.

Draco embrassa langoureusement les lèvres rougies de Harry et son doigt s'insinua en lui, faisant pousser un hoquet au brun. La sensation était étrange, un peu douloureuse mais agréable, très agréable. Draco fit lentement bouger son doigt en lui avec un savoir faire qui provoqua un pincement dans le cœur de Harry. Combien de femmes avait il touché avant lui ? Combien connaissaient le corps qui le rendait, lui aussi, fou ?

Draco fit glisser un deuxième doigt et Harry se tendit. La douleur était plus présente, malgré la douceur dont faisait preuve son amant.

« Détends toi, » chuchota Draco en mordant le cou de Harry.

Harry respira profondément, et il se relaxa un peu. Son corps s'habituait peu à peu à la présence en lui et Draco commença à bouger ses doigts, touchant un point sensible qui fit gémir Harry. Draco resta longtemps, ses deux doigts à l'intérieur de Harry, afin d'étirer son anneau. Bientôt, Harry ne ressentit plus qu'un plaisir immense. Un troisième doigt vint finir de préparer le brun. Harry serra les dents et ferma les yeux, pour les ouvrir sur le visage serein de Draco. Le blond l'embrassa, jouant avec sa langue et il retira sa main. Il fit signe à Harry de se retourner.

« Je veux te voir prendre du plaisir, déclara Harry en se couchant sur le ventre.

- Tu me verras, » promit Draco d'une voix caressante alors qu'il lubrifiait son désir tendu.

Il écarta lentement les jambes de Harry et il s'insinua entre elles. Harry sentit alors le membre long et dur pénétrer en lui, provoquant une douleur aigue, mais moins intense que ce à quoi il s'était attendu. Draco avait préparé son corps à la perfection. Il haleta, cherchant à se relaxer le plus possible. Draco se pencha sur lui et il embrassa son cou, attendant que Harry se sente complètement détendu avant de bouger les reins.

Harry ondula des hanches pour faire comprendre à Draco qu'il pouvait continuer, ce que Draco fit, lentement, sensuellement, le visage enfoui dans le cou de Harry. Il entra presque totalement en Harry et il imprima à ses reins un mouvement doux et ample de va et vient en gémissant. Il garda cette cadence lente, jusqu'à ce que Harry soit totalement emporté par la vague de plaisir.

Il se redressa un peu, encerclant la taille de Harry avec un bras, pour l'amener à le suivre. Une fois sur les genoux, Draco posa ses mains sur le dos de Harry et il le fit redescendre afin que son visage repose sur l'oreiller. Dans cette position, Draco pu s'enfoncer plus profondément dans le corps de Harry qui poussa un cri de jouissance. Le blond recommença à bouger plus rapidement cette fois, et Harry saisit les draps pour les serrer autant qu'il le pouvait. C'était plus fort que lui, il criait le prénom de son aimé et cela enhardissait le Serpentard qui imprimait à ses hanches des mouvements plus forts, plus rapides.

Quant il se sentit au bord de l'extase, Draco se retira précautionneusement et il retourna Harry. Restant à genoux sur le lit, Draco prit les jambes de Harry pour les faire reposer sur ses épaules, surélevant ainsi son bassin, et il le pénétra à nouveau. Harry tendit les bras en arrière et il s'accrocha à la tête de lit, tirant dessus de toutes ses forces pour ne pas hurler.

Les gémissements de Draco se firent plus longs alors que ses coups de riens étaient plus violents. Harry se perdait dans les traits fins du visage de Draco. Il était magnifique, au bord de la jouissance. Il semblait rayonner et tous ses traits étaient détendus.

Un ange, songea Harry alors que, dans un cri de plaisir ultime, il se libéra.

La vision de la semence de Harry se répandant sur son ventre conduisit Draco aux portes de l'orgasme et, c'est en quelques coups de hanches puissants qu'il se répandit en Harry. Il lâcha les jambes du brun et il s'allongea sur lui, haletant.

La maille de son bracelet était épaisse et incassable.

Harry l'entoura de ses bras, le corps encore tremblant de plaisir.

« Draco, c'était…incroyable. »

Le sourire d'un ange lui répondit.

Harry embrassa ses lèvres avant de le regarder dans les yeux.

« Je t'aime Draco. »

Les pupilles du blond reprenaient graduellement leur teinte grise. Il caressa la joue de Harry.

« Harry, je…, Dit il en soupirant. Je suis désolé, je ne peux pas le dire.

- Personne ne te le demande, » affirma Harry avec un sourire bienfaisant.

Pendant une seconde, Harry avait cru qu'il pourrait entendre ces mots qui l'auraient tant rassuré. Mais Draco restait bloqué et Harry ne savait pas ce qu'il ressentait. Il resserra son étreinte autour de son amant, comme pour l'empêcher de s'échapper.

Draco prit la main de Harry et il le conduisit dans la salle de bains. Il fit couler l'eau dans une immense baignoire et, une fois le bain prêt, il s'assit, installant Harry entre ses jambes.

« Tu peux faire ce que tu veux mon cœur, déclara Harry malicieusement en embrassant la paume de sa main, je ne m'endormirai pas. Pas avant de t'avoir fait l'amour.

- J'y compte bien, » répondit Draco en souriant alors que la maille de son bracelet se fit si fine qu'elle faillit se casser.

A suivre…

J'espère que vous avez apprécié ce chapitre assez complet et trèèès long. Merci d'avoir tenu le coup jusqu'à la fin lol.