SORTIR DES TENEBRES
DISCLAIMER : Je n'ai pas touché un centime sur les chapitres précédents, je ne vois pas pourquoi ce serait différent dans ce nouveau chapitre. Donc, tout appartient toujours à JKR, à part cette histoire (elle ne peut pas tout avoir non plus…je crois qu'elle ne veut pas avoir cette histoire d'ailleurs lol)
RATING : R toujours. On parle de relations homosexuelles alors s'il vous plaît, si cela ne vous a pas choqué dans les 13 chapitres précédents mais que, tout d'un coup, cela vous choque, ne lisez pas ce qui suit.
Note de l'auteur mortifiée de honte : Presque trois mois pour écrire ce chapitre (faute de temps, surtout), je suis désolée, vraiment. Avant que vous n'ayez envie de me taper la tête avec une lampe façon Dobby, sachez que c'est la dernière fois que je mets autant de temps entre deux chapitres. Si, si. Encore toutes mes excuses les plus plates.
Merci à Lemoncurd pour ses écrits talentueux et ses corrections judicieuses !
Merci aussi à Chris, pour ses superbes dessins.
RAR :
Lemoncurd : Merci mille fois ! Que ferais-je sans toi ? Je suis contente que la phrase que j'ai rajouté à ta demande t'ait plue, ça aurait été dommage sinon.
Draco, parfait ? Disons qu'il est cérébral et que ça passe plutôt bien, même si, comme tu le dis avec justesse, il est tout en contradictions, ce qui est typiquement humain, en effet. Il a voulu bien réagir à ce que Harry allait lui annoncer, parce qu'il voyait le trouble de Harry, mais en fait, comme tu l'as remarqué, il a du mal à le gérer. Pas si bête Harry quand il dit que Draco a choisi le premier prétexte pour le quitter.
En effet, Draco joue un peu les entremetteurs, avec Ron et Hermione parce que ça l'agaçait de les voir tourner en rond, avec Severus et Sirius parce qu'il veut que Severus soit heureux et qu'il se retrouve un peu en Sirius ; il pense donc que Sirius pourrait éventuellement être d'accord.
Il est vrai que Blaise s'est imposé une ligne de conduite et de pensées très stricte envers Draco et qu'il ne veut pas briser leur amitié, mais il a toujours besoin de le toucher, d'être présent pour lui. Décidément, jamais je ne pourrais avoir un tel sens du sacrifice. Quant à Draco, tu as raison, il est très ambigu dans sa manière de réveiller Harry et de lui parler durement, puis de le soutenir et de s'effacer. On voit à peu près le moment où il raisonne et le moment où il laisse plutôt son ressenti prendre le dessus.
Il est également vrai que je tiens à leur complémentarité et, le fait que Draco l'admette, c'est admettre qu'il veut épouser Harry ! lol. Décidément, je suis très contente que ce chapitre t'ait plu, j'avais un peu peur qu'il tourne beaucoup trop autour de Sirius.
Quant à la fin du chapitre, je te suis très reconnaissante de ne pas t'en plaindre, je m'attends à quelques remarques sur mon coté sadique, mdr.
J'espère que ce nouveau chapitre te plaira, et si ce n'est pas le cas, tu sais que tes critiques sont constructives pour moi. Encore merci à toi d'être si présente et de m'accorder de ton temps. Bizzz.
Zoomalfoy : Décidément, j'adore tes reviews délire ! Je suis bonne pour me cacher encore quelques temps dans ma grotte (tu ne me trouveras pas heu !) parce que je deviens parano du bazookàzoo !
Je veux bien d'autres pulls à noel, merci bien ! mdr. Et aussi un Harry, un Draco, un Sirius, un Severus, un Blaise etc… (tu n'es pas obligée de m'amener un Crabbe ou un Goyle, je m'en passerai lol)
Je trouve la fin plutôt gentille, depuis le temps que vous attendiez que Draco dise à Harry qu'il l'aimait ! (oooooooo, que je suis sadique ! grand sourire satisfait)
Pour Blaise, il est tellement obsédé parce que ça plait à tout le monde. Donc à la demande générale, j'en ai rajouté une couche. Mdr. Et puis il est frustré le pauvre. A 16 ans, ses hormones le travaillent et il n'a personne, alors comme on dit « c'est ceux qui en parlent le plus qui en font le moins » lol.
Et non, Sirius n'est pas méchant avec Severus, il est juste…sur la défensive. Le pauvre il a cru que Severus l'embrassait pour se moquer de lui (viens voir tata BN mon Sirius, je vais te consoler à coups de baffes dans la tête !)
Enfin voilà, tout ça pour dire que j'espère que le nouveau chapitre te plaira (range moi ce bazzokàzoo tout de suite ! ça va te déconcentrer pour la lecture et tu vas te couper avec la tronçonneuse intégrée !) et que je te remercie beaucoup de me faire passer des moments de pure délire avec tes reviews.
Bizoux.
ps : J'espère que tu as passé de bonnes vacances et de bonnes fêtes.
Ariane Maxwell-Shinigami : Je te présente mes meilleurs vœux et j'espère que tu as passé de bonnes fêtes. Merci beaucoup à toi d'apprécier le fait que Draco ait dit « je t'aime » à Harry plutôt que de vouloir me cramer sur la place publique parce que le chapitre s'est terminé là. Lol. En effet, le moment des retrouvailles aurait pu être plus long mais je voulais à tout prix boucler ce chapitre avant de partir en vacances alors j'avoue avoir bâclé ce moment en particulier. Si j'ai le courage, je pense que je le réécrirai avec plus de conviction.
Me séquestrer pour que j'écrive plus vite est une bonne idée, tant que tu ne me casses pas les pieds comme dans Misery (je suis traumatisée par ce film !) lol
J'espère que la suite sera à la hauteur et qu'elle te plaira. Bonne lecture et big bizzzz !
Anagrammes : Coucou, tu tiens encore debout après la nuit de folie sur MSN ? lol. (Question stupide si on considère que tu liras cette rar dans plusieurs semaines). Gros bisous à toi mon ptit !
Anagrammes2 : Ne boude pas pour si peu lol !
Anagrammes3 : Merci pour mon anniversaire !
Anagrammes4 : Merci pour cette review, je vais essayer d'y répondre sans trop m'étaler lol. Tu as raison pour les combats de la fic, le central reste Harry/ Voldemort, même si d'autres gravitent autour, en particuliers les combats internes des personnages. Pour ton hésitation à écrire, je crois qu'on a fait le tour. Ne dis pas que tu n'as pas d'imagination sinon je te mets le remix de Depeche Mode que tu détestes tant ! lol.
Mdr, si tu vas en Allemagne, tu vas te faire des amis vu ce que tu sais dire ! -
Je ne pense pas lancer de fleurs à tous mes reviewers (MES ? ça fait super prétentieuse !). Mais quand certains voient exactement ce que je voulais montrer, ça me fait super plaisir et je les remercie. Normal non ?
Pour l'histoire en soi, je pense que Harry n'était pas préparé à dire la vérité à Draco car il a repoussé l'échéance en craignant la réaction négative, mais il ne s'est pas à proprement parler, préparé à ça. Il était préparé à la réaction négative de Draco, pas à la discussion. Quant à la différence gérer/maîtriser, j'avoue employer le verbe gérer de la manière psy, en relation avec le ressenti et le cheminement interne. Il est vrai que Harry a passé son temps à anticiper les réactions de Draco sans prendre toutes les réactions possibles en compte. La réaction positive n'a pas été envisagée.
Comme tu le dis « solution : parler. » C'est aussi mon opinion. Le non dit peut tuer une relation. On remarquera ma gentillesse car je passe sur la remarque sur les blonds lol.
Oh, c'est pas gentil de dire que le Survivant est réduit à un simple fétu de paille. Pas faux cependant ! Disons que ça montre surtout que Voldemort voyait juste en disant que Draco pouvait affaiblir Harry et, ainsi, servir sa cause.
Oh fuck, j'ai écrit « stupéfaction ? » Scusi, mais, pour ma défense, j'étais pressée de finir ce chapitre pour une certaine Anagrammes !
Je ne pense pas que tes remarques sur la relation entre Harry et Draco soient confuses. Au contraire, elles sont très claires et je suis d'accord quand tu dis qu'ils sont pratiquement deux étrangers mais prêts à donner leur vie l'un pour l'autre (d'ailleurs, cela se vérifiera dans la suite).
Il est clair que Voldemort a lancé une guerre psychologique dont l'arme est Draco et c'est pour cela que Draco souhaite que Harry se détache un peu de lui, qu'il craigne moins de le perdre. Pour la dispute, Draco aurait pu prendre les choses avec plus de recul et se sentir moins insulté s'il avait une meilleure image de lui-même. Son éducation lamentable joue sur son ressenti : il pense être indigne de confiance car trop mauvais, trop « tête à claque » et ça l'a blessé que Harry, selon lui, le voie comme lui-même se voyait. Il a projeté sur Harry sa propre perception de lui-même.
En ce qui concerne Severus et Sirius, non, Sirius n'est pas très beau ; il l'a été mais son corps et son visage gardent les marques de son emprisonnement, en particulier la maigreur. Il lui reste de la beauté mais Severus voit surtout Sirius comme il était avant, et comme il est intérieurement maintenant. L'amour de Severus tient sur la durée et, s'il a dû le prendre comme une tragédie au début, on le sent résigné à aimer en silence. Quoi que son épisode avec Draco et le fait qu'il commence à s'ouvrir un peu plus vont peut être inverser la tendance.
Mais non Draco ne transpire pas des pieds ! C'est un délire de Blaise ! lol Blaise est aussi brillant qu'Hermione, mais en beaucoup plus fun ! Je crois que Harry, au moment de la rupture avec Draco et de sa conversation avec Blaise and co, est surtout submergé par son ressenti. C'est quelqu'un d'impulsif, qui ressent énormément les choses, souvent justement (sauf quand il s'agit de Draco) et qui ne peut pas prendre le recul pour envisager le point de vue de l'autre.
Pour le passage dont on a parlé, tu as vu juste, Draco va se tourner plus facilement vers Sirius, comme Sirius se tournera plus facilement vers Draco pour le baiser avec Severus.
Mdr pour ta remarque sur la couche ! Je ne pense pas que ce nouveau chapitre nécessite le port de la couche, quoique, vu l'intensité du problème, je vais peut être faire intervenir Ron et Blaise à la rescousse. Lol.
En fait, non, Sirius ne sait pas à quoi s'en tenir avec Severus car, lui aussi, a une image lamentable de lui-même. Il a besoin d'amour mais il en a peur et il n'imagine pas Severus amoureux de lui. Il prend la remarque de Draco comme du sarcasme. Et quand Severus l'embrasse, il prend ça pour une punition pour le faire taire. Pas bien Sirius ! Si Sirius a répondu au baiser, c'est qu'il manque cruellement d'affection et, aussi, pour énerver Severus car il pensait que Severus se forçait à l'embrasser pour le punir.
La scène des retrouvailles entre Sirius et Harry aurait pu être plus longue mais je crois que je n'ai rien à ajouter. Tous les deux sont extrêmement pudiques et ils parlent beaucoup des évènements, pas de ressenti et là, on est dans le ressenti pur.
Mais Harry n'était pas ASSIS sur le muret ! lol. Donc pas de problème de cailloux, puisque c'est Draco qui le porte. Il n'a que les mains sur le muret. Je te le dis tout de suite, je n'essaierais même pas de me balancer dans le vide par amour !
Je te remercie pour tes commentaires constructifs et j'espère que la suite te plaira, malgré tu sais quoi. Bizzzz !
Onarluca : Merci beaucoup pour tes vœux et pour ta review. J'espère que tes fêtes de fin d'année se sont bien déroulées et je te souhaite le meilleur pour 2005.
En effet, Draco et Harry n'ont pas été longtemps ensemble mais ils se retrouveront vite. Je suis très contente que cette histoire te plaise toujours. Je te laisse lire la suite, grosse surprise en perspective, je crois que personne ne l'avait vue venir celle là lol ! (je suis toute fière de moi, c'est lamentable lol).
A bientôt !
Laika la louve : Wow, je rougis moi ! Tout d'abord, laisse moi te présenter mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, que l'inspiration soit avec toi et que tu nous régales encore de tes écrits.
Je suis très heureuse que ce chapitre t'ait plu, j'avais un peu peur qu'il soit trop centré sur Sirius, même si j'adore Sirius. C'est clair que Draco a bien réagi, surtout pour apaiser Harry, mais finalement, il n'était pas aussi zen que ça. Il a eu une réaction défensive assez violente mais ce que je préfère dans les disputes, ce sont les retrouvailles lol.
Je te laisse découvrir la suite, une grosse surprise en perspective (enfin je crois, on verra si tu t'en doutais ou pas). J'espère qu'elle te plaira. Bonne continuation et à bientôt !
Florilège : Je te présente mes meilleurs vœux et je suis désolée de n'avoir pas pu répondre à tes velléités de lectrice en colère, mais j'étais loin de mon ordinateur avant, pendant, et après noel, lol. Je comprends que la fin ait pu te paraître sadique, mais quand même, Draco a dit « je t'aime » à Harry, c'est gentil non ? En tous cas je te remercie beaucoup et je suis très contente que la fic te plaise. Il y a une grosse surprise en perspective dans ce chapitre, à moins que tu ne l'aies vue venir. J'espère qu'il te plaira. Bonne lecture et à bientôt !
Enola83 : Bien vu, je n'ai pas honte ! lol. Si, un peu quand même. Très bonne année à toi !
Je te remercie pour ta review qui m'a fait délirer. Te caser avec Blaise, pourquoi pas ? C'est une idée puisque je le vois mal passer sa vie à aimer en secret comme l'a fait Severus. On va donner dans l'interactivité lol. Alors, blonde, brune, châtain, rousse ? Couleur des yeux ? Grande, petite ? Il faut que je te décrive ! lol (Blaise et Enola marchaient dans la rue et Blaise arrachait des fleurs sur les chapeaux des passants pour constituer un bouquet magnifique qu'il glissa dans la main de son aimée…c'est faisable)
Je crois que tu résumes très bien la situation, ce sont tous des crétins mais on les aime lol. Disons quand même que Sirius et Severus ont plus de 20 ans d'animosité à mettre de coté, c'est difficile à faire. Mais c'est jouable !
Je suis contente que la réaction de Draco t'ait plue, je le voyais bien monter dans les tours à cause des préjugés plutôt que pour le reste.
Je te laisse lire la suite, une grosse surprise en perspective (enfin je pense, si ça se trouve, tout le monde s'en doutait lol). A bientôt et bonne continuation !
ps : merci pour les encouragements pour mon concours, j'aurai besoin de beaucoup de chance lol.
Pithy : Ok, il semblerait que la majorité ait la même envie que toi : baffer Sirius. Le pauvre, il n'a plus trop l'habitude des rapports humains. Je te remercie pour ta review et j'espère que tu as passé de bonnes fêtes. Je te rassure, Draco ne va pas souffrir plus que ça. Voici donc la suite, j'espère qu'elle te plaira et que la surprise réservée à Harry ne te déplaira pas trop. Tu comprendras en lisant, lol. A bientôt et bonne lecture !
Vicky : Merci pour ton message, je comprends parfaitement ton point de vue. Il est certain que je ne suis pas adepte de l'écriture d'histoires toutes jolies dans lesquelles les amants roucoulent en se regardant avec béatitude, bien que j'aime les lire. J'ai la vision romantique de l'amour, dans laquelle il faut vaincre tous les obstacles pour enfin atteindre l'amour le plus absolu et le plus fort. C'est pourquoi Harry et Draco en voient de toutes les couleurs avant de connaître le bonheur. A toi de voir si le chapitre 14 te donne envie d'aller plus loin ou pas. En tous cas merci encore, ton opinion est très intéressante. Bye bye et bonne lecture !
Clôtho : Je te remercie pour ta review et je vais essayer d'y répondre sans rien oublier au passage. Pour te voler ton idée, je vais faire des réponses aussi complètes (que le pain). Effectivement, Draco devait dire quelque chose à Harry, qui n'allait pas vraiment lui plaire. Les circonstances font qu'il n'a pas eu le temps de le faire, mais tu sauras de quoi il s'agit dans ce nouveau chapitre. Ce sera la petite bombe du chapitre, vu qu'il y en a eu une dans chaque chapitre ces derniers temps lol.
Je pensais que la réaction de Draco serait un peu surprenante par le fait qu'il accepte ce que lui dit Harry sans monter sur ses grands chevaux, mais je pensais que c'était justement une réaction possible étant donné que, selon moi, Draco est un personnage plein d'orgueil et de fierté, mais qui sait la mettre de coté ou l'oublier dans certaines circonstances. Dans les livres de JKR, on voit souvent qu'il déclenche des disputes verbales mais qu'il préfère aussi se taire parfois au lieu de répondre. S'il était si fier, il répondrait, et il assumerait les conséquences. Il choisit ses « victimes », comme Hagrid, à qui il exprime verbalement sa désapprobation ; Lupin, à qui il exprime sa désapprobation par les regards etc… Pourtant lorsque Neville lui saute dessus, il ne dit rien alors qu'il serait si facile de le casser à ce moment là. Je pense qu'il raisonne beaucoup, qu'il est souvent guidé par sa fierté mais qu'il répond aussi à son ressenti. Par exemple quand il va voir Harry à la fin du 5eme tome pour lui parler de son père, il est dans le ressenti pur, il a la haine et il veut le faire savoir parce qu'il a mal. Selon moi, il a certaines failles et je voulais les mettre un peu en avant dans ce chapitre en montrant un Draco un peu plus guidé par son ressenti. (Ok, je viens d'en écrire une tartine, tu t'es endormie ? lol).
Je suis très contente que tu aies ressenti la ressemblance entre Sirius et Draco (mais qu'est ce que j'ai avec le ressenti ce soir !). Je pensais l'avoir exprimée maladroitement dans ce chapitre alors si ce n'est pas le cas, je saute au plafond !
Blaise fait décidément l'unanimité lol. Il est vrai qu'il est très centré sur ses parties génitales, mais comme on dit, c'est ceux qui en font le moins qui en parlent le plus lol. Je pense qu'il est la bouffée de fraîcheur dans cette fic et sans lui, elle serait peut être moins intéressante, parce qu'il détend l'atmosphère. Quand je pense qu'au début, je devais juste le mentionner dans le chapitre 4, quand Draco dit à Harry que Blaise est quelqu'un d'adorable, pour lui prouver qu'il a des préjugés. J'ai écrit la conversation entre Blaise et Harry sur un coup de tête et le personnage s'est mis en place tout seul. J'ai parfois l'impression que Blaise vient lui-même écrire ses répliques, parce que je ne réfléchis jamais en ce qui le concerne. Il est facile. Facile d'accès. Facile de caractère. Facile par son humour. Il est aussi l'ami qu'on rêve d'avoir parce qu'il est toujours du coté de Draco, même quand il pense que Draco exagère. S'il a prit autant d'importance dans la fic, c'est aussi grâce à toi et quelques autres reviewers, car vous avez plaidé sa cause et exprimé votre affection pour lui dès le début, ce qui m'a encouragé à développer plus avant son personnage.
Pour Lucius, oui, il est odieux parce qu'il est avec Voldemort. Face à son maître, il s'écrase lamentablement. Draco passe après, et s'il lui faut prétendre qu'il veut tuer son fils, Lucius est prêt, pour éviter de s'attirer les foudres de Voldemort. Dans ce chapitre, il sera donc plus torturé car il se retrouvera seul en présence de Draco qui ne compte pas en rester là.
Ok, dis le, la fin était sadique. J'ai l'habitude lol.
J'assume, j'assume. Tu peux me dire tout ce que tu penses, c'est toujours bénéfique.
Encore merci beaucoup pour tes impressions et j'espère que la suite te plaira. Gros bisous !
Céline S : Coucou Miss ! Ok, je crois que vous allez tous vous cotiser pour me faire tatouer sur le front « sadique » mdr !
Voyons le coté positif : Draco a dit « je t'aime » Ok, j'ai coupé un peu abruptement donc c'est méchant mais, comme toujours, le chapitre était déjà long.
En tous cas merci beaucoup de continuer à suivre l'histoire et de me donner ton avis. J'espère que tu as passé de bonnes fêtes et des vacances reposantes pour pouvoir reprendre posément ton emploi du temps chargé. J'espère que la suite te plaira. Gros bisoux et bonne continuation.
Yue-Kero : Hello, j'espère que tu vas bien. Je te remercie pour tes vœux. J'espère que tu as passé de bonnes fêtes de fin d'années et je te souhaite le meilleur pour la nouvelle année.
Merci de me donner ton avis, ça compte beaucoup pour moi de savoir ce qui te plait et ce qui, éventuellement, pourrait te déplaire. Blaise est, en effet, un obsédé. Lol. C'est un personnage sur mesure, que j'ai développé en fonction des reviewers qui disaient qu'ils l'aimaient beaucoup et qui trouvaient sa façon de parler amusante. Il est très facile d'écrire les dialogues de Blaise lol. Pour répondre à ta question, j'avoue ne pas savoir combien de chapitres il reste à écrire. L'histoire est écrite dans ma tête mais je ne sais pas en combien de chapitres elle va tenir. Disons qu'elle est bientôt terminée. A mon avis, sans vouloir trop m'avancer, je dirais 2 ou 3 chapitres à peu près. Pas moins en tout cas. Plus, peut être (c'est précis, ça fait peur lol).
Angst signifie angoisse, la fic parle donc de sentiments douloureux et de situations difficiles.
Je te laisse lire la suite, en espérant qu'elle te plaira.
Bizzz bizzz !
Mel'Amarain : Je suis vraiment touchée que ce chapitre t'ait tant émue, et je te remercie de me donner tes impressions. Il est vrai que le « je t'aime » arrive au meilleur et en même temps au pire moment. Pauvre Harry. Je suis très touchée par ta review et j'espère que la suite te plaira autant. Une petite bombe explose, enfin, seulement si tu ne l'avais pas vue arriver, sinon c'est juste une confirmation de tes soupçons lol.
Très bonne année à toi et à bientôt tite Mel ! Bonne continuation.
Cassie : Merci beaucoup, je suis très heureuse que cette fic te plaise. La suite a un peu tardée, j'en suis désolée mais je pense pouvoir donner des updates plus régulières à présent. En tous cas j'espère que la suite ne te décevra pas, en particulier la surprise en milieu de chapitre (rien de grave). Excellente année à toi et bonne continuation.
Akashana : Oula, tu as failli te faire piquer par ton patron ! Pas bien du tout ! lol. Je te souhaite une très bonne année, en espérant que tu as pris de bonnes résolutions (tu sais, les promesses qu'on se fait chaque année et qui sont oubliées le 2 janvier lol. Résolution première : ne pas se faire piquer par son patron, ou alors attendre d'être rentrée pour lire des fics mdr).
En tous cas je te remercie beaucoup pour ton message, je suis enchantée que le retour de Sirius soit bien accueilli et que le monologue de Draco t'ait plu. Je te laisse lire la suite, en espérant qu'elle ne soit pas décevante.
A bientôt.
Sélène : Je suis désolée de t'avoir fait pleurer. J'espère que le nouveau chapitre sera moins triste pour toi. Merci beaucoup de continuer à suivre cette fic et de me donner ton avis. J'espère que la suite te plaira, il y a une petite surprise qui pourrait sembler déplaisante vers le milieu du chapitre mais, pour le futur, je trouve cela plutôt positif. Tu es intriguée ? lol.
Bonne année à toi, tous mes vœux de santé et de réussite. Bizzz bizzz
Artoung : Je te souhaite une très bonne année, que la santé et la réussite soient de ton côté (je rime, c'est fou lol). Je suis très touchée que tu aies pris la peine de m'envoyer un mail pour me donner ton avis et je t'en remercie. Je suis très heureuse que le chapitre 13 t'ait plu et que Blaise soit toujours aussi apprécié. Pour la preuve de confiance, c'est en effet une façon très agréable de se prouver qu'ils peuvent avoir confiance l'un dans l'autre, à condition de ne pas être sujet au vertige lol. Je te laisse lire la suite, en espérant qu'elle sera à la hauteur. Petite surprise en perspective. A bientôt et bonne continuation (je suis impatiente d'en finir avec mon concours pour pouvoir enfin lire la suite de ta fic !).
Kaphey : Je te remercie beaucoup pour ta review. Je ne crois pas qu'elles soient faites uniquement pour faire plaisir, les gens disent ce qu'ils pensent, même si parfois, c'est négatif. Et là, forcément, ça ne fait pas plaisir, mais chacun a le droit d'avoir son point de vue. Et puis le négatif donne aussi une piste de réflexion et permet de se remettre en question.
Il est certain que nous sommes une majorité de femmes à écrire des histoires yaoi et je trouve que c'est dommage. J'aimerais beaucoup lire des fics écrites par des hommes (il y en a en anglais mais en français, je n'en ai encore pas lues).
Ok, techniquement nous ne sommes pas équipées pour comprendre de l'intérieur ce qu'on peut ressentir en tant qu'homme, mais, pour ma part, j'ai des copains pas du tout chastes, qui me racontent absolument tout ce qui se passe avec leurs copains. Leur vécu n'entre pas du tout dans ce que j'écris, mais il m'aide à me décentrer pour essayer de ne pas me limiter à mon expérience en tant que femme. Le lemon dans ce dernier chapitre n'était vraiment là que pour marquer la confiance que Draco et Harry avaient l'un dans l'autre.
Quant à la réaction de Draco, oui, elle peut paraître excessive. En fait, il était sous le choc mais il voulait tellement jouer les hommes compréhensifs avec Harry, puisque Harry était très mal, qu'il n'a pas pu gérer jusqu'au bout. Blaise est celui qui a raison quand il demande à chacun de se mettre à la place de l'autre.
Quant à Pré au Lard, je suppose que tu attendais une réaction plus spectaculaire de la part de Harry ? Si c'est le cas, tu verras dans ce chapitre pourquoi il n'a pas été plus « Harry Potter ».
Pour Sirius et Severus, en fait Sirius ne lui dit pas qu'il remercie les gens, mais qu'il les punit. En réalité, Sirius a cru que Severus l'embrassait pour le punir de lui avoir dit ses quatre vérités et, si Sirius l'embrasse, c'est qu'il a perdu le contrôle. C'est pour cela que juste après, il a l'air sous le choc. J'espère avoir été plus claire, parce qu'il est vrai qu'en relisant, ça n'était pas évident à comprendre (ça m'apprendra à ne pas me relire !).
Je suis ravie que le coté psycho de la fic t'intéresse, il est vrai que j'ai tendance à beaucoup analyser et cela se ressent dans ce que j'écris. Quoi qu'il en soit, j'en suis contente parce que je crains toujours de trop partir dans l'analyse et de fatiguer tout le monde. Mais après tout, j'écris pour me faire plaisir aussi, alors comme j'aime analyser… lol.
Je vais te laisser lire la suite, puisqu'elle arrive un peu tard, avec toutes mes excuses. Dès que j'en aurai fini avec mon concours, le 11 février, je redeviendrai plus régulière dans mes updates.
Excellente année à toi et encore merci. Bizoux et à bientôt.
Yami-Aku : Tout d'abord, je vous souhaite à tous les deux une bonne année et le meilleur dans tous les domaines. Je vous remercie pour votre review, votre avis est très intéressant. Yami : Normal que tu n'aimes pas la fin, personne ne l'a aimée lol. Le retournement dans la discussion entre Harry et Draco était effectivement brutal et c'était volontaire. En fait, Draco a voulu être compréhensif avec Harry et, au bout d'un moment, il n'a plus supporté et il a explosé. Forcément, Harry n'a pas compris, Draco non plus (c'est Blaise qui joue bien car il demande aux deux de se mettre à la place de l'autre.)
Je suis très contente que ce qui tourne autour de Sirius te plaise et, oui, je fais souffrir Severus ! niark niark. Tu te doutes que je ne vais pas massacrer notre adorable maître de potions. Lol.
Pour les retrouvailles des deux tourtereaux, tu écoutais quelle musique parfaite pour ça ?
Aku : Je suis très contente que Blaise reste aussi sympathique à tes yeux. Il est clair que son humour est particulier et qu'il a un certain amour pour ses parties intimes ! lol Quant à Draco, j'aime assez lui donner un humour pince sans rire, ça lui va très bien. Contente de vous avoir fait rire !
Je vous laisse à présent découvrir la suite, en espérant qu'elle vous plaira. Bisous et bonne continuation !
Shunrya : Hello Shun ! J'espère que ça va. Je suis contente que ta crève soit passée, ça aurait été dommage de te gâcher les vacances avec ça. Je te remercie pour ta review et je dois dire que la réaction de Draco face à la confiance a été perçue de deux manières différentes : certains étaient d'accord avec lui, d'autres, pas du tout. Il a été très compréhensif envers Harry, mettant son ressenti de coté lors de la discussion et c'est ça qui, a un moment, l'a complètement noyé. Il a fait une montagne d'une colline et Harry a envenimé la situation en lui disant qu'il ne comprenait pas (d'un autre côté, il n'allait quand même pas mentir et dire qu'il comprenait !). Blaise a la bonne attitude lorsqu'il demande à chacun de se mettre à la place de l'autre.
Tu as raison, je n'avais pas fait le rapprochement avec Trauma. Peut être perçois-je Draco comme un personnage qui n'aime pas aller mal et encore moins le montrer. Il faut que j'analyse cela.
Cette fois c'est officiel, Blaise fait l'unanimité lol. C'est étrange, pas une seule personne ne m'a dit, « il est lourd, je ne l'aime pas. » C'est plutôt l'inverse. Je pense que son coté « pas fin » fait de lui un personnage inoffensif, qui peut faire passer tous les messages qu'il veut à Harry ou à Draco. Il a l'intelligence analytique de Hermione avec des manières bien à lui. Lol.
Je te laisse lire la suite, en espérant qu'elle te plaira. Bonne année à toi ! Kiss.
Vif d'Or : Hello Miss. J'espère que tu vas bien. Je te présente mes meilleurs vœux pour la nouvelle année, que tout ce que tu as prévu se mette en place.
Je te remercie d'être toujours là et de me donner ton avis. Je partage ton point de vue, la confiance est primordiale dans une relation, même si Draco aurait pu le dire gentiment au lieu de s'énerver lol. Enfin, vu les retrouvailles, je pense que Harry a bel et bien prouvé qu'il avait confiance (paye moi un million et je ne le ferai pas ; j'ai trop peur du vide lol).
Sirius embrasse Severus parce qu'il ne se contrôle pas à ce moment là. Severus l'a embrassé et Sirius a craqué, sans comprendre pourquoi. De plus, il croit que Severus l'a embrassé pour le punir, donc c'est un tout petit malentendu. Lol.
Ok, j'ai coupé abruptement et vous avez attendu un moment avant la suite. J'en suis vraiment désolée. Enfin j'espère que le fait que Draco ait dit « je t'aime » t'a plu malgré la fin abrupte. Voici donc la suite, je te fais de gros bisous et je te souhaite une très bonne continuation. A bientôt !
Lee-NC-Kass : Hello les girls, j'espère que vous avez passé de bonnes fêtes. J'ai encore quelques grammes de rhum dans le sang au moment où je vous répond alors je vais ESSAYER d'être cohérente lol. Je suis d'accord avec vous, ce n'est pas avec ce qui se passe dans le monde qu'on va avoir très envie de sourire. Les catastrophes naturelles sont terribles et dévastatrices mais au moins, on n'y peut rien. La famine et les guerres, le manque de solidarité, ça par contre, ça me fait vomir (à moins que ce soit le rhum !). Pour moi, la pire catastrophe reste la réélection de bush (pas de majuscule pour lui !).
Bref, je ne vais pas m'attarder sur le sujet, je m'énerve toute seule après.
Bon, ok, le début du chapitre était moins intense mais cela, à mon avis, venait du fait qu'il était surtout centré sur Sirius et Severus. Pour Draco, je pense que sa réaction était justifiée, et en même temps, excessive.
Blaise décroche l'unanimité, c'est fou. Tout le monde l'aime bien ce bon Blaise, et, pour l'instant, personne ne m'a dit qu'il était quand même très vulgaire lol. Et oui, monsieur peut communiquer avec ses testicules mais je ne sais pas s'il a besoin d'aide lol. Je lui demanderai à l'occasion. Ah zut, il n'existe pas ! C'est que je me suis habituée à lui, moi !
Ahhh, juste un truc qui n'a rien à voir avec ma pauvre vieille fic ! Vous avez vu que le nouveau HP sortira en juillet ! Je suis toute excitée maintenant (oops, pas excitée…excitée ! Non ! Excitée…contente quoi ! lol)
Revenons à un sujet moins important : la fic. En effet, les retrouvailles entre Sirius et Severus n'ont pas été très affectueuses mais je leur réserve malgré tout, de bons moments.
Encore une fois, je suis d'accord avec vous, Harry a apporté une preuve irréfutable de sa confiance en Draco. Maintenant question : laquelle de vous serait capable de se balancer dans le vide par amour ? mdr. Personnellement, je ne le ferais pas, parce que j'ai le vertige mdr !
Ecrire des fanfics joyeuses ? Kesséça ? lol. Je prépare une fic pas joyeuse, une autre moitié joyeuse moitié sérieuse. J'ai commencé un chapitre d'une fic marrante mais ça ressemble trop au style de SilverDRagon161 alors je dois changer. Le problème avec moi, c'est que j'ai les idées mais pas le temps pour les réaliser lol.
Je vais finir de cuver mon rhum (je n'ai pas conduit, soulignons mon sens des responsabilités à toute épreuve !). Bonne continuation à vous et merci ! J'espère que le nouveau chapitre vous plaira, même si je ne suis pas sûre de ce qu'il contient ! (non, je ne suis pas saoule en réalité, c'est juste que je ne tiens pas du tout l'alcool, alors deux verres et je ne sais plus où j'habite.) Ah si, il y a une grosse surprise que vous, vous n'allez pas aimer du tout ! J'espère cependant que vous m'aimerez encore moi, même si la fic va vous sortir par les trous de nez !
Bizoux !
O Pacific : Bonne année à toi et merci pour ta review. Mdr, en effet, le moment où Draco a choisi son camp était plutôt un détonateur et pas la fin de la fic. Tu as tout à fait le droit de détester Lucius, et encore plus dans ce chapitre car ses remords montrent toute sa lâcheté.
Il est clair que j'aime le rebondissement, ça se voit ? Il reste encore quelques surprises (la plupart dans ce chapitre) mais la fic touche quand même à sa fin. Courage, c'est bientôt fini ! lol
Je te laisse lire la suite, et maudire Lucius comme bon te semble lol. A bientôt !
Juliette Subervie : Géniale ta review au fur et à mesure ! Elle m'a beaucoup fait rire, et appréhender également tes réactions. Avant d'aller plus loin je te souhaite une bonne année 2005 et plein de bonnes choses. Je te remercie de m'avoir fait part de tes réactions sur ce chapitre, et je dois dire que j'appréhendais beaucoup au moment où tu a écrit que tu étais contente que Harry et Draco ne se soient pas disputés (ton « Bon, et ben la voilà ma dispute » m'a fait rire et, en même temps, m'a fait peur pour le suite lol)
Tu as tout à fait raison, la confiance ça se gagne. Le problème de Draco, c'est qu'il a confiance en Harry et qu'il attend la même chose en retour, alors qu'il a passé son temps à l'énerver les années précédentes.
En effet, le « il faut croire que tu ne m'inspires plus, Potter » de Draco fait très mal. Comment faire pour les répliques de Draco ? Réponse : lui faire dire ce qu'on détesterait entendre lol.
Ok, Sirius est immature, mais qu'attendre de la part de quelqu'un qui n'a pas vraiment eu de jeunesse ? Tu n'as pas tort du tout quand tu dis que c'est un autre Draco, c'est un peu comme ça que je le voyais lol.
Bien vue ta remarque ! En effet, ce n'est pas « à cause » de Harry que Draco a envie de pleurer mais bien « grâce » à Harry. Je n'y avais pas pensé mais c'est vrai, tu vois juste. Merci !
Je te laisse lire la suite, en espérant qu'elle te plaira. Je suis contente que le « je t'aime » t'ait touchée. A bientôt et bonne continuation ! Bizzzz
Sevie Snake : Merci beaucoup à toi et pardon pour la fin sadique. Je ne recommencerai plus. Enfin, j'essayerai de ne plus le faire. Mais je pensais que le fait que Draco ait dit « je t'aime » allait un peu annuler le coté abrupte de la fin, non ? Me suis trompée.
Garde ta petite crise passagère au chaud en ce qui concerne Lucius, parce que dans ce chapitre, il va être tel que tu n'aimes pas : avec des remords mais sans pour autant bouger.
Il est certain que je me suis beaucoup attachée au personnage de Blaise. Plus la fic avance et plus il parle de ses parties intimes mais on ne lui en veut pas lol. En fait, c'est surtout le personnage des lecteurs, parce qu'il est très plébiscité.
Visiblement, en ce qui concerne Blaise, j'ai le sens de l'humour en dessous de la ceinture mdr.
En tous cas, ça me fait très plaisir que tu aimes cette fic, et j'espère que tu l'aimeras encore après la petite bombe du milieu de chapitre (tu remarqueras mon effort de ne pas la mettre en fin de chapitre lol).
Tous mes vœux pour la nouvelle année et encore merci à toi. Bonne lecture et à bientôt !
Crazysnape : Hello ! Merci beaucoup pour tes vœux. J'espère que tes fêtes de fin d'année se sont bien déroulées et je te souhaite le meilleur pour cette nouvelle année. Je vois ce que tu veux dire pour la review qui s'efface, je déteste ça moi aussi. Merci à toi d'avoir quand même réécrit ta review. Lol.
Bon, il va falloir que tu te déconnectes de mon cerveau lol. Il y a certaines choses, qui seront dans ce chapitre, que tu as tout à fait bien anticipées, alors je m'incline, j'applaudis et je sais vers qui me tourner pour continuer la fic si j'ai la flemme
En effet, Voldemort ne blessera pas Draco, là-dessus tu vois juste, pour le reste aussi. La confiance devient un atout essentiel pour Harry et Draco et cela se ressentira plus tard aussi. Harry met sa vie entre les mains de Draco et Draco lui montre qu'il peut avoir confiance en lui car il ne le lâchera pas.
Quant à Blaise, il fait l'unanimité ce cher ange. Pour la remarque qui t'a tant fait rire, je l'adore aussi et je voudrais l'avoir inventée mais j'ai déjà entendu quelque chose de ce genre quelque part (où, c'est la question.)
Enfin, je ne sais pas quoi dire parce que tu as vu juste partout, alors je vais te laisser découvrir la suite, avec une surprise en perspective au milieu du chapitre (enfin, pour moi c'est une surprise, mais toi, tu l'as sûrement déjà devinée puisque tu devines tout dans ma fic ! lol)
Encore merci à toi et à bientôt ! Bizoux !
Vert Emeraude : Merci beaucoup ! J'espère que tu as passé de bonnes fêtes de fin d'année. Je suis vraiment très heureuse que cette fic te plaise tant et qu'elle te fasse ressentir toutes ces émotions. Je te rassure, Harry a compris ce que Draco lui avait dit. Le « je t'aime » tombe au moment où Draco craint de ne plus revoir Harry (moralité : il faut dire aux gens qu'on les aime tant qu'ils sont près de nous, lol)
Je te laisse lire la suite, qui n'est pas arrivée très vite, je te l'accorde et j'en suis désolée. Ce chapitre va poser les jalons afin d'amorcer la fin de la fic d'ici trois ou quatre chapitres. J'espère qu'il te plaira. Bisous !
Dark Lizard : Merci à toi, et tous mes vœux pour cette nouvelle année (chante avec espoir la chanson de Sinsemilia « tout le bonheur du monde. »)
Je suis très heureuse que ce chapitre t'ait plu et que tu ne m'aies pas massacré pour la fin abrupte lol.
Il est vrai que la conversation entre Harry et Draco a pu paraître surprenante, en particulier pour les réactions de Draco, et je suis contente que tu l'aies appréciée, sachant que tout s'arrangerait.
En effet, Severus était impatient de revoir Sirius, tout comme il est impatient de l'embrasser et de lui montrer à quel point il compte pour lui. Pour le moment, Sirius n'a pas tout compris, il est complètement aveugle…quoi que, Severus cache bien ses sentiments.
En ce qui concerne Blaise, je suis vraiment bluffée par sa popularité, car même s'il est loin d'être fin (enfin, il l'est dans sa façon de penser très subtile, mais pas dans sa façon de parler), personne ne se plaint de sa vulgarité. Je me suis beaucoup attachée à lui et je dois dire qu'il me manquera lorsque la fic sera terminée.
Il est clair que la façon que Harry a de prouver sa confiance envers Draco est très belle, c'est l'amour absolu dans tout ce qu'il a de magique, c'est pour cela que Harry est aussi fort. Il donne son amour avec la même puissance qu'il l'a reçu de ses parents.
C'est ennuyeux pour le sauvetage de Draco, car Harry n'a pas de cheval blanc. Un hippogriffe, ça ira ? Ou un Sombral ? lol.
Je vais te laisser lire la suite au lieu de divaguer. Il y a une surprise, ou plutôt un rebondissement inattendu (j'espère sinon j'ai l'air bête lol). J'espère que cela te plaira. A bientôt et encore merci. Bisoux !
Melusine2 : Excellente année à toi et merci ! Je suis très heureuse que cette histoire t'intéresse toujours et que tu aies aimé les retrouvailles. En ce qui concerne Sirius, il n'a pas tout compris à ce qui est arrivé, il a mal interprété les motivations de Severus. Il a cru que Severus l'embrassait pour le punir et, ce qu'il n'a pas compris, c'est comment il a pu répondre à son baiser. Tout déstabilisé l'ami Sirius lol !
En tous cas j'espère que la suite te plaira aussi, malgré la petite surprise qu'elle contient
Bonne lecture et bonne continuation !
Chris : Hello ! J'espère que tes vacances se sont bien passées. Je te remercie de me donner des nouvelles, j'avoue que je me demandais comment tu allais. Le père noël a été gentil avec toi ! lol Qu'as-tu pensé du tome 5 ? Ombrage ne te donne-t-elle pas des envies de hurler ? Je te souhaite une bonne année 2005 et je suis très pressée de voir tes chefs d'œuvres. La question qui me hante (si, si) est : as-tu un cursus artistique ou es tu monstrueusement talentueuse par nature ?
A bientôt !
Chris2 : Re ! Je ne sais pas non plus si tu arriveras toujours à voir où je veux en venir, mais pour l'instant, je trouve que tu te débrouilles vraiment bien. Dans ce chapitre, je suis curieuse de savoir si tu verras arriver la petite bombe (toute petite) qui va tomber. Il y en a deux, mais la deuxième, tu vas la voir arriver aussi grosse qu'une maison lol.
Tu as tout à fait raison : le chapitre 13 était une mise au point avant la bataille qui se rapproche. Je suis vraiment contente que les retrouvailles entre Harry et Sirius t'aient plues, je ne voulais pas être trop succincte mais, en même temps, je ne voulais pas faire quelque chose de trop long car, selon moi, il y a toujours eu beaucoup de pudeur entre Harry et Sirius dans les livres de JKR.
Il est vrai que le retournement de Draco est brutal lors de l'explication. Il a voulu être compréhensif avec Harry, faisant abstraction de son ressenti et c'est pour cela qu'il explose. Il a besoin que Harry lui fasse confiance justement parce qu'il est le plus fragile des deux, comme tu le dis. L'amour est quelque chose de déconcertant pour lui. Harry est plus fort parce qu'il assume et qu'il sait jusqu'où on peut aller par amour, ses parents le lui ont montré. Mais Draco a constamment besoin de preuves. Ta remarque sur la dépendance est tout à fait juste, je ne peux qu'approuver.
Tu as raison, à partir du moment où Draco dit « je t'aime » leur amour devient une arme, et ils en auront besoin.
J'ai dû rire au moins 5 bonnes minutes sur « Rond de cailloux », c'est le genre de chose qui me fait délirer. Quant à Blaise, il est très cru, c'est clair, mais plus il l'est et plus il est apprécié, c'est amusant. Il est la bouffée d'oxygène de l'histoire, lorsqu'elle devient trop noire. Dans les chapitres suivants, en effet, il aura moins l'occasion de se lâcher.
Tu vois juste une fois encore dans la relation naissante entre Sirius et Draco. Ils partagent tous les deux le même coté sarcastique et, ils se ressemblent un peu. C'est vraiment excellent de lire tes commentaires car tu vois vraiment ce que je veux montrer, sans pour autant être toujours d'accord avec ma façon de faire. Je dirais que c'est le top !
Pour Rogue, oui, il est plus soft. Il reste mordant et cassant, même avec Sirius, mais intérieurement, il est fragilisé. Comme tu l'as remarqué, il idéalise beaucoup Sirius, ce qui freine leur relation, parce qu'il n'arrive pas à communiquer normalement avec lui. Il a tellement peur que Sirius sache qu'il l'aime, qu'il se comporte mal. Quant à Sirius, il ne voit rien et ne veut rien voir. Leur couple est, en effet, très proche de celui de Harry et Draco, sauf que cette fois, ce sont les jeunes qui montrent l'exemple lol.
Je te laisse à présent lire la suite et je te remercie encore pour le temps que tu accordes à mes écrits et pour le dessin que j'adore ! Bonne continuation à toi. Bisoux et à bientôt !
Oxaline : Bonne année à toi, je n'oublierai pas que Blaise est le roi ! Lol. En fait, Blaise fait l'unanimité, malgré son langage un peu cru qui cache sa finesse de raisonnement. C'est grâce à vous tous qu'il a prit une telle importance dans l'histoire puisque vous l'avez plébiscité avec fougue lol. C'est lui qui rend la fic plus légère, grâce à ses commentaires toujours « subtils » - J'avais peur qu'il soit trop vulgaire au bout d'un moment mais son coté protecteur et intelligent contrebalance son manque de tact lol. Son insolence avec Severus est amusante dans la mesure où le prof joue avec lui. En fait, il est un peu la bouffée d'oxygène de la fic. Je m'attache beaucoup à lui, si bien que j'ai du mal à imaginer d'autres fics où il pourrait être autre chose qu'un mec sympa, intelligent, au vocabulaire coloré (autant dire que je ne me suis pas gâtée avec Trauma !)
Je te remercie beaucoup d'être toujours là pour commenter les chapitres, avec ton énergie et ta sensibilité habituelles.
Je vais commencer par le passage dans lequel Severus voit Sirius dans la salle de bains. Je suis vraiment heureuse qu'il t'ait plu parce que ce que j'ai mis beaucoup d'énergie dans cette partie que je voulais restituer avec justesse.
Je suis également contente que la fin t'ait plue telle qu'elle était écrite, je pensais aussi que c'était le bon moment pour le dire.
Pour la discussion entre Harry et Draco, tu as bien saisi le comportement de Draco. Il intellectualise beaucoup à ce moment là, il comprend mais il en arrive quand même au point de rupture.
Draco a les nerfs à vif tout le long du chapitre mais il parvient souvent à faire illusion, par exemple quand il lâche ses petites bombes (le « vous manquiez à Severus » par exemple.) Blaise est le seul qui puisse l'apaiser dans ces moments là (c'est horrible mais j'ai presque envie de les mettre ensemble ! je me retiendrai cependant.)
Quant aux retrouvailles Harry/Sirius, on m'a dit qu'elles étaient un peu rapides, alors je vais voir, si j'ai le temps, à les corriger (quoique je ne vois pas ce que j'aurais pu mettre de plus, une idée ? Non, pas Blaise parlant de son diamètre burnaire ! lol)
Tu as très bien ressenti toutes mes idées sur ce chapitre et j'en suis vraiment contente. Pour le baiser de Severus et Sirius, par exemple, c'est juste quelque chose de bien qui commence entre eux et tu l'as vu.
Il reste environ 4 ou 5 chapitres à mon avis, à moins que j'aie d'autres idées, ce qui m'étonnerait parce que cette fic en a déjà pas mal vu question rebondissements, lol. Et ce n'est pas fini, tu comprendras en lisant ce chapitre !
J'espère qu'il te plaira. Bonne lecture et bonne continuation. Bisou !
Luna-la-lunatique : Hello. Je te remercie de me donner ton avis et je suis très contente que cette histoire te plaise. J'espère que la suite ne te décevra pas. Bonne lecture. A bientôt !
Saina : Coucou ! Je te remercie du temps que tu as consacré à cette histoire. Pour te différencier, pas besoin de longue ou de courte review, tu y parviens sans mal avec tes expressions originales et le ton que tu emploies : slash cowboy reste dans les anales vois tu ! Pottersexuel aussi !
J'ai aussi très mal réagit à la mort de Sirius, c'était inconcevable pour moi. J'ai relu cent fois le passage sans pouvoir le croire et j'attends avec impatience le tome 6, même si j'ai peur que JKR ne nous donne pas la satisfaction de le faire revenir. J'ai lu qu'elle avait dit que sa mort aurait une raison…moi je dis que non, il n'y a aucune raison de faire mourir Sirius !
Pour Blaise, je m'attache beaucoup à ce personnage car c'est lui qui donne un peu de fraîcheur et d'humour dans les chapitres, même s'il est très vulgaire (et plus il l'est, plus il est plébiscité lol). Ses expressions viennent comme ça, sans que j'y réfléchisse, je me mets juste dans sa peau d'obsédé mdr ! Il n'y a que l'histoire de se faire arracher un bras pour se faire frapper dessus avec que j'ai entendue quelque part, mais où ?
J'espère que la suite te plaira, elle amorce la fin de l'histoire. Encore quelques chapitres et je dirai adieu à cette fic.
Bonne année à toi, je te souhaite le meilleur !
Kaorulabelle : Merci à toi d'avoir aussi lu cette fic ! Je suis contente qu'elle te plaise. La raison pour laquelle aucune de mes fics n'est finie (maintenant, la traduction est terminée quand même lol), c'est parce que j'écris mes chapitres au fur et à mesure, je n'attends pas d'avoir fini l'histoire pour la mettre en ligne. Je m'aide des remarques qu'on peut me faire dans les reviews pour expliquer ou insister sur certaines choses. Par exemple, le personnage de Blaise a pris de l'ampleur suite à la demande générale. Au début, il ne devait pas être aussi important.
J'espère que la suite de cette histoire te plaira. A bientôt !
Mifibou : Bonne année à toi, et bonne santé. Que tes projets se concrétisent. Je te remercie pour ta review, je suis très heureuse que cette histoire t'intéresse toujours. Si les rebondissements te plaisent, tu vas être servi dans ce nouveau chapitre lol. En fait, il y en aura un, un tout petit. Je te laisse lire la suite, en espérant qu'elle te plaira. Elle amorce la guerre avec Voldemort et donc, la fin de la fic.
Gros bisous et à bientôt.
Whizzbee : Je te remercie beaucoup pour ta review, je suis vraiment enchantée que cette histoire te plaise. Je suis très touchée que tu attendes la suite avec impatience et je suis désolée qu'elle ait tardée. J'espère que l'intrigue de ce nouveau ne sera pas décevante étant donné qu'il arrive en retard. Je pense qu'il contient une petite surprise (ou alors tu t'en doutais et là je dis bravo lol) Décidément, Marie a des copines très gentilles avec moi, ça me donne envie d'écrire rapidement Je te souhaite une bonne lecture. A bientôt ! ps : en rapport avec ta réponse à ma réponse de « Joyeux Noël… », je comprends tout à fait ce que tu dis, mais il faut comprendre que jamais je ne parviendrai à me dire « on me lit car j'ai un style lisible »…question de confiance en soi, et si je le pensais, je serais une sacrée prétentieuse.
Didinette207 : Je te remercie beaucoup pour ta review et je suis désolée d'avoir coupé si abruptement. En plus, j'ai mis un temps fou à écrire la suite alors, encore une fois, toutes mes excuses. Je suis très heureuse que ma fic te plaise et j'espère que la suite te plaira tout autant, elle comporte encore un ou deux rebondissements. Bonne lecture et à bientôt.
Alexiel.V : Merci à toi. C'est vrai que Lucius pourrait être courageux et aider Draco. Maintenant, le fera-t-il dans ce chapitre ? Une chose est sûre, il va devoir se décider entre son fils et son maître. Quant au « je t'aime, » je pense que c'était vraiment le moment où jamais. J'espère que la suite te plaira. Bonne lecture et à bientôt !
Verdimilius : Je te remercie pour ta review, elle m'a poussée à mettre mes idées en place pour la suite (et je peux déjà te dire que j'ai le chapitre 15 en tête). Je suis désolée du temps que j'ai mis à écrire la suite de cette histoire. J'ai eu des contretemps en cascade mais je peux te garantir que c'est la dernière fois que je mets autant de temps à mettre mes chapitres à jour, surtout que la fic touche à sa fin. Je te laisse lire la suite, en espérant qu'elle ne sera pas décevante. Bonne lecture et à bientôt.
Verdimilius2 : Encore merci pour cette deuxième review, j'espère que tu n'étais pas trop fatigué pour le travail. Encore toutes mes excuses, ce chapitre a intérêt d'être pas trop mauvais vu le temps que je t'ai fait attendre. Bisous !
SEB : Des menaces ? N'oublie pas que, moi aussi, je sais où tu habites mon petit Seb et qu'en plus, j'ai la main lourde ! Sincèrement, je te remercie pour ta review, ça me fait très plaisir que tu aimes cette fic (remarque, tu dis aussi que je chante bien alors que j'ai une voix horrible…finalement, je vais mal prendre ton compliment sur ma façon d'écrire lol). Sirius, se sentir niais ? Jamais. Je t'embrasse et je te laisse lire la suite. Bizzzz the fly ! Ps : Anagrammes va te kicker ton ass si tu m'embêtes ! ps 2 : Happy birthday you dumb ass !
Damien : Merci à toi et merci de m'avoir rappelé qu'effectivement, Seb ne savait pas où j'habitais ! lol. Que dire à part que chacune de tes remarques était bien sentie et qu'ils ont de la chance de t'avoir à Beantown land ? J'ai aussi beaucoup de chance…Je n'ai pas d'ami comme toi. Oh no no no, pas d'autre ami, comme toi.
Petrus : Wow, je te remercie pour cette review très intéressante. Ne t'excuse pas d'avoir écrit si longtemps, l'important est que tu aies pu me donner toutes tes impressions, et puis tu as dû te rendre compte que j'aimais assez communiquer sur ce qu'on pense de ma prose, échanger des points de vues et voir si j'aurais été trop vague à certains endroits histoire de remédier au problème par la suite. Je vais essayer de répondre sans rien oublier mais avant tout, sache que je suis très heureuse que cette fic te plaise. Pour information, elle est presque terminée étant donné qu'il reste 2 chapitres, maximum 3 après celui-ci, j'espère qu'ils te plairont et que la fin ne sera pas décevante.
Je suis contente que tu aies remarqué la façon que j'avais de qualifier Harry et Draco, en opposition avec le côté qu'ils étaient censés représenter. Tu es le seul à avoir relevé, alors j'applaudis. C'est très intéressant de voir ce que certains retiennent, comparé à d'autres (oui, oui, je suis le genre de folle qui lit les reviews comme des histoires et qui donne son avis sur l'avis lol)
Dans mon monde, « émotionné » se dit sans problème, c'est un signe d'originalité alors soies émotionné autant que tu le veux ( et là j'hallucine car mon correcteur d'orthographe me dit qu'effectivement, émotionné existe alors que j'étais sûre du contraire.)
Je ne suis pas très fan des fics dans lesquelles Rogue se transforme par magie en gentil parrain de Harry. Je trouve intéressante cette façon qu'il a de le détester, ce pauvre Harry. Je ne crois pas qu'il sera gentil avec lui dans mes fics, ce serait trop étrange d'écrire « Severus prit alors Harry dans ses bras et il le berça à la façon d'un père. » Déjà que Sirius ne le faisait pas. A moins que JKR n'écrive dans le tome 6 un revirement de situation impressionnant en ce qui concerne la relation entre Rogue et Harry.
Pour l'ange blond et le brun ténébreux, je les ai trouvés à « mecs introuvables shop », ça se situe à l'ouest de « si seulement j'avais l'adresse » ptdr. En tout cas, si le père Noël t'apportes un de ces deux spécimens, dis le moi et je passerai ma commande dans les plus brefs délais lol.
J'ai du mal avec Dumbledore par contre. Je pense qu'il dissimule trop la vérité et que, dans le cas de Sirius (que je veux à Noël, tout nu dans ma cheminée…pas allumée la cheminée, merci.) les choses auraient pu tourner autrement qu'au drame s'il avait parlé. Mais il a effectivement ce coté papi gâteau qui peut être plaisant.
En ce qui concerne le retour de Sirius, j'avoue être passée un peu vite sur les explications, j'aurais dû peut être m'attarder plus avant. En fait, Sirius n'était pas mort dans mon histoire (même si je pense que dans les livres de JKR, il est réellement mort). Disons que je refuse une mort aussi étrange et peu expliquée. Donc je suis partie de l'idée que l'arche est une porte de communication entre le monde des vivants et celui des morts. Celui qui passe sous l'arche ne meurt pas mais se retrouve coincé, c'est pour cela que Draco dit que c'est un miroir de Rised en pire et que c'est dangereux de faire connaître son existence, dans la mesure où tout le monde voudrait passer sous cette arche pour revoir ses morts. Je ne voulais pas que Sirius soit mort justement à cause de ce que tu dis : et pourquoi pas les parents de Harry et pire, Voldemort. Tout cela était expliqué par Draco dans sa conversation avec Rogue, juste avant de faire revenir Sirius mais je pense être passée un peu vite sur le sujet.
Quant à ton point de vue au sujet d'Hermione, il est tout à fait justifié. Il me fallait dans l'histoire, une personne qui mette Harry en garde contre le manque de communication et qui lance quelques pistes pour la suite…notamment pour ce que vous allez découvrir dans ce chapitre : jusque là, personne n'a fait le rapprochement entre ce la conversation que Dumbledore a eue avec Draco et une chose qu'Hermione a dite à Harry. Ou alors tout le monde s'en est aperçu et ne m'a rien dit et mon effet de surprise va tomber lamentablement à l'eau.
Je n'ai aucune idée d'où peuvent provenir les expressions de Blaise, probablement du coin le plus amusant de mon cerveau. Sauf l'expression « quelqu'un peut m'arracher un bras pour me frapper avec » que j'ai entendue dans un film ou une série, j'ai la mémoire qui flanche.
Je n'avais pas l'impression d'écrire que les garçons passaient leur temps à se faire des papouilles. Ron et Harry ne s'en font pas, et Blaise en fait à Draco parce qu'il a besoin de le toucher étant donné qu'il l'aime. Draco accepte cela car c'est une habitude depuis toujours entre eux, c'était sa seule source d'affection. Draco embrasse Rogue parce qu'il profite de l'amour que le professeur porte à Sirius pour se venger d'Harry. A part ça, je ne vois pas trop qui d'autre peut s'embrasser (il faut dire que j'écris la nuit, dans un état proche de l'hypnose et que je ne relis qu'une fois mes chapitres, alors j'ai peut être écrit des histoires de potes qui s'embrassent mais je ne m'en rappelle pas dans ce cas. Il y en a d'autres ?)
Pour l'espion, tu auras la réponse dans ce chapitre, je ne suis donc pas trop sadique sur ce coup là (ok, ça fait 13 chapitres que je cache son identité, je suis peut être un peu garce sur les bords). Quant à Voldemort, on sait qu'il ne peut…mais attends, si je te laissais lire au lieu de m'étaler sur le sujet ? Encore merci pour tes remarques pertinentes et bonne lecture. Désolée pour le retard.
Maira : Merci pour ta review de Joyeux Noël Professeur Potter, je suis contente que ce one shot t'ait fait rire. Voici déjà la suite de cette fic, en espérant qu'elle te plaira. A bientôt.
Isabelle4ever : Merci beaucoup de lire cette histoire. Je suis heureuse qu'elle te plaise et voici donc la suite, avec toutes mes excuses pour le retard. A bientôt.
Ilys : Coucou ! J'espère que ton rhume va mieux. En tout cas, je suis contente d'avoir pu te faire passer le temps avec mes histoires. Je te remercie pour tes reviews, elles m'ont donné le sourire toute la soirée et je me suis empressée de finir ce chapitre après ça. Tout d'abord, merci pour ton opinion sur Joyeux Noel Professeur Potter. C'était un gros délire. Je voulais écrire quelque chose de moins sérieux que mes deux autres fics et je suis contente que ça t'ait plu. Le « bisou » de Severus est, à mon avis, drôle car il nous rappelle à tous l'oncle ou la grand-mère qui nous disait ça quand on était petit, non ? Lol.
Pour ce chapitre 13, j'avoue que la fin était très abrupte et qu'en plus, j'ai mis deux mois et demie à mettre la suite en ligne. Autant dire que j'ai abusé par manque de temps, mais cela ne se reproduira plus, promis. Je te suis à cent pour cent pour la pétition et la manif devant chez JKR pour le retour de Sirius. Pourquoi pas un autre ? Pourquoi forcément lui ? Elle ne pouvait pas tuer, je ne sais pas moi, Bellatrix par exemple ? Je crois que JKR a éliminé Sirius justement parce qu'il était trop…Miam !
Mdr, « revenons à nos hippogriffes » ! J'ai adoré cette expression. Au passage, je suis contente que Blaise te plaise comme personnage. Je me suis beaucoup attachée à lui et ça a été dur de lui donner un rôle à contre-emploi dans Trauma.
Je vais te laisser lire la suite à présent, en espérant qu'elle te plaira. Encore merci à toi et gros bisous ! Bon rétablissement.
CHAPITRE QUATORZE : ET MAINTENANT ?
O
Harry tomba à genoux et il lui sembla que le soleil ne se lèverait plus tant qu'il n'aurait pas retrouvé Draco. Il resta quelques minutes, sourd et muet, inconscient du tumulte qui régnait autour de lui. Hermione le secouait doucement mais il ne réagissait pas. La seule chose que son esprit enregistrait était l'enlèvement de Draco. Pourquoi n'avait-il pas réagi quand son père s'était saisi de lui ? Pourquoi fallait-il qu'il craigne toujours autant cet homme qui ne méritait pas d'avoir un fils comme lui ?
Il reprit lentement conscience de son entourage au moment où Gregory Goyle tomba à genoux à ses côtés, l'air totalement perdu. Pour la première fois, Harry éprouva de la peine pour le molosse. Il se releva avec difficultés. Il avait l'impression qu'il portait toute la douleur du monde en lui. Il ôta ses lunettes et il se frotta les yeux pour se donner le temps de reprendre une contenance devant ses amis.
« Harry, insista Hermione. Il faut qu'on retourne à Poudlard.
- Laisse le, Hermione, » intervint Sirius en posant une main rassurante sur l'épaule de son filleul.
Harry remit ses lunettes et il lança sur la foule un regard absent. Il avait envie de se jeter dans les bras de Sirius et de pleurer toutes les larmes de son corps en hurlant sa rage. Au lieu de cela, il serra les dents et il fit un sourire triste à Blaise qui tentait de consoler Pansy.
« Tu as raison, Herm', dit-il d'un air résolu. Retournons à Poudlard.
- Tu me rassures, je craignais que tu veuilles suivre Voldemort pour sauver Draco, répondit Hermione.
- C'est exactement ce que je compte faire, prononça Harry. Mais avant, il faut que Dumbledore me fasse un portoloin, je ne sais pas où habite Draco. Et je te défends de vouloir m'arrêter, Herm'. »
Hermione préféra attendre d'être en présence de Dumbledore pour négocier plus avant. Voyant le regard décidé de Ron, elle retint un soupir, sachant exactement ce qu'il allait faire. Il allait suivre Harry, comme l'année précédente. Hermione frissonna en repensant au corps de Sirius traversant l'Arche. Comment pouvait-elle empêcher Harry et Ron de partir à la recherche de Draco sans mentionner cet épisode douloureux, provocant à coup sûr la colère des deux garçons ? Elle prit Ron par la main et elle suivit Harry, qui marchait devant eux d'un pas nerveux.
Une fois arrivés à Poudlard, la nouvelle de l'enlèvement de Draco se répandit comme une traînée de poudre à cause de Terry Boot qui avait assisté à la scène de loin, et de nombreux élèves de deuxième année se précipitèrent à la rencontre de Sirius, le plus abordable des professeurs, pour lui demander les détails de l'histoire. Pour la première fois, Sirius les ignora et il laissa Remus Lupin leur répondre. Harry avait des envies de meurtre en voyant ces gamins venir chercher le ragot mais il parvint à contenir sa rage. Draco avait besoin de lui et c'était tout ce qui comptait pour l'instant. Même Severus Rogue préféra rester silencieux devant le visage fermé et les yeux assassins du Survivant. Il se contenta de le toiser avec hauteur quand ils pénétrèrent dans le bureau du Directeur.
Dumbledore les accueillit avec un triste sourire, visiblement déjà au courant de la situation. Harry se laissa lourdement tomber dans un fauteuil et Hermione prit place sur l'accoudoir, comme si elle voulait être le plus près possible de lui au cas où il déciderait de s'enfuir. Blaise s'affala dans le deuxième fauteuil et Ron resta debout derrière lui. Quant à Sirius, il s'assit avec une désinvolture juvénile sur le coin du bureau du Directeur. Rogue se tenait à la droite du Directeur, les bras croisés, le regard rivé sur Harry, contenant à peine ses reproches silencieux. Dobby entra à son tour, un grand plateau de biscuits dans les mains.
Harry et Sirius se tournèrent en même temps vers le Directeur et ce fut le jeune homme qui prit la parole en premier, mettant en mots le fond de la pensée de son parrain.
« Vous croyez vraiment que c'est le moment de se taper le thé et les petits gâteaux ? Draco a été enlevé…Et pas par n'importe quel pignouf ! Par Voldemort, rien que ça !
- Je le sais bien, Harry, déclara Dumbledore d'une voix étrangement fatiguée. Mais je te demande de ne pas agir de manière inconsidérée. Laisse nous trouver une solution à ce problème sans te mettre en danger.
- Pour l'instant, Draco est en danger, insista Harry, et je crois qu'on devrait aller le sauver avant que Voldemort lui fasse je ne sais quoi qui me donne envie de vomir rien que d'y penser !
- Ne soyez pas aussi immature, Potter, susurra le professeur Rogue. Toute action entreprise sans avoir été mûrement réfléchie pourrait se retourner contre Draco. Vous est-il si difficile d'utiliser la partie pensante de votre cerveau ?
- Ne parle pas de cette manière à mon filleul, Servilo ! Tonna Sirius. Il veut aider Draco et je le suivrai dans sa démarche, que ça te plaise ou non. Viens Harry, allons botter le cul des Mangemorts.
- Je vous suis, lança Ron en regardant Blaise qui ne bougeait pas de son fauteuil.
- Réfléchissez, Potter, déclara Rogue d'une voix trop calme pour être amicale. Rappelez vous de ce qui est arrivé la dernière fois que vous avez agi sans vous servir de vos neurones pour aller sauver quelqu'un. Nous…Vous avez perdu Sirius, et si Draco n'avait pas été à l'écoute de cet affreux chat, Black serait toujours derrière l'Arche, faisant la conversation avec les morts. Nous voulons tous aider Draco mais avant tout, il faut mettre au point un plan.
- Ainsi, vous vous faites le porte-parole de la raison, professeur Rogue ? Demanda Harry d'un air agressif, même si les mots du professeur l'avaient fait pâlir. Vous êtes amoureux de Sirius depuis toujours et pourtant, vous n'avez pas levé le petit doigt pour le protéger quand il a été injustement accusé de meurtre ou quand il est passé sous l'Arcade…Vous vous attendez vraiment à ce que je suive les conseils d'un lâche affectif ? J'aime Draco et je l'assume pleinement. Je veux qu'il soit en sécurité, point. »
C'est en voyant Ron, les yeux exorbités, que Harry comprit son erreur. Hermione avait la main sur la bouche, stupéfaite, alors que Blaise avait adopté la même position pour masquer son sourire amusé. Dumbledore n'avait même pas l'air surpris. Rogue fixait Harry avec détachement, comme si le Gryffondor était complètement fou et que cela n'était pas nouveau. Il avait pourtant les mâchoires beaucoup trop serrées pour quelqu'un de détaché. Quant au principal intéressé, il ne quittait pas son filleul du regard, cherchant un signe montrant que Harry était en plein délire. Le Survivant se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux et il détourna les yeux pour se concentrer sur Dobby…Dobby !
Il se leva d'un bond et attrapa l'elfe par le bras.
« Dobby, toi tu connais le Manoir Malfoy ! Tu sais comment et où trouver Draco ! »
L'elfe couina un peu, trop terrorisé par l'évocation de la demeure maudite. Dumbledore toussota et les regards se tournèrent vers lui, à part celui de Sirius qui scrutait Severus d'un air incrédule. Le professeur de Potion répondit par une œillade noire en direction de l'Animagus.
« Harry, c'est pour cela que j'ai fait venir Dobby justement, expliqua le Directeur. Il sait probablement où se trouve Draco. Quant à toi, Harry, tu es lié à Draco par le sang échangé entre Voldemort et lui lors de la cérémonie de partage des pouvoirs. Peux tu faire le vide pour essayer de le visualiser ? »
Harry hocha la tête, se giflant mentalement de ne pas y avoir pensé plus tôt. C'était pourtant évident. Il commençait à croire qu'Hermione avait raison quand elle lui disait qu'il agissait toujours trop vite, sans envisager toutes les possibilités. Le souvenir de Sirius passant à travers l'Arcade était encore vivace dans son esprit. Il ressentait toujours une grande culpabilité à ce sujet, même si Sirius lui avait affirmé qu'il n'avait rien fait d'autre que de vouloir lui porter secours et que c'était louable.
Il ferma les yeux et il se concentra, tentant d'entrer en contact avec Draco. Il lui semblait qu'il se heurtait à un mur. Il avait entrevu ce qui était certainement la façade du Manoir mais ensuite, c'était le trou noir. Il commençait à perdre patience et l'urgence de la situation tombait sur lui comme un coup de fouet, violent, provocant une souffrance immense.
« Je n'y arrive pas, soupira Harry en cherchant le regard bienveillant de Sirius. J'essaye mais rien ne se produit. »
Dobby poussa un nouveau petit couinement terrorisé et Blaise se tourna vers lui, les nerfs vrillés.
« Si tu sais quelque chose, dis le, tête de bite ! S'écria-t-il en se levant pour se retrouver aussitôt assis sous la pression des mains de Ron.
- Monsieur Zabini ! Tonna Rogue. Je vous saurais gré de modérer vos ardeurs lorsque vous parlez.
- Il sait quelque chose, ça se voit !
- Dis nous ce que tu sais, Dobby, demanda le professeur Dumbledore d'une voix douce et un peu amusée.
- Draco Malfoy Monsieur est puni ? Interrogea l'elfe en plongeant ses grands yeux terrorisés dans ceux de Harry.
- Oui, répondit Hermione. On peut dire qu'il est puni. »
Harry poussa un grognement agacé, trop impatient d'agir. Hermione lui fit un chaleureux sourire.
« Harry, je sais que tu es mort d'inquiétude, dit Hermione. Mais Draco est trop important aux yeux de Voldemort pour qu'il lui fasse du mal.
- Oui, mais détruire Harry est peut être plus important pour lui que maintenir Draco en vie, remarqua Ron.
- N'importe quoi, soupira Blaise. Draco compte plus pour Vo…le Seigneur des Ténèbres. Il est l'arme idéale contre Harry, surtout depuis qu'ils sont ensemble, et Vo…le Seigneur des Ténèbres ne peut pas blesser Draco. Où étiez vous quand Hermione et moi vous avons expliqué cette histoire de partage des pouvoirs !
- Comme toujours, rétorqua Ron, on ne vous écoutait pas.
- Blaise, mets lui ta couille droite dans la bouche et étouffe le avec, lança Hermione sous le regard médusé de l'assemblée – elle passait définitivement trop de temps avec Blaise. Je répète donc puisque vous ne jugez pas nécessaire de nous écouter : comme Draco et Voldemort ont échangé leurs pouvoirs, ils sont intimement liés l'un à l'autre, d'où la possibilité de communication télépathique entre eux. Hors, Draco, au lieu de se fermer comme Voldemort le voulait, s'est ouvert et il a assumé son ressenti. Cela affaiblit Voldemort puisque lui aussi, va ressentir les choses au lieu de les prendre avec froideur. Avec la question des émotions pures, c'est Draco qui domine le couple. Pour le reste, Voldemort est bien plus puissant, plus meurtrier, mais il ne peut rien contre Draco. Draco est plus fin dans ses choix et Voldemort ne peut pas lui faire de mal, car cela reviendrait se blesser soi-même. D'un autre coté, le penchant sadique de Draco va jouer contre lui si Voldemort adopte également cette attitude. N'importe qui peut blesser Draco ou Voldemort, mais ils ne peuvent pas le faire mutuellement. Si Draco jetait un sortilège impardonnable à Voldemort, il le ressentirait aussi et il en subirait les méfaits. Pareil si Voldemort voulait meurtrir Draco.
- J'ajoute que si Draco se faisait du mal à lui-même, le Seigneur des Ténèbres serait aussi souffrant, précisa Blaise. Mais si je tuais Draco, Le Seigneur des Ténèbres continuerait à danser la gigue la bite au vent sans s'inquiéter. Comme Draco et l'autre fou ont l'instinct de survie, ils ne s'affronteront pas. Voldemort n'a pas envie de souffrir, il n'est pas masochiste. Même si seul Harry peut le tuer, il ne va pas risquer d'éliminer Draco sans savoir quelles en seraient les conséquences pour lui. Ils fonctionnent en circuit fermé si vous voulez, se protégeant l'un l'autre, mais si quelqu'un venait à briser leur lien, cela ne serait pas nocif pour celui qui survivrait.
- D'accord, nous savons que Voldemort ne fera rien à Draco, remarqua Sirius en évitant soigneusement de regarder Rogue. Draco est sa plus grande force, comme sa plus grande faiblesse, exactement comme pour Harry. Draco reste quand même l'Héritier et, surtout, une arme contre Harry. C'est certainement dans cette optique que Voldemort l'a enlevé. A présent, laissons Dobby nous dire ce qu'il sait sur l'impossibilité d'Harry à entrer en contact avec lui. »
L'elfe poussa un petit soupir et il bomba le torse pour se donner de l'importance et, surtout, du courage.
« Dobby veut aider Draco Malfoy Monsieur. Il existe dans le Manoir du Maître Lucius Malfoy un cachot conçu spécialement pour Draco Malfoy. »
Harry remua sur son fauteuil, en proie à une forte envie de tuer le père de Draco, et sa mère avec.
« Dans ce cachot, tout le monde peut faire de la magie à part Draco Malfoy. C'est pour cela que Harry Potter Monsieur ne peut pas entrer en télépathie avec lui. Il est privé de ses pouvoirs, ainsi les Maîtres peuvent le punir et le laisser moisir dans le cachot, gémit Dobby alors que ses grands yeux noirs se mouillaient. Dobby a trop souvent vu Draco Malfoy Monsieur prisonnier du cachot. Mais Dobby sait où il se trouve et Dobby peut aller le voir. Les anciens maîtres de Dobby avaient tellement d'elfes de maison qu'ils ne connaissaient pas la moitié d'entre eux. Dobby peut y arriver ! »
L'elfe semblait à présent pris d'une euphorie presque démente alors que ses mains battaient la cadence d'une musique imaginaire.
« Dobby, c'est une mission dangereuse, es-tu sûr de vouloir y aller ? Demanda Dumbledore.
- Oui, Dobby va rapporter des nouvelles du mari d'Harry Potter Monsieur ! »
Harry ne pu retenir un sourire empreint de lassitude et l'elfe disparut dans un « pop » sonore pour réapparaître dans un cachot glacial et humide, dans les sous sols du Manoir Malfoy.
Draco était assis à même le sol, tremblant de froid mais en bonne santé. Son père l'avait jeté là dès leur arrivée par Portoloin et Voldemort venait de le quitter. Il lui avait juste dit qu'il était très déçu et il s'était presque excusé de devoir laisser Draco dans cet endroit sordide. En bon petit automate, Draco lui avait assuré qu'il comprenait et qu'il méritait le châtiment qui lui serait donné. Il savait au fond de lui qu'il ne le tuerait pas, il ne le pouvait pas…Pas encore. Il n'était pas dupe et il n'ignorait pas que Voldemort avait besoin de lui pour affaiblir Harry. Il avait cessé d'être l'Héritier vénéré au moment où il avait choisi son camp.
Draco sursauta quand Dobby fit son apparition et il le fixa d'un air incrédule.
« Il faut que tu partes, dit-il avec assurance, ils ne me feront rien mais toi, s'ils t'attrapent, ils te tueront.
- Dobby veut être sûr que Draco Malfoy Monsieur va bien. Harry Potter Monsieur est très inquiet pour son mari. »
Draco fit un sourire en coin et il prit Dobby par les épaules.
« Retourne voir Dumbledore et prend un parchemin et un crayon. J'ai un message à faire passer. »
Dobby disparut quelques secondes à peine et il tendit joyeusement les affaires que Draco avait demandées. Le blond Serpentard émit un petit rire en imaginant la tête de ses amis et de Rogue en voyant Dobby revenir pour prendre du papier et de quoi écrire. Il jeta un coup d'œil à son poignet et, avec regret, il ôta le bracelet que Harry lui avait offert. Il le mit alors dans la main de l'elfe.
« Apporte ça à Harry Potter, dis lui que je vais bien, » ordonna Draco en refermant les petits doigts de Dobby autour du bracelet dont la maille était forte, épaisse, incassable.
Il écrivit ensuite soigneusement sa lettre, espérant qu'il trouverait les mots pour empêcher Harry de faire une chose qu'il regretterait.
Harry, écrivit-il.
Je veux que tu saches que je vais bien et que rien ne m'a été fait. Le bracelet te montre que j'ai confiance et que je sais que Voldemort ne me blessera pas.
Ne fais surtout rien pour venir me chercher car je serai de retour à Poudlard demain soir au plus tard selon mon père. Il a ajouté que mon retour prendrait éventuellement plus de temps si l'espion faisait mal son travail. Je ne sais pas qui est cet espion mais, Harry, prends garde à toi.
Je sens que la bataille finale est pour bientôt alors surtout, entraîne toi plus encore.
Je ne veux pas que tu perdes ton temps à te reprocher ma disparition, puisque je serai bientôt avec toi. Peu importe comment je serai à mon retour, ne te laisse pas influencer et concentre toi sur ta mission.
Je t'aime et je voudrais que tu saches à quel point je m'en veux d'avoir été aussi pudique dans mes sentiments. J'aurais dû te le dire bien plus tôt mais je n'y arrivais pas. Si nous survivons à la guerre, je passerai mes journées à te le dire, encore et encore, jusqu'à ce que tu me supplies de me taire.
Je t'aime petit Gryffondor merdique.
D.A.
Draco tendit le bout de parchemin à Dobby et il serra la main de l'elfe.
« Sauve toi maintenant. Ils vont bientôt revenir, prévint Draco. Je te remercie Dobby. »
Dobby sembla vouloir dire quelque chose mais ses lèvres restèrent scellées alors que ses yeux s'emplirent de grosses larmes. Il disparut et Draco se retrouva à nouveau dans le silence pesant du cachot. Il ramena ses jambes sur son torse et il posa son menton sur ses genoux. Combien de fois avait-il été jeté blessé, presque brisé, dans cet endroit lugubre ? Combien de semaines avait-il passé à observer les rats qui couraient le long des murs, et à s'empêcher de dormir justement à cause de ces rats ?
Il s'était si souvent senti abandonné, obligé de subir une éducation qu'il trouvait justifiée à l'époque. Il avait rêvé de quelqu'un qui prenne soin de lui, même s'il était persuadé de ne pas mériter d'amour. Il était le mauvais fils, celui qui passait son temps à décevoir ses parents.
Aujourd'hui les choses étaient différentes. Il était plus fort et il n'était pas seul. Chaque minute, chaque seconde, Harry était avec lui en pensée. Draco pouvait sentir son corps contre le sien et cela servait amplement à le réchauffer. Il savait qu'à Poudlard, quelqu'un de magnifique était amoureux de lui et que rien de ce que pourrait faire Voldemort n'allait changer cet état de choses. Il réprima un frisson. Il espérait qu'Harry l'aimerait encore après avoir appris ce que Draco n'avait pas encore eu le temps de lui avouer. Draco sourit à personne et il ferma les yeux. Harry n'était pas du genre à vous détester pour une chose que vous ne contrôlez pas, même si vous auriez dû la contrôler à un moment donné.
Il ne savait pas combien de temps il avait passé à grelotter, avec le seul souvenir de son corps dans celui d'Harry pour le réchauffer quand la porte s'ouvrit en claquant. Draco se retint de sursauter et il leva lentement son regard vers Voldemort, Narcissa et Lucius.
« Où est passée ta bonne éducation ? Demanda Lucius d'une voix sèche. Lève toi pour accueillir le Seigneur des Ténèbres ! »
Draco se contenta de toiser son père avec hargne, un sourire sarcastique sur le coin des lèvres. Lucius n'attendit pas pour pointer sa baguette vers lui et le projeter contre le mur opposé. Draco retomba lourdement et il dû se tenir au mur pour se mettre debout, mais son sourire n'avait pas quitté ses lèvres.
« C'est amusant, père. Aucun de mes critères ne correspond à ce que tu appelles la bonne éducation. Se polynectariser pour coucher avec un adolescent n'est pas, à proprement parler, une preuve de bonne éducation.
- Tais toi ! Tu me déçois beaucoup Draco. Nous t'avons appris à devenir quelqu'un de puissant et tu as choisi de suivre Potter, c'est lamentable.
- Pas plus lamentable que de baiser mon copain, père. »
Le deuxième sortilège laissa Draco sans souffle pendant quelques instants. Il prenait une grande goulée d'air lorsqu'il entendit la voix de Voldemort.
« Il suffit, Lucius ! N'oublie pas que ce jeune homme n'est plus ton fils ! Il est MON projet. Laisse moi lui parler et tais toi ! »
Le Seigneur des Ténèbres s'approcha alors de Draco, qui tentait de se relever. Il saisit une poignée de cheveux blonds et il tira la tête du Serpentard en arrière pour le forcer à le regarder. Draco plongea ses prunelles grises dans celles, effrayantes, du Lord Voldemort. Il sentit la main du mage noir se resserrer autour de sa gorge, ses longs ongles se plantant dans sa chair délicate.
« Tu m'as beaucoup déçu, Héritier, » susurra Voldemort en serrant plus fort. « Peut-être devrais-je te tuer et pendre ton corps démembré aux grilles de Poudlard, pour faire plaisir à Harry Potter. »
Il chercha de la peur dans les yeux du jeune homme mais il n'y trouva que de l'arrogance. Draco lisait en lui comme dans un livre ouvert et il savait qu'il n'en ferait rien. Voldemort fit alors un sourire carnassier et il relâcha Draco.
« Tu as raison, je ne te ferai rien pour le moment. Mais tu vas devoir te racheter si tu veux rester en vie, et accepter ta punition. Ne crains rien, tout sera bientôt terminé et tu pourras retourner auprès de Potter pour l'éliminer. En attendant, tu comprends que tu as dépassé les bornes, n'est ce pas ? »
Draco hocha la tête sans conviction.
« Tu comprends donc que nous devons te corriger pour cela ?
Draco hocha à nouveau la tête.
« Narcissa, punis le mais ne laisses pas te traces. Je déteste que mon joyau de pureté soit abîmé, lança Voldemort en caressant la joue de Draco. Ne t'en fais pas jeune Dragon, ça ne sera pas long et tu pourras ensuite dormir dans ta chambre. »
Le Seigneur des Ténèbres sortit alors du cachot, suivi de près par Lucius, alors que Narcissa regardait son fils avec la même excitation que si elle découvrait son cadeau de Noël. Draco se releva et recula d'un pas mais sa mère fondit sur lui comme une panthère. Elle le plaqua au sol, lui tordit le bras dans le dos et ce n'est que lorsqu'elle entendit le craquement inquiétant de son épaule, accompagné par un faible gémissement, qu'elle lâcha prise. Elle caressa les cheveux de Draco sans la moindre douceur, l'immobilisant en enfonçant son genou dans le dos de Draco et elle murmura dans son oreille.
« Il ne fallait pas désobéir, petit Dragon. Nous t'aimons et nous voulons ce qu'il y a de meilleur pour toi.
- Je crois plutôt que vous êtes complètement folle, mère, » cracha Draco.
Narcissa appuya sur l'épaule démise de son fils qui retint un hurlement de douleur. Elle saisit alors sa baguette et elle le soumit au sortilège du Doloris. Lucius entra et il lui ordonna de sortir, ce qu'elle fit avec une docilité que Draco ne lui connaissait pas. Il cligna des yeux en essayant de rester conscient pour pouvoir darder sur Lucius un regard haineux.
« Pourquoi veux tu toujours provoquer, Draco ? Demanda Lucius d'un air las en l'aidant à s'asseoir contre le mur. Tu devrais te taire et elle se calmerait toute seule. Pourquoi en rajouter ?
- Je vous rappelle que votre femme est complètement déconnectée de la réalité, et depuis longtemps, cracha Draco en articulant difficilement. Que je me taise ou que je parle, c'est la même chose, alors autant parler, comme ça on est deux à prendre du plaisir.
- Arrête de faire le malin, fils.
- Je ne suis pas votre fils. Je ne vous pardonnerai jamais ce que vous avez fait à Harry.
- Ecoute moi, Harry Potter n'est pas là en ce moment, mais toi, si. C'est toi qui risques les pires ennuis si tu continues à agir ainsi. Qu'est ce que tu avais dans la tête ! Ramener Sirius Black ! Quelle erreur ! Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur, Draco, alors s'il te plait, fais ce qu'on te dit. Quant à Potter, sache que je ne voulais pas faire ça, on me l'a ordonné.
- C'est trop facile, Lucius, déclara Draco en essayant d'ignorer la douleur persistant dans son épaule. Vous jouez les parfaits Mangemorts et, dès que votre Maître a le dos tourné, vous essayez de devenir un bon père. Les choses ne sont pas aussi simples ; je ne suis pas aussi naïf. Vous refusez de faire un choix qui vous mettrait en danger, soit. Vous refusez de perdre votre fils unique, soit. Mais ne me demandez pas d'agir comme vous. Je suis trop entier pour faire ce dont je n'ai pas envie. Vous voulez rester dans les bonnes grâces de Voldemort pour rester en vie, très bien. Mais n'oubliez pas que Voldemort ne gagnera pas cette guerre et que vous aurez à subir l'humiliation d'avoir été tenu en échec par un Survivant de seize ans.
- Je sais tout ça, Draco. Je n'ai pas le choix, j'ai suivi le Seigneur des Ténèbres depuis le début et je ne peux pas changer maintenant.
- Je n'ai aucun respect pour vous. Et dire qu'avant, vous étiez mon héros, un roc incassable à mes yeux alors qu'en réalité, vous avez peur. Votre haine des Moldus vous perdra, père. J'espère qu'Hermione Granger sera celle qui vous arrêtera sur le champ de bataille. C'est dur n'est ce pas ? C'est dur d'avoir un fils qui, au final, a épousé la cause des Weasley. »
Lucius poussa un grognement désapprobateur mais il ne dit rien. Draco ne le comprenait pas mais bientôt, tout cela n'aurait plus d'importance. Dès le lendemain, son fils retournerait dans le droit chemin. Dès le lendemain, Draco serait à nouveau l'Héritier.
O
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Harry était assis, seul dans la salle commune des Gryffondor. Il était une heure du matin et il ne parvenait pas à dormir. Il fit une énième relecture de la lettre que Draco lui avait fait parvenir et il sentit son cœur cogner plus fort dans sa poitrine, comme à chaque fois qu'il posait les yeux sur ce parchemin. Ses bras souffraient du vide causé par l'absence de Draco et tout son être semblait le réclamer à corps et à cris. Le bracelet, qu'il avait passé à son propre poignet, lui semblait trop lourd à porter. Il ne regrettait pas d'avoir toujours dit à Draco ce qu'il éprouvait pour lui car il ne se serait jamais pardonné de le savoir dans un cachot glacial, ignorant qu'il représentait tout pour Harry. Quoi qu'il en soit, il ne supportait pas de le savoir prisonnier de Voldemort, même s'il ne risquait rien de grave selon ses amis. Harry n'était pas le genre de personne à rester assise et à attendre que les choses de décantent d'elles-mêmes. Harry était un fonceur et il avait besoin d'agir, même si l'épisode avec Sirius et l'Arcade lui avait largement fait perdre confiance en son instinct.
Depuis ce jour, au Département des Mystères, Harry était plus frileux quand il s'agissait d'agir. Il avait l'impression de subir les évènements depuis ce début d'année plutôt que d'aller contre eux. Certes, il s'entraînait durement pour affronter Voldemort, mais pour le reste, ses émotions prenaient le dessus et il n'osait pas trop bouger, de peur de provoquer une catastrophe aussi terrible que celle arrivée à Sirius. Pourtant, comme le lui avait dit Blaise, c'était Bellatrix qui avait envoyé Sirius à travers l'Arcade, mais Harry ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable.
L'image de Draco, le corps en lévitation, en sang s'imposa à sa mémoire. Il revoyait clairement la neige immaculée se teinter lentement de rouge alors que la cérémonie de partage des pouvoirs avait commencée. Il glissa la lettre dans sa poche et il décida d'aller prendre l'air pour chasser ce souvenir atroce de ses pensées.
Il mit la veste en cuir que Draco lui avait offerte et il se mit à arpenter les couloirs de l'école, à la recherche d'une idée pour ramener l'homme de sa vie plus rapidement près de lui. Il crut entendre un bruit de pas et il se retourna vivement. Personne ne le suivait.
Il passa son chemin en restant tout de même attentif aux sons environnants. Il ne savait pas où il allait, mais chaque recoin du château lui rappelait Draco. Il avait foulé de sa démarche gracieuse, chaque dalle de ces couloirs et aujourd'hui, il avait été arraché à ceux qui l'aimaient vraiment. Harry soupira et il tourna sur la droite, sachant où ses pas le menaient.
A la Tour d'Astronomie.
A l'endroit où tout avait commencé entre eux.
Harry montait lentement les escaliers lorsqu'il se sentit plaqué face contre le mur. Un sortilège lui lia les mains dans le dos et il fut retourné pour se trouver devant...Rien. Il cligna des yeux, cherchant à scruter l'obscurité puis il soupira.
« Enlevez votre cape d'invisibilité, » ordonna-t-il en se maudissant de s'être laissé avoir aussi facilement.
Une forme noire, encapuchonnée se révéla alors.
« Harry, Harry, déclara une voix qu'il connaissait trop bien, toujours à jouer aux petits chefs à ce que je vois.
- Et toi, Cho, tu n'es pas en train de chialer dans un coin ? Etrange, rétorqua-t-il en la fusillant du regard alors qu'elle faisait descendre sa capuche.
- Au cas où tu n'aurais pas remarqué, tu n'es pas en position de l'ouvrir. Nous tenons ton petit chéri et il a besoin de ton aide pour rester en vie alors tu te tais et tu me laisses faire mon boulot tranquille.
- Tu as bien caché ton jeu. Personne ne s'attendait à ce que l'espion de Voldemort soit une pleureuse professionnelle, une morveuse plus précisément.
- Tais toi ! Hurla Cho en le giflant avec une telle force que sa tête cogna contre le mur. Tu la fermes et tu me laisses faire ce que j'ai à faire. Tu m'as piqué Draco, mais je te dis tout de suite que bientôt, c'est moi qui serai avec lui.
- Et c'est Voldemort qui célèbrera la cérémonie de mariage ? » Ironisa Harry en esquivant un deuxième coup.
Cho le toisa longuement, un sourire indéfinissable au bord des lèvres. Elle s'avança ensuite et Harry chargea. Elle recula vivement et elle pointa sa baguette sur le front d'Harry.
« A ta place, j'éviterais, susurra-t-elle en ouvrant les pans de sa robe, révélant un ventre déjà bien arrondi. Tu ne voudrais pas qu'il arrive malheur à l'enfant de ton chéri ?
- Je ne te crois pas. » Mentit Harry en recoupant les informations dont il disposait à toute vitesse.
Dumbledore avait voulu parler du comportement sexuel de Draco la dernière fois. Juste après cette conversation, Draco avait voulu s'expliquer avec Harry…D'une chose qui n'allait pas lui plaire. Et en effet, l'idée que Draco ait mis Cho Chang enceinte n'était pas des plus agréable, mais Harry s'en moquait. Seul le retour de Draco comptait pour lui. Cho avait aussi arrêté le Quidditch, et Hermione plus âgée lui avait dit que Draco avait choisi un Héritier. Hors il ne l'avait pas choisi, il l'avait tout simplement eu.
Harry ferma les yeux. Chaque fois qu'il pensait avoir connu le pire, quelque chose d'encore plus grave arrivait. Lorsqu'il sentit le souffle de Cho contre sa joue, il ouvrit les paupières.
« Cet enfant aurait pu être le tien si tu l'avais voulu, susurra-t-elle d'une voix qu'elle voulait sensuelle.
- Merci mais non merci. Je suis content que ce truc ne soit pas mon gosse. Visiblement, ça fait un moment que tu sers la cause de Voldemort. Tu as essayé de me séduire à cause de ça l'année dernière ?
- Bien entendu. Pourquoi aurai-je voulu de toi, après quelqu'un d'aussi bien que Cédric Diggory ?
- Aie, ça fait mal, plaisanta Harry. Et pourquoi Draco ?
- Pour t'embêter, mais ça n'a pas marché. Et au moment où je tombe amoureuse de lui, tu me le voles ! Je te déteste, Harry Potter !
- ça me brise le cœur. Bon, si on arrêtait les politesses et que tu me disais exactement ce que tu me veux ?
- Une mèche de cheveux, du sang et ta chute. »
Harry n'eut pas le loisir de demander pourquoi car Cho lui donna un coup de poing dans le nez. Elle récolta le sang sur un mouchoir blanc et elle lui coupa une mèche de cheveux dans la foulée.
« Draco est à moi, le Maître me l'a promis, lança Cho avec fierté.
- Ce que tu es idiote, Draco appartient à Voldemort, c'est son Héritier. Tu n'es rien. Il prendra ton bébé et il te tuera. »
Cho secoua la tête et elle fit demi-tour, redescendant rapidement l'escalier. Harry savait qu'il ne la reverrait plus à l'école. Il resta un instant, le dos appuyé contre le mur, cherchant sa respiration. Draco avait mis Cho Chang enceinte, Voldemort avait de quoi faire une cérémonie de magie noire contre Harry, Harry s'était laissé avoir comme un débutant…Décidément, les choses ne pouvaient pas être pires. Il se redressa et il déambula précautionneusement dans les couloirs, jusqu'aux appartements de Sirius. Il s'en voulait d'avoir dévoilé le secret de Rogue car depuis, Sirius avait paru particulièrement soucieux. Harry donna de grands coups de pieds dans la porte. Son parrain lui ouvrit, vêtu d'un simple jean, torse nu. Harry, malgré sa position inconfortable, ne pu s'empêcher de se sentir triste à la vue de ce corps squelettique.
« Harry ? Qu'est-il arrivé ? Interrogea Sirius en ôtant les liens de son filleul et en attrapant une serviette pour essuyer son visage ensanglanté.
- Je sais qui est l'espion, grommela Harry. C'est Cho Chang. Nous devons aller voir Dumbledore. »
Sans attendre son parrain, Harry se précipita dans le bureau du Directeur qui ne dormait pas. Le jeune homme l'accusa de lui avoir caché une information capitale à propos de Draco et Dumbledore ne s'excusa pas, rappelant à Harry que c'était à Draco de lui annoncer la nouvelle. Harry se rendit ensuite chez les Serpentard pour demander à Blaise s'il était au courant.
« Draco a mis enceinte la Chang ? Alors ça c'est hallucinant ! Qui aurait cru que les testicules du monsieur recelaient des trésors de reproduction !
- Blaise, ce n'est pas le moment, lança Pansy qui participait à la conversation. Je n'arrive pas à croire que ce con n'ait pas fait attention et qu'il ait mis enceinte cette roulure ! Vois tu, Harry, si je n'ai rien fait pour vous séparer Draco et toi, c'était parce que je savais que vous étiez faits l'un pour l'autre. Vous êtes si mignons ensemble. Mais elle…Cette chiennasse ! Si on se croise sur le champ de bataille, laissez la moi ! »
Pour la première fois depuis l'enlèvement de Draco, Harry, Blaise et Sirius sourirent.
« Pour en revenir à Draco, il ne m'avait rien dit, expliqua Blaise. Il a reçu un hibou de son père. Cela l'avait fait violemment pâlir et quand je lui ai demandé pourquoi il semblait si mal, il m'a juste répondu qu'il devait en parler avec toi avant. Il ne comptait pas te cacher cette information. Après tout, c'est toi le beau père du gosse.
- C'est mal si j'ai envie d'éliminer Cho et d'élever l'enfant avec Draco ? Interrogea Harry avec un sourire triste.
- C'est normal, répondit Sirius. Au moins, l'idée que Draco ait un enfant ne te choque pas trop.
- Si, énormément, mais il n'y a rien que l'on puisse faire contre ça alors autant l'accepter, soupira Harry en se levant. »
Ses amis le regardèrent partir sans le suivre, sachant qu'il avait besoin de temps pour digérer la nouvelle. Il monta sur la Tour d'Astronomie et il passa la nuit à réfléchir, assis contre le muret, les pans de sa veste bien refermés pour lui tenir chaud, essayant de faire le point sur les évènements de la journée. Sa relation avec Draco n'avait jamais été simple et Harry s'y était habitué. Il savait que les choses ne seraient jamais limpides et claires, qu'ils auraient toujours des obstacles à surmonter, mais cette nuit, Harry était prêt à tout supporter à la condition de revoir Draco sain et sauf, d'avoir le privilège de pouvoir le tenir encore dans ses bras. Ce n'est qu'au petit matin qu'il se décida à retourner dans les dortoirs, épuisé, frigorifié et terrifié à l'idée d'un futur tellement incertain, entre la guerre et la famille Malfoy qui allait certainement exiger que Draco épouse Cho…A moins que Voldemort ne l'élimine, comme Harry le pensait. Après tout, un mandat d'arrêt allait être délivré contre elle et il doutait que le Seigneur des Ténèbres laisse son Héritier épouser une fugitive. Il n'avait pas vu la grossesse de Cho, personne ne l'avait remarquée. Elle avait manqué la plupart de ses cours et personne ne s'en était inquiété. La vérité, c'était que tout le monde, à part ses copines de Serdaigle, se moquait royalement de Cho Chang.
Au moment où Harry atteignait son dortoir, Sirius sortait de la salle commune des Serpentard, avec lesquels il avait passé le reste de la nuit à discuter. Il se heurta à Severus Rogue dans le couloir qui le menait à ses appartements et il ne dû son salut qu'aux bras du professeur de potions qui l'empêchèrent de tomber. Severus le retint un peu plus longtemps que nécessaire avant de le lâcher. Sirius toussota nerveusement et il balbutia un vague « merci » avant de poursuivre sa route. Severus l'attrapa par le bras et il le retourna face à lui.
« Pour ce que Potter a dit dans le bureau de Dumbledore hier soir, c'était une erreur. Il n'aurait jamais dû…
- J'ai compris, Severus, rétorqua sèchement Sirius. D'abord tu m'embrasses pour me punir de t'avoir dit tes quatre vérités, et ensuite tu manipules Harry pour qu'il raconte n'importe quoi. Tu es lamentable. »
Severus scruta longuement le visage émacié, tant aimé, puis il secoua la tête.
« Que les choses soient bien claires, Sirius, déclara-t-il en plaquant l'animagus contre le mur. Je me moque de ce que tu penses, de ce que tu imagines, de ce que tu crois. Tout ce qui m'importe, c'est que Draco Malfoy revienne en un seul morceau, le plus vite possible.
- A ton avis, il est en danger ? Demanda Sirius en se radoucissant.
- C'est ironique, lança Severus, il est en danger si Voldemort laisse ses parents seuls avec lui. Je sais de quoi ils sont capables. J'ai souvent vu son corps recouvert de blessures qu'un enfant de son âge ne devrait pas connaître…personne ne devrait connaître de telles punitions. Ceci étant dit, Sirius, je n'ai que faire de ta paranoïa. Je comprends que tu soies peu familiarisé avec les relations sociales et affectives, mais c'est ton problème, pas le mien.
- Qu'est ce que ça veut dire ? Interrogea Sirius alors que Severus s'éloignait déjà.
- Que je ne t'ai pas embrassé par vengeance, » répondit Severus sans se retourner.
Sirius le regarda s'éloigner avant de se réfugier chez lui. Il ne comprenait pas la signification de tout cela. Il ne savait pas quoi penser, il était totalement perdu. Severus avait raison : le jeune Sirius, élève le plus populaire de Poudlard à son époque, était devenu un adulte terrorisé par les relations sociales et affectives. Il ferma les yeux, laissant l'air emplir lentement ses poumons et il fit une prière silencieuse pour Draco. Il était étrange comme il se sentait proche de ce garçon. Cela venait certainement de tous les traits de caractère qu'ils avaient en commun.
Alors que Sirius fermait les yeux, Draco ouvrait les siens. Il fut d'abord aveuglé par la lumière qui se diffusait par la baie vitrée de sa chambre. Il fit une grimace de douleur en bougeant son épaule. Son poignet, légèrement bandé, lui donnait envie de hurler. Après sa conversation avec son père, sa mère était revenue à la charge. Draco la suspectait de lui avoir cassé le poignet et peut être aussi un ou deux doigts. Ses parents l'avaient ramené dans ses appartements au milieu de la nuit et il devait avouer qu'il en était soulagé. Pas qu'il ait particulièrement eu envie de dormir, ni de rester dans ce Manoir, mais il était au chaud et c'était tout ce qui comptait. Il avait entendu Voldemort parler d'une potion bientôt prête et il avait espéré qu'il s'agissait d'un remède pour rafistoler ses membres endoloris, mais quand Lucius Malfoy entra dans la chambre en posant sur la table de nuit une photo de Harry Potter, prise dans la Gazette du Sorcier, Draco comprit qu'on ne ferait rien pour soigner ses blessures. Un horrible doute envahit son esprit et il frémit, parce qu'il avait compris. Il savait ce qu'on allait lui faire. Il toisa longuement son père, son regard n'exprimant rien d'autre que du dégoût.
« Ne me regarde pas de cette manière, ordonna Lucius, et va te laver afin qu'on puisse commencer.
- Ne faites pas ça, père, lança Draco en se levant avec difficulté. Tout mais pas ça.
- Nous estimons qu'il est temps que tu te souviennes à quel camp tu appartiens et c'est la meilleure solution pour y parvenir. A présent va te laver, nous n'avons pas toute la journée ! »
Le jeune homme se redressa autant qu'il le pu, il leva fièrement le menton et il passa devant son père en serrant les dents, refusant de laisser la douleur et la peur se lire sur son visage. Il dû demander l'aide d'un elfe de maison pour s'essuyer et s'habiller, humiliation suprême pour lui.
Il revint ensuite dans la chambre, où Lucius et Voldemort l'attendaient patiemment. Le Seigneur des Ténèbres lui fit signe de s'asseoir en tailleur sur le lit et Draco s'exécuta, la gorge nouée. Il se remémora le goût des lèvres de Harry sur les siennes, la douceur de ses gestes quand il entrait en lui en essayant de ne pas lui faire mal, sa voix grave et sensuelle quand il lui disait « je t'aime. »
Voldemort dessina plusieurs symboles sur le front de l'Héritier qui acceptait la fatalité avec une résignation désespérée. Dans un effort pour retrouver sa combativité, il fit non de la tête et Voldemort lui saisit le menton avec force, plantant ses ongles dans la chair fine pour lui l'empêcher de bouger alors qu'il terminait son dessin.
Draco revit le moment où Harry avait fait battre son cœur pour la première fois, cet instant magique au cours duquel Draco avait compris qu'il était amoureux du Survivant. Il pouvait encore sentir la main de Harry contre la sienne alors que le Vif d'Or offert par le Gryffondor chatouillait la paume de l'Héritier.
Son père secouait vivement une fiole contenant la potion maudite et Voldemort chantait une incantation.
Draco ferma les yeux, rejouant dans sa tête une conversation interminable qu'il avait eue avec Harry, une conversation intéressante, qui les avait laissés vidés et heureux, plus soudés que jamais. Un sourire se dessina sur les lèvres de Draco alors qu'un autre débat lui venait à l'esprit, au cours duquel Harry avait défendu Hagrid de toutes ses forces alors que Draco se moquait de sa façon d'enseigner. Harry était ainsi, entier et prêt à fermer les yeux sur les défauts de ses amis.
Une main serrée sur sa gorge le ramena à la réalité. Il plongea son regard gris dans celui du Harry de la photo et il lui sembla que le Survivant avait les larmes aux yeux. On le força à boire un liquide âcre et nauséabond, le sortilège fut prononcé et Draco pensa à Harry jusqu'à la dernière seconde, jusqu'au moment où il s'effondra, inconscient.
Au même moment, dans la Grande Salle de Poudlard où il prenait son petit déjeuner, Harry Potter poussa un hurlement déchirant, sans savoir quelle en était la cause, sans savoir que Lord Voldemort regardait son Héritier, un sourire satisfait sur le visage.
« Parle lui quand il se réveillera, puis renvoie le à Poudlard, ordonna Voldemort à Lucius qui hocha la tête. J'aurai à nouveau confiance en lui quand il me prouvera sa loyauté sur le champ de bataille. Dans le cas contraire, il sera le premier à mourir, et ce sera très douloureux, j'y veillerai.
- Pourquoi ne pas le garder avec nous pour qu'il accomplisse son devoir sous notre surveillance ? Demanda Lucius.
- Parce qu'il sera bien plus efficace et destructeur à Poudlard. J'aimerais voir la déception de Harry Potter quand il comprendra. Nous n'attendrons pas qu'il se remette de ses émotions avant d'attaquer. C'est pour très bientôt. En attendant, enlève lui cette bague, elle ne sert à rien,» lança Voldemort en montrant du doigt l'anneau offert par Harry.
Lucius hocha à nouveau la tête. Tout échappait à son contrôle et il commençait à craindre le pire. Son enfant allait devenir père et il avait la vie devant lui. Voldemort ne voyait en lui que l'arme contre Potter, mais Lucius voyait un jeune homme prometteur, qui pourrait assurer la survie du nom des Malfoy, encore fallait-il qu'il survive lui-même.
Une éternité sembla s'écouler avant que Draco ne sorte de son sommeil forcé. La première chose qu'il enregistra fut la souffrance qui martelait son bras droit, de l'épaule aux doigts et le goût amer qui envahissait sa bouche. Il eut ensuite conscience de la présence de son père, assis sur une chaise à côté de son lit. L'inquiétude se lisait sur son visage. Draco cligna des yeux, cherchant à se remémorer les raisons de sa présence chez ses parents, dans sa chambre, blessé, alors que ses souvenirs s'arrêtaient vaguement à Poudlard. Il constata qu'on lui avait soigneusement bandé le poignet, le majeur et l'annulaire. Son épaule était terriblement douloureuse, une migraine lui martelait les tempes. Il retint un gémissement. Il ne se souvenait de rien, il lui semblait que son esprit n'était qu'un trou noir. Il se tourna vers son père, touché par son inquiétude et, sans trop comprendre pourquoi, agacé par sa présence.
« Que s'est-il passé, père ? » Demanda-t-il à Lucius en essayant de se redresser.
Lucius bondit de sa chaise et il se pencha sur son fils, caressant maladroitement son front.
« Merlin merci, tu vas bien, soupira Lucius. Tu ne te rappelles pas de ce qui est arrivé lors du match de Quidditch contre Gryffondor ? Ta mère a paniqué et elle t'a ramené à la maison mais nous allons devoir te renvoyer à Poudlard pour que tu puisses être soigné correctement. Ton poignet doit te faire terriblement souffrir.
- C'est supportable, mentit Draco en luttant contre son envie de hurler. Je comprends qu'on ne puisse pas faire venir de personne extérieure au Manoir…Avec tous vos « invités » recherchés par les Aurors...Je ne parviens pas me remémorer ce match, père.
- Tu t'es fait agresser, comme toujours, par ce monstre au sang mêlé. Il fait toujours ça, tu le sais bien. Il profite de son statut de petit protégé de Dumbledore, mais cette fois, il n'échappera pas au renvoi.
- Père, interrogea Draco, de qui parlez vous ?
- De Harry Potter, bien sûr ! Tu ne l'as tout de même pas oublié, ce petit tortionnaire ?
- Qui ? »
O
O
Il était dix heures du matin et Harry fulminait dans son coin. Il ne pouvait pas rester sans rien faire, il devait agir. A dix heures et demie, il avait réuni dans la bibliothèque Sirius, Severus, Ron, Hermione, Blaise, Pansy, Crabbe et Goyle pour leur faire part de sa décision de prendre un portoloin pour aller rechercher Draco. Décision très mal accueillie par Hermione, Severus et Goyle, étrangement lucide ce jour là. Quant aux autres, ils restaient stoïques.
« Je pense que cela mettrait Draco en danger, lança Gregory Goyle en tapant du poing sur la table, sous le regard courroucé de Mme Pince.
- Et moi je dis qu'il faut bouger, comme le pense Harry, insista Ron. Harry dit avoir senti la connexion avec Draco tôt dans la matinée et là, plus rien du tout. C'est mauvais signe, il a raison. N'épiloguons pas trois heures et votons : qui suit Harry et qui s'en fout ?
- La question n'est pas de s'en foutre ou non, s'énerva Hermione. Je ne me fous pas de Draco et je veux qu'il revienne sain et sauf, mais il ne faut pas agir précipitamment.
- Ce que mademoiselle Granger veut dire à grand renfort de diplomatie, c'est que nous nous souvenons tous du fiasco engendré par monsieur Potter l'année dernière, au département des Mystères, siffla Severus Rogue avec un sourire mielleux à l'attention de Harry.
- Harry, laisse tomber le blabla, tonna Sirius en fusillant Rogue du regard. Je te suis. Laisse moi quelques heures pour préparer un portoloin. Blaise, où habite Draco exactement ?
- Avec tout le respect que je vous dois, Professeur Black, je pense que c'est une erreur. Je me réserve donc le droit de ne pas vous répondre. Draco Malfoy est mon meilleur ami, il est même la personne la plus chère à mes yeux, au même plan que ma famille, et je veux qu'il revienne. Mais agir sans filets est trop dangereux, pour nous comme pour lui. Et puis, il nous a demandé de ne rien faire.
- Je vous dirai où vit Draco, intervint Crabbe en rougissant alors que le professeur Rogue secouait lentement la tête.
- Ok, dit Harry. Ron, Sirius, Vincent et moi, nous partirons dès que Sirius aura fait le Portoloin. »
L'Animagus hocha la tête et il se leva sans perdre de temps, alors que le ton montait entre ses élèves. Il se rendit dans la cuisine afin de piller toute la nourriture qu'il pourrait, comme à son habitude. Il avait repris trois kilos depuis son retour et il comptait engraisser jusqu'à devoir rouler tant il haïssait son corps trop maigre. Dobby lui offrit une tarte au citron avec une excitation telle que Sirius dû se retenir d'éclater de rire.
« Tu sais que tu fais une grosse erreur, Black, » lança une voix grave et profonde derrière lui.
Sirius soupira et il ne se retourna pas. C'était inutile, il savait pertinemment à qui appartenait cette voix. Depuis son retour, Severus Rogue n'avait cessé de se trouver partout où était Sirius, l'inondant de remarques acerbes ou sarcastiques, selon son humeur du moment. Si Sirius n'était pas en reste question répliques cinglantes, il commençait à fatiguer de devoir toujours se battre avec Severus. Combien de fois devrait-il encore lui expliquer que la blague qu'il lui avait faite lorsqu'il était adolescent n'avait pas pour but de tuer Severus et qu'il avait réalisé à quel point il était allé trop loin ? Il semblait à Sirius qu'il avait fait un saut dans le temps et qu'il était à nouveau élève à Poudlard, le Serpentard toujours sur ses talons pour lui attirer des ennuis. La seule différence avec cette époque résidait dans le fait que son meilleur ami était mort, que lui-même était comme affectivement mort et que son visage était celui d'un squelette.
« Servilus, que puis-je faire pour que tu me lâches ? Demanda Sirius d'une voix dure.
- Empêcher l'abruti qui te sert de filleul d'aller se jeter tout droit dans la gueule du loup serait un début, rétorqua Severus d'un air totalement écoeuré.
- Fous lui la paix, Severus. Je te préviens, si tu continues à le traiter comme tu le fais, je vais finir par t'en mettre une, sans baguette, juste mon poing dans les dents.
- A la manière d'un vulgaire Moldu, très classe et très prévisible de ta part, ricana Severus en s'installant à côté de Sirius pour prendre un part de tarte.
- Ecoute, Sev', tu le détestes à cause de son père, mais rappelle toi que James a empêché que me blague idiote ne tourne à la catastrophe. Je comprends que tu m'en veuilles toujours et que tu me haïsses, c'est presque normal, mais Harry…Il ne t'a rien fait. Ce gamin a assez souffert comme ça alors arrête d'en rajouter.
- C'est un petit prétentieux qui joue les stars et qui se prend pour le centre du monde, n'hésitant pas à bafouer toutes les règles…Ne t'attends pas à ce que je le plaigne, Sirius, siffla Severus.
- Là, ce n'est pas Harry que tu décris, c'est moi à son âge. Harry est humble, il a horreur de ce vedettariat qu'on lui impose, et s'il se permet quelques largeurs par rapport aux règlements, c'est toujours pour aider les autres. C'est là son seul défaut, être trop altruiste, et si tu veux mon avis, c'est le défaut le plus noble qui existe. Il est fou amoureux, Severus, tu ne peux pas lui demander de rester assis quand son copain est entre les mains de Voldemort. Je ne te demande pas de comprendre, tu n'as sans doute jamais aimé à ce point, moi non plus d'ailleurs, mais je suis prêt à l'aider dans sa démarche. »
Severus scruta intensément le visage de Sirius, s'abreuvant de chaque détail, de la forme pulpeuse de ses lèvres au gris foncé de ses yeux. Il avait envie de l'embrasser, de l'étreindre et de lui dire que si, il avait déjà aimé, qu'il aimait depuis plus de la moitié de sa vie et qu'il était prêt à mourir pour son amour. Il avait envie de s'excuser de l'avoir aimé sans l'avoir jamais soutenu, et, plus que tout, il avait envie de retrouver la chaleur de ses bras, de son corps pressé contre le sien. Sirius lui avait laissé toucher son rêve du doigt et à présent, Severus se sentait en état de manque ; c'était physique, douloureux. Il avait besoin de plus.
« Allez Severus, tu peux bien essayer de te mettre à la place d'Harry, non ? Demanda Sirius avec un petit sourire qui fit chavirer Severus.
- Je me mets à la place de Draco, répondit-il très sérieusement. A sa place, je voudrais rester en vie. »
Il repoussa son morceau de tarte sans y avoir touché et il se leva. Sirius l'attrapa par le bras avec une force qui contrastait avec sa maigreur, et il força Severus à se rasseoir.
« Je suis sérieux quand je te dis de laisser Harry tranquille, » articula-t-il lentement d'une voix basse et menaçante.
Severus l'observa longuement et il se mit à rire. Cette guerre entre Sirius et lui avait trop durée et, s'il avait été capable de devenir ami avec Remus Lupin, pourquoi n'arrivait-il pas à être civilisé face au bel Animagus ? Cela était ridicule. Il passait son temps à fuir celui dont il voulait devenir proche. Son rire s'accentua lorsqu'il vit l'air totalement étonné de Sirius.
Dire que Sirius était étonné relevait de l'euphémisme. Le monde du professeur de Défense contre les Forces du Mal s'écroulait. Pour lui, il n'y avait qu'une constante : Severus Rogue ne souriait jamais sincèrement, alors rire ! Sirius dû pourtant admettre que c'était un rire agréable, grave et profond, qui révélait la dentition parfaite de son collègue et deux petites fossettes dans les joues. Sirius remarqua alors pour la première fois que Severus n'était pas l'être sombre et triste qu'il imaginait mais un bel homme, même s'il ne correspondait pas exactement aux canons habituels de la beauté. Le sourire du professeur de Potions était éblouissant et il réchauffa le cœur de l'Animagus.
Severus se calma assez rapidement, peu habitué aux effusions de ce genre, et il constata avec ravissement que Sirius le regardait avec un sourire amusé, presque tendre. Il plongea son regard noir, brillant dans le gris éclairci des yeux de Sirius, et il prit le poignet d'une maigreur inquiétante dans sa main chaude.
« Concluons un arrangement, veux tu ? Proposa Severus. Empêche ton filleul de faire quoi que ce soit avant que j'aie pu parler avec Lucius Malfoy. Après tout, je suis le professeur de Draco, le directeur de la maison Serpentard, et il est normal que je demande de ses nouvelles.
- Tu ferais ça ? Merci.
- Je fais ça pour Draco. »
Sirius hocha la tête et il se libéra de l'étreinte de son vis-à-vis pour pouvoir attaquer sa tarte. Severus et lui mangèrent dans un silence qui, étrangement, ne les mit pas mal à l'aise.
Plus tard, en fin de matinée, Sirius expliqua à Harry le plan de Severus et le jeune homme se résigna à attendre. Il se rendit dans la salle commune des Gryffondor où il fit plusieurs parties d'échec avec Dean, pendant que Ron et Hermione s'enlaçaient et s'embrassaient juste à côté, ignorant les remarques amusées de Dean. Il se rendit ensuite dans la Grande Salle pour déjeuner mais un poids à l'estomac lui coupait l'appétit. Il était en train de jouer distraitement avec ses petits pois, en se demandant pourquoi Rogue, Dumbledore et Sirius étaient absents, lorsque son parrain vint le chercher. Il ne posa aucune question et il se leva, l'air tendu.
Sirius mit sa main sur la nuque de son filleul pour le guider dans les couloirs et Harry se sentit rassuré par la chaleur de cet homme qui devenait, au fil des jours, le père qui lui avait tant manqué. C'est au moment où ils arrivèrent devant la porte de l'infirmerie que Sirius brisa le silence, prenant Harry par les épaules pour l'amener à lui faire face.
« Draco est là, dit-il d'une voix calme qui apaisa le tumulte intérieur de son filleul. C'est Rogue qui l'a ramené.
- Vous…Vous êtes sûrs que c'est lui ? C'est peut être un Mangemort qui a pris du Polynectar.
- Non, Harry, les effets du Polynectar durent une heure et cela fait plus d'une heure qu'il est là. Nous voulions justement être sûrs avant de venir te chercher. Il n'a pas dit grand-chose, il est un peu fatigué. Selon lui, son père et Voldemort ne lui ont rien fait, mais sois doux si tu veux te jeter sur lui, car il a quelques os cassés, expliqua Sirius. Ne t'en fais pas, Madame Pomfresh lui a donné une potion pour cela mais il lui faudra trois ou quatre heures pour ressouder les os. Tu es prêt ? »
Harry hocha frénétiquement la tête. Bien sûr qu'il était prêt, quelle question !
« Avant que tu n'entres, il faut que tu soies conscient…
- Tout ce que tu veux, mais plus tard, » s'écria Harry en le poussant pour pénétrer dans l'infirmerie en courant. Son cœur cessa de battre lorsqu'il aperçut cette chevelure unique, la chevelure de son autre. Draco était assis contre les oreillers, les professeurs Rogue et Dumbledore à ses côtés, Blaise debout au pied du lit. Lorsqu'il vit Harry se précipiter, Blaise lâcha un juron sous le regard agacé de Rogue. Harry n'entendait plus Sirius, ni Blaise, seul l'ange blond comptait. Il parvint à se contenir en arrivant devant lui, intrigué par son regard interrogateur, puis il se pencha pour l'étreindre en prenant garde de ne pas blesser son épaule bandée.
« J'ai eu tellement peur, Draco, » murmura-t-il à son oreille.
Draco recula et il le fixa comme s'il venait de s'échapper de Sainte Mangouste. Il tourna la tête vers les professeurs, l'air totalement catastrophé. C'est à ce moment que le reste de leur bande d'amis entra en discutant joyeusement.
« Quelqu'un peut me dire qui est ce mec ? Interrogea Draco alors que le sang de Harry se glaçait dans ses veines.
- C'est quoi ce délire ? Demanda Ron. Ce n'est pas drôle Malfoy.
- Oh par la barbe de mes burnes, lança Blaise en se tournant vers Harry. C'est ce que je voulais te dire. Il semblerait que Draco ait oublié tout ce qui se rapporte à toi. Nous pensons qu'il a été soumis à un Oblivio Partiel, c'est un sortilège très rare et, malheureusement, irréversible.
- Pourriez vous éviter de parler comme si je n'étais pas là ? » Lâcha Draco en fixant toujours Harry.
C'était l'impression la plus étrange qu'il n'ait jamais connue. Ce garçon brun était totalement anonyme, il en était certain, mais il ressentait pourtant un pincement au cœur lorsqu'il le regardait. Et il ne pouvait nier qu'il était d'une grande beauté avec ses cheveux noirs et ses yeux verts.
« Draco, tu ne reconnais pas Harry Potter ? Tu as de la chance, siffla le professeur Rogue en retenant un juron lorsque le coude de Sirius se planta dans ses côtes.
- Potter ! C'est Potter ? S'écria Draco visiblement terrorisé. C'est lui qui m'a fait ça ! Père m'a dit qu'il allait être renvoyé pour avoir voulu me tuer et il est encore là ? Alors c'est vrai, Professeur Dumbledore, vous accordez systématiquement votre clémence à ce Larry Potter ?
- C'est Harry, corrigea Hermione.
- C'est pareil, Sang de Bourbe.
- Il suffit jeune Malfoy, intervint Dumbledore. Je vous rappelle que vous êtes entré dans cette école alors que vous n'aviez pas onze ans, hors c'est l'âge requis pour être intégré dans ces murs. Avant de dire que j'accorde mes faveurs aux autres, n'oubliez pas toutes celles qui vous ont été faites. Que vous ont dit vos parents sur Harry ?
- Qu'est ce que ça peut faire ? Explosa Harry. Il m'a oublié, c'est formidable ! Voldemort peut sabrer le champagne, son putain d'Héritier est de retour et moi, je n'ai plus rien !
- Harry ce n'est pas aussi grave que ça peut en avoir l'air, tenta Blaise.
- Vraiment ? Tu te fous de moi Blaise ? Il a fait un gosse à l'espion de Voldemort et il m'a oublié ! Ça pourrait être pire à ton avis ? Oh et puis merde, je n'ai pas à rester là, à le regarder me toiser comme si je divaguais. Passe mon bonjour à ton père, Draco. Et longue vie à ton mariage avec l'autre salope pleureuse ! »
Sourd aux cris de protestations, il sortit de l'infirmerie en essayant de ne pas courir. Il tenait quand même à garder sa dignité, parce qu'à l'instant présent, il lui semblait que c'était tout ce qui lui restait. Pour le reste, il avait perdu tout espoir. Voldemort venait de prendre l'ascendant dans la guerre psychologique, Harry se sentait brisé, révolté. Il entra dans la Salle sur Demande et il poussa un long soupir, luttant contre les larmes de rage qui mouillaient ses yeux. La Salle n'était plus le luxueux loft dans lequel Harry et Draco s'étaient aimés à la folie, ce n'était plus qu'une salle vide, à part une table et quatre chaises. Harry se laissa tomber sur la chaise et un parchemin sur la table retint son attention. Il le prit et le lut avec un manque d'intérêt flagrant.
Harry,
Tu es parvenu à changer les choses, je te remercie. Ron va bien, toi aussi.
Hermione.
Harry soupira en sentant l'odeur de la cigarette froide sur le papier.
« Tu parles si c'est réussi, marmonna-t-il, on évite une catastrophe et on en obtient une autre, on ne gagne pas tant que ça au change. »
Au fond, il savait que tout valait mieux que ce qu'il avait vu dans la Pensine d'Hermione, mais il n'était pas prêt à l'admettre, il avait trop mal. Il ne pouvait croire que Draco l'avait oublié, qu'il ne se souvenait plus de leur histoire en commun. Il prit sa tête entre ses mains, pour la relever quelques minutes plus tard en entendant du bruit. Hermione prit place en face de lui et elle l'observa avec une gentillesse qui lui donna envie de pleurer. Elle approcha lentement sa main pour caresser celle d'Harry et une émotion intense serra la gorge du Survivant. Les marques d'affections entre ses amis et lui étaient rares. Ils se contentaient de se soutenir, d'être toujours là les uns pour les autres mais, contrairement à Blaise qui était une personne très tactile, ils ne se touchaient pas souvent pour se réconforter.
« Harry, lança Hermione. Je sais que tu es très déçu, et en colère, mais ce n'est pas de la faute de Draco. Il ne pouvait rien faire contre cela. Je pense que s'il avait eu le choix, pour rien au monde il ne t'aurait oublié.
- Je sais, j'ai réagi impulsivement mais tout cela fait trop d'un coup. Son rejeton avec la morue et maintenant ça. Il m'a oublié, Hermione. Six ans effacés d'un coup de baguette magique…Et Chang est complice ! Nous ne l'avons pas vue venir.
- C'est le moins qu'on puisse dire. Je n'avais même pas vu qu'elle était enceinte alors que ça doit faire six mois.
- Et Draco, il a dû être surpris de ma réaction, reprit Harry qui ne voulait plus parler de Cho.
- C'est le moins qu'on puisse dire. Il est complètement déstabilisé. Imagine, son esprit a perdu six années de son histoire. C'est dur pour toi d'être oublié, mais crois moi, c'est très dur pour lui d'avoir oublié. On a laissé Blaise seul avec lui, c'est le seul en qui il ait confiance. Il va lui raconter un peu l'histoire de sa relation avec toi. Tu sais, Harry, ils ont pu effacer sa mémoire, mais ils ne peuvent pas lui voler ce qu'il ressent. Alors s'il t'aimait avant son enlèvement, il t'aime aussi aujourd'hui, même si c'est quelque chose de terrifiant pour lui. Donne lui du temps.
- Du temps on n'en a pas, Herm' ! Si Voldemort a fait ça, c'est pour me rendre fou, juste avant d'attaquer. Que dois-je faire ? Tenir la main de Draco et l'aider à supporter son oubli, ou m'entraîner pendant les derniers jours avant la bataille ? Je ne peux pas me partager en deux…Je comptais tellement sur sa présence à mes côtés.
- Il est toujours de notre côté, Harry. C'était mal le connaître de la part de son père. Imaginer une seconde qu'il aurait pu choisir son camp par amour est assez naïf. Draco ne laisse pas ses sentiments influencer ses choix, alors le fait de t'oublier ne fera pas de lui l'Héritier retrouvé. Si tu veux mon avis, tu devrais le laisser une heure ou deux, le temps d'aller t'entraîner et que lui, puisse digérer tout ça, puis il faudra bien que tu lui parles, pour lui montrer que le mec avec qui il sortait n'était pas un fou furieux, ajouta Hermione en souriant.
- Et puis, je dois vérifier ce que Blaise a raconté. Avec lui, ça a dû tourner au porno intégral. D'ailleurs, je trouve que tu as ajouté des expressions très…Comment dire…'Colorées', à ton vocabulaire, Hermione.
- C'est la vraie Hermione qui sort au grand jour ! Plaisanta Hermione. Quant à Blaise, tu sais bien que ce n'est pas un obsédé, il est juste très brillant, incroyablement intelligent – et paresseux si on se réfère à ses notes – mais il est aussi très brut de décoffrage. Je l'adore. Tu sais qu'à un moment, au début, je pensais que c'était lui l'espion ? Ron m'a soutenu le contraire et j'ai écouté mon chéri, pour une fois. »
Harry ne pu se retenir de rire. Le « pour une fois » était tellement justifié ! Hermione écoutait rarement les autres quand elle avait une idée en tête. Elle éclata de rire aussi, relâchant la pression de ces dernières 24 heures et Harry finit par aller s'entraîner. Le retour de Sirius avait joué un rôle primordial sur le moral du Survivant et il était étonnant de voir à quel point il avait progressé depuis que son parrain était à ses côtés. Aujourd'hui, Sirius et Severus étaient assis contre le mur alors que Remus prenait Harry en charge. Le professeur de Défense contre les Forces du Mal fit un sourire crispé à Harry et le Gryffondor lut les reproches dans les yeux du Loup Garou. Harry se mordit la lèvre inférieure. Il savait bien qu'il avait été stupide de révéler les sentiments de Rogue à son parrain mais il se demandait combien de temps cela allait prendre avant que tout le monde oublie cette histoire, en particulier Sirius. Harry priait pour que ses révélations ne donnent pas des idées à l'Animagus, car il aurait certainement tout le mal du monde à supporter de savoir Sirius en couple avec le professeur de Potions qu'il haïssait tant. Remus secoua lentement la tête et Harry baissa la sienne, pour la relever quelques secondes plus tard et constater que son professeur avait retrouvé un visage amical.
Depuis le retour de Sirius, Harry était plus concentré, plus fort, sa magie était plus pure, dénuée de tout ressenti négatif lorsqu'il la pratiquait. Il parvenait à la contrôler parfaitement, et chaque entraînement lui apprenait de nouveaux sortilèges qu'il maîtrisait rapidement, sans avoir besoin de les pratiquer à outrance. Il se transformait à volonté en Licorne, aussi longtemps qu'il le souhaitait depuis que Draco et Sirius lui avaient expliqué que l'animal qui leur était attribué correspondait au caractère de son propriétaire. Harry s'était alors identifié totalement à la Licorne ; au lieu de vouloir en être une, il voulait être lui-même, ce qui rendait facile chacune de ses transformations. Même le regard assassin de Rogue ne parvenait plus à lui faire perdre contenance. Le puissant sorcier qui sommeillait en Harry s'était révélé et il lui manquait peu pour devenir l'un des plus grands…Il lui manquait du temps.
Lorsque Remus le laissa pratiquer seul pour aller arrêter une énième dispute entre Sirius et Severus, Harry ne résista pas. Il se tourna vers Rogue et, de sa voix la plus innocente, il remarqua :
« C'est drôle, vous vous battez avec la même ferveur que Draco et moi à une époque. »
Le professeur de Potions l'ignora complètement alors que Sirius lançait à son filleul un regard indéfinissable, le rouge aux joues. Harry se mordit la lèvre, se rappelant qu'il aurait mieux fait d'éviter ce genre de sous-entendus vaseux. Il préféra écourter la séance et il se rendit à l'infirmerie. Il vit alors Colin Crivey entrer, un gros livre dans la main. Intrigué, Harry le suivit sans faire de bruit et il resta derrière la porte entrouverte pour mieux écouter et voir ce que Colin était venu faire là. A sa grande stupeur, Colin s'arrêta devant le lit de Draco.
Draco observa longuement le Gryffondor qui se tenait à côté de lui. Il ne le supportait pas, mais il ne parvenait pas à se souvenir des raisons pour lesquelles Colin Crivey lui était aussi antipathique. Il attendit patiemment que le garçon ouvre la bouche, bien résolu à ne pas l'aider à briser le silence. Il était fatigué, effrayé par ce qui lui arrivait, et il n'avait pas besoin qu'on l'importune avec des futilités, comme le faisait actuellement l'ami Crivey.
« Je…Je suis venu te voir, déclara Colin avec embarras.
- J'avais remarqué, oui, répondit froidement Draco.
- En fait, dit le plus jeune en tendant le gros livre à Draco, je suis venu t'apporter ça. Tout le monde raconte que tu as perdu la mémoire et que tu as oublié Harry. Alors je suis venu pour t'offrir cet album photos. »
Draco l'ouvrit à la première page en grimaçant de douleur car ses membres n'étaient toujours pas totalement guéris. Là, il vit une photo magique de lui et ce Potter. Ils semblaient très proches, comme l'avait longuement souligné Blaise. Draco soulevait du sol par derrière, sous la neige, un beau brun aux yeux verts, hilare. Le sourire tendre qu'il faisait en regardant ce brun voulait tout dire pour Draco. La deuxième photo montrait Draco dans les gradins, Potter ayant arrêté son balai à sa hauteur pour l'embrasser avant de reprendre son entraînement.
« Pourquoi as-tu fait ces photos ? demanda Draco en refermant l'album, bien trop troublé par ce qu'il voyait.
- Tu sais, je t'ai causé des ennuis lorsque j'ai surpris le professeur Rogue en train de te sauter dessus. J'aurais dû me manifester pour qu'il arrête mais, tu avais raison, j'étais trop jaloux de l'intérêt qu'Harry te portait et j'ai voulu vous faire rompre. Je ne suis pas comme ça en réalité, je ne comprends pas ce qui m'a pris, et ta vengeance était justifiée, même si on se fout encore de ma gueule à cause de ça. J'ai fait cet album pour vous montrer à quel point j'étais désolé de ce que j'avais fait. Je voulais illustrer votre amour par ces photos et vous offrir ça à la fin de l'année, mais je pense que c'est aujourd'hui que tu en as besoin. J'imagine ce que je ressentirais si on me disait que j'avais une relation intense avec quelqu'un et qu'aucun souvenir ne me revenait en mémoire. Je serais anéanti. C'est pour cela que je te montre un peu certains moments passés avec Harry. Sincèrement, Harry ne m'a pas adressé la parole depuis le jour où j'ai perdu la tête, et je le comprends. Alors ces photos ne sont pas celles de quelqu'un qui sait tout sur vous, mais plutôt l'œil du photographe qui voit ce qu'il y avait de beau, de sensuel, d'enviable dans le couple que tu formais avec Harry. Regarde cette photo, par exemple, dit-il en ouvrant l'album, elle montre bien votre complicité. »
Draco s'attarda un moment sur l'image de ces deux jeunes gens, installés face à face à la bibliothèque, au milieu de leurs amis. Les regards qu'ils se lançaient prouvaient qu'ils avaient envie de rire, d'une chose qu'eux seuls semblaient capables de comprendre. Draco passa inconsciemment le doigt sur l'image d'Harry et il soupira. Il reconnaissait toutes les personnes présentes sur cette photo ; toutes à part celle qui, selon Blaise et Colin, était de loin la plus importante.
« Je te remercie pour l'album photo, Crivey, mais tu peux le garder, déclara enfin Draco d'une voix éteinte. Je n'ai aucun souvenir des moments illustrés par tes photos et je ne m'en souviendrai jamais, peu importe à quel point j'essaye. Donne ça à Potter, lui ça lui parlera bien plus qu'à moi, car l'homme sur ces images est un inconnu pour moi.
- Tu en es sûr ? Harry est quelqu'un qui vaut la peine d'être connu tu sais.
- C'est possible. Mais on m'a volé ce que je savais de lui. A présent, je voudrais me reposer. »
Harry sentit son cœur se fendre. Draco abandonnait bien trop vite et en plus, il parlait à Colin sans animosité, signe qu'il devait être très déprimé. Il allait se cacher en attendant que Colin passe mais une voix grave le fit sursauter.
« Alors Potter, susurra le professeur Rogue, toujours en train d'écouter aux portes à ce que je vois. Ayez un peu de respect pour les autres et restez dans votre coin, voulez vous ?
- Ecoutez, je suis confus pour ce que j'ai dit sur Sirius et vous…
- Taisez vous ! Je ne veux plus entendre prononcer le nom de votre parrain, est ce clair ? Je ne sais pas ce que vous imaginez, mais je n'éprouve rien d'autre qu'une profonde répulsion pour ce repris de justice…Et pour vous par la même occasion. »
Harry haussa les épaules et il préféra laisser le professeur cracher sa haine tout seul. Il tourna les talons pour entrer dans l'infirmerie. Draco, de nouveau seul, était assis, un livre d'Aritmancie Avancée ouvert sur ses genoux. Comme à chaque fois qu'il posait les yeux sur lui, Harry fut saisi par sa beauté, par la finesse de ses traits et la grâce qui émanait de ses gestes. Il avait été l'âme sœur de cet être aussi beau qu'intelligent, et aujourd'hui, il n'avait plus rien. Voldemort avait pris tous ceux qui comptaient pour lui : ses parents et Draco. Si ses parents étaient morts, c'était sa relation avec Draco qui n'avait pas survécue aux attaques de ce reptile. Il avança lentement en toussotant, pour éviter de faire peur à Draco. Le blond leva la tête et aussitôt, deux yeux de la couleur du ciel assombri, perdus et pourtant si fiers, se posèrent dans les siens. L'Héritier pencha la tête sur le côté, attendant clairement qu'Harry dise quelque chose. Le brun hésita un instant puis il prit la parole.
« Je suis venu m'excuser, je n'ai pas été très compréhensif tout à l'heure.
- J'ai surtout pris notre « relation » en pleine figure, remarqua Draco sans réelle animosité. Cela dit, comment pouvais tu réagir autrement ? J'ai mis enceinte la folle du lycée et, alors que tu voulais certainement qu'on ait une petite discussion à ce sujet, je trouve le moyen de recevoir un Oblivio Partiel. Je pense que j'aurais été tout sauf zen à ta place.
- Alors c'est vraiment ton enfant qu'elle attend ?
- Oui. Ça ne me comble pas de bonheur mais je dois assumer les conséquences de mes actes. J'aurais préféré mettre enceinte une fille qui n'aurait pas été le portrait psychologique craché de ma mère, si tu veux tout savoir. J'espère juste que le gosse ne sera pas aussi frappé qu'elles.
- Tu vas l'épouser ?
- Qui ? Ma mère ? Plaisanta Draco avec un sourire las. Non, je ne compte pas épouser Chang. Mon père veut que j'aie la garde de l'enfant mais il n'exige pas que je me marie. Et même s'il l'avait exigé, je n'aurais pas obéi.
- C'est une bonne nouvelle.
- Pour qui ? Demanda Draco d'un air morne. Mon enfant n'est pas encore né et j'ai d'autres choses à régler.
- Comme quoi ? Interrogea Harry en repoussant son désir d'enfouir ses doigts dans la chevelure de Draco.
- Trouver un cérémonial qui annulerait les effets de l'Oblivio Partiel.
- Je suis désolé Draco, mais ça n'existe pas. Crois moi, ça me tue de savoir que tu m'as oublié, que tu as oublié tout ce qui nous concerne. Je suis en colère et je voudrais pouvoir abattre Voldemort sur le champ.
- ça ne me rendra pas la mémoire pour autant. Tu sais ce qui me met en colère ? C'est d'être un instrument de torture contre toi. Voldemort et mon père savaient que Blaise me raconterait tout et que je le croirais, puisque j'ai toujours eu plus confiance en lui qu'en mes propres parents. Ils ont malgré tout choisi de me faire des trous dans l'esprit, juste pour te blesser. Ils m'ont utilisé, au risque de me rendre fou.
- C'est inadmissible, c'est vrai. Tu sais, Voldemort savait ce qu'il faisait car, en t'arrachant à moi, il a pris ce que j'avais de plus précieux au monde. »
Draco ne pu contrôler le rouge qui lui montait aux joues et Harry lui fit un sourire triste. Il avança la main pour toucher le visage de Draco mais il se ressaisit en chemin et il laissa son bras retomber le long de son corps. Draco baissa la tête, troublé par le garçon en face de lui. Il se savait attiré par lui, par son magnétisme presque animal, par son visage doux et tourmenté. Il avait envie d'être touché par lui, mais il était effrayé par ce qu'il ressentait. Il avait fait un enfant à une fille, dans ses souvenirs, il ne voyait que des filles, et pourtant, c'était cet homme qu'il voulait. Cet homme qui prenait certainement une place importante car sa mémoire était sérieusement endommagée. Presque tous ses souvenirs comportaient des zones d'ombre. Comme ce Colin, qu'il haïssait sans savoir pourquoi, ou Cho avec qui il était sorti sans se remémorer pourquoi. Même ses plus anciennes conversations avec Crabbe et Goyle étaient entrecoupées par des moments de vide…Merlin, il devait toujours avoir le nom de Potter à la bouche, même en première année !
Une main frôla sa joue et il leva les yeux. Harry le regardait intensément, un amour immense se lisant dans ses prunelles vertes. Draco fut soudain intimidé par la puissance que dégageait Harry, par la force de l'amour qu'il lui témoignait. Blaise lui avait raconté l'histoire d'Harry, le sacrifice de ses parents, sa personnalité. Selon Blaise, Harry offrait un amour absolu et magique à Draco. C'était pour cette raison qu'il se montrait aussi fort, parce qu'il donnait son amour avec la même puissance qu'il l'avait reçu de ses parents. Cela le rendait plus grand, plus impressionnant, magiquement dangereux et c'est pour briser cette grandeur que Voldemort s'était servi de Draco.
« Ça ne doit pas être facile pour toi, d'être partiellement amnésique, déclara Harry d'une voix douce et basse alors que sa main se posait sur celle de Draco. Qu'est ce que tu ressens à ce sujet ?
- J'ai l'impression que ces dernières années sont regroupées en un seul puzzle dont il manque soixante dix pourcent des pièces. Ces derniers mois semblent très lointains pour moi et c'est comme si ces trous noirs me laissaient complètement vide. Je…Est-ce que tu m'aimes ?
- Oui, bien entendu, murmura Harry en embrassant la paume de la main de Draco. Je t'aime plus que tout, Draco.
- Pourquoi tu m'aimes ?
- Parce que tu es l'être le plus intelligent, le plus sarcastique et le plus doux aussi. Tu es fascinant et presque inaccessible par moments, disponible, compréhensif et abordable à d'autres. On se complète toi et moi. Tu m'empêches d'agir à la légère, suivant mon instinct, et je t'empêche de toujours vouloir te venger de tout et n'importe quoi.
- Tu vois, soupira Draco, tu sais pourquoi tu m'aimes. Moi, je ne peux pas nier que je ressens quelque chose et cela me dépasse complètement. J'ai ces sentiments très forts en moi, je te regarde et ils surgissent, mais j'ignore pourquoi. Ça me déstabilise et ça me terrifie. Toi, si tu m'embrasses maintenant, tu te souviendras de notre premier baiser alors que, pour moi, ce baiser sera notre premier. Tu comprends ? »
Harry hocha la tête, incapable d'articuler deux mots à cause de la boule qui s'était formée dans sa gorge et qui lui donnait envie de pleurer. Il parvint à contenir son émotion et il tendit à Draco la lettre qu'il lui avait écrite la veille.
« Voici à quoi ressemblait notre relation, » dit-il simplement.
Draco la lut avec concentration, puis un sourire se dessina sur ses lèvres.
« Gryffondor merdique ? C'est tout moi, lança-t-il en rendant le parchemin à Harry. Par Merlin, tu connais mon deuxième prénom ? »
Harry hocha la tête une fois de plus et Draco lança un juron.
« J'adore ton deuxième prénom, admit Harry en se penchant un peu pour sentir le souffle de Draco contre sa joue.
- Tu veux bien m'embrasser ? » Questionna Draco en baissant les yeux.
Si Harry fut stupéfait d'entendre cette demande, il n'en montra rien. Il se contenta de poser délicatement sa main sur le cou gracile du blond, pour l'approcher un peu alors que son autre main se perdait dans ses cheveux. Draco entrouvrit les lèvres, la respiration haletante, et Harry les frôla avec douceur, prenant le temps de redécouvrir leur saveur et de laisser Draco s'habituer à lui. La main de l'Héritier se posa à plat sur le cœur d'Harry, comme pour s'assurer qu'il battait bien la chamade, et le Survivant poussa un gémissement de satisfaction alors que sa bouche se collait un peu plus à celle de Draco. Un tourbillon de sensations emporta Draco alors que sa langue pénétrait entre les lèvres purpurines de son vis-à-vis. Harry approfondit alors le baiser, laissant leurs langues de chercher et se trouver pour une danse sensuelle. Il recula lentement lorsqu'il sentit le malaise de Draco.
« Je suis désolé, je n'aurais pas dû t'embrasser, dit-il alors à toute vitesse.
- C'est moi qui te l'ais demandé, rappela Draco. Ce n'est pas que je n'ai pas aimé. C'est juste que…C'est trop fort et le fait de ne pas savoir pourquoi me rend fou.
- Il n'y a pas d'explication, Draco, répondit Harry en souriant. C'est toi et moi, il y a cette alchimie entre nous. Elle nous pousse à vivre chaque chose de manière intense. Ce n'est pas parce que tu te rappelleras de notre saint Valentin que ça prendra du sens. Ça n'a pas de sens pour moi non plus. C'est comme ça, c'est tout. Ne te rends pas malade pour ça, Voldemort et ton père ne méritent pas que tu leur accordes autant d'importance. Ils payeront pour ce qu'ils t'ont fait, les os cassés et la mémoire volée, je te le promets.
- Ils vont attaquer dans la semaine, lâcha alors Draco. Ils n'attendront pas que tu te remettes de mon amnésie. Ils doivent penser que je vais te détruire et qu'ils pourront ensuite me tuer. Mais ça ne marchera pas de cette manière.
- Ils ne te feront rien, tu es l'Héritier.
- Je pense que Voldemort s'en fout complètement. Si je suis de son côté, c'est bien, sinon, ce n'est pas grave, il m'éviscèrera, tout simplement. En tous cas, nous devons nous attendre à ce que la guerre éclate très vite.
- Je suis prêt. »
Harry se pencha alors pour déposer un léger baiser sur les lèvres de Draco puis il le laissa se reposer. Les cours reprenaient le lendemain, comme d'habitude et Draco avait besoin de reprendre des forces. Un mince sourire illuminait le visage du Survivant alors qu'il se rendait dans la tour Gryffondor. L'amour qu'il portait pour Draco était assez fort pour supporter l'oubli, et il constatait que l'amour de Draco, qui n'avait plus aucun lieu d'être, était pourtant, persistant, presque indestructible. Les choses n'étaient pas aussi catastrophiques qu'elles en avaient l'air. Quant à l'enfant de Draco, Harry préférait ne pas y penser tant que la bataille finale n'avait pas éclatée.
Il fut accueilli par Ron et Hermione qui s'inquiétaient de ne pas savoir où il se trouvait. Il leur expliqua alors sa conversation avec Draco et alla ensuite voir Colin pour lui demander l'album photo. Colin lui présenta ses excuses et Harry, même s'il ne lui pardonnait pas, accepta de lui serrer la main.
Un horrible pressentiment l'envahit alors. Toutes ces accalmies n'étaient qu'un signe avant coureur de cette bataille, le calme avant la tempête et c'est alors qu'Harry se rendit compte qu'il était dans le concret. Cet affrontement avec Voldemort n'était plus une lointaine éventualité. C'était une certitude, une question de jours, d'heures même. Il n'avait pas envie de se trouver face au Seigneur des Ténèbres, son sang se glaçait encore dans ses veines à chaque fois qu'il repensait à leurs confrontations précédentes.
Harry dormit très mal cette nuit là.
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Le cours de Défense contre les Forces du Mal venait de commencer lorsque Draco déboula dans la salle, enfin guéri. Sirius prit une mine pincée qui fit sourire Blaise et Remus invita Draco à s'asseoir, ce que le Prince des Serpentard fit sans broncher. Il était conscient des regards qui pesaient sur lui, les Poufsouffle qui suivaient cette option avec lui étaient intrigués par les ragots qui n'avaient cessé de circuler tout le week-end. Il les toisa avec mépris et le cours pu recommencer.
Malheureusement pour Draco, sa tranquillité fut de courte durée.
Il était en train de prendre des notes tout en plaisantant avec Blaise lorsqu'il sentit cette étrange sensation ; la sensation d'être intrusé. Voldemort voulait entrer en communication avec lui.
Résigné, après tout il passait déjà pour le fils de Satan, il ouvrit son esprit au Seigneur des Ténèbres, tombant aussitôt dans une sorte de transe inquiétante. Son sourire fana, son regard se figea dans le vide et Blaise le secoua doucement, sans résultat.
Draco voyait avec les yeux de Voldemort et il commençait à paniquer. Il connaissait la maison devant laquelle il se trouvait. Il y avait passé la majeure partie de son enfance. Son père était là, sa mère aussi, assistés de Bellatrix, du père de Gregory Goyle et de celui de Théodore Nott. Ce même Théodore qui demandait à Blaise si Draco allait bien alors que l'Héritier faisait systématiquement « non » de la tête à quelqu'un que personne d'autre que lui ne pouvait voir. Instinctivement, la main de Draco se posa sur le poignet de Blaise et il serra convulsivement. Sirius et Remus s'approchèrent alors que les Poufsouffle reculaient au fond de la classe, comme si Draco était une bombe humaine.
« Mon enfant, déclarait la voix de Voldemort dans sa tête. Je veux te rappeler où se trouvent les tiens, ton camp. Prends cette journée comme celle au cours de laquelle tu auras compris où se trouvaient ton intérêt et celui de tes amis.
- Qu'est ce que ça signifie ? Demanda Draco par télépathie.
- Que tu es responsable de ce qui va arriver à ces gens et que si tu ne veux pas que cela se reproduise, tu devras être à mes côtés sur le champ de bataille. Nous faisons ça pour ton bien, pour que ta destinée en tant qu'Héritier s'accomplisse. La guerre est déclarée, n'as-tu pas lu les journaux moldus ? L'extermination a commencée. »
La main de Draco se crispa un peu plus sur le poignet de Blaise qui poussa un gémissement de douleur. Remus tenta de desserrer les doigts du Prince de Glace mais rien n'y fit. Ils emprisonnaient la chair de Blaise sans vouloir lâcher.
« Que comptez vous faire ? Interrogea Draco. Ce sont des innocents.
- Non, ils t'ont perverti avec leurs idéaux. Ils auront ce qu'ils méritent, pour avoir choisi le mauvais camp.
- Ne faites pas ça. Je serai votre Héritier mais laissez les.
- Ta loyauté est touchante, fils, lança Voldemort en enfonçant la porte, mais il est trop tard. Pour eux en tout cas. »
Il éclata de rire et Draco ne pu qu'assister, impuissant, au spectacle macabre de Voldemort et Bellatrix, levant leurs baguettes devant un couple à l'air terrorisé. Les ongles de Draco s'enfoncèrent dans la chair de Blaise qui jura en voyant le sang couler sur les côtés de son bras. Sirius parlait doucement à son élève pour le faire revenir mais rien n'y faisait. Draco était ailleurs, horrifié, les larmes aux yeux. Il était dans une maison et il suppliait intérieurement Merlin de faire partir le groupe de Mangemorts avant qu'ils se rendent compte qu'une fillette de sept ans vivait aussi dans cette maison et qu'elle avait dû se cacher.
« Vous avez eu ce que vous vouliez, dit Draco par télépathie. Vous m'avez montré ce qu'il en était. J'ai retenu la leçon, Monsieur.
- Je te reconnais bien là, Héritier, répondit Voldemort comme s'il parlait à son enfant qui venait de le rendre particulièrement fier. Gare à toi si tu mens. »
Il tourna alors les talons, suivi de près par ses Mangemorts. C'est au moment où il allait partir que Narcissa s'écria :
« Mais, si je me souviens bien, il y avait aussi une gamine dans cette famille ! »
Le cœur de Draco explosa de douleur lorsque sa mère ouvrit un placard pour débusquer une fillette tremblante.
« Mère non ! Hurla Draco. Monsieur, empêchez la de faire ça ! Nous pouvons élever cette gosse et faire d'elle une future enfant des Ténèbres.
- Il n'y a qu'un seul enfant des Ténèbres, rétorqua Voldemort, et c'est toi, Draco. Cesse de vouloir me manipuler. »
Draco ferma les yeux mais la scène continuait à se dérouler dans sa tête. Un éclair vert sortit de la baguette de Narcissa Malfoy et la petite Eleanor s'effondra, sans vie. Voldemort et ses partisans transplanèrent au Manoir Malfoy et la connexion entre eux fut coupée. Draco lâcha Blaise, sa main engourdie d'avoir trop serré et il se leva d'un bond, faisant tomber sa chaise au passage. Ses lèvres remuaient mais aucun son n'en sortait, il semblait terrorisé et Sirius avança pour l'apaiser. Draco recula vivement, poussant les tables derrière lui et deux larmes se mirent à couler le long de ses joues alors qu'il murmurait un vague « je suis tellement désolé » à Blaise Zabini, seul au monde depuis seulement quelques minutes. Blaise voulu lui caresser la joue pour le calmer mais Draco fit volte face et il se sauva en courant, bousculant tout sur son passage.
Remus resta avec les élèves, tentant de leur expliquer ce qui venait d'arriver et en profitant pour faire une cours d'introduction à l'Occlumencie pendant que Sirius et Blaise essayaient de rattraper Draco.
« Putain, il court vite ce merdeux ! Haleta Sirius en se dirigeant vers le lac.
- Grave ! Répondit Blaise. Je n'aurais pas dû reprendre de travers de porc au petit déjeuner, ça m'empêche de sprinter correctement ! »
Sirius pouffa et il accéléra, arrivant enfin à hauteur de l'Héritier. Il tendit le bras et il tira Draco par la robe, le faisant basculer en arrière. Tous deux tombèrent dans l'herbe et Sirius tint fermement le blond contre lui alors qu'il se débattait, des larmes de rage et de désespoir roulant sur ses joues. Blaise s'accroupit derrière lui et il caressa son dos en de petits mouvements circulaires. Il savait que son ami se calmait souvent lorsqu'il utilisait cette technique et bientôt, Draco cessa de résister. Il respira à pleins poumons et il se détacha de Sirius, puis il se frotta les yeux avec son avant-bras. Enfin, il se releva, la tête haute, lissant sa robe déjà impeccable.
Blaise aida Sirius à se mettre debout et le professeur scruta longuement le visage à nouveau froid de son élève.
« Que c'est-il passé Draco ? Demanda-t-il gravement. Voldemort a fait quelque chose. Qui a-t-il attaqué ? »
Draco se tourna vers Blaise qui pâlit d'un coup.
« Blaise, c'est de ma faute, il voulait me rappeler à quel camp j'appartenais. Je suis désolé, lança Draco.
- Mes parents ? Interrogea Blaise en retenant un cri lorsque Draco hocha la tête. Et Eleanor ?
- Ma…Ma mère l'a tuée. »
Blaise ferma ses yeux marron clair et il les rouvrit presque aussitôt.
« Peut être est-ce un mensonge, hasarda-t-il. Peut être le Seigneur des Ténèbres a-t-il envoyé de fausses images pour que tu soies obligé de rejoindre ses rangs.
- Non, Blaise, répondit Draco d'un air sombre. Il ne peut pas m'envoyer de fausses images, il peut juste entrer en communication avec moi et me montrer ce qu'il voit. C'est moi qui suis transporté où il se trouve et je peux t'assurer que c'était malheureusement vrai.
- Je crois que nous devrions aller demander confirmation à Dumbledore, rétorqua Blaise.
- J'y vais, » lâcha Sirius en s'éloignant à grandes enjambées.
Blaise se laissa tomber sur le sol et Draco s'assit à coté de lui, les jambes rabattues sur son torse. Ils restèrent longtemps silencieux, essayant l'un comme l'autre de réaliser ce qui venait d'arriver. Draco ne pouvait s'enlever de la tête le souvenir de la petite sœur de Blaise, le suivant partout comme une ombre pour qu'il fasse une tresse à sa poupée.
« Tu ne rejoindras pas Voldemort, articula soudain Blaise avec lenteur. C'est hors de question.
- Il en tuera d'autres. Je sais déjà qui seront les prochaines victimes si je reste de votre côté.
- La famille de Pansy ? Interrogea Blaise.
- Oui, ils ont toujours soutenu la cause de Dumbledore, comme tes parents. Ce sont les seuls qui se foutent d'être des sangs purs.
- Draco, permets moi de te donner mon avis objectif. Ce n'est pas à toi de décider que tu es responsable de ce qui est arrivé à ma famille ou de ce qui va arriver à la famille de Pansy. J'ai mon mot à dire et je refuse que mes parents et ma sœur soient morts pour rien, expliqua Blaise avec les larmes aux yeux. Je veux que tu te battes avec moi, pour faire payer ceux qui ont fait ça, même tes parents.
- Surtout mes parents, lança Draco les dents serrés. Je vais voir Dumbledore et lui demander de contacter les Aurors pour qu'ils prennent en charge la famille de Pansy dès ce matin. Je sais que si Voldemort m'a montré ça, c'est parce que la bataille aura lieu très vite. Demain peut être, au plus tard après demain. Il va voir si j'appelle les autorités pour dénoncer ma mère et ma tante pour le meurtre de ta famille, histoire de voir si je suis de son côté ou pas. Je ne ferai rien, tout se règlera sur le champ de bataille et crois moi, tes parents ne seront pas morts pour rien. Je m'arrangerai pour qu'ils soient vengés. »
Blaise hocha la tête et il prit la main de Draco pour la serrer très fort. Des larmes coulèrent alors le long de ses joues et il tourna la tête pour les dissimuler. Draco l'attira contre lui et le jeune brun donna libre court à sa colère en poussant un cri désespéré.
« Je les tuerai, jura-t-il. Je les tuerai tous. »
Draco ne dit rien, trop conscient que Blaise n'avait pas encore réalisé qu'il était orphelin. Pour le moment, la mort de sa famille était abstraite, ce n'était qu'une idée. Il montrait sa rage, mais il n'avait pas encore compris qu'il ne reverrait plus jamais sa mère, si douce et si amusante, ni son père, toujours en train de chahuter ou de parler de tolérance quand Draco avait le malheur de dire l'expression « sang de bourbe ». Sa sœur ne le gratifierait plus de ses sourires, avec deux dents en moins suite au passage de la petite souris, à laquelle elle faisait semblant de croire pour avoir toujours plus de bonbons. Blaise était en train d'intégrer la phrase « ma famille est morte » mais il ne la comprenait pas encore totalement, elle n'avait pas encore pris tout son sens.
Draco serra son ami plus fort et Blaise releva la tête, s'essuyant avec la paume des mains.
« Il faut que je m'occupe l'esprit, que je fasse quelque chose pour aider les parents de Pansy, puisque je n'ai rien pu faire pour les miens, dit-il en se levant, suivi de près par Draco.
- Blaise, tu réalises ce qui est arrivé ? Interrogea Draco avec inquiétude.
- Non, pas vraiment mais je veux agir avant de réaliser et d'être trop déprimé pour bouger. Tu comprends ? Demanda Blaise en jetant un regard suppliant à son ami. Laisse moi voir Dumbledore et m'occuper de Pansy. S'il te plait. Je dois faire quelque chose. Je ne peux pas rester sans rien faire.
- D'accord, va voir Dumbledore et aide les Parkinson. Tu sais où me trouver si tu as besoin de moi.
- Oui, je te trouve toujours quand j'ai besoin de toi. Mes testicules sont dotées d'un radar à Draco, » ajouta Blaise en tentant un pauvre sourire.
Draco lui rendit son sourire mais le cœur n'y était pas. Il observa son ami partir, la tête basse, les épaules voûtées, le pas lourd. Il soupira en se dirigeant vers son arbre préféré, au bord du lac. Il avait besoin de se retrouver seul, de faire tomber son masque de dignité. Il lui fallait, lui aussi, réaliser ce qui s'était passé sous ses yeux impuissants. Il resta debout, appuyé contre le tronc de l'arbre, perdu dans la contemplation du lac aux eaux calmes et limpides.
Il avait toujours accepté ce qui lui arrivait sans jamais broncher, sans se révolter, en trouvant cela presque normal. Les coups, les sortilèges, la proximité de ses parents avec le mage noir le plus dangereux possible…Tout cela n'avait jamais été remis en question par Draco. Mais aujourd'hui, il était fatigué. Pour la première fois, il ne voulait plus être lui, Draco Malfoy, partiellement amnésique, utilisé comme une arme contre Harry Potter et assistant à des meurtres de sang froid en guise de chantage. La prophétie disait pourtant qu'il avait le choix de son camp. Mais, comme il s'en était douté, c'était plutôt le choix de la main qui allait le tuer.
Quant à Blaise, son seul crime avait été de toujours se tenir aux côtés de Draco, de le soutenir et de le comprendre. Pour cela, on lui avait volé sa famille, une famille que Draco avait appris à prendre comme une référence. Les problèmes de conscience ne lui avaient jusqu'alors jamais trop posé de problèmes, mais là, pour la famille Zabini, il se sentait totalement responsable, à tel point que sa culpabilité le faisait suffoquer. Sa poitrine se secoua de sanglots silencieux alors qu'il se retenait de pleurer, se mordant rageusement la lèvre inférieure.
« Je sais, déclara soudain une voix grave et presque cassée par l'émotion, c'est injuste. »
Draco tourna la tête sur la gauche et il se trouva face à deux orbes verts, brillants et doux. Harry Potter se rapprocha lentement, comme s'il avait affaire à un animal blessé sur le bas côté de la route. Draco le laissa faire en se recomposant un visage froid, malgré le rouge de ses yeux, qui trahissait sa douleur.
« Que suis-je censé faire ? Demanda Draco. Je veux dire, comment j'aurais réagi si je me souvenais exactement de toi ? Je me serais effondré dans tes bras ? Je me serais caché ? Comment aurais-je réagi ? Et comment dois-je réagir maintenant ?
- Comme tu le sens, répondit Harry en prenant sa main. On fera comme tu veux. Blaise m'a raconté ce qui était arrivé, il est dévasté mais il s'inquiète pour toi.
- Je n'arrive pas à croire qu'ils aient fait ça, Harry. Ils ont tout simplement exécuté ces gens parce qu'ils m'avaient ouvert leur porte plus d'une fois. Et pourquoi je te dis ça à toi ?
- Parce que nous communiquons beaucoup, c'est toi qui insistes à ce sujet, précisa Harry en souriant. Je sais que nous serons très bientôt sur le champ de bataille, et je ne peux pas m'y rendre sans t'avoir dit à quel point je t'aime. Même si tu ne te souviens de rien, tu restes le seul pour moi.
- Je pense que je ressens la même chose, mais je voudrais tellement me remémorer le pourquoi.
- ça n'a aucune espère d'importance mon cœur, » Rétorqua Harry en embrassant la paume de la main de Draco, provocant un frisson chez son partenaire.
Il tira doucement Draco vers lui et le blond se laissa faire, plus par abandon que par envie. Lorsque sa tête se posa sur l'épaule de son partenaire, les choses devinrent plus claires. Il se sentait à sa place, dans un endroit familier et à la fois totalement étranger. Cela l'effrayait et le fascinait en même temps. Harry le tint fermement contre lui, cherchant à le rassurer, le cœur battant à tout rompre. Il ne savait pas ce qu'il ferait si Draco ne voulait plus de lui. Il ne supportait pas de le voir souffrir mais, paradoxalement, c'était la souffrance qui les réunissait. Harry ne savait que trop bien à quel point la vision d'un meurtre pouvait être destructrice. Il revoyait encore le corps sans vie de Cédric Diggory lorsqu'il fermait les yeux.
Draco releva la tête et Harry se perdit dans ses yeux gris, tellement expressifs quand il décidait de laisser tomber le masque. Tenant toujours la main du blond dans la sienne, il enroula son bras autour de sa taille, sentant avec délectation la chaleur de Draco contre ses reins. Automatiquement, Draco mit son deuxième bras autour des hanches de Harry et le brun retint un grognement de satisfaction. Il prit son visage entre ses mains et il l'attira contre ses lèvres, embrassant d'abord ses joues, puis son menton, son front et, enfin, sa bouche. Draco se laissa faire et Harry passa lentement sa langue sur la lèvre inférieure martyrisée quelques minutes plus tôt. La respiration de Draco se fit plus tremblante et Harry soupira d'aise en faisant descendre ses lèvres le long du cou délicat de son aimé. Draco ferma les yeux et il se laissa entraîner dans le torrent de sensations que lui procuraient les lèvres expertes d'Harry Potter. Sa langue dessina un sillon invisible sur sa gorge avant de remonter à ses lèvres pour pénétrer entre elles et caresser son palais. Harry poussa un léger gémissement, envoûté par la saveur de Draco ; saveur qu'il pensait ne jamais pouvoir retrouver lorsqu'on lui avait annoncé l'amnésie partielle de son amour. Alors que sa langue commençait à peine à tourner langoureusement avec celle de Draco, il remarqua la soudaine tension chez le blond. Il rompit alors le baiser et il lança un regard interrogateur à son vis-à-vis qui évita soigneusement de plonger ses prunelles dans les siennes.
« Je suis désolé, marmonna Draco en contemplant un arbre à sa droite. Je ne peux pas, il y a toujours ce vide, ce trou noir qui m'empêche de me lâcher complètement. Je ne sais pas qui tu es, en réalité.
- Je comprends, on ira à ton rythme, d'accord ? »
Draco hocha la tête et il déposa un baiser furtif sur les lèvres d'Harry avant de retourner en direction du château, laissant le Gryffondor en proie au doute. Harry préféra aller s'entraîner avec Ron et Hermione pour s'occuper l'esprit alors que Draco partait à la recherche de Blaise. Le professeur Rogue lui expliqua que son ami était dans les appartements du professeur Black, ceci sur un ton tellement sec que Draco ne pu que sourire face à la jalousie presque maladive de son professeur préféré.
Il frappa à la porte de Sirius et l'Animagus lui ouvrit, un air sombre sur le visage. Il le fit entrer et s'asseoir sur un canapé en cuir. Le professeur lui servit ensuite une bierraubeurre puis il observa longuement Draco.
« Blaise a convaincu Dumbledore d'appeler les Aurors. Les parents de Pansy Parkinson sont en lieu sûr. Il ne réalise pas encore qu'il a perdu sa famille. Pour l'instant, il se réfugie dans le sommeil, il dort dans ma chambre en moment. Draco, je sais que tu es au courant mais c'est pour bientôt. Un nombre considérable de hauts dignitaires moldus a été assassiné cette semaine, c'est un signe. Les Aurors ne parviennent plus à protéger tout le monde et seule la bataille avec notre victoire arrêtera ces massacres. Es-tu prêt ?
- Non, mais il faudra pourtant se battre, répliqua Draco en buvant une gorgée.
- Tu es toujours de notre côté ?
- Aujourd'hui plus que jamais.
- Que comptes tu faire avec mon filleul ? »
Draco manqua de s'étouffer et il fixa Sirius comme s'il avait perdu la tête.
« Pardon ?
- Tu m'as entendu. Je ne veux pas qu'il souffre et ton amnésie partielle ne va pas le rendre heureux, ni le fait que tu aies fait un enfant à une hystérique.
- Je ne vous le fais pas dire, j'ai l'impression d'avoir engrossé ma mère. C'est très oedipien, ça fait froid dans le dos et je crois que je vais vomir !
- Laisse Freud de côté veux tu ? Tu changes très habilement de sujet mais dis moi, es-tu toujours amoureux d'Harry ?
- Quels sont vos projets avec Severus Rogue ? »
Cette fois ci, c'est Sirius qui scruta le visage de Draco comme s'il venait de perdre la raison. Puis lentement, il sembla comprendre.
« Tu sais quelque chose sur lui ? Demanda Sirius avec un sourire qui se voulait conspirateur. Harry m'a dit qu'il était amoureux de moi, c'est du délire n'est ce pas ?
- Je ne suis pas le porte-parole du professeur Rogue. Si vous voulez des réponses, parlez lui sans l'agresser pour une fois. Je sais juste que c'est quelqu'un de très bien et je refuse que vous lui fassiez du mal avec vos remarques stupides. »
Sirius éclata d'un rire gêné mais Draco n'était pas dupe.
« Je ne suis pas homosexuel Draco.
- Je ne vous ai pas posé la question, rétorqua Draco avec un sourire goguenard. Pourquoi ressentez vous le besoin de vous justifier ? Que s'est-il passé ? »
Sirius sembla peser le pour et le contre pendant un moment, puis il soupira. Il ne savait pas pourquoi il se sentait si proche de Draco, mais quelque chose en lui savait qu'il pouvait tout dire à ce gamin prétentieux.
« Heu…Nous nous sommes…Heu…
- NON ! S'écria Draco en éclatant de rire. Vous vous êtes embrassés, c'est ça ? Et vous n'êtes pas homo, bien entendu.
- Ce n'est pas ce que tu crois. J'étais en train de lui balancer ses quatre vérités et il a voulu me faire taire en m'embrassant. Pour ne pas le laisser gagner, j'ai répondu.
- La vérité, Médor !
- Ok, j'ai perdu le contrôle, Petit Con ! Je ne voulais pas le laisser gagner mais j'ai aussi perdu le contrôle ! Ça te va ?
- A moi non, je m'en fous. Mais au professeur Rogue, ça va certainement, plaisanta Draco. Ecoutez, j'aime Harry et j'ignore pourquoi, mais j'ai ce sentiment au fond de moi et il est toujours plus vivace à chaque fois que je croise votre filleul. Peut être est-ce la même chose pour vous.
- Je déteste Rogue !
- Vous avez l'âge mental d'un gosse de 6 ans ! « Je l'aime pas, je lui tire les cheveux »et autres conneries. Vous avez manqué d'affection pendant des années, alors ceci explique peut être ce baiser. Ou alors vous êtes bisexuel, ou totalement gay, qui sait ? Vous avez fait l'amour récemment ? »
Sirius toisa Draco d'un air de défi et Draco lui fit un sourire compatissant.
« Vous étiez jeune lorsque vous avez été arrêté. Peut être ignorez vous tout de votre sexualité et peut être êtes vous attiré par le professeur Rogue. Il n'est pas moche, vous en conviendrez.
- Il se laisse regarder, ouais, répondit Sirius à contrecoeur. Je ne comprends pas pourquoi tu veux me faire avouer ça, puisque lui, il n'a qu'une seule envie : me voir crever la gueule ouverte.
- Bien vu l'aveugle ! C'est exactement pour cette raison qu'il m'a aidé à vous faire revenir parmi les vivants : pour vous voir ensuite crever la gueule ouverte. Au cas où vous n'auriez pas fait le lien, je vous rappelle que l'ennemi, c'est Voldemort, pas Severus Rogue. Il n'est pas le diable, c'est juste un homme très seul mais pas prêt à aller avec n'importe qui pour combler cette solitude. Demandez vous si vous n'avez jamais mal interprété ses actions ou ses paroles.
- Je sais bien que ce n'est pas un monstre. Remus n'arrête pas de me seriner avec toutes les qualités du grand Severus Rogue. Mais je ne suis toujours pas homosexuel. »
Draco éclata de rire et il posa sa bierraubeurre sur la table basse.
« Je suis homosexuel, j'ai cette certitude en moi, reprit Draco. Quand je regarde Harry, j'ai envie de lui mais je ne me souviens même pas si nous avons couché ensemble ou pas. Je ne me rappelle que de femmes avec lesquelles je suis sorti, mais pourtant, c'est là, en moi, sans même que je me remémore mon histoire avec un homme, je suis gay. »
Tout en disant cela, il s'était levé pour rejoindre un Sirius quelque peu abasourdi sur sa chaise. Draco prit appui sur le dossier de la chaise et il se pencha légèrement, les lèvres entrouvertes. Sirius contempla alors ces lèvres offertes et il entrouvrit les siennes par mimétisme. Draco rapprocha lentement son visage et Sirius, hypnotisé, combla les derniers centimètres entre eux…pour embrasser la main de Draco qui s'était glissée entre leurs deux bouches. Le jeune blond recula un peu, une lueur amusée mais pas moqueuse dans le regard.
« Hétérosexuel ? Mon œil, dit-il en se levant complètement.
- Tu es un vrai petit con, lança Sirius en essayant de comprendre ce qui venait d'arriver.
- Un petit con qui a raison. Où est la chambre ? Je voudrais voir Blaise. »
Sirius lui montra la porte de la chambre et il entra pour trouver Blaise assis sur le lit, un sourire fatigué sur le visage.
« Je ne vois pas trop le but de la manœuvre, mais c'était quand même une belle démonstration, déclara Blaise en le regardant intensément.
- Tu nous as vu ?
- Oui, tu as crié à un moment et ça m'a réveillé. Alors j'ai maté par la porte entrebâillée. Tu es en grande forme aujourd'hui, il a failli tomber le cul par terre.
- Je ne suis pas peu fier de moi sur ce coup là, j'avoue. Et toi, Blaise, comment te sens tu ?
- Mal, très mal. Tu veux bien rester avec moi ? »
Draco ne prit même pas la peine de répondre et il le rejoignit sur le lit. Blaise se coucha et il entraîna Draco avec lui. Il se serra contre lui, cherchant du réconfort dans la chaleur de son ami.
Pendant ce temps, Sirius était si contrarié qu'il préféra sortir prendre l'air. Il manqua, une fois de plus, de rentrer dans Severus qui sortait en trombes de ses appartements, sa baguette magique serrée contre lui.
« Un problème ? Demanda Sirius d'une voix neutre.
- Le Seigneur des Ténèbres me rappelle. La bataille est imminente.
- Tu ne vas pas y aller quand même ?
- Bien sûr que si, nous ne savons ni où, ni quand il attaquera et c'est à moi de le découvrir le plus vite possible afin que vous soyez préparés. Je te souhaite bonne chance, Sirius. »
Sirius détailla chaque trait du visage de son compagnon comme s'il le voyait pour la dernière fois. Etrangement, cette idée ne lui plaisait pas du tout. Severus toussota pour le ramener à la réalité. Il avait besoin de partir vite, car chaque minute passée auprès de Sirius lui faisait perdre l'envie d'aller jouer aux héros sur un champ de bataille. Il aurait mille fois préféré rester caché avec l'Animagus, pour le protéger et l'empêcher de se jeter dans la gueule du lion, comme il avait l'habitude de le faire. Le tenir contre lui sans animosité, rien qu'une fois, l'aurait rendu heureux, mais il fallait croire que Severus Rogue n'avait jamais eu droit au bonheur. Il commença à avancer mais Sirius le retint par le bras.
« Fais attention à toi, Severus, murmura Sirius en lui faisant un sourire presque amical.
- Toi aussi, » répondit Severus d'une voix rendue rauque par l'émotion.
La main de Sirius glissa le long du bras couvert de Severus pour se glisser dans sa main nue. Leurs chaleurs se mêlèrent l'espace d'une seconde et Sirius retira sa main pour laisser Severus s'éloigner à grands pas. Cela n'avait duré qu'une seconde, mais cette seconde comptait plus pour Severus que tout ce qu'il avait vécu jusqu'à présent. Il pouvait rejoindre Voldemort et risquer sa vie, Sirius Black avait pris sa main.
Il haussa les épaules en se traitant d'imbécile puéril et il prit un portoloin. Pour la première fois, il était inquiet pour Harry Potter. Il espérait que le jeune homme serait prêt à affronter le Seigneur des Ténèbres et que l'amnésie de Draco ne l'avait pas rendu trop vulnérable.
C'était mal connaître le tempérament de guerrier d'Harry Potter.
A suivre…
Voici un nouveau chapitre de clos. J'espère qu'il vous aura plu, malgré certaines longueurs dont j'ai pleinement conscience. Nous avons, pour une fois, vu les choses avec les yeux de Draco plus qu'avec ceux de Harry.
Selon mes estimations, il ne reste plus que deux ou trois chapitres pour clore cette histoire. Elle me manque déjà.
