Base : tomes 1 à 4
Disclaimer : comme tout le monde le sait, l'univers d'Harry Potter n'est pas à moi, mais cela ne m'ôte pas le droit d'en persécuter abominablement les personnages, du moment que je n'en retire aucun profit financier .
Dédicace : JOYEUX ANNIVERSAIRE LILITH !
oo00o00oo
Réponses aux reviews :
Eternara : tu n'auras pas à m'étriper, voici la suite ! Ah, la bonne vieille cristallisation stendhalienne ! Elle vous transforme un rameau en diamant et un Snape en prince charmant ;p C'est ça l'amour…
Tabasco : les instincts protecteurs de Sirius vont se confirmer, j'espère que ça va te plaire.
Mimichang : j'ai l'impression que tout le monde aime Sirius en travesti, décidément ! C'est sa virilité qui va en prendre un coup.
Namyothis : voui, sympathique et pas prise de tête… Tellement que c'est écrit n'importe comment TT… ((honteuse))
Gaeriel Palpatine : pour Sirius déguisé en fille c'était expliqué dans les chapitres précédents ;p Il se travestit pour passer inaperçu et pour être l'assistante-potiche de Lupin le Magicien. Au sujet de Remus l'homme idéal en hétéro, hélas je croie que si les défauts physiques chez les hommes peuvent être mignons, ça marche guère pour les filles…
Silmaril 666 : que dire d'autre si ce n'est merci pour ton encouragement ?
Chimgrid : voui c'est vrai que j'ai laissé libre cours à ma verve dans le chapitre précédent. Comme quoi j'aime autant le grand style sérieux que les trucs complètements délirants à la Candide ou San Antonio -. Ce que Remus disait sur la beauté de Snape c'était texto ce que je pensais moi-même sur mon Snape. Mais il était tellement snapien qu'il a pas voulu de moi, snif…
Atalanta de Tebas : malheureusement Remus est parfois très très peu audacieux…
Anissa Malefoy : oui moi aussi j'imagine Sirius avec ses bas résilles et son Rouge Baiser et je peux te dire que sa cousine Bella n'a qu'à bien se tenir ;)
Oxaline : merci merci
Rogua : désolée de ne pas écrire plus vite, mais quand ça vient pas, ça vient pas…
Arcadiane : euh, désolée, mais ce chapitre-là il est bien plus frustrant que le précédent ;;;
oo00o00oo
Au menu de cet épisode : succession de flash-back en pov Remus, et de pov Snape pour l'intrigue contemporaine. Mine de rien, nous avançons peu à peu vers un dénouement. Et j'en profite pour faire un peu de pub pour mon autre histoire Severus x Remus humoristique, « Chocogrenouilles et sorbet citron », trois chapitres, terminée, et fraîchement corrigée ;)
Chapitre 9
Splendeurs et misères d'un petit loup-garou timide
- partie 1 -
o
o
Attardons-nous cette fois un peu plus sur notre Loup, cette bête de conte au museau conique et aux dents pointues, cet animal fascinant au regard d'ambre cerné de khôl que suppléent deux courtes oreilles, une somptueuse fourrure et une tasse de thé nous permettant de faire la différence entre un loulou de Poméranie, un loup de Roumanie et un louloup Moony.
Je peux me rappeler, bien avant le gentleman magicien, un loup-garou portant déjà le nœud papillon mais aussi un costume rapiécé et une valise en carton. Et plus loin encore, perdu dans le repli d'une poignante distance temporelle, me revient le visage d'un adolescent très poli dans des vêtements un peu trop larges, souriant, mais le regard parfois ailleurs.
Cela fait bien longtemps maintenant… Vingt ans ont passé dans la vie d'un loup fatigué que les cheveux blancs accablent déjà. Vingt ans à danser le swing, à sourire gentiment en buvant du thé mais guère jamais de potion Tue-loup pour apaiser sa douleur.
Tu te rends compte, lecteur ?
oo00o00oo
Le jeune Remus Lupin soupira.
C'était sa mère, d'origine moldue, qui l'avait encouragé à suivre ces cours de self-esteem. La brave femme avait jugé qu'il était de son devoir de tout tenter pour guérir son fils du terrible handicap congénital dont le sort l'avait accablé : une énorme, une monstrueuse, une insurmontable timidité. « Voyons chéri, cela te fera beaucoup de bien. Qui sait, tu pourras peut-être te faire des amis là-bas. » « Maman, j'ai déjà des amis à Poudlard. » Mme Lupin l'avait alors toisé affectueusement, avec un air navré qui disait « ça c'est que tu dis ».
« Remus, à toi. »
« À moi quoi ? »
« À ton tour de passer », rappela la Psychopathe – ou la Psychologue, Remus ne savait plus trop. « Rappelle-toi Remus… Imagine que tu es un LOUP, un loup fier et hardi. »
Le garçon quitta son siège, le cœur battant.
« Lève les yeux Remus, regarde ton destin en face ! Sois fort ! »
L'adolescent sentit une goutte de sueur dévaler sa tempe.
« Tes épaules Remus, ouvre-les, ne reste pas voûté, redresse-toi ! »
Il ferma les yeux.
…
La peur avait d'abord été une boule compacte au creux de ses intestins, puis elle s'était déployée comme un crabe, griffant son estomac, remontant le long de son œsophage en comprimant douloureusement ses poumons, descendant jusqu'à ses genoux pour lui ôter toute force.
La peur était comme l'amour non dit qui coule d'un coup le long de l'échine, glacé, puis vous fait fondre comme si vous mouriez.
Remus, sois fort.
Tu dois lui parler, tu dois lui dire.
oo00o00oo
« LUPIN LE MAGICIEN
Son amour malheureux »
Le Maître des Potions de Poudlard avait fait glisser ses longs doigts sur la tranche feuilletée des quotidiens, à la recherche de nouvelles sur les activités de Voldemort – c'était son prétexte. Le coin de son œil n'avait pas tardé à être attiré par le rayonnage consacré à la presse étrangère – notamment les tabloïds anglais. Parmi d'autres, le visage de Lupin se trouvait à la une du Daily Mirror. Et quel visage ! Un regard triste, défait, luisant comme peut l'être celui de quelqu'un au bord des larmes. C'était sous ce portrait dramatique qu'on pouvait lire le dit titre en gros caractères : « Lupin le Magicien, son amour malheureux. »
Snape s'empara du journal.
« Depuis quelques temps, l'homosexualité de l'élégant gentleman n'est plus un secret. Les photos dévoilées il y a un mois par notre magazine surprenant l'étoile montante de la magie dans une boîte gay ont brisé les espoirs de nombreuses admiratrices...
Aujourd'hui, nous sommes pourtant en mesure de vous l'affirmer : un homme a fini par conquérir le cœur de ce riche célibataire, a piégé le successeur de Houdini. Cet homme, c'est un latin au charme ténébreux, à la voix veloutée et ensorcelante, son cuisinier personnel. Une romance digne de Cendrillon… Mais derrière le conte de fées, la réalité insoutenable d'un amour qui n'est pas partagé »
Suivaient une série de clichés de mauvaise qualité accompagnés de légendes. On voyait Lupin à la sortie d'une représentation, le regard dans le vague ; dévisageant un Snape au visage flou dans sa loge, Snape semblant particulièrement mécontent. …"Le spectacle est fini. Lupin dévisage amoureusement celui qui fait battre son cœur. Le sentiment n'est pas réciproque. "
La photo suivante semblait avoir été prise à la suite : Lupin y détournait la tête, l'air blessé. "Blessé, l'illusionniste détourne le regard : malgré tout son art, il ne peut parvenir à cacher ses sentiments. "
Puis c'était Snape à la fenêtre de leur hôtel parisien, revêtu de son petit tablier rouge, sur lequel était écrit, au grand étonnement de ce dernier, « My sweet love ». …" Malgré les attentions tendres et les aveux détournés, le cuisinier reste de pierre. "
Snape referma le journal et passa un doigt sur son nez crochu. Le prendre pour un vulgaire cuisinier ! Moldus débiles. Ne parlons même pas de Lupin en amoureux transi… Pff.
Ses minces lèvres tiquèrent. Mais.
Mais, après tout.
Oui, après tout…
Il ne s'était peut-être pas trompé à Paris, quand il avait cru comprendre que Lupin lui faisait une déclaration d'amour… Ce type avait l'esprit tellement tordu… tellement anormal… Oui, après tout, à la limite, ce n'était presque pas étonnant qu'il ait des goûts spéciaux ; après tout et après réflexion, peut-être qu'il n'y avait et n'aurait rien entre lui et cette grande folle de Black.
La sensation de malaise que Severus Snape ressentait depuis sa rencontre du maraudeur dans le bar parisien se dissipa. Une partie de lui cependant refusait d'y croire, faisant barrage à la joie qui le submergeait à nouveau, tandis qu'il regardait ces photos, lisait et relisait le texte ridicule.
Une fois devant la porte de l'appartement, il plia le journal, le miniaturisa à l'aide d'un sort puis le glissa dans sa poche.
Lupin était assis sur le canapé en moumoute, Sniffle couché à ses genoux. Il se retourna quand la porte s'ouvrit.
À la vue du visage du sorcier aux cheveux châtains et au regard doux, la joie du professeur Snape augmenta, montant dans son ventre puis irradiant sa poitrine, pour s'épanouir délicieusement dans ses joues : le visage du Potion master se dérida – mais son sourire ne tarda pas à se figer en rictus. La mélancolie se peignit aussitôt dans les yeux du pauvre Lupin, et Snape en ressentit la même brûlure, mais différente, plus aiguisée, et désagréable. Il éprouva soudainement l'envie d'être aimable avec le lycanthrope, et cela l'irrita.
« Je vais préparer la potion pour ce soir », dit-il.
Une lueur moqueuse s'alluma dans les yeux du chien noir lorsqu'il vit le Serpentard enfiler son petit tablier. « C'est moi ou il a toujours du mascara ! », songea avec effroi le Potion Master.
« Ouaf ! »
« Couché. »
« Ce tablier te va vraiment à ravir », commenta Lupin, les yeux brillants.
Snape crut bon de donner une nouvelle orientation à la conversation.
« Au fait Lupin… Je crois que des journalistes t'espionnent. Ils ont pris des photos de nous dans l'hôtel parisien. »
« Tu plaisantes ? »
Le maître des potions sortit le journal de sa poche, lui rendit sa taille normale puis le lança à son collègue. Il en prit connaissance, devint pâle, puis rose.
« Hum, euh Severus… Il ne faut pas que tu croies ce qui est écrit là-dedans. Dans le Sun, ils affirment que je sors avec mon assistante, ce qui est complètement faux. En plus, c'est un homme. »
Il eut un rire nerveux.
« Tes histoires de cœur ne regardent que toi, Remus. Le problème est que nous sommes espionnés. Et si des Moldus peuvent le faire… »
« C'est à cause de leur appareil photo avec zoom. »
« Il faut mettre les rideaux. »
Snape brandit sa baguette et fit se dérouler d'un coup les rideaux oranges et marrons.
« J'espère que ça réussira à les freiner un peu », commenta le loup-garou.
« Tu peux aller te reposer, maintenant. Je m'occupe de la potion et du reste. »
Lupin eut un mouvement d'hésitation, semblant éprouver quelque regret à quitter la salle. Après avoir adressé un dernier regard à celui, toujours aussi impassible et impénétrable, de Snape, comme pour l'interroger ou le vérifier, il se résigna tout de même à partir se ménager dans sa chambre, tandis que Sniffle entreprit une petite sieste sur le canapé, les pattes en l'air. Le sourcil droit du Funèbre se dressa de réprobation face à cette vue insoutenable.
Néanmoins, une tranquillité digne de ses cachots s'étendait sur le monde, enfin !
Le directeur de Serpentard passa sa journée à terminer la potion et à en préparer une autre, énergisante. Il installa ensuite une bulle de silence dans l'appartement afin de rendre inaudibles à leurs voisins les hurlements nocturnes du loup-garou.
Oui, décidément, le Potion Master était à nouveau dans un état étrange aujourd'hui.
oo00o00oo
Le jeune Remus avait vu Sirius employer cette tactique à de multiples reprises, à la bibliothèque ou en classe. Cela avait toujours eu des résultats incroyables.
Il essaya donc de le faire le plus naturellement possible, sans attirer l'attention de McGonagall, et sans donner l'impression qu'il lançait l'objet.
Le geste fut une parfaite réussite, la cible atteinte avec une grande précision. Pourtant, au bout de deux minutes, toujours rien ne s'était produit.
« Hum… », fit le loup-garou, contrarié.
Il donna une tape timide sur le dos courbu de son voisin de devant.
« Severus, mon crayon… »
L'élève Serpentard se retourna légèrement, l'air méfiant. Remus pensa qu'il devait être aussi mou que de la cire pour que ses yeux noirs s'enfoncent en lui comme ça.
« Quoi ? », répondit le jeune Snape d'une voix froide.
« J'ai… J'ai fait tomber mon crayon Severus… Il est… il est là. »
Le crayon était juste à côté de la chaussure du Sombre.
« Tu es handicapé ? », conclut simplement Snape en se retournant vers son pupitre, sans se baisser pour ramasser le crayon.
oo00o00oo
Un tapotement sec contre la porte d'une chambre.
« Remus, tu dors encore ? »
Lupin ne répondit pas.
« Il est midi passé. »
Le café fumait sur la table. Salazar soit loué, Black avait quitté son panier depuis hier soir ; il ne faisait plus le beau au milieu du salon en exposant son ventre ainsi qu'un filet de dents luisantes entre ses babines bienheureuses.
« Tu n'es qu'un fainéant Lupin. Tu n'auras aucun croissant », conclut le professeur.
Snape insista.
Quelques heures auparavant, il s'était en effet réveillé avec une légère angoisse. Il avait entendu Lupin gémir à la tombée de la nuit, devinant qu'il devait se retenir pour ne pas hurler, tant les douleurs de la métamorphose étaient grandes. Puis, plus rien : la potion devait avoir fait son effet.
Toujours aucune réponse ; Snape détacha le coin d'un croissant… Pas mauvaise cette pâtisserie du continent.
« Je vais tous les manger, Lupin. Si j'étais toi, je donnerais signe de vie avant qu'il n'en reste plus. »
Deux minutes plus tard, Snape ouvrait la porte à l'aide d'un alohomora et faisait un pas à l'intérieur de la pièce. Mais ce qu'il vit le fit sursauter.
Le magicien dormait paisiblement, le drap découvrant ses épaules nues. En vérité, il n'y avait pas que sa nuque qui était belle. Ses bras étaient zébrés par de fines cicatrices devenues blanches, mais Snape ne pouvait pas voir ses avant-bras car ils étaient ramenés contre sa poitrine, et surtout comprimés par un autre torse, masqués par d'autres bras.
…
Lupin était blotti contre Black nu.
Et dieu que Black était beau : Azkaban l'avait amaigri, mais il avait conservé une stature imposante et ces longs muscles qui rendaient les filles folles. Etrangement, ses cils encore maquillés ne déparaient pas la noirceur fournie des sourcils masculins, mais la soulignait et l'embellissait davantage.
Endormi lui aussi, il tenait délicatement le loup-garou dans ses bras.
Alors, sans rien dire, Snape recula, puis referma la porte.
oo00o00oo
« Puisque vous le dîtes », fit le professeur de DFCM en jetant un coup d'œil négligent sur les champs de bruyère qui entouraient la cabane.
« Mais oui, c'est comme ça que je fais avec les hérissons », confirma Hagrid. « Vous l'entourez de plein de cotonneries, et comme ça après il n'y a plus d'épines, juste la petite tête toute mignonne qui vous regarde avec ses yeux noirs. Votre thé est vraiment très bon Remus. »
« Donc… Il faut lui mettre des choses douces tout autour pour qu'il ne pique plus... », répéta le professeur Lupin, qui semblait se parler à lui-même.
« Non, parce qu'il ne se sentira plus tout nu. C'est comme ça ces mignonnes bêtes. Il n'aura plus peur d'être blessé vous comprenez Remus. »
à suivre
Voilà… Ben non faut pas pleurer c'est une fic drôle !
((arrivée de Sirius Black sous les ovations du public))
Sirius : - Pff moi je dis ça commence à craindre toutes ces fics… Faudrait quand même que quelqu'un rappelle que Snape est qu'un sale pouilleux aigri et sadique aux cheveux aussi gras que des churros.
((sifflements))
Sirius, caressant d'une main sa sa barbe de trois jours puis rabattant sur ses splendides yeux argentés les mêmes lunettes que Kurt Cobain - C'est simple, c'est moi le Grand Ténébreux Romantique, pas Snape. Vous avez pas les yeux en face des trous.
L'auteur : - En attendant t'es plutôt une grande ténébreuse, ah ah ! alors on verra ça dans l'épisode suivant ;)
Et allez voir le film « Cursed » sur les loups-garous ! J'en ris encore…
