Allez, on continue ! Savez, Kain il est plutôt mignon, et apparemment pas que pour les humains. Merci pour les reviews.

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Quelques jours plus tard, Roy, Jean et Kain retrouvèrent Hadji Ali sur le quai de la gare.

" J'ai eu une piste pour retrouver le livre." annonça-t-il en posant sa valise à terre.

" Déjà ?" s'étonna Jean.

" Ben oui, je traîne pas moi. D'autant plus que j'avais déjà une petite idée. Ah, voilà notre train."

Bensara monta sans plus attendre. Le trio masculin n'eut plus qu'à en faire autant. Kain et Roy s'assirent en face de lui, Jean à côté. Le sergent-major demanda à Hadji leur arrivée.

" C'est pas pour tout de suite. On a sacré bout de chemin à faire." répondit le guide.

" Ca me dit vachement où on va." pensa Kain avec un air blasé.

" Sinon on va où ?" répéta Roy.

" Dans un coin paumé, du nom d'Anematis. Une petite ville gouvernée par le roi des voleurs du coin, Hashanti." répondit Hadji.

" Bon, on progresse. Et ça se situe où cette bourgade ?" reprit Kain.

" Au pays de Mauriar."

Carrément dans l'autre continent. Effectivement le voyage serait long. Chacun essaya de passer le temps comme il put. Roy et Kain disputaient une partie d'échecs, pendant que Bensera admirait le paysage, qui consistait en une longue suite de pylônes.

" Tiens un pylône ! J'avais pas vu." se dit-il.

Jean lui était près de refaire une crise de Maesis Hughesmus Photosis. Il tendait des photos de sa fiancée haut devant lui, un air rêveur sur le visage. Hadji Ali se lassa de la vue splendide, et remarqua les clichés du militaire. Il se pencha pour en voir un.

" Phuuuiiii !" siffla-t-il admiratif.

Ce qui eut pour effet de réveiller Jean.

" Ca va je vous gêne pas ?" demanda-t-il.

" En fait si un peu. Je vois pas bien. Tenez comme ça c'est mieux." répliqua Bensara en tirant les poignets d'Havoc presque au-dessus de lui.

Mais Jean rabaissa vite fait ses mains, et rangea sa photo. Roy et Kain esquissèrent un sourire. Hadji se redressa.

" Une partie de carte les gars ?" proposa Kain.

Ils acceptèrent avec joie. Trois jours plus tard ( Ndla : ils ont arrêtés leur partie je vous assure ), nos quatres zigo ... amis posaient le pied sur le sol de Mauriar. Il régnait une chaleur étouffante. Le quatuor gagna un hôtel, et descendit au bar se rafraîchir.

" Par où commence-t-on ?" interrogea Jean.

" Je vais nouer quelques contacts, voire si on peut s'introduire dans le milieu." annonça Hadji Ali.

" Et nous on fait quoi ?" demanda Roy.

" Une seule chose, mais néanmoins essentielle : ne dites à personne que vous êtes militaires."

" Pourquoi ça ?" questionna Kain.

" Parce que vous pourriez vous retrouver chauve, si vous voyez où je veux en venir."

Ben ! C'est clair au moins. Les hommes s'assirent à une table. Une serveuse au décolleté vertigineux leur apporta une petite bouteille et quatre verres.

" Wow ! Le service est rapide." fit Kain.

Il attrapa ensuite la bouteille et se servit un verre du liquide qui ressemblait à de l'eau, et décréta qu'il mourait de soif.

" Je serais vous, je n'y toucherais pas. C'est un alcool très fort." avertit Hadji.

" Je suis pas un gamin, rassurez-vous." répliqua Kain.

" Peut-être, mais ça arrache."

Kain ne l'écouta pas, et but une bonne gorgée. Il eut l'impression d'avoir avalé de la lave. Il ouvrit de grand et toussa à s'en décrocher la glotte. Ses yeux pleurèrent. Les gars alentour riaient. Jean tapota dans le dos de Fuery.

" Ca va Kain ?" demanda-t-il.

" Ouais ... kof !"

" Je vous avais prévenu. Ca se boit tout doucement ce truc." reprit Bensara en se servant un fond d'alcool.

Il en but juste quelques gouttes. La serveuse revint, et leur demanda ce qu'ils voulaient. Puis quand elle s'éloigna, ils reprirent leur conversation.

" Autre chose : ne regardez pas trop les gars du coin dans les yeux. Ils prendraient ça pour une provocation. Ignorez-les, c'est ce que vous avez de mieux à faire." précisa Hadji.

Quand il eut fini son verre, Bensara les quitta pour un moment. Restés à table, les garçons bavardèrent un moment.

" Hey étrangers ! Ca vous dit une partie de poker ?" lança un gars derrière eux.

Les garçons se concertèrent du regard. Ca ne pouvait pas faire de mal.

" D'accord." répondit Roy.

Trois gars s'assirent en face d'eux. L'un d'eux distribua les cartes, la partie commença. Un peu plus tard, un de leurs adversaires étala une quinte flush.

" Encore perdu ! " bougonna Jean en lâchant ses cartes.

Roy soupira. Les cartes furent à nouveau distribuées pour une nouvelle manche. Kain fit soudain tombver une des siennes, et se pencha pour la ramasser. Il vit alors un des joueurs sortir un as de sa manche.

" Hééé ! Mais vous trichez !" s'exclama-t-il en se redressa.

" Qu'est-ce qu'il dit le moustique ?" lança un des gars.

" Je vous ai vu sortir un as de votre manche !" révéla Kain.

" Dis donc toi ! Tu accuse mon pote d'être un tricheur c'est ça ?" dit son voisin.

" Je sais ce que j'ai vu !" s'entêta Kain.

Roy et Jean pressentirent les ennuis. Les trois types posèrent leurs cartes, et fixèrent le sergent d'un mauvais oeil.

" Ca va les gars, pas la peine de s'énerver. On reprends notre mise et on en reste là." fit Roy pour les apaiser.

" Personne ne me traite de tricheur, sale petit avorton." reprit celui que Kain avait accusé.

" Bon c'est bon, on va pas en faire une maladie non plus !" intervint Jean.

" Toi le blondinet occupe-toi de tes fesses. C'est entre le têtards à hublot et moi que ça se passe." reprit l'autre en se levant.

Il renversa la table. La bagarre semblait inévitable. Les militaires se levèrent à leur tour, bien décidés à se défendre. Au moment où le provocateur allait passer à l'action quelque chose claqua. Le gars tomba à genoux. Il affichait une longue estafilade dans le dos. Il se retourna avec difficulté pour voir d'où ça venait.

Un individu se tenait assis à une table non loin, un large chapeau masquant son visage. Il était en train de ramener la lanière d'un fouet.

Celui qui l'avait reçue se releva.

" T'es qui toi ?" lança-t-il.

Paas de réponse. Le gars s'avança alors vers le type. L'autre se leva tranquillement, gardant une main sur la chaise. Puis quand son adversaire arriva tout près, il empoigna la chaise qu'il fracassa contre le bagarreur. La chaise en bois éclata, le gars tomba par terre. Puis le mystérieux individu le chopa par le col et entreprit de lui filer deux trois torgnoles en bonus. Puis il s'accroupit, visiblement pour lui parler. Des bribes parvinrent aux soldats.

" ... t'as compris ? La prochaine fois je te jure que je te castre et que je te les fait bouffer."

" Cette voix ..." fit Kain.

Les compagnons du gars arrivèrent pour venger leur ami. Un coup de poing fut lancé, prestement évité et aussitôt répliqué. Puis la personne au chapeau enchaîna vivement avec des coups de pieds. Voyant qu'ils étaient en train de se faire démonter, pour ne pas dire bousiller sauvagement, l'un d'eux décida de prendre la fuite. Le fouet claqua encore, la lanière s'enroula autour de son cou et le fit chuter en arrière.

Après quoi, il fut ramené par le propriétaire du fouet. Au moment où il arriva à la hauteur de son adversaire, il sortit un couteau.

" ATTENTION IL A UNE LAME !" s'écria Jean.

Leur sauveur évita le couteau, et répondit en cassant le bras du gars. Ensuite, une nouvelle chaise fut brisée. L'individu au chapeau se frotta les mains. Kain s'avança de quelques pas.

" C'est toi grande soeur ?" demanda-t-il.

" Bien vu Kainou." répondit une voix féminine.

" Sam ? C'est toi ma chérie ?" ajouta Jean.

Elle ôta son chapeau, faisant cascader ses cheveux bruns. Samantha les regardait en souriant.

" Mais qu'est-ce que tu fais là ?" reprit son fiancé.

" La même chose que toi mon amour. A la base j'étais venue prendre un verre avant de repartir." expliqua-t-elle.

Elle les rejoignit. Roy la remercia de son aide.

" Pas de quoi. Je ne laisse jamais personne insulter mon p'tit frère impunément." dit-elle en coiffant son chapeau.

" Je sais me défendre tout seul tu sais." fit l'intéressé en croisant ses bras l'air un peu vexé.

Samantha sourit et lui ébouriffa les cheveux :

" Si tu le dis Kainou."

Elle se tourna ensuite vers Jean qu'elle embrassa tendrement. Hadji revint au bar, et la découvrit dans les bras du soldat. Mais ce qu'il vit surtout fut les types qui se relevaient au milieu des débris de table et de chaise. Il soupira.

" Sam, qu'est-ce que t'a encore foutu ?" lâcha-t-il.

" Mon boulot de grande soeur. Bon. Va falloir que je vous laisse. Vous avez à faire et moi aussi." répondit-elle en relâchant son fiancé.

" Tu veux pas rester avec nous ?" demanda ce dernier.

" C'est surtout que je ne peux pas. Allez, bon courage."

Elle embrassa encore son fiancé, et les quitta. Bensara rejoignit les garçons.

" Bon : j'ai appris quelques trucs au sujet du bouquin." commença-t-il.

" Ah oui ?" fit Roy.

" Ouaip. Je sais où Hashanti l'a entreposé. Dasn son coffre-fort perso, gardé par un dragon."

" Un dragon ?" firent Jean et Kain.

" Un dragon. Y'en a dans le coin. Pas beaucoup, mais y'en a."

Cela ne rassura pas vraiment les militaires. Dans l'après-midi, Hadji les conduisit au fameux coffre-fort du roi des voleurs. Il s'agissait d'un immense temple délabré, et abandonné ( Ndla : on se demande pourquoi, vu qui y loge). Ils y arrivèrent à la nuit tombée. Le guide les fit le contourner, pour entrer par un trou dans un mur. Durant le trajet, ils notèrent avec un certain effroi divers ossements humains disséminés ici et là.

" Super la déco." ironisa Jean.

Une porte se présenta à eux. Roy l'ouvrit tout doucement. Elle grinça pire qu'une craie sur un tableau.

" Toujours pas de dragon." dit-il.

" Tant mieux ! Qu'il reste dans sa niche." fit Kain.

" Vaudrait mieux qu'on se sépare; on aura plus vite fait." dit Jean.

" Ok, toi et Kain vous prenez à gauche, Hadji et moi on continue tout droit." répondit Roy.

" Oui bwana." acquiesça Kain.

Le groupe se sépara. Roy et Hadji arrivèrent dans une vaste salle remplie d'objets de toute sorte. La réserve personnelle d'Hashanti. Ils y entrèrent, et se mirent à chercher le livre.

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Entre-temps, Fuery et Havoc débouchèrent devant une vaste salle, où devaient probablement se célébrer les rites.

" Pas mal la peinture. T'as vu ces fresques ?" fit Jean.

" Ouais. Mais tu sais, je crois qu'on ne devrait pas traîner. Des fois qu'on tombe sur le ..."

Un grognement l'interrompit, et les figea sur place.

" Pitié dis-moi que c'est ton estomac qui a fait ce bruit." reprit Kain.

" J'allais te poser la même question." répondit Jean.

Lentement, ils tournèrent la tête; pour se trouver devant deux énormes pupilles verticales, entourée d'un cercle orange. Le propriétaire de ces yeux gronda de nouveau.

" AAAAAAAAAAAAAAAH !" hurlèrent les deux hommes.

La bête dévoila alors une vaste mâchoire capable d'en engloutir plus d'un comme eux. Kain et Jean détalèrent, le dragon à leurs trousses. Ils coururent comme jamais. Soudain, Jean bifurqua. Le dragon continua à poursuivre Kain, et Jean ne put que le voir passer. Le sergent s'arrêta brusquement au bord d'une crevasse. Il vit le dragon rappliquer, et reparti en longeant la faille. Kain grimpa quatre à quatre un escalier, le feu du dragon juste derrière. Un puissant coup de queue lui barra la route. Un autre l'accula contre un mur. Fou de panique, Kain vit le dragon prendre appui sur le rebord, et le dominer de toute sa hauteur. Le dragon rugit, le scotchant au mur.

" Waaaah ... t'as de très grandes dents tu sais. Mais très propres, ça te fait ... un sourire lumineux je dois dire." fit Kain.

" Hm ?" fit la bête.

" Non non je t'assure ! J'en suis tout ébloui !"

Au son que le dragon émit, Kain comprit qu'il était flatté.

" Alors euh ... si tu pouvais euh ... reculer, parce que là j'y vois plus rien."

Mais le dragon approcha, et le regarda ... en battant des paupières.

" Oh tu es une dragonne ! Ahahaha ! Je me disais, pour se mouvoir avec tant de grâce, ça ne peut être qu'une femelle hin-hin ..."

En bas, Jean l'entendait palabrer les yeux hors de la tête :

" Mais kesse y fout ? C'est pas le moment de faire le joli coeur !"

La dragonne approcha encore le museau du malheureux sergent, toujours coincé contre le mur, avec un grondement pour le moins tendre. Elle le renifla, et émit un grognement satisfait du genre :

" Chic un mâle !"

" Boneuuuuh ... je suis ravi d'avoir fait ta connaissance, mais là je dois y aller." reprit Kain en glissant sur le côté.

Mais la dragonne posa bruyamment une patte devant lui, lui coupant la route.

" Whoah ... t'as ... de belles griffes aussi. Toutes vernies c'est ... classe."

Les griffes en question étaient suffisamment grande pour qu'une seule le coupe en deux. Nouveau bruit appréciateur. La bête approcha à nouveau la tête du soldat, qui se demandait pourquoi il n'avait pas encore fait de crise cardiaque.

" Hééé ..." fit en la regardant.

Elle le coinça contre le mur, presque en ronronnant.

" Mais qu'est-ce que tu me veux ?" demanda-t-il angoissé.

Elle mit ses yeux devant lui, attendant quelque chose.

" Ok d'accord ! Tu veux que je te parle de tes yeux c'est ça ?" devina-t-il.

" Rôooorrrr !"

" Ils sont splendides. On dirait deux joyaux qui embrasent tout de mille feux, comme deux soleils levant ou couchant, comme tu préfère. Je peux m'en aller maintenant ?"

Kain se tourna pour partir. Mais la dragonne l'attrapa délicatement par la veste, et déploya ses grandes ailes.

" AAUUUUU SECOOOOUUUUUURS !" hurla Kain quand elle décolla.

Jean se frappa le front de la main.

" Qu'estc-e qui se passe ?" demanda Roy en arrivant.

" Rien, c'est Kain qui convole avec sa nouvelle copine." répondit Jean en désignant le dragon dans les airs.

" Quoi ?" fit Hadji.

" C'est une femelle figurez-vous. Et Kain n'a rien trouvé de mieux que de lui faire la cour. Résultat elle l'a embarqué." raconta Jean.

" C'est pas vrai !" s'exclama le colonel.

" Au moins il est encore en vie. S'il lui plaît elle le laissera vivre." fit Bensara.

" Mouais. Et comment on le récupère ?" interrogea Jean.

" Une bête pareille doit nicher dans les montagnes Selanis. On n'a plus qu'à y aller." répondit leur guide.

" Vous avez récupéré le livre au moins ?" reprit le lieutenant.

" Ouais je l'ai. Allez, on sors de là." fit Roy.

Ils partirent, récupérèrent leurs affaires et direction les montagnes Selanis.