Vé la suite ! Nos cocos débarquent dans un désert. C'est chô, ça brûle ...
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Le désert de Bershanide fut en vue. Le sable s'étala devant le capot de la voiture comme une mer. Hadji Ali y engagea la jeep. Ils roulèrent un moment en ne rencontrant que des dunes.
" C'est la première fois que je vois le désert. Impressionnant ces dunes." fit Kain en regardant par la fenêtre.
" Ouais." approuva Jean.
" Ce désert là n'est pas bien grand, comparé à celui de Ouasiria." intervint Hadji.
" Ouasiria ? Mais je croyais que nous allions à Hâlilah." releva Roy.
" Bien sûr, mais cet oasis se situe dans le désert de Ouasiria." précisa le guide.
Roy hocha la tête, en se disant qu'il aurait pu le dire dès le début. Le colonel reporta ensuite son regard sur l'immensité sablée. La veille au soir, il avait appelé pour prendre des nouvelles de Riza. Ling Mi, l'auxiliaire, lui avait assuré que tout allait bien. Riza restait la plupart du temps assise sans bouger. Ling Mi la faisait marcher de temps à autre, pour lui dégourdir les jambes.
" Au fait, il se peut que l'on rencontre une tribu de nomades qui vit ici." annonça Hadji.
" Il y a des gens qui vivent dans le désert ?" fit Roy.
" Oui. Enfin, près d'une petite oasis bien sûr."
" Ces nomades sont-ils hostiles ?" questionna Jean.
" Normalement non. Mais on va devoir leur prouver que nous sommes dignes de leur intérêt." répondit Bensara.
" En quoi faisant ?" demanda Kain.
" Nous devons leur montrer que nous sommes des hommes, selon leurs critères bien sûr."
" Qui sont ?" reprit Roy.
" Diverses épreuves, pas bien compliquées rassurez-vous."
Le silence retomba dans la voiture. Mine de rien, les militaires les sentaient moyen ces épreuves. Enfin, ce n'était pas dit qu'ils allaient les rencontrer. Le soir arriva, et ils durent s'arrêter pour camper. Craignant les araignées, Hadji préféra rester dans la voiture. Les trois soldats eux, préfèrerent s'allonger de tout leur long, position bien plus confortable pour dormir.
Ils se couvrirent chaudement, les nuits désertiques étant généralement assez fraîches. Le lendemain, ils furent réveillés par des bruits d'origine animales. Les militaires découvrirent cinq chameaux sur lesquels étaient juchés des personnes entièrement camouflées sous des kilomètres de tissus sombre.
" Euuh ..." fit Jean.
Hadji Ali choisit ce moment pour sortir de la voiture. Il s'avança vers les cinq nomades et commença à leur parler. Visiblement, il parlait leur langue. Quelques instants plus tard, les nomades s'éloignaient.
" Venez, ils nous invitent dans leur campement." annonça le guide.
Les soldats plièrent leurs sacs et montèrent dans la jeep. Ils rejoignirent ainsi les nomages, qui les menèrent chez eux. L'endroit était hérissé de tentes. Hadji arrêta la jeep juste devant. Des enfants vinrent accueillir les étrangers, les femmes les regardèrent simplement passer. Nos quatre amis furent conduits devant le chef. Hadji fit le porte-parole. Il expliqua qu'ils étaient de passage, mais auraient quand même besoin de quelques provisions. Le chef répondit qu'ils allaient devoir les mériter.
" Bon ! Ben j'espère que les militaires de Central sont des sportifs." fit Hadji à la fin de son dialogue.
" Ca dépend pour quel genre de sport." répondit Jean.
" Désolé pour vous, mais ce ne sera pas du sport de chambre cette fois. Voilà le programme : lancer de couteau, course de chameaux, une de vitesse autrement dit à pied, et enfin un petit combat avec les meilleurs d'entre eux."
" Génial." fit Kain.
" Ils veulent courir dans cette fournaise ? Y sont pas un peu fou ?" s'étonna Roy.
" Pour eux ça s'appelle tester son endurance. Et ça ne va pas se faire en pleine cania rassurez-vous." répondit Hadji.
En attendant les épreuves soient mises en place, on offrit à boire aux visiteurs. Jean et Roy notèrent que les femmes les regardaient sans cesse et souriaient.
" Vous savez ce qu'elles se racontent ?" interrogea Roy.
Hadji tendit l'oreille vers les groupes de femmes.
" Elles vous trouvent mignons tous les deux, quoique un peu pâles. Et triste en ce qui vous concerne Mustang."
Roy eut un fin sourire. Oui il était triste. A cause de ce qui était arrivé à Riza. Rien que d'y repenser il devint encore plus sombre. Roy se mit à faire tourner son eau dans son verre, pensif. Ce fut une exclamation plus loin qui le tira de sa rêverie.
" La première épreuve est prête." annonça Bensara.
Ils se levèrent, et furent conduits devant de grandes cibles. Là, un des hommes sortit une dague, qu'il lança. Elle se planta près du centre.
" Euuh ... j'ai jamais lancé de couteau moi." fit Kain.
" Moi non plus." ajouta Roy.
" Alors, faisons de notre mieux." dit Jean en attrapant un couteau.
Il se concentra, leva la lame et la lança de toutes ses forces. Elle se planta encore plus près que celle envoyée par le nomade.
" Whôh ! Pas mal pour un début !" commenta Hadji.
" Comment t'as fait ?" interrogea Kain.
" Facile. J'ai tout bêtement pensé que cette cible était une personne qui voulait du mal la femme que j'aime. Une très bonne motivation croyez-moi." sourit Jean.
Roy sourit et prit une dague à son tour. Il alla se positionner sur la marque d'où devait être lancé le couteau. Le colonel ferma les yeux un instant. Il imagina le visage de celui qui était responsable de l'état de sa petite amie. Quand il rouvrit ses yeux couleur charbon, il lança le couteau avec violence.
La pointe se ficha bien au milieu, et profondément. Les gens alentour lancèrent des cris d'encouragement.
" Ca doit être quelqu'un que tu haïs, colonel." devina Kain.
" En effet je ne le porte pas dans mon coeur." répondit Roy.
Ce fut au tour du sergent. Il appliqua la même méthode. Mais c'était différent. Les ennemis de Dark ne faisaient pas de vieux os en général. Elle y veillait personnellement. Aussi le couteau de Kain alla-t-il se planter assez loin des précédentes.
" Je suis pas aussi doué que vous les gars." commenta-t-il avec un sourire.
" Tu l'as mis dans la cible, c'est déjà pas mal." répondit Jean.
" Bon, à mon tour. Je doute de toucher la cible, mais sait-on jamais." annonça Hadji.
Effectivement, sa dague faillit louper la cible. Néanmoins, la performance de Roy et Jean suffit à leur assurer la victoire. Un peu plus tard dans la journée serait organisée une course de chameaux, que redoutaient nos militaires.
" Ca à l'air de drôlement balancer là-dessus. Je crains le mal de mer." fit Jean.
" Et moi donc !" ajoutèrent Kain et Roy.
" Concentrez-vous sur le trajet, ça ira tout seul." conseilla Hadji.
Un adolescent leur expliqua comment conduire les bêtes. Lorsque Roy s'approcha du sien, la bête lui fit sentir son agréable haleine.
" Pouah quelle horreur !" s'exclama-t-il en reculant.
Le jeune le ramena près de l'animal et le fit monter. Le chameau se releva.
" C'est haut !" commenta Roy.
Il fit faire quelques pas à l'animal. Les autres n'eurent plus qu'à en faire autant. Ensuite, les quatre compères vinrent s'aligner avec la dizaine de participants. Une jeune fille s'avança, et leva un bras. Un bon moment passa.
" Quand elle veut." fit Jean.
Encore un troupeau d'anges qui passe ... aussi nombreux que les gnous quand il migrent, et elle baissa le bras. Tous s'élancèrent.
" Ca file mine de rien des bestiaux !" s'exclama Roy.
" N'est-ce pas ? Et encore, ils peuvent faire mieux si on les pousse !" fit Hadji.
" Dans ce cas dites-moi où se trouve l'accélérateur !" lança Jean.
" Z'avez des cordes vocales non ? C'est ça votre accélérateur !" répondit Bensara.
Sur ce, il poussa un cri comme ceux qu'on entendait. Son chameau prit aussitôt de la vitesse et les distança. Les militaires décidèrent de s'y mettre aussi, s'ils ne voulaient pas finir derniers.
" Wooouuaaaaah " s'exclama Kain.
Lui, il tombait de son chameau et se cramponnait comme il pouvait à la selle. Jean et Roy vinrent se mettre à côté de lui et l'aidèrent à se remettre dans la bonne position. Ensuite, ils tâchèrent de devancer autant de monde que possible. Au final, seul Hadji arriva à un bon résultat : il était en effet premier. Les garçons le rejoignirent un peu plus tard, sur leur monture.
" Pas mécontent de descendre de là !" fit Kain en posant le pied sur le sable.
" Dites donc ! J'ignorais que vous étiez aussi bon en course." fit Roy.
" Broaf ! C'est pas la première fois que j'en fais." répondit modestement leur guide.
" Ah oui ?" s'étonna Kain.
" Bah non ! Sam et moi on y a eu droit quelque fois aux cors de nos expéditions. Pas toujours de plein gré remarquez." expliqua Hadji.
" Ah parce que vous avez voyagé avec elle." releva Jean.
" Ouais !"
Jean ne savait pas comment interpréter cet enthousiasme. Hadji leur annonça que la course de vitesse et le petit combat auraient lieu le lendemain. Le soir eut lieu une petite fête pour célébrer la visite des étrangers.
" Elles sont pas mal leur danse." commenta Jean en observant une danseuse du ventre.
" Vous pourrez demander à votre fiancée d'en faire autant si vous voulez." fit Bensara avant de mordre dans un morceau de viande.
" Ah ? Elle sait danser comme ça ?" demanda Havoc intéressé.
" Ui. Et elle se débrouille bien."
Jean eut un éclat un peu pervers dans les yeux en imaginant sa fiancée remuer des hanches comme les danseuses locales. D'ailleurs, il rêva qu'elle dansait de cette manière rien que pour lui. Le jour suivant en revanche, fut beaucoup moins calme. En effet, un homme arriva au campement tout affolé. Ce qu'il dit sema la panique parmi ses semblables.
" Que leur arrive-t-il ?" demanda Kain.
" Une attaque." répondit Hadji.
" Hadji, vous allez me rendre un service." fit Roy.
" Lequel ?"
" Allez dire au chef que s'il me laisse s'occuper de ses ennemis, il annulera nos deux épreuves et nous donnera des provisions."
" Vous êtes sûr ?" interrogea le guide.
" Magnez-vous qu'on a pas la journée !" répliqua Roy.
Hadji se sauva, et transmit le message. Le chef ne paraissait pas croire qu'un homme seul puisse stopper l'armée qui s'avançait vers eux. Hadji lui demanda d'essayer, après tout il pourrait toujours lancer ses guerriers par la suite. Le chef accepta, Hadji fit signe au colonel. Ce dernier enfila ses gants, et demanda qu'on l'amène devant l'ennemi.
Ils étaient nombreux, tous juchés sur des chameaux. Roy attendit qu'ils se rapprochent un peu plus. Derrière lui, les nomades observaient ce qui allait suivre. Quand ce fut le bon moment, Roy claqua des doigts. Le feu jaillit pour désarçonner quelques cavaliers. Des exclamations de surprise retentirent derrière. Le colonel claqua de plus en vite des doigts, neutralisant une bonne partie des ennemis. Le reste voyant cet homme capable de créer du feu, eut peur et prit la fuite.
Les nomades étaient sans voix. Visiblement ils ne connaissaient pas l'alchimie, aussi prirent-il Roy pour un grand sorcier. Le chef le remercia à genoux de son aide. Les gens s'inclinèrent sur son passage. Ensuite, il donna des ordre spour qu'on leur offre des provisions.
" J'ai jamais autant apprécié que tu sois alchimiste." fit Jean en découvrant les paniers de nourriture qu'on leur apportait.
" Mouais, moi non plus." dit Roy.
Les garçons chargèrent la nourriture dans leur voiture, toujours observés par les nomades.
" Nous allons pouvoir repartir." fit Bensara.
" Tant mieux. J'ai hête de rentrer pour guérir mon ange. Et puis elle me manque beaucoup trop." dit Roy.
Ils firent leurs adieux aux nomades, et remontèrent en voiture. A présent, ils roulaient vers Ouasiria, et l'oasis où résidait le Spirit Alchemist.
