Nos amis approchent du but. Kain lui, fait des trucs bizarres mais très utiles comme vous allez le voir. Que lui arrive-t-il donc ? Merci pour vos coms, yé vous adorrrre.

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Quelques plus tard, l'oasis d'Hâlilah apparut à l'horizon. De grands palmiers se dressaient fièrement devant eux. L'oasis avait l'air particulièrement vaste. Limite une jungle. Qu'ils allaient probablement devoir traverser à pied.

" Les voilà. Ils arrivent. Cette oasis est pleine de dangers, je vais les aider à venir à moi. Oh mais ... ça alors ! Ca faisait longtemps. Il tombe bien, je vais me servir de lui pour les guider."

Les soldats et leur guide descendirent de la voiture après l'avoir garée à l'ombre des palmiers.

" Le Spirit Alchemist réside au milieu d'Hâlilah. Mais la dernière fois que je suis venu, le coin n'était pas très fréquentable." annonça Hadji.

" C'est-à-dire ?" demanda Roy en le suivant.

" Oh trois fois rien : pygmées réducteurs de tête, un énorme serpent, ou encore des lions à dents de sabre."

" J'imagine ce que ce serait si c'était quelque chose." dit Jean.

En file indienne ils pénétrèrent dans l'oasis. On entendait juste le chant des oiseaux depuis les arbres. Hadji taillait les herbes pour leur frayer un chemin.

Pendant un bon moment, ils ne rencontrèrent pas âme qui vive. Ce qui n'était pas pour leur déplaire, vu ce que leur guide leur avait raconté sur la population locale et ses charmantes coutumes. Donc, tant qu'ils ne croisaient personne, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Sauf que ...

Tout à coup, les garçons furent quittèrent brutalement le sol, et se retrouvèrent collés les uns aux autres.

" C'que c'est encore ce bin's ?" s'exclama Roy.

" Je crois ... qu'on est dans un filet." répondit Jean, le visage contre des mailles.

Ils perçurent des cris de joie. En dessous arrivèrent une dizaine de petits êtres, des hommes vraisemblablement. Tous armés de lances, ils semblaient ravis de leur capture.

" Oh oh." fit Bensara.

" Je déteste entendre ces deux mots." fit Kain.

" Les pygmées d' Hâlilah ! On est dans le caca jusqu'aux sourcils les enfants." reprit Hadji.

" Tsssk ! Ca m'aurait étonné ! On n'aurait pas pu tomber dans un coin à la cool, c'est pas notre style." ironisa Jean.

Le filet fut coupé, et les hommes tombèrent lourdement sur le sol. Les pygmées leur lièrent les mains et les pieds à des bâtons, et les amenèrent ainsi suspendus à leur village. Là, ils furent ligotés à des poteaux, pendant que les pygmées dansaient autour d'eux.

" Dites Mustang, ce serait peut-être le bon moment pour réchauffer l'ambiance, croyez-pas ?" lança Hadji Ali.

" Si ! Encore faudrait-il que je puisse attraper mes gants dans ma poche." répondit Roy.

Soudain, quelque chose vint se ficher à ras de la tête d'Havoc. Une lance, à en juger par la hampe qui vibrait encore. Jean déglutit, vraiment pas à l'aise.

" Bon, je crois que cette fois je dois intervenir."

Kain ressentit un truc bizarre. Comme si quelqu'un prenait possession de son corps. Sa tête retomba en avant.

" Hé Kain ça va ?" demanda Jean, à côté de lui.

Pas de réponse. En revanche, il se mit à crier dans une drôle de langue. Les pygmées autour s'arrêtèrent net. Les cordes qui liaient le sergent se rompirent d'un coup sec. Kain releva la tête. Ses yeux avaient pris une belle teinte violette lumineuse. Il se remit à parler dans son curieux sabir.

" Mais qu'est-ce qui lui arrive ?" s'étonna Roy.

" Sais pas, mais ça fait son petit effet." répondit Hadji.

Effectivement, les pygmées avaient l'air effrayés. Kain tendit une main, et les petits hommes firent un beau vol plané sans qu'il les aie touchés. Puis un autre mouvement large, il en envoya promener d'autres comme s'il s'agissait d'insectes. Certains bandèrent leurs arcs, et tirèrent. Kain tourna la tête. Les flèches s'arrêtèrent à cinq centimètres de lui, avant de faire demi-tour.

D'autres se précipitèrent avec des lances et la ferme intention de l'embrocher. Le sergent tourna à nouveau la tête et tendit une main. Les pygmées furent freinés dans leur élan, et lévitèrent littéralement du sol, suivant le mouvement de Kain.

D'un geste de la main il les envoya buter contre une case. Apeurés, le reste courut se mettre à l'abri. Kain se tourna vers ses amis. Leurs cordes se défirent toutes seules. Après quoi, le sergent s'évanouit sous leur regard surprit.

" Vite avant qu'ils ne s'en rendent compte." dit Roy.

Lui et Jean allèrent ramasser Kain et ils sortirent du village. Jean portait le sergent sur son épaule. Ils s'éloignèrent aussi vite que possible. Le trio stoppa près d'une petite rivière. Là, Jean déposa son fardeau sur le sol. Hadji fit gicler un peu d'eau sur le visage de Kain. Ce dernier reprit conscience.

" Qu'est-ce que ... où suis-je ?" demanda-t-il.

" Près d'une rivière, c'est tout ce que je peux te dire." répondit Jean.

" Et où sont les pygmées ? Comment vous êtes-vous libérés ?" interrogea-t-il en se redressant.

" Mais ... c'est toi qui nous a sortis de là !" s'exclama Roy.

" Comment ça ? "

" Tu ne te rappelle rien ?" questionna Jean.

" Non pourquoi, il s'est passé quelque chose ?"

Ce fut Hadji qui lui relata ce qui s'était passé. Kain ouvrit de grands yeux en entendant son histoire. A sa connaissance, il n'avait aucun pouvoir de ce genre. Le sergent se remit sur pieds. Ses amis le regardaient fixement.

" Quoi ?" demanda Kain.

" Non rien ... c'est juste ce qui s'est passé. C'était vraiment bizarre." répondit Jean.

" Malheureusement, je n'en sais pas plus que toi. Je me souviens simplement d'avoir été attaché à ce poteau, et m'être évanoui juste après."

" Quoi que ce soit, ça nous a tiré d'affaire. Allez en route." décida Bensara.

Le groupe se remit en marche. Ils progressèrent dans l'oasis sans rien rencontrer d'autre que de la verdure. Ils firent une pause pour déjeuner. Kain ne cessait de s'interroger : qu'avait-il donc bien fait pour secourir ses amis ? Il ne souvenait d'absolument rien. Malgré le récit du guide, il avait du mal à y croire. Une fois leur déjeuner terminé, le quatuor se remit en route. Il leur fallut passer par un ravin. Ils descendirent au fond, priant pour ne pas faire une chute certes spectaculaire, mais mortelle. Ensuite, les hommes continuèrent leur route.

Deux chemins se présentèrent à eux. Hadji choisit sans hésiter celui de gauche.

" Attendez, on ne peut pas passer par là." fit Kain.

" Et pourquoi ça ?" demanda Hadji sans s'arrêter.

" Parce que c'est dangereux, y'a des éboulements."

Cette fois les hommes s'arrêtèrent et se tournèrent vers lui.

" Comment le sais-tu ?" questionna Roy.

" Je le sens. Comme si quelqu'un me le disait." répondit Kain.

Ils échangèrent un regard. Puis Hadji haussa les épaules, et se remit en route, suivit par Jean et Roy. Kain soupira, et se décida à les suivre. Néanmoins il n'était pas tranquille. Il était sûr qu'il allait leur arriver un problème. Durant une bonne vingtaine de minutes, rien de fâcheux ne se produisit. Ca ne suffit pas à calmer l'inquiétude du sergent. Une petite pierre tomba devant eux. Hadji lui jeta un regard indifférent, et continua.

Bien après, ils entendirent un grand craquement. Là, ils stoppèrent et levèrent la tête. D'énormes rochers se mirent soudain à dégringoler la paroi située sur leur droite. Juste au-dessus de leur tête.

" Oh merde !" gémit Hadji.

Et là ... les pierres restèrent suspendues dans les airs. Les trois hommes se tournèrent ausitôt vers Kain. Celui-ci avait les mains tendues vers les pierres, les yeux violets lumineux.

" Derrière ... une grotte. Allez-y." dit-il.

Roy regarda derrière, et vit qu'il avait raison. Les trois hommes s'y rendirent aussitôt. Kain avait de plus en plus de mal à retenir les rochers qui tombaient. Il recula assez rapidement, tout en stoppant diverses caillasses et en en laissant choir d'autres. Il parvint ansi à rejoindre ses amis, pendant que les rochers tombaient avec fracas. Le passage était complètement bouché.

" Hé Kain tu nous entends ?" demanda Roy.

Le sergent ne l'écouta pas, et sortit de la grotte. Il alla se planter devant la pile impressionnante de rochers. Les trois hommes le rejoignirent.

" Je vous avais bien dit que c'était dangereux de passer par ici." dit-il en les regardant d'un air contrarié.

Le sergent avait toujours les yeux violets lumineux.

" Pas de problème, je vais nous frayer un passage." dit Roy en enfilant un gant.

Il fit sauter une partie des roches, creusant ainsi un grand trou au milieu. Hélas, le reste retomba aussitôt dessus et reboucha le trou.

" Laissez-moi faire. Vous en avez déblayé un bout, je m'occupe du reste." annonça Kain.

Il tendit les mains paumes vers le ciel, et les releva mimant ainsi le geste de soulever quelque chose. Les rochers se soulevèrent. Kain les envoya plus loin d'un mouvement des bras. Il en aligna une partie d'un coup sec contre les parois, laissant l'entrée de la grotte libre. Un chemin fut ainsi rapidement ouvert. Kain sourit, satisfait. Et comme tout à l'heure tomba dans les choux. Hadji le reçut dans les bras.

" Ca devient une habitude." commenta-t-il.

Roy humidifia un bout de tissu et l'appliqua sur le visage du sergent. La fraîcheur le réveilla.

" Me suis encore évanoui ?" demanda Kain.

" Ouais ! Tu nous a encore bien aidé remarque." répondit Jean.

" Qu'est-ce qui m'arrive nom d'un chien ?"

" Ca, on voudrait bien le savoir nous aussi." fit Roy.

" En tout cas, la prochaine fois que vous dites qu'il y a un danger, je jure de vous écouter." annonça Hadji en l'aidant à se remettre debout.

Les hommes passèrent le ravin, et se retrouvèrent à nouveau dans la verdure. Selon le guide, il fallait prendre à droite.

" Non c'est à gauche." contredit Kain.

" Bon, si vous le dites." concéda Bensara.

" Comment connais-tu la direction ? Tu n'es jamais venu ici." remarqua Roy.

" Exact, mais j'ai l'impression de connaître cet endroit."

En fin de compte, Kain passa en tête de file. Il avait l'air de savoir parfaitement où aller. Soudain, il s'arrêta pour regarder avec appréhension sur sa droite.

" Je connais ce coin ..." fit Hadji.

" C'est l'antre du grand serpent qui vit ici." répondit Kain.

" Cette saleté est encore en vie, malgré la correction que Sam et moi on lui a flanqué la dernière fois ? " reprit le guide.

" Il est borgne maintenant, et il lui manque plusieurs dents." ajouta Kain.

" Tant mieux ! Je trouvais qu'il en avait beaucoup trop pour un serpent."

" Oh non ! Il sait qu'on est là ! Vite courez !" s'exclama Kain.

Un sifflement se fit entendre. Aussitôt les hommes détalèrent. Un gigantesque serpent jaillit derrière eux, manquant de les gober tous les quatre à la fois. Roy se retourna à moitié et claqua des doigts. Une grande barrière de feu se dressa entre eux et le reptile. Ca ne lui fit ni chaud ni froid tiens. Mais le colonel recommença, et l'atteignit en pleine tête. Le reptile siffla avec rage, et secoua la tête. Il aperçut les trois autres garçons un peu plus loin. Le serpent alla pour se jeter sur eux. Tout à coup, quelque chose le plaqua violemment au sol.

" La dragonne ! Elle nous a retrouvés !" s'exclama Kain.

" Je crois que c'est surtout toi qu'elle cherchait." rectifia Havoc.

Les deux reptiles s'affontèrent dans un bruit d'enfer. La dragonne incendiait tout autour en voulant toucher le serpent. Elle parvint quand même à le brûler assez grièvement, et à le lacérer. Le serpent pour sa part, s'était enroulé autour d'elle et l'étouffait dans ses anneaux. Roy décida de lui venir en aide en enflammant la tête du serpent. Le serpent siffla de douleur, et retomba raide mort sur le sol. Hélas, la dragonne était à bout de forces et n'allait pas tarder à le rejoindre.

Kain s'élança, s'agenouilla et posa les mains sur son museau. La dragonne émit un son de contentement en le voyant.

" Hé ! Tu m'a retrouvé on dirait." dit le sergent doucement.

" Rrruurrr."

" Tu nous a sauvé la vie, merci beaucoup." reprit-il en passant la main sur les écailles noire.

La dragonne ouvrit la gueule et lui lécha le visage.

" Attends, on va te sortir de là. Tu t'accroche hein ?"

Mais Kain vit la pupille orangée perdre la lumière de la vie, les paupières se refermer à jamais.

" Oh ! Tu fais quoi là ! Tu va pas mourir maintenant ! Allez réveille-toi !" s'exclama Kain.

Peine perdue. Elle s'était sacrifiée pour lui. Kain se releva, puis s'éloigna de quelques pas. Ses compagnons le rejoignirent.

" Ca va aller ?" demanda Roy.

" Ouais ouais, bien sûr. C'est un peu triste, c'est tout." répondit Kain.

Jean et Roy acquiescèrent. Délaissant là les deux reptiles, nos amis s'éloignèrent. Deux heures plus tard, ils arrivèrent en haut d'une pente. En bas, une petite maison en bois, avec un petit jardin potager.

" Nous y sommes. La maison du Spirit Alchemist est droit devant. Enfin droit en bas." annonça Hadji.

" Bien. Allons-y." répondit Roy, toujours aussi déterminé.

Ils commencèrent à descendre la pente.