Attention slash suggéré... Tout à JKR (enfin, les persos quoi...) Couple pouvant choquer...
Juste une petite idée qui me trote dans la tête depuis la lecture du tome 6, et qui pourrait expliquer certaines choses, même si le couple n'est pas très crédible... Ceci n'est qu'un essai, en vue peut être d'une réecriture ou de servir de base pour une fic plus longue.
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En haut de la tour d'Astronomie, les minutes passaient, et Dumbledore se sentait faiblir. Le seul effort qu'il pouvait encore fournir était celui lui permettant de se maintenir debout, face au jeune Malefoy. Il essayait bien de rallier celui-ci à sa cause, lui promettant de l'aider et de le protéger s'il acceptait de renier le Lord Noir, mais il savait que c'était peine perdue. Il le voyait, là, au fond de ce regard couleur argent. Un Serpentard est souvent lâche, mais jamais lorsqu'il s'agit de sauver sa peau, ou celle de sa famille. Pourtant, Albus savait que Malefoy ne lancerait pas le sort fatal. Il n'était pas un tueur. Mais il savait aussi qu'il n'en avait plus pour longtemps : si les Mangemorts tardaient à arriver, le poison qu'il avait ingurgité et les dernières épreuves auraient raison de lui. Il n'avait pas sauvé son école.
Les Mangemorts étaient montés. Dumbledore continuait à parler, pour ne pas perdre la face, pour montrer à Harry, qui, bloqué dans son propre corps devait hurler, qu'il ne fallait jamais s'avouer vaincu, même lorsqu'on l'était. Les images commençaient à affluer à son esprit, et en réalité, il se trouvait bien misérable. Il avait échoué. Il n'avait pas peur de mourir, non, simplement il se demandait s'il ne regrettait pas certains de ses choix… Ses choix envers une seule et unique personne…
Les premiers souvenirs qu'il avait de ce garçon étaient ceux de sa scolarité : élève brillant mais malheureux. Le nez plongé dans ses livres. Seul, il l'avait toujours été, hormis cette ombre qui veillait sur lui, l'encourageait. L'étudiant avait toujours détesté cette figure bienveillante qui n'avait pas même été capable de prévoir qu'il allait effectuer le grand saut. Pitoyable. Mais de tout cela, Albus ne se rappelait que le bonheur et la compassion que l'enfant avait fait naître en lui ; la chaleur qu'il lui procurait en réussissant tout ce qu'il entreprenait. De sept années d'étude, une sensation encore vibrante restait au directeur : celle de la main de son étudiant se glissant dans la sienne, furtivement, après la remise des diplômes…
On avait toujours envié le célèbre directeur de Poudlard, lui qui était si fort, si intelligent et si doué… Mais ou était son confident, sa moitié ? Nulle part sans doute, même s'il pensait pouvoir la trouver dans les couloirs de Serpentard…
Puis les nouvelles étaient arrivées : son élève bien aimé s'était plongé dans les Ténèbres à peine le seuil de l'école franchit. Il avait préféré la terreur à l'amour.
Le loup-garou le répugnait : du sang coulait sur son visage ; peut être était-ce celui de l'un de ses étudiants ? Qu'importe…
D'où lui venait cet amour pour ce jeune homme plongé corps et âme dans la magie noire ? C'était une question qu'Albus ne se posait plus, surtout pas en cet instant où se jouaient les dernières minutes de sa vie… Sans doute se voyait-il , quelque part dans les traits de son élève. Peut être cherchait-il à se sauver, à s'aimer lui même à travers ce reflet. Puis il avait tenté d'oublier…
Il n'avait jamais songé non plus à l'obscénité de son amour, avant ce soir là. Même dans son cœur de vieillard, il n'y avait vu que pureté. Une pureté pourtant inavouable.
Cet homme, cet étudiant, sans avoir même jamais pensé à le posséder, il en était amoureux. Eperdument. C'est pourquoi, lorsqu'il était revenu à Poudlard quelques années plus tard, les mains tachées de sang et tant de remords au bout des lèvres, le directeur l'avait serré dans ses bras sans même y réfléchir. Il l'avait pardonné. Il lui avait fait confiance. Lui en avait-il réellement voulu ? Sans doute n'en était-il même pas capable. Dans tous les cas, il l'avait repris auprès de lui, même si cela le condamnait à une douce torture que l'autre n'avait jamais soupçonnée…
Alors que les Mangemorts commençaient à s'énerver, un doute s'empara de Dumbledore : devait-il accepter de partir sans avoir avoué ses sentiments ? Voilà que les questions futiles jalonnant l'existence du commun des mortels osaient s'imposer à son esprit… Il n'était donc rien de plus qu'un homme ?
La porte s'ouvrit et un homme entra. Affalé contre le rempart, le visage plus pâle que jamais, Albus regardait celui qu'il savait son sauveur, son amour… Il fallait qu'il lui dise. Et lui, il fallait qu'il l'aide.
Severus, s'il te plait !
En une seconde, en une pensée, une peur qu'il ne connaissait pas le submergea.
Severus… s'il vous plait…
Mais Dumbledore ne croisa qu'un regard de haine et de dégoût. C'est alors qu'il comprit. Ou plutôt qu'il accepta ce qu'il savait depuis longtemps…
Avada Kedavra !
