Auteur : Carina Dorf
Adresse : ocarina_
Origine : The legend of Zelda
Disclaimer : Carina, c'est à moi, ce qui veut dire...PAS TOUCHER !!!!!Malheureusement, mon beau Link est pas tout à fait à moi… Patience ^vv^.
Genre : romance, aventure
Couple : Jusque là, ya du RutoxLink, ZeldaxLink et CarinaxLink… c'est moi ou Link est très en demande ???
Note :
Carina : Wow !
Link : …quoi ?
Carina : Bein, une vingtaine de pages en quelques jours *.*
Link : Tu aurais du faire ça pendant qu'il y avait encore du monde qui lisait cette fic.
Carina : … mais qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu sois aussi méchant avec moa ? T_T
Bonne lecture!
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Sheik se tourna vers Link, observa son visage sérieux quelques instants, puis finit par faire une légère révérence à sa partenaire et partit sans ajouter quoi que ce soit. Tandis que le fougueux jeune homme s'éloignait, le blond reprit sa place près de la châtaine.
- Si nous y allions ?
Elle se contenta de lui sourire. Ils prirent le chemin de la fête, côte à côte.
Link et Carina retournèrent près des villageois qui s'étaient remis à danser et se mêlèrent à eux. Soudainement, le tonnerre se fit entendre, suivit presque aussitôt par une pluie battante. Les villageois se retirèrent dans leur maison tandis que Link traînait Carina vers la forêt des Kokiris dans l'idée de se mettre à l'abri dans sa cabane.
Sur le chemin, un coup de tonnerre plus fort que les précédents éclata et fit hurler la jeune fille. Link prit de la vitesse et ils finirent par arriver à leur destination, trempés et haletants. Le blond sortit quelques serviettes et en tendit une à sa protégée pendant que lui-même s'essuyait avec l'autre. Cependant, l'adolescente ne fit aucun mouvement.
Pensant que la peur de l'orage devait être la cause de son immobilité, il commença à lui sécher les cheveux et le visage. Mais il avait beau essuyer, il y avait toujours de l'eau sur le joli minois. L'Hylien suivit la traînée sur le visage de la jeune fille laissée par la goutte d'eau et vit que sa jolie… sa protégée pleurait.
- Carina?
- … Link? Tu crois que… je pourrai… enfin, un jour… rentrer chez moi?
- …
- Parce qu'enfin, vois-tu…
Link attendit patiemment qu'elle trouve ses mots; elle semblait vraiment bouleversée. Elle finit par ajouter :
- … mon monde me manque et surtout… ma mère me manque. De plus…
Elle hésita un peu puis reprit :
- De plus, je ne me fais que du mal en restant ici…
Il ne la saisissait pas. Que voulait-elle dire par là?
- Qu'est-ce… qu'est-ce que tu racontes?
Carina planta son regard vert embrumé dans les yeux bleu pâle de son vis-à-vis.
- J'aime quelqu'un ici, Link. Et jamais je ne pourrai lui dire.
Il ne sut toujours pas quoi lui répondre. Carina? Amoureuse? D'un habitant d'Hyrule? Certainement pas Mido, du moins.
- Link… tu sais de qui je suis amoureuse, n'est-ce pas?
- Je ne vois pas…
- Tu le sais, le coupa-t-elle, cette personne, je l'ai déjà embrassée…
Le héros se tut. Elle l'avait déjà embrassé. Et aussi tenté de le tuer mais l'important était qu'elle l'avait déjà embrassé. Et par deux fois, de plus. Est-ce qu'elle… l'aimerait? Est-ce que cette belle étrangère serait en amour avec lui? Et lui? L'aimait-il? Il se secoua la tête; il ne pouvait se poser de telles questions. Il était fiancé et aimait passionnément sa promise! En tout cas, c'est ce qu'il tentait de se persuader.
- Link, que… que ressens-tu pour moi? Franchement?
- Je… je l'ignore.
- On ne peut ignorer les sentiments qu'une personne nous fait ressentir! Dis-moi, Link. Je t'en prie.
Le silence lui répondit.
- Est-ce que tu m'aimes? Non pas d'amitié mais de véritable amour? Ai-je des chances?
Carina angoissait de plus en plus devant le mutisme de l'homme de sa vie. Elle savait qu'elle n'aurait jamais du lui dire. Il était fiancé! À quoi pensait-elle donc?
- Je ne peux pas.
Elle sursauta presque à ce murmure.
- Tu ne peux pas quoi?
La réponse toute simple qu'il lui fit lui broya le cœur.
- T'aimer.
Ce fut à son tour de devenir muette. Elle le savait, pourtant. Pourquoi avait-elle posé la question si elle connaissait déjà la réponse?
- Je… j'ai compris. Pourrais-tu me laisser seule quelques instants; j'ai besoin de mettre tout ça en ordre…
Elle quitta la cabane sans rien ajouter; Link ne fit rien pour la retenir. Il reçut un coup sur la tête venant de sa petite conscience ailée.
- Aille! Ça ne va pas là-dedans?
- Ce que tu es lent! Elle t'aime, ça se voit comme un Hylien au milieu des Gérudos!
- Je le sais, elle vient de me le dire, lui répondit-il, vexé et frustré à la fois.
- Et tu l'aimes aussi. Et n'essaie pas de me mentir!
- … je sais.
La petite fée claqua de la langue.
- Alors?
La réponse reçut ne fit que l'exaspérer davantage.
- Zelda.
- Argh! Et tu trouves que c'est une raison, ça?
- Je ne sais plus…
Puis, il ajouta en haussant la voix :
- Ce que je déteste cette incertitude!
- Mouais. Moi, je déteste quand tu agis toujours par devoir et non pour toi-même.
Le blond se contenta de fixer droit devant, les yeux perdus dans le vide. Carina… Depuis qu'elle était arrivée, tout semblait si compliqué. Avant, la seule chose à laquelle il devait penser était la sécurité du royaume ainsi que celle de la princesse. Qu'on lui donne une horde de loups-garous, de sorcières ou de momies, il savait comment se débattre avec tout ça. Mais les problèmes de cœurs… ce n'était pas sa tasse de thé. C'était beaucoup plus compliqué… et beaucoup plus dangereux, cela va de soi. Même Ganon semblait être moins problématique. Ganon… D'accord, ce dernier restait un vrai casse-tête. L'Hylien secoua la tête. Un problème à la fois. De un, il devait rencontrer les Sages pour une explication concernant la jeune fille et quand cette dernière serait de retour chez elle, saine et sauve, il s'occuperait du cas de Ganon. Décidé, il attendit que sa protégée revienne pour enfin demander conseil aux sages.
De son côté, Carina, ignorant que le blond l'attendait, se dirigeait sans vraiment s'en rendre compte vers la place du marché, les larmes lui brouillant la vue et coulant abondamment sur ses joues. Quelle idiote elle faisait. Bien sûr qu'elle ne pouvait pas être avec Link! Elle n'était qu'une étrangère, une fille ordinaire arrivée récemment. Comment avait-elle pu croire qu'elle aurait pu rivaliser avec la beauté et la grâce de la princesse, une des 7 sages qui plus est.
Négligeant la pluie qui tombait avec toujours autant de force et les alentours, l'adolescente entra en contact avec un objet planté au milieu de nulle part. Elle leva les yeux, prête à sortir un chapelet de jurons, quand elle vit que l'objet était en fait un épouvantail danseur du lac Hylia. Elle avait marché une aussi grande distance sans même s'en rendre compte. Carina avait vraiment dévié de son chemin d'un grand écart. Et les grilles qui bloquaient l'entrée? Où étaient-elles?
- Tiens, qu'avons-nous là? Une petite Hylienne perdue? Non, plutôt une jeune et fière Gérudo. Que viens-tu faire ici, Gérudo?
Elle arqua un sourcil. Bien sûr, elle savait qu'en plus de pouvoir danser… si on pouvait appeler se dandiner sur un bâton danser… les épouvantails du lac Hylia parlaient. Mais se trouver face à face avec un d'eux surprenait tout de même.
- Je… oh! Et puis, ce n'est pas de vos affaires!
L'épouvantail se contenta de rire.
- Tu es bien une Gérudo. Un caractère bien trempé.
- Pour ton information, l'épouvantail, je ne suis ni une Gérudo, ni une Hylienne.
L'homme de paille croisa les bras.
- Si tu n'es ni l'une ni l'autre, qu'es-tu alors?
- Une humaine, répondit-elle simplement.
- Une humaine? Par Nayru, cela fait longtemps que je n'en ai vu une. Tes oreilles pointues ont dû me confondre.
- Attends un peu! L'arrêta-t-elle. Tu as déjà rencontré une autre humaine?
L'épouvantail se mit à tourner d'un côté, puis de l'autre, semblant être en profonde réflexion.
- Hm… oui, c'est bien ça. Une jeune fille, un peu plus vieille que toi. Oh! Pas beaucoup plus, je dirais peut-être 2 ou 3 ans de plus que toi. Elle semblait perturbée. Pour lui remonter le moral, je me suis mis à danser et elle m'a accompagné. Elle semblait plus heureuse. Tu savais qu'elle dansait comme une déesse? Bien sûr que non, tu ne la connais pas. Une belle jeune fille… Notre danse me manque. Tant de grâce… je dois dire que tu lui ressembles. Veux-tu danser avec moi? Dansons et oublions le temps présent et ses soucis.
- Je suis désolée, mais je danse comme un pied.
Il la regarda comme s'il lui était poussé un 3e œil.
- Un pied, ça danse bien. C'est ce qu'on utilise pour danser habituellement… chantons alors.
La jeune fille esquiva un sourire; cet épouvantail était entêté.
- Non, je ne chante pas très bien.
- Allez, juste une petite chanson.
Carina capitula et hocha la tête. Une chanson… Un air doux et mélancolique s'éleva dans les recoins du lac. La voix était douce, remplie de chagrin. Elle semblait exprimer toute la souffrance que la jeune fille éprouvait, le déchirement qui la torturait. Petit à petit, la chanson devint plus légère, plus faible, jusqu'à ce qu'elle se termine. La créature magique, qui l'avait accompagnée en dansant, la félicita, faisant rougir la jeune fille.
- Voilà, tu vois? Toi aussi, ton sourire est revenu. Et tu es tellement plus mignonne avec un sourire qu'avec cet air renfrogné que tu portais.
- Merci… pour tout.
- Mais il n'y a pas de quoi! Reviens quand tu veux, c'est toujours un plaisir de danser avec des gens aussi adorables.
- N'en fais pas trop, ricana-t-elle en guise de réponse tout en s'éloignant après l'avoir salué.
Donc, une autre humaine était déjà venue ici. Qui? Voilà une vingtaine d'années… Et comment? Peut-être était-elle encore ici malgré toutes ces années. Peut-elle n'avait-elle jamais trouvé le moyen de rentrer chez elle. Si c'était le cas, Carina elle-même était condamnée à rester ici… pour toujours. Non, il devait sûrement y avoir un moyen pour rentrer chez soi. Elle était bien venue, elle pouvait donc repartir. Il suffisait de trouver le moyen pour y arriver.
La jeune fille devait donc trouver quelqu'un en Hyrule qui saurait comment faire. Elle ne pouvait plus s'attarder ici; côtoyer Link lui faisait trop mal. Quels personnages du jeu pourraient l'aider? Bien sûr, elle pourrait essayer de demander à un des 7 sages mais comme ils étaient des personnes importantes, elle hésitait à aller les importuner. De plus, elle ne savait pas où ils se trouvaient. Sauf bien sûr pour Ruto et Zelda mais… elle préférait y aller en dernier recours.
Il y avait aussi le petit arbre Deku, la réincarnation de l'arbre Deku, qui avait révélé la véritable identité de Link. Sinon, Navi pourrait peut-être faire l'affaire. Elle connaissant presque tout sur tout, non? Donc, premièrement, Carina devait retourner dans la forêt des Kokiris et ensuite, sur le chemin du retour, elle pourrait demander à Navi qui serait sûrement avec le blond qui l'attendait probablement dans sa cabane. Qu'avait-elle à perdre? La seule chose qui la faisait encore hésiter maintenant était son face à face avec l'élu de son cœur. Elle ne voulait pas le voir. Du moins, pas dans l'immédiat.
S'arrêtant d'un coup sec, l'adolescente revint sur ses pas. De nouveau face à l'épouvantail, elle lui intima le silence d'un mouvement du doigt avant que ce dernier n'ait pu commencer son babillage incessant.
- Dis-moi, l'épouvantail, te rappelles-tu dans quelle direction cette personne dont tu me parlais se dirigeait ou l'endroit où elle voulait se rendre?
Elle attendit avec une légère pointe d'impatience et d'excitation la réponse.
- Hm…
Carina était suspendue à ses moindres mots.
- Si je me souviens bien, cette humaine allait à la rencontre de Nabooru.
- La chef des Gérudos… très bien, je te remercie.
- Mais ce fut un plaisir, très chère!
Changement de plan ! On oublie Navi, et de ce fait Link, et on va vers les Gérudos. Peut-être la chef des guerrières pourrait-elle lui dire ce qui était arrivé à cette inconnue mystérieuse. La vallée des Gérudos… En tant que femme, elle n'aurait aucun problème à y entrer… n'est-ce pas? Vers le nord alors!
D'accord, dans le jeu, partir du lac Hylia et se rendre chez les Gérudos, c'est du gâteau. Mais le faire réellement soi-même, c'est autre chose. Surtout près du territoire des amazones. Le soleil tapant sur la tête avait de quoi faire suer n'importe quelle créature. Carina avait presque la langue pendante jusqu'au sol quand la forteresse finit par se pointer à l'horizon.
- Pas trop tôt! fit la jeune fille, soulagée.
La forteresse était faite d'un sable durci par le temps et la chaleur. Les bâtiments, empilés les uns sur les autres, faisaient penser aux bâtiments d'Agrabah de l'époque ancienne. Des fentes, rectangulaires et de tailles diverses, apparaissaient par-ci, par-là, servant de fenêtres aux peuples qui y logeaient. Devant les immenses portes faites de bois fermement plantés dans le bâtiment, deux féroces guerrières assuraient leur sécurité, dissuadant de leur carrure tout malheureux qui essaierait de les franchir de force. Et devant elles, la Terre Hantée d'Hyrule, s'étendant à perdue de vue dans une immense étendue de sable d'une chaleur mortelle, tout aussi impressionnante et renfermant une promesse de danger voir pire, de mort certaine.
Maintenant, trouver Nabooru... Tâche facile quoi. N'importe qui pouvait venir et demander à voir la chef des Gérudos (ainsi qu'une des 7 sages). Allons allons, qui n'essaie rien n'a rien. À bien y penser… elle s'était essayée auprès de Link et cela n'avait rien donné… Au diable les proverbes! Avisant une des femmes aux cheveux rouges non loin d'elle, Carina l'interpella.
- Excusez-moi mais j'aimerais savoir…
Encore une fois, elle se retrouva avec une arme sous la gorge.
- Qui es-tu? Est-ce toi qui a enlevé Ainia?
- Qui?
Une autre Gérudo la rejoignit.
- Qui est-ce?
- Je l'ignore. Une étrangère. Elle rôdait dans les parages.
La nouvelle arrivante détailla la jeune humaine dont la stupeur avait maintenant cédé sa place à la frustration qui augmentait peu à peu.
- Peut-être est-ce la ravisseuse.
- Dites, je…
Elle sentit le métal froid de la lame s'appuyer un peu plus contre sa gorge.
- Pas un mot, étrangère. Nous t'emmenons à notre chef qui décidera de ton sort.
Ravalant sa colère, elle ne rajouta plus rien. Après tout, c'était pour voir celle-ci qu'elle était ici. Et maintenant, ses deux gardes au mauvais tempérament l'emmenaient là où Carina le voulait.
Jamais Carina n'aurait pu imaginer que la salle du trône serait ainsi. Pour commencer, elle était immense. Mais vraiment immense! L'extérieur de la forteresse empêchait d'imaginer des pièces aussi grandes. De plus, la décoration était impressionnante. Des tapisseries couvrant les murs représentaient des amazones guerroyant contre des hommes et, bien entendu, c'était elles qui semblaient remporter la bataille.
Le sol était fait de pierres de couleur gris charbon soudées étroitement les unes aux autres, et était coupé en son milieu en direction du trône d'un étroit tapis rouge aux bordures dorées. De gigantesques piliers de marbres argentés suivaient le chemin du tapis en soutenant le plafond érigé de la même matière que le sol en formant une voûte lisse et parfaitement carrée. Sur le siège au bout du chemin était assise avec prestance Nabooru, toujours aussi imposante tant tout dans son attitude et sa manière d'être étaient remplies de détermination.
Les deux femmes qui tenaient fermement la châtaine la poussèrent devant leur dirigeante.
- Chef! Molpadia au rapport! Nous avons trouvé cette étrangère près des limites de notre domaine. Nous croyons qu'elle pourrait être celle qui a enlevé Ainia.
- Je vois, répondit calmement la sage.
Elle garda le silence quelques instants, analysant la situation. Restée silencieuse jusque là, Carina voulu expliquer la situation. Kidnapper? Elle? Mais elle venait tout juste d'arriver! Elle remua les lèvres, prête à protester, mais fût coupée par la régente.
- Laissez-moi avec elle; je veux l'interroger moi-même. Et seule.
Les gardes firent un léger hochement de tête et s'en allèrent, laissant Carina face à son destin.
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Je sais, moins de pages que le chapitre précédent mais le fait est que… je n'ai plus rien d'écrit T_T. Je vais devoir chercher l'inspiration pour la suite. Alors, je m'excuse pour le retard que ça pourrait prendre. J'écouterai du Enigma en boucle pour m'aider à aller plus vite.
Merci à mes bêtas, Laurah de Lavilare, Kalisca et bien sûr, Lily, pour leur travail de correction excellent ^_^. Merci encore, les filles!
