Auteur : Carina Dorf
Adresse : ocarina_
Origine : The legend of Zelda
Disclaimer : Carina = à moi
Sheila = Lily
Gérudos au nom inconnu = à moi
Genre : romance, aventure
Couple : Jusque là, ya du RutoxLink, ZeldaxLink et CarinaxLink… c'est moi ou Link est très en demande ???
Note :
Carina : Ça y est, je n'ai plus rien d'écrit…
Link : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Carina : Et bien… les chapitres précédents étaient préécrits ; il ne me restait qu'à tout retaper.
Link : Quoi ? Et ça t'as pris autant de temps pour retaper les chapitres d'avant ?
Carina : Voui… s'cuse…
Link : Juste si tu te dépêche pour la suite.
Carina : Je fais de mon mieux, tsé ¬_¬. Et puis, ya pu personne qui lit la fic alors, j'ai le temps.
Link : Niaise pas trop quand même -_-.
Bonne lecture!
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- Laissez-moi avec elle; je veux l'interroger moi-même. Et seule.
Les gardes firent un léger hochement de tête et s'en allèrent, laissant Carina face à son destin.
La fière Gérudo la fixa intensément. La force que cette femme dégageait était telle que l'adolescente en perdit la parole, incapable d'exprimer son désarroi face à cette situation compliquée. Nabooru finit par desserrer les lèves, prête à rendre son jugement. La condamnée se prépara au pire, certaine d'y laisser la peau.
- Que fais-tu ici, Carina?
- Écoutez! Je viens tout juste d'arriver; je n'ai pas pu…
Avec un peu de retard, elle se rendit compte qu'elle ne s'était jamais présentée depuis qu'elle était dans cet endroit torride.
- Comment… comment connaissez-vous mon nom?
La souveraine soupira puis lui sourit.
- Link m'a parlé de toi.
- Link? Parlé de moi?
La connection dans son cerveau ne fut pas celle qu'elle aurait du faire logiquement. Link? Il avait parlé d'elle? Qu'est-ce qu'il avait bien pu dire?
- Tu as l'air surprise, jeune fille.
Carina hésita à lui répondre. Si elle commençait sur ce terrain, elle savait que la conversation finirait par ses sentiments envers le blond et personne n'avait à en entendre parler puisqu'ils étaient insignifiants. Se creusant les méninges à toute allure, elle finit par bredouiller :
- C'est que… je viens tout juste d'arriver et déjà, vous êtes au courant de mon existence…
- Je comprends.
Nabooru lui refit un sourire en coin.
- Et bien, bienvenue à Hyrule, mademoiselle Carina!
Cette dernière rougit. Disons que se faire saluer par la chef des Gérudos était tout un honneur. Du moins, de son point de vue.
- Merci à vous… pardonnez-moi mais comment suis-je supposée vous appeler?
Un rire amusé fit écho dans la grande salle.
- Comme tu es nouvelle et que tu ne viens pas d'ici, appelles-moi simplement par mon nom, Nabooru.
- D'accord… Nabooru, répondit la châtaine, souriant à son tour.
- Bon, venons-en à ta présence ici. Tu ne t'es certainement pas introduite sur nos terres pour le principe de le faire, je me trompe?
Se dandinant d'un pied à l'autre, l'adolescente se demandait comment expliquer la situation plutôt farfelue dans laquelle elle s'était plongée sans toutefois se faire passer pour folle.
- Et bien, je…
Elle avait beau se creuser la tête, aucune explication sensée ne parvenait à se former. Oh! Et puis, même si elle paraissait cinglée aux yeux de Nabooru, cela dérangeait-t-il vraiment après tout? Au diable sa réputation. Elle n'était que dans un jeu vidéo après tout et cela ne comptait pas, n'est-ce pas? Aussi bien jouer franc jeu alors.
- Un autre monde? s'exclama la Gérudo, semi-surprise.
Après tout, en tant qu'une des 7 sages, elle avait assisté à bien des choses étranges dans sa vie. Une fille d'un autre monde? Pourquoi pas?
- Oui. Et… c'est compliqué à expliquer mais je sais des choses qui se sont passées ici, à Hyrule.
Hésitante sur la suite de son récit, l'adolescente baissa les yeux, cherchant ses mots.
- Je sais entre autre que vous êtes une des 7 sages…
- Que ça?
Cette enfant était bien plus au courant de détails que la Gérudo ne l'avait cru. Peut-être bien ferait-elle mieux de garder un œil sur cette étrangère. Elle ne voulait pas que ce savoir ne tombe entre de mauvaises mains.
- Pardonnez-moi, Nabooru. Disons que j'ai cru mieux de vous dire l'entière vérité. Et puis…
- Et puis?
Souriant devant son hésitation, Nabooru se dit que finalement, du moins jusque là, elle l'aimait bien, cette petite. Et ses traits lui disaient quelque chose…
- Et puis…
La jeune humaine finit par relever des yeux brillants d'émoi.
- … vous avez toujours été celle que j'admirais le plus. Votre force, votre assurance, votre fierté. Tout m'ébahissait chez vous.
- Que me voilà flattée. Mais venons-en aux faits maintenant. Tu n'es tout de même pas venue tout simplement pour me compter fleurette. Me tromperais-je?
- Non non, vous avez raison, s'empressa d'ajouter la jeune fille. Je me disais… l'épouvantail du lac Hylia m'a dit qu'il y avait une humaine comme moi qui était venue par ici voilà une vingtaine d'années. Je sais bien que c'était il y a longtemps mais…
- Une humaine, me dis-tu… coupa la guerrière aux cheveux de feu. Laisse-moi y penser quelques instants.
L'attente faisait trembler les doigts de la propriétaire aux yeux verts. Enfin, elle aurait une réponse à ses questions. Et elle pourrait rentrer chez elle. Recommencer une vie normale. Et surtout, SURTOUT, être loin de son aimé. À bien y penser… le blond était devenu une obsession chez elle. Un point de plus pour rentrer chez elle; sa santé mentale.
- Tu veux dire, quelqu'un comme toi.
Clignant des yeux à quelques reprises, Carina ne sut que répondre sur le coup. Quelqu'un comme elle. Tout autant obsédé par le blond?
- Quelqu'un… comme moi? Répéta-t-elle, incertaine.
- Et bien, une humaine, une personne qui te ressemble. Parce que sinon, je ne sais pas du tout ce que tu peux bien être.
La rouquine commençait à perdre patience et ses doigts qui tapotaient son trône le montraient clairement.
- … je suppose que oui mais…
- Mais? Allons, dépêche-toi; je n'ai pas que ça à faire!
Carina s'empourpra. Quelle sotte elle était! Faire perdre du temps précieux à une femme aussi importante… Prenant une grande inspiration pour se redonner courage, elle mit sa timidité de côté.
- En principe, commença-t-elle calmement, les humains ont les oreilles rondes et non pointues comme vous… et moi depuis que je suis dans votre monde. La plupart des gens ont les cheveux bruns et les yeux de la même couleur. Les couleurs plus claires se font de plus en plus rares mais sont tout de même encore présentes, comme vous pouvez le constater avec les miens, fit-elle en fixant Nabooru de ses yeux verts. Mais en général, le reste de nos attributs ressemblent aux vôtres.
- Je vois.
La Gérudo croisa les bras.
- Disons que ton explication est un peu plus claire maintenant.
La châtaine ne répondit rien, sachant qu'elle avait commencé à pousser la patience de son interlocutrice à bout.
- Jeune femme aux oreilles rondes… oui, cela m'évoque quelque chose…
L'espoir illumina les yeux émeraude. Elle approchait du but, elle le savait!
- Si mes souvenirs ne me jouent pas de tour, elle est bien venue ici quand j'étais toute jeune. Je me demande bien ce qu'elle est devenue… songea-t-elle.
Non! Elle ne pouvait pas perdre sa seule piste de cette manière! Carina devait se creuser la tête, trouver un autre chemin. N'importe quoi!
- Combien de temps est-elle restée? Que venait-elle faire ici? A-t-elle parlé de son monde? A-t-elle fait des découvertes? Vous a-t-elle parlé d'elle? Est-ce que…
- Ça suffit! Cesse de me bombarder de questions de la sorte!
La jeune fille se tut. D'accord, elle avait peut-être poussé un peu le bouchon mais elle devait absolument savoir!
- Je vous en prie!
- Écoute ma grande, fit Nabooru d'un ton qui se voulait patient mais qui ne parvenait pas à camoufler son exaspération. Pour le moment, j'ai plus urgent qui m'attend. Comme tu as certainement dû le comprendre, une de nos plus jeunes filles a disparu. Je dois régler ce problème avant toute chose. Quand nous l'aurons retrouvée, je te dirai ce que tu voudras.
- Mais…
- Cet entretien est clos! Et maintenant, si tu veux bien m'excuser…
De manière toujours aussi élégante et fière, Nabooru se leva de son trône, fit un vague geste de la main vers la jeune fille pour la congédier, puis quitta la salle avec toute la dignité que seule la chef des Gérudos pouvait posséder. Abattue, la jeune humaine resta pantoise quelques minutes, complètement seule dans cette grande salle bien trop silencieuse à son goût. Pourquoi ce genre de chose lui arrivait-il donc toujours?
Carina n'aurait pas pu obtenir une réponse plus claire et précise? Nooon, il fallait absolument que tout soit aussi compliqué. Et c'était quoi l'idée de disparaître aussi? Oh! Et puis zut! Si cette jeune Gérudo (quel était son nom déjà?) aurait été là où elle le devrait, la châtaine aurait très certainement eu les réponses voulues. Quittant la salle avec sa colère retenue de peine dans son estomac, elle marcha d'un pas rapide vers la sortie du domaine.
Cette fois, personne ne vint pour l'arrêter. Nabooru devait avoir passé un mot à son peuple pour la laisser tranquille. C'était déjà ça. Malgré la frustration, quelque chose retint ses pas d'aller plus loin. Elle ne pouvait pas juste quitter comme ça. C'était le seul endroit où elle pouvait trouver une piste susceptible de la ramener chez elle.
Faisant un tour sur elle-même, Carina observa les environs tout en laissant un profond soupir lui échapper. Logiquement, si elle voulait ses réponses, elle devait faire en sorte que la disparue soit retrouvée. Mais où diable devrait-elle chercher? Si les Gérudos ne pouvaient la trouver, comment le pourrait une parfaite étrangère? Bon, il était temps d'arrêter de se morfondre et de mettre les mains à la pâte.
Pour commencer, elle devait trouver une piste, des indices, quelque chose quoi! Donc la première chose logique à faire pour le moment était d'interroger les alentours. Pas évident de questionner des féministes réticentes au caractère de feu. Mais aussi bien commencer quelque part. L'adolescente commença son enquête en tirant quelques vers du nez des gardiennes de la forteresse. La fillette était bien passée dans le coin avant de disparaître. Une des Gérudos finit par lui pointer l'entrée du désert.
- Elle a passé la dernière semaine à le contempler pendant des heures et des heures, lui confia-t-elle. Je comprends qu'on puisse trouver le désert fascinant mais de là à passer autant de temps à se contenter de le regarder incessamment…
Les prunelles vertes se tournèrent vers l'étendue de sable s'étendant vers l'infini. Une partie d'elle était envahie par la curiosité, le désir de fouler le sable de cette mer de mort. Et l'autre était terrorisée par tout ce sable, cette chaleur, la promesse de désespoir précédent le trépas certain qui attendait les voyageurs assez fous pour s'aventurer dans ce désert. Et au milieu de ce paysage sablonneux se trouvait le temple sacré des Gérudos. Ce pourrait-il que… Carina fit un pas vers le désert mais fut arrêtée par une Gérudo.
- Vous ne croyez tout de même pas entrer là seule? Et sans guide qui plus est!
La jeune fille garda le silence. C'était illogique d'entrer dans ce désert, livrée à elle-même, certes. Mais… mais quelque chose lui titillait les entrailles. La tirait vers ce désert. Elle devait y aller. Son cœur battait la chamade, l'intérieur de son crâne résonnait comme si un million de clochettes s'étaient mises à teinter en même temps.
La tension chez la jeune fille était à son comble. Le désert l'appelait. Était-ce l'appel de la Mort? Ou bien son instinct qui lui criait d'y aller? Ou même peut-être autre chose… Tout ce qui comptait pour le moment, c'était d'y pénétrer. Cependant, il était hors de question d'y aller seule. Qui serait assez téméraire pour l'y accompagner? Qui aurait la volonté de pénétrer dans ce lieu désolé?
- CA-RI-NA!
L'interpellée se retourna vers la voix. Sheila lui faisait signe de la main tout en courant pour la rejoindre. Qu'est-ce que la Sheikah pouvait bien fabriquer ici? Cette dernière arrêta finalement sa course devant elle.
- Sheila?
- Carina! Je ne croyais pas te rencontrer ici un jour, fit-elle tout sourire.
- Moi non plus. Qu'est-ce que tu fais là?
- Je cherchais Sheik. Il était supposé venir porter un document à une des Gérudos mais il n'est pas encore revenu. Cela fait déjà 2 jours et le fait qu'il n'ait pas donné de nouvelles est inquiétant.
Un autre disparu. Coïncidence?
- Qui donc devait-il rencontrer?
- Ainia.
C'était bien la fillette disparue. Est-ce que Sheik aurait pu…? Non, bien sûr que non! Du moins, la châtaine l'espérait. Perdue dans ses pensées, elle baissa les yeux vers les mains de la fille aux cheveux noirs et vit que celle-ci y tenait fermement le Monocle de vérité. Perplexe, Carina plissa le front. Cet objet permettait de voir des choses impossibles à distinguer à l'œil nu. Link l'avait obtenu dans sa quête contre Ganon. Que faisait-il dans les mains de cette Sheikah? Cette dernière se rendit compte de l'intérêt que portait l'humaine à son monocle et esquissa un sourire.
- Il est impossible de partir dans le désert sans cet objet, fit-elle en le levant à la hauteur de son visage. Vois-tu, il permet de voir des choses invisibles. Une entité sert de guide dans ce désert. Mais elle ne peut être vue de manière normale.
Carina opina du chef, sachant très bien tout cela. Mais sa question s'en demeurait pas moins non répondue : comment se faisait-il que ce soit Sheila qui le possède?
- Ça doit être un objet précieux. Il doit être difficile à trouver.
Question subtile réussite.
- Vrai. Link le possédait avant mais il l'a rendu aux Sheikahs quand la paix semblait être revenue… J'imagine que je vais devoir le lui céder bientôt…
Cette lentille était un objet important pour les Sheikahs. Il était normal qu'elle ait des réticences à s'en séparer.
- Oh, je comprends maintenant.
- Tant mieux. Je dois te laisser pour le moment; le désert m'attend.
- Le désert?
Elle devait absolument y aller…
- Oui, c'est le dernier endroit où je n'ai pas regardé.
… à tout prix…
- Sheila? Laisse-moi venir avec toi.
- Quoi?
Elle regardait Carina comme si sa tête avait disparue ou qu'un deuxième nez était apparu.
- Mais tu te rends compte à quel point c'est dangereux de s'aventurer là-dedans?
Un hochement de tête énergique lui répondit. Laissant entendre un soupir résigné, Sheila la regarda le plus sérieusement possible.
- Sache que je ne pourrai pas garantir ta sécurité, l'avertit-elle, et encore moins ta survie. Si tu te perds, tu es laissée derrière, compris? Tu veux toujours venir?
En temps normal, Carina aurait abandonné sans aucune hésitation, peureuse comme elle l'était. Quand sa tête répondit positivement sans aucune retenue, elle-même resta patoise. Ce désert… qu'était-il donc en train de lui faire?
- Très bien. Suis-moi et ne t'éloigne surtout pas.
Oui, elle la suivrait comme son ombre. Elle n'était pas suicidaire non plus. Les deux jeunes filles se mirent donc en route sans n'être retenues de personne. Dès que son pied toucha le sable fin, un frisson lui parcourut le corps entier et lui hérissa les poils de la nuque. Finalement, elle avançait vers sa quête. Et son cœur qui battait la chamade lui criait que jamais elle ne sortirait vivante de cette expédition.
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Pas mal de temps s'était écoulé depuis que sa protégée était partie et Link commençait à s'inquiéter. Et si Ganon avait encore fait des siennes? S'il l'avait capturée? Ou pire encore, tuée? Des scénarios catastrophes plus effrayants les uns que les autres se promenaient librement dans sa tête, l'angoissant de plus en plus. Quand il en vint à soupirer à toutes les minutes et ne cessait de regarder vers l'extérieur de sa cabane au moindre son, Navi ne put en supporter davantage.
- Vas donc la chercher au lieu de te torturer de la sorte!
Le blond continua son manège tout en lui répondant d'une voix qui se voulait sûre :
- Elle a dit qu'elle voulait du temps pour elle.
- Stupide lutin vert! S'emporta la fée. Tu ne comprenais rien aux femmes avant Zelda et les choses n'ont pas changé depuis. Oui, Carina avait besoin de temps pour elle avec le genre de réponse que tu lui as offerte.
- Navi… tenta-t-il avant d'être coupé par celle-ci.
- Non, écoute-moi pour l'instant. Carina est une jeune adolescente qui s'est faite totalement rejetée par la personne qu'elle aimait. Son cœur doit présentement être en miettes. Et pour en rajouter, elle est très loin de chez elle et ne sait pas si elle pourra revoir les êtres qui lui sont chers un jour. Alors, pendant que tu vas partir à sa recherche puisque suffisamment de temps s'est écoulé depuis qu'elle est partie, tu vas te creuser la tête pour lui fournir une explication plus détaillée… et FRANCHE que juste un 'je ne peux pas'. On n'a pas idée de sortir quelque chose du genre! Pouvoir et vouloir sont aussi deux choses différentes. Donc tu vas te faire clair avec du tact et de la délicatesse du pourquoi du pas possible!
Quelle tirade la fée lui sortait là. Plus il y réfléchissait, plus il était confus. C'était clair, non? Il était fiancé à Zelda. Ça voulait tout dire, non? Il avait raison, non? Pourquoi devrait-il torturer cette pauvre fille en lui disant avec des mots différents la même chose qui lui avait broyé le cœur la première fois?
- ET NE SORS PAS TOUT SIMPLEMENT 'Je suis avec Zelda'!
Le blond sursauta au ton qu'avait pris la fée et perdit patience. Il avait déjà une conscience; il n'avait pas besoin qu'une fée ingrate et irrespectueuse lui fasse la morale ainsi.
- Mes affaires de cœur me concernent moi et moi seulement. J'admets que je dois des explications à mademoiselle Carina mais je sais encore comment interagir avec une autre personne. Alors fiches-moi la paix avec tes sermons et laisse-moi agir et faire mes erreurs seul comme n'importe qui d'autre!
Navi ne pipa mot. D'accord, qu'il s'essaie. Elle aviserait ensuite. Toutefois, elle ne put se retenir de plaindre la jeune fille et le manque de tact de l'Hylien qui lui brisera sûrement le cœur un peu plus encore.
- Et puis, je dois commencer par la trouver. Elle n'est sûrement pas restée dans les environs. Épona sera heureuse de faire un tour après toute cette pluie, commenta-t-il en regardant le soleil sortir de derrière les nuages. Navi soupira; il n'y avait bien que sa jument que le jeune homme parvenait à comprendre.
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Pendant ce temps, les deux jeunes filles avaient fait leurs premiers pas dans le désert. Celui-ci semblait véritablement s'étendre jusqu'au bout du monde. Peu importe où l'on posait les yeux, tout n'était que de sable et de solitude. Carina se promit à elle-même de ne jamais chercher à savoir jusqu'où il pouvait s'étendre et se terminer. Un vent timide se leva doucement. Par réflexe, la jeune fille s'agrippa à sa compagne.
Cette dernière laissa échapper un soupir. Avait-elle bien fait d'emmener cette étrangère apeurée par sa propre ombre? Il était vrai que livrée à elle-même, la châtaine n'aurait pas vécue aussi longtemps. Et malgré sa peur, aussi têtue qu'elle semblait l'être, ils auraient fini par trouver son cadavre au milieu du désert, mangé par les vautours.
Un frisson parcouru l'échine de la brunette, comme si elle avait entendu les pensées de la Sheikah et son triste sort. Carina ne devait définitivement pas s'égarer. La brise commença à augmenter, assez pour que le sable vienne leur piquer les yeux. Sheila ajusta son foulard sous ses yeux et son turban juste au dessus. Elle tourna la tête vers sa suivante. Carina tentait tant bien que mal de se protéger du vent en détournant la tête et en bloquant le sable du mieux qu'elle pouvait avec ses bras.
- Où sommes-nous au juste? cria-t-elle pour se faire entendre malgré la tempête qui se manifestait de plus en plus bruyamment.
Sheila continua de suivre le guide invisible avec son monocle en ignorant les cris de sa protégée. Le vent couvrait tout son. Un coup de vent plus fort que les autres immobilisa la châtaine assez longtemps pour que lorsque celle-ci leva les yeux de nouveau devant elle, son guide avait disparu. S'arrêtant de nouveau, Carina tenta d'apercevoir la moindre silhouette autour d'elle.
Rien. Elle sentit la panique la gagner peu à peu. Non, c'était impossible! Elle… elle devait retrouver Sheila. Elle mourrait laissée à elle-même dans cet immense désert.
- Sheila? … SHEILA!!! Appela-t-elle en vain.
Le vacarme autour d'elle couvrait tout et les traces sur le sol s'étaient effacées rapidement, poussant encore plus l'illusion de solitude de la jeune fille. Une illusion? Peut-être pas… Carina voulu respirer un grand coup pour se donner courage mais le sable s'infiltra dans sa bouche et la fit tousser. Il était hors de question qu'elle passe une minute de plus dans cet endroit. Elle allait mourir, c'était certain!
Un bras couvrant son visage, la jeune fille commença sa marche solitaire. Chacun de ses pas s'enfonçaient profondément dans le sol. Le sable, emporté en tourbillons par le vent, l'empêchait de respirer convenablement. Ses cils ne purent empêcher le sable de s'infiltrer dans ses yeux, lui embrouillant la vue de larmes et picotant douloureusement. Cette fois, c'était bel et bien sa fin…
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Nah, c'est pas comme ça que la fic se termine XD. Il va y avoir une suite, bien sûr!
Je sais, moins de pages que le chapitre précédent mais le fait est que… je n'ai plus rien d'écrit T_T. Je vais devoir chercher l'inspiration pour la suite. Alors, je m'excuse pour le retard que ça pourrait prendre. J'écouterai du Enigma en boucle pour m'aider à aller plus vite.
Merci à ma bêta Kalisca pour son travail de correction excellent ^_^. Et merci à Laurah pour sa correction tardive mais importante. Et merci Lily de lire la fic quand tu as du tout; ça me motive encore plus à écrire ;)
À la prochaine!