Les personnages appartiennent à Hiro Mashima. Seule l'histoire sort de mon imagination même si je suis la trame avec des modifications que vous avez du remarquer.
Bonne lecture D
Chapitre 13 :
Quand Rin rentra chez elle après avoir quittée son équipe, elle prit le temps d'admirer sa maison. La satisfaction d'avoir un chez soi était pour elle nouveau. Les seules « maisons » qu'elle avait connues étaient des grottes dans les forêts, sauf une fois où elle avait trouvé une petite cabane inhabitée. Mais ne pouvant rester longtemps au même endroit, elle avait vite dû l'abandonner. Elle espérait que cette fois, se serait différent. Elle voulait vraiment rester dans cette guilde, ou du moins au plus proche d'une certaine rouquine.
Une fois sa contemplation terminée, elle marcha vers le bureau et prépara de quoi écrire. Il y avait longtemps qu'elle n'avait eue le loisir de le faire. Pour Rin, c'était presque un besoin. Ses lettres, même si elle ne les postait jamais, étaient toutes dédiées à sa mère, décédée depuis de nombreuses années. Elle avait pensée que c'était le seul moyen de garder un contact avec elle. Après s'être assise et avoir préparé enveloppe, papier et crayon, elle commença à écrire.
Bonjour Maman,
Je sais que je ne t'ai pas écrit pendant un moment, mais les choses devraient changer. Il m'est arrivé tellement de chose depuis notre dernière conversation, que je ne sais pas par où commencer. Je vais commencer par le plus récent et le plus magnifique.
J'ai rencontré par hasard, une guilde merveilleuse : Fairy Tail. Tu as dû les connaître ou du moins entendre parler d'eux. Indice, dès qu'ils passent quelque part, il y a des dégâts. Beaucoup de dégâts ! Mais maman, j'ai envie de les rejoindre. Ils ont quelque chose… de…je ne sais pas… Avec eux, je me sens à ma place. C'est fou, n'est-ce pas ? Je pensais que cela ne se produirait jamais. Je ne l'espérais même plus. Comme quoi, il faut toujours persévérer.
D'abord, j'ai rencontré Natsu. Il est un chasseur de dragon de feu, que son père un dragon lui a apprise. Son meilleur ami est un chat bleu qui vole, non, je n'invente rien, il vole vraiment. Moi aussi je ne savais pas que ça existait les chats volants, mais je n'ai pas posé de question, je suis mal placé pour ça. Son nom est Happy, il est très joyeux comme son ami. Tout les deux passent leur temps à manger et se battre. Ensuite, il y a Grey, un mage qui utilise la magie de construction de glace. Le seul problème de Grey, est qu'il passe son temps à se déshabiller. Il ne s'en rend même pas compte ! Il se retrouve toujours en caleçon, je ne veux pas être là si jamais il enlève ce dernier vêtement, tu connais mes goûts ?! Ensuite, il y a une femme incroyable. Elle s'appelle Erza. Elle est forte, belle, intelligente. J'aime sa douceur, son esprit, son calme, sa force. J'aime la voir manger un gâteau aux fraises, juste pour voir ses yeux s'illuminer. C'est, je peux bien te le dire à toi, dans ses bras que j'ai trouvé mon foyer. Elle ne le sait pas. Personne ne le sait enfin, sauf mes esprits. Mais, je ne peux pas le lui dire. Parce que je tiens à eux, tous aussi fous soient-ils, alors je leur mens. Maman, qu'est-ce que je dois faire ? Lyra me dit d'écouter mon cœur, mais c'est un très grand risque. La dernière fois…. Cette fois, je ne m'en remettrais pas ! Ils doivent se poser des tonnes de questions mais tout ce que je peux faire c'est être moi-même en espérant qu'ils vont m'apprécier, sans pour autant que je leur dise, tu sais….
J'ai honte de leur faire subir ça. Comment puis-je me prétendre leur amie, alors qu'ils ne savent rien de moi ! J'ai peur de ne pas les mériter !
Bref, depuis que je suis arrivée à Hargeon, j'ai pu acquérir une clé d'argent et deux dorées ! C'est génial ! La clé d'argent est le canis minor et les clés dorées sont La Vierge et Le Sagittaire. Je suis tellement contente !
Bon, il faut que je te laisse, il commence à se faire tard.
P.S. : S'il te plaît ne dit rien à père.
Ta fille qui t'aime, Lucy.
Quand Rin eu fini d'écrire sa lettre, elle la rangea dans une boite jaune et rose. Dans cette boite, il y avait déjà des dizaines de lettres pour sa mère. Elle rangea ensuite la boite en haut sur le bureau, puis elle empila les feuilles de papier, les enveloppes à côtés et le crayon dans le porte-crayon, lui aussi à côté.
Elle décida de se faire un peu à manger. N'étant pas douée pour la cuisine elle avait acheté quelques boites de ramen. Une fois qu'elle eut terminé ses repas, elle décida de prendre un bon bain, bien relaxant. Elle n'en avait pas encore eu l'occasion, alors elle voulait en profiter.
Pendant que l'eau coulait, elle prépara son pyjama et fit son lit. De retour dans la salle de bain avec ses vêtements de nuit, elle prépara une serviette, du savon et du shampooing. Quand elle estima qu'il y avait assez d'eau, elle ferma les robinets, se déshabilla et entra délicatement dans l'eau chaude. Grâce aux deux magies qu'elle venaient d'apprendre malgré elle, elle pouvait augmenter ou diminuer les degrés de l'eau au fil de ses envies. De la même façon, son corps pouvait réguler sa température à son bon vouloir.
Elle sortit de la salle de bain, fraîche et pimpante, prête à aller dormir. Son pyjama consistait en un pull bleu à manche longue et un pantalon blanc. Ses cheveux étaient encore légèrement humides et elle avait une haleine fraîche car elle venait de se brosser les dents. Elle se blottie sous la couverture et attendit le sommeil. Rien.
Le lendemain, elle sortit du lit de bonne heure. Elle alla ensuite à la salle de bain pour prendre une douche. Une fois sa douche prise elle entendit un bruit qui venait de l'autre pièce. Elle reconnut les voix tout de suite. L'une des voix était plus grave et une odeur épicée se dégagé de son corps tandis que l'autre était fluette avec une odeur de poisson. C'était Natsu et Happy. Elle s'habilla à la hâte pour trouver Natsu assis à son bureau en train de lire son roman, qu'elle avait caché dans un tiroir, et Happy qui fouillait sans ménagement dans ses armoires.
- C'est quoi ça ? demanda le petit chat en tenant un soutien-gorge.
- Je ne sais pas Happy, on dirait un lance-pierre, répondit Natsu en prenant l'objet en main et le tenant de façon à le faire ressembler à un lance-pierre.
- HÉ ! hurla Rin, indignée par le comportement de ses soi-disant amis. RANGE ÇA TOUT DE SUITE ! fit Rin une aura menaçante l'entourant.
- Les filles portent de drôles d'affaires, fit Happy à l'attention de Natsu, faisant tout les deux semblant de ne pas avoir entendu. Mais ils commencèrent à sueur à grosses gouttes en sentant l'aura de la blonde envahir la pièce, se faisant plus menaçante de seconde en seconde.
- Aye, répondit Natsu déglutissant avec difficulté. On venait voir si tu voulais aller à la guilde ? demanda Natsu, reculant de quelques pas. Tandis que Happy avait rangé le sous-vêtement dans un tiroir pour ensuite aller dans le frigo chercher un poisson.
- J'y crois pas, Rin ! Pourquoi t'as pas de poissons dans ton frigo ? demanda le petit chat en revenant.
- ET POURQUOI JE DEVRAIS AVOIR DU POISSON DANS MON FRIGO ? D'AILLEURS, POURQUOI TU FOUILLES DANS MES AFFAIRES ? ET TOI ? JE PEUX SAVOIR PAR OÙ T'ES ENTRÉ ? ET POURQUOI SANS MA PERMISSION ?
- Ce que t'es bruyante, répondit Natsu. Bon, tu viens à la guilde ou pas ? Si tu veux on peut t'attendre.
- Ils se moquent de moi, ces deux-là ? murmura-t-elle, dépitée. Très bien, fit Rin au bout de plusieurs secondes, mais je vous INTERDIS de venir ici sans ma permission, de FOUILLER dans mes affaires et de REGARDER ce qu'il y a dans le frigo ou DANS MON BUREAU. C'EST CLAIR ? IN-TER-DIT !
- Aye ! répondirent ensemble les deux compagnons.
- Très bien allons-y, fit Rin en ouvrant la marche. Mais Natsu se positionna juste devant elle, approchant son visage de plus en plus proche de la blonde.
- Je peux savoir ce que tu fais ? demanda Rin, mais Natsu ne répondit toujours pas. Quand il fut à cinq centimètres du nez de Rin, il demanda :
- Pourquoi t'as des poches sous les yeux ?
- Occupe-toi de tes affaires, répondit Rin, ne voulant pas parler de sa nuit sans sommeil. J'y vais, peut-importe que vous veniez ou non, mais je ferme la porte, continua Rin.
- C'est pas grave, de toute façon on est rentré par la fenêtre, répondit Happy, ne se rendant pas compte de l'aveu qu'il venait de faire.
- VOUS … ? Merde ! Je ne veux pas perdre mon énergie pour des broutilles, fit Rin en poursuivant son chemin.
Durant tout le trajet, Happy et Natsu avaient tenté de savoir ce qu'il n'allait pas avec Rin, mais elle ne disait rien. Natsu avait voulu qu'elle vienne à la guilde parce qu'il avait vu de la solitude, de la tristesse dans les yeux de la blonde. Maintenant, il se demandait s'il serait capable de lui faire comprendre qu'elle pouvait avoir confiance en eux. Bon, elle avait déjà mentionné qu'elle ne pouvait pas leur révéler son nom, mais peut-être que s'il se montrait patient elle viendrait à eux. Il savait qu'elle avait sa place dans leur guilde. Même un aveugle le verrait.
- Yo, les nazes, dit Natsu en enfonçant les portes de la guilde.
- Yo, lui répondirent différents mages, en levant leurs verres de bière.
- Bonjour Mira, fit Rin en arrivant au bar, où une grande femme brune aux longs cheveux venait prendre un baril de saké. Elle ne portait qu'un soutien-gorge violet, un pantalon marron et des chaussures noires. Sa marque de guilde était sur le flan gauche, juste au-dessus de la ceinture de son pantalon. Heu…Bonjour, fit de nouveau Rin à l'attention de la brune.
- Hé…hic…salut…hic…moi…c'est…hic…Cana…Alberona…hic, lui répondit la brune en voulant poser son bras autour des épaules de la blonde.
- Ne fait pas ça, demanda Rin en reculant.
- Faire quoi ? hic…, demanda Cana.
- Je n'aime pas qu'on me touche, c'est tout, répondit Rin en s'asseyant sur le tabouret le plus proche.
- C'est vrai, Cana, hier le pauvre Natsu en a fait les frais, fit Mira, toujours avec un sourire à l'attention de la blonde.
- Si tu…hic…insiste, fit Cana en s'éloignant, son tonneau sur l'épaule.
- Ne t'inquiète pas. Elle n'est pas méchante, mais elle a du mal à se contrôler quand elle boit un peu trop, fit Mira. Alors, qu'est-ce que je te sers ?
- Tu peux me servir un café, bien fort s'il te plaît ? demanda Rin.
- Bien sûr, j'arrive tout de suite, répondit Mira en disparaissant dans les cuisines pour préparer la commande.
- Voilà, fit Mira en revenant avec une grande tasse de café fumant.
- Merci, répondit Rin en humant le café avant d'en prendre une gorgée. Le café était bon, juste à la bonne température. Rin bu le reste en un temps record sous le regard de Mira.
- Ça va, Rin ? On dirait que tu as l'air fatigué, constata Mira ayant vu les cernes.
- Oh ! ce n'est rien, juste nouvelle ville, nouvelle maison, il me faudra un peu de temps avant de m'y habituer, répondit Rin espérant couper court à la conversation.
- Alors, les garçons m'ont dit que tu connaissais les habitants de Galuna, fit Mira, voulant connaître un peu mieux la blonde, que le Maître avait lui aussi pris sous son aile.
Rin ne répondit rien, elle venait de repenser à la façon dont elle avait rencontré ces gens. De quelle façon ils l'avaient aidé il y a quelques années. Mira dû passer une main devant le visage de la blonde qui venait de se perdre dans ses pensées.
- Je suis désolée, Rin, je ne voulais pas te rappeler de mauvais souvenirs, fit Mira avec un sourire contrit.
- C'est bon Mira, en fait ils sont parmi les meilleurs souvenirs que j'ai, répondit Rin, ne réfléchissant pas avant de parler. Oups, fais comme si je n'avais rien dit, demanda Rin. Mira n'eut pas le temps de répondre, qu'un personnage aux cheveux courts roux, des lunettes orange sur le nez et un épais manteau vert se présentait devant Rin.
- Salut beauté ! Moi, c'est Loki. Ça te dirait qu'on sorte ensemble un de ses soirs ? fit l'homme dragueur.
- Hein ? fit Rin ne sachant pas où se mettre.
- Oui, tu sais on pourrait aller boire un verre et faire plus ample connaissance, continua l'homme, un sourire ravageur sur les lèvres. Il baissa un peu ses lunettes pour se donner du style, quand son regard qui détaillait le corps de la blonde, remarqua les clefs attachées à sa ceinture.
- Tu…Tu…es…une…constel…lationniste ? demanda Loki, avec des sueurs froides sur le front.
- Oui, répondit Rin, sachant que comme son équipe le savait déjà, elle ne pouvait pas ne pas le dire.
- Je suis désolé, mais nous d'eux ça ne va pas être possible. Tu vas devoir m'oublier, fit Loki en prenant ses jambes à son cou en criant : HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !
- Il a eu une mauvaise expérience avec une constellationniste, et depuis il en a peur, fit Mira répondant à la question silencieuse de Rin.
- C'est bon à savoir, fit Rin. Mais il est comme ça avec toutes les filles ? demanda Rin un peu surprise par le comportement du roux.
- Pourquoi ? Tu es tombée sous son charme ? fit Mira sondant son amie.
- MAIS ENFIN, NON, QU'EST-CE QUE TU RACONTES ? répondit Rin. Cette femme à l'air redoutable, je ne sais pas ce qu'elle manigance, mais je ferais mieux de partir avant qu'elle ne dise une autre bêtise, pensa Rin. Bon, ben j'y vais, à plus tard, fit Rin en partant.
Une fois qu'elle fut hors de la guilde, elle visita un peu la ville. Elle avait hâte de trouver cette bibliothèque dont lui avait parlé Erza. Au bout d'une quinzaine de minutes, elle la trouva finalement. Elle y entra et s'émerveilla devant tant de beauté, tant de monde à visiter, tant de vie à découvrir. L'enregistrement se faisait via une carte qui coûtait 20 joyaux, à l'année. Elle fit la carte, sachant que ce n'était pas cher quand on pouvait prendre jusqu'à 8 livres par quinzaine. Elle était comme sur un nuage.
Elle commença par déambuler dans les différents rayons, la méthode de classification était simple, c'est la classification de Dewey. Elle se dirigea vers le rayon des romans d'aventures, puis les livres documentaires, les sciences, l'Histoire, la magie. En tout elle portait dans ses bras presque une dizaine de livres. Ne voyant pas où elle allait, et ne pouvant se fier à son odora, les odeurs de poussière étaient trop proches de son nez pour faire la différence, elle marchait à tâtons. Malheureusement, devant elle il y avait aussi une personne qui portait autant de livres qu'elle. Aucune des deux personnes ne vit l'autre et fatalement, la catastrophe arriva. Elles se tombèrent dessus, les livres se répandant autour d'elles.
- Merde ! Ce que je suis maladroite. Je suis vraiment désolée, je ne regardais pas où j'allais. Vous ne vous êtes pas fait mal au moins ? demanda Rin qui une fois debout s'était précipitée vers la fille encore au sol. Celle-ci se frottait les fesses. Le choc avait été rude pour elle. Elle mesure environ 1.50 mètre. Elle a une petite poitrine ce qui la complexe fortement, surtout quand elle remarque celle de la blonde. Elle a des cheveux ondulés bleus accompagnés d'un bandeau orange et d'une petite fleur rose qui couronne sa tête. Ses yeux noisette sont cachés par des lunettes de lecture rouges, ce qui lui permet de lire un livre en quelques minutes. Elle porte une petite robe orange assortie au bandeau
- Ouille, fit la jeune fille. Non, c'est à moi de m'excuser je ne regardais pas non plus où j'allais.
-Tiens, prends ma main, lui fit la blonde en tendant son bras gauche. Je suis Rin et toi ?
- Merci, Rin. Je m'appelle Levy.
- Levy ? C'est bizarre, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu ton nom quelque part, mais où ? fit Rin posant son index sur son menton en réfléchissant.
- Tu as dit Rin ?
- Hm ? Ha, oui, oui, c'est ça, répondit Rin.
- Moi aussi, j'ai entendu parler de toi. Tu es celle qui vient d'arriver dans l'équipe de Natsu ! Il faut dire, que la personne qui arrivera à travailler avec lui à bien du courage ou un grain de folie, fit Levy.
- Ha oui, je me souviens maintenant, c'est Erza qui m'a parlé de toi. On parlait de livre et ton nom est venu dans la conversation, se rappela Rin. Maintenant que les présentations sont faites, laisse-moi t'aider à ranger tes livres, fit Rin en se baissant et commençant à prendre les livres proches de Levy.
- Attends ! Laisse-moi t'aider, fit Levy se mettant dans la même position que la blonde.
- Tiens, fit Rin en présentant une pile de livres, mais elle arrêta son geste quand elle remarqua le livre sur le dessus de la pile. Whoua, ce livre est trop génial, fit Rin en prenant le livre en main. J'ai voulu le prendre justement mais pas moyen de mettre la main dessus, continua Rin les yeux remplis de plaisir en commençant à le feuilleter. Préviens-moi quand tu l'auras terminé, j'adorerais le lire, fit Rin en posant le livre sur la pile de livre de l'autre fille.
- C'est la première fois que je rencontre une personne qui aime autant lire que moi. Il faut dire qu'à la guilde, il y a beaucoup de mages mais je suis la seule qui ouvre un livre. Enfin, sauf Erza, mais ce n'est pas mon genre de littérature, fit Levy le rouge lui montant aux joues en pensant aux lectures de la rouquine.
- Ha bon ? Je ne savais même pas qu'elle lisait ! Elle lit quoi ?
- Euh…elle, elle se racla la gorge, lit… heu… du yaoi érotique, fit Levy en toussant un peu. Elle était gênée.
- Du…, Rin ne put finir sa phrase, le visage devenant aussi rouge que celui de Levy.
- Bon, euh…il faut que j'y aille, fit Levy en commençant à prendre à bras sa pile de livres. J'ai vraiment hâte de les lires et peu de temps… mais si tu veux dès que je les ai terminé, je te le dis comme ça tu pourras prendre celui que tu recherches…, proposa Levy.
- C'est vrai ?! Ce serai génial, fit Rin se faisant réprimander par la bibliothécaire parce qu'elle venait de crier sa joie. Pardon, fit-elle, à l'attention de la femme qui maintenant, ne la quittait plus du regard.
- Bien sûr, en plus j'ai vraiment hâte de parler avec toi de ce que tu en as pensé, répondit Levy.
- Très bien, alors à plus tard, fit Rin toujours d'un ton bas, tandis que Levy souriait en faisant demi-tour pour aller faire enregistrer les livres qu'elle allait sortir.
- Rin fit de même, puis elle marcha tranquillement, toute contente de ce qu'il venait de se passer. Au fur et à mesure de ses pas, elle arriva dans un parc. Elle sourit, trouva un coin d'ombre, et s'installa sur l'herbe. Elle pensa à une couverture et aussitôt, venant de nulle part, une couverture apparue.
- Hé bien, si je m'attendais à ça ! Ça ne fait que quelques jours et pourtant, j'ai déjà … Whoua, j'ai fait des progrès. Avant, ça aurait pris quelques semaines. Bon, aller, bonne lecture, fit Rin en installant la couverture sur l'herbe. Elle s'y assit et commença sa lecture.
Elle remarqua qu'elle commençait à avoir du mal à lire. Elle regarda donc alentour et fut surprise de voir qu'il faisait déjà nuit.
- Mais…Je n'arrive pas à croire qu'il fait déjà nuit, fit Rin en commençant à ranger les affaires. Dire que je ne me suis aperçue de rien, j'étais tellement prise dans ma lecture, rigola-t-elle, une fois que ses affaires furent toutes rangées.
- Une fois devant chez elle, elle sentie des odeurs qui lui étaient familières. Bien trop familières. Des odeurs qui n'avaient rien à faire dans sa maison.
- Je peux savoir ce que vous faîtes ici, vous trois ?
- Yo, répondit Natsu qui était en train de faire des pompes à côtés du lit de Rin, tandis que Grey soulevait des haltères. Happy, pour sa part, faisait comme d'habitude. Hé oui, il mangeait du poisson.
- Salut, fit Grey, tout en continuant ses exercices.
- Hé Rin, merci pour les poissons ! fit Happy en jetant une énième échine de poisson. Ils étaient délicieux, continua le petit matou, sans se rendre compte que le regard de jeune fille s'était de plus en plus décontenancer.
- Tu veux dire que tu as mangé TOUS les poissons qui étaient dans le frigo ? demanda Rin, incertaine de vouloir connaître la réponse. Elle avait pris un peu de temps pour aller en acheter en se disant que les ramen ne seraient pas suffisants, résultat elle en avait acheter une bonne dizaine.
- Aye !
- TU TE MOQUES DE MOI ? C'ÉTAIT LE REPAS DE CE SOIR ET DE LA SEMAINE, COMMENT JE VAIS FAIRE MAINTENANT ? Je n'ai plus d'argent prévu à cet effet. D'AILLEURS, JE PEUX SAVOIR POURQUOI TU AS FAIT ÇA ? QUI TE L'A AUTORISÉ ? PARCE QU'ICI, C'EST CHEZ MOI !
- Je suis désolé, répondit Happy avec un regard de chat battu.
- HÉ VOUS D'EUX, VOUS NE M'AVEZ TOUJOURS PAS DONNÉ D'EXPLICATIONS, poursuivit Rin, tapant du pied à un rythme rapide sans se laisser amadouer par le petit matou.
- Ben, je suis venu pour m'entraîner, comme ça quand je vaincrai Erza, on pourra s'affronter, toi et moi, répondit Natsu avec un grand sourire, la sueur coulant sur tout son corps.
- M'affronter ? Grey, c'est quoi ton excuse ? Ne me dis pas que toi aussi tu veux m'affronter ? fit Rin redoutant un peu la réponse.
- Nan, je suis là parce qu'il est hors de question que je laisse la cervelle de moineau ici présente, être meilleur que moi, répondit Grey en enlevant sa chemise.
- T'es vêtements, Grey, fit Rin en se pinçant l'arête du nez.
- Hein ? Merde, fit le mage de glace en se mettant à la recherche de ses fringues.
- Faut pas t'inquiéter pour ça Princesse des glaces, il y a déjà longtemps que j'ai pris de l'avance sur toi, répliqua Natsu.
- Ha ouai ?! Viens te battre ! fit Grey oubliant la recherche de ses vêtements pour aller droit vers son rival qui venait de le provoquer.
- J't'attends, l'iceberg, répliqua Natsu en collant son front contre celui de l'autre garçon.
- Ho non, pas question que vous saccagiez mon appartement, si vous voulez vous battre, faites-le dehors, fit Rin en attrapant les deux garçons l'un par le col de sa veste et l'autre par le caleçon, en les balançant hors de chez elle. Les deux projectiles passèrent par la fenêtre avant de disparaître dans la nuit. Ça vaut pour toi aussi, continua Rin en faisant demi-tour prête à faire de même avec le chat, mais elle écarquilla les yeux sous le choc. Happy avait fait ses griffes sur les murs et déchiré son oreiller. TOI ! TU VIENS CHEZ MOI FAIRE N'IMPORTE QUOI, VIDER MON FRIGO ET MAINTENANT TU DÉTRUIS LA SEULE CHOSE QUI M'APPARTIENNE ! Viens-là, stupide chat, je vais d'abord te plumer, ensuite je t'arracherai les moustaches une à une, puis je couperai tes griffes, vociféra Rin en attrapant le pauvre matou qui ne savait pas comment se tirer de ce mauvais pas.
- Je suis désolé, Rin, pleura le petit chat tremblant, je vais tout te rembourser, promis, chouina-t-il.
- Ça j'y compte bien ! compléta-t-elle en lançant à son tour le chat par la fenêtre. Ils me donnent presque envie de retourner vivre dans la forêt, dit-elle en souriant, une fois qu'elle se retrouva seule. Bon, ben maintenant qu'ils m'ont coupé l'appétit, autant prendre un bain et peut-être finir ces livres, fit-elle en préparant ses affaires de toilette.
Le lendemain matin, une blonde n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Elle avait pris un bain et continuer sa lecture affalée dans sa baignoire, puis dans son lit. Elle venait de terminer son quatrième livre quand elle regarda l'horloge qui se situait sur le mur de la cuisine.
- Déjà huit heures dix-sept, ce que le temps passe vite. Dire que j'ai passé une nuit blanche. Encore. Maintenant je suis fatiguée, fit-elle en bâillant. Elle s'étira en entendit ses articulations craquer. J'aimerai bien rester ici et continuer ma lecture mais je suis sûre que je vais me faire déranger par Natsu et compagnie, fit-elle en souriant. Bon, je vais prendre une douche puis aller à la guilde. Je crois d'ailleurs que je vais aussi prendre un livre, j'aurai du temps pour lire puisqu'on ne va pas en mission avant demain.
Une fois sa douche prise, elle fut surprise de ne voir personne chez elle. Ça l'arrangeait, de cette façon, elle pourrait commencer sa lecture, il pourrait même lui donner de nouvelles idées pour son roman. Elle marchait, ne se préoccupant pas de savoir si elle était bientôt arrivée, le nez plongé dans le livre, les images et les mots pleins la tête, elle franchi les portes de la guilde sans s'en apercevoir. Elle marchait tranquillement, quand une table la frappa de plein fouet sur la tête. Elle tomba sur le sol, désorientée.
- Qu'est-ce que…, je vois…, fit-elle comprenant le lieu dans lequel elle se tenait. À qui dois-je ce petit cadeau matinal ? demanda-t-elle en sondant la foule. Seul lui parvint le bruit d'un combat, il ne fallait pas être un génie pour savoir qui se battait. Encore. Se fut sans surprise que Rin s'avança vers les deux mages en question, mages qui d'ailleurs ne l'avaient pas vue venir. Une fois proche d'eux, elle leur adressa la parole.
- Bonjour Messieurs, je ne vous dérange pas, j'espère ? demanda Rin poliment.
- Yo, salut Rin, ça va, fit Natsu, en continuant de se battre contre Grey.
- Salut, fit de même le mage de glace en évitant les attaques du chasseur de dragon.
- Bien, je suis venue vous rendre quelque chose, poursuivit Rin pas du tout perturbée par le manque de réaction des garçons, tandis que les autres mages de la guilde regardaient la scène sans trop savoir quoi en penser. Elle leur fracassa la table qu'elle avait reçue quelques instants auparavant. La table se brisa sur la tête des deux idiots qui se retrouvèrent inconscients sur le coup. La prochaine fois, faites plus attention à ce que vous jetez et surtout sur QUI vous le lancer, fit Rin en s'éloignant tranquillement, sous les rires de certains mages et la peur pour les autres.
Rin marcha nonchalamment vers le bar où elle prit un siège et poursuivit sa lecture le temps que Mirajane arrive. Cette dernière était en train de servir les verres de bières que Macao et Wakaba, entre autres, avaient commandés.
- Hé bien, on dirait que la jeune Rin n'a rien à envier à notre mage chevalière, fit Wakaba en prenant une gorgée de sa boisson.
- Hé encore là c'est rien, je l'ai vue à l'œuvre, je peux dire qu'elle y va mollo, renchérit Macao en levant son verre, comme pour approuver ses dires.
- Ho, je comprends mieux pourquoi elle peut travailler avec ces deux énergumènes, poursuivit Wakaba en montrant les deux sacs de bave sur le sol.
- Bonjour, fit Mira une fois revenue au bar. Qu'est-ce que je te sers ?
- Bonjour Mira. Tu peux mer servir un café double, s'il te plait ?
- Oui, tout de suite, fit Mira en disparaissant pour revenir quelques minutes plus tard avec une grande tasse de café encore fumante. Tiens, fit Mira en déposant la tasse sur le comptoir. Je vois que tu es de bonne humeur, aujourd'hui, continua Mira.
- Merci Mira, fit Rin en prenant la tasse dans ses mains, se délectant de la chaleur et de l'odeur si agréable pour ses narines. Oui, j'ai trouvé une bibliothèque hier en ville, alors j'en ai profité pour choisir quelques livres, ajouta Rin en montrant son livre avant de prendre une gorgée de son café. Mmmmmhhhh ! Mira ton café est délicieux, soupira Rin.
- Merci. De quoi parle ton livre ? demanda Mira.
- Oh, c'est juste un livre sur la magie, fit Rin, en posant un morceau de papier sur une page avant de fermer le livre. Le morceau de papier dépassant.
- Alors, je sais que ça ne fait que quelques jours que tu es là, mais qu'est-ce que tu penses de notre guilde ? demanda Mira en prenant un torchon et commençant à nettoyer le comptoir.
- Hé bien, fit Rin en se passant la main sur la nuque. J'avoue que je ne savais pas à quoi m'attendre mais je n'ai jamais rien vu de pareil. Vous êtes tous… vous semblez tous… je ne sais pas…. On dirait que vous vous fichez de tout. Que la seule valeur à vos yeux est celle de vos compagnons. Tous les mages présents dans cette guilde sont différents. Est-ce que ce n'est pas un problème ? Je veux dire, est-ce ce que vous acceptez toutes les différences ?
- Je ne vois pas trop où tu veux en venir mais oui, c'est vrai, nous sommes tous différents, eux, toi, moi… le monde est différent. Nous acceptons tous le monde tel qu'il est, fit Mira ne comprenant pas vraiment le sens de la question.
- Je vois, fit Rin, pensivement. Est-ce dans vos habitudes également d'entrer chez les gens par effraction ?
- Effraction ?! Non, mais tu sais, il y a certaines personnes qui ne font pas attention aux convenances. Qui rentre chez toi ? demanda soudainement très intéressée Mira.
- Bah, qui d'autre que Natsu, Grey et Happy, feraient ça ? fit Rin. Hier, quand je suis rentré chez moi, ils étaient tous les trois tranquillement en train de faire des exercices. Enfin, non, seulement Grey et Natsu. Happy, lui, à mangé tous les poissons que j'avais dans mon frigo. D'abord Natsu, entre par la fenêtre le matin et ensuite il rentre pour la nuit. Ils n'ont pas d'endroit où vivre ? Je ne leur reproche pas de vouloir venir chez moi, je leur reproche de le faire sans me demander la permission, soupira Rin.
- Ho, donc, si Natsu te demandait la permission de dormir chez toi, tu dirais oui ? demanda Mira, son radar d'entremetteuse se mettant en route.
- Ben, pourquoi je devrais dire non ? Nous sommes des amis, je peux bien le faire dormir à la maison une fois de temps en temps, répondit Rin ne voyant pas l'insinuation de Mira.
- Tu le ferrais dormir dans ton lit ? Avec toi ?
- Bien sûr que non, il prendrait le canapé ! Pourquoi tu poses de drôle de questions ?
- Qu'est-ce que tu ressens pour lui ? demanda finalement Mira, voulant avoir le plus d'information.
- Ce que je ressens ? Pour qui ?
- Natsu.
- Je ne comprends pas où tu veux en venir, Mira. Natsu est un ami rien de plus, répondit le plus naturellement Rin. Après-tout c'était la vérité.
- Il n'y a vraiment personne ? demanda Mira après avoir regardé dans les yeux de Rin pour y voir une vérité non avouée. Mais rien. Rin avait dit la vérité.
La question de Mira resta en suspens, quand l'attention de Rin fut portée vers les portes de la guilde. Un sourire ornait le visage de la blonde. Elle avait les yeux fermés, mais elle avait humé l'air et l'odeur qu'elle y avait senti l'avait transporté de joie. Sourire qui ne passa pas inaperçue pour la barmaid, qui curieuse, regardait dans la même direction que Rin. À la vue d'Erza, le sourire de Rin, s'était encore agrandi, sous l'œil attentif de Mira, qui n'avait pas perdue une miette du spectacle qui s'offrait à elle.
Ho, je crois que je commence à comprendre certaines choses, Rin. Est-ce que tu serais intéressée par notre chevalière ? pensa Mira avec un sourire en coin. La démone en elle, se réjouissait déjà de savoir la réponse. Pour ça, il lui faudrait mettre en place un plan infaillible afin de connaitre la réponse. À l'intérieur, elle jubilait. Même si elle n'était pas sûre des attentes de la blonde, ni de la rousse. Elle garderait le secret jusqu'à ce que Rin lui dise la vérité. Elle supposait que c'était la raison de la réticence de la blonde pour ne pas s'installer quelque part. Vivre libre. Mais elle pensait que les choses étaient peut-être en train de changer, puisque Rin avait louer un appartement et faisait partie, de façon non officielle, de l'équipe Natsu. Elle décida de voir ce qu'il en était mais dans l'immédiat, elle allait devoir attendre. Elle ne voulait pas faire fuir Rin en étant trop directe avec ses questions ou ses insinuations.
- Bonjour Erza. Une part de fraisier ? demanda Mira.
- Bonjour Mira, Rin. Oui s'il te plait, Mira, répondit Erza, les yeux pétillants déjà à la simple mention du gâteau.
- Bonjour Erza, fit Rin, les yeux pétillants aussi mais pas pour le gâteau. Reprends-toi, Lucy, pensa-t-elle.
La petite bande alla s'asseoir à une table dans le fond de la guilde, parlant joyeusement de tout et de rien. Natsu, Grey, Happy et Erza étaient en train de manger tranquillement, tandis que Rin, sentant la fatigue des jours passés, s'endormie contre Erza, qui ne bougea pas d'un pouce. Mais quand Erza mangeait un fraisier, il n'y avait pas grand-chose qui pouvait la perturber.
Mira arriva environ une quinzaine de minutes après pour resservir les garçons qui avaient encore faim. Elle posa les assiettes devant le petit groupe avant de sourire à la vue de Rin dormant sur Erza, comme si elles se connaissaient depuis toujours.
- Elle est mignonne, commenta Mira. Cette remarque fit tourner la tête des garçons dans sa direction, puis regarder vers l'endroit où se posait le regard de la barwomen. Leur regard alla de l'une à l'autre, puis Happy pris la parole.
- Aye, fit le petit chat en continuant à manger son poisson.
- C'est drôle, j'ai l'impression que Rin dort toujours avec Erza, commença Grey. Depuis qu'on la connait ce sont les seules fois où je l'ai vue dormir, comme si elle…, je ne sais pas…
- Ouais, je vois ce que tu veux dire l'iceberg. Quand on l'a rencontré, on avait l'impression qu'elle avait des cernes sous les yeux… Maintenant, c'est différent…
- C'est ça la flammèche, je me souviens quand elle est venue avec nous dans le train, elle s'est endormie sur Erza, le soir, si ma mémoire est bonne, elle a dormi chez Erza, après…
- Ben, après on est parti sur Galuna. Elle avait une petite mine d'ailleurs, je me souviens que je lui en ai fait la remarque…, mais avec le recul, je pense qu'elle n'a pas dormi de toute la nuit…
- Aye, c'est comme si elle n'avait pas dormi depuis que nous sommes revenus de l'île…, commença Grey avant d'être coupé par un murmure. Toutes les têtes se tournèrent vers le bruit et ils virent que Rin parlait dans son sommeil.
- J'ai…trou…vé, ma…man, murmura Rin.
Natsu ne trouva pas mieux que de poser la question :
- Qu'est-ce que tu as trouvé, Rin ?
- Mon…foy…er, soupira Rin après quelques secondes d'attente.
- Oui, tu as un bel appartement ! commenta Grey.
- Non, ap…par…te…ment pas foy…er.
- Alors où est ton foyer ? continua Grey.
- Ici, fit Rin avec un grand sourire.
- Dis Rin, où t'étais avant ? demanda le petit matou curieux.
Ils n'urent comme réponse que les gémissements et les plaintes de la blonde.
- Non, pas…ça… ! Arr…ête ! Pi…tié ! Tue…moi ! Le front plissé, les larmes aux yeux, les supplications, il ne fallait pas être un génie pour comprendre que ce n'était pas des souvenirs heureux.
- Chut, tout va bien, commença Erza en plaçant un bras protecteur autour des épaules de la jeune fille. Tout va bien. Je suis là, tu n'as rien à craindre, poursuivit Erza, le plus naturellement du monde. Cela eu pour effet de calmer la jeune femme qui se lança plus encore dans les bras de la rouquine.
Les autres membres de l'équipe plus Mira se regardaient, l'inquiétude et l'étonnement sur leur visage. Ils n'avaient pas encore eu l'occasion d'entendre le passé de la blonde, mais maintenant, ils ne savaient pas quoi faire.
- Attends ! Est-ce qu'elle a bien dit ce que j'ai entendu ? demanda Grey voulant une confirmation.
- Aye, fit le petit chat. Elle a demandé que quelqu'un la tue ? Mais pourquoi ?
- Je ne sais pas Happy, répondit Natsu en caressant le petit chat. Je ne sais vraiment pas. Quand elle sera prête, elle nous le dira.
- C'est si triste de la voir comme ça, continua Mira qui continuait à regarder Rin, encore endormie dans les bras d'Erza.
Même si son visage n'avait plus cet air triste d'il y a quelques secondes, la blonde semblait encore très fragile. En particulier sous le bras protecteur de la mage chevalier. Une fois que le rythme cardiaque de Rin se calma, Erza se leva délicatement, sans réveiller sa partenaire. Les autres, en particulier Mira, avait vu quelque chose dans les réponses de Rin et le propos des garçons. Mais dans l'immédiat, elle préféra les garder pour elle. Le moment n'était pas encore venu. Pour les autres, les réponses de Rin les avaient simplement motivés plus encore pour qu'elle se sente chez elle dans la guilde. Ils avaient remarqué, même Natsu, qu'elle faisait tout avec une certaine retenue. Comme si elle s'attendait à devoir quitter la guilde, sous le courroux de ses partisans. Ils lui laisseraient tout le temps dont elle avait besoin.
Une fois qu'Erza se fut lever, la blonde se réveilla quelques minutes plus tard. Comme si le coussin moelleux sur lequel elle reposait ne lui apportait plus le confort dont elle avait besoin. Ce qui dans un sens, était le cas.
- Qu'est-ce que…, commença Rin en bâillant à s'en décrocher la mâchoire. Ses yeux papillonnèrent avant de remarquer qu'elle était dans la guilde. Oups ! Je crois que je me suis laissé aller.
- Bonjour, bien dormie ? demanda Natsu en la regardant comme d'habitude avec son grand sourire.
- Aye, répondit Rin, la gêne commençant à apparaitre sur les joues.
Le reste de la journée se passa dans le calme relatif de la guilde. Les disputes, bagarres, rires aux éclats, boissons, tout ça c'était une partie de ce que représentait Fairy Tail. Mais sous les airs abrutis, fêtards et autres, se cachaient une guilde magnifique.
Le soir venu, Rin retarda le moment de rentrer chez elle. Elle savait qu'elle ne pourrait pas dormir, bien qu'elle ait dormie une petite heure à la guilde, ce n'était pas assez. Elle voulait faire la fermeture avec Mira, mais cette dernière n'avait pas besoin d'aide car elle avait déjà celle de Cana.
Aussi Rin rentra chez elle en trainant les pieds. Le plus qu'elle put. Savourant la petite brise du soir, le ciel étoilé, la lune. Elle pensa à sa mère. À cette pensée, un sourire naquit sur ses lèvres. Oui, elle avait encore des souvenirs heureux, même s'ils étaient peu nombreux.
Elle prit une douche, se mit en pyjama et s'allongea sur son lit. Elle ferma les yeux.
Elle attendit, attendit et attendit encore, se retournant sans cesse. Mais rien n'y fit. Elle n'arrivait pas à dormir. Elle décida finalement de sortir prendre l'air. Ses pas la conduisirent directement à Fairy Hills. Sans s'en apercevoir, elle avait franchi les différents étages pour se retrouver devant la chambre d'Erza.
- Mais…Qu'est…ce…que…. Est-ce que mon inconscient veut que je parle à Erza ? … Je suppose que je peux lui dire une petite vérité ? Après tout, peut-être qu'il est temps que je leur fasse confiance. MAIS QU'EST-CE QUE JE RACONTE ENCORE MOI ? COMMENT SUIS-JE CENSÉE LE FAIRE ? hurla Rin, oubliant où elle était et surtout l'heure de la nuit.
- Rin ? fit une voix endormie.
- Mira ? dit-elle en se retournant de surprise. Qu'est-ce que…, commença-t-elle, puis elle réalisa qu'il y avait d'autres personnes derrières Mira, il y avait une jeune fille aux cheveux bleu et d'autres dont elle ne connaissait pas le nom. Erza ? fit-elle de nouveau en voyant la rouquine à sa porte.
- Est-ce qu'il y a un problème ? lui demanda Erza.
- Non, non, non, il n'y a pas de problème, dit-elle rapidement en secouant les mains devant son visage. Je suis désolée de vous avoir réveillée, dit-elle en s'inclinant vers l'avant.
- Est-ce que tu voulais me parler ? demanda de nouveau Erza, en faisant un pas dans sa direction.
- Oui, répondit-elle, dans un souffle.
- Très bien, fit-elle en lui faisant signe d'avancer. C'est bon il n'y a rien à voir, que tout le monde retourne dormir, ordonna Erza à l'attention des autres filles. Elle n'eut comme réponse que des claquements de portes. Elle ferma à son tour la porte de sa chambre et se tourna vers son invité. Alors, que voulais-tu me dire qui ne puisse attendre demain ?
- Quel était le problème ? demanda une femme aux longs cheveux brun. Elle était allongée dans le lit, nue, à demi-endormie, en entendant la porte se refermer.
- C'était Rin, il semble qu'elle voulait parler à Erza. Elles sont ensemble, répondit la femme à la chevelure argentée. Celle-ci s'avança vers le lit et commença à enlever le peignoir qu'elle avait enfilée à la hâte.
- Mmmmmhhhh, merci, la vue est magnifique, fit l'autre femme, les yeux bien ouverts devant le spectacle qui s'offrait à elle.
- Mhhhh ? fit la tête blanche en se retournant, sous le regard admiratif de sa compagne, ne comprenant pas ses propos. Ho, fit-elle comprenant enfin.
- Tu sais que tu es très appétissante, renchérit la brune, en s'avançant de façon féline vers son amie. J'ai très envie d'en prendre une bouchée, continua-t-elle en se léchant les lèvres, avant de faire un sourire ravageur.
Tandis que la femme aux cheveux argentés s'allongeait sur le lit, une paire de lèvres voraces, se posa sur les siennes, sur son cou, déposant des baisers, laissant une trainée de salive. La brune commença à passer sa main sur le ventre musclé de la femme à côté d'elle, avant de la remonter pour attraper un sein, le caressant, le pressant. Les gémissements de son amie, l'incitèrent à poursuivre ses attentions.
Les deux corps se pressaient l'un contre l'autre dans la frénésie de leur passion, les baisers se faisaient plus langoureux, plus passionnés, les mains découvraient sans vergogne le corps de l'être aimé. La pression sur leur parties intimes se faisaient de plus en plus ressentir, au fil de leur ébats. Leur souffle se faisait plus saccader. Leur corps couvert de sueur, de salive, de suçon, se cambra quand l'apogée de leur plaisir se fit ressentir. Elles haletaient, la tête dans le cou de l'autre, la femme brune, après avoir repris son souffle lui murmura :
- Je t'aime, Mira. Les émotions pouvaient se faire sentir avec ces quatre petits mots.
- Je t'aime aussi, Cana, répondit Mira, en frissonnant sous le souffle chaud de sa petite-amie.
Elles s'endormirent dans les bras l'une de l'autre, heureuse et satisfaite d'être avec la personne que chacune aimait.
- Tu as raison, il serait peut-être mieux si je partais maintenant, nous verrons cela plus tard, répondit Rin en tentant de faire demi-tour.
- Maintenant que tu es là…, fit Erza en s'asseyant sur son lit. Elle la regarda et tapota l'espace à côté d'elle, demandant de façon implicite de s'asseoir. Mais à la place de marcher vers le lit, Rin se dirigea vers la fenêtre à côté du lit.
-Très bien, céda Rin, les yeux toujours tournés vers la vitre, regardant les étoiles et la lune briller de mille éclats. Tu m'as demandé de te faire confiance, aussi je veux bien essayer. Je veux bien te dire un de mes secrets, mais tu dois me promettre de ne rien dire à qui que ce soit de quelque façon que ce soit. Tu dois le garder juste pour toi. En es-tu capable ?
- Bien sûr, lui répondit Erza sans avoir pris la peine de réfléchir. Tu as ma parole. Je ne dirais rien.
- D'accord, fit Rin en soufflant. Mon vrai nom est… Lucy… Heartfilia. Mon…Jude Heartfilia est mon père et le président de l'entreprise de chemin de fer Heartfilia. Un jour, je me suis fait kidnapper. Les responsables ont envoyé une demande de rançon. À la seconde où la rançon était payée, une seconde était demandée. Un prix supérieur à la première demande et ainsi de suite. Au total il y eu quatre rançons. Quand la cinquième rançon fut demandée, elle ne fut pas payer. C'est à ce…moment-là que… La torture qu'ils m'ont infligée à failli me rendre folle, fit-elle dans un souffle. Plusieurs fois, j'ai souhaité mourir. Entre la faim, la soif, les sévices, les mutilations, la mort été ma seule délivrance. Rin ne réfléchissait pas, mais dans ses phrases, ont pouvait ressentir toutes les douleurs, la peur, l'angoisse se répandre de son corps. Lucy ne se rendait pas compte qu'elle tortillait ses doigts, le regard toujours porté vers les cieux.
Erza écoutait, la colère qu'elle ressentait à l'égard de ses gens, du père de Lucy la mettait hors d'elle. Maintenant elle comprenait mieux pourquoi Lucy ne faisait pas confiance. Elle se dit qu'elle avait de la chance que cette fille qui avait vécue l'enfer, lui parle de sa vie. On pouvait entendre toute la douleur, la tristesse, la peur, la colère et qui sait quelles autres émotions. Erza était dans un sens flattée d'un tel aveu et laissa poursuivre son invitée.
- Quelques mois plus tard, enfin je crois, cela aurait pu être des années ou alors des semaines, mes chaînes se brisèrent, grâce à la rouille, le temps avait fait son travail. Je suis partie en emmenant avec moi mes esprits. J'ai survécu comme j'ai pu, durant les mois qui suivirent mon évasion. Je ne pouvais rester nulle part plus de quelques jours. Enfin, quand j'ai commencé à trouver un nouveau rythme à la vie, une nouvelle saveur, je suis tombé sur toi, fit Lucy en se retournant subitement, quelques larmes coulant sur les joues.
- Je…, commença Erza avant de prendre Lucy dans ses bras. Je comprends mieux maintenant pourquoi tu avais peur de nous faire confiance. Sache que désormais tu n'as plus rien à craindre, je vais prendre soin de toi. Elle sentie les bras de Rin l'enserrer à son tour, comme si sa vie en dépendait. Erza pouvait sentir qu'une partie de la tension dans le corps de la blonde n'était plus présente. Le simple fait de se confier, lui avait retiré un poids des épaules. Un poids, que désormais, elle partageait avec la chevalière.
- Non, Erza s'il te plait. Je ne suis pas venue pour être prise en pitié. Je suis là juste pour essayer de te faire confiance, fit Rin en repoussant subitement la rousse.
- Tu te trompes. Ce n'est pas de la pitié que de consoler une amie, fit Erza en regardant Lucy droit dans les yeux. Donc c'était toi il y a environ six ans ? La jeune fille que j'ai ramené à la guilde, n'est-ce pas ?
- Oui.
- Tu te souvenais de nous ?
- Au début, non. Quand on s'est rencontré, à la gare de Kunugi, toi et les autres, j'ai eu une impression de déjà-vu. J'ai eu beau chercher dans mes souvenirs, je ne me souvenais pas. Du moins, jusqu'à ce que tu nommes le nom de ta guilde. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que tu étais la fille qui m'avait ramené ici il y a quelques années.
- Je vois, fit Erza. Je me suis souvent demandé ce que cette jeune fille était devenue. Je suis contente de le découvrir maintenant, poursuivit Erza.
- Merci de m'avoir écouté, reprit Lucy. Ce n'est pas évident pour moi, je n'ai parlé de ça à personne, fit Lucy en baissant la tête, sa voix n'étant qu'un murmure. Mais c'était sans compter sur l'ouïe fine de la belle chevalière, qui avait entendu chaque mot. Bon, il se fait tard, je vais y aller, fit Lucy en s'éloignant.
- Je suis contre, je serais plus rassurée si tu passais la nuit ici. Qui sait sur qui tu peux tomber, les rues ne sont pas sûres, fit Erza en prenant délicatement la main de la blonde qui ne savait plus où se mettre.
- Je te remercie de te soucier de moi, mais je sais me défendre, tu sais ?
- Oui, je le sais, mais je te demande de rester malgré tout. Pour mon confort. Je ne pourrais pas dormir en sachant que dehors il peut arriver n'importe quoi, poursuivit la chevalière d'un ton toujours aussi doux, mais qui ne laissait pas de la place au refus.
- Très bien, céda Lucy, plus qu'heureuse de partager une autre nuit avec celle qui faisait battre son cœur. Elle savait qu'elle ne pourrait pas dormis de toute façon, depuis qu'elle était dans cette ville, avec cette femme si merveilleuse, elle ne trouvait le sommeil que dans le confort de ses bras et de sa chaleur. Sans elle, les cauchemars revenaient telle une tempête de douleur, de peur, de solitude. Dans les bras d'Erza, elle se sentait… complète. Oui, avec elle je suis complète, pensa Lucy.
Les deux femmes s'allongèrent, l'une repensant à l'histoire de la blonde, tandis que l'autre faisait de son mieux pour ne pas se placer dans les bras de la rouquine, pour ressentir cette chaleur qui lui manquait tant, faire taire les doutes qu'une petite voix lui contait, pour dormir sans cauchemars avec la seule personne qui l'apaisait.
Le lendemain matin, une femme blonde se réveilla dans les bras d'une autre femme, qui elle était rousse. Elle sourit en regardant le visage de la femme la plus belle et parfaite qu'elle avait jamais vue. Elle repensa à sa nuit. Une fois qu'elle avait conté son histoire, Erza lui avait demandé de rester avec elle pour la nuit. Lucy se retenait de se blottir dans les bas puissants, protecteur et doux de la mage chevalière. Pour ne pas céder à la tentation, elle décida de se coucher sur le côté, dos à la belle. Mais le sommeil ne vint pas. Elle sentit au bout d'une vingtaine de minutes, un bras se poser sur sa taille, un corps se rapprochant du sien, pour son plus grand bonheur. Son sourire s'élargit. Elle posa sa main sur celle qui reposait sur son ventre. À son contact, elle frissonna de bien-être. C'est à ce moment-là que Lucy senti le sommeil venir. Elle s'endormit dans le plus confort des lits, enlacée par la femme qu'elle aime. Voilà comment elle avait passé sa nuit, savourant au matin la douceur du bras qui encerclait toujours sa taille, sa main sur celle de la rousse. Elle se retourna et vit qu'Erza dormait encore. Elle la regarda encore un peu avant de se laisser complètement aller dans cette douceur. Le bras d'Erza se resserra au mouvement, rapprochant davantage la blonde, qui se retrouvait la tête encore une fois, entre les seins de la mage chevalière.
Environ une heure après, que Lucy se soit rendormie, c'est Erza qui se réveilla à son tour, étourdie d'avoir si bien dormit. Elle senti la chaleur se répandre dans son corps, quand elle vit la blonde blottie contre elle. Erza sentie le rose lui monter aux joues. Un sourire niait sur les lèvres. Cependant, elle ne bougea pas. Elle s'était promis, en entendant l'histoire de son amie, qu'elle veillerait toujours sur elle. Elle regarda, le sourire sur les lèvres de Lucy ne passa pas inaperçue aux yeux d'Erza qui resta, malgré elle, concentrée dessus. Puis, lentement, elle essaya de savoir si elle pouvait voir les cicatrices, mais elle se frappa mentalement en se disant que c'était irrespectueux. Premièrement envers la blonde qui avait déjà subi assez de tourments, mais aussi en tant que chevalier, elle ne pouvait se permettre se genre de comportement. Elle perçue un mouvement, et vit que les yeux de Lucy papillonnés. Elle n'allait pas tarder à se réveiller.
- Bonjour, tu as bien dormi ? demanda Erza.
- Oui, merci et toi ? demanda à son tour Lucy en rougissant et regardant dans les yeux marrons qui l'ensorcelés.
- Oui, pardon pour ça, continua Erza en retirant sa main de la taille de la blonde. J'espère que je ne t'ai pas empêché de dormir ?
- Non, tout va bien, Erza. Ne t'en fait pas. Puis ça ne m'a pas dérangé, ajouta-t-elle, doucement.
- D'accord, tu veux prendre ta douche maintenant ou après avoir mangé ? demanda Erza en retirant les couvertures de leurs corps. Les joues de la rouquine s'empourprèrent, mais elle parvint à rester calme.
Heu…Lucy ? tenta Erza en essayant de ne pas regarder le corps de son amie. Pourquoi tu es nue ?
- Hein ? demanda Lucy en regardant vers le bas, pour voir qu'en effet, elle ne portait pas de vêtements. Son regard se porta dans la pièce à la recherche, quand son regard trouva ses affaires répandues sur le sol autour du lit. Merde, Grey, ne me dit pas que j'ai hérité de ta manie ?! pensa Lucy, se recouvrant automatiquement de la couverture, tandis qu'Erza venait de se lever pour aller dans la cuisine.
- Je suis désolée, Erza, je ne comprends pas ce qu'il s'est passé, la tête sous la couverture. Je vais récupérer mes affaires et aller me laver en même temps dans ce cas, répondit Lucy, en se levant doucement, ne voulant pas quitter cette chaleur qu'elle avait enfin trouvé après toutes ces années.
- Très bien, fit Erza de la cuisine et commençant à préparer le petit-déjeuner. Elle a de bons réflexes, elle s'est recouverte tellement vite que je n'ai pas eu le temps de voir grand-chose…, pensa Erza.
Au bout de nombreuses minutes, Erza entra dans la salle de bain, elle avait appelé Lucy mais n'ayant pas obtenue de réponse, elle était tout simplement entré dans la salle de bain. Le seul problème était que Lucy venait de finir de se laver. Elle venait de poser la serviette sur le porte-serviette, et elle se regardait dans le miroir. Il lui semblait que quelque chose était différent, mais elle n'aurait su dire quoi.
- Lucy, tu…, la phrase d'Erza resta en suspend devant la nudité de son invitée. Les cicatrices qu'elle voyaient étaient… jamais elle n'avait vu pareille horreur. Elle s'avança, ne sachant pas comment demander, ne voulant gêner la blonde avec des questions trop personnelles, mais Lucy lui avait parlé, elle-même, des tourments qu'elle avait subis. Mais ce qu'Erza avait en face d'elle était inhumain. Elle attrapera le pourri qui avait osé faire ça à son amie, une enfant qui n'était pas encore capable de se défendre. Est-ce que je peux regarder ? demanda finalement Erza, une fois qu'elle remarqua le regard de la blonde. Elle y vit de la peur, de la solitude et quelque chose qu'elle ne saurait décrire.
- Je…, hésita Lucy qui s'était caché derrière la serviette.
- S'il te plait, implora Erza, en posant ses mains sur les épaules de la blonde.
- Très bien, céda Lucy en baissant la tête. Elle laissa Erza la regarder, sous toutes les coutures, tous les angles possibles. Elle pouvait sentir la colère dans les mouvements d'Erza. Erza avait les mains fermées en poings. Elle tremblait de tout son être. Quand elle vit le dos de la blonde, c'est Erza qui versa une larme. Toujours dans le dos de la blonde, elle l'enlaça en se promettant qu'elle trouverait la ou les personnes responsables. Qu'elle protègera Lucy. Qu'elle n'avait plus à avoir peur.
Lucy ne répondit rien, elle plaça simplement à son tour, une main sur celle de la rouquine, lui faisant comprendre qu'elle avait confiance en elle. Elles avaient toutes les deux, le rouge aux joues. Mais le moment était tellement plaisant, qu'aucune des deux ne voulait lâcher l'autre. Malheureusement, elles devraient bientôt partir pour aller en mission, aussi Erza lâcha contre son gré la blonde qui put finir de se préparer. Une fois cela fait, ce fut au tour d'Erza de prendre sa douche pendant que Lucy mangeait.
Une fois arrivée à la gare, personne ne fut surpris de constater que les garçons étaient une fois encore en retard. Ils arrivèrent finalement au bout de quelques secondes en courant. Ils ne voulaient pas subir les foudres de la chevalière. Après les salutations d'usages, ils montèrent tous dans le train, enfin tous sauf Natsu qui lui pleurait tandis qu'Erza le portait comme une valise avant de le rendre inconscient, pour le confort de tous. Grey regardait la masse baveuse qui gisait à ses pieds, la bave aux lèvres, dégoûter de voir un tel spectacle, mais savourant les supplices de son compagnon. Rin était comme d'habitude assise aux côtés de la chevalière, tandis que Grey était assis en face. Happy, quant à lui, venait de se poser sur les genoux de Rin qui commença à le caresser. Le matou se laissa faire, il savourait les câlins de la blonde. Après tout ce n'était qu'un chat, et comme beaucoup de chat il aimait les caresses. Il se mit à ronronner sous la main de la blonde, qui au bout d'une dizaine de minutes s'était endormie contre l'épaule d'Erza.
La ville de la mission était à Onibus, une ville pas trop loin de la ville de Magnolia car il ne fallu qu'une heure pour y arriver. Pour le plus grand soulagement de la tête rose. Ils sortirent tous du train, Rin portant le sac de bave qui gisait inconscient sur son dos.
- Quand va-t-il se réveiller ? demanda Rin en montrant du menton son bagage.
- Pas tout de suite, dit Happy. D'abord il y a le train et maintenant Rin, alors…
- Quoi ?! Hé, je ne suis pas un moyen de transport ! protesta Rin sous les rires amusés du petit groupe.
- Alors Grey, où on va ? demanda la chevalière.
- Ce n'est pas loin d'ici. C'est un théâtre du nom de Schérazade. Le nom du commanditaire est Rabian, il est le président de ce théâtre, informa Grey.
- La ! la ! la ! la ! la ! la ! lo ! lo ! lo ! lo ! lo ! lo ! li ! li ! li ! l…
- Qu'est-ce que tu fais Erza ? demanda Happy.
- Je fais mes vocalises, je suis sûre qu'il va nous demander de jouer dans sa pièce, fit la chevalière en continuant ses gammes.
Rin posa Natsu au sol tandis que Grey était partie à l'entrée du théâtre. Un homme de petite taille, les cheveux violet foncé, le reçu. Il porte une petite moustache de la même couleur que ses cheveux et un costume rouge-orange avec des boutons jaunes sur les omoplates, des accessoires bleus marines, une chemise blanche et un nœud papillon bleu marine.
- Bonjour, bonjour. Vous devez être les mages de Fairy Tail ? demanda Rabian.
- Je suis Grey, les autres membres sont là-bas, informa celui-ci en montrant une direction. Je vais vous présenter, continua le jeune mage en faisant demi-tour pour rejoindre le reste de ses amis.
- Très bien, merci beaucoup.
- Voici Erza, Natsu, Rin et Happy présenta Grey.
- Je suis Rabian propriétaire de ce théâtre. Il y a dix ans, j'ai quitté mon emploi afin d'ouvrir un théâtre et d'écrire des pièces. Cela a toujours été mon rêve. Malheureusement, cela s'est terminé tragiquement quand ma femme eu assez de moi et des mauvaises critiques entourant le théâtre. Elle me quitta. Puis ma compagnie d'acteurs me quitté également, la cause étant les mauvaises critiques. Encore. Ce matin, la troupe qui devait interpréter une pièce est partie à son tour, expliqua Rabian. S'il vous plaît, je vous en supplie, je vous demande de prendre la place des acteurs, implora le petit homme, en regardant tour à tour les différents mages.
Le groupe, ému par cette histoire, accepta la mission.
- Je vous en remercie, jeune gens. Vous semblez, cependant, n'avoir aucune expérience. Je veux dire que votre équipe est composée d'amateurs, merci beaucoup.
- Il est vrai que nous n'avons pas l'expérience de vos acteurs, mais vous n'avez pas vraiment le choix. La troupe étant partie, il ne vous reste que deux solutions : soit vous annulez la représentation soit vous trouvez des remplaçants, répliqua Erza
- Oui, il va cependant falloir que je vous apprenne les rudiments du métier ainsi que le texte que vous devrez savoir sur le bout des doigts, merci beaucoup, ajouta Rabian.
- Mais, j'ai pas de doigts, moi, comment je vais faire ? demanda le petit chat.
- Sur le bout des pattes, aussi, si tu préfères. Ha ! quelle bande d'amateurs, fit Rabian en marchant vers le théâtre. Venez avec moi.
Le petit groupe suivi. Le théâtre était très grand, environ trois mille places. Le plafond était très haut, laissant les volutes apparentes. Il y avait des balcons très bien agencés et de grandes proportions. Les sièges, rabattables, étaient fermés. Les escaliers menant à la scène étaient recouverts d'un magnifique feutre rouge, ressortant grâce aux sièges de noirs.
- Whoua, cet endroit est magnifique, fit Rin. Elle n'avait jamais eu l'occasion de voir un vrai théâtre et espérait qu'un jour, ses romans seraient joués dans des endroits similaires.
- Hé vous avez vu ça, c'est gigantesque, fit Happy qui volait à travers l'immense salle. Je crois que même la guilde n'est pas aussi grande, poursuivit-il en volant dans une direction puis dans une autre.
- Oui, j'ai vu les choses en grands, il fallait au moins ça… mais… bref, trêve de bavardages. Je vais vous montrer les coulisses ainsi que les loges.
Ils arrivèrent dans une salle où reposaient différents accessoires. Cela allait d'un simple balai à une sorte de pilori avec des chaînes pour les poignets et les chevilles. Rin le vit et la peur passa dans ses yeux. Personne ne remarqua son trouble, elle souffla puis suivit ses compagnons. Rabian les conduisait dans le vestiaire, là où reposait les vêtements des acteurs. Il y avait de tout, des robes de princesse, des haillons, des costumes de pirates, des costumes d'anges, de démons, d'animaux, de plantes, d'animaux considéraient comme mystique.
- Comme vous le voyez, il y a ici plein de vêtements que vous pouvez utiliser pour la pièce. D'ailleurs, il serait temps que je vous donne le script afin que vous répétiez. Le titre de la pièce est Frédérick et Yanderica. L'histoire est un roi qui veut absolument épouser la princesse Yanderica, mais comme celle-ci refuse, il l'a fait enlever. Le chevalier va la libérer mais ce heurte à un dragon. Le chevalier élimine le dragon et libère la princesse de ses chaînes, et…
- Excusez-moi, mais quelles chaînes ? demanda Rin, par rassurée.
- Quelles chaînes ? Amateurs. Ces chaînes-là, désigna Rabian en montrant la machine qui ressemblait à un pilori. D'ailleurs, je vous vois bien dans le rôle de la princesse…
- Je regrette, mais je ne peux pas, fit Rin en partant précipitamment, sous la stupéfaction des autres, hormis Erza.
- Je vais voir ce qu'elle a, fit Erza en partant elle aussi, même si elle l'avait déjà compris.