Les personnages appartiennent à Hiro Mashima. Seule l'histoire sort de mon imagination même si je suis la trame avec des modifications.
Bonne lecture D

Chapitre 16 :

Une fois rentrée à la guilde, toute l'équipe repartit accomplir des missions. Natsu était très content, car pour une fois, il n'y avait pas besoin de prendre ni le train, ni le bateau, bref, aucun moyen de transport. Pour Rin par contre, c'était une autre histoire, elle était fatiguée et avec l'énergie qu'elle avait dépensée… elle aurait besoin d'une bonne nuit de repos… Mais ce n'est pas une chose possible actuellement. Ils venaient de terminer la mission et dormaient à présent dans la forêt. Que de souvenirs pour la jeune blonde. Ils firent un feu de camps que Natsu alluma, pendant que les autres partaient à la recherche de nourriture et de bois pour la nuit. Le repas fut court, tandis que le bel astre lunaire faisait son apparition au sommet des étoiles, pour le plus grand plaisir de la blonde qui regardait, comme hypnotisée, le ciel majestueux.

Tous commencèrent à s'endormir, Grey et Natsu se battant pour avoir la meilleure place, tandis qu'Erza était couchée à même le sol, avec juste une petite couverture. Happy était dans la tente avec les garçons, attendant le vainqueur, pour s'allonger tranquillement. Rin, quant à elle, ne s'endormi pas. Elle voulait se lover dans les bras de la rousse, mais si les garçons la voyaient, elle ne saurait quoi dire. Sans compter qu'Erza ne voudrait peut-être pas d'elle. De plus, elle ne savait plus comment cacher ses sentiments. Mais elle savait qu'elle ne tiendrait plus très longtemps, mais il le fallait… Elle ne voulait pas les perdre pour une histoire de mœurs différentes. Pour elle, peu importe qui on aime, l'amour reste ce qu'il est : le sentiment le plus beau et le plus destructeur à la fois.

Elle s'allongea mais le sommeil ne vint pas. Elle se retourna, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus, se lève et décide de marcher un peu. Bordel, qu'elle était épuisée, mais comment trouver le sommeil, quand les seuls fois où elle le trouvait était dans les bras de Titania, la femme qui faisait battre son cœur. Tous dormaient à point fermé. Elle marcha jusqu'à trouver un petit étang qui s'étendait un peu plus loin. Elle s'installa sur la rive et attendit. Le regard posé vers le ciel, la vue ne pouvait pas être plus belle.


- Alors, qu'avons-nous là ? J'espère que la nuit fut bonne ? Pour ma part, j'ai apprécié chaque soupir que tu m'as donné. Tu sais que tu es une petite coquine, toi ? Je sais que l'autre abruti a dit qu'il ne te touchera pas mais moi, je suis un homme un vrai, avec des besoins. Je m'en fou de me vider en toi ou dans une autre. Mais comme je t'ai sous la main, je ne vais pas perdre mon temps à chercher quelqu'un d'autre, disait une voix masculine en se rapprochant. Ses mains avaient glissés hors de ses poches et il regardait, une drôle de lueur dans les yeux, la jeune fille enchaînée.

- Non, s'il te plait, ne fait pas ça ! Je ne veux pas ! Ça me fait mal, ne t'approche pas de moi, supplia la jeune fille.

- Oh, je vois que ta langue fonctionne. C'est bien. Elle m'a m'être utile. Regarde ce que j'ai pour toi ! ajouta l'homme en baissant son pantalon et montrant son sexe érigé.

- Non, non, non, non, pitié. S'il vous plait…, continua de supplier la jeune fille, en sachant pertinemment que cela ne servait à rien. Mais elle devait lutter.

- Tu peux supplier tant que tu veux, personne ne viendra. J'ai pris mes dispositions, vois-tu ? Tu es à moi pour toute la nuit et crois-moi, elle va être longue pour toi et courte pour moi, dit-il en détachant la jeune fille, tandis qu'il l'obligeait à se mettre à genoux, les jambes et les mains attachés ensembles. Le tout relié aux attaches en fer sur le sol. Maintenant, tu me suce ! Oh, tu n'as pas intérêt à me mordre, sinon, je te garanti que je te brise la mâchoire et toutes les dents. Suis-je clair ? demanda-t-il avec un sourire pervers.

La jeune fille hocha la tête, elle savait qu'il tiendra parole, mais…elle se demandait quelle souffrance serait la pire. N'ayant pas la réponse à cette question, elle voulu mordre l'appendice présenté, mais l'homme vit le mouvement et la gifla suffisamment fort pour lui éclater la lèvre.

- Tu n'as pas bien compris on dirait ? Si tu pleures, c'est pire. Tu te plains, c'est pire. Tu demande à ce que ça s'arrête, c'est pire. Maintenant, tu vas ouvrir la bouche et me faire ma petite gâterie. Pour la suite on verra…dans quelles conditions je vais te laisser…

Ne laissant pas le temps à la jeune fille de faire quoi que ce soit, il posa sa main sur l'arrière de la tête de sa victime, et la força à le prendre en bouche. La jeune fille, n'ayant pas la force de lui résister, dû subir la violence de ses va-et-vient buccaux. Plus son plaisir montait, plus il devenait brute dans ses mouvements, enfonçant son membre jusqu'au fond de la gorge de la victime, qui manqua de s'étouffer. Ses râles de plaisirs se faisaient de plus en plus bruyants, son liquide se répandant dans la bouche, le membre toujours en mouvement, la forçant à avaler pour ne pas s'étouffer. Un râle plus puissant que les autres, il répandit sa semence dans la gorge, ne retirant son pénis que lorsque la jeune fille déglutit, sous ses yeux, signifiant qu'elle avait tout avalé.

Elle tenta de reprendre son souffle. Ses genoux lui faisaient mal, elle se senti soulever puis porté sur une table un peu plus loin. Il venait de la détacher du sol, pour l'attacher sur une table. Il la poussa négligemment vers l'avant, atterrissant, face contre la table. Avant qu'elle ait pu faire le moindre mouvement, elle était de nouveau attachée. Elle avait beau tirer sur ses chaînes, rien ni faisait. D'un mouvement de jambes rapide, il lui écarta les jambes et commença à lui caresser les cuisses, se rapprochant de plus en plus d'elle et de son intimité. La jeune fille avait beau lui demander de ne rien faire, il continuait ses caresses, frôlant son sexe pour l'humidifier afin de faciliter son insertion. Elle pleurait, clamait, bougeait, mais sa frêle puissance, ne pouvait rien faire.

L'homme prenait un malin plaisir à la toucher, effleurant les endroits qu'il savait sensible sur les autres femmes. Mais en face de lui, ce n'était pas une femme. Ce n'était qu'une enfant, âgé de 9 ou 10 ans, peut-être. Elle ne savait plus. Lui s'en fichait de savoir son âge. Un trou est un trou. Pour son plaisir, il irait en elle. Son bras gauche posé sur le dos de la jeune fille, il faisait pression afin que celle-ci soit allongée le plus contre la table. Le ventre et sa poitrine pas encore développée, touchant, collant la table froide, tandis que son corps était couvert de sueur. Elle voulait que se supplice s'arrête. Mais elle savait, qu'il ne servait rien de lutter. Ce n'était pas la première fois, mais elle savait que bientôt ce serait la dernière. Elle qui avait longtemps voulu vivre, maintenant ne demandait que la délivrance de la mort, la fin de la souffrance. Peut-être retrouverait-elle sa mère décédée quelques années auparavant ? Elle l'espérait.

Il l'a fit sortir de ses pensées, en incérant un doigt dans son sexe. Il n'était pas satisfait. Elle n'était pas humide, mais cela ne l'empêcherait pas de prendre son plaisir. Il commença de petit mouvement de va-et-vient, tandis que la jeune fille grimaçait à l'intrusion douloureuse. Elle se mordit les lèvres, essayant de retenir ses gémissements de douleurs. Elle baissa la tête quand il introduisit un second doigt, ses mouvements augmentant en même temps. Après quelques secondes douloureuses pour elle et jouissif pour lui, il baissa de nouveau son pantalon, est présenta son érection au centre du plaisir du corps de la jeune fille. Elle se raidit en le sentant frôler sa peau, puis poussa un cri de douleur quand elle le senti en elle. Il n'attendit pas qu'elle s'habitue et commença ses mouvements de bassin. Plus il venait et se retirait, plus son érection se faisait sensible. Il savait qu'il viendrait bientôt, les gémissements de douleurs que la fille laissait s'échappé, lui procurait un plaisir qu'il n'avait pas connu jusque-là, et seulement avec elle. Il lui marmonnait des mots obscènes à l'oreille, se penchant pour avoir plus de contact avec le centre de plaisir dans lequel il était. Encore un peu, il le sentait, il allait venir dans cette petite, et y prenait un bien fou. Encore un peu, et il se libéra en elle, lâchant un cri libérateur. Il posa la tête sur l'épaule du corps en face de lui, et attendit que sa semence ne coule plus de son entre-jambe. Il fini par se retirer, regarda son sexe, retomber fier de son acte. Il le rangea dans son pantalon, sans prendre la peine de le nettoyer avant, et passa une main sur le sexe de la fille, haletante, hoquetant de douleur, les larmes coulant librement sur ses joues. Quand il retira sa main, elle était couverte de sa jouissance, et l'apporta à la bouche de la jeune fille, qui n'avait plus la force de faire quoi que ce soit.

Lucy se réveilla en nage, tremblante comme une feuille, machinalement elle s'était mise debout en position de combat, prête à l'attaque. Mais autour d'elle, seuls les bruits de la forêt se faisaient entendre. Elle respira calmement durant de nombreuses secondes, tentant de reprendre son calme, essuya la sueur qui lui coulait sur le front et dans le cou. Elle se rassit, ramenant ses jambes contre elle et les entoura de ses bras. Elle avait besoin de réconfort, mais il n'y avait personne. Comme toujours, elle n'avait personne. La douleur de son rêve ainsi que la révélation, lui firent lâcher les vannes qu'elle retenait depuis longtemps. Elle pleura, enfouissant la tête dans ses bras. Pour la première fois, depuis longtemps, elle se laissa aller à pleurer de bon gré. Après de nombreuses minutes, elle essuya ses larmes, sécha ses yeux et les joues pour que personne de devine qu'elle avait pleuré et sous le coup d'une impulsion, elle invoqua Plue, de la constellation du Canis Minor. Le chien se laissa prendre dans les bras, content que sa maîtresse sache qu'il était là et triste qu'elle ait besoin de réconfort.

Un peu plus loin, une personne s'était réveillée par des bruits de pleurs. Son ouïe sensible avait certain avantage, même si la majorité du temps, il devait se forcer pour ne pas entendre les conversations des autres. Pourtant cette fois, il était reconnaissant à ce talent. Il s'était donc levé, aussi discrètement que possible, mais au sortant de la tente, il percuta quelque chose de doux et entendit un « Aïe » venant d'une petite voix frêle et endormit.

- Natsu ? Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda la petite voix, ne voulant pas réveillé l'autre homme présent dans la tente.

- Pardon Happy, rien ne t'inquiète pas. Je vais juste prendre un verre d'eau. Tu peux te rendormir, répondit Natsu en sortant de la tente.

- Aye ! répondit son interlocuteur, se mettant en boule et fermant les yeux pour reprendre sa nuit.

Il marcha en direction des bruits, quand se rapprochant, il vit Rin pleurer, les jambes contre elle, les bras encerclant les jambes, la tête posée dans le creux des bras. Elle se balançait d'avant en arrière, sans s'en rendre compte. Il fit un pas, puis un autre, marchant jusqu'à ce qu'il pose sa main sur son épaule. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que Rin l'avait entendu, mais voulant donner le change, n'ayant pas reconnu l'odeur de son ami, elle l'attrapa et plongea sur lui, lui maintenant la gorge, en serrant un peu plus à chaque seconde. Dès qu'elle fut certaine de sa prise, elle posa enfin ses yeux, dans ceux surpris de son ami. Natsu était en effet, surpris de la réaction, mais il se rappela de quelle façon elle l'avait envoyé balader la dernière fois qu'il avait posé la main sur elle. Il essaya de parler, mais la poigne de Rin était forte, très forte, même pour lui. Il se racla la gorge, ou essaya, et se dandina un peu en ouvrant la bouche pour appeler son amie.

C'est le mouvement qui attira l'attention de Rin sur celui qu'elle maintenait fermement, quand elle écarquilla les yeux, sous la surprise et l'horreur, à la vue de son coéquipier. Elle desserra sa prise et se confondit en excuse, en s'inclinant. Plue était à l'écart, surpris d'un tel retournement de situation.

- Natsu ?! Je.. je suis désolée…Mais enfin je peux savoir ce que tu viens faire ? demanda-t-elle, en croisant les bras sur sa poitrine.

- Huh ?! fit la tête rose, en se massant le cou. Ben, toi on peut dire que t'as une sacrée poigne, fit-il. Plus je te connais, plus j'ai envie de t'affronter, continua-t-il.

- Attends ?! Tu dis que tu viens en pleine nuit me voir pour m'affronter ? demanda Rin, incrédule.

- Ouais…enfin non… Ha… Ce que je veux dire, c'est que j'ai entendu des bruits, alors j'ai suivi les sons pour tomber sur toi, même si en l'occurrence, c'est toi qui m'es tombée dessus, ajouta-t-il en souriant. Est-ce que tu vas bien ? Tu sais que si tu veux tu peux nous parler. Nous sommes là pour toi.

Elle soupira après s'être pincée l'arête du nez en entendant le début de sa phrase, mais en entendant la suite, elle avait juste soupiré avant de baisser la tête, honteuse de sa réaction.

- Je sais Natsu, et merci, fit Rin, mal à l'aise. Mais s'il te plait, si tu ne veux plus que ce genre de chose se produisent, ne me touche plus, d'accord ? implora Rin.

- Je vais essayer. Mais pourquoi tu n'aimes pas quand on te touche ? demanda-t-il curieux.

Elle ne pouvait pas lui dire la vérité. Son regard sur elle changera, et elle ne le voulait pas. Tous autant qu'ils étaient, ils étaient ce qu'elle avait de plus ressemblant à une famille. Ou du moins des amis. Mais, elle savait que quand la vérité éclatera, elle perdrait tout. Pas maintenant qu'elle savait ce qu'elle allait perdre.

- Je n'aime pas ça, c'est tout, répondit simplement la jeune femme blonde.

- D'accord, mais j'ai quand même envie de t'affronter, fit-il nonchalamment, redonnant un peu le sourire à la blonde. Elle s'était trompée, Natsu était un peu naïf, c'est vrai, mais il était toujours là pour aider les autres. Sa gentillesse était le plus important pour Rin. Elle aimait ce côté de sa personnalité, même si parfois, il méritait des baffes pour ne jamais faire attention à ce qu'il faut dire ou faire, mais elle ne pouvait pas le lui reprocher. Elle n'était pas mieux lotie que lui. La seule différence était qu'elle avait beaucoup de mal à faire confiance, tout le contraire de son ami.

Ils repartirent tous les deux vers le campement. La lune était encore présente ce qui indiqua à Rin qu'elle n'avait dormi que quelques minutes, peut-être deux-heures au plus. La fatigue était toujours là, mais elle avait aussi peur. Peur de ses cauchemars qui revenaient sans cesse la perturber enfin, sauf quand elle dormait avec la belle rouquine. Ils arrivèrent au camp tranquillement, seulement perturbé par la respiration lente et régulière de la mage chevalière. Natsu, voulant savourer l'impuissance de la grande Titania, pris un feutre dans le sac à dos à l'entrée de la tente et s'amusa à lui dessiner des moustaches au-dessus de la lèvre supérieure, colorier le bout du nez en noir. Il se retenait de rire, mais Rin le voyait trembler, tellement, il se retenait. Rin, avait regardé, mi- amusée mi- choquée par ce que venait de faire son ami. Mais elle sourit elle aussi, imaginant la réaction de sa belle quand elle découvrirait l'œuvre de la tête rose. Après un dernier regard vers la blonde, qui venait de s'asseoir sur une souche d'arbre, il sourit puis rentra de nouveau dans la tente pour terminer sa nuit.

Rin, elle, avait longtemps regardé Erza dormir, profitant de ce calme et de la tendresse qu'elle pouvait afficher en sa présence. Elle se laissa même aller jusqu'au sol, près de la chevalière et lui caressa les cheveux délicatement. Déviant vers la joue, le menton, elle passa son pouce sur les lèvres fines et tentantes de la belle endormie, en savourant la texture. Elle pensa qu'un jour, si elle avait de la chance, peut-être, qu'elle aurait la chance, le bonheur d'y goûter. Ne poussant pas la chance trop loin, elle s'écarta à regret et reprit sa contemplation. Au bout d'un moment, voyant le ciel s'éclaircir, la vie reprendre dans les alentours, elle décida d'aller ramasser du bois et quelques baies pour le petit déjeuner. Il faut dire, que bien qu'il y avait deux estomac sur pattes, Natsu et elle, elle ne pourrait transporter autant en une seule fois. Elle ramena donc, au fur et à mesure, les ingrédients. Elle dû faire cinq voyages pour ramener suffisamment pour le petit groupe. Ainsi qu'un poisson qu'elle était allé pêcher pour Happy.

Elle alluma un feu, le protégeant avec des pierres afin de ne pas mettre le feu à toute la végétation, puis de chaque côté elle planta un morceau de bois, relié en Y, le tout surplombé par une branche allant d'un bout à l'autre, un poisson y étant empalé. Du mouvement du coin de l'œil l'informa, que quelqu'un était levé. Il s'agissait de Grey, en caleçon, comme d'habitude, ce qui mettait Rin très mal à l'aise. Cela avait beau faire quelques semaines qu'elle était dans la guilde, elle n'arrivait toujours pas à se faire à ce fait. Comment pouvait-il se retrouver nu, sans s'en apercevoir ? Elle n'arrivait pas à comprendre ça, bien que cela lui soit arrivé, mais elle avait réussi à le contrôler. Elle n'eu pas le loisir de se poser davantage de question, qu'une voix masculine l'interpella.

- Bonjour Rin, fit Grey en s'étirant. Il commença à faire des mouvements de bras à gauche puis à droite avant de se pencher en avant, pour s'assouplir. C'est le moment que choisis Natsu pour sortir de la tente et rentrer, tête la première dans le derrière de son compagnon.

- Mais…Qu'est-ce que…, fit Grey en se retournant.

- Non mais j'y crois pas, tu peux pas aller faire ta gymnastique ailleurs que devant la tente, le pervers ?! fit Natsu. Heureusement que tu portais ton caleçon, mais quand même…

- Hé, tu peux pas faire un peu attention…De plus, je ne suis pas un pervers, j'ai dormis comme ça, figure toi et ça ne t'as pas posé de problème…, ajouta Grey.

- Tu me cherche dès le matin, c'est ça ? Viens ici, j'vais t'apprendre les bonnes manières…, fit il en voulant coller son front contre celui du mage de glace, mais celui-ci était occupé à regarder autre chose.

- C'est quoi ces marques, Natsu ? Tu ne les avais pas hier…, fit-il en montrant du regard le cou de son « ennemi ».

- Hein ? fit-il en regardant l'endroit désigné. Heu…

- Heu… c'est de ma faute, fit Rin. Il m'a surprise hier et… bref, voilà…, répondit-elle penaude.

- Hé ben, j'sais pas ce que tu lui à fait, mais ce qui est sûr c'est qu'elles vont rester pendant quelques heures encore, fit Grey, amusé. Je ne savais pas que tu étais capable de ça Rin. Il va falloir que je me méfie, fit Grey, sans savoir que ses propos venaient de blesser la blonde. Celle-ci, d'ailleurs, baissa la tête, l'air coupable. Parce que, il faut le dire, elle l'était, mais c'était aussi pour qu'il ne voie pas la douleur que ces mots avaient eu un écho dans son cœur.

- C'est pas grave, ça, d'ailleurs, demain, il n'y aura plus rien, le glaçon sur patte. En fait, t'es juste jaloux, parce que toi, tu ne laisses jamais de trace…

- Ha ouais, tu vas voir les traces que je vais laisser sur ta peau, espèce d'abruti…

- Les garçons, si vous commençaient, je vais devoir intervenir, fit une nouvelle voix, un peu plus menaçante que les autres.

- On est amis, on est amis, firent les deux mages après avoir dégluti avec difficulté, se retournant bras dessus, bras dessous, faisant face à la femme la plus puissante de la guilde.

- Bien, je préfère ça…, continua-t-elle après un coup d'œil. Qui a préparé le petit déjeuné, poursuivit-elle en regardant le feu.

- Heu…, commença Grey, un fou rire le prenant quand il vit le visage de Titania. C'est la nouvelle mode ? demanda-t-il, se tenant le ventre d'une main, la deuxième posée sur l'épaule de Natsu pour ne pas tomber.

- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai ? demanda-t-elle.

- Tu ressembles à un gros chat, répondit Grey, sa respiration revenant un peu. Son fou rire se calma quand il vit qu'Erza se regardait dans un petit miroir que venait de lui tendre Natsu. Il ne voulait pas subir les foudres de son amie. Personne ne savait jusqu'où pouvait aller sa colère, mais ce qui est sûr c'est qu'elle était douloureuse. Il tenait à ses membres intacts.

- Je peux savoir qui m'a fait ça ? demanda-t-elle, les yeux lançant des éclairs.

- C'est moi admis, Natsu. J'ai profité de l'occasion pour me venger de toutes les fois où tu nous as malmenés. Il voulu poursuivre son explication, mais un poing s'abattit sur la tête, l'assommant.

- Bon au moins, il est franc mais j'espère pour lui que ça par à l'eau… parce que dans le cas contraire, ma vengeance sera terrible…

- Pour répondre à ta question Erza, c'est moi qui ai tout préparé, fit Rin. C'est ma façon de vous remercier, fit-elle en marchant vers le feu pour en sortir le poisson, tout frais et grillé. Le fumé qui s'en dégagé, fit apparaître très rapidement, la salive sur le menton d'une tornade bleue, volant vers la blonde. Il se lova dans sa poitrine, pour la remercier à son tour.

- C'est pour moi, fit la tornade bleue, les yeux posés sur l'objet dans la main de la blonde. Son regard ne déviant pas une seule seconde. Il ne s'aperçut même pas du maquillage de la mage chevalier. En même temps, il ne restait plus grand-chose du dessin mais il n'avait même pas cherché à comprendre pourquoi elle se lavait le visage à grande eau ni pourquoi il y avait des traces noires sur le tissu qu'elle utilisait pour s'essuyer le visage.

- Oui, répondit Rin, amusé par ce petit chat.

- Merci Rin, répondit-il, en prenant le poisson et commençant à manger tandis que le reste du groupe s'installaient sur le sol pour entamer leur repas.

- C'est toi aussi, qui à ramené tout ces fruits, Rin ? demanda Grey. Il reçu un signe de tête positif de la concernée. Tous la remercièrent avant d'avaler tranquillement ces mets.

- Dommage qu'il n'y ait pas de gâteaux aux fraises, grommela la rousse, en avalant elle aussi, les fruits.

- Ha bon ? Je croyais que tu en avais toujours dans ta dimension magique, demanda Grey, surpris.

- Oui, mais je n'avais pas prévu que ce serait aussi long. J'ai mangé la dernière part hier soir, répondit-elle en soufflant de n'avoir pas été assez prévenante.

- Dans ce cas, nous ferions mieux de rentrer vite à la guilde, il serait dommage que la grande Titania nous fasse une dépression…, s'amusa à la provoquer Natsu.

- Oui, d'ailleurs, il faut refaire une autre mission, ajouta Rin, regardant les garçons, un à un, dans le but de leur faire passer un message.

- Ben pourquoi ? On vient juste d'en faire une. On peut attendre un ou deux jours, demanda Grey, tandis que Natsu hochait la tête en accord.

- Non, on ne peut pas. Parce que figurez-vous que deux idiots ont trouvé juste de se battre dans une ville, la détruisant de moitié. Résulta, il a fallu refuser la récompense en compensation, ajouta Rin, la colère se sentant dans sa voix mais aussi dans son regard. Aussi, si vous recommencez, je peux vous assurer que vous ne finirez pas assez vieux pour regretter votre comportement, insista-t-elle, sous le regard apeuré des garçons et amusé d'Erza, qui souriait en coin. Par contre, je suis d'accord, nous ferons ça demain, souffla la blonde.

- Pourquoi ? demanda Erza. Je croyais que tu avais besoin de cet argent pour ton loyer dans quelques jours.

- C'est vrai… mais… bref, ce n'est pas important… nous partirons demain, termina Rin, ne voulant pas confier aux autres qu'elle était épuisée et n'arrivait pas à dormir. Cependant, une Erza inquiète la regardait et voyait bien que quelque chose n'allait pas. Elle avait bien vu, les cernes sous les yeux, le teint blafard, le manque de magie… Elle décida qu'une fois revenue à Magnolia, elle s'occupera de ce problème.

C'est ainsi que tous reprirent la route environs trente minutes après, en direction de leur maison. C'est après un peu plus de trois heures de marche, qu'ils arrivèrent finalement à la guilde. Happy, Natsu et Grey entrèrent. Rin souffla, faisant un pas en avant, avant d'être retenue en arrière par une main. Celle d'Erza. La blonde regarda son amie et lui demanda l'explication de ce geste avec les yeux, mais la rousse ne répondit pas. Elle se contenta de tirer Rin en arrière, la forçant à la suivre. Erza marcha rapidement, voulant vite mettre en pratique son idée. Rin suivait tant bien que mal, demandant toutes les quelques secondes, la raison de ce comportement. Mais la rousse ne répondait pas, se contentant de lui dire de lui faire confiance.

Rin se rendit compte que son amie l'amener à Fairy Hills, mais elle ne savait pas pourquoi. Erza leur fit franchir la grille, ouvrit la porte et monta au premier étage. Une fois devant sa porte, elle lâcha la blonde, qui se massa le poignet, dû à la pression subie. Une fois la porte ouverte, elle fit entrer Rin avant de suivre à son tour. Elle referma la porte et regarda Rin qui attendait une explication.

Au lieu de ça, Erza se déséquipa de son armure pour s'équiper d'un pyjama bordeaux aux motifs de Fairy Tail, sur toute la surface. Elle donna à Rin des vêtements et attendit que celle-ci se change, mais Rin attendait. Erza la regarda avant de lui préciser qu'elle lui expliquera tout une fois qu'elle sera dans de bonnes conditions. Après quelques secondes de réflexion, elle partit dans la salle de bain et revint quelques instants après habillée des vêtements que la rousse lui avait donnés. Erza se dirigea vers le lit, défit les couvertures et s'allongea. Elle tapota l'espace à côté du sien, demandant à la blonde de la rejoindre. La blonde vaqua son regard de son amie à l'espace libre avant de lever les yeux au ciel. Cependant, elle ne bougea pas, Erza refit son geste, son regard ne quittant pas la blonde, indiquant qu'elle ne la laisserait pas tomber avant que celle-ci n'accepte. Au finale, Rin céda. Elle s'installa dans le lit, un peu à l'écart de la rousse. Elle ne le voulait pas, mais elle ne savait pas combien de temps encore elle réussirait à garder ses sentiments pour elle. Aussi elle devait prendre certaines dispositions, comme restée un peu à l'écart de ses bras, même si elle ne voulait que ça. Erza se coucha écartant un bras, elle demanda à Rin de venir près d'elle, ce qu'elle fit au bout de quelques secondes, la blonde, ne résistant pas à cet appel au confort. Ses bonnes résolutions venaient de s'envoler. Elle se glissa dans les bras d'Erza, qui referma son bras sur le dos de la blonde, le lui caressant. Rin posa sa tête dans le creux du cou de son coussin de fortune, un bras sur la taille de la plus grande mage et attendit patiemment les réponses qu'elle attendait.

- Pourquoi est-ce que tu fais ça, Erza ? demanda Rin, juste avant de bâiller, une main devant la bouche.

- J'ai remarqué que tu arrivais à dormir que lorsque tu étais avec moi. Je vois bien que tu es fatigué, d'ailleurs, depuis quand n'as-tu pas fait une nuit complète ? demanda Erza.

Prise au dépourvue, Rin réfléchit à la réponse à lui donner. Devait-elle lui dire qu'elle n'avait pas réussi à dormir plus de deux heures par nuit durant cette dernière semaine ? Que les seules fois, où elle avait des nuits complètes était quand elle dormait dans les bras de son coup de cœur ? Bien sûr, sans le formuler de cette façon. Elle décida d'être honnête, elle mentait déjà trop à son goût.

- Depuis la dernière fois où nous avons dormis ensemble, répondit Rin d'une petite voix, le sommeil se faisant plus pesant de seconde en seconde.

- C'est bien ce que je pensais, fit Erza. Maintenant, tu peux dormir, Lucy. Personne ne te fera de mal, je suis là pour te protéger, fit Erza, resserrant son étreinte sur le corps somnolent.

- Peut-être… mais… qui…te…. Protégera toi….Erza… ? demanda Lucy, les yeux fermés, la respiration ralentissant.

- Toi, murmura Erza, en embrassant le front de la blonde. Mais Lucy n'avait pas entendue la réponse, elle avait sombrée dans les bras de Morphée, ou plutôt d'Erza.

Erza passa la journée avec Lucy dans les bras. Quand elle ouvrit les yeux, elle ne s'était pas aperçue qu'elle avait sombrée dans le sommeil. Elle remarqua que rien n'avait changé. Seul le ciel obscurcit lui indiqua qu'il était tard. Elle n'avait pas le courage de réveiller la blonde, profondément endormie, mais elles devaient manger. Surtout qu'elles n'avaient rien mangé depuis le matin même.


Mira, qui avait suivi l'arrivait de l'équipe la plus forte de la guilde, se demanda pourquoi Rin et Erza n'avaient pas suivi. Elle regarda vers la porte et vit Erza prendre Rin par la main et l'emmener dans la direction de Fairy Hills. Elle posa des questions aux garçons, qui lui apprirent que Rin était encore bien plus forte que ce qu'elle laissait paraître. Cependant, c'est Grey qui informa la démone aux cheveux blancs que Rin avait l'air plus fatigué qu'à l'accoutumé. Mira, qui avait deviné les sentiments que Rin nourrissait pour la mage chevalière, ne posa pas plus de question. Mais au fil de la journée, ne les voyant toujours pas arriver, elle s'inquiéta. Elle se demanda si Rin avait avoué la vérité sur son amour pour la rousse ou pas. Ni une ni deux, elle demanda à son frère, Elfman, de la remplacer, le temps pour elle de faire une course qu'elle avait oublié de faire. Toujours heureux d'être un Homme, son frère avait accepté.

Elle était arrivée à la pension rapidement, se faisant des tas de scènes dans la tête. Elle fini par arriver devant la porte de la chambre de la mage la plus redouté de la guilde. Elle frappa, mais personne ne vint lui ouvrir. Poussée par la curiosité, elle ouvrit la porte délicatement, passa la tête et fut surprise devant la scène qui se présentait à elle. Jamais encore, elle n'avait vue Erza être aussi proche ni tendre avec quelqu'un. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Décidément, sa curiosité était bien récompensée. Ne voulant pas déranger plus que nécessaire, elle prit néanmoins la liberté de les regarder quelques instants. Voilà qui promettait d'être intéressant pour la suite des évènements. Peut-être prendrait-elle part à cette mise en relation, savourant déjà, les situations cocasses, dans lesquelles elle pourrait les mettre. Mais elle savait aussi, qu'elles étaient toutes les deux d'une nature assez timide, cela serait difficile, voire pourrait même les éloigner dans la gêne. Elle préféra suivre de loin cette histoire et mettre son grain de sel, seulement si la situation le demande. Surtout qu'Erza n'était pas douée pour tout ce qui touche aux relations amoureuses, elle pouvait même être plutôt dense.

Elle ressortie avec toute la discrétion qui faisait d'elle une mage de rang S et surtout la plus enquiquineuse des entremetteuses, amusée et un sourire aux lèvres. Elle qui pensait qu'Erza n'était pas capable de douceur… mais peut-être qu'elle aurait l'occasion de s'amuser, au dépends de son amie. Elles n'étaient plus rivales, mais Mira aimait beaucoup mettre la timidité et la difficulté des sentiments amoureux face à son ancienne ennemie. Elle voulait savoir, si la petite Rin avait ses chances. Dans le cas contraire, les choses promettaient de devenir compliquées. Mais, pour elle ne savait qu'elle raison, son instinct lui disait que le chemin serait long et éprouvant mais bénéfique pour tous. Peut-être que de façon anodine, elle pourrait mettre le sujet sur la table tout en gardant certains secrets pour elle. Elle y réfléchirait…

Erza venait de réveiller l'endormie et sourit en entendant la blonde ronchonner.

- Lucy ! Réveille-toi !

- Encore cinq minutes, ma puce, répondit-t-elle, encore dans ses songes.

- Lucy, si tu veux manger, il faut te réveiller, fit Erza, ne prêtant pas attention à la réponse de la blonde.

- Mmmmm, fit la blonde en ouvrant enfin les yeux. Elle tomba de suite sur le magnifique visage de son amie, pour qui venait de prendre tout le sens de « Reine des fées », tant elle était sublime. Le soleil, se reflétant dans ses magnifiques cheveux roux, et il y avait une sorte de petite lueur d'amusement dans ses yeux.

- Je savais bien que pour te réveiller, il fallait le faire comme pour Natsu, fit Erza, amusé. En te parlant de nourriture, expliqua –t-elle.

- Hé…, c'est pas gentil, fit Rin. C'est à ce moment-là qu'elle réalisa la position dans laquelle elles étaient. Ses joues commencèrent à devenir rouges et elle avait chaud. Elle se releva et tourna la tête dans la direction opposé, pour cacher ses rougeurs, mais Erza les avait vu, seulement, elle ne comprenait pas pourquoi la blonde réagissait de cette façon.

- Est-ce que ça va ? demanda Erza soucieuse de son amie.

- Oh… euh… oui, oui, je vais bien, Erza. Ne t'inquiète pas. Elle retira les couvertures, prête à sortir du lit et se leva. Elle s'étira de tout son long vers le haut, puis elle fit ses exercices d'assouplissements. Elle se baissa et vira encore plus rouge que quelques seconde plutôt. Elle venait de découvrir qu'elle n'avait pas de bas de pyjama. Son intimité seulement caché par une culotte, laissant ses jambes, marquées par son passé, exposées. Elle se rassit et se cacha sous les couvertures, mal à l'aise.

Erza ayant vu l'état de la blonde, ne lui fit pas de commentaire, même si elle aussi aimerait bien savoir comment, elle avait pu perdre son pantalon de pyjama, alors qu'elle le portait en venant se coucher. Surtout, qu'elle n'avait rien sentit, mais encore une fois, ne fit aucuns commentaires. Elle savait que se n'était pas facile pour Lucy et elle ne voulait pas la mettre encore plus mal à l'aise. Elle se leva et alla dans la salle de bain pour prendre une douche, laissant le temps à la blonde de se remettre de ses émotions.

Lucy, ne savait plus. S'était-elle levée durant la nuit pour le retirer ? Non, sa compagne aurait forcément était réveillée. Avait-elle fait appel à la magie ? Sûrement, elle ne voyait pas d'autres explications.

Tandis qu'Erza était dans la salle de bain, Lucy en profita pour faire elle aussi appel à sa nouvelle magie. Un halo de lumière se fit autour d'elle, quand elle disparut, Lucy portait de nouveau un bas de pyjama. Maintenant, elle espérait qu'elle le garderait toute la nuit, parce qu'elle ne saurait pas quoi répondre à Erza si elle ne l'avait pas sur elle à leur réveil. Comme ce soir.

Erza ressortit quelques minutes plus tard, seulement vêtue d'une serviette entourant son corps. Lucy écarquilla les yeux, mais les détourna pas, ne les ferma pas, non, elle profita de la vue offerte. Elle avait l'impression d'être une perverse, mais ce n'est pas comme si elle le faisait exprès. Elle ne pouvait tout simplement pas détourner le regard. Erza ne se rendit pas compte du regard perçant sur elle, et se changea en faisant appel à sa magie. Elle fut vêtue d'un autre pyjama, avec des motifs de leur guilde dessus.

La rousse informa Lucy qu'elle pouvait aller se doucher si elle le voulait, pendant qu'elle préparerait le diner. Lucy ne s'attarda pas, elle ne voulait pas se faire repérer surtout en ne sachant que répondre.

Une quinzaine de minutes plus tard, le repas était prêt, la table mise, il ne manquait plus que Lucy, qui sortit à peine quelques secondes après. Lucy remercia Erza pour son hospitalité, et étouffa un bâillement au moment elle prit place sur un siège. Erza la regarda, amusé, avant de la servir. Elles ne parlèrent pas durant le repas, le silence confortable, aucune des deux ne voulaient briser l'ambiance.

Une fois le repas terminé, Lucy fit la vaisselle, sous les protestations de la rouquine, qui lui dit qu'elle était une invitée et que par conséquent, elle ne devait rien faire. Mais elle savait aussi que son amie était têtue, aussi, elle essuya la vaisselle avant de la ranger dans les placards correspondants. Toujours dans un silence apaisant.

Encore une fois, Erza prit Lucy par la main, pour le plus grand plaisir de la blonde qui profitait du moindre contact, et se laissa trainer. Erza l'emmena une seconde fois, sur le lit, où elle se coucha avant de taper l'espace à côté d'elle pour que Lucy s'y couche encore une fois.

- Tu es sûre Erza, je peux très bien rentrer chez moi, tu as toi aussi besoin de sommeil, et avec moi dans les bras, je suppose que ce n'est pas très pratique, fit Lucy en se triturant les doigts. Elle voulait rester mais ne voulais pas abuser, non plus, de la gentillesse de son amie.

- Ne dis pas de bêtise, voyons, et puis c'est agréable de dormir contre toi, tu es chaude, c'est comme de dormir avec un coussin chauffant, répondit Erza avec un sourire.

- Un coussin chauffant ? fit la blonde, les joues devenant subitement rouge.

- Oui, tu sais, confortable et chaud, comme dans un cocon. Parfois, ça fait du bien, surtout après avoir dormi à même le sol la veille.

- Oh, donc tu es sûre que ça ne te dérange pas ?

- Allez viens, une bonne nuit nous attends, répondit Erza en ouvrant son bras pour que Lucy s'y glisse.

Lucy prit place dans le lit, et soupira d'aise quand elle senti la main d'Erza lui caresser le dos puis les cheveux. Lucy était tellement bien, qu'elle s'endormi aussi vite, un sourire aux lèvres, après avoir, encore une fois, remercié son amie pour son accueil et lui souhaita une bonne nuit. Erza, quant à elle, regarda la blonde dans ses bras, en réfléchissant. Elle se demandait pourquoi son estomac faisait le grand huit, son cœur s'accélérai, l'envie de la garder proche. Les sourcils plissaient en signe de concentration, elle s'endormi, quand une idée, lui traversa l'esprit. Un souvenir. Elle avait déjà ressenti ça avant, mais c'était il y a tellement longtemps et beaucoup moins…plus… pas comparable.

Le lendemain matin, c'est Lucy qui se réveilla la première. Elle ne le voulait pas, mais le chant des oiseaux et les rayons du soleil, qui filtraient à travers les rideaux ne lui donnaient pas de répits. Elle se leva, discrètement, et regarda quelques secondes la belle endormie. Les bras rayonnant de l'astre d'Apollon donnaient une image irréelle de la situation. Un ange, c'est la pensée de Lucy quand son regard se posa sur le corps sur le lit. Elle se demanda de quelle façon, elle pouvait la remercier pour son accueil. Elle avait très bien dormi, et bien qu'elle soit encore fatiguée et sa magie pas à son potentiel maximum, elle se sentait mieux. Elle regarda alentour et décida de préparer le petit déjeuner. Elle savait qu'Erza aimait les fraisiers, mais elle ne savait pas cuisiner. Elle regarda dans ses poches et vit qu'il lui restait encore plusieurs centaines de joyaux. Voilà son idée ! Aller acheter un fraisier pour son hôte. Elle s'habilla en hâte, laissa un mot au cas où la rouquine se réveillerai en son absence et franchi le seuil de la porte. Elle descendit tranquillement, regardant partout pour se familiariser avec les lieux et partit en direction du marché.

Elle rentra avec deux beaux fraisiers, qui attendaient dans le frigo, pendant qu'elle venait de mettre de l'eau à chauffer pour le thé. Elle fut surprise par des pas lourds, et une voix enchanteresse. La mage chevalière venait d'arriver dans la cuisine, les yeux encore un peu lourd de sommeil. Elle s'étira tandis que Lucy ouvrit le frigo pour en sortir au moins un fraisier, qu'elle posa sur la table, sous le regard gourmand de la reine des fées.

- Voici un fraisier pour te remercier de ton hospitalité, fit Lucy, les joues soudainement rosies.

- Mais il ne fallait pas, tu n'as pas à me remercier voyons, c'est normal entre nakama. Mais je dois bien avoué, que l'attention que touche beaucoup. Me ferais-tu l'honneur d'y goûter avec moi ? fit Erza.

- Heu… oui, si tu veux, fit Lucy, tandis que la bouilloire commençait à faire entendre sa voix stridente, annonçant que l'eau était chaude. Je me suis permise de mettre de l'eau à chauffer pour le thé, j'espère que ça ne te dérange pas ? fit-elle en regardant Erza.

- Bien sûr que non, tu es ici chez toi, répondit la rousse tandis qu'elle marchait vers les placards pour en sortir deux tasses, des coupelles, des cuillères et du sucre, au cas ou…

Les deux jeunes femmes déjeunèrent en silence, Lucy regardait quand elle le pouvait le visage souriant de la rousse. Elle était contente que les fraisiers fassent plaisir à Erza, elle n'avait pas eu d'autres idées. Enfin si, mais elle n'avait pas l'argent pour lui acheté une épée ou une armure ou elle ne savait quoi. Elle sortit de ses pensées quand Erza se leva pour faire la vaisselle, chose que Lucy lui interdis de faire, sous l'amusement du chevalier. Erza savait que Lucy n'aimait pas abuser de la générosité des autres, et par conséquent, elle céda.

Après être allée à la douche et s'être habillée, elles se rendirent à la guilde, qui comme d'habitude était en effervescence. Elles franchirent les portes, quand une chaise puis une tasse frôlèrent la blonde qui s'entait sa patience partir en fumée. Ils étaient tous là, à se battre les uns les autres, d'autres encourageaient les participants, d'autres encore buvaient tranquillement en appréciant le spectacle. Le Maître était assis sur le bar en train de boire elle ne savait quoi et Mira derrière le comptoir, le nettoyant d'un torchon. Elles marchèrent, Erza droite comme un piqué, Rin en se pinçant l'arête du nez. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle savait que cette journée ne serait pas facile. Erza était déjà assise au bar, mais ce qui avait surpris la barwomen était qu'elle n'avait pas arrêté cette bagarre.

Au contraire, elle la regardait de loin, presque, comme si elle voulait savoir qui gagnerait. Au moment où Lucy voulu s'asseoir sur le tabouret, un homme de forte corpulence et un autre plus petit venaient de lui tomber dessus. Littéralement. Bien sûr, le premier était Elfman et le second était Alzak. Elle était énervée maintenant. Elle se dégagea, trop rapidement et marcha en direction de la foule. Personne n'eu le temps de faire quoi que ce soit, qu'une énorme quantité de magie les propulsèrent tous contre les murs, sur les tables et les chaises. Parfois ils se percutaient en plein vol, sous la puissance de l'onde. Le Maître, lui-même avait la bouche ouverte et les yeux hagards devant cette puissance. Comment une jeune fille aussi frêle que Rin, pouvait dépenser une telle quantité de magie ? Il ne le savait pas, mais il comprit à cet instant, qu'elle était encore plus puissante de la grande Titania, qui était pourtant la femme la plus forte de la guilde. Il se demandait jusqu'où pouvait aller sa puissance.

- Cette fois, j'en ai assez ! Vous ne pouvez donc pas arrêter de vous battre ne serait-ce qu'une journée ?! C'est tout ce que je vous demande ! Certains font tout pour qu'il n'y ait pas de violence et vous qu'est-ce que vous faîtes ? Hein ? Vous vous battez du matin au soir ! Je vous préviens, cette journée se passera dans le calme, dans le cas contraire, je me verrai contrainte de faire usage de la force ! J'espère que le message est clair pour tout le monde ?!

Elle avait prononcé ces paroles avec un regard, qui aurait fait pâlir n'importe qui. Mais surtout l'aura qui l'entourait….brrr, ils avaient tous des sueurs froides dans le dos. Une fois le coup de colère passé, elle se senti mal et tomba inconsciente, dans les bras d'Erza qui l'avait vu défaillir. Elle savait que toute sa magie n'était pas restaurée, mais elle ne pensait pas qu'elle aurait une telle ampleur, la vidant complètement. Elle la déposa dans l'infirmerie qui se trouvait à l'étage sous le regard attentif d'une certaine démone aux cheveux blancs.

- Hé bien ! Il semble que notre nouvelle arrivante nous réserve encore des surprises, pas vrai Maître ? fit Mira.

- En effet, fit le Makarov. Son regard se posa sur ses enfants et fut surpris de voir que tous étaient encore sonnés. Bien malgré lui, un sourire se posa sur ses lèvres, amusé par la tournure des événements. Il faudrait qu'il lui fasse passer les examens de class S, enfin quand elle fera officiellement partie de la Guilde.

Une fois qu'Erza fut redescendue de l'infirmerie, l'entremetteuse de Fairy Tail, voulu savoir ce que pensait et ressentait son ancienne rivale. Elle cacha son sourire derrière sa main, pour que personne ne soupçonne rien, mais le Maître la vit, il sourit et tourna la tête. Il connaissait Mira, elle était observatrice. Il l'a questionnerai plus tard pour savoir si elle avait appris quelque chose d'intéressant.

Malheureusement, Erza ne lui livra que peu d'informations. Rien de bien croustillant à se mettre sous la dent, mais elle savait qu'Erza étant très dense, ne devait même pas s'être aperçue que Rin avait des sentiments plus qu'amicaux envers elle. Elle laissa donc la rousse tranquille, quand un soupir se fit entendre. Les mages, qui étaient jusque-là inconscients, étaient en train de retrouver leur esprit.

- Oy, qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'ai l'impression qu'une maison m'est tombé dessus ! fit une tête rose en se massant la tête, le dos et les jambes.

- On devait être dans la même alors, parce que je ressens la même chose ! fit une autre voix.

D'autres gémissements répondirent en échos à leurs plaintes, ce fut le Maître qui leur raconta.

- Vraiment ?! Oy, ma tête ! Plus j'en apprends sur elle, plus j'ai envie de l'affronter, fit Natsu, en grimaçant.

- Je peux te dire mon garçon, que ce n'est pas avec ton niveau actuel que tu y parviendras. Je pense que Rin est encore plus puissante que notre chère Erza, fit le Maître avec un grand sourire.

- QUOI ?! firent de nombreux mages en comprenant ce que venait de dire le Maître.

- Tu délires, le vieux ! Personne n'est plus puissant qu'Erza…

- Le vieux ?! Non, mais je rêve ! Ne me manque pas de respect, tu veux ? Si je vous dis que Rin est très puissante c'est qu'elle l'est. Je suppose que cette démonstration n'a servie à rien ? Hein ?

- Je me souviens maintenant, elle est arrivée comme une furie et nous a tous dégagé avec son aura, répondit une autre voix. Whouaaaaa ! Je te plains mon pauvre Natsu. Si en plus d'Erza il y a Rin, tu vas pas t'amuser tous les jours…

- Ne te fit pas aux apparences, Rin est quelqu'un de bien. Elle pense avant tout aux autres avant de penser à elle.

- Ouais, ben pour l'instant j'ai surtout une bosse qui me dis de faire attention, fit une autre voix en grimaçant.

- D'ailleurs, elle est où Rin ? demanda Grey, ignorant le commentaire des autres.

- Elle est à l'infirmerie. Elle n'avait pas beaucoup de magie en elle, et en l'utilisant elle s'est vidée. Elle est tombée inconsciente, répondit Erza.

- Que veux-tu dire, Erza, en disant qu'elle n'avait pas beaucoup de magie en elle ? demanda Makarov.

- Après les dernières missions, elle n'avait presque plus de magie, et elle était épuisée. Elle a un peu récupéré depuis hier, mais ce n'était pas suffisant…

- Je vois.

- Bon, si on aller voir comment elle va ? demanda Natsu, en marchant, sans attendre de réponse, vers le second étage.

Ils étaient tous dans la pièce à regarder Rin dormir, mais ils voyaient bien que son sommeil n'était pas reposant. Elle bougeait et murmurait des choses que les garçons et Happy ne comprirent pas. Mais ce qui les surprirent le plus, fut le silence dans la pièce, quand Erza s'installa avec Rin dans le lit. Ils n'en revenaient pas. Surtout Natsu, lui qui se prenait des coups de poings dès qu'il posait sa main sur son épaule, alors que là, Rin, presque instinctivement, avait posé un bras autour de la taille de la rousse, mêlé une de ses jambes à celle de l'autre femme et posé sa tête au creux de son cou.

Durant de nombreuses minutes, ou heures, ils ne savaient plus, Rin fini par se réveiller. Elle regarda autour d'elle et sourit quand ses yeux rencontrèrent ceux de la rousse dans ses bras. Sentant une odeur dans la pièce, à contre cœur elle regarda alentour pour y trouver Grey, Natsu et Happy.

- Qu'est-ce que je fais ici ? demanda Rin, en regardant les différents mages présents.

- Tu ne te souviens pas ? demanda Grey.

- Si, je sais que je me suis interposée dans votre combat, mais ensuite je ne me souviens pas…

- T'appelle ça t'interposé toi ? Bah, on peut dire que tu n'y vas pas de main morte en tout cas, j'ai encore mal à la tête, répondit Natsu. Mais je suis content d'avoir une nakama aussi forte que toi, et j'ai encore plus envie de te combattre, fit Natsu avec un grand sourire, les mains derrière la tête.

- C'était très drôle, Rin. Je ne pensais pas qu'il y avait pire qu'Erza…, fit Happy, en pâlissant, se rendant compte de ce qu'il venait de dire. Mais Erza n'avait pas relevé le commentaire, elle regardait Rin, comme si elle était une petite chose fragile, chose qu'elle savait ne pas être, mais elle avait de plus en plus envie de la protéger.

- Je suis désolée, les garçons, mais j'avoue que parfois, j'aimerai avoir du calme. J'étais fatiguée et je me suis laissé emporter. J'espère que vous pourrez me pardonner, fit-elle en baissant la tête.

- Mais c'est bon, pas de problème. Mais maintenant, on ferra attention, c'est que j'ai pas envie de te revoir en colère…, fit Natsu toujours avec son grand sourire.

- Je vous en remercie, mais il faudra aussi que je présente mes excuses aux autres membres de la guilde et aussi au Maître…

- Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer, fit Happy en se posant sur les genoux de la blonde, qui commença à le caresser.

Quand ils redescendirent, le silence se fit tout de suite dans la grande salle. Rin souffla, et machinalement prit la main d'Erza dans la sienne. Aucune des deux ne réalisa ce geste, mais celui-ci ne passa pas inaperçue à la belle mage du Take Over, qui avec un petit sourire, le montra à sa compagne, Cana Alberona.

Rin passa devant tout le monde, souffla encore une fois, puis monta sur le bar, pour faire son annonce. Erza était à ses côtés, puisque leurs mains étaient encore liées, sans qu'aucune des deux ne s'en rende compte.

- S'il vous plait, je… Je suis désolée, je n'aurai pas dû me laisser emporter. Je sais que ce n'est pas une excuse, mais je voulais juste un peu de silence et que tout le monde cesse de se battre ne serait-ce qu'une journée. J'en conviens que je m'y suis prise de la mauvaise façon et vous assommez n'était pas la réaction à avoir. Encore une fois, je suis désolée.

Elle redescendit lentement, elle ne voulait pas en plus tomber à cause de sa maladresse. Une fois que ce fut fait, quelques personnes vinrent la voir pour lui dire qu'il n'y avait pas de problème. Que ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas amusés comme ça. Elle sourie en secouant la tête, se disant que bien qu'ils soient tous plus fous les uns que les autres, elle ne voulait pas être ailleurs.

C'est en levant les yeux vers le Maître, qui la regarda simplement avec un petit sourire et il inclina la tête, comme pour lui dire qu'il n'y avait pas de soucis. C'est à ce moment-là, qu'elle réalisa, qu'il y avait plein de banderoles et de prospectus parlant de Hanami.

- C'est quoi Hanami ? demanda Rin.

- Tu ne sais pas ? C'est le jour où le cerisier Arc-en-ciel fleurit. Comme c'est un arbre rare et qu'en plus ses fleurs n'apparaissent qu'une seule fois par an, alors à ce moment-là, nous faisons la fête. Tu devrais venir, répondit Grey, qui avait perdu sa chemise en court de route.

- Grey ?! Va mettre des fringues, baka ! fit Erza.

- Hein ?! Mais depuis quand…, fit-il en partant à la recherche de tes vêtements.

- Oui, je viendrai, si je le peux… J'ai très envie de voir ça ! Ce que ça doit être beau, fit-elle, des arcs-en-ciel dans les yeux.

- Bien sûr que tu peux, pourquoi tu penses le contraire ? demanda Erza, en la regardant, perplexe.

- C'est que cela concerne seulement les membres de la guilde ou tout le monde peut y aller ? demanda Rin.

- Ho, c'est donc ça ! Ne t'inquiète pas, c'est un événement que tout le monde suit ici. Tu vois, il n'y a pas de problème ! fit Erza en posant son autre main sur l'épaule de la blonde. C'est à ce moment-là, qu'elles réalisèrent qu'elles se tenaient la main.

- Heu… pardon…je…

- Pas de pr…problème, fit Erza, en retirant sa main, qui manqua de suite la chaleur de son amie.

- Heu… Erza, quand commence cette fête ? demanda Rin.

- Dans un peu plus d'une semaine, répondit-elle en s'asseyant sur un tabouret du comptoir.